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  • HOKA NO NIHON
    他の日本

    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    Épisode n°10 : Guerre froide
    NARRATEUR

    https://www.youtube.com/watch?v=HVJGh51wR7k

    Trop de choses étaient prises pour acquis. En tant de paix, il est facile de bâtir à profusion. Mais dès que la situation se complique, et que des nœuds de pression appuient aux mauvais endroits, au mauvais moment, il arrive que des barrages puissent exploser.

    L'usine Muitsuki était l'un de ces barrages.

    Construite à l'aube de la Troisième Marche, pendant la reprise du Sen'yuu Sensō, la Stern Ritter avait profité du tumulte des humains pour en récolter des fruits ignorés. Au diable ce conflit du monde extérieur ; il valait mieux expérimenter sur le comportement complémentaire du fer de météorite et du sekkiseki, bien à l'abri du danger. Évidemment, le Concile Blanc était intéressé par les prouesses de leur shinigami - et ce malgré son allégeance tacite au Peuple-Nuit. En son honneur, et en échange d'une fidélité et d'un apport conséquent - et gratuit - de sekkiseki, l'usine fut construite.

    Et, depuis ce jour de trêve personnelle symbolique, de l'Alliage Ultime sort des machines de l'illustre bâtiment.

    Une tentative d'effraction a été relevée. Une tentative d'effraction a été relevée.

    L'appareil de Hersteller, dans ses possessions, indiquait d'un petit bruit électronique le caractère urgent d'une alerte déclenchée au sein de son usine.

    Aujourd'hui. Il y a onze secondes. Aujourd'hui. Il y a dix-neuf secondes.

    Aucune alarme bruyante ne dérangeait le bien commun du quartier. Aucun mouvement de foule en panique n'était visible aux alentours de l'usine. Selon toute vraisemblance, quelqu'un était juste passé devant un certain capteur, à un certain endroit, déclenchant la sécurité. Sans doute un rat.

    Un gros rat.

    HERSTELLER

    ????????ℙ ????????ℙ

    C’était là le bruit d’un de mes appareils. Il était si rare qu’elle sonne que j’en oubliais son existence. Un son agaçant, mais utile pour être tenue au courant de ce qu’il se passait au sein de mon « repaire ».

    ????????ℙ ????????ℙ ????????ℙ !

    Il fallait que je vérifie par moi-même alors. Pas le choix, je devais mettre en pause mon travail.*

    ????????ℙ ????????ℙ ????~

    J’ai compris ! J’y vais ! Je met fin à ce jouet qui ne cesse guère de piailler d’un son strident et je quitte mon local pour m’attarder sur le problème.

    Pas de cri, pas de mouvement de foule. Tout semblait pour le moment en ordre. Je n’étais pas sur mes gardes. J’étais dans mon deuxième domicile, là où je passais bien du temps quand je n’étais pas au Jiyuutaisha, auprès des Valkyrs et des miens. J’étais plus agacée sur l’instant qu’inquiète. Mais il fallait tout de même que je me pose la question.

    — Qu’est-ce qu’il peut bien s’agir …

    Je traverse les couloirs, d’un œil inquisiteur à plusieurs endroits alors que je m’approchais du capteur ayant détecté une anomalie. Un voleur peut-être ? J’espère qu’il sait les conséquences d’un tel acte.

    NARRATEUR

    La Stern Ritter s'avança dans le dédale de son usine d'un pas assuré - par connaissance des lieux surtout - mais tout de même sur ses gardes, au cas où le voleur qu'elle souhaitait surprendre eût été trop surprenant. Elle traversa les couloirs, vérifia les différents capteurs non activés, et se rapprocha enfin de celui l'ayant averti. Aux alentours, rien de suspect. S'il y avait eu du passage trois minutes plus tôt, cela n'avait laissé aucune trace.

    Le regard serré, elle ne relâcha pas son attention et poursuivit son enquête. Les lumières artificielles de l'édifice n'étaient pas éteintes, signe d'une activité humaine encore en cours. En fond sonore, le son sourd des machines vibrait et résonnait dans les murs. Le travail de l'Alliage Ultime était un long procédé demandant beaucoup d'énergie, et un temps encore plus contraignant.

    Soudain, la forgeronne aperçut une forme au sol. Aux aguets, elle avança d'un pas, puis deux, et identifia très vite - lorsqu'elle trouva le bon angle de vue - le corps de l'un de ses employés, au service du San'in. Visage et buste esquintés d'un coup de lame net, il avait perdu aussitôt la vie - et ce sans grande effusion de sang.

