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  • HOKA NO NIHON
    他の日本

    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    Épisode n°29 : Vitrail
    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant


    Épisode : Vitrail
    探査
    Un long sommeil. Voilà ce que vous abandonnez en ouvrant vos lourdes paupières. Vos corps, encore endoloris par la surcharge d'action et de coups bruts, s'éveillent lentement aux beautés exotiques qui les entourent. Quelle est cette architecture ? Quel est ce décor étrange, pompeux, luxueux, malgré vos repères bien arrêtés d'habitant du Nihon ? Vos matelas à ras du sol ont été troqués par de somptueuses parures de lit, aux coussins douillets, et aux nombreuses couvertures en fourrure. Une bougie sur le point de mourir, au parfum de rose, traine sur votre table de chevet, accompagnant une note ouverte, ainsi qu'un flacon à moitié vide. Vous essayez de bouger votre bras – en vain. Alors, votre volonté redouble d'ampleur, et par une concentration aveugle sur votre index droit, accomplit l'impossible : briser la torpeur.

    Au-dessus de votre lit, sur le plafond de votre chambre personnel, des dessins étranges mettent en scène deux personnages inhumains. L'un, à droite de la fresque, le doigt tendu vers son interlocuteur, ressemble trait pour trait au corbeau vous ayant tant éprouvé. À sa gauche, un loup affalé, répondant péniblement au salut de son maître, tend la patte en retour. Quelles drôles de couleurs sont affichées là-haut. Et surtout, quelle drôle de technique compose cette œuvre.

    Un mal de tête répond à votre curiosité, et alors, vous vous rappelez votre sacrifice contre l'hydre transformée. Le choc avait été brutal – mortel. Des cicatrices refermées ornent votre torse nu, de concert avec une myriade de nouvelles ecchymoses. Combien de temps s'était écoulé depuis l'accident ? Qu'étaient devenus vos compagnons d'armes après votre défaite ?

    Vous vous relevez alors, et examinez la table de chevet, perplexes. Ce flacon à moitié vide, à l'odeur de miel, si sucré, vous conte une partie du secret de votre rétablissement. Puis vos yeux se perdent naturellement sur la note ouverte, écrite d'une plume raffinée, digne des plus grands calligraphes d'Edo et de Kyōto. En lettres d'or, la signature de votre écrivain mystère.

    Je vous invite à nous rejoindre au rez-de-chaussée. Longez le couloir en direction des fenêtres, continuez à droite, puis suivez les grands escaliers, et une fois en bas, prenez la première porte à gauche. Vous nous trouverez.
    — Ǒcŭlus

    Malgré que vous soyez tous deux seuls, une bonne impression vous accompagne. La porte de votre chambrée vous tend les bras, et vous la rejoignez rapidement, avant de vous rendre compte de votre parfaite nudité. Posés sur une commode ornée, sculptée main, de précieux atours s'offrent à votre nécessité. Bien évidemment, ils ont été conçu à votre taille – au centimètre près.

    Vous aimez porter le noir, me semble-t-il. Des seiches ont été pêchés au large de l'île de Shikoku pour en extraire leur encre. Vous le méritez amplement.

    La même écriture décore cette deuxième note, à destination de @Shinzo Ryujin.

    Le rouge vous va à ravir. La teinture de cette tunique a valu l'élevage de milliers de cochenille pour arriver à sa conception. Puisse-t-elle sublimer vos yeux.

    Dans l'autre chambre, jumelle, tout juste en face de celle du Traqueur de Kami, se trouve cette autre note personnelle, cette fois laissée à la discrétion de @Soejima Nobunaga. Mutuellement, vous entendez les actions de chacun, et devinez votre proximité, à seulement deux portes d'écart. Alors, vous vous retrouvez. Perplexes. Plongés en pleine folie, dans un monde étranger dans lequel vous n'avez aucun repère, soumis au seul fil doré d'Ǒcŭlus. Un pari dangereux...
    Volonté du Nihon
    Compte de Narration Grade : Désolation
    Compte de Narration Désolation
    Volonté du Nihon
    Shinzo Ryujin
    聞いて下さい

    Obscurité sans limite, attente du cosmos décrit par le Nécromancien, l’attraction de cette lumière funeste. Emporté par le destin, emporté par le devoir et l’héroïsme. Et pourtant, dans cet enfer présagé, c’était sûrement la meilleure nuit de sommeil que vivait le Traqueur, comme défait de ses cauchemars incessants. Juste … Le repos, hors de ces souvenirs de sa mort humaine, hors de ses hantises profondes. Rien, rien du tout. Ni confins, ni myriades de couleurs, ni sensation de majestuosité avant le trépas. A la place se dévoilait à ses narines et ses sens l’opulence d'orfèvrerie d’une pièce étrange, de senteurs sucrées et d’une sensation d’abondance jusqu’ici jamais éprouvée. Il ne voulait presque pas partir. Là, allongé, iris rivés sur le plafond.



    Épisode n°29 : Vitrail Xtsc



    Envoûté, fasciné, d’une curiosité autant portée sur le sujet de ces fresques que leur réalisation. Lui qui étudiait depuis tout ce temps les multiples formes adoptées par les Yokaïs, le sens de cette notion pour tout être vivant, la communion avec les âmes. La scène et les matériaux utilisés lui donnaient un sentiment de vertige, du gouffre de la création et de l’origine des espèces. Le frisson de ce qui dépassait le commun des mortels. Il prenait le temps, observait, faisait le tour de la pièce, s’imprégnait des lieux. Jamais ses traques et mission ne l’avaient porté en de pareils structures par le passé. Où, pourquoi, comment ? Pour une fois … Juste pour quelques secondes … Ryujin ne voulait pas savoir.


    Somptueux …



    Doux soupir, saccade du torse, bras en guise d’appuie sous la tête. Son autre main tatonnait, cherchait à savoir ce qui s’était passé au niveau des blessures ; Rien, comme neuf, en dehors de cicatrices visibles. Le chasseur ne put s’empêcher de fixer la substance étrange non loin, d’une composition inconnue. Mais son contenu semblait attrayant, sucré, mielleux. De ce genre de concoction qui serait utile pour ses futures missions … Le retour des réflexes de soldat. Il tâtonnait, cherchait sur le bois un indice, incarné en ce petit mot.

