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  • HOKA NO NIHON
    他の日本

    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    Épisode n°6 : Lignée héroïque
    NARRATEUR

    D'une impulsion familière d'énergie spirituelle infusée dans les Artéfacts des quatre Héros encore en vie, tous furent appelés par Făbĕr. Sauf cas exceptionnel, l'Exarchus était dans l'incapacité de communiquer avec ses pairs. Seule cette méthode d'aller et retour de signal, de ping, le rapprochait des porteurs de ses objets magiques. Ainsi, au cours de la journée, les Héros se rendirent à l'emplacement d'une racine d'anima celée, liée au 7ème Cercle - ne partageant pas tous la même affinité que Pěnātes pour les voyages telluriques - ; et l'empruntèrent de concert pour arriver au sanctuaire.

    https://cdna.artstation.com/p/assets/images/images/056/127/970/large/guido-groen-golden-temple.jpg?1668524854https://cdna.artstation.com/p/assets/images/images/056/127/970/large/guido-groen-golden-temple.jpg?1668524854

    Une lumière chaleureuse, bien humaine, décantait entre les pylônes d'or et d'argent. Çà et là, l'on pouvait poser les yeux sur de merveilleuses statues d'humains d'antan, aux postures héroïques, les bras chargés d'artéfacts triomphants dont certains étaient reconnaissables, encore utilisés à ce jour. Des dizaines et des dizaines de générations de surhommes, et ce depuis le mélange des autochtones Ebisu et des lointains Enfants-Nuit - deux peuples destinés à se croiser, sur le Nihon comme sur chaque autre planète de l'Univers vivant.
    Image

    HINKAKU KANSEI

    — Tiens, tiens, tiens. Mais qui voilà ? Ma partenaire Yamaeikō Ren.

    Hinkaku Kansei n'avait jamais vraiment avalé l'évolution très « terre à terre » de la jeune femme. À chaque occasion, il s'amusait à plaisanter là-dessus - certainement pour combler la frustration de ne plus pouvoir fusionner avec l'extension de Pater. Un acte dangereux.

    YURUGINAI SHINRAI

    — YOOOO ! HISASHIBURI DANA, UCHIJINI !

    NARRATEUR

    (Toute ressemblance avec un autre personnage est évidemment fortuite.)

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Shinrai, ça ne fait que trois semaines que nous les avons quittés.

    YURUGINAI SHINRAI

    — Trois semaines de trop ! HAHAHAHA !

    HINKAKU KANSEI

    — De trop ?

    PENATES

    Le regard égaré dans l’étendu du cercle où elle a élu « domicile », Pěnātes observait les diverses colonnes de marbre en silence, profitant d’un instant de « solitude » avant que les festivités approchent. Elle avait elle-même reçu l’appel de Făbĕr, ayant porté une main à son pendentif alors qu’elle tentait de digérer la mort de son frère adoptif en silence et sans lamentations, comme elle avait toujours su le faire du temps où elle était prêtresse.

    Poussant un long soupir, Pěnātes se préparait ainsi à accueillir dans un premier temps ses anciens camarades, bien que finalement prise au dépourvu par ces derniers, et notamment par une voix familière. Kansei ? Pensa-t-elle avant de pivoter vers le Héros qui l’avait appelé par son ancien nom.

    — Kansei. C’est un plaisir de te revoir.

    Pěnātes afficha un sourire sincère à l’encontre de son ancien partenaire, qui, semble-t-il, n’a toujours pas adopter son nouveau nom. Paume contre paume, elle avait pivoté vers les Héros qui avaient répondu à l’appel de Făbĕr. Bien qu’elle fut contente de les revoir, Pěnātes afficha une moue assez désolée alors qu’elle se rendait compte que tous étaient présent.

    Ils n’avaient pas changés, ils avaient été épargnés et étaient restés les mêmes qu’autrefois, là où Ren, elle, était devenue Pěnātes et s’était ainsi rapprochée de la condition de celui qu’elle aimait et l'avait porté jusqu'ici. La flavescente en armure d’ivoire - à l'apparence d'ailleurs assez sublimée, étrangement - déporta son regard vers Yuruginai Shinrai alors qu’il lui arrachait un sourire, certainement par son enthousiasme.

    — Bienvenue au sein du septième cercle, mes camarades.

    HINKAKU KANSEI

    — J'espère que vous n'êtes pas revenus les mains vides, compagnons.

    Hinkaku Kansei saisit le Réceptacle de ses affaires - une boule parfaitement sphérique censée pouvoir contenir de l'énergie spirituelle pure - et commença à jongler avec. Emprisonnée à l'intérieur, une âme-monde de piètre ampleur, dont la récolte n'avait causé aucun soucis.

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Nous étions en train d'explorer une des bulles temporelles à Kyūshū, mais...

    YURUGINAI SHINRAI

    — ... Disons qu'on nous a arraché l'herbe sous le pied ! Et pas qu'un peu !!!

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Un type bizarre est arrivé, et d'un claquement de doigt, a aspiré l'âme-monde.

    HINKAKU KANSEI

    — Le type bizarre ?

    YURUGINAI SHINRAI

    — Impossible à dire ! C'est arrivé bien trop vite, et on était occupé à se battre contre les fantômes de la bulle avant que tout ne disparaisse. On a juste vu une silhouette emprunter une racine d'anima - pouf. C'est pas du jeu ! Aucun fair-play.

    FABER

    — C'est sans doute l'œuvre de Mortĭfer.

    L'hôte du Cercle faisait enfin le luxe de sa présence. Érigé en sa véritable forme - calquée sur le faciès angélique des Stern Ritters en qui il avait toujours reconnu une noblesse admirable - Făbĕr baignait dans le décor héroïque des environs, lui-même partageant ces teintes d'or et d'argent. Dans son dos, à l'instar du Vollständig des Cavaliers de l'Étoile, des ailes de métal sublimaient son apparence divine.

    https://i.pinimg.com/564x/ad/7c/64/ad7c6400c308e9a77954637a961b98b8.jpg

    — Bienvenue, Héros. C'est le cœur lourd que je vous accueille chez vous...
    Image

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Nous avons appris la nouvelle. Le Seireitei a reçu son corps il y a peu.