    Du travail de professionnel.

    Finalement, ce rat était plus coriace que prévu.

    ????????ℙ ????????ℙ ????????ℙ !
    Une tentative d'effraction a été relevée.
    Aujourd'hui. Il y a deux secondes.

    La localisation de l'alarme laissa entrevoir un doute certain dans l'esprit de la jeune femme. L'on avait investi les réserves.

    HERSTELLER

    Aucun signe d’effraction, mais les lumières n’étaient pas éteints. Cela signifie qu’une personne est passée par là. Un défaut de conception peut-être. C’était là ma première conclusion avant que mes yeux ne croisent une ombre au sol, qui se révéla être le corps ensanglanté d'un de mes employés.

    Je m’abaisse sur ce dernier pour y remarquer la perforation nette et précise de l’arme. Mon index et le majeur referment les yeux grands ouverts du corps meurtri. Il avait été pris par surprise, pour sûr.

    ????????ℙ ????????ℙ ????????ℙ !

    Mais pas le temps de se reposer. L’intrus se déplace dans l’usine et menace de s’en prendre une nouvelle fois à quelqu’un. Cette fois-ci, pas de marche tranquille. Je pressais le pas en usant de mon talent — ridicule — en tant que senseur pour trouver une signature inconnue, alors que je me dirigeais dans les réserves, où un capteur avait détecté une nouvelle fois la présence de la menace. À ce stade, je devrai déjà prévenir les occupants. Mais pas le temps, car l’intrus aura quant à lui tout le loisir de s’échapper sinon.

    NARRATEUR

    Le temps pressait. D'une minute à l'autre, l'espion pouvait commettre son larcin et fuir la diablesse nommée Hersteller. Il fallait redoubler d'effort, accélérer à en rompre le temps, et mettre la main sur cet agent de l'ombre au plus vite. Sinon...

    Là ! Une silhouette, en plein milieu du couloir, sortie d'une pièce auxiliaire. Le corps baigné dans les lumières blanches artificielles de l'usine, clignotant pourtant par un hasardeux problème de conduction spirituelle. Les bougies de verre et de sekkiseki peinaient à tenir le coup. Malgré tout, la Stern Ritter avait rattrapé le rat circulant dans ses murs. Ou plutôt, le rat avait décidé de s'arrêter pour confronter le chat domestiqué.

    FIGURE FAMILIÈRE

    https://www.youtube.com/watch?v=SiyOajnJnTg

    — Il t'en a fallu, du temps.

    Dans sa main droite, caché derrière son bras, un katana perlé de gouttes de sang.
    Dans sa main gauche, un tantō reflétant la lumière artificielle du couloir.

    — Je pensais les locaux mieux protégés.

    HERSTELLER

    Il ne fallut pas longtemps pour que l’auteur de cette intrusion ne se dévoile. Un tantô dans la main gauche et un katana dans la main droite baignant dans le sang de ses victimes, les deux choses auxquelles je m’attardais en premier lieu, avant de la toiser du regard.

    — Alors il faudra que j’en augmente le niveau.

    Répondis-je simplement, ne m’attardant que peu sur cette pointe de moquerie perçut dans sa réponse. De ma main droite, un sabre se matérialise, provenant tout droit de mon Monde Intérieur. Dès lors que j’avais vu ses deux armes, je me doutais bien que la négociation ne serait pas une option.

    — Dis-moi plutôt la raison de ta présence dans mon domaine.

    Je doute fort que le Concile Blanc ait envoyé un espion pour simplement tester la sécurité.

    FIGURE FAMILIÈRE

    — Admirer ton travail d'orfèvre.

    La femme de l'ombre bondit sans prévenir en direction de la Stern Ritter, avalant la courte distance qui les séparait ventre-à-terre. La lueur malicieuse dans son regard sublimait le sourire narquois de ses lèvres pulpeuses, tous deux hurlant une confiance inégalable en ses capacités. Et pour cause, l'intrus disposait de capacités physiques extraordinaires ; son déplacement était d'une grâce anormale, chaque pas effleurant le sol pour en chasser l'air.

    Lorsqu'elle engagea le début des hostilités, elle et ses deux lames tourbillonnant ça et là dans une transe aiguisée, il était évident que ça n'était pas son premier rodéo. Une guerrière expérimentée ayant assisté à bien des combats - peut-être la reprise du Sen'yuu Senso ?