    Occulus. Une signature et une écriture à en faire pâlir de nombreux Nobles, de ces multiples missives reçus de leur part. Il ne se l’imaginait pas vraiment ainsi … Tout ce luxe, ce soin, ce sens du détail. C’était chose appréciée, de ces choses que le Traqueur pouvait comparer, se remémorer et ressasser quelques aventures passées, des coutumes et folklore des contrées du Nihon. Malheureusement, la pensée de ses compagnons et de la mission revenait peu à peu … Difficile d’expliquer l’attraction de cet endroit … Mais il était d’une quasi seconde sensation lui intimant d’en profiter.

    Droit et Fier, le guerrier ne tarda pas à se diriger sans fioriture vers la porte, avoir au moins un aperçu de cet endroit, ou au moins trouver quelqu’un. Un pas, deux pas, l’ouverture de … Non. D’un pas zélé le faisant presque basculer, l’homme se tourna devant son reflet, d’une perplexité presque nonchalante. Son corps lui disait d'être en vie. La situation autour quant à elle impliquait presque les effets d’un hallucinogène puissant.


    Ah … Cette fois c’est moi qui vais devoir jouer aux bardes …



    Petite boutade personnelle, se souvenant d’un défi avec son âme lié. Nouveau soupir. L’homme empoignait les vêtements d’une qualité insoupçonnables, les dévisageait avant d'arborer un sourire malin.


    Autant de Seiche pour la teinture d’un seul homme … Quel accueil. Notre escouade et nos armures de Traqueur sont ridicule en comparaison …



    De confection, de détail, de recherche. Hors de sa mission, hors de son rôle, Ryujin prenait un certain plaisir à découvrir les lieux et les goûts de son hôte. Voix rauque et réflexions amusées, il finissait de boutonner les manchettes de sa chemise avant d’admirer le résultat final … Ce n’était pas vraiment son style, toujours sur les routes à porter des tenues guerrières … Mais ça avait son charme.

    Main dans les poches, Ryujin sortait de la pièce, ayant sentit une présence notable, presque familière, non loin de sa chambre, de par les bruits et autres. En temps normal, il serait alerte, plus méfiant, moins détendu. Mais ici, le contexte le dépassait trop et surtout, savait quand il ne servait à rien de se précipiter. La confusion et l’élan admirateur en lui l’empêchait tout autant de paniquer. Et là, portes aprés portes, se tenait devant lui Nobunaga, les deux hommes se regardant avec une perplexité évidente. Un silence de la part de Ryujin, un temps pour réaliser.


    Tu es en vie. Belle tenue.



    La légèreté apparente de son intervention traduisait parfaitement l’ambiance étrange dans lequel ils se trouvaient. Autre monde, autre contexte. La réjouissance du Traqueur se faisait plus évidente sur son visage, mais revenait rapidement faire le tour des lieux, indiquant par un compliment que tous deux avaient subi la même chose.


    C’était à se demander si je n’étais pas dans un genre de tripe étrange ...



    Coup d’oeil nonchalant à travers le couloir. Scrutait, se faisait une idée, puis revenait vers Nobunaga.


    Nous sommes déjà morts une fois. Deux fois pour ma part. J’imagine qu’on a pas besoin de se défiler devant notre hôte.



    Serein et en même temps dénotant avec sa personnalité, les paroles du chasseur s'accompagnaient d’expressions et indices pour indiquer à son confrère qu’il demeurait toujours sur ses gardes, mais que la situation impliquait d’autres procédés. Pas de longues explications, pas de long briefing. Livré à eux-mêmes, sans savoir ce qu’étaient devenus leurs autres alliés, il leur fallait gagner du temps et jouer le jeu. Après tout … Ils pouvaient autant être des prisonniers que des invités pour une entrevue avec le Maître des Lieux …

    Lui irait, question ou non de la part de Nobunaga. Son choix semblait clair, il comptait suivre les instructions sur la lettre pour se rendre au point de rendez-vous. L’entrevue demeurait primordiale.




    HRP:

    Shinzo Ryujin
    Énergie Spirituelle : 57
    Résistance : 247
    Combat : 291
    Dégâts : 370
    Sorcelame : 159
    Trésor intérieur : 141
    Combat magique : 88
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 53
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 0
    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Grade : Officier
    57
    247
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    370
    159
    141
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    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Officier
    Shinzo Ryujin le Traqueur de Kami


    Episode 29 : Vitrail



    Silence de mort, corps endolori, deux rubis s’ouvrent en plein milieu de cette chambre tamisée. J’inspire profondément, sentant l’air passer dans mes poumons, intacts, tandis que j’ai des démangeaisons à travers les doigts. Je suis vivant… du moins, j’en ai l’air. Un tourbillon sombre parcours mon esprit, je n’arrive pas à me souvenir de quoique ce soit après avoir tenté de faire barrage à l’immondice démoniaque… Si ce n’est que j’ai été balayé comme un moins que rien. Visage de marbre, mais mon poing se serre fermement, faisant trembler mes os fraîchement ressoudés par un miracle que je ne comprenais pas. Pas encore.

    Quelle humiliation.

    Ce n’est pas comme si j’étais ignorant aux dangers des Cercles, après tout même ma bienfaitrice m’a avertit sur ces sinistres lieux. Je n’étais pas non plus imbu de moi-même, même avec une créature du Vide nichée dans mon corps j’ai fait en sorte d’agir pour le mieux à chaque instant, à chaque danger. Ce n’était juste pas assez. Encore une fois je me suis cogné à un plafond de verre, avec les Puissants qui me narguent en m’observant à travers leur glace infranchissable. C’est donc ça, celui qui a décidé de se dresser contre les plans des dieux ?

    Pathétique.

