On peut pas commencer une journée de la bonne façon, sans une S-pill, mais ça, les autres on pas besoin de le savoir. C'est discret vraiment ... quand t'as l'habitude bien sûr. Mon père me fourni. Il dit qu'il préfère que se soit lui que je me retrouve avec de la moindre qualité. La seule condition, c'est que je le vende pas.

Ce qu'il ne sait pas, ne lui fait pas de mal. C'est lui qui me l'a appris, ça.

Alors, le matin, avant les cours, je m'en prends une. Quand elle fait plus effet, j'en prend une autre. Ce qui est bien, c'est que les S-pills, c'est varié, t'en a toujours une pour n'importe quelle situation.

J'aime bien rester dans mon coin. L'attention et les autres, ça m'interresse pas vraiment. Je suis toujours dans ma bulle, un livre de biologie, de santé et de pharmaceutique à la main. De l'extérieur, j'ai l'air bien normale. Refermée, timide, gentille ... Je parle pas vraiment, mais pour ceux qui savent, un peu d'argent et hop, les S-pills passent de mains en mains. J'essaie par contre de pas laisser les gens savoir que ça vient directement de moi. Je suis pas mal certaine que les enseignants, ils seraient pas trop d'accord et j'ai pas besoin que le reste du monde vienne se mettre le nez dans mes affaires ou encore qu'on me surveille dans le but de saisir mon petit bonheur.

Pour ce qui est des cours, j'ai un penchant avoué pour tout ce qui est manuel. Fabriquer des trucs, ça me parle, autant, voir plus que lire les livre de chimie que je trouve à la bibliothèque.  Parlant de truc manuel, Je vends aussi des truc légaux, comme des colliers faits à la main - c'est plus populaire qu'on imagine - et un tas d'autres trucs. Ma mère me laisse un coin de sa boutique pour vendre ce que je fais ''pour m'encourager à pas faire comme mon père.'' Vous imaginnez donc que c'est pas le grand amour entre eux. J'étais un accident entre un dealer et une ancienne droguée. Je vous laisse imaginer la dynamique de famille.