    Coups de tranche, cabriole, estoc, esquive. À chaque attaque son pas de côté ; à chaque esquive sa riposte. Machinalement, grâce à des années et des années d'entraînement, la femme ne laissait entrevoir que peu de failles dans son jeu, le tintement des armes qui s'entrechoquent résonnant dans le couloir de l'usine.

    — Pas mal, pour du sang bleu !

    NARRATEUR

    Vous avez toutes les deux un niveau similaire. Je te laisse t'amuser sur la description ! Prends en compte que tu as un Avantage en Impact contre sa Ténacité, mais qu'elle a un Avantage en retour au Combat. Elle te maitrisera donc pour l'affrontement, mais il te suffira de rares coups qui touchent - placés avec Armageddon - pour faire mal.

    HERSTELLER

    — Nul besoin d’entrer par effraction pour ça.

    L’humour de cette femme et son sourire malicieux n'ont rien d’amusant et laissent comprendre son excès d’arrogance difficilement supportable. Néanmoins, ces grands airs cachaient tout de même un certain talent au combat, et pas des moindres.

    En un fragment de seconde, la voilà devant mes mirettes écarlates à abattre son arme contre ma personne. Mes yeux avaient peut-être du mal à suivre les mouvements, mais mon corps sait réagir à la menace instinctivement.

    Les armes s’entrechoquent à plusieurs reprises, le métal de mon arme et des siennes résonne dans les couloirs dans un cliquetis plaisant dans mes oreilles, plaisir insoupçonné que je cache sous ce masque d’irritation envers l’intrus. Rapide et volant dans tous les sens que cela soit en prenant des appuis dans l’air ou sur la structure, ce n’était guère une mince affaire de la toucher, douée d’une gymnastique bien similaire à ce que l’on pourrait attendre d’un assassin. Mon sang coulait par-ci par-là, émincée par le tranchant de ses lames. Mais ce n’était loin d’être des attaques fatales. Certaines disparaissaient aussitôt apparues.

    — Qui t’as demandé d’infiltrer les lieux ?

    Mon combat n’était pas dans le domaine physique mais plutôt dans le domaine du savoir. Que veut-elle ? Qui a demandé les services d’une espionne de cet acabit pour infiltrer les lieux ? Le Concile Blanc ? Le Jiyuutaisha ? Je doute fort que cela soit une action faite de sa propre initiative.

    — Dans tous les cas, tu perds ton temps ici.
    Je la repousse une énième fois. Jusque-là accroché à mon dos, je la sors tandis que le sabre que je tenais disparaît comme il était apparu. Celle-ci brille par l’accumulation de Reishi. Une arme peu maniable dans un terrain comme tel, mais fort utile cependant dans une telle situation.

    ????ℂℍ????ℂ????

    Le bruit du métal au contact du plat de mon épée. Cette petite étincelle était suffisante pour provoquer par la suite une explosion. De pleine face, nous allions subir le souffle d’Armageddon, mais l’une de nous deux s’en sortira bien mieux que l’autre. Si elle se jouait de moi, celle-ci aura tout intérêt à assumer son choix de s’en prendre à moi de face.

    FIGURE FAMILIÈRE

    — Tu connais déjà mon maître, non ?

    L'agent dévoila un nouveau sourire dérangeant. Ce jeu de silence, de sous-entendus, de désaveu, lui allait à merveille. Agaçant toujours les sens de la pauvre forgeronne par sa danse martiale, elle se permit même de répondre à la suite, dès l'invocation de l'arme fétiche de la Stern Ritter - Armageddon.

    — Oh, un nouveau jouet. Encore faut-il avoir été sage !

    Un premier contact ; le choc des deux armes déclencha aussitôt une explosion de Reishu entre les deux combattantes, dont la vague de puissance annihila les murs en acier spirituel alentours.

    — Merde...

    La femme se couvrit le visage. Balancée sur plusieurs mètres en arrière, à l'instar de l'instigatrice de cette attaque suicide, son corps avait été sérieusement malmené. Accroupi au sol telle une araignée, son katana empalé dans un restant de mur, elle dévisagea son adversaire d'un sérieux nouveau.

    — Mademoiselle montre les crocs.

    Le rat lécha le sang perlant de sa lèvre inférieure, avec malice. Figée sur la même posture, elle rangea subrepticement sa dague à sa ceinture, sans quitter sa cible des yeux, condamnée aux représailles.