    HINKAKU KANSEI

    — Quel gâchis. Daten Naraku avait des qualités certaines.

    YURUGINAI SHINRAI

    — Ouais...

    FABER

    — Ne nous laissons pas sombrer dans le deuil - car un Héros ne meurt jamais. Suivez-moi, et à son tour, Daten Naraku sera sacralisé comme l'ont été ses ancêtres avant lui.

    L'Exarchus désigna l'autre bout du Hall, notamment un chemin entre deux rangées de statues.

    — Allons à la Chambre des Artéfacts.

    PENATES

    Attentive un temps aux paroles de ses anciens camarades, Pěnātes fut happée par la voix de l’hôte qui la fit pivoter. Făbĕr se présentait désormais, certainement prêt à expliquer la raison de cette convocation non pas uniquement pour elles mais pour tous les Héros survivants.

    Si l’idyllique et angélique apparence de Pěnātes jurait autant avec son ancien elle et ses pairs Exarchus, plutôt proches de certaines abominations que du divin, Făbĕr lui poussait la sublimation au paroxysme, un idéal en tout point pour Pěnātes. Une présence divine qui semblait apaiser son coeur meurtri, bien que d’apparence rien n’avait jamais pour l’héroïne qui s’était murée dans le silence depuis qu’il était arrivé.

    Une main légèrement déposée contre son coeur, sans qu’elle y soit réellement appuyée, comme si ses doigts effleuraient son armure, l’autre laissée le long de son corps, Pěnātes hocha légèrement son beau visage, fermant ses paupières le temps d'un instant, le temps d'une pensées à voix haute.

    — Puisse son âme reposer en paix auprès de sa moitié désormais, et son nom perdurer dans nos mémoires, tel le Héros qu'il était.

    Laisse ainsi entendre Pěnātes d’un ton doux, presque imperceptible, comme une prière offerte à son adelphe. J’honorerais ta mémoire Naraku. L’Exarchus s’approcha finalement de son pair ailé, détournant son regard vers les humains qui arpentaient le cercle. Et sans commenter directement - elle en aura certainement l’occasion plus tard -, Pěnātes songe à la suite des évènements, ne se faisant pas prier pour suivre Făbĕr vers la dites Chambre des Artéfacts.

    NARRATEUR

    https://www.youtube.com/watch?v=QBD5S9NB6W4

    Tous les Héros emboitèrent le pas de l'Exarchus. Ils marchèrent ainsi, en silence - malgré toute l'énergie débordante de Shinrai - en direction de la Chambre des Artéfacts, véritable cœur spirituel du Cercle. À destination, un amphithéâtre parfaitement sphérique, aux dix rangées de gradins, laissant entrevoir en son centre seize piédestaux. Sur chaque, une Relique ou un Artéfact était posé - entraînant de facto des supports vides, que les Héros s'empressèrent de rejoindre pour combler avec leur propre objet magique. Rares étaient les occasions où l'Exarchus invitait les siens à rejoindre cette pièce sacrée, mais la mort de Daten Naraku était l'un de ces moments charniers.

    FABER

    — Daten Naraku, « The World », a connu la plus belle des morts : le sacrifice.

    L'ange tellurique ouvrit les bras ; une chaude lumière dorée auréola la pièce.

    — Jimetsuinshi, son zanpakutō de jadis, en a été la conséquence positive. En brûlant l'entièreté de son énergie spirituelle, et grâce à l'aide de son Artéfact - ... et de sa Relique... - maintenant détruits, il a accompli l'impossible, reconstituant l'esprit fragmenté. Nous devons respecter son choix ; mieux, l'honorer. Si d'avenir vous tombez sur la trace de Jimetsuinshi, je vous en prie, convainquez-la de nous rejoindre. Peut-être l'amour de Daten Naraku pour l'Humanité a été transférée en elle. Nous manquons cruellement de possesseurs d'Artéfacts, protecteurs du Nihon.

    Un évènement que l'Exarchus n'avait encore jamais eu la chance de voir.

    — Il y a plusieurs points que je souhaite aborder. Le premier est la succession de son statut de chef. Malgré votre relation égalitaire, il faut toujours un représentant pour diriger les opérations. J'ai besoin que vous élisiez quelqu'un, parmi vous quatre, pour remplacer Daten Naraku.

    NARRATEUR

    Tous se dévisagèrent rapidement, pour finir par fixer Pěnātes de concert.

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Je pense que nous avons déjà fait notre choix, Făbĕr.

    PENATES

    https://youtu.be/bDMGXK674yE
    Jimetsuinshi ? Son regard s’embrasa soudainement alors que ce qui ressemblait à une lueur d’espoir se présentait en la personne de Jimetsuinshi. Si ce nom ne lui disait qu'une vague chose, son existence, prononcée par Făbĕr, liée au sacrifice de Naraku et le fait qu’elle soit son héritage semblait raviver certains souvenirs de discussion dans sa mémoire. Alors tu l’auras eu, cet enfant. Pensait-elle, directement adressé à son frère.

    Mais l’heure n’était pas à Jimetsuinshi pour le moment, puisque cette perte semblait évoquer aussi un bouleversement de l’organisation qui existait jadis.

    Pěnātes hocha son visage à la demande de Făbĕr, bien qu’elle sentit rapidement les regards se tourner vers elle - la faisant ainsi pivoter alors qu’elle faisait face à Făbĕr -, les yeux doucement écarquillés, elle vint lier sa dextre autour de son poignet opposé. Son regard se déposa notamment vers Hinkaku Kansei, comme interrogative sur le choix qu’ils avaient prit ensemble en quelques secondes.

    — Si tel est le voeu de mes camarades, j’en prendrais la responsabilité avec honneur.