    Mon regard inspecte en diagonale la somptueuse peinture, mais mon esprit troublé ne peut comprendre sa véritable valeur. Je suis en territoire ennemi, et je ne dois pas oublier que je dois être prêt à chaque instant. Je comprends assez rapidement avec la note laissée sur place où je me trouve : la tanière d’Ǒcŭlus… Un Exarchus. Je saisis le flacon aux effluves si sucrés, ne trouvant rien dans ma mémoire qui puisse correspondre à un remède existant à la surface… Je le finis d’une traite, avant de passer ma main sur les draps pour sortir de ce lit royal. Avant de rapidement remarquer que j’étais dans mon habit le plus naturel… La situation ne m’étant pas si inconnue que ça. Sauf que cette fois-ci je n’avais pas deux belles femmes pour m’accueillir au réveil, mais l’antre d’un des êtres les plus puissants du Nihon.

    Autant d’attention portée sur des vêtements… Contrairement aux Stern Ritters, les Exarchi jouissent d’un luxe qui n’est pas désagréable.


    Tenue offerte :

    Sans m’attarder sur les détails, je mettais la main sur les habits élégants offerts par notre hôte et sentait le doux textile se collait contre ma peau. Ni trop serré, ni trop long, une réalisation qui m’allait parfaitement. Un simple soupire exaspéré échappait mes lèvres, alors que je terminais de fermer un bouton sur ma manche.

    Nous ne vivons clairement pas dans le même monde. Ou peut-être étais-je aveugle jusqu’à aujourd’hui.


    Une pensée qui n’aura pas de conclusion, puisque mon oreille délicate captait du mouvement dans une pièce voisine. Sans tarder, j’ouvrais lentement la porte avant de me retrouver face à face avec le Traqueur de Kami. Vivant. Sourire partagé, j’acquiesçais légèrement à le visage lorsqu’il commentait sur ma tenue, et sur le fait que j’étais vivant. Il semble nager dans l’inconnu, ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on rencontre pour la première fois la cour des Puissants. Le couloir vide, je décide d’emboîter le pas de Shinzo, le suivant avec un seul mètre d’écart alors que je laissais mon regard se balader sur la structure nous entourant.

    Maintenant que tu as rencontré l’existence des Exarchi, tu finiras par t’y habituer. Si nous sommes bel et bien dans le monde intérieur du maître de ce Cercle, je pense que nous sommes tombés sur le plus élégant d’entre eux.


    Longeant les fenêtres, je jetais un regard indiscret vers l’extérieur, remarquant un magnifique jardin qui semblait entretenu par des serviteurs invisibles à mes yeux. De combien de ressources exactement disposé le Nihon ? Assez pour que les serviteurs de la Nuit cherchent à s’en emparer depuis des millénaires. Assez pour croire qu’ils pourront repousser le Vide. Si seulement ils savaient que tout ça est vain.

    Tu dois savoir une chose à propos de moi, Shinzo. Avant que nous ne continuons.


    Nous nous arrêtions en face de la première porte, juste après les grands escaliers, alors que je tournais la tête à l’attention du Traqueur. Mon visage effaçait le léger sourire pour laisser place à l’impassibilité.

    J’ai déjà été en contact avec l’un des frères de notre hôte. Je devais avoir un rôle à jouer dans l’échiquier… mais les ennemis du Nihon ont fait en sorte que je ne puisse plus jamais remplir cette tâche. Tu l’as peut-être remarqué, mais mon corps émet une aura différente depuis notre dernière rencontre… Je suspecte d’avance que Ǒcŭlus aura des questions à me poser, sur tout ça.


    Faisant quelques pas en avant, je plaçais ma main sur la poignée de porte et adressais un dernier regard à Shinzo.

    Je ferais en sorte que mes problèmes ne portent pas atteinte aux intérêts du Seireitei, tu as ma parole. Les Pères Fondateurs ainsi que le Lieutenant Genicho sont au courant. Je ne m’attendais pas à ce que ce dernier m’offre une place dans cette escouade… mais je l’en remercie d’avance pour me laisser l’occasion de faire face à cette partie de moi que j’ai été forcé de délaisser.


    Sur ce, la poignée se tourne, et la réunion tant attendue peut débuter…

    Soejima Nobunaga
    Énergie Spirituelle : 60
    Résistance : 464
    Combat : 395
    Dégâts : 338
    Combat hybride : 0
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 0
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 57
    Sensorialité : 76
    Camouflage : 38
    Feat Alucard Grade : Apôtre
    60
    464
    395
    338
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    57
    76
    38
    Feat Alucard Apôtre
    Soejima Nobunaga l'Apôtre


    Épisode : Vitrail
    探査

    ... La veille, de l'autre côté de la Tour...

    La racine avait conduit les trois shinigami meurtris dans une antichambre spacieuse, prévue pour l'occasion. Menés par l'Égide en personne, l'hybride et le guerrier encore inconscients purent être frappés par le décalage flagrant de décor s'étant opéré en une fraction de seconde. Ils venaient de quitter toute la saleté du champ de bataille, toute la campagne libre et sauvage de la forêt, pour troquer ces horizons contre un cadre strict et élaboré. Sans tarder, des serviteurs s'attroupèrent vers leurs cibles indiquées, les bras chargés de tendresse, de hâte et de professionnalisme... mais ces serviteurs n'étaient pas les médecins traditionnels du Nihon. Shin'ichi n'en revenait pas de ses yeux : ces serfs bien en chair étaient des hybrides homme-animal – tout comme lui.

    Ces ănĭmus vont vous conduire dans des chambres, et vous plonger dans un état de torpeur artificiel pour décupler votre ténacité. Veuillez ne pas résister.

    Les serfs s'empêchèrent de dévisager trop longtemps leur homologue homme-chat, mais de toute évidence, des questions sans réponse pullulaient dans leurs cerveaux. Y avait-il d'autres représentants de leur espèce de l'autre côté, en surface ? L'amalgame entre une vache et une femme, le corps habillé par une tunique d'office bien plus chaste et sobre que son environnement de travail et de vie, fit signe à Shin'ichi de la suivre. De même, un mélange entre un lézard et un homme, la queue épineuse libre d'action, se permit une révérence devant Naraku et le Lieutenant inconscient, avant de les conduire dans une autre direction, quasi à l'opposée.