    — Encore debout ?

    L'applique murale, dévastée par la détonation d'Armageddon, avait abandonné sa tâche d'éclairage. Parfois, des arcs d'énergie spirituelle sortaient sauvagement de la bougie artificielle, éclairant le visage meurtri et cabossé de la femme.

    Un arc bleu azur apparut en un coin d'œil dans la main droite de l'assassin. D'une même manœuvre, elle dirigea la mire de son arc de l'autre côté du couloir... et tira.

    Ou plutôt, bombarda tout ce qui se trouvait devant elle, d'une cadence divine, dans un cône parfait. Mur comme sol disparurent en minuscules particules de Reishi, alors balancées ça et là pour se faire absorber par les deux femmes - gravitant ainsi en parfaire apesanteur au milieu du conflit.

    HERSTELLER

    Je m’attendais à ce que cette figure de la mort reste dans le flou concernant mes diverses questions avec ce dédain naturel. Ce n’était cependant pas vain d’avoir essayé. Ce seul petit indice me suffisait pour le moment.

    Le souffle de l’explosion eut raison de me faire reculer sur bien des mètres en arrière, bien que je fus capable cependant de garder mes appuis au sol là où mon adversaire semblait devoir se tenir désormais comme une arachnide. Je balaye la fumée qu’avait provoquée l’explosion de reishi pour garder en visuel malgré l'éclairage mural désormais hors fonction, avec pour seule lumière désormais l’énergie se déchaînant à tout va.

    — C’est moi qui devrais te poser la question.

    Les blessures s’accumulaient petit à petit et l’explosion n’en était seulement qu’un entre-elle. Je soufflais alors cela comme réponse, avec un fin sourire quant à moi, comme je soufflais mes quelques bribes de cheveux gênant ma vue, teintée en partie de mon sang bleue. Un arc apparut des mains de la veuve noire.

    À peine eu-je le temps de faire une reflexion que son nouveau « jouet » tire à foison des salves de flèches. La taille imposante de mon épée me permet en partie de me protéger des flèches, mais m’oblige tout de même à me replier le temps de la salve dans un couloir à ma gauche, ce qui se trouve alors derrière moi devenant alors le fruit du carnage de son arc.

    — Ton zanpakuto n’a rien envier à mon épée.

    En voilà une arme avec une puissance à ne pas sous-estimer. L’une de ses flèches plantées ayant réussi à se planter mon épaule en était certainement la preuve. Difficile d’engager les hostilités avec une épée face à un archer.

    FIGURE FAMILIÈRE

    https://www.youtube.com/watch?v=k0qc-NICi6Q

    Come out, come out, wherever you are...

    Hersteller s'était refugiée dans l'une des pièces encore en état du couloir. Aculée dos au mur par la salve bourrée d'énergie spirituelle de l'intrus, force était de constater que la Stern Ritter avait sous-estimé son adversaire. Par chance, ces flèches ne causaient pas autant de dégâts que la détonation d'Armageddon. Il était simplement difficile d'esquiver pareil assaut.

    — Tu as de la chance que je ne vois rien, dans ce corps-là.

    Le rat rangea son arc éthéré en un millième de seconde. À la place, une épée et un bouclier sortirent du néant - ou plutôt, de son vaste Monde Intérieur - pour soutenir son prochain assaut. Et assaut il y eut. À peine cette nouvelle combinaison d'armes se manifesta que l'assassin se rua vers la cachette de la femme, égide dressée devant elle pour parer un probable coup de massue - prêt à surprendre la cible stupéfaite d'une estoc traître.

    HERSTELLER

    La flèche se désagrège de mon épaule naturellement, le reishi qui le composait absorbé naturellement par mon épée que je tenais entre les mains. Cet arc à la cadence inhumaine allait devenir une problématique à résoudre pour moi si je voulais gagner. Qui plus est, je ne pouvais pas me permettre d’utiliser Armageddon comme une bête sauvage, au risque de détruire totalement tout ce que j’ai construit. J’étais obligé de conclure le combat avec cette arme, ou bien de faire sans.

    La femme manifeste un embarras avec ce corps-là, ce qui me fait vaguement posé des questions ? Est-ce là un gigai ? Difficile de croire cela en sachant qu’elle réduit grandement nos capacités. Encore une question sans réponse de toute manière.