    Pěnātes s’incline légèrement, dans toutes la grace qui composait chacun de ses gestes. L’angélique créature qu’elle était finit par relever le regard, reconnaissante envers ses amis, ses pairs. Pour finaliser ces remerciements silencieux, ses iris de jade se posèrent sur Făbĕr. Merci. Laisse-t-elle s’échapper dans un murmure presque inaudible. Puis, hésitante, elle se redresse avant de directement lui adresser quelques mots sur la suite des évènements :
    — De quelle manière allons-nous.. « honorer » la mémoire de Naraku ? Deviendra-t-il simplement une statue de notre cercle, ou plus que cela ?

    Peut-être entendait-elle par là l’idée d’honorer la mémoire de Naraku en forgeant une nouvelle arme à pouvoir maintenant que celles qu’il avait en sa possession n’était plus. Pěnātes ramène ses deux mains en bas de son abdomen, les deux l’une par dessus l’autre alors qu’elle observait dans un mélange de tendresse et d’attention son mécène.

    FABER

    — Daten Naraku n'est plus qu'un vestige de ce qu'il était. Entier, il aurait pu devenir bien plus qu'une statue mémorielle ; nous aurions conservé sa mémoire, son instinct, son pouvoir latent, et il nous aurait guidé après la mort pour protéger l'Humanité ad vitam aeternam. Hélas, ce qu'il restait de son corps a fusionné avec Jimetsuinshi, ce jour-là. Je ne peux rien faire pour ramener sa carcasse mortelle à la surface. Seul Mortĭfer pourrait être capable d'une telle prouesse.

    La nouvelle jeta un froid dans les rangs des Hommes. Daten Naraku était définitivement mort. Un héros de plus à ranger sur les étagères des martyrs. Hinkaku Kansei ne put s'empêcher de se demander si le sacrifice du shinigami était véritablement une chose noble, comme le laissait entendre l'Ouvrier.

    HINKAKU KANSEI

    {Tout ça pour ça ?}

    FABER

    — En revanche, nous avons matière à travailler.

    L'Exarchus fit apparaître deux armes à pouvoir familière à ses héros : le Pendentif Éthéré, et le Masque du Lézard, tous deux réduits en miettes, ayant perdu la majorité de leur potentiel, si ce n'est la totalité. Sans tarder, il les plaça sur des piédestaux vides, mais leur ancienne symbiose avec le Cercle n'était plus qu'un fantôme du passé - elle aussi. Ils n'étaient qu'éléments de décoration sur meuble profane.

    — Leur pouvoir a été ressenti en cette anomalie d'un nouveau genre - Jimetsuinshi. De facto, ces armes à pouvoir sont inutilisables. Cela m'a convaincu dans une hypothèse qui me concerne chaque jour davantage, depuis ces derniers mois. Vous avez cruellement besoin de puissance. Vous, mes Héros, avez mérité d'entrer en pleine connexion avec ce Cercle et ces excroissances. Hinkaku Kansei, je te prie, libère cette âme-monde, qu'elle rejoigne le Tout.

    Le Héros s'exécuta. Il présenta son Réceptacle, et l'ouvrit, libérant l'âme-monde d'une bulle temporelle récemment scellée. Aussitôt, l'Ouvrier utilisa son talent de forgeron sur la boule d'énergie pour l'infuser dans la totalité des Artéfacts.

    YURUGINAI SHINRAI

    — Whooooh ! Incroyable ! Encore plus de puissance pour mes rayons !

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Tu es un enfant, Shinrai.

    YURUGINAI SHINRAI

    — Hahahaha, ouais !

    FABER

    — Ressentez l'énergie de ce monde déchu, et concentrez-vous là-dessus. Ne faites qu'un avec votre arme à pouvoir ; posez une main ferme dessus ; et visualisez par votre sixième œil les flux spirituels qui s'opèrent en ces piédestaux séculaires.

    L'Exarchus déplia ses ailes. Un torrent d'énergie spirituelle se leva subitement dans la Chambre des Artéfacts, dont l'Ouvrier semblait être l'œil du cyclone. Rapidement, les piédestaux changèrent de teinte, accueillant une lumière chaude mais aveuglante, d'or et d'argent.

    https://tenor.com/view/ff14-ffxiv-innocence-gif-25351295

    — Complétez votre héritage héroïque ! Méritez le morceau du puzzle manquant !

    Des legs héroïques commencèrent à virevolter dans les airs pour se rapprocher de leurs prétendants. Brillant comme jamais, une sensation de satiété s'empara des Héros de l'assemblée, ô combien repus de puissance - du moins, pour le moment. La Scholar's Crown arriva sur la tête du rusé Hinkaku Kansei ; la Convict's Belt s'attacha à la taille du brutal Yuruginai Shinrai ; les Flora Geta revêtirent les pieds alors déchaussés du silencieux Kankoushin Jizai. De son côté, Pěnātes ressentit son lien avec Făbĕr gagner un palier, ses pouvoirs telluriques recevant compensation.

    — Pěnātes. J'ai une mission personnelle pour toi.

    L'aura d'or s'apaisa. L'Exarchus tendit la pointe de sa lance vers l'Ethereal Pendant brisé.

    — Cette Relique appartient à Erberos. Si d'avenir tu te rends au Havre des Esprits, ou as le moyen de l'y emmener, je t'en prie, fais-le. Un créateur doit faire le deuil de ses chefs-d'œuvre détruits. Rends-lui ce pendentif, en souvenir du bon vieux temps. Et surtout, dis-lui ces mots.

    { Il n'est pas trop tard pour choisir le Nihon en tant qu'ermitage. Reviens-moi. }

    La voix de Făbĕr s'estompa dans le Monde Intérieur de Pěnātes.

    PENATES

    Si l’idée qu’il n’existait aucun moyen de ramener d’une façon ou d’une autre Naraku peinait la nouvelle Exarchus, c’était certainement la connaissance de l’existence d’un vestige qui la faisait garder le tête haute face à cette perte. Pěnātes ne commenta pas mais tourna son attention vers son ancien partenaire comme pour échanger un regard avec lui, c’était lui qu’elle connaissait le mieux dans les rangs des Héros survivants et peut-être cherchait elle à se rassurer ou à le rassurer d’on ne sait quoi. Le mal était fait et rien ne pouvait le résorber désormais, on ne pouvait qu’avancer vers autre chose, de plus grand.