    Gardez vos questions pour demain. Et ne lésinez pas sur les fioles à l'odeur de miel que l'on vous servira.

    ⬩ ⬩ ⬩

    ... Le jour même, au sortir des chambres d'hôte...

    Vous êtes remis sur pieds, ănĭmus.

    L'Égide avait frappé à la porte de Shin'ichi. Le petit être, costumé pour l'occasion, selon le même soucis de perfection du maître des lieux, avait répondu à l'appel pour tomber nez à nez sur le mastodonte qu'était Sanguĭs. Cette fois, pas de patte griffue, de bannière du Nihon flottant au vent, d'équipement martial et de chair mise à nue ; comme tous les résidents de la Tour, l'Égide devait se plier aux règles du Corbeau. Ainsi, il s'était vêtu d'une tunique ample en satin, aux boutons d'attache centraux ornés mains, les poignets couverts d'une fine dentelle, et la gorge d'une doublure soyeuse. Une vision d'effroi, en bien des égards. Surtout en ceux de l'Égide.

    Vos compagnons nous attendent au banquet. Vous êtes l'invité d'honneur de ce jour ; j'ai fait le vœu de vous accompagner personnellement.

    D'un signe de tête, il mit fin à leurs retrouvailles, et amorça son déplacement jusqu'au rez-de-chaussée. En règle générale, Sanguĭs n'était pas très loquace – et cela se percevait très bien d'un point de vue extérieur. Shin'ichi ne put profiter que d'un long silence pesant, parfois entrecoupés d'onomatopées gutturales, pour toute la durée de leur descente. Un moment de rêve.

    ⬩ ⬩ ⬩

    ... Quelques instants plus tard, au rez-de-chaussée...

    Des notes avaient conduit les shinigami jusqu'au point de rendez-vous. Pour les plus perdus d'entre eux face aux couloirs de ce dédale vertical, des serviteurs hybrides avaient même pu les guider jusque-là. Quoi qu'il en fût, tous les membres de l'escouade se retrouvèrent enfin, les uns après les autres, dans des circonstances pour le moins... particulières. Privés d'armes et d'armures, leurs runes intérieures vidées pour l'occasion, un tout nouvel équipement sublimait leurs silhouettes. Une tenue faite main, aux mensurations parfaites, avait été offerte à chacun pour se montrer présentable. Pire : chaque âme avait été missionnée d'une hygiène exemplaire, à hauteur d'une heure règlementaire passée dans la salle d'eau. Même le chat dut se contraindre au lavage – n’en déplaise à l'état de sa fourrure après humidification, toute ensauvagée.

    Vos compagnons spirituels, emprisonnés dans vos sabres, ont été également apprêtés. Ils occuperont des corps d'emprunts pour mieux interagir avec Ǒcŭlus.

    L'Égide amorça alors la marche jusqu'à la salle du banquet. Deux serviteurs, au pelage peigné et parfumé, s'enquirent à lui ouvrir les grandes portes dorées dressées sur son chemin, pour accéder à la pièce de résistance de cette journée. Une assemblée gigantesque s'offrit soudain aux shinigami perdus, hétéroclite, partageant toutefois un même détail : tous disposaient d'attraits bestiaux. Des hybrides homme-animaux, ou « ănĭmus », profitant de la même garde-robe que leurs compères humains, zieutant les nouveaux arrivants tantôt avec intérêt, tantôt avec dédain.

    Parmi ce beau monde, dans un coin de la salle, autour d'une table aux cinq sièges vides, des visages familiers se levèrent de concert. Chacun reconnut son zanpakutō matérialisé – y compris Shinzo Ryujin devant la nouvelle apparence humanoïde de Kamish, devenu Suzaku. À leurs côtés, posé contre leur assise, des asauchi scellés, avec lesquels ils étaient spirituellement liés. Soejima Nobunaga, quant à lui, se trouva pris au dépourvu lorsque son ancienne partenaire de combat le dévisageait d'un regard noir, à cause du schisme de leurs idéaux. Seul le sabre de l'hybride Shin'ichi demeurait inerte – encore endormi au fin fond de sa prison d'acier.

    Installez-vous, et profitez des services de la Tour, tous ensemble – zanpakutō et shinigami réunis.
    Volonté du Nihon
    Compte de Narration Grade : Désolation
    Compte de Narration Désolation
    Volonté du Nihon

    Épisode n°29 : Vitrail Intro_47

    Singularité lumineuse, prodigieuse. Happée par cet écorce luisant d’énergie formidable, la liaison entre le souverain de ces lieux s’amenuise au point de s’éteindre, paisiblement. Plus rien ne résonne à travers ton esprit encore éveillé dans cette salle où trône l’impérieux allié déployant ses ailes coruscantes. Désensibilisé par le coma de ce déferlement de puissance comparable au rage primitive de ce prétendu Tenebrae, aucune information n’atteint ton monde intérieur que tu peines à percevoir. Le juge séraphique, mué dans son mutisme, capte les bribes du monde qui t'entoure, ne daignant rien t’octroyer. Tu resteras dans ce smog opaque qu’est l'inconscient. Luttant contre ces paupières désirant couvrir leurs prunelles, tu jettes un ultime coup-d’oeil timide à la figure emblématique veillant sur toi. Une dernière parole te sera prodiguée, avant que tu n’abdiques dans les contrées reculées de ton monde intérieur.

    Ne lutte pas, Genichiro. Fais moi confiance.


    Animation brutale, sèche, de la matière organique émergeant de sa léthargie profonde. Tes yeux révulsés regagnent leur forme originel avant que ton dos se voûte sous l’impulsion de ce réveil délicat. Des décors somptueux, mirifiques, viennent chatouiller, avec douceur, ces iris peinant à interpréter ce qu’ils contemplent. Du sol au plafond, tout semble extrait des rêveries les plus folles. Une élégance qui t’impressionne, t'interpelle. Toi qui est habitué au faste de la Cour Impériale de l’Ordre Mnémonique, tu te retrouves pantois face à la sublimation d’un tel art.

