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L'Histoire de Hoka no Nihon

Âmes et pouvoirs

Les Quatre Voies du Shinigami

Organisation de la Soul Society

Nihon : le monde réel


Contexte récent
L'élection spirituelle
Pendant deux longues années, et ce depuis la Journée Sanglante, l'Armée Invisible était privée de chef, disparu pendant cette opération militaire dont on ne sait que trop peu de choses. Heureusement, une élection spirituelle a eu lieu au printemps de l'an 319 de la deuxième ère, nommant le deuxième Sotaicho de l'Histoire du Seireitei.

La première mesure du nouveau Capitaine-Commandant Kichi Koshiro fut la suivante : changer le modèle hiérarchique de l'Armée Invisible, et laisser à quatre places le banc des Capitaines. Lui et ses confrères du « Nouvel Ordre » (une alliance politique partageant un même agenda) règnent désormais d'égal à égal au sein d'une armée réformée, aux quatre nouveaux Axes de spécialité, à défaut des dix anciennes Divisions : l'Intervention, la Sécurité, la Recherche, et la Logistique. Ce sont ainsi d'anciens Lieutenants de la 1ère, la 7ème, la 9ème et la 5ème Divisions qui prirent les rênes de ces Axes respectifs.

Chaque Capitaine du Nouvel Ordre supervise un Axe, mais c'est le partage des connaissances que prêche le Nouvel Ordre. Depuis l'émergence de cette nouvelle ère spirituelle, chaque nouveau shinigami doit puiser dans les enseignements de chaque Voie, et cela s'est vite traduit par la création d'une Académie générale à la capitale des âmes : le Seireitei.

Ainsi, les jeunes Recrues ne sont plus envoyées dans les bulles spirituelles pour apprendre à se battre. Dorénavant, chaque élément prometteur est formé à l'apprentissage des Quatre Voies au Seireitei, avant de prendre poste çà et là. Tout soldat doit ainsi avoir des bases en sensorialité, en maîtrise des armes, en nécromancie, et en athlétisme.
L'émergence des factions
Le Nouvel Ordre, comme la société spirituelle, n'a pas eu le droit au répit. Lors du discours d'intronisation, le Sotaicho expliqua à tous la présence de ces factions séculaires, aux motivations dangereuses, désirant attenter à la vie du Seireitei. Entre les hérauts célestes de la Nuit, les gardiens telluriques cachés dans les profondeurs du Nihon, les prêcheurs de la Fin des Fins du froid et infini Dangai, et l'émergence des factions d'humains supérieurs. En somme : une véritable bombe éclata dans l'esprit des spectateurs de l'élection. Si cela n'était pas suffisant, l'élection spirituelle coïncida avec l'assaut des créatures du Vide sur le Seireitei, légitimant les dires de Kichi Koshiro. Une preuve tangible, s'il en fallait une.

L'existence de ces Factions n'est donc désormais plus un secret. Tout le monde est au courant de l'existence de ces acteurs, et l'heure est à l'urgence. Il est nécessaire d'affûter ses armes, et de se préparer à un lendemain chaotique, car le Nihon est en proie à la guerre. Si les agents du Vide ont avancé leurs pions en pleine lumière lors de l'élection du deuxième Sotaicho, nul doute que ces factions opèrent dans l'ombre depuis des décennies, voire des siècles. Sous la tutelle stricte du Nouvel Ordre, les shinigami désirant se battre se verront attribués des moyens efficaces de combattre l'Ennemi.

À moins que ces derniers ne préfèrent joindre ces Factions étrangères par soucis idéologique.

Énergie spirituelle
Focus sur la « magie » de l'univers
L'énergie spirituelle (霊力, Reiryoku) est dans l'univers de Bleach la source de vie de toute âme. Suffisamment élevée, elle est aussi source de pouvoirs dépendant de la sensibilité extra-sensorielle et de la volonté de l'utilisateur. Les capacités surhumaines des shinigami reposent sur son utilisation et, canalisée, elle sert aussi à alimenter les pouvoirs des zanpakutō ou à réaliser des sortilèges de Kidō (鬼道, la Voie de la Nécromancie).

Le Reiatsu (霊圧, Pression Spirituelle) est la force physique que le Reiryoku d'une personne crée lorsqu'il est libéré. La plupart des shinigami peuvent manipuler les flux de leur Reiatsu. La différence entre la pression spirituelle et l'énergie spirituelle est simple : le Reiryoku est la somme des énergies accumulées dans une âme ou un corps, alors que Reiatsu est la pression qu'exerce le Reiryoku sur quelqu'un. La différence est un peu la même qu'entre énergie et puissance, la puissance étant la quantité d'énergie relâchée par unité de temps. En général, ceux dont le niveau de Reiryoku est élevé vont avoir un niveau élevé de Reiatsu.

Le saviez-vous ? Les différentes âmes ont des couleurs de Reiatsu différentes, qui ne dépendent pas de la race ou du pouvoir du personnage. Elle est en fait déterminée par la personnalité du shinigami.

Quant au Reishi (霊子, Particules Spirituelles), il s'agit de la matière spirituelle qui compose le corps des âmes, tels les shinigami, mais aussi les différents choses constituant l’univers (végétaux, minéraux, habitations...).

Une âme morte ne ressent plus la faim, ni aucun de ses besoins mortels, mais l’habitude pousse parfois les entités spirituelles à dormir, boire, manger. Si la nourriture ne peut pas à proprement parler être digérée par le corps des âmes, ces dernières peuvent toutefois consommer le Reishi contenu à l’intérieur, entraînant le même processus « biologique ». Ces particules spirituelles gardant une trace de ce qu’elles constituaient, un fruit gardera ses propriétés gustatives en bouche, pouvant offrir un instant d’humanité au shinigami. De la même manière, une âme peut continuer à souffrir, et saigner. Sa première mort n’est pas la dernière, car elle peut toujours succomber une deuxième fois de ses blessures, et quitter la Soul Society pour rejoindre le Havre des Esprits : alias l'Enfer.
Le cycle des âmes
La mort : une deuxième naissance
Lorsqu'une personne meurt, son âme est transférée dans le plan spirituel du Nihon, le Seireitei, où elle "renaît" pour une seconde existence. Certaines âmes peuvent directement naître dans ce Nihon alternatif.

Les Shinigami (死神, Dieu de la Mort) sont des âmes d'apparence humaine au service du Concile Blanc, possédant suffisament de Reiryoku pour défendre l’Humanité. Les âmes récentes, n’ayant pas assez d’énergie spirituelle, ne voient pas ces derniers. Cette barrière sensorielle permet aux shinigami d’accomplir leur rôle de passeur et de gardien.

Le saviez-vous ? Une âme garde l’apparence qu’elle disposait pendant sa première vie, et mettra un temps considérable pour « vieillir ». Ainsi, un adolescent pourrait le rester dans sa forme spirituelle. De plus, toute âme ayant rejoint la Soul Society perd la totalité de ses souvenirs, n’ayant plus que des bribes de ce qu’elle était auparavant, parfois agrémentés de « flashs » de sa vie passée. Ces bribes sont ce qui constitue sa personnalité future.

Lorsqu’une âme possède assez d’énergie spirituelle, elle est convoquée par le Concile Blanc, qui lui propose de servir l’au-delà en rejoignant le corps armé qu’est le Nouvel Ordre.

Elle est alors envoyée suivre une formation à l'Académie du Seireitei, la capitale, afin d’y devenir shinigami. Elles y apprennent à utiliser les techniques de Kidō, de sabre, de sensorialité et d'athlétisme, en proportion égale. Leur formation terminée, les Apprentis doivent passer les épreuves afin d’accéder au grade de Soldat, et d'hériter d'un Asauchi.
De l’âme saine au yōkai
Lorsqu’une personne meurt dévorée par ses regrets, son âme ne se dirige pas vers la Soul Society, mais s'attache aux lieux ou aux personnes représentant ses regrets. Elle y est liée par sa Chaîne du Karma, attachée à son coeur, invisible aux yeux des mortels, parcourant la distance entre l’âme et son ancre. Cette forme non-monstrueuse de l’âme humaine est appelée un Hanseisū (半整数, Demi-Entier).

Une âme ayant quitté son corps commence aussitôt à ressentir une douleur aiguë venant de sa Chaîne du Karma, la poussant à vouloir l’arracher. Arracher ce lien spirituel, hélas, empêche l’âme de retourner dans son corps physique. Un shinigami adepte du Kaidō (回道, Voie de la Guérison), grâce au bon sortilège, peut renvoyer une âme dans son corps à tout moment si la chaîne est intacte, et si la séparation est assez récente.

C’est la corrosion complète de la Chaîne du Karma qui transforme un Hanseisū en yōkai. Lorsque le processus de transformation atteint la dernière phase, l’âme commence à ressentir la faim. La corrosion de la Chaîne du Karma s'accélère alors grandement, avant de laisser un trou béant dans la poitrine. Lorsque le trou apparaît, l’âme de la victime “vomit” vers l’extérieur à partir de celui-ci, avant de se reformer sous son nouvel aspect, laissant apparaître un masque d’ivoire et d’argile à la place de son visage. Une âme ayant suffisamment de volonté peut résister au processus, cependant cela ne change rien à sa transformation en yōkai.

La Corrosion commence au moment où le corps meurt, et où la Chaîne du Karma est rompue. La Corrosion (侵食, Shinsoku) peut durer des mois, voire des années, même s’il existe certains produits pouvant accélérer la transformation jusqu’à un simple délai de 72h. L’attaque d'un yōkai est également un motif d'accélération du processus. À chaque cycle de Corrosion, le maillon le plus loin du coeur de la victime commence à grincer, et à s’auto-dévorer par de multiples bouches. À chaque cycle, le Hanseisū est torturé à ne plus en pouvoir bouger, mais c’est la Corrosion du dernier maillon qui constitue la plus terrible étape.
Destinée d'un yōkai
Les yōkai naissent d’âmes humaines ou animales qui, pour diverses raisons, n’ont pas été envoyées à la Soul Society après leur mort, et ont fini par se transformer. Ce sont des âmes corrompues aux pouvoirs surnaturels. Les yōkai sont caractérisés par un trou rond dans leur poitrine, à l’emplacement du cœur, symbole de la perte de conscience et du passage à l’état monstrueux ; et par le port d’un masque blanc, d’argile ou d’ivoire, qui représente la barrière entre l’aberration qu’ils sont devenus et le monde extérieur. Ils dévorent les âmes d'humains vivants ou décédés pour combler le vide émotionnel créé par leur trou, mais aussi se repaître d’énergie spirituelle. L'objet de leurs regrets est généralement leur première cible, ce qui condamne très vite leur reste de conscience.

Un yōkai peut transformer naturellement un humain en autre yōkai, que ce soit par sa simple présence, ou en interagissant avec sa Chaîne du Karma pour qu’elle se ronge plus vite. Cela explique l’urgence d’agir pour un shinigami lorsqu’un yōkai est repéré. Lorsqu’un yōkai sauvage ne peut pas manger d’âmes humaines, il a tendance à se tourner vers les autres esprits à sa portée, qu’ils soient d’origine animale, ou de sa propre caste. Il arrive ainsi que deux yōkai s’entre-dévorent afin d’assouvir leur faim de Reiryoku.
Deuxième Cercle de Désolation : Byakko
Ce n’est qu’une fois leur trou comblé, à force de nombreux repas, ou d’une unique source gargantuesque d’énergie spirituelle, que le yōkai atteint sa forme libérée, se libérant du masque et de la forme grossière lui servant de cocon. Dès lors, le yōkai peut prendre n’importe quelle apparence, et on les identifiera aux nombreux esprits du folklore japonais, de l’esprit ravisseur des cours d’eau au cheval de foudre fracturant les cieux. Ces créatures sont douées d’intelligence, et miseront ainsi sur ce don de conscience pour continuer à se repaître d’énergie spirituelle, et survivre aux traqueurs que sont les shinigami.

Ces derniers, parfois appelés Mononoke (物の怪, Esprit Vengeur), disposent de plusieurs pouvoirs, notamment la métamorphose (変化, henge), leur permettant de se fondre dans la masse, mais aussi l’utilisation du Reiryoku consommé en tant qu’énergie concentrée, ainsi qu’un pouvoir unique acquis lors de leur transformation. Malgré ce gain de puissance, un yōkai du 2ème cercle ne dispose pas toujours d’une taille gargantuesque.