    Le froid précédemment projeté sur chacun des héros s’était dissipé pour une lumière chaude, peut-être chaleureuse aux yeux de l'héroine. Ses doigts s’entremêlaient, et son regard s’orientait sur chacun de ses camarades qui recevait leurs artefacts respectifs, pourtant quand vient son tour, ce fut une toute autre sensation qui la fit porter sa main contre son thorax, se déposant contre sa propre chair pour ressentir cette énergie caractérisée par le lien qu’elle avait avec ce Cercle et son auteur. Auteur qui vint lui adresser directement la parole alors qu’elle tourne son regard vers lui, puis vers ses faits et gestes.

    Que pouvait-elle réellement ressentir face à cette Relique appartenant à ses défunts partenaires, désormais elle même détruite comme eux. Son visage tentait de ne rien laisser transparaître, si ce n’est que ses traits témoignait d’une certaine forme de remords en repensant aux anciens propriétaires de cette relique en particulier. Pour autant, elle n’était pas connue pour se lancer dans des jérémiades intérieurs comme extérieure, et son esprit se concentrait désormais sur ce que lui confiait Făbĕr.
    En silence, Pěnātes s’était ainsi saisie du pendentif brisé, prenant garde à le manipuler comme s’il s’agissait d’un objet précieux et intensément fragile. Son regard lorgnait sur les restes de cet objet magique qui appartenait autrefois à Kyoka, puis Naraku. Son silence encore constant traduisait l’écoute de chaque paroles que le créateur pouvait lui confier, notamment celles qui raisonnait dans sa tête comme autrefois.

    Finalement, refermant sa main sur le Pendentif Éthéré, son regard se pose sur l’ange tellurique tandis que son visage s’incline dans un premier temps et ses paupières se closent.

    — Ce sera accompli, Făbĕr.

    Tel est ton désir. La femme en armure mi or, mi albâtre s’inclinait, la main qui tenait le pendentif sur son coeur, acceptant cette mission même si en vérité, son esprit ne savait point comment l’accomplir, ni quand. Néanmoins, avant que tout cela ne continue ou ne s’achève, elle relève son visage vers l’ange tellurique, ayant une autre question à lui adresser.

    — A-t-on une idée d’où peut errer Jimetsuinshi à cette heure, Făbĕr ? Ou devrions-nous compter sur le destin pour mettre ses pas sur les nôtres ?

    Sa voix amène vint néanmoins s’adresser à l’Exarchus, ne s’attendant pas forcément à une réponse claire, ou un plan tout tracé pour retrouver celle qui leur revient à ses yeux.

    FABER

    https://www.youtube.com/watch?v=wrp1hEtU0ys

    — J'ai ressenti sa trace dans les plaines détruites du Nihon, lors de son apparition. Sa nature atypique m'offre toujours un moyen de la ressentir, comme si elle était un Artéfact ambulant. Mais... le signal n'est plus. La seule justification est son refuge au sein d'une bulle spirituelle. Peut-être un Cercle de l'un de mes frères. Certainement le Seireitei et sa nouvelle cité volante...

    Le corps de Daten Naraku avait été conduit là-bas, après tout. Son esprit-lié aurait pu le suivre pour faire son deuil.

    — Si tu es assez près d'elle, dans la même région ou bulle spirituelle, tu devrais pouvoir la ressentir, toi aussi. Concentre-toi sur ton ressenti charnier, acquis par le port de ces armes à pouvoir ; et élargis alors tes horizons pour percevoir la moindre trace d'enchantement.

    La nature de la femme artificielle transcendait tous les codes connus. Qui était-elle vraiment ? Qu'est-ce qu'elle était ?

    — En guise de négoce, promets-lui de pouvoir l'aider à mieux contrôler ses pouvoirs mystiques. Ça ne devrait pas être différent de l'usage de vos Artéfacts et Reliques. Peut-être même pourrait-elle être capable d'en manipuler plusieurs à la fois...

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Cela pourrait être une alliée de taille. L'hybride parfait entre les deux axes de notre Ordre.

    YURUGINAI SHINRAI

    — Et c'est une fille, en plus ! Vous allez pouvoir taper la causette, hehehe !

    HINKAKU KANSEI

    L'ancien partenaire de Pěnātes se contenta de sourire. La connaissant, il éprouvait un soupçon de pitié.

    PENATES

    — J’imagine que j’en saurais plus la prochaine fois que je me rendrais au Jiyuutaisha.

    Marmonne-t-elle, sans attendre de réponse à sa phrase. Attentive aux mots de l’Exarchus, elle hochait positivement le visage avant de le relever dans un premier temps vers les Héros présent avant de finalement déposer son regard vers Făbĕr à qui elle adresse directement ces mots d'un ton solennel :

    — Je la ramènerais, fais-moi confiance.

    Je te le promet. Elle baisse ensuite son visage comme pour montrer une marque de respect alors que les autres héros montrait leur réaction, n’ayant pas le regard tourné vers eux, elle ne pouvait qu’entre la remarque de Shinrai. Pěnātes ne fit point de commentaire bien qu’elle eut un regard embarrassé qui fuyait vers Făbĕr qui se trouvait devant elle pour ne pas avoir à réellement répondre à ça.

    Poussant un long soupir, elle détourna son regard sur sa main où trônait sa Relique, Ring of Oblivion. Relique confiée par Naraku alors qu'il réunissait les différents Reliques et Artefacts. En reprenant le poste de son feu adelphe, elle sentait que c’était désormais son devoir de veiller sur ces armes. Elle savait que certains pouvaient être redoutable, à l’instar de celui qu’elle portait et qui lui avait justement été confié pour pas qu’il ne tombe entre de mauvaises mains.

    Après cet instant de reflexion que la nouvelle cheffe avait prit pour ordonner ses pensées, son esprit, son regard se tourne à nouveau vers Făbĕr, inclinant très légèrement son minois sur le droite pour de nouveau lui adresser la parole.