    Revenant à toi, les vêtements et la note laissée à tes soins viennent catalyser ce sentiment qui te gagne depuis ton réveil. Affiquet unique, préparé méticuleusement par l’hôte de ces quartiers majestueux à l’instar de l’encre aux notes dorées ornant le mot. Contraste frappant entre le bosquet rougis par la puissance de l’héritage des Primordiaux et l'apparat d’un tel habitat. Plutôt que d’investir les chemins que te tendent ton esprit, tu décides de jouer un jeu que tu connais que trop bien au sein de la Septième. Revêtir ce bel ouvrage et rejoindre le maître des lieux. Une occasion unique d’en apprendre plus sur cet être séculaire. Cape mêlant pourpre et carmin, sublimée par ses dorures majestueuses et ses épaulettes cinglantes, tu la déposes délicatement sur ce tissu mauve de très bonne facture. Monocle placé, tu observes avec surprise la dernière pièce de cet accoutrement romanesque. Une broche particulière avec comme cœur battant, l’ambre pulsante orangée, leg de ton ami et égal. Bien que dépossédé de tout, elle était encore présente. Il était, encore là.

    Tenue offerte :

    Suivant les indications du maître de maison, tu rencontres divers hybrides s’attelant à la tâche conséquente d’entretenir cet édifice aux strates oniriques. Certains te saluent avant de te guider vers les tiens. Dans ce corps lavé de toutes affres, tu retrouves, enfin, tes valeureux frères d’infortune. Un léger signe de tête, suivi de quelques mots.

    Heureux de tous vous voir, vivants.


    Relevant la tête, tu aperçois l’imposant bretteur ayant occis les vestiges infâmes de la monstruosité aux multiples encéphales. Informant des tenants et des aboutissants d’une telle entrevue, il ouvre la marche, alors que les battants s’animent sous le coup des créatures de cette Tour. Assemblée gargantuesque aux allures bestiales. Crocs et serres pullulent dans cette immense salle. Invité par ton salvateur, ta place est réservée auprès de ton Zanpakutô et de son corps usurpé.

    Je vous remercie, Honorable Sanguĭs.


    Ouvrant la marche, tu humes les saveurs d’une telle réunion et te délecte de cet univer qui te rappelle tes premiers pas au sein de l’Ordre. Profitant des regards tournés sur toi et les tiens, tu saisis l’étoffe somptueuse pour la déployer avec panache et proposer à tes homologues conviés, une révérence digne de la noblesse du Goteijutai

    Mes hommages.


    Relevant ce corps arqué, tes yeux se tournent vers ton plus fidèle allié. Dans une allure taciturne, ennobli par de magnifiques cotonnades, ton âme-lié te demande, faisant vaciller légèrement la couronne d’or étincelante, posée délicatement sur ses cheveux d'argent.

    Rejoins-moi, Genichiro et profitons de cette accalmie.


    D’un geste respectueux, tu te courbes pour saluer Saibankan, avant de prendre la place qui t'est dû. Bien qu’ennivré par tant de luxe, ton esprit acerbe n’oublie pas ce pourquoi il est venu. L’écho des patriarches édificateurs et de leurs volontés résonne à travers toi. L’accalmie ne sera que de courte durée pour le messager des Primordiaux que tu incarnes.

    Épisode n°29 : Vitrail Cb_s310
    Ryuzoji Genichiro
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 193
    Combat : 42
    Dégâts : 25
    Combat magique : 185
    Kido : 369
    Zanpakuto : 394
    Résilience : 17
    Sensorialité : 34
    Vergil - Devil May Cry Grade : Lieutenant
    52
    193
    42
    25
    185
    369
    394
    17
    34
    Vergil - Devil May Cry Lieutenant
    Ryuzoji Genichiro le Surarchimaîtremage
    Vitrail
    聞いて下さい


    Si l'homme s'était posé la question de savoir à quoi ressemblait lesdits serf de l'Exarchus, voir des hybrides homme-animaux partout le désarçonna un peu, alors même qu'il s'engagea à récupérer le Lieutenant dans ses bras. Après tout, même s'il l'avait fait passé avant lui, il se devait de l'amener à un endroit autre que père le sol, à présent.
    Sanguĭs , celui qui les avait guidé, termina ses instructions, sous le regard curieux du jeune blond. Des... ănĭmus ? C'était le nom des hybrides ? Étaient-il différent de ceux qu'il connaissait, y compris Shin'ichi, où est-ce que ce dernier en faisait également partie ? C'était une question intéressante, tout compte fait.
    Jusqu'à ce que son corps lui rappelle aimablement que il avait frôlé la morte plusieurs fois quelques instants plus tôt. L'adrénaline retombant, le poids du Lieutenant qu'il portait sur ses épaules amena l'homme à s'agenouiller involontairement, tout son être criant grâce.

    Un homme, mi- humain mi lézard, l'enjoint à le suivre, alors même que l'Egide lui conseillait de reporter son attention pour le lendemain. C'est vrai, il avait dit avant le passage que d'abord ils seraient... Disons, remit en forme.
    Il se redressa donc, accompagnant l'ănĭmus   vers ses quartiers. Un petit passage eu lieu au préalable bien évidemment sur les quartiers du lieutenant Ryuuzoji, ou il déposa lui-même ce dernier là les hybrides le demandait.
    Avant de partir, il eu un regard satisfait vers le visage inconscient.
    De la douleur dans tout son corps se rajouta une étrange sensation de bien-être, comme si... Comme si quelque chose avait été atteint. Quelque chose qu'il n'aurai jamais songé des jours auparavant.
    A quel point sa vie allait-elle changé, à présent ?

    *   *    *

    La suite fut comme un rêve. Un rêve dont il ne se réveilla que bien plus tart, ses yeux découvrant le plafond au-dessus de lui.
    Un lit confortable, plus fastueux que dans sa demeure, cela était certains. Il en enviait le Maitre des Lieux d'un luxe pareil. Comment se contenter d'un futon après avoir connu un sommeil aussi agréable, des draps aussi doux, un matelas aussi confortable ?...
    Il ne se souvenait plus trop de l'état de torpeur dans lequel on l'avait plongé, faisant entièrement confiance aux êtres mi- humains mi- bêtes qui l'entouraient, comme l'Egide leur avait convié à le faire. Seul l'arrière goût de miel restait en mémoire, un arrière goût doux, sucré, mais étrangement beaucoup moins entêtant que la véritable mixture.  Un miracle en soit, d'ailleurs, ca évitait l'impression d'en avoir trop prit.
    Mais le plus étrange était sans doute, maintenant qu'il se réveillait, l'énergie qui parcourait son corps. Jamais il ne s'était senti aussi reposé, aussi spirituellement propre, et en compagnie de cela, l'intellect clair comme de l'eau de roche.