    L’espionne revient à la charge en dressant cette fois un bouclier devant elle. Futile devant ma création. Le Monde Intérieur de la demoiselle pourrait être rempli d’un millier d’armes qu’aucune n’avait la capacité d’arrêter Armageddon. En s’offrant comme tel, je comptais bien exploiter le tranchant de mon arme, tout bonnement capable de trancher la matière comme du beurre. Un grand geste pour prendre de haut en bas fis-je alors en sa direction avec ma création, provoquant par sa seule puissance une lame d’air, coupant net le décor derrière en acier spirituel, mais surtout celle qui osait s’en prendre à ma personne.

    Mais digne d’une assassin, une nouvelle lame cachée derrière son bouclier vient me prendre en traître. Je l’encaisse, en partie protégé par mon énergie spirituelle recouvrant l’intégrité de mon corps depuis le début du combat. La lame se plante difficilement dans mon épaule, mais c’était là le sang coulé que je devais payer afin de pouvoir faire couler le sien. Après s’être satisfaite de cet énième coup que j’ai dû subir, cette âme meurtrière devra se repaître désormais avec le tranchant de ma lame.

    FIGURE FAMILIÈRE

    https://www.youtube.com/watch?v=BJ7n5sJR0Bs

    En échange d'une estoc dans l'épaule de la Stern Ritter, l'agent avait reçu un coup direct en plein poitrail. Malgré la résistance du bouclier, le déferlement fut tel que l'arme se scinda en deux, libérant une voie royale pour Armageddon. Son corps fut propulsé à grande vitesse à l'autre bout du couloir, percutant le mur de plein fouet, et l'éventrant de part en part pour venir rouler, vaincu, dans une autre salle annexe.

    La bougie artificielle de cette même pièce éclaira le corps effondré du rat. Elle essaya de se relever, le bras gauche manquant, mais le manque de sang - ou d'énergie - l'empêchait de reprendre le combat. Du moins, pas à niveau équivalent.

    Hersteller remportait haut la main l'escarmouche.

    — Je...

    Sa voix tremblante faisait peine à voir. Du sang, à profusion, noyait le sol blanc d'une flaque poisseuse.

    — ... ça n'est pas terminé...

    L'assassin essaya de se relever, à nouveau ; mais, glissant sur l'hémoglobine, s'écrasa finalement à terre.

    — ...

    NARRATEUR

    Le corps gît sans vie. L'usine, et ses alertes de sécurité, retrouvaient enfin un semblant de calme. Bientôt, les Ombres du Concile Blanc s'inviteraient à la conversion pour s'assurer de l'intégrité du bâtiment et de son précieux Alliage Ultime. Bientôt, ils tomberont sur le cadavre de la femme, et recevront le témoignage de la Stern Ritter victorieuse. Il suffisait encore de quelques secondes.

    Soudain, une forme massive se dégagea de la dépouille froide du rat ; un papillon angélique sortant de son cocon de chair.

    ERBEROS

    — Intéressant.

    HERSTELLER

    Ma lame tranche le bouclier, le terrain et la dame en noire, et ce, jusqu’à la propulser jusqu’au prochain mur. En silence, je m’approche de cette dernière, prête à achever sans once de pitié cette femme. Si avant j’aurai laissé au moins la chance de vivre avec le remord de ses actes, aujourd’hui ce sentiment de pitié envers ceux qui entravent ma trame avait disparue, comme bien des sentiments depuis que je suis Hersteller.

    La perte de sa liqueur écarlate achèvera bien avant que je ne puisse porter le coup de grâce. L’intrus était éliminé, le calme revint tandis que les ombres du Concile Blanc arriveraient sous peu à cause de tout ce grabuge. Ou peut-être pas.

    Telle une chrysalide, un nouveau corps sort du cadavre, plus massif et plus imposant. Je recule alors pour laisser tout le loisir à cette réincarnation de se manifester. Je baisse ma garde, car dès lors que j’avais vu les reliefs de cette armure vivante, tous mes doutes disparaissent.

    — En voilà une surprise.

    Je fus mi-surprise, mi-flegme à cela. Maintenant, que je l’avais en face de moi, j’arrivais déchiffrer les informations que m’avais donné ce corps factice.

    — Tu ne devrais pas rester ici. Ta mascarade a certainement attiré bien des regards ici.

    ERBEROS

    Le colosse de plus de deux mètres dodelina simplement de la tête.

    — Tu as raison. Merci de m'avoir accueilli ici, Hersteller. Nous nous reverrons certainement...