    — Făbĕr, que nous reste-t-il à aborder ?

    FABER

    — Rien d'assez important pour éclipser ce que l'on vient de rompre. Mais nous devons toutefois regarder vers l'avenir, en ce jour de deuil. Regardez, Héros ; contemplez le Ciel de notre monde en ruines.

    Făbĕr leva sa paume vers la cime de son Cercle ; aussitôt, le ciel d'azur et d'or s'éclipsa pour copier le firmament privé d'étoiles du Nihon - vide comme des ténèbres éternelles.

    — Bientôt, une pluie d'âme-mondes va s'abattre sur la surface de notre planète. Aux derniers rayons de l'espoir de la Vie, quelque chose attire ces fantômes errants à se rassembler auprès de Pater. Peut-être est-ce là Son ultime plan afin de faire pencher la balance du Bien de son côté... mais encore faut-il concrétiser l'obscure procédure à Sa place. Notre Père est silencieux, et dans l'inconscience la plus extrême. Car Nous - Exarchi - sommes Ses morceaux, et représentons Tous sa Voix. À nous donc de récolter ces vestiges de vitalité pour confirmer notre idéal.

    L'Exarchus abaissa ses ailes. Puis, tout bas, il confia à ses Héros le sombre scénario qui les attend.

    — L'un de ces mondes sera crucial, mais convoité par bien des protagonistes, de tout camp. Ne laissez surtout pas la notion de « sacrifice » venir aux oreilles de ses fidèles, ou nôtre tâche n'en sera que plus ardue. Connaissez-vous Ojniøz, astre des Valkyrs ?

    PENATES

    Pěnātes tourne son regard vers le ciel, ce ciel qu'elle avait déjà pu contempler bien des fois depuis que le Nihon avait été totalement dévasté. Ravalant sa salive en silence, elle tourna son attention vers Făbĕr à la fin de son discours, tiquant sur un point qu'elle oubliait quelques fois. Elle n'était plus une shinigami, elle n'était plus sa gardienne, elle était elle aussi une Exarchus - bien que constamment sous son aile.

    Elle oeuvrait déjà à être la voix du père auprès du Jiyuutaisha, auprès de ceux qu'elle rencontre et auprès de l'humanité, mais la mission désormais annoncée semblait bien plus sombre, du moins à en juger des mots et du comportement de Făbĕr. Le nom de Ojniøz résonna dans sa tête, elle l'avait entendu, mais où ? Baissant son regard, elle semble se remémorer un certain souvenir, plutôt agréable, où ce nom avait été mentionné dans un contexte que ne l'enchantait néanmoins pas.

    Pěnātes relève son attention pour prendre la parole avant ses camarades héros, répondant positivement à la question :

    — J’ai rencontré jadis un Stern Ritter du nom de Brauer fermement opposé au Vide, au cours de notre rencontre, il m’a parlé de cette étoile. J’ai cru comprendre qu’elle avait été détruite et tentée d'être sauvée dans un même temps par les Prophètes, mais qu'il n'en reste.. que des vestiges.

    Brauer. Un Stern Ritter pour qui elle éprouvait néanmoins un grand respect puisqu'ils partageaient une vision du monde assez proche, ce qui le différenciait de certains de ses frères les plus houleux, belliqueux. Pěnātes fronça néanmoins légèrement ses sourcils alors qu'il mentionnait l'astre annihilée, qu'allait-il dire vis à vis de cette dernière ? Que pouvaient-ils faire d'un astre dont il reste rien ?

    FABER

    — En effet. Nous parlons bien du même astre. Celui sur lequel Stern Ritters et Prophètes se sont échangés les derniers coups, lors d'une escalade de violences et de représailles. Ojniøz... sera l'âme-monde la plus brillante dans le ciel, ce soir-là. Si nous faisons le parallèle entre les bulles temporelles précédentes, nul doute qu'il sera possible d'y croiser des spectres dangereux - des deux camps. Pourtant, il faudra dénicher l'ancre spirituelle d'Ojniøz, et de la subtiliser avant les autres requins. Une telle quantité d'énergie attirera bien des poissons...

    L'Exarchus promena son regard sur tous les Héros de la pièce.

    — Il nous faudra trouver des alliés de taille pour cette chasse. Considérez vos récoltes précédentes comme un simple entraînement.

    PENATES

    Trouver des alliés puissants, et subtiliser l'ancre spirituelle d'Ojniøz. Pěnātes observa les Héros présent pour jauger leur réaction face à l'annonce de cette opération. Même si elle oeuvrait habituellement pour la paix, elle se trouvait face à un mur où ses principes devraient être un instant mis de coté le temps d'un instant, pour un résultat qui durera sur le temps.

    Leurs ennemis ne seraient ainsi non pas que des vivants, mais des choses qu'elle n'arrivait pas à imaginer, ou alors ne voulait-elle simplement pas l'imaginer ? Mettant de coté ces idées, ces informations pourtant précieuse, elle vint se concentrer sur le dernier aspect présenté, qui rejoignait, plus tôt, l'idée du manque de Héros sur ces terres.

    — Penses-tu à des alliés en particulier, Făbĕr ?

    L'Exarchus croise ses bras, si fut une époque elle aurait été sereine auprès de Naraku, il fallait admettre que dans son camp trouver des alliés de confiance et de taille n'était pas la plus simple des tâches, notamment pour le premier point.

    FABER

    — Je prospecterai mes frères à la recherche de renforts, mais le temps est propice au soutien de la nouvelle génération d'êtres supérieurs. Si nous ne trouvons pas davantage de Héros, nous pourrons toutefois toujours trouver des alliés externes à notre cause. Le Jiyuutaisha est une première piste où dénicher un potentiel certain - à la croisée des chemins. Exarchus, Prophète, Stern Ritter, Néphilim ; qu'importe la main d'œuvre pourvue qu'on récolte Ojniøz et ses fantômes. Après tout, pour lutter contre la Fin des Fins promis par Ǒcŭlus, il nous faut rejoindre l'Alliance.