Dès lors qu’un yōkai atteint sa forme libérée, il devra continuer à se nourrir d’âme et d’énergie spirituelle, mais de façon astronomique. Des milliers d’âmes sont nécessaires à la transformation vers un autre état d’existence. Plus la quantité de Reiryoku est grande, plus il sera aisé pour le yōkai de se sustenter.
Cinquième Cercle de Désolation : Qilin
Au bout de la chaîne alimentaire se trouvent les très rares yōkai de 5ème cercle, à qui l’on a attribué le nom de code de « Qilin ». Ces créatures disposent d’une puissance considérable, au-delà de celle d’un Capitaine, et rassemblent à elles seules des dizaines de milliers d’âmes humaines, en équivalence. Des rumeurs disent que ces aberrations du Nihon peuvent posséder des êtres humains, et pourraient mesurer des dizaines de mètres au garrot, s’ils n’avaient pas fait le choix de restreindre leur taille. Ce sont généralement des vieux esprits, séculaires, que l’être humain a décrit en tant que Kami (神, Divinité).
L'exception des humains supérieurs
Les humains normaux sont dans l’incapacité de percevoir ce qui les entourent sur le plan spirituel, même si certaines entités peuvent dégager une aura oppressante, ou interagir directement avec le monde réel. Les êtres vivants supérieurs, disposant d’une certaine quantité d’énergie spirituelle, sont toutefois capables de percevoir une forme floue, qui cache heureusement les traits horrifiques d’un yōkai sauvage. Il existe ainsi, dans le monde, des humains sensibles à la magie, tels les divinateurs, les rebouteux, ou encore les prêtres.

Le saviez-vous ? Les membres du peuple Ebisu, premiers habitants du Nihon, ont un potentiel spirituel supérieur à la moyenne.
Troisième mort : l'envol vers l'Enfer
Une entité spirituelle peut mourir une deuxième fois. Si elle encaisse un tel sort, elle est envoyée directement dans l'Enfer, un monde parallèle que l'on appelle également Havre des Esprits, pour y errer jusqu'à l'érosion complète de sa conscience. Les esprits contenus dans les zanpakutō viennent de ce monde inaccessible, rapatriés de force par les arcanes du Concile Blanc, perpétuant le parfait cycle des âmes.
A.N. : Espèces inexistantes
Il n’existe aucun Quincy, Arrancar, Bount, Vizard ou Fullbring sur Hoka no Nihon.

La Voie de l'Esprit
Le Kidō : la Nécromancie
Le Kidō est un ensemble de sortilèges similaires à la magie. Associé à des incantations mêlant gestes et arias, la nécromancie est divisée en trois groupes distincts pour un total de 100 sortilèges : le Bakudō (縛道, voie de la Liaison) qui sert à la capture et à l'immobilisation, le Hadō (破道, voie de la Destruction) qui sert à l'attaque, et le Kaidō (回道, voie de la Guérison) qui sert aux soins et aux barrières.

Le Kidō est composé de 100 sortilèges, séparés en trois rangs de puissance, « Novice », « Avancé », et « Expert », respectivement de niveau 1 à 49, 50 à 89, et 90 à 100. Un sortilège de niveau 30 sera plus facile d’utilisation dû à sa simplicité, mais sera plus faible qu’un sort de niveau 70, plus complexe. La puissance d'un sortilège est proportionnel à celle de l’utilisateur. Un sort de niveau 30 lancé par un combattant de premier ordre sera plus puissant qu’un sort de niveau de 70 lancé par un combattant moyen.

Chaque sort possède une incantation qui nécessite quelques secondes pour la réciter. Il est nécessaire d’apprendre l’aria par cœur afin de lancer un sortilège, sous peine de le rater complètement, ou d’essuyer des conséquences plus graves. Tout combattant dispose d’un certain nombre de sortilèges fétiches qu’il connaît sur le bout des doigts, constituant son panel de possibilités.

Le Kidō fonctionne grâce à l’énergie spirituelle, et n’est donc pas donné à tout le monde. Si un combattant n’a pas le niveau minimum pour exercer cet art, la réalisation de sorts peut être dangereuse pour sa santé, notamment à cause de son manque d’endurance. Ensuite, les sorts nécessitent un savoir intellectuel. Un combattant doit s’entraîner à la réalisation de la technique, la posture à utiliser, ou encore l’incantation nécessaire pour invoquer la technique à pleine puissance. Le Kidō ne se repose pas que sur la puissance ; ainsi certains combattants préfèrent ignorer la Nécromancie pour se contenter de la force brute.
Le Codex des Cents Arcanes
Le Kidō constitue un grand pan de la culture de la Soul Society. Et pour cause, à sa création, les premiers shinigami n’avaient que la nécromancie pour se défendre des yōkai. Malgré l’importance du Kidō dans l’Histoire, les représentants du Concile Blanc ont dû imposer des mesures drastiques afin de limiter la puissance de leurs pairs, et d’épargner les humains dont ils descendent, par soucis de voeu de protection. Ainsi, un Codex de 100 sortilèges a été rédigé par le Concile Blanc, ou plutôt l'Apocryphe, autrefois une grande figure d'autorité de la Soul Society. Ce Hyakujuso (百呪詛, litt. : Cents Maléfices) est dorénavant la pierre angulaire du Kidō. Tout écart dans l’exercice de la Voie de la Nécromancie sera considéré comme blasphématoire, pouvant mener à l’exécution.
La polyvalence des Dix Sigils
Le Codex du Kidō est régi par dix Sigils règlementaires – des mots sacrés pouvant influer sur le résultat d’un sortilège. Ils sont généralement placés en amont d’un aria, et ont chacun un sens précis, permettant au shinigami d’exaucer leur volonté sur les règles strictes du Hyakujuso.

Il existe six Sigils dits « Cardinaux », et quatre Sigils dits « Triviaux ».

Sigils Cardinaux
Le Sigil Dai (大, Grand) permet d’accroître le champ d’action d’un sortilège.
Le Sigil Ta (多, Plusieurs) permet de viser plusieurs cibles avec un sortilège.
Le Sigil Mato (的, Cible) permet de contrôler la trajectoire d’un sortilège.
Le Sigil Setsu (切, Vif) permet d’ignorer l’aria d’un sortilège.
Le Sigil Gi (犧, Sacrifice) permet de sacrifier sa vie pour améliorer un sortilège.
Le Sigil Gyaku (逆, Contraire) permet d’annuler un sortilège.

Sigils Triviaux
Le Sigil Kai (効, Effet) permet d’activer un sortilège scellé.
Le Sigil Kagi (鍵, Verrou) permet de sceller un sortilège.
Le Sigil Ji (璽, Cachet impérial) permet de poser une balise.
Le Sigil Shijima (黙, Silence) permet de supprimer une signature spirituelle.

Utiliser un Sigil revient à convertir une partie de l’énergie spirituelle du sortilège en un autre effet. Ainsi, un sortilège soumis au Sigil Setsu troquera de la puissance pour de la vitesse. Le praticien devra par exemple prononcer « Hadō #4 : Setsu Byakurai ! » pour utiliser le sortilège Byakurai (白雷, Foudre Blanche), d’une puissance amoindrie, mais sans incantation. Il est également possible de cumuler plusieurs Sigils dans un même aria.
Mod-Souls ou âmes modifiées
Les Mod-Souls (改造魂魄, Kaizō Konpaku), les « âmes modifiées », sont des fragments de souvenir contenant l’aria et la formule d’incantation d’un sortilège précis, permettant à l’utilisateur de les connaître parfaitement le temps d’une unique utilisation. Leurs créateurs scindent une partie de leur âme pour les insuffler à l’intérieur de confiseries, offrant ainsi leur savoir à autrui. Ce souvenir est ponctuel, volatile, si bien que le consommateur ne se souvient plus de l’aria ou de la formule d’incantation une fois le sortilège lancé. Celui-ci doit toutefois disposer d’assez d’énergie spirituelle pour alimenter le sortilège, sous peine de causer de sérieux contrecoups à son entourage et à soi-même par un semi-contrôle.

Il existe trois qualités de Mod-Soul, sous les appellations MK-1, MK-2 et MK-3, contenant respectivement un sortilège de niveau « Novice », « Avancé », et « Expert ».

La Voie du Fer
De l'asauchi au zanpakutō
La plupart des shinigami portent un asauchi (浅打ち, Coup Inutile) : une arme scellée incapable de changer de forme. Les asauchi ne portent pas de nom et varient rarement de la forme d'un katana. Ils permettent toutefois d'effectuer des rituels de purification. Lorsque le Concile Blanc repère une âme intéressante, pourvue de suffisament d’énergie spirituelle, il lui accorde un asauchi. À partir de ce moment, l’apprenti shinigami et son zanpakutō ne cessent d’apprendre à se connaître.

Pour obtenir un asauchi, tout shinigami doit accomplir le rituel d’adoption, appelé Omizutori (お水取り), dans lequel les deux entités entrent en « transe ». En effet, au-delà d’être une arme et un outil de purification des âmes, le zanpakutō scellé est avant tout un esprit conscient, et celui-ci peut avoir des affinités avec certaines âmes de la Soul Society. Une fois ce lien créé, il sera plus facile pour le shinigami de libérer le potentiel de son arme (cf. la voie de l'âme).

Le zanpakutō (斬魄刀, Épée Trancheuse d'âme) d'un shinigami dispose de deux fonctions principales : faire passer les Hanseisū dans le monde spirituel, en apposant le pommeau leur front lors d’un rituel nommé Konsō (魂葬, Enterrement de l’âme) ; et enfin, purifier le pêcheur, ce qui consiste à laver les crimes d'un yōkai en le tuant. Dans les deux cas, les âmes quittent la dimension terrestre pour se rendre au Seireitei.

Les shinigami suivant la Voie du Fer sont des combattants exemplaires. Ils sont formés à manipuler toute sorte d’armes, d’armures, et de styles de combat. Ils ne misent pas uniquement sur leur zanpakutō, et redoublent d’effort pour mêler art martial et énergie spirituelle. Les maîtres de l’épée, les samurai, consacrent leur vie à l’usage du sabre. Ils s’entraînent sans relâche à dégainer et rengainer leur arme pour que la manœuvre soit imperceptible à l’oeil nu. Cette technique, le Iaidō (居合道, Art de Dégainer), exige une concentration folle, et leur permet par exemple de concentrer de l’énergie spirituelle afin de projeter de puissantes ondes tranchantes.
Runes et Monde Intérieur
L’une des applications majeures de la Voie du Fer sont les Runes (ルーン文字, Ruunmoji) : des fragments hermétiques du monde intérieur du shinigami, lui permettant d’y stocker des objets afin de les libérer en plein combat. Plus un combattant sera à l’aise dans sa maîtrise runique, plus il pourra rendre son monde intérieur hermétique afin de stocker des quantités fabuleuses de matériel. Il peut avoir accès à ces nombreuses possessions lors d’une méditation introspective, en se rendant directement dans son monde intérieur, même si ce n’est pas une condition fondamentale utiliser une rune.

D’autres pionniers de la Voie du Fer ont réussi la prouesse d'ouvrir les portes de leur Monde Intérieur afin de matérialiser des armes et autres projections spirituelles, puis de s'en servir pour frapper. Un domaine précis, baptisé Trésor Intérieur, fait même usage des Sigils de la Voie des Esprits, comme si cette énergie brute pulsant de leur Monde Intérieur n'était un sortilège de Nécromancie. Le spectacle en dit long sur le potentiel des Monde Intérieurs.

Enfin, il existe l'art martial de l'Éclipse, créé récemment par l'Étoile du Nihon, usant d'une réplique parfaite de leur zanpakutō pour frapper à deux endroits à la fois, profitant de l'angle mort de leur cible : une danse mortelle que peu de cibles sont prêtes à parer.
Technologie spirituelle
Les shinigami de la Soul Society disposent d’une nette avance technologique sur leurs cousins humains. Chaque jour, des scientifiques travaillent d’arrache-pied pour mettre au point de nouveaux dispositifs censés faciliter la vie et le devoir des passeurs. L’une des créations emblématiques de ce domaine de prédilection est le Gigai (義骸, Corps Artificiel), qui permet aux shinigami d’interagir avec les humains, ces derniers les voyant. Hélas, cette enveloppe charnelle bride leurs pouvoirs, ne pouvant pas utiliser de sortilèges complexes de Kidō, ou libérer leur zanpakutō, qui restera sous sa forme d’asauchi.

Autre invention majeure, les S-Pills (霊錠剤, Pilules Spirituelles) puisent dans l’énergie spirituelle du consommateur afin de développer ses sens, et parfois sa puissance. Certaines pilules comprennent des effets secondaires, et/ou des effets sur le long terme. Les plus grands scientifiques ont mis au point les SS-Pills (大霊錠剤, Pilules Spirituelles Supérieures), doublant les avantages et inconvénients du composé. Il semblerait qu'il soit possible de créer des « SSS-Pills », mais cette trouvaille fait écho à la Pierre Philosophale des premiers alchimistes, tant elle fait fantasmer.