    Son regard bleu admira, pendant plusieurs minutes, la chambre dans laquelle il se trouvait, emplie de richesse et de beauté. Son état l'avait empêché de focus ce détail quand il était arrivé ici, mais ce lieu était...
    Tellement inattendu de ce qu'il savait des Cercles. Tellement propre. Vivant. Paisible.  Beau.
    Il mit une bonne dizaine de minute à parvenir à s'extirper du lit, en grommelant un peu. Il aurait bien aimé rester un peu plus... beaucoup plus longtemps, mais le devoir attendait moins. Et abuser de l'hospitalité de l'Exarchus n'était pas forcément la meilleure idée du monde.
    Voyant la fiole à sa table de chevet, toutefois, il ne put s'empêcher de reprendre une gorgée du Nectar, avant de se redresse, s'étirer.
    Regarder autour de lui.
    Constater qu'il lui manquait ses vêtements. Et son Zanpakutô.

    Clignant des yeux quelques instants, il regarda un peu plus dans la salle, admirant les œuvres d'arts en passant par-ci par-là, sentant des pointes d'inspiration de chant venir, avant de les négliger.
    Et de voir la seule tenue valide qu'il pouvait porter en ses lieux.
    Il cligna des yeux une fois ? Deux fois.


    ... Comment on enfile ça ?

    Remettant ce sujet à plus tart, toutefois, il se dirigea vers la salle de toilette, afin de commencer son nettoyage personnel. Un autre instant de détente...


    * * *

    Naraku:

    En sortant de sa chambre, Naraku redonna un coup de pli à sa manche, avant de tapoter le sol de ses nouvelles chaussures.
    Si cela avait été compliqué à enfiler, surtout la ceinture, il devait reconnaître que l'ensemble lui allait à merveille. Le contact au toucher était exceptionnelle, la solidité apparente, et exploit remarquable, cela affinait sa musculeuse silhouette de façon considérable.
    Tout de même, les souliers brodés d'or, il ne pouvait s'empêcher de si cela se mariait parfaitement avec le reste... C'était un tantinet exagéré. Le plus drôle étant que son regard averti avait pu noter que ledit or était étonnamment rigide. Plus solide que le matériaux apparent.

    Il se mit en marche, réajustant en passant des gants blancs en nylon , suivant les indications du Maître des Lieux afin de voir où tout cela allait le mener. Il salua en passant les hybrides qui en firent de même, se dirigeant vers ce qui semblait être une porte plus imposante que le reste.
    Un immense sourire éclaira son visage en voyant ses camarades sur place, fort heureux de les voir en bonne santé.
    Les deux mains derrière le dos, prenant une posture qui se voulait adéquat au vu de la tenue et la situation, il leur adressa quelques mots.


    Moi de même, Lieutenant, moi de même.

    Vous m'avez épargné un sacré coup de marteau, Shinzo-sama, ahahah.

    Ne peut-il s'empêcher de lâcher, sous le ton de la plaisanterie et de la détente.
    Il n'avait pas oublié leur but présent, mais très clairement , il était tellement soulagé de les voir tous en bonne santé et en parfait état qu'il ne pouvait s'empêcher de se détendre.
    Il s'inclina légèrement face à ses pairs, et eu une inclinaison un peu plus prononcé face à l'Egide du Nihon, empli de respect.
    Laissant le Lieutenant être le porte-parole envers Sanguĭs , se doutant que ce dernier apprécierait de ne pas avoir tout le monde le remerciant pour pas grand-chose son inclinaison serait, théoriquement, suffisant concernant sa marque de respect.

    Ce dernier ouvrit la marche, faisant pénétrer les shinigami dans une immense salle à manger, empli déjà de personnes.
    Un œil avisé put remarqué que la détente apparente du Premier-né changer légèrement, au fur et à mesure qu'il suivit ses camarades vers leur table, comme si... quelque chose reprenait le dessus.
    Son port, naturellement, se fit plus altier. Son visage, toujours détendu, vit s'atténuer son sourire pour prendre des traits plus zen encore.
    Le dos droit, les mains joins derrière, chaque pas était doté d'une étonnante élégance pour un membre des Premier-né. Plus noble, de toute évidence, dans sa tenue, que sa position n'en donnait l'impression.


    Il s'arrêta devant la table, et suivit la révérence avec une salutation personnelle, mettant sa main au niveau du cœur pour s'incliner de trente degré, les yeux se fermant pendant son salut, qu'il adressa envers tout les camarades de ses camarades. Très étrange, dit comme cela, d'ailleurs.

    C'est un honneur de rencontrer les partenaires de vie de mes compagnons d'armes.
    Puissiez-vous continuer à nous guider et nous soutenir en temps de besoins.

    Il se redressa après, son regard ne s'arrête sur sa compagne d'arme. Il arqua un sourcil.
    Sur la chaise se trouvait une splendide jeune femme, les cheveux soigneusement coiffés alors qu'un tailleurs parfaitement approprié à ses proportions la ceignait, avec un très léger décolleté. Elle semblait également plus... Humaine, les traits fins d'une surprenante beauté, alors que ses yeux, l'un orangé et l'autre cyan, le fixait en souriant.
    Certains détails, bien entendu, la rendait reconnaissable. Ses yeux, son troisième œil sur le front, sa paire d'elle repliée... Mais.
    Mais elle semblait si humaine, si... normale, comparé à l'apparence qui lui connaissait

    Jimetsuinshi:

    Voyant le regard circonspect de son camarade, Jimetsuinshi eu un petit sourire.

    Bonjour, Naraku.

