Les Exarchi
Les
Exarchi sont les protecteurs sacrés de l'Âme-Monde du Nihon : Susano'o. Créés par Dix à partir de l'
anima de la planète, ils veillent à la défendre contre tout envahisseur. Chaque Exarchus possède un « Cercle », qui n'est autre que leur Monde Intérieur matérialisé – pouvant alors être considéré comme un « Monde Extérieur ». S'ils formaient ensemble une seule et unique entité, ces veilleurs d'ambre disposent maintenant d'un pouvoir, d'un rôle et d'une personnalité spécifique. Hélas, ils ne sont pas unis pour autant. La place de l'Humanité sur leur terre sacrée, notamment, fait débat depuis le premier bourgeon. Certains veulent leur suppression brutale ; d'autres les aident à s'élever, tels Noctifer et Călautĭca.
Pater, vestige éthéré de Susano'o
De la séparation de Susano'o en dix parties est né
Pater. Il s'agit de l'entité ayant le plus hérité de l'Âme-Monde, et est donc son premier gardien. Les yōkai, notamment, sous son commandement indirect, se matérialisant pour défendre le Nihon, à la manière de globules blancs. Il dort actuellement au plus profond des Cercles – le premier – dans un cocon végétal pulsant d'anima : l'énergie de la Vie. Au cours de la Journée Sanglante, les anciens Capitaines du Seireitei se sont aventurés dans le Cercle de Pater pour asservir sa puissance. Par chance, leur entreprise a échoué – en partie face à l'opposition de Noctifer.
Ces combattants utilisent leur précieux lien avec le Nihon pour défendre leurs intérets. Cela se traduit par un contrôle des
racines de l'Arbre-Monde, dont la sève magique, l'anima, leur permet des miracles. Ils peuvent y circuler à loisir, et s'infuser d'une puissance divine en s'y connectant directement. Au-delà de cette affinité, les Exarchi palient leur manque d'artisanat par l'usage du Sekkiseki : de l'ivoire de yōkai, intrinsèquement chargé d'anima. Ce « métal » rare est capable de créer des bulles spirituelles. On dit d'ailleurs, par extension, que le ciel du Nihon est la bulle spirituelle de Susano'o.
À l'intérieur des profondes racines de l'Arbre-Monde
Leur répertoire martial réunit les Voies de l'Esprit, de l'Âme et du Corps. Ils tirent leur pouvoir de l'
anima.
Les Gardiens telluriques
Les
Gardiens telluriques sont les proches lieutenants des Exarchi. Systématiquement sous la tutelle d'un Exarchus, avec qui ils partagent le Cercle, ces gardiens puisent peu à peu dans l'anima qui s'y trouve pour s'élever à une nouvelle condition. S'il existe de nombreuses personnalités pour autant d'Exarchi, le même fait s'applique chez les gardiens ; certains peuvent être honorables et respectueux, tandis que d'autres peuvent être des bouchers en puissance. L'important est qu'ils répliquent peu à peu le crédo de leur tuteur, leur influence s'immisçant en eux, les apprivoisant.
Représentation d'un Gardien tellurique
Ces lieutenants doivent
respect aux autres Exarchi, de par la simple puissance de ces derniers, mais l'allégeance des gardiens telluriques auprès de l'un de ces dieux du Nihon peuvent les protéger de trop gros dégâts. Après tout, ce sont des possessions ; des propriétés privés ; et même, plus tard, des morceaux autonomes de l'Exarchus. À mesure qu'ils développent des mutations corporelles, ces gardiens deviennent partie intégrante de leur Cercle : des globules blancs prêts à tout pour défendre l'organisme. Même l'anima qu'ils utilisent s'en voit altéré, en fonction du Cercle, et donc de l'Exarchus. Les gardiens telluriques de Chăos, par exemple, peuvent manifester de la lave lors de l'éruption de racines d'ambre.
À l'aube de la création du monde, il y avait le peuple
Ebisu. Ce sont, en partie, les ancêtres de l'Humanité actuelle (la seconde partie étant le Peuple-Nuit), et ils ont toujours vécu sur l'archipel. Leur origine concentre encore beaucoup de mystères, mais ils ont un lien certain avec les Exarchi, si bien que l'on pourrait dire qu'ils étaient les anciennes créatures de ces « dieux telluriques », dorénavant remplacés par de terrifiants yōkai. Leur potentiel spirituel accru, notamment, est une preuve allant dans le sens de cette théorie. Au cours de l'Histoire, d'ailleurs, le peuple Ebisu a toujours eu des croyances animiques, païennes, rituelles, afin de rester proche de la nature et de leurs Icônes.