    PENATES

    https://youtu.be/AiaRzV7HmfM

    La fins des fins. Pěnātes resserra ses bras contre son buste comme si un lourd poids s’était déposé contre sa poitrine lors que Făbĕr évoqua ce contre quoi ils devaient tous lutter désormais - ou accélérer. Ce n’était pas tant de la mort qu’elle avait peur, ou de la fin des temps en soit, du moins pas d’un point de vu égoïste pour ces sujets là. Pour les humains et toutes les vies qui subissent elle se battrait pour lutter, mais elle se voilerait la face à renier ses raisons personnelles dans tous ça.

    Ravalant sa salive, l’Exarchus tourne son attention vers les Héros et Făbĕr - sur qui elle attarde de nouveau son attention-, le regard désormais peu confiant, marque d’une certaine faiblesse qu’elle cherchait à eclipser.

    { Il ne me reste que vous. }

    Son silence trahissait une certaine réflexion, son instant d’introspection l’ayant presque fait sursauter alors qu’elle organisait ses pensées. Pěnātes pivote vers les Héros, s’en rapprochant un peu alors qu’elle les toise chacun à tour de rôle.

    — Avant de mourir, Naraku m’a fait ouvrir les yeux sur l’humanité et ce qui la caractérise. Ce qui fait de moi non pas une simple Exarchus, mais aussi une humaine comme vous. J’ai peur, je doute, je peux aimer aussi.

    Pěnātes serre légèrement sa mâchoire alors que son regard se perd le temps d’un instant. Mais cet instant fut court et la confiance, couplé au charisme - naturel ou artificiel, nul ne sait- de la séraphine revint alors qu’elle libère ses deux bras pour lever ses deux paumes vers le ciel, au niveau de son buste.

    — Nous avons combattus une fois ensemble, au péril de certains des nos camarades. Même si je prône une paix certaine, je me doute qu’en face ce ne sera point le cas et qu’il ne faudra pas se laisser aveugler par l’utopie des idées que je peux avoir enfoui dans mon coeur, si ce que l’on fait permet d’obtenir cette paix plus tard, et la rendre pérenne.
    Son regard s’arrêta un instant sur Kansei alors qu’elle laisse apparaître un faible sourire, puis se déporte sur les autres avant d’observer le ciel du Panthéon, réfléchissant quelques secondes à la suite de ce qu’elle avait a leur dire.

    — Tant que je vous ai ici devant moi, auprès de moi, auprès de nous, je tenais à vous le demander, et je me le demande à moi même. Surpassez vos émotions humaines sans les renier, sans vouloir les camoufler, et c’est ainsi que nous avancerons tous ensemble pour réussir notre entreprise. Ne vous laissez pas envahir par les remords ou la peur, lorsque le moment viendra, même si la tâche sera dure. Il faudra les accepter sans sombrer.

    Soudainement elle vint s’incliner face à ses camarades, posant ses deux mains à l’unisson sur son buste alors qu’elle s’apprête à les remercier. Elle n'avait pas la capacité des les illuminer d'une lumière quasi divine, mais elle espérait que ses mots aurait de l'effet sur ses camarades, elle qui voulait agir en les guidant.

    — Je vous remercie encore pour la confiance que vous me portez, et je vous promet que je ferais tous pour que nous arrivions à lutter. Je ferais usage du rang que l’on m’a offert là bas, au Jiyuutaisha, pour trouver ceux qui ont le potentiel de nous aider sans nous trahir. Je pense compter sur vous pour trouver des alliés, ou retrouver celle qui nous reviens.

    Pěnātes conclu sur un long soupir, reliant ses mains entre elles. Elle se tourne finalement vers Făbĕr alors qu’elle reprend petit à petit le souffle qu’elle venait de libérer. Elle revint un instant sur le Jiyuutaisha alors qu’elle s’adressait directement à Făbĕr.

    — J’y trouverais des contacts, je pense avoir d’ors et déjà des idées. Je.. Nous ferons tous pour parvenir à récupérer Ojniøz.

    { J’ai peur Făbĕr. Terriblement. }

    Convaincue et prête à le faire, elle l’était, mais elle doutait toujours d’elle même malgré l’apparente confiance dont elle faisait preuve. Son regard criait presque à l’aide sans non plus en désirer explicitement, la gorge légèrement nouée par ses songes, elle laissa entendre une ultime question :

    — Il y a t-il autre chose, Făbĕr ? Après tout ceci.

    FABER

    https://www.youtube.com/watch?v=g23XT_U_NHY&ab_channel=hungrychad

    — Nous avons tous peur. Moi le premier. Depuis la Première Marche, j'ai été pointé du doigt par mes pairs pour m'être intéressé à l'Humanité - ses faiblesses tacites et ses forces latentes. Seule Călautĭca semblait me comprendre. Mais c'est bien là la force de notre Ordre. Ces émotions, comme le dit Pěnātes, n'est pas un frein au combat. Au contraire ; nous avons besoin de ressentir pour comprendre l'importance cruciale de notre victoire.

    FABER

    L'Exarchus reprit soudain son apparence de substitution. Il s'écarta du piédestal près de lui pour que tous purent le voir, du fait de sa taille bien plus menue, et de son physique discret.

    — Nous avons tous intérêt à rester humble, à tout moment, pour ne pas brûler nos ailes. Nous ne sommes pas des surhommes. Tant de dangers menacent l'équilibre de notre monde. Et ce sont ces menaces qui légitiment notre existence. Pourtant, tous autant que vous êtes, êtes capables d'affronter les démons de l'Univers. Faites-vous confiance. Vous n'avez déjà plus rien à prouver...

    FABER

    Alors, Făbĕr déploya de nouveau ses ailes d'or et d'argent ; revêtit sa robe angélique ; afficha son faciès digne des Cavaliers de l'Étoile qui avait tant intrigué Erberos, des éons auparavant. L'anomalie qu'était l'Exarchus faisait de nouveau face à ses disciples.