Bien qu’un shinigami est une âme, et est donc constitué d’énergie spirituelle, il n'est pas exempt des blessures. Ainsi, quelques experts ont accompli des progrès majeurs en matière de médecine et de chirurgie, à des années-lumière des soins médiocres des rafistoleurs du Nihon. Grâce à l’énergie spirituelle qui circule en chaque âme, il est possible de se greffer des prothèses fonctionnelles. Ces membres métalliques confèrent de nets avantages au combat, comme la possibilité de mieux voir la matière, de ressentir l'énergie spirituelle latente alentours, ou encore d'accélérer sa vitesse pendant une charge.

Enfin, des progrès ont été faits en matière de forge. Les experts ont mis au point de l'équipement supérieur en Fer de météorite et en Sekkiseki, des composants rares que l'on peut trouver respectivement dans le Dangai et les Cercles du Nihon. Les études fusent encore aujourd'hui à leur sujet, mais davantage d'artisans mettent au point des créations avec.
La finesse de l'enchantement
Les maîtres de la Voie du Fer ont lorgné sur celle de l’Esprit pour développer un art bien à eux : l’enchantement d’armes et armures. Ces enchanteurs sont ainsi capables d'améliorer tantôt la résistance, tantôt le tranchant de leurs possessions, pour en sublimer leur qualité. Les shinigami les plus prometteurs peuvent d'ailleurs enchanter l'équipement de leurs alliés en zone, sans le moindre contact, via une aura particulière gorgée d'énergie spirituelle.

La Voie de l'Âme
Libérations initiale et complète
Le zanpakutō est capable de changer de forme. Une fois que son nom est prononcé, précédé d'une aria spécifique, ce dernier subit des transformations physiques pouvant lui donner toutes sortes d'apparence, comme un couteau, un marteau ou même quelque chose de totalement intangible, comme du feu ou de l'eau. La première libération se nomme le Shikai (始解, Libération Initiale) et débloque une « manifestation » du pouvoir du shinigami, obtenu après que le zanpakutō ait révélé volontairement son nom. Pratiquer le Jinzen est nécessaire pour obtenir cette première transformation.

Une connexion fusionnelle entre le shinigami et son zanpakutō leur permet de fusionner partiellement leurs pouvoirs pour décupler leur puissance. C’est notamment le principe du Bankai (卍解, Libération Complète), l'aboutissement sur leur union. La puissance d'un Bankai varie d'un zanpakutō à l'autre. Seuls les plus puissants shinigami peuvent l'utiliser, car c'est la technique ultime en matière de Zanjutsu (斬術, Art du Zanpakutō). La quantité astronomique de Reiatsu déployée pour utiliser un Bankai est si énorme que l'on considère que tous les Bankai ont une durée d'utilisation plus ou moins courte.

Il y a beaucoup de types de zanpakutō, mais uniquement deux ont été retenus. Ainsi, la majorité des zanpakutō sont de type Physique ou Kidō. Aucun zanpakutō ne possède d'aptitude foncièrement différente selon son stade de libération. Si le Shikai est lié au Feu, alors le Bankai restera lié au Feu.

Un zanpakutō endommagé peut être réparé par son propriétaire s’il y insuffle son énergie spirituelle. Cependant, si la lame est brisée, cette guérison est impossible. La seule possibilité de réfection est entre les mains du Concile Blanc, disposant des connaissances nécessaires pour remettre un zanpakutō en état. Un zanpakutō brisé entraîne la rupture de la connexion entre le shinigami et son esprit gardien. Le combattant est dès lors incapable de faire appel aux pouvoirs de son arme, ou de communiquer avec. Les zanpakutō se scellent à la mort ou à l'inconscience du shinigami, et meurent avec lui.
Relation avec son arme-esprit
Dès l’acquisition de son asauchi, le shinigami doit s’entraîner sans relâche avec lui pour espérer développer un lien avec l’esprit qui l’habite. Ce n’est qu’après suffisamment de temps, et d’élan de confiance, que le zanpakutō pourra céder une partie de ses pouvoirs à son porteur.

La relation entre un shinigami et son zanpakutō est profonde et basée sur la confiance mutuelle. Si l'un des deux ne fait pas confiance à l'autre, alors le Shinigami peut ne rien obtenir de son esprit gardien. Cela s'explique facilement : dans le monde intérieur, le zanpakutō attend patiemment qu'on l'appelle. S'il n'est pas en confiance avec son manieur, alors il n'entendra pas sa voix. Les zanpakutō possèdent une personnalité propre qui les définit tous. Ils ont des humeurs et des envies. Le comportement qu'ils adoptent vis-à-vis varie donc en fonction des personnalités et du traitement de ces derniers envers eux.

Grâce au rituel de l'adoption, les zanpakutō sont une sorte d'âme sœur du shinigami. Bien que les deux entités sont faits pour être ensemble, il arrive que l'harmonie ne soit pas parfaite, car le shinigami ne supporte pas de voir ses propres défauts ; ou, à l'inverse, parce que l'âme du zanpakutō ne supporte pas certaines habitudes du shinigami. Cependant, il y a un certain équilibre. Une utilisation appropriée suppose de connaître le nom du zanpakutō, qui n’est révélé par l’esprit que s'il n'y a confiance mutuelle. Cette harmonie permet d'accéder à différentes étapes de pouvoir. Aussi, chaque zanpakutō porte un nom unique, et la nature de son pouvoir peut parfois donner des indications sur la personnalité de son utilisateur.
Jinzen et monde intérieur
Souvent considéré comme un simple art de maniement au sabre, le Zanjutsu propose d'autres disciplines. L'une d'elle est le Jinzen, une posture de méditation qui permet au shinigami de communiquer avec son zanpakutō, et d’améliorer sa relation avec celui-ci. Le Jinzen (刃禅, Méditation de l'Épée) est un état de transe qui permet d'obtenir le Shikai, et plus tard le Bankai. Le shinigami est plongé dans son monde intérieur pendant toute la durée de la transe, et devra parfois se battre avec l'esprit de son zanpakutō pour apprendre quelque chose en retour. Toutes les blessures reçues dans ce monde intérieur se répercutent également sur le corps extérieur, celui-ci étant constitué d’énergie spirituelle.

Le monde intérieur de chaque shinigami est une représentation de ses pensées et de son cœur. C'est là que vit l'incarnation du zanpakutō. Un shinigami expérimenté s'y rendra souvent pour communiquer avec son zanpakutō, mais aussi avec son propre subconscient, que ce soit via ses rêves ou via la méditation. Comme tout zanpakutō, chaque monde intérieur est différent d'un shinigami à l'autre, selon sa personnalité.

Chaque zanpakutō possède une forme manifestée dans le monde intérieur du shinigami. Ces deux-là peuvent communiquer et faire évoluer leur relation. Leur confiance mutuelle s’accroît ainsi, mais également leur puissance, puisque c'est cet « esprit gardien » qui apprend de nouvelles techniques au shinigami. Des combattants de haut niveau sont capables d’inviter des âmes étrangères dans leur propre monde intérieur, grâce à la méditation.
Sixième sens et flair spirituel
L’omniprésence de l’énergie spirituelle du Nihon permet à quelques shinigami expérimentés d’utiliser leur sixième sens pour traquer les différentes sources. En effet, chaque âme est constituée de Reiryoku, et il est possible de reconnaître une certaine signature pour une première entité, et une autre pour une seconde. De la même manière, il est possible de dissimuler sa signature spirituelle aux sens des autres afin de rester discret.

Le monde parallèle qu'est le Seireitei, superposé à la capitale humaine d'Edo, a été bâti en partie grâce à cette maîtrise de la sensorialité. En traversant les points de passage divers du Seireitei, un shinigami passe ainsi du monde réel au sanctuaire des âmes, et vice-versa, sans que les deux plans se chevauchent.

La Voie du Corps
Art du déplacement
Le Hohō (歩法, Art de Déplacement) est un style de combat défensif relié à un jeu de jambes. Le Hohō est une habileté emblématique pour beaucoup de shinigami, qui est constitué d'agilité et de rapidité. Le niveau de compétence du Hohō est amélioré et enrichi grâce à de la concentration, et aussi beaucoup d'entraînement.

Le Shunpo (瞬歩, Pas Éclairs) est une technique de déplacement rapide, qui permet à l'utilisateur de bouger si vite que l’œil ne peut plus suivre le mouvement. La base de cette technique est la rapidité, et puisque la rapidité est le facteur principal de cette technique, cette dernière est caractérisée par la facilité avec laquelle on se rend d'un point A à un point B en un minimum d’appuis. L'entraînement et la compétence innée sont les deux piliers qui déterminent à quel point un utilisateur de Shunpo peut se déplacer vite. Les êtres les plus rapides peuvent même créer des images rémanentes d’eux.
Art du combat rapproché
Le Hakuda (白打, Coup Blanc) est le terme général pour les techniques de combat à mains nues, où le pratiquant utilise son propre corps comme une arme. On y compte toutes les techniques de combat en mêlée, notamment les prises, utiles pour s’emparer de son adversaire. La force physique et l’agilité sont des compétences cruciales pour ce domaine. Il est également possible d'y mêler la maîtrise des armes de très courte portée, comme les gants de combat ou les dagues.

Si l’un des pans du Hakuda consiste à briser les frontières de la condition humaine pour modeler l’environnement au gré de ses poings, et ainsi disposer d’une force physique à même de rivaliser avec des yōkai mesurant trois à quatre fois sa taille, les maîtres martiaux ont réussi à détourner la fine pellicule de Reishi les entourant pour accabler des adversaires au-delà de la portée humaine. Cette technique, le Shinmaai (神間合, Portée Divine), les hissent au rang de stratèges hors-pair, ne craignant plus les esquives de leurs cibles. L'ampleur de leurs frappes est nettement améliorée, même si la portée des coups reste inchangée.
Art de la persévérance
Le Nintai (忍耐, Persévérance) est la capacité d’un combattant à survivre à sa nouvelle condition spirituelle. Lors de ses expéditions au Nihon pour accomplir son devoir, le shinigami est susceptible de croiser de nombreux dangers pouvant l’envoyer en Enfer. Ainsi, à force d’épreuves et d’entraînements, un combattant peut être à même de mieux résister aux assauts qui le menacent. Une endurance allant de pair avec sa ténacité, lui permettant de mieux résister aux techniques mentales. Les failles du Dangai, notamment, demandent une résilience toute particulière pour être explorées sans succomber à ses Voix.
Art de la prémonition
Le Yokaku (予覚, Intuition), fruit de la persévérance d’experts en matière d’affrontements, convertit l’expérience martiale des shinigami en prémonition toujours juste, capable d’atteindre le seuil du temps, et permettant ainsi d’échapper à des simples assauts comme à une mort certaine. L’étape ultime de cet art se caractérise par l’apparition d’une pupille mystique et glorifiée, le Nagaime (長い目, Vision à Long Terme), offrant un avant-goût du futur à son porteur. Condition requise obligatoire pour prétendre au titre de Capitaine de la 3e division, chaque projection dans le futur prive peu à peu son porteur de la vue.

Régions et provinces
Présentation de l'archipel
L’archipel du Nihon dispose d’une superficie totale de 90000 km², pour une population humaine d’environ 300000 têtes, et 150000 âmes errantes dans le Seireitei et ailleurs. Pour représenter au mieux cette donnée, il existe une âme errante pour deux êtres humains. En plus de ces entités, il existe environ 2000 Shinigami, dispersés dans l'Armée. Plus de 50 % de la population vit sur 3 % de l’archipel, dans les zones urbaines, sur le littoral.

L’île de Honshū, la plus grande de l’archipel, accueille 240000 habitants sur 55000 km², soit 75% de la population totale.
L’île de Hokkaidō, au nord de l’archipel, accueille 21000 habitants (7%) sur 20000 km².
L’île de Shikoku, dans la Mer Intérieure, accueille 9000 habitants (3%) sur 5000 km².
L’île de Kyūshū, au sud-ouest, accueille 45000 habitants (15%) sur 10000 km².

Au-delà des frontières de la cité d’Edo, les créatures spirituelles et les êtres vivants ne font qu’un. Il n’y a pas deux mondes séparés, mais bien une seule archipel où tout le monde cohabite, avec une règle d'or à garder en tête : les humains sont incapables de voir les âmes. Exception faite pour les humains dits « supérieurs », dotés d’une réserve anormale d’énergie spirituelle. Chaque province dispose d’une sorte de capitale, généralement du même nom que la province en elle-même. Même si la campagne n’est pas déserte, sa démographie n’a rien à voir avec la concentration urbaine. Du fait de son immense territoire, le Nihon dispose de nombreux biomes et climats, ayant naturellement façonné les frontières des cantons d’hier et d'aujourd’hui. Malgré les expéditions maritimes précédentes, aucun explorateur n’a encore trouvé de nouvelles terres à ce jour. L'Humanité évolue donc dans un monde fini, qu'il faut à tout prix préserver.

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Edo
Edo, capitale du troisième shogunat
Le shogunat, aussi nommé Bakufu (幕府, gouvernement shogunal), est une dictature militaire dirigée d’une main de fer par un Shogun (将軍, général). Cet empereur du Nihon dispose de tous les pouvoirs, dont celui de vie et de mort. Son influence ruisselle sur ses daimyō - ses plus proches agents. Au nombre de huit, ces anciens chefs de guerre gouvernent le Nihon en adoptant la politique de conciliation du Troisième Shogunat. Pour la population insulaire, Serizawa Kaiun fait écho à Ishizumi Tachi, le premier homme à avoir unifié le pays insulaire, et est donc vu comme une bénédiction.

Les exploits du jeune général le précèdent, si bien qu'il est devenu impossible de discerner la réalité de la propagande. Les légendes font état d’une vitalité à l’image de ses ambitions : indomptable. Tentatives d’assassinats, empoisonnements et embuscades par dizaines ne purent avoir raison de sa personne. Élevé par un père samouraï handicapé par la Guerre des Frères d’Armes et une mère agricultrice, tout le prédestinait à devenir un soldat. Une tradition familiale portée de père en fils. Très jeune, ses rêves d’exploration et sa curiosité du monde l’ont poussé à se rapprocher du peuple Ebisu, qu’il a juré de protéger.

Serizawa Kaiun, enrôlé dans l’armée dès sa septième année, n’a connu aucune défaite. Il est à ce jour, avec Hattori Hanzo, le seul à disposer de ce haut-fait. Si l’Est retient ses prouesses stratégiques, et le fait que compassion, stoïcisme, bonté, respect et honneur sont les principaux combustibles de son âme, l’Ouest dépeint un tout autre personnage, capable de massacrer son harem sur un coup de tête ou de mutiler ses proies à mains nues.

Le saviez-vous ? Certains estiment, à tort ou à raison, que Kaiun serait d'ascendance divine, rattachant la lignée des Serizawa à celle de Hachiman, le kami de la guerre. Il serait d'ailleurs capable de communiquer avec les morts.
Chūbu
Chūbu, région de la 1ère Division
Le climat de cette région montagneuse est plutôt tempéré. Les hivers sont doux, avec des températures rarement négatives, et très peu de chutes de neige. Au printemps, le mercure grimpe rarement au-dessus de 20°C, et c'est l'époque de la floraison des cerisiers. En été, des pics de chaleur peuvent rendre la vie difficile. Entre ces deux saisons, il y a la traditionnelle saison des pluies (梅雨, Tsuyu), consistant en une augmentation de l'humidité, en des vents violents, et en des averses fréquentes, entrecoupées de belles éclaircies.
La province de Tokai, au sud
À défaut de villages, il existe de nombreux comptoirs commerciaux tout au long de la route principale, où l’on peut passer la nuit avant de repartir le lendemain. Les locaux qui gèrent ces points-clés vivent exclusivement du flux de voyageurs, et profitent de leur confiance. Ces relais sont souvent situés dans des sites pittoresques, ou près de sanctuaires, et offrent, en plus d’auberges où passer la nuit, des restaurants ou des commerces vendant des spécialités locales. On y trouve également tout l'indispensable pour voyager dans de bonnes conditions : écuries, palefreniers, portefaix, guides…

La période interminable de conflit qu'a été la Guerre des Frères d'Armes a convaincu les locaux que la guerre était l’ordre naturel des choses, le Shogun et ses troupes ayant besoin d’une armée puissante pour assurer la sécurité du peuple. La plupart de ces places fortes sont encore utilisées aujourd'hui, servant parfois de point-relais pour les itinérants, de lieu de retraite pour certains seigneurs désirant s’isoler, ou simplement de casernes pour y installer ses troupes.
La province de Hokuriku, au nord-ouest
Grenier fertile de la région de Chūbu, la province garde un mauvais souvenir du siècle et demi de guerre ayant opposé les coalitions adverses du Nihon, le bras de terre occidental de Hokuriku ayant été la cible d’assauts constants. En effet, par soucis de logistique et de temps de construction, la Grande Muraille (万里の長城, Banrinochoujou) dut traverser le territoire, ce qui laissa un morceau de lui à la merci des dissidents. Cette zone est encore dévastée aujourd’hui, empreinte par le crime banalisé, et cumule l’influence culturelle des deux régions voisines.
La province de Kōshinetsu, à l'est
Les établissements des moines-soldats, fruits d’une longue tradition ayant commencé bien avant le début du Sen'yuu Sensō, exprimaient tantôt des arts spectaculaires en temps de paix, tantôt des arts meurtriers en temps de guerre, alimentant une bibliothèque fourmillante de techniques de combat. En plus de cette culture de l’affrontement, chaque monastère avait le devoir de veiller sur un braséro, le réseau de signaux qu’ils constituaient devant être capable de transmettre un appel à l’aide à la capitale d’Edo, depuis la Grande Muraille.

Tōhoku
Tōhoku, région de la 2ème Division
Le climat de cette toundra est rude, enneigé et brumeux, du fait de son penchant au nord. Le versant occidental connaît des hivers très froids, aux températures négatives ; mais un été court, chaud et étouffant. Le versant oriental subit plus nettement l'influence de la Mer de l’Est, avec des précipitations importantes. L’intérieur, protégé par le relief, est plus sec. Du fait de ce climat difficile, il n’est possible que de récolter une seule fois le riz par année.
La province de Mutsu, à l'est
Les habitants de cette région montagneuse se sont répartis d'une façon originale par rapport au reste du Nihon, développant une dépendance aux transports terrestres plutôt que maritimes, et à l'agriculture plutôt qu'à la pêche. Cette restriction géographique fut l’une des raisons de la création du Shinkansen (新幹線, Nouvelle Grande Ligne) sur toute la longueur de la province, afin de traverser le territoire escarpé avec plus de facilité. Outre cette évolution technologique majeure, la province de Mutsu fait preuve d’un goût très prononcé pour l’artisanat, qui a été favorisé par l'isolement de la région. Il est fondé sur l'utilisation de la paille de riz (sandales, sacs, nattes) ; de bois (jouets, poupées, objets laqués) ; et enfin du métal (bouilloires en fonte). Cette recrudescence de minerais est ce qui a permis à la région de Tōhoku de se démarquer de l’archipel.
La province d'Akita, au nord-ouest
En parallèle du commerce d’or, il s’est développé un savoir d’élevage et de chasse dans l’histoire de la province, ayant traditionnellement commencé par l’utilisation de chevaux, puis par des animaux de toute sorte, notamment l’akita inu (秋田犬, Chien d’Akita), une fidèle race de chiens de combat élevés pour chasser l'ours, le cerf élaphe et le sanglier. L’espèce faisait partie intégrante de la vie du peuple Ebisu lorsqu’il existait encore sur ces terres.
La province de Yamagata, au sud-ouest
La province est célèbre pour ses fruits, notamment ses cerises rouges, assumant les trois-quarts de la production du pays. Cette surreprésentation de cerisiers donne lieu à l’une des traditions emblématiques du Tōhoku, le hanami (花見, « regarder les fleurs »), où tous les fleurs de cerisier (桜, Sakura) entrent en pleine floraison, au courant du printemps. Un phénomène commun ressenti aux quatre coins de l’archipel, mais qui est exacerbé au sein de ce paradis floral.

Shikoku
Shikoku, région de la 8ème Division
Le climat est clément, propice à l’agriculture et à l'élevage, ce qui fait que ses spécialités culinaires sont réputées dans toute l’archipel. On peut noter la production d’agrumes, tels les citrons yuzu. L’île de Shikoku a longtemps souffert de son isolation, mise à l’écart par rapport à la grande île de Honshū. À défaut d’attirer la population pour y vivre toute l’année, seuls de grands seigneurs peuvent se permettre de s’y rendre, la considérant comme un lieu de retraite et de pèlerinage. Cette absence d’intérêt pour Shikoku a permis à ses habitants de rester à l’écart de de toute attaque, et de développer leur flotte pour s’étendre à l’horizon.

Par chance, les tourbillons de Naruto (鳴門の渦潮, Naruto no Uzushio), un phénomène causé par l'interaction des marées dans le détroit de Naruto, a protégé la région de l’ambition des puissances voisines. Ces gouffres dangereux, d’une profondeur de presque deux mètres, pour dix de rayon lors des grandes marées, ont toujours dissuadé les étrangers de s’approcher. Les Shikokujin ont ainsi appris à maîtriser les caprices des flots pour développer les premières voies maritimes.
La province d'Awa, à l'est
Il est inscrit dans les mœurs de la province que toute âme y est la bienvenue, qu’importe son passé. Il s’agit d’une terre où les actes passés n’ont aucune emprise : un territoire de liberté, de libre pensée et d’échange de points de vue sains, tant que ceux-ci n’entraînent aucun acte. La production locale d’alcool de riz renforce ce sentiment d’euphorie, de repos, de pardon. Chaque année, se déroule ainsi le festival Awa-Odori, où l’on accomplit la Danse des Fous, en raison du refrain qui dit : « Il y a les fous qui dansent et les fous qui regardent. Tant qu’à être fous, pourquoi ne pas danser ! ». Les danseurs marchent et dansent dans les rues de la ville en scandant « Yattosa ! Yattosa ! », accompagnés par le son de shamisen (三味線, « trois cordes parfumées »), de tambours, de cuivres et de flûtes.
La province d'Iyo, au nord
Malgré un réseau de sentiers long de 300 km, le pèlerinage des 88 temples est effectué chaque année par de nombreux Nihonjin, et au moins une fois pour tout exilé de l’archipel. Cet attrait pour la spiritualité vient notamment de sa proximité avec la province de Chūgoku, d'où sont venus les premiers colons.
La province de Tosa, au sud
La province a été rendue célèbre par Sakamoto Ryōma, un visionnaire qui imaginait une nation qui ne tomberait pas dans les pièges de la féodalité et de la noblesse, mais plutôt qui s’évertuerait à modifier son système de régence pour grandir en tant que peuple. Il lut et s'inspira beaucoup des principes du shintoïsme où « tous les hommes sont des éléments du grand Tout », et convainquit ainsi de nombreuses personnes à contester l’autorité en place. Le point de non-retour fut atteint lorsqu’il assassina un officiel haut gradé du shogunat en pèlerinage à Shikoku, en 166, mettant ainsi le feu aux poudres de la guerre fratricide.

Ryōma est souvent considéré comme le « père » de la Marine du Nihon, puisqu'il travaillait à la création de forces navales modernes. Pendant les premières années de la guerre, il profita de l’engouement pour les voies maritimes afin de développer son commerce, accumulant les financements tout en restant neutre. À l’abri du conflit, il missionna sa flotte dans un devoir de médiation, et renseigna le peuple des agissements de chaque camp. Le port de Tosa, qu'il a construit de ses mains, est dorénavant une plateforme majeure des marins du Nihon – un endroit où le shogunat ne semble avoir aucun mot à dire.

Kantō
Kantō, région de la 5ème Division
Cœur du pouvoir shogunal depuis la décision de la Dynastie Hitorine, le Kantō est encore aujourd’hui le centre névralgique du Nihon. La capitale Edo (江戸, Entrée de la Baie), qui abrite le siège du shogunat, est la plus grande ville de l’archipel, rassemblant plusieurs milliers d’habitants grâce à l’apport de riz de la couronne intérieure de la région. Ces réserves de nourriture permettent à une petite partie de la population de ne pas travailler la terre, mais plutôt d’exercer des métiers d’artisanat et de service. Malgré l’importance de la cité, l'agriculture tient toujours une place importante au sein du Kantō, profitant d’un climat tempéré, et de suffisamment d’espace arable pour multiplier les rizières. Ce sont des conditions optimales pour que la vie puisse prospérer.
La province de Yamanashi, à l'ouest
Il est commun que les locaux de la région fassent l’ascension du mont Fuji en tant que pèlerinage, afin de vénérer la déité Konohanasakuya-hime (木花咲耶姫), princesse-fleur, symbole de la vie terrestre délicate, kami du sanctuaire Fujisan Hongū Sengen-taisha, nièce de la déesse du Soleil Amaterasu. Certains prêtres mentionnent d’ailleurs qu’Amaterasu et la Mère-Nuit ne seraient en réalité qu’une seule et même entité, d'où certaines idoles ressemblantes.
La province de Musashi, au sud
Sans les cultures de la province, il aurait été impossible de nourrir autant de citadins, ne travaillant pas la terre d’eux-mêmes. Cette disposition a dès lors permis d’élargir le champ des possibilités, créant davantage de métiers d’artisanat et de service, ce qui a attiré davantage de population. De part et d’autres des routes principales de la région – le Gokaidō (五街道, Cinq Routes d’Edo) –, il existe des champs à perte de vue.

Ces parcelles de terre appartiennent toutes au shogunat. La caste paysanne fait la fierté du Shogun Serizawa Kaiun, dont la politique met l’emphase sur eux. Il faut une agriculture solide pour nourrir les guerriers capables de défendre le pays, d’où cette hiérarchie civile où l’armée trône au sommet du triangle, précédant les paysans, les artisans, puis, tout en bas de l’échelle, les marchands. Des combattants sillonnent ainsi les routes pour s’assurer de la protection des cultures, au cas où des âmes affamées tenteraient de prendre une ferme d’assaut. La province est la plus sûre de toutes.

Il n’est pas rare de croiser des paysans sur les routes, rejoignant Edo chaque matin pour vendre leurs produits au quartier commercial de Nihonbashi. Les plus aisés emploient des intermédiaires pour assurer le transfert de leurs marchandises jusqu’à la capitale en échange d’une compensation.
La province de Shimotsuke, au nord
La province Musashi n’est pas la seule à proposer des cultures. À Shimotsuke, à défaut de riz, l’on cultive principalement du chou cabus ; mais aussi du konjac, une plante dont le bulbe permet de créer une gelée pâteuse, croquante, connue sous le nom de konnyaku (蒟蒻) : un mélange de farine, de calcium, et de konjac.

On y pratique aussi la sériciculture, soit l'élevage du ver à soie. Elle consiste en l'ensemble des opérations de culture du mûrier ; d'élevage du ver à soie pour l'obtention du cocon ; de la procédure de dévidage du cocon ; et enfin de filature de la soie. L'élevage s'effectue à partir des œufs du papillon appelés « graines » selon l’usage. Cette soie compose la majorité des kimono (着物, « chose à porter sur soi ») des citadins, qu’ils portent au quotidien.

Chūgoku
Chūgoku, région de la 6ème Division
On peut séparer la région en deux espaces distincts. San'in est la partie nord, face à la mer de l’Ouest, « le versant ombragé de la montagne » ; San'yō, « le versant ensoleillé de la montagne », est la partie sud, faisant face à la mer intérieure. À San’in, au nord, les saisons y sont très marquées ; le climat est tempéré mais humide, avec des températures douces au printemps et en automne, d’importantes chutes de neige en hiver, et des étés très chauds. San'yō, au sud, bénéficie d’un climat plus chaud, avec notamment des hivers doux et secs, ce qui rend la vie bien plus agréable.
La province de Tottori, au nord
L'isolation résume parfaitement ce qu’est Tottori. L’Homme y est peu présent, laissant une nature sauvage, où le mysticisme se retrouve à chaque coin de forêt. Les principes de la religion shintō y sont respectés à la lettre, car les locaux font tout en sorte pour s’inscrire dans l’environnement, et non la modifier à leur image.

Pour illustrer cela, les Tottorijin ont notamment construit un temple dans le flanc du mont Mitoku, littéralement inséré dans sa paroi, à 400m de hauteur : le Sanbutsu-ji (三仏寺). On y apprend le shugendō (修験道, « le chemin de la formation et de l'essai »), une tradition spirituelle millénaire où la relation entre l'homme et la nature est primordiale. Il porte sur l'ascétisme, la vie en montagne, et inclut des enseignements d'autres philosophies, comme l’animisme et le chamanisme. Le but du shugendō est le développement d'expériences de pouvoirs spirituels (験, gen) par la pratique (道, dō) vertueuse de l'ascèse (修, shu). L’isolation de la province renforce ce profond sentiment de spiritualité, et l’on pourrait penser qu’il existe plus de kami que d’êtres humains.
La province de Hiroshima, au sud-est
Lorsque Hiroshima a cessé d'être la capitale de l'archipel, les dirigeants de la province ont commencé à la transformer. Dans la première moitié de la Deuxième Ère, le noble Taira no Kiyomori a ainsi fait don d’un nouveau complexe de bâtiments, dont le sanctuaire d’Itsukushima ; mais aussi des sūtra personnels de réflexion, qui sont encore étudiés au sein du temple à ce jour. Le sanctuaire d'Itsukushima (厳島神社, Itsukushima-jinja) est un complexe religieux qui ne peut être accédé que par marée basse, obligeant l’homme à apprendre sa place au sein de l’univers, et non forcer le destin pour assouvir ses impulsions. Le grand tori-i (大鳥居, « là où sont les oiseaux »), flottant à marée haute, est le symbole incontournable du temple. Les locaux croient qu’emprunter ce portail suffit à laver tous ses péchés, et rejoindre un monde où l’âme prime sur le corps.
La province de Yamagushi, au sud-ouest
La cité fortifiée d’Iwakuni, construite au sommet de la colline où a été massacré de nombreux Ebisu, est un témoignage de l’histoire trépidante de l’Humanité. Il y a des centaines de légendes à son sujet, toutes plus folles les unes des autres, et pour cause, le mauvais sort semble l’avoir visé. Une ambiance singulière occupait la province, obligeant les hommes à renforcer leurs défenses. On parlait tantôt de disparitions, tantôt de meurtres sanglants ; tantôt de bêtes assoiffées de sang, tantôt d’esprits vengeurs nés du massacre. Voguant entre faits historiques et superstitions, l’Humanité a fini par progresser dans l’archipel.

Encore aujourd’hui, les locaux pensent que la colline est maudite. Chaque soir de pleine lune, il est d’usage d’accrocher une amulette sur sa porte, afin d’empêcher les mauvais esprits du Hyakki yakō (百鬼夜行, litt. « La parade nocturne des 100 démons ») d’entrer. Au sein du temple Sanbutsu-ji, il existe le plus vieux rouleau enluminé traitant de cette fable. Les amulettes protectrices viennent toutes de cet endroit isolé, souvent transportées par les caravanes itinérantes.

Kansai
Kansai, région de la 3ème Division
Le climat du Kansai est tempéré humide, avec des hivers doux, et des étés chauds, moites, et pluvieux. Comparé aux autres régions du Nihon, les pluies sont abondantes. L'hiver est sans aucun doute la saison la plus sèche. À l’inverse, la saison des pluies commence en été, du fait du climat subtropical. La région est positionnée sur l’une des voies principales menant vers Edo : le Tōkaidō (litt. : « la route de la mer de l'est »).
La province de Kamigata, à l'ouest
Si, dans la couronne d’Edo, les habitants cultivent la terre pour y faire pousser le riz, ceux de Kamigata se sont spécialisés dans l’art de l’élevage et des produits qui en découlent. La viande de bœuf de Kōbe, notamment, est d’une qualité exquise, au point que les nobles d’Edo se l’arrachent à un prix exorbitant.

À Ōsaka, la seconde grande ville de la province, située dans la même baie que sa consoeur Kōbe, les styles théâtraux traditionnels du bunraku (文楽, Théâtre de Marionnettes) et du kabuki (歌舞伎, Théâtre Épique) sont réputés doux et délicats, contrastant avec le style ampoulé et outrancier d’Edo. Issu des danses shintoïstes traditionnelles, le kabuki était historiquement une forme de danse, créée par la gent féminine. Il n’y avait que deux genres : le onna kabuki (女歌舞伎, « kabuki des femmes »), et le yūjo kabuki (遊女歌舞伎, « kabuki des courtisanes »), lié au monde de la prostitution. Le second consistait davantage en un défilé de femmes en tenues séduisantes. À cause du lien du kabuki avec le monde du plaisir, le second shogunat a interdit le kabuki féminin. C'est ainsi qu’est apparu le kabuki des hommes (yaro kabuki), longtemps considéré comme la forme dominante du kabuki.
La province de Nara, au centre
Nara est le berceau des ninja, ces ombres maitrisant l'espionnage, le sabotage, l'infiltration, l'assassinat et la guérilla. Ces méthodes de guerre non conventionnelles ont néanmoins été jugées déshonorantes par la caste de samurai, qui observe des règles strictes concernant l'honneur et le combat. Pour autant, durant la Guerre des Frères d’Armes, les samurai du Nihon méridionale achetaient sans scrupule leurs services contre leurs rivaux du nord-est, ce qui a conduit à la démocratisation de cet art atypique à l’échelle de l’archipel. Le plus célèbre pratiquant était sans doute Hattori Hanzō, l’un des pères du ninpō, ayant à lui seul convaincu les locaux de prendre les armes, convertissant les paysans impuissants de Kansai en des shinobi capables de rivaliser avec les samurai du shogunat. Sa férocité au combat lui valut d'être surnommé Oni Hanzō (鬼半蔵, « Hanzō le démon »).
La province d'Ōmi, à l'est
Les premiers hommes ont un jour écrit un proverbe : « Ceux qui contrôlent Ōmi, contrôlent le Nihon ». Et pour cause, ses frontières ont été tracées autour du gigantesque lac Biwa, le seul endroit où l’on peut traverser le coeur de l'archipel, entièrement entouré de montagnes. Pour se faire à l’idée, le lac Biwa occupe environ 1/6 de la superficie totale du Kansai. De plus, le lac est le plus grand réservoir d'eau douce du Nihon, et ne s’est jamais asséché, ce qui a permis la création d'un écosystème varié. Les nombreuses rivières qui s’y jettent ont également permis l’élaboration d’une agriculture poussée.

Hokkaidō
Hokkaidō, région de la 9ème Division
L’annexion de Hokkaidō a été le pivot de la fin de la première ère, et la création du premier Shogunat. Même si un statu quo officieux avait été mis en place entre Ebisu et Nihonjin lors des siècles précédents, le premier shogun Ishizumi Tachi a finalement décidé de revendiquer ce dernier bout de terre symbolique.

La région de Hokkaidō n’est pas séparée du reste de l’archipel qu’au simple niveau géographique. Le climat est lui aussi très différent, troquant notamment la saison des pluies traditionnelle par de violentes tempêtes de neige. En hiver, la mer d’Okhotsk gèle en grande partie, rendant la navigation impossible sur toute la côte nord. Les grandes pêcheries doivent par exemple cesser leur activité jusqu’au dégel, donnant l’occasion à des méthodes plus anciennes de briller, comme la pêche sous glace, apprise des survivants Ebisujin. En contrepartie de ces hivers rigoureux, les étés sont frais et secs, favorisant les cultures.
La province de Hakodate, à l'ouest
La majeure partie de l’île est couverte de forêts, à plus des trois-quarts. Cet environnement très boisé explique les nombreux filons de charbon qui se trouvent dans ses sols, convoités par le Shogunat Serizawa, étant le carburant nécessaire à sa nouvelle technologie. Le détroit de Tsugaru est emprunté chaque semaine pour transporter cette précieuse ressource, en direction de la région de Tōhoku, pour alimenter le gouffre d’énergie qu’est le Shinkansen.
La province de Sapporo, au centre
Malgré son climat très froid, l’île de Hokkaidō occupe un rang honorable dans l'agriculture du Nihon, notamment pour la production de riz et de poisson. On y produit également de nombreuses variétés de légumes, de la viande, du poisson, et des fruits de mer. Tous ces avantages rendent la région indépendante. En hiver, chaque année, le seigneur local organise le Festival de la Neige de Sapporo (さっぽろ雪祭り, Sapporo Yuki Matsuri). Les principales attractions sont des sculptures de neige de plus ou moins grandes dimensions, mais des statues de glace sont aussi exposées.
La province de Nemuro, à l'est
Dans l’axe nord-est, il existe une série de petites îles, atteignables par voie terrestre en hiver, lorsque la banquise se forme. Il a été rendu publique que le peuple Ebisu a tendance à s’y réfugier au printemps, avant la fonte des glaces, mettant la Mer du Nord entre eux et leurs potentiels bourreaux ; pour finalement redescendre sur Hokkaidō lorsque l’air refroidit. Il s'agit du dernier bastion des survivants Ebisu.

Kyūshū
Kyūshū, région de la 10ème Division
L’île de Kyūshū a un climat subtropical. Les productions principales sont le riz, le thé, le tabac, les patates douces, le soja, et la soie. C’est depuis ce jardin luxuriant que la culture du riz a été introduite dans le reste de l’archipel, les premiers Hommes ayant implanté la graine dans chaque région.
La province de Higo, à l'ouest
L'île est montagneuse et possède le plus grand volcan actif du Nihon, le mont Aso (阿蘇山, Aso-san). Sa caldeira, le « chaudron » d'environ 600 mètres de diamètre à son sommet, contient un lac acide de couleur verte, émettant de nombreuses fumerolles visibles depuis les îles de Honshū et de Shikoku. Du fait de son activité fréquente, il présente un risque géologique majeur. Sa dernière explosion en date, et le raz-de-marée qu’elle a produit, à déclenché le début de la migration des ancêtres du Premier Shogun, zieutant l’archipel pour fuir au plus vite cette île devenue trop dangereuse.
La province de Hizen, au nord
La céramique (陶磁器, Tojiki) est l'une des formes d'art les plus anciennes du Nihon. Elle remonte à l’ère Jōmon (縄文時代, Jōmon Jidai), des milliers d’années dans le passé. La production s'est poursuivie sans discontinuer jusqu'à l'époque actuelle, donnant une large gamme de terres cuites brutes ou vernissées, poteries, grès et porcelaines selon des techniques traditionnelles. Au fil des années, la porcelaine a pris la place d’offrandes sur les autels des temples shintoïstes, honorant les innombrables kami du monde pour obtenir la paix.

Pendant l’ère Seibatsu (征伐時代, Ère de la Conquête), tandis que les premiers hommes prenaient les armes pour massacrer le peuple Ebisu sur l’île de Honshū, le daimyō Yamamoto Tsunetomo créa le Hagakure (葉隠, littéralement « à l'ombre des feuilles »), un guide pratique et spirituel destiné aux guerriers. Il s’agit d’une compilation de ses pensées et de ses enseignements, qui constitua très vite les bases de ce qui allait devenir le Bushido (武士道, la Voie du Guerrier). L’ouvrage, ayant eu pour ambition de critiquer le zèle des guerriers, a rapidement dépassé toute attente.
La province de Miyazaki, au sud
La province est notamment l’une des premières productrices de poivron et de pois de senteur, mais on y trouve aussi des cultures plus communes comme le riz, les légumes, les fruits, le tabac, ou la patate douce. La nature est luxuriante, si bien qu’il est facile de trouver chaque jour de nouvelles espèces, l’écosystème se renouvelant constamment. Elle est si dense que les jungles et mangroves se sont développés jusqu'aux côtes.

Au sud-ouest de la province, il existe un groupement d’îles. Toutefois, même si l'archipel Satsunan (薩南諸島, Satsunan Shotō) est accessible par les très bons navigateurs de la province, peu d’entre eux osent s’aventurer trop loin, des histoires de marin ayant à jamais souillé la zone. Les hommes mentionnent parfois, autour du feu, qu’il existe une brume avalant les barques et les îles ; et que l’une d’entre elles a disparu du jour au lendemain.

Foi et spiritualité
Le shintō et ses mille kami
Croyance officielle et majoritaire du pays, le shintō (神道, « la voie des dieux ») prône l'animisme et le caractère sacré de la nature. Ainsi, un cours d'eau, un astre, un personnage charismatique, une simple pierre ou même des notions abstraites comme la fertilité peuvent être considérées comme des kami (神, divinité), et sont vénérés en tant que tels par la population. Le profond respect pour la création (i.e. le monde infini), comme pour la créature (i.e. l’homme devant trouver sa place dans la nature), découle de cette croyance.

Innombrables, les kami sont partout, se cachant sous les formes les plus diverses, aux endroits les plus inattendus. Il convient donc de se montrer à leur égard d’une prudence extrême, d’autant que les plus petits sont parfois les plus susceptibles. Leur caractère est ambigu, comme la nature elle-même. L’on évoque souvent leur face obscure sous la forme de yōkai impétueux, maudissant l’individu qui ne lui a pas offert d’offrande. Pour échapper aux conséquences d'une malédiction imprudemment encourue, il convient de « purifier » son entourage ou soi-même, en se rendant dans l’un des temples du pays.

Dans l’optique de protéger la population de cette facette courroucée des kami, nombreux sont les villages à avoir ainsi ériger des sanctuaires en leur périphérie. Le plus souvent, ces sanctuaires sont peints en rouge et ne contiennent qu'un autel très rudimentaire ne servant qu’à déposer les offrandes : des fruits, un verre de saké, de l'argent, un quelconque bien d’importance. Le cœur même du sanctuaire renferme la relique ou l'objet où est censé être incarné le kami.
Le culte de la Mère-Nuit
Depuis la nuit des temps, il existe une religion alternative au shintō, souvent considérée comme antagoniste à ce dernier. Ses pratiquants vénèrent la figure de la Mère-Nuit, une entité omnisciente supposée d’avoir envoyé l’Humanité sur l’île de Kyūshū, sous le nom d’Amaterasu. Elle est la déesse du Soleil, et son royaume est le ciel étoilé. Selon cette religion, tous les empereurs du Nihon, avant l’arrivée du modèle shogunal, à l’aube de l’Humanité, l'auraient eue comme ancêtre. Elle aurait introduit la riziculture, la culture du blé, ainsi que les vers à soie. Elle figure sur le drapeau shogunal sous l'apparence du disque solaire, accompagnée ou non de ses rayons, grâce auxquels Elle protège les voyageurs de l’influence néfaste des kami, qui arpentent naturellement l’archipel du Nihon.

Aux quatre coins du Nihon, il existe des temples ayant servi de refuge pendant la Guerre des Frères d’Armes, et qui sont encore indemnes. D’une part, parce que la place de la religion est importante dans le quotidien des Nihonjin, et que les guerriers des deux camps ne voulaient pas risquer de subir une malédiction. D’une autre part, parce que les mauvais esprits, selon les croyances locales, sont dans l’incapacité de hanter ces lieux sacrés.

À l’inverse du shintō, qui force l’homme à prendre conscience de sa place dans le monde, l’homme est ici placé au centre de l’univers, en tant qu’hôte principal.
Les shinigami : des anges gardiens
Depuis l'ascension des premiers humains en tant qu'entités spirituelles, puis shinigami, ces derniers ont consacré leur existence à la résolution des problèmes de leurs confrères. Pour mener cette mission à bien, ils ont rapidement privilégié les prières de leurs protégés, qu'ils exaucent en silence, dans le secret. Certains prêtres mortels se doutent qu'il existe des puissances invisibles, çà et là, répondant aux requêtes du peuple. Ces esprits salvateurs sont parfois considérés comme des kami ; parfois comme les envoyés de la Mère-Nuit. Selon toute vraisemblance, il s'agit de l'action des passeurs d'âmes.

Le saviez-vous ? Le « Secret », soit l'obligation de ne pas montrer l'existence des âmes à l'Humanité, peut-être facilité par des sortilèges de suppression de souvenirs. Il y a déjà eu des accidents au cours de l'Histoire, mais aucun n'est resté dans le marbre.


Technologie humaine
Technologie et troisième shogunat
Bien que le Nihon ne dispose point d’eau courante ou encore d’électricité, la dynastie Serizawa et sa vision avant-gardiste a permis à la civilisation Nihonjin de faire un bond considérable vers l’avant. Son rapport aux nouvelles technologies, tel l'usage du charbon et de ses dérivés, a contraint l’ouest à plier l'échine. Les quelques experts en la matière s’entendent à dire qu’il s’agit là des prémices d’une révolution industrielle sans précédent.
Origine de la poudre noire
Composée d’un mélange de charbon de bois, de salpêtre et de soufre, aux proportions différentes pour chaque usage, la poudre noire est, historiquement, un explosif utilisé par une minorité d’Ebisu dans les contrées enneigées de Hokkaidō. Kira, chef de l’escadron Ebisu rallié à la cause de Serizawa Kaiun pour défendre les intérêts de sa propre civilisation, détourna son usage classique (i.e les effets pyrotechniques récréationnels) pour faire de cette poudre noire le moteur d’une toute nouvelle invention censée mettre fin à la guerre : le fusil à mèche. Ce réactif, hautement instable du fait de son apport aux trois-quarts de salpêtre, est à manier avec soin. La région de Tōhoku a la charge de produire des réserves de plus en plus importantes de poudre noire, grâce aux quelques poudreries, ou charbonneries, ayant vu le jour dans ce canton au glas de la guerre.
Hinawajū : le fusil à mèche
Les troupes humaines d’Edo sont les plus compétentes du pays, et leur équipement est à la pointe de la technologie. En cas de révolte, la garde rapprochée du shogun – le Seigyokuryuu – peut avoir accès à un Hinawajū (火縄銃, Fusil à mèche). Son usage est restreint à cette seule fraction de l’armée shogunale en raison de sa maniabilité, du coût des munitions, et de la dangerosité de la concoction. Faisant partie des innovations technologiques créées pendant la guerre, né de l’esprit ingénieux de l’actuel seigneur de Tōhoku, le Hinawajū se compose d’un mousquet rattaché à une bandoulière aux nombreux étuis, chacun contenant une dose de poudre suffisante pour amorcer et charger l’arme. Il est à noter que, pour l’heure, ces fusils ne sont pas en mesure de transpercer une armure. De ce fait, cette arme est très efficace contre les civils, constituant une force de répression suffisante, et effrayante, pour écraser toute rébellion.
La première ligne ferroviaire
Le Shinkansen est une locomotive à vapeur qui longe la frontière intérieure des provinces de Tōhoku. Bien que le schéma pour cette ligne ferroviaire fut ratifié en l’an 232, il fallut pourtant attendre l’an 314 pour que celle-ci soit fin prête du fait des ralentissements causés par la guerre civile. Fort de son succès, ce bijou de technologie, consacré aux armées de l’Est, permit d’acheminer les ingrédients nécessaires à la confection d’une poudre explosive dans toute la région et ainsi reprendre le contrôle sur cette guerre perdue d’avance. De nos jours, des barques traversent le détroit de Tsugaru pour atteindre le début du Shinkansen et y déposer du bois, du charbon, du soufre et de la salpêtre ; en plus de métaux de valeur comme l'or, l'argent et le fer. Le Shogunat Serizawa compte, à terme, développer la ligne de chemin de fer dans toutes les contrées septentrionales, puis dans tout le Nihon.

L'Empire Invisible
Le Seireitei : l'Edo inversé
À la capitale, l’afflux fourmillant d’âmes a autrefois justifié la création d’un monde dans le monde, permettant à la Soul Society de recueillir les nouvelles âmes et de les empêcher d’interagir avec l’Humanité. Ce Seireitei (瀞霊廷, Cour des âmes pures) est accessible par certaines voies très précises, semblables à des portails, protégées par les shinigami en poste. Il existe des bulles similaires dans chaque région importante de l’archipel, de taille restreinte, où il est possible d’emprunter un portail pour traverser les plans, et changer d’horizon. Ces havres de sécurité sont ardemment protégés par les shinigami, et leur permettent d'accéder plus facilement aux prières du peuple.

La Soul Society est le nom donné à la civilisation spirituelle ayant pris place au sein du Nihon lors de l’éveil des shinigami. Cette société secrète, imperceptible par les sens humains, a été fondée par les Pères Fondateurs, le Concile Blanc, et a pour capitale le Seireitei. Elle dispose de sa propre armée (les shinigami), d’un gouvernement autocratique (le Concile Blanc), et d’un peuple (les âmes défuntes).

Le rôle des shinigami est de gérer l’équilibre des âmes en veillant à ce que les âmes des défunts rejoignent bien le Seireitei, tout en empêchant les yōkai de proliférer ou d'influencer l’Humanité. En tant qu’émissaire et veilleur, ils peuvent se mêler aux humains, mais doivent garder le Secret sur leur existence. Aller à l'encontre de ce dogme est blasphématoire, et peut valoir une exécution selon la gravité de l'écart.

La Soul Society se terre dans une dimension alternative, artificielle, créée par la magie du Concile Blanc. Ainsi, le Seireitei est délimité par le Shidai Seireimon (四大瀞霊門, Quatre grands portails des âmes pures), quatre torii placés aux quatre coins cardinaux permettant de se rendre dans la bulle dimensionnelle. Visibles à l'œil nu par n'importe quel être humain, seules les âmes dénuées d’un corps charnel peuvent se voir transporter dans le Seireitei. Un humain, même supérieur, passera au travers et continuera sa route dans le monde réel. Ce puissant enchantement, agissant comme un phare spirituel pour les âmes égarées, est gardé par les escadrons de l’Ordre Mnémonique pour éviter que des menaces extérieures ne cherchent à rompre cet antique sortilège.
Le Concile Blanc
Considéré comme la Reibantai (零番隊, Division Zéro), le Shiroi Hyōgi-ka (白い評議会, Concile Blanc) régente le monde inversé qu’incarne la Soul Society. Supervisé par les Pères Fondateurs eux-mêmes ou leurs héritiers directs, nul autre ne peut occuper l’un des sièges du Concile. Basée à Edo, capitale du Nihon, cette assemblée supervise, gouverne et maintient l’équilibre de la vie après la mort sur l’ensemble du pays. Disposant de tous les pouvoirs, le Concile Blanc impose sa politique au Shinigami qui s’y prête sans autre choix. En tant que juge, législateur et suzerain, le Concile Blanc dicte ses propres normes ; celles qu’Il estime être nécessaire pour le maintient du Secret. Ainsi, la restriction du Kidō, la restriction des zanpakutō ou encore l’interdiction de tuer un shinigami ne sont, au final, que des normes faites pour réunir les subalternes du Concile Blanc autour d’un même but : celui de veiller et préserver l’Humanité.

Technologie spirituelle
La communication via Jigokuchō
Le Jigokuchō (地獄蝶, Papillon de l’Enfer) est un papillon fait d’énergie spirituelle qui peut accompagner un Shinigami quittant le domaine de la Soul Society pour se rendre dans le monde réel. Conçu initialiement pour que le Concile Blanc limite les capacités du Shinigami dans le monde réel, le Jigokuchō n’a cessé de voir son rôle évoluer. En plus d’être un moyen pour demander l’autorisation de libérer son potentiel selon la situation donnée, il aide le Shinigami dans sa quête, lui permettant de transmettre des données sur une longue distance, et de communiquer. La Corneille se sert principalement de cette invention comme vecteur d’informations dans tout le Nihon, et aurait même réussi à l’utiliser comme catalyseur pour certains sortilèges. Si un Jigokuchō pénètre le Dangai, son énergie se consume et ce papillon disparaît, happé par le vide.
Senkaimon et Dangai
Le Senkaimon (穿界門, Porte de Pénétration dans le Monde) est le projet principal du Consortium. Ce pari fou des brillants cerveaux de la Soul Society consisterait à dévier les failles du Dangai pour un usage militaire. Cette dimension contrôlée permettrait aux shinigami de pouvoir éliminer la moindre menace yōkai se dressant dans le paysage du Nihon en facilitant le déplacement des troupes. Pour ce faire, nombreux sont les scientifiques à chercher un moyen de sécuriser lesdits passages vers le Dangai tout en réussissant à en ouvrir d’autres vers un endroit précis. Pour l’heure, malgré les tentatives, le projet est au point mort.
Le miracle du Sekkiseki
Le Sekkiseki (殺気石, Pierre Spirituelle Réductrice) est un matériau semblable à l’ivoire qui à la particularité d’absorber l'énergie spirituelle voire de repousser les particules spirituelles, en fonction de la quantité à disposition. Bâtir une structure en Sekkiseki permet d’ériger une bulle hermétique, à l’abri des entités spirituelles, aussi nommée Shakonmaku (遮魂膜, Séparation Repoussante d'Esprits). Le Concile Blanc garde la main sur ce trésor que les Pères Fondateurs auraient obtenu après avoir pourfendu les premiers yōkai. Si quelques infimes fragments peuvent être obtenus sur le marché, combattre les Désolations de Cercles supérieurs permettrait soi-disant d’en obtenir.
Bakuhado n°101 : Sōkyoku
Le Sōkyoku (双殛, Châtiment jumelé) est un Bakuhado non codifié, à l'aria et l'incantation secrète, circulant entre les membres du Concile Blanc depuis des générations. Sa puissance serait égale à un sortilège Expert, voire supérieur, si bien qu’il est communément admis comme étant le cent-unième sortilège du Codex de Kidō. Utilisé pour les exécutions publiques à l’encontre des shinigami ayant fait défection, le sortilège prend la forme d’un phénix qui embrase les cieux. La créature, faite de flammes blanches, a la particularité de se nourrir de l’énergie spirituelle du criminel et de son zanpakutō – source d'énergie dont le maléfice profitera pour les utilisations à venir. Dévorée par ces flammes blanches, la cible ne souffre pas ; au contraire, elle se sent apaisée. L’âme coupable est alors purifiée des péchés commis depuis sa première vie, et meurt aussi pure qu’un nouveau-né.

Les Divisions réformées

Ces Dix divisions sont devenues caduques depuis l'émergence du Nouvel Ordre, mais demeurent pourtant importantes pour le passé du personnage. Il est nécessaire de savoir où se trouvait son personnage avant la réforme, en fonction de ses affinités et compétences. D'ailleurs, la fiche de présentation demande toujours la division du personnage.
Les Premiers-nés
Considérée comme l’Avant-Garde du Goteijūtai, les Premiers-nés constituent la première moitié des forces de frappe shinigami. Basés à Chūbu, dans la province de Tōkai, ces guerriers de renom ne vivent que pour se confronter à l’adversité. Sang, sueur et ivresse de la victoire rythment leur quotidien, si bien qu’ils ont été très vite catalogués par leurs pairs comme des rustres écervelés qui servent le Concile Blanc sans sourciller. Pour autant, cette réputation de barbares manipulés s’étiole quand la question du libre-arbitre de l’Humanité est mise en cause. Pour ceux en tête de file des théâtres d’opération, l’Humanité engendre les yōkai, et doit être muselée pour détruire le mal à sa source. Une règle d’or coordonne la 1ère Division : un soldat ne fuit jamais un combat qui lui est proposé.
Le Consortium
Le Consortium réunit les cerveaux les plus brillants de la Soul Society. Basés à Tōhoku, à l’intersection des trois provinces, ces Shinigami versés dans l’innovation excellent autant dans les expérimentations loufoques que dans les formes d’arts plus commodes. Ensemble, scientifiques et artistes coopèrent sans jugement de valeur pour apporter le meilleur à l’Humanité. Ainsi, ces ingénieurs veillent à l'essor technologique des deux mondes, spirituel et réel, et cherchent à marquer l’Histoire de leur griffe personnelle. Les inventeurs de la 2ème Division, sans crainte ni peur, ont su se forger une réputation tantôt de génie, tantôt de savants fous, dû au puits sans fond qu’incarne leur curiosité. Pour accéder à cet Ordre, un brin de folie est évidemment requis.
Le Troisième Œil
A la fois assassin tapis dans l’ombre et police militaire implacable, le Troisième Œil voit et entend tout. Basés à Kansai, dans la province de Nara, ces shinobi sont passés maîtres dans l’art de la ruse et de la tromperie. Il est communément accepté que toutes les Divisions sont parasitées par une poignée de leurs espions. Beaucoup de mystères entourent la 3ème Division, au point où il est difficile de séparer le fantasme de la réalité. En retrait des conflits, le rôle premier de ses membres consiste à recueillir des données tant sur le Nihon que sur la Soul Society, et peuvent même recevoir, si la situation l’impose, l’ordre d’emprisonner ou d’abattre les traîtres. La cachotterie qui émane de ces shinigami aux mille et un visage a su mettre en exergue leur vigilance. À l’instar des Premiers-nés, cet ordre est en faveur de l’asservissement de l’Humanité.
Les Marche-Failles
Rebuts de la société ayant trouvé une alternative à l’exécution, militaires réformés, voire simples partisans de la liberté, composent cet escadron suicidaire. Basés à la fois dans les locaux du Consortium et dans le Dangai, ces sentinelles ont pour unique mission de percer les mystères entourant cette dimension inconnue. Les pérégrins qui constituent la 4ème Division partagent tous, de gré ou de force, un amour pour l’exploration et la découverte, le cosmos offrant une pluralité de récompenses. Sans dieu ni maître, et bien que considérés comme des aventuriers intrépides, les Marche-Failles sont jugés comme des sous-Shinigami qui salissent le Concile Blanc de par leur relative incompétence. Passant le plus clair de leur temps hors du Nihon et de son monde spirituel, les explorateurs abordent d’un regard neutre la politique et les doctrines manichéennes de leur société.
L'Étoile du Nihon
Les hauts samurai de l'Étoile de Nihon forment le ciment de la société spirituelle. Basés à Kantō, au sommet du mont Fuji, ces médiateurs veillent sur le Nihon et prônent un honneur exacerbé couplé à six autres valeurs cardinales : droiture, courage, grandeur d’âme, respect, honnêteté et loyauté. Dôtés d’une éthique forte, d’un coeur pur, et faisant preuve de moins de violence à l’égard de leur ennemi que leurs homologues barbares de la 1ère Division, ils n’en sont pas moins une troupe d’élite à la botte du Concile Blanc. La réputation des combattants de la 5ème Division les précède ; une fois leur parole engagée, rien au monde, pas même la mort, ne saurait mettre un terme à leur pacte. Ils sont de ceux qui mettent leurs idéaux et la vie de leurs compagnons avant toute autre chose.
Les Parle-Esprits
L’union des dévots dont la foi englobe toute chose forment les Parle-Esprits. Basés à Chūgoku, au temple Itsukushima, ces croyants prêchent une vie en harmonie avec la nature et les kami qui la composent. Cette existence versée dans la spiritualité se traduit par une aide constante apportée à l’Humanité, mais aussi par la compréhension du mal occulte qui frappe le Nihon depuis des siècles – et pour les plus extrémistes d’entre-eux, par un pacifisme quant à la question des esprits viciés. Selon l’angle de vue adopté, cet avis atypique fait d’eux soit des sages, soit des illuminés ayant oublié de faire la part des choses. Pour autant, l’abnégation qui les définit corrobore le respect qui leur est dû, eux qui servent, à leur façon, les desseins du Concile Blanc.
L'Ordre Mnémonique
L’Ordre Mnémonique, basé dans le Seireitei, à Kyuutei, jouit d’une proximité particulière avec le Concile Blanc. Ainsi, les militaires affiliés à cette Division sont plus considérés comme des aristocrates versés dans l’érudition que des combattants émérites. Ces hérauts de l’autorité suprême gèrent la Soul Society du point de vue administratif, en plus d’être les garants et scribes de l’Histoire. La 7ème Division a à cœur la conservation des mœurs, de la culture, et des traditions provenant de leurs ascendants Nihonjin, ce qui consolide à la fois leur professionnalisme et ce côté hautain propre à la noblesse. En tant qu’alter ego du Concile Blanc, leur parole rime souvent avec vérité incontestable, ce qui assoit entre autre leur domination totale au sein du Seireitei.
La Corneille
Les émissaires de la Corneille ont fait du Nihon et de ses contrées le terreau d’une nouvelle guerre : celle de l'information. Basés à Shikoku, dans la province de Tosa, ces messagers profitent de cette position excentrée pour rallier les quatre coins du pays insulaire aussi vite que l’éclair. Joviales, doués d’un talent pour les arts oratoires et d’un sens aigu de la sociabilité, les gentlemans de la 8ème Division n’ont ni leur langue, ni leurs oreilles dans leurs poches. Bons vivants, ils n’en restent pas moins des chercheurs de vérité de premier ordre, prêts à tout pour résoudre les problèmes de l’Humanité comme ceux de la Soul Society. Leur renommée de journalistes invétérés s’est bâtie à coup de poker, de jeux d’alcool et d’autres situations loufoques. Les ambassadeurs de la Vérité lorgnent avec un regard neutre les deux doctrines se confronter et continuent, jour après jour, de diffuser l’actualité, comme les ordres de mission.
Les Mande-Tempêtes
Les Mande-Tempêtes constituent la seconde moitié des forces de frappe shinigami. Basés à Hokkaidō, dans la province de Sapporo, ces soldats ont troqué le combat au corps-à-corps pour passer maître dans l’art du Kidō, et vivent désormais reclus dans les reliefs enneigés de la région. Pédagogues dans l’âme, ils vouent leur vie à perpétuer et améliorer les Cents Arcanes au point où ils furent les premiers à concevoir leurs propres sortilèges, et à finir exécutés pour cela, du fait de la dangerosité de ces expérimentations. Bien que solitaires, le mysticisme qui entoure leurs connaissances et leur potentiel destructeur n’ont fait que consolider la rivalité avec leur comparse de la première Division. Une poignée de shinigami de la 9ème Division est ralliée à l'idée d'asservir l’Humanité.
La Panacée
Altruistes, philanthropes et médecins organisent la Panacée. Basés à Kyūshū, dans la province de Miyazaki, ces adeptes de la médecine avec le cœur sur la main ont pour objectif de délester l’Humanité de la mort et de ses maux. S’ils prennent grand soin de préserver les écosystèmes, ils n’en restent pas moins habités par la lubie de vouloir transcender la vie grâce à des expériences mêlant l’homme à l’animal. Malgré qu'ils sont à la tête du seul hôpital du Nihon, nombreux sont ceux qui les taxent de timorés. Eux préfèrent se décrire comme des scientifiques prévoyants, voire des visionnaires. Grâce à Ses connaissances en phytothérapie et à Sa manière d’aborder l'énergie spirituelle, la 10ème Division a réussi le pari fou d'accroître l’espérance de vie des Nihonjin de plusieurs décennies.

Hiérarchie et responsabilité
La transmission du pouvoir
Le Concile Blanc trône au dessus de tous et ses décisions sont sans appel du fait de l’autorité suprême qu’il incarne. Le Sotaicho hérite des pouvoirs de cette Assemblée à la suite d’un ruissellement du pouvoir. Cette forme de passation de pouvoir descendante se répète lorsque le Sotaicho élit les généraux qui constituent son armée : les Capitaines.

À la mort du Capitaine-Commandant, ses Capitaines sont destitués et le Concile Blanc récupère ses fonctions originelles. Les shinigami les plus influents se réunissent à Edo pour prétendre au titre de Sotaicho, à la suite d’une élection indirecte. Pour ce faire, chaque corps de l'armée met en avant les personnes qu’ils estiment aptes à représenter leurs intérêts et ceux de la Soul Society. Une fois le vote effectué, le Concile Blanc sacre un nouveau Sotaicho, et ainsi de suite.
Totei ⬩ Apprenti
Le Totei (徒弟, Apprenti) est généralement une nouvelle âme qui détient, selon toute vraisemblance, un potentiel spirituel suffisant pour prétendre à devenir un shinigami de renom. Ces Apprentis sont sur les bancs de l'Académie, à la capitale spirituelle, où ils apprennent les Quatre Voies pour devenir polyvalent. Ce n'est qu'une fois leur formation terminée que le Concile Blanc transmet à ces recrues un Asauchi, ainsi qu’une affectation pour l’un des Quatre Axes de spécialité de l'Armée Invisible. Bien que des Apprentis peuvent se mesurer, en escouade, à des yōkai de premier cercle, ils sont généralement à l'abri du danger, complétant des objectifs subsidiaires (nettoyer les locaux, servir le thé, réviser leurs leçons).
Heishi ⬩ Soldat
Le Heishi (兵士, Heishi) est un soldat qui a démontré le potentiel attendu pour être considéré comme un shinigami, mais aussi un représentant digne de l'Armée Invisible. Il possède un Asauchi, attestant de sa légitimité de passeur d'âme, étant son arme de service. Il est à noter que ce zanpakutō est crucial pour accomplir le rituel de Konsō, libérant l'esprit des âmes viciées. Élément moteur de l'armée, parfois réduit au simple rang de chair à canon, ils sont souvent envoyés sur le terrain pour s'occuper des menaces.
Rouren ⬩ Vétéran
Le Rouren (老練, Vétéran) représente l’élite des shinigami. Ce grade est attribué à tous les Soldats ayant fait leur preuve, tant au niveau militaire qu'administratif. En effet, il est nécessaire d'avoir les épaules pour gérer des responsabilités pour des missions précises, à court ou long terme. Il est possible qu'un combattant moins puissant accède à ce poste, par rapport à d'autres collègues immatures. Dans tous les cas, sa parole fait foi devant les Soldats de tout corps de l'Armée Invisible, et il hérite d'un badge d'honneur durant sa promotion pour légitimer cela.
Fukutaicho ⬩ Lieutenant
Le Fukutaicho (副隊長, Vice-Capitaine) est un Vétéran ayant fait ses preuves. Après avoir fait montre d'une gestion des responsabilités, celui-ci se met au service d'un Axe de spécialité afin d'y gérer une catégorie. Peu de shinigami peuvent prétendre à ce grade d'honneur, car il est réservé aux éléments les plus prometteurs. Il n'y a pas de nombre défini de Lieutenants qu'un Capitaine peut avoir, et ils peuvent tantôt posséder une liberté de gestion quasi-totale, tantôt avoir une parole et un champ d’action contraints. Les Capitaines eux-mêmes élisent leurs Lieutenants, faisant d'eux leurs plus fidèles compagnons. En temps normal, ces Lieutenants possèdent un haori d'office avec le symbole de leur Axe, qu'ils doivent au moins porter lors des cérémonies et autres réunions officielles.
Taicho ⬩ Capitaine
Le Taicho (隊長, Capitaine) gère son Axe de spécialité en parfaite cohésion avec les trois autres, tout en étant considéré comme le coeur vital de son corps armé. Les Capitaines sont tous sur un même pied d'égalité, et se tiennent des comptes entre eux quatre afin de paver l'avenir. Héritant d’une partie de l’autorité suprême du Capitaine-Commandant, un Capitaine peut briser la chaîne hiérarchique instaurée par le Concile Blanc pour promouvoir ou rétrograder qui il souhaite, même si l'avis d'un de ses trois collègues peut peser sur la balance. À l'instar de leurs Lieutenants, les Capitaines ont une tenue office règlementaire, mais il est rare que ces derniers la revêtent. Tout le monde les connait déjà.
Sotaicho ⬩ Capitaine-Commandant
Le Concile Blanc délègue l’ensemble de ses pouvoirs à un unique shinigami qui devient dès lors la figure de proue du régime : le Sotaicho (総隊長, Capitaine-Commandant). Jugé comme un émissaire de légende, il incarne la Soul Society et la volonté des Pères Fondateurs. Le Sotaicho est celui qui unifie ses troupes sous une même bannière. S’il opte pour une politique définie, l'Armée Invisible devra se plier à ses exigences. De surcroit, même si un Taicho gère son Axe de spécialité comme il le souhaite, le Capitaine-Commandant bénéficie tout de même d’un droit de regard sur celles-ci, et peut remplacer l’un de ses généraux par un autre s'il juge cela nécessaire. Il est cependant à noter que le Nouvel Ordre change les règles, car les quatre Capitaines font office de Capitaines-Commandants.

Chronologie du forum
Ère 2
An 1 - la colonisation de l'archipel

L'archipel est conquis dans son intégralité par la dynastie Ishizumi, pour la première fois de l'Histoire, contre les dernières poches de résistance du peuple Ebisu. La première volonté du shogunat est d'appeler son pays « Nihon ».

An 7 - la coalition des humains supérieurs

Face à la présence lancinante des yōkai, des êtres humains extrasensibles, capables de distinguer vaguement la silhouette de ces monstres, se réunissent pour faire front contre ce mal. Ensemble, ils développent une puissante affinité avec l'énergie spirituelle.

An 56 - la chute du premier shogunat

De concert avec la chute de la dynastie Ishizumi, les neuf seigneurs ralliés au pouvoir déclarent leur indépendance. Si le feu shogunat agissait comme un état fédéral, les régions développent leurs propres mœurs, alliances, et lois.

An 59 - la naissance des shinigami

À force d'étudier l'énergie spirituelle pour en découvrir les secrets, les affins deviennent malgré eux des esprits errants. Ils ne ressentent plus la faim, la soif, ou la fatigue. Devenus invisibles, ils ressemblent désormais aux yōkai qu'ils s'étaient jurés de combattre.

An 70 - la création de la Soul Society

Après une décennie d'introspection, les âmes errantes fondent la Soul Society, et prennent le nom de Shinigami (i.e. « dieu de la mort »). Ils se jurent de protéger l'Humanité des yōkai, sans toutefois intervenir dans sa politique intérieure.

An 73 - la duplication du monde réel

Face à la recrudescence d'âmes ancrées au monde et incapables de rejoindre l'au-delà, la Soul Society décide de créer un réservoir spirituel sur Edo, la plus grande ville de l'Est. Ce monde dans le monde, le Seireitei, a pour but de recueillir les âmes purifiées du monde réel.

An 79 - l'élection du Sotaicho

La multiplication des âmes ancrées au monde, saines comme viciées, demande une meilleure organisation. Les Pères de la Soul Society forment le Concile Blanc, chargé de superviser le sort des entités spirituelles. Ils délèguent leurs pouvoirs au Capitaine-Commandant, la figure de proue de leur nouvelle armée, tandis qu'ils se chargent d'enquêter sur la source du problème.

An 80 - la restriction de la Nécromancie

Soutenu par les récentes recherches des Pères de la Soul Society, le Concile Blanc décide de codifier le Kidō (i.e. la Voie de la Nécromancie) pour en limiter l'usage. Toute personne utilisant un sortilège non compris dans le codex des Cents Arcanes est menacée d'exécution.

An 81 - la forge des zanpakutō

Suite à la requête du Sotaicho (i.e. Capitaine-Commandant), les premiers zanpakutō sont créés. La moindre maîtrise nécessaire à l'usage d'une arme-esprit, par rapport au Kidō, permet l'élaboration d'une armée grandissante.

An 83 - la mise en place du Goteijūtai

Le Sotaicho forme personnellement ses Dix Capitaines, et les charge de superviser chacun une région du Nihon. Chaque Capitaine dispose des pleins pouvoirs sur leur territoire, comme sur les shinigami chargés de leur obéir. Chaque Division commence à se spécialiser, en fonction de la personnalité des Premiers Capitaines.

An 88 - le scellement des zanpakutō

Le Concile Blanc interdit l’usage récréatif des zanpakutō, jugés trop dangereux après observation de leur potentiel, et scelle ceux des émissaires sur le terrain. Les shinigami doivent demander l’autorisation à leurs supérieurs pour avoir accès à leur panel entier, en fonction du danger. Les Cinq Cercles de Désolation sont créés.

An 103 - le début du second shogunat

La dynastie Hitorine, soutenue par les seigneurs de Hokkaidō, Tōhoku, Kantō et Chūbu (i.e. les régions septentrionales) assoit son autorité sur Nihon. Le second shogunat décide d'administrer depuis le cœur de l'Orient : Edo.

An 124 - la recrudescence de yōkai

Le Sotaicho réhabilite les shinigami à se servir de leur zanpakutō. Une décision décriée par le Concile Blanc, qui sera toutefois adoptée suite à une hausse de l’activité des yōkai. Des premières voix s'élèvent contre l'Humanité grandissante, l'accusant de faire apparaître ces démons.

An 166 - la Guerre des Frères d'Armes

Sakamoto Ryōma, Capitaine de la 8ème Division, assassine dans le secret un puissant daimyō du shogunat. Les seigneurs de Kyūshū, Chūgoku, Shikoku et Kansai (i.e. les régions méridionales) profitent de cette faille pour se rebeller et déstabiliser l’ordre établi. La Guerre des Frères d'Armes durera plus d’un siècle et demi, causant des dizaines de milliers de morts. La Soul Society, invisible, essaie de rester neutre.

An 232 - le développement du charbon

En pleine guerre civile, les scientifiques de la coalition de l'Est déterrent du charbon des sols de Hokkaidō pour développer une nouvelle technologie. Le schéma d'une ligne ferroviaire, le Shinkansen, est ratifié par le seigneur de la région de Tōhoku. De leur côté, les shinigami se servent de leur énergie spirituelle pour transcender la technologie, pour lutter contre des yōkai de plus en plus insistants.

An 287 - la considération du Dangai

Le Dangai, l'espace infini qui borde Nihon, est arpenté pour la première fois. Nul ne sait où ces voies de vide mènent. Par demande directe du Concile Blanc, le Capitaine de la 4ème Division, supervisant une garnison mobile à l'effectif réduit, décide de se concentrer sur ce problème.

An 314 - l'utilisation de la poudre noire

Les mines de charbon connaissent un soudain essor. Les premiers prototypes de poudre noire sont mis à l'expérimentation. Grâce à cette nouvelle arme inespérée, Serizawa Kaiun, un jeune général de l’Est, accable les armées de l’Ouest de plusieurs défaites consécutives. Le peuple, victime de cette rivalité entre seigneurs, ne tarde pas à se rallier à ce guerrier charismatique. Il invoque l’espoir de la paix.

An 317 - le sacrifice du Goteijūtai

Une quantité affolante d'énergie spirituelle, à même de plier la réalité, apparaît sur une île lontaine de la région de Kyūshū, à l'extrême sud-ouest. À la suite d’une bataille durant trois jours et trois nuits, le Sotaicho et ses Dix Capitaines se sacrifient pour éradiquer la menace. Un deuil national est décrété dans la Soul Society. À la suite de cette Journée Sanglante, le Concile Blanc reprend la tête de la Soul Society.

An 318 - le retour de la paix

Adulé par le peuple, et respecté par les soldats, Serizawa Kaiun met un terme au conflit armé. Les régions prêtent allégeance au nouveau shogun, qui installe son siège politique à Edo. Les daimyō ennemis sont conspués, et bannis sur l’île « maudite » de Sado, au large de la région de Tōhoku. Après 150 ans de guerre civile, Nihon connait de nouveau la paix.

An 319 - l'élection du 2ème Sotaicho

Après deux ans d'errance sans Sotaicho, le Seireitei élit Kichi Koshiro à la tête de l'Armée. Sa première décision est de réformer le Goteijūtai pour créer le Nouvel Ordre, sacrifiant les Dix Divisions pour Quatre Axes de spécialité. Le pouvoir est centralisé à la capitale, et les QG sont relayés au rang d'avant-postes. De plus, face aux Factions faisant leur entrée en scène, notamment lors de l'attaque du Seireitei par le Prophète Calamité, le Nouvel Ordre met l'accent sur la qualité de l'entraînement de ses soldats.