    Un portail de Reishi apparut derrière l'armure vivante. Le sable blanc du Havre des Esprits, et l'imposante structure du Silbern transformé, se voyait au travers du portail fragile, mais visiblement entier.

    Erberos accorda une révérence respectueuse à sa partenaire d'escarmouche.

    Puis sortit un appareil de son Monde Intérieur, qu'il actionna aussitôt.

    — ... En Enfer.

    https://www.youtube.com/watch?v=0H6n1aK0ZSo

    L'arsenal planqué aux quatre coins de l'usine répondirent à l'appel de l'engin. Erberos, et ses millions d'âmes récoltées d'expérience grâce à l'offrande de sa sœur Daeqirelle, n'était pas à son premier coup d'essai. Il avait vécu tant d'existence, que même un très faible pourcentage de vies d'espion représentait le savoir cumulé de plusieurs maîtres en la matière - et, de surcroît, en des centaines de domaines différents. Il n'avait jamais activé les alertes de sécurité. Du moins, pas malgré lui.

    Alors qu'Erberos fit un pas en arrière pour rejoindre le Havre des Esprits, le portail disparut. Et, en échange de cette disparition, une explosion de Vie retentit dans les étages inférieurs de l'usine Muitsuki, provoquant un cataclysme à l'échelle du quartier Hankagai. Enfermée dans cette tombe d'acier spirituel, la Stern Ritter dut trouver un moyen de s'enfuir au plus vite du traquenard. Hélas, les pauvres âmes humaines trainant aux alentours, ainsi que les différentes lignes de production de nourriture spirituelle, ne pouvaient pas compter sur cette deuxième chance.

    HERSTELLER

    Mes yeux le fixent en silence, attendant qu’il ne quitte les lieux de lui-même. Venant de lui, je ne m’attendais pas à ce que cette intrusion soit la seule chose qu’il ait orchestré. Il crée un portail, sort un gadget et termine sa phrase.

    Je ne dois rester ici.

    Il quitte les lieux aussi vite qu’il était venu. Quant à moi dès lors que je sentis des tremblements au sol, je m’étais créée une ouverture vers le ciel en tranchant les parois du plafond, avant de m’envoler dans le ciel survolant le ciel factice du Seireitei alors que je n’ai pu rien faire pour empêcher l’explosion de l’usine.

    Désormais à l’écart de cette explosion et de tout danger, Je ne pouvais que voir mon plus grand projet subir les ravages provoqués par mon frère Erberos. Entre frères et sœurs, on aimait visiblement beaucoup se nuire mutuellement.

    — Ainsi la guerre est ouverte…

    NARRATEUR

    ... Le lendemain, à l'autre bout de l'Univers ...

    DAEQIRELLE

    — Qu'as-tu fait, Erberos ?

    ERBEROS

    — Ce qui devait être fait depuis longtemps, ma sœur. Le temps presse, et la Prison est dorénavant ébréchée. Sylric te demandera de rejoindre un camp, et tu sais très bien que tes manigances ne sont pas passées inaperçues.

    DAEQIRELLE

    — Fais-lui entendre raison, je t'en prie. Nous allons massacrer les nôtres.

    ERBEROS

    — Les nôtres ?

    DAEQIRELLE

    — Je ne parle même pas de la nouvelle génération d'Enfants-Nuit. Penses à Mormaer, Ian-...

    ERBEROS

    — Non. Ne dis pas son nom ici. Cela fait trop longtemps qu'il conspire contre le Menschen-Nacht. Sylric ne...

    DAEQIRELLE

    — Encore Sylric. Toujours Sylric ! Pense pour toi, mon frère. Tu peux encore en réchapper vivant. Nous n'avons pas à tous nous sacrifier. Il existe un avenir où nous pourrons voir de nouveaux lendemains, et transmettre les valeurs de Mère.

    ERBEROS

    — Notre plan arrive à maturation, Daeqirelle. S'il-te-plaît... je t'en supplie, ma soeur... lorsque tes alliés décideront d'achever le Silbern pour exaucer la terrible volonté du faux prophète... ne participe pas au combat.

    DAEQIRELLE

    — ...

    ERBEROS

    — Ne me laisse pas t'affronter. Pas toi. Je ne veux pas avoir ton sang sur les mains.

    DAEQIRELLE

    — Tu peux encore rebrousser chemin, Erberos. Réfléchis-y. Tu auras juste à m'appeler.
    Le Concile Blanc
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