    — Il n'y a rien d'autre, Pěnātes. Je crains que ce soit notre dernière entrevue avant l'Apocalypse tant promise par les Stern Ritters. Sachez, Héros, que je vivrai et mourrai selon les mêmes directives que je vous encourage de saisir. Si j'y trouve ma fin, ne pleurez pas ma perte, mais acclamez-la, car j'aurai trouvé un sacrifice digne de mon existence. Et puisque les larmes se sont invitées à cette conclusion, sachez, mes Champions, que je vous aime. Je vous remercie d'avoir accompli mes épreuves avec brio. Je vous remercie de m'avoir fait confiance. Je vous remercie d'être là.

    YURUGINAI SHINRAI

    Shinrai, un grand sourire sur les lèvres, s'approcha de l'Exarchus et lui tendit sa main, haut vers le ciel artificiel. D'un coup prompt, il lui offrit un « high-five » incompréhensible, accompagné d'un rire chaleureux.

    — T'inquiète pas, l'Ancien, nous aussi on t'aime bien. Et tu ne vas pas mourir de sitôt, tu m'entends ?! Car comme dit Jizai...

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Pardon ?

    YURUGINAI SHINRAI

    — Tu sais, ton expression, là, avec la pluie...

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Après la pluie, vient le beau temps ?

    HINKAKU KANSEI

    — Ce que les deux idiots essaient de dire avec leur lexique limité, c'est que les survivants auront besoin de quelqu'un pour les guider après cette fâcheuse « Fin des Fins ». Essayez de ne pas passer l'arme à gauche, Ouvrier.

    PENATES

    https://youtu.be/Kc9_aTUFZCE

    Si elle restait silencieuse, elle eut une légère surprise en revoyant l’apparence de son mécène telle qu’elle l’avait connu initialement, lui arrachant un sourire nostalgique lorsqu’elle revoyait celui qui l’avait guidé jusqu’ici. Pěnātes releva son minois avant de s’approcher des trois héros présent leur adressant à chacun un regard avant de déposer une main amicale sur l’épaule de son ancien partenaire en lui offrant un sourire, profitant encore de la façade calme qu’elle avait pour les remercier eux et les encourager, dans son nouveau rôle de meneuse.

    — On va y arriver, tous ensemble n’est-ce pas ?

    Mais son sourire provoqué par la nostalgie de ce culte auxquels ils appartenaient tous se dissipa alors que Făbĕr lui indiquait qu’il s’agissait là de la dernière fois qu’ils se voyaient avant les affrontements. Serrant doucement l’épaule de Kansei, elle la lâcha avant de se tourner vers Făbĕr, l’air confuse un instant avant de paraître un peu plus sérieuse désormais.

    { La dernière…? Non… }

    — C’est nous qui te remercions d’avoir été là. De nous avoir guidé, de nous avoir fait confiance, nous avoir sauvé, aidé l’humanité… De m’avoir accepté ici, non plus en tant que simple héroïne. Nous t’aimons tous aussi mais…
    Pěnātes observait de nouveau l’angélique apparence de l’Exarchus en reprenant son souffle légèrement coupé, l’on entendait un surplus d’émotion dans sa voix différent qu’à l’accoutumé. De longues secondes à reprendre son souffle, elle continue alors que sur ses joues perlent des larmes aussi rare qu’un trésor sur les joues de la jeune femme. Ironiquement, il semblerait que depuis quelques temps, ces dernières se font de plus en plus présentes.

    — …Peux-tu simplement imaginer à quel point je t’aime aussi, Făbĕr ?

    { Bien plus que tu ne l’imagines. }

    La jeune femme s’était rapprochée de son Exarchus pour l’observer droit dans les yeux face à cette conclusion, lui répondant avec une réciproque qui ressemblait pourtant plus à une déclaration, le visage perdu entre plusieurs émotions mêlées entre elles. Bien trop concentrée sur Făbĕr, elle en oubliait presque les trois autres héros présent, se dévoilant à coeur ouvert. Si elle n’osait pas directement le toucher comme l’avait initié Shinrai, Pěnātes avait tendu sa main tremblante vers lui, si elle ne se sentait pas capable de faire autre chose, elle espérait le sentir une ultime fois. Nul doute qu’elle s’adressait à lui avec un fond différent de celui de Shinrai.
    — Je ne laisserais aucun de vous mourir tant que je le peux. Je ferais tous pour que nous soyons tous ensemble après cette Fin, quoi qu’il en coûte.

    Elle secoue légèrement son visage comme pour en chasser les larmes qui coulaient sur ses joues alors qu’elle resserre ses poings, le regard toujours rivé sur Făbĕr, elle s’adresse de nouveau à lui.

    — Tu es irremplaçable, autant pour eux, pour l’humanité que pour moi. Alors comme l’a dit Kansei, essaie de ne pas mourir.

    { Je ne sais pas si je m’en remettrais. }

    Termine-t-elle alors qu’elle porte une main à son visage pour en cacher l’expression, se tenant le front de part et d’autre de sa main alors qu’elle se plonge de nouveau dans le silence.

    FABER

    Le témoignage de Pěnātes était à rompre les cœurs. Le déferlement de tendresse, d'affection, d'amitié, d'amour, renversait les sens des acteurs du Cercle. Il y avait toujours eu cette ambiguïté latente entre les deux Exarchus, soutenue par la nature même de leur lien tellurique, mais jamais elle n'avait à ce point exploser aux yeux des autres. Les Héros les dévisagèrent en silence, conscients de déranger la beauté de l'échange si jamais ils ouvraient la parole. Bien des êtres auraient espéré pareilles caresses pour l'âme, pris au piège dans un tourbillon de compliments sincères. Face à cela, Făbĕr demeura un instant sans voix, et rapidement, ses joues se rosèrent d'une légère once de gêne, mêlé à une béatitude impossible à dissimuler.

    Hélas, le cœur de Făbĕr était déjà pris.

    Partageant le silence de sa disciple intime, l'Ouvrier s'approcha d'elle, et la prit délicatement dans ses bras. Abaissant sa tête, il s'autorisa à fermer les yeux, et abandonner son rôle de guide sacré pour offrir un instantané de velours à Pěnātes, dont il se souviendrait jusqu'au bout. Ses mains se lovèrent fermement sur dos de la femme, d'une rigueur brutale n'ayant été dirigée jusqu'alors qu'envers des entités à la résistance extrême.

    — Merci, Héroïne... pour tes bons et loyaux services... et pour ta présence rassurante. Nous y arriverons. Tous ensemble.

    { Même si personne n'est irremplaçable. }

    Făbĕr se libéra de sa prise, et chassa une dernière larme de la joue de son âme-liée. Son sourire n'avait jamais été aussi humain. Fragile.

    — Cela faisait longtemps qu'on ne m'avait pas accordé pareille faveur. Je ne l'oublierai jamais.

    PENATES

    Figée telle une statue, l’étreinte de Făbĕr la fit presque sursauter alors qu’elle ne s’y attendait vraisemblablement pas, écarquillant les yeux qui s’étaient à nouveau gorgés de larmes. La gorge nouée nul mots ne pouvait sortir de sa bouche tandis que ses mains refermèrent sur le dos de l’Exarchus alors qu’elle laisse son visage se recroqueviller contre l’homme, le temps de profiter de cette étreinte qui en plus d’être la première pourrait être la dernière.

    — Merci…

    Susurre-t-elle alors qu’elle reste encore dans l’étreinte de l’homme, étreinte qui semblait chasser dorénavant chacun des maux qui la rongeait, comme une solution aux regrets qu’elle aurait pu avoir et qui l’aurait bouleversé si le pire se présenterait à l’avenir. Pour une fois depuis longtemps, elle sentait un bref instant de paix intérieure calmer les vagues tumultueuses de son monde profond.

    { C’est toi, mon Héros. }

    Pěnātes lui rendit un sourire sincère alors qu’il se défaisait d'elle et chassait ses larmes, si elle n’avait pas là de réciprocité elle avait tout de même obtenu plus que ce qu'elle aurait pu imaginer et c’était amplement suffisant pour son propre coeur. Au fond d’elle, elle savait que cette voie était sans issue, après tout elle avait été prévenue par Naraku peu avant sa mort.

    Ses mains qui s’étaient défaites du dos de l’homme lorsqu’ils avaient cessé de s’étreindre ne savaient plus ou se placer, frôlant les bras de l’Exarchus sans les toucher, Pěnātes incline à nouveau son visage en gage de gratitude envers lui. Il n’y avait meilleure satisfaction pour elle que de voir un sourire sur le visage de Făbĕr.

    — Nulle faveur ne sera aussi grande que celle que tu m’as offert, Făbĕr. Merci…
    { Merci de m’avoir apaisé, une dernière fois. } Gardant un éternel air de complaisance, Pěnātes reprend petit-à-petit ses esprits, se remettant de ces émotions tout en reprenant la confiance qu’elle avait mise de coté pour se laisser aller à la fragilité de ses émotions un peu plus tôt. L’Héroïne adresse un dernier sourire à son âme-liée, doué d’une sincérité et d'une affection bien humaine, elle hoche le visage pour accepter cette conclusion qui lui convenait avant de se tourner de profil pour pouvoir observer les héros témoins, sans tourner le dos à Făbĕr pour autant.

    — On va la récupérer cette étoile morte. Survivons pour pouvoir tous à nouveau nous revoir, et espérons, contempler à nouveau le véritable soleil. Restons unis.

    L’une de ses mains vint soudainement effleurer le pendentif du Culte tellurique, ce même pendentif offert par Făbĕr alors qu’elle observe ses camarades héros. Elle serre son poing contre le pendentif avec une certaine délicatesse.

    { J’espère honorer ta mémoire Naraku, et poursuivre ton héritage dignement. } Une dernière pensée semble orientée vers son défunt adelphe à qui elle porte désormais le même titre. Elle tourne de nouveau son attention vers Făbĕr, fermant un instant les yeux alors qu’elle tire une dernière conclusion, même si l’idée lui faisait mal.

    — Alors j’imagine que c’est maintenant que nous nous séparons. J’ai confiance, je sais que nous y arriverons. On se retrouvera tous ensemble, pas vrai ?

    Éternelle désillusion volontaire pour garder la face, elle savait que rien n’allait être simple, mais elle espérait seulement que personne d’autres n’allait disparaître de sitôt.

    HINKAKU KANSEI

    — Laisse-moi te proposer quelque chose, Ren, en souvenir du bon vieux temps.

    Le Héros lui envoya l'une de ses boucles d'oreille, en cloche.

    — Nous n'avons pas à compter sur de joyeuses retrouvailles si nous ne séparons pas, pas vrai ?

    YURUGINAI SHINRAI

    — Oh, Jizai !!! On peut les accompagner, nous aussi ?

    Le grand dadais dévisagea la femme pour lui poser la question de manière tacite.

    KANKOUSHIN JIZAI

    — Je suppose qu'on peut faire un bout de chemin ensemble... Mais cela risque peut-être de déranger Pěnātes.

    HINKAKU KANSEI

    — Quelle bande de joyeux lurons...

    PENATES

    Pěnātes fronça un instant les sourcils alors que Kansei s’adressait à elle, après les instants précédents elle avait simplement adressé un sourire à mi chemin entre la gêne et la volonté de se faire pardonner. Arquant un sourcil à sa proposition, elle affiche un sourire à son partenaire, elle attrape la boucle d’oreille en inclinant son visage pour être.

    — Es-tu certains ? Nous n’avons pas fait ça depuis que je suis devenue ainsi.

    Elle parlait évidemment de sa nature d’Exarchus, même si elle reste humaine, elle ne semble pas certaine des conséquences si Kansei vint à fusionner à nouveau avec elle. Malgré sa sorte de prévention, elle enfile le bijou alors que son attention est happée par Shinrai et Jizai à qui elle offre un énième sourire - vraisemblablement rien ne semble indiquer sur son visage que la Fin approche.

    — Je n’y vois aucun inconvénients à ce que nous partons ensemble, si ça peut te faire plaisir.
    Le Concile Blanc
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    Le Concile Blanc
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