    Tu … parais différente.

    Répondit le jeune homme en prenant sa place aux cotés de la jeune femme. Cette dernière eu un petit rire, lui offrant un détail important de son existence comme justification.

    Je n'ai pas toujours été un monstre, tu sais ? Je ne me souviens pas t'avoir donner de cours d'étiquettes, cela dit.

    Je n'ai pas toujours été Shinigami.

    ... Touché.
    Daten Naraku
    Énergie Spirituelle : 47
    Résistance : 152
    Combat : 279
    Dégâts : 295
    Zanpakuto : 25
    Résilience : 64
    Sensorialité : 31
    Camouflage : 16
    Épisode n°29 : Vitrail Uyxv Grade : Officier
    47
    152
    279
    295
    25
    64
    31
    16
    Épisode n°29 : Vitrail Uyxv Officier
    Daten Naraku
    Shinzo Ryujin
    聞いて下さい

    Moment de silence devant la porte, regard étrange du Traqueur de Kami envers ces révélations de la part du médecin. L’évocation du Lieutenant et son implication dans sa convocation ne l’étonnait guère. Mais son plaidoyer faisait écho à ces écrits qui les avaient conduit jusqu’ici …


    Tes problèmes ont l’air assez graves indépendamment du blason du Goteijutai pour m’en informer ici.



    Il ne voyait en réalité pas spécialement le rapport entre le Seireitei et cela. Tout comme le Zanpakuto de Naraku précédemment, le cadre personnel et la parole des Pères Fondateurs ne serait pas mélangé, qu’importe l’emballement. Pas même de ses propres opinions.


    Cependant, les intérêts du Seireitei sont essentiellement aux mains du Lieutenant. Le reste … Ne seront que tes engagements personnels. Les rôles, la destinée, les héros et tout ce merdier … N’ont jamais été que du réconfort. Si nous sommes ici aujourd’hui, ce sont grâce aux notes de celui qui a rencontré et libéré Noctifer, Gakusha Segata, de ta division d’ailleurs. Un homme mort et ressuscité le jour de la découverte de la stèle … Qui espérait découvrir les secrets de ce monde et de ce cœur végétal qui le berce. Et pourtant regarde, le voici qui nous a déjà quitté de nouveau.



    Léger soupir d’un regard plutôt fataliste, emplie de cette froideur usuelle du chasseur qu’il était. Il ne connaissait guère la situation de Nobunaga, cependant Ryujin ne fonctionnait pas vraiment à l’amitié et n’était pas aussi clément que le Lieutenant.


    Comme quoi l'échiquier est relatif. Essaye de ne pas subir le même sort.



    Un conseil assez détaché et évasif. C’était plus de l’ordre de la réflexion que d’une réalité palpable. Ce qui se cachait derrière les portes leurs étaient inconnus ; Autant que les affaires détaillé des factions aux yeux de Ryujin. Mais ce ne serait peut-être pas la meilleure personne à solliciter pour un plaidoyer …


    ***


    Levé du voile imposant de marbre, ballet des sens et de l’imaginaire, virvoletaient autour d’eux myriades d'orfèvrerie, de richesse luxuriante qui ferait même pâlir la plus haute noblesse du Seireitei. C’était décidément un milieu auquel Ryujin ne s’y faisait pas mais s'émerveillait à découvrir, comme si la féérie des lieux lui offrait un certain échappatoire face au monde à la surface. Vêtue de sa tenue offerte pour l’occasion, il entama plusieurs foulés, attention et visage allant ci et là pour observer les êtres présents en ces lieux ; Sans pour autant en être choqué.

    En dépit de sa mentalité de soldat, notre homme n’en demeurait pas moins un Parle-Esprit, ne faisant guère fi de fermeture d’esprit quant à ces différences, tout comme avec le maître des runes. Bref salut de la tête, sourire pour d’autres, ce dernier observait et évoluait avec une certaine liberté, loin des formalités de hiérarchie impliqué depuis le début de la mission. Ce fut d’ailleurs quelques présences au loin qui attirèrent, d’un point de rendez vous subitement ravivé. Il n’y avait pas seulement lui et Nobunaga mais l’ensemble de l’équipe.


    Toute l’escouade est là … Je n’y croyais presque pas.



    Après avoir vu la dernière menace, c’était de l’ordre du miracle. Mais leur sacrifice avait finalement payé. Mimétisme du signe de la tête, Shinzo fit un à un le tour de ses alliés du regard, avant de poser le regard sur Naraku, sourire amical.


    Tu as réussi. Merci.



    Avoir amené le Lieutenant pour cette rencontre était la base de leur mission, en tout cas pour Ryujin. Une phrase courte et concise mais enquis de l’intonation de félicitation sincère après sa petite blague. Si le contexte pouvait inviter à une certaine candeur … Il ne fallait pas pour autant relâcher sa garde, la tension de cette rencontre dérriére ces parures étant palpable chez le Traqueur …

    Plus encore une fois la pièce traversée aux côtés du Lieutenant, en direction de leur festin de Roi … Et surtout de visages familiers pour chacun mais tout autant déroutants. Chacun semblait reconnaître son âme liée, se confronter naturellement à une forme humaine aux atours du maître des lieux … Sauf Shinzo, dont la concentration redoublait sur une silhouette aux traits encore à moitié ombragée au coin d’un siège …


    Il est vrai … Que je ne t’ai jamais confronté à ma forme humaine …



    Fourrure royale, traits abrupts, voix rauque et profonde … Se dévoilait peu à peu cet inconnu, du col de sa tenue au tissage noble, d’un air aussi familier qu’étranger pour son hôte sur le moment. Non … C’était encore différent. Instincts en ébullition, la silhouette semblait entourée comme de cendres et de brasiers oniriques aux yeux du chasseur, écho de d’une communication subtile qui s'éveillait en lui, pas forcément volontaire, forcé, presque imposé.


    Épisode n°29 : Vitrail Skin10


    Sourire carnassier, l’homme sortait du rideau d’obscurité pour se lever progressivement de sa chaise, deux bras conquérants apposés sur la table ; Et enfin d'une injonction assez reconnaissable …


    Épisode n°29 : Vitrail Shinig10


    Ils semblaient aussi distant que silencieux, et pourtant d’un dialogue qui paraissait bien différent des échanges verbaux tout autour. Non .. Kamish utilisait un autre biais, forçait de cette compétence partagé avec son hôte durant tout ce temps, de cette faculté propre aux Parles-Esprit. Lui qui s’était longtemps pris à devenir comme un Yokai, puis comme un Shinigamis, à mettre en application la réflexion faite à Occulus dans son monde intérieur. Le Dragon ne voulait étrangement pas perdre son emprise sur ose, même dans sa nouvelle condition, voyant là une opportunité spéciale.


    Kamish ? … Il y a quelque chose qui ne va pas … Depuis quand arrive-t-il à utiliser ce biais …



    N’ai pas peur … Tu peux enfin avoir la réponse que tu cherchais depuis tout ce temps.



    Les instincts de l’un sur l’autre, de l’autre sur l’un. Cela se perdait entre lutte et harmonie, d’un mélange étrange que Ryujin même ne comprenait pas. Mais au fond de ce voile se dissimulaient de profonds écho de faim et d’avidité, d’ambitions nouvelles qui le perturbaient, d’un Kamish qu’il trouvait aujourd’hui bien plus menaçant. Il l’avait toujours été en réalité … Mais cela semblait nimbée d’une liberté bien plus grande ici, dans ce que ces mélodies intérieurs lui évoquaient.


    Je suis fier de toi, Traqueur. Mais concentre toi … Garde l’euphorie de la découverte pour plus tard …



    Paroles à double sens. De l’extérieur, seulement concernant sa forme humaine. Mais dans le fond … Il voyait la différence.





    HRP:

    Shinzo Ryujin
    Énergie Spirituelle : 57
    Résistance : 247
    Combat : 291
    Dégâts : 370
    Sorcelame : 159
    Trésor intérieur : 141
    Combat magique : 88
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 53
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 0
    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Grade : Officier
    57
    247
    291
    370
    159
    141
    88
    0
    0
    0
    53
    18
    0
    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Officier
    Shinzo Ryujin le Traqueur de Kami


    Episode 29 : Vitrail



    Sur les côtes de Kyushu, deux semaines plus tôt…

    J’ai mal… Je ressens une douleur lancinante, une lente agonie qui me force à fermer les yeux et à me reposer. Oublier. Au départ, je me reposais quelques minutes, puis les minutes se transformaient en heures, puis en jours… Je suis si fatiguée. Sa Voix m’a toujours accompagnée, pendant ces deux années où je pouvais enfin avoir la sensation de revivre. Même si ce n’était qu’à travers lui, lorsqu’il me prenait en main nous ne faisions qu’un, et ensemble nous avons toujours été… Je le connaissais mieux que personne, j’ai compris comment percer à jour ses petites tromperies, à faire avec ses plaisanteries, à respecter son courage, à lui faire confiance…

    Mais je me sens si fatiguée. J’étais aux premières loges de son ascension éphémère, j’ai surveillé le démon endormi en lui, jusqu’à ce qu’on lui arrache une partie de son être. Je l’ai vu déchiré, humilié, jeté… J’ai essayé d’être celle qui l’encouragerait, qui lui donnerait la force de tenir debout et d’être lui-même. Mais plus je faisais d’efforts, plus je comprenais qu’il n’a pas été le seul à perdre quelque chose ce jour-là. J’ai moi aussi perdu quelqu’un de précieux, quelqu’un d’innocent, quelqu’un qui était si gentil… Je reprends doucement conscience, alors que la douleur se calme l’espace d’un moment. Une suspension dans le temps, si irréel, alors que je me rends compte que nous sommes au bord de la mer. Le soleil couchant est si beau depuis cet endroit… Et à quel point cette falaise tenait à coeur à mon partenaire dans cette seconde vie.

    Il l’a vu l’espace d’un instant, dans cet endroit si froid, si sombre. C’est ici qu’il est mort, dans une autre vie. Assis par terre, il me tient délicatement contre son épaule, ses cheveux tombant en cascade contre le fourreau alors qu’il ne quittait pas l’horizon du regard. C’était un instant de plénitude, avec les vagues comme berceuses. Il avait compris, depuis un moment déjà…

    .. Il est trop tard pour faire machine arrière, revenir à ces jours d’insouciance. C’est dans ce genre de moment, où je ne t’entends plus, que je comprends à quel point j’ai été misérable avec toi.


    Je peux t’entendre, mais je n’ai plus la force de répondre ou de réagir. Et pourtant, dans ce qu’il reste de notre lien, je sens ta frustration, cette colère envers toi-même, cette faiblesse que tu accuses… Si tu es aussi dur envers toi-même, alors qu’est-ce que je suis supposée ressentir alors que je sens un fosser nous séparer ?...

    Ce monde… cet univers… non, cette réalité… est dictée par les plus forts. Et j’ai été faible.


    Les derniers fils de notre lien se déchirent, un par un, alors que ta voix se transforme en murmures. Je suis en colère car je ne te reconnais pas Nobunaga, je te déteste parce que tu es la source de cette douleur… J’ai peur parce que je suis perdue. Et parce que je te perds.

    Est-ce … tu m’en… -man ?... Je… sui…d…


    Je suis si fatiguée… Je ne veux plus rien entendre venant de toi… Lorsque je me réveillerai, je verrais le monde à travers mes propres yeux. Peut-être alors tu seras…

    _______

    Giman-tekina Mizu :

    J’ouvre lentement mes paupières, posant un énième regard indiscret sur le décor pompeux qui m’entoure, qui me piège. Piégée, comme dans ce corps qui semble m’appartenir, mais qui possède des attributs inconnus au bataillon, comme cette foutue paire de jambes… Je ne cache pas un long soupire alors que je passe ma main dans ces longs cheveux bouclés, ne voulant même pas faire attention aux autres dans la même situation que moi. Enfin, peut-on vraiment parler de situation similaire ? Je doute très fortement que d’autres dans cette pièce savent dans quel merdier nous sommes, et s’