Les Dix Cercles
Il existe
Dix Cercles de « Désolation », pour autant d'Exarchi. Le Concile Blanc les classe en deux catégorie :
supérieur (6-10), et
inférieur (1-5), dont la dangerosité progresse de manière décroissante. Par exemple, le Premier Cercle est celui-ci de Pater, alias le vestige principal de Susano'o. Ces Cercles sont des Mondes Intérieurs gigantesques, mais bien réels, et sont soumis au contrôle de son Exarchus. Ce sont des réserves de yōkai ; des bulles spirituelles ; des micro-société. Il est à noter qu'une influence permanente empêche des intrus d'y progresser... à moins d'avoir entraîner son esprit. Un malheureux visiteur pourrait, dans le cas contraire, se transformer en yokai par le principe d'
Assimilation.
Les Cercles
Supérieurs (6-10) sont les plus près de la surface du Nihon, et donc les plus enclins à échanger avec l'Humanité. Ce sont les premiers défenseurs de l'Âme-Monde, et détiennent généralement moins de puissance que leurs frères et soeurs des tréfonds. Sachant que chaque Cercle est lié au prochain via une racine-portail fixe, formant tous une longue chaîne allant de la surface au coeur du monde, ces Exarchi sont toujours aux aguets pour repousser les menaces. Le 10ème Cercle, Fābŭla, se trouve directement
sur la surface de la planète, bien qu'il s'amuse à voyager en fonction des ères.
Huitième Cercle : Ǒcŭlus
Les Cercles
Inférieurs (1-5) sont les plus proches du coeur du monde, et donc les plus enclins à veiller sur les intérêts du Nihon. Ils forment, à eux cinq, une majeure partie de Susano'o, et jouent un rôle clé dans le fonctionnement de la planète. De manière naturelle, ils ont autorité sur leurs frères et soeurs des Cercles du dessus, bien qu'ils se déplacent rarement hors de leurs domaines. Véritables dieux, leurs micro-sociétés ont été élevées au rang de mondes à part entière. Ils possèdent chacun un fief, et une armée, en qui un fragment infime de leur âme est présente.
L'
Essaim est le fruit du phénomène d'Assimilation. Plus un être s'enfonce dans les profondeurs du Nihon, plus la conscience de la planète l'attaque pour le transformer, et le refaire rejoindre le camp des protecteurs du Nihon. Sans Résilience, personne ne peut espérer aller assez loin. Il faut d'ailleurs noter que l'intensité de cette influence s'accentue drastiquement dès le Cinquième Cercle. En prenant du recul, on peut calquer ce phénomène à la yōkaimorphose des âmes en peine de la surface du Nihon, au moment où les humains ont le moins de sang froid possible de leur existence.
La cité d'Enryaku-ji
Le monastère d'Enryaku-ji, Cercle de Fābŭla
La cité d'
Enryaku-ji était autrefois une place forte de la province de Kōshinetsu. Un monastère ayant été attaqué par un Suzaku, Ada, au service du 10ème Cercle Fābŭla. Ce bastion est dorénavant recouvert de vénules d'ambre, dorées, pulsant de puissance, et son accès est interdit à tout étranger. Le Concile Blanc, d'ailleurs, a demandé à son armée d'éviter de trop s'en rapprocher, du fait de pertes déjà conséquentes.
Derrière les portes de l'Enryaku-ji se trouve le Monde Extérieur de
Fābŭla. Exarchus le plus humain, il est la parfaite passerelle pour commencer à échanger avec la faction tellurique. Ainsi, de par sa simple situation géographique, en surface, ce Cercle est considéré comme l'avant-poste neutre des gardiens telluriques - leur point de rassemblement. Des êtres masqués, dont des shinigami vaincus, protègent les lieux, privés de toute personnalité. Ce sont les pantins de l'Exarchus, qui s'amuse à les considérer comme ses jouets. De surcroît, la maîtresse des lieux, Ada, a tous les pouvoirs sur l'Enryaku-ji. En tant qu'amie et amante du 10ème Cercle, elle accueille avec respect et politesse les nouvelles âmes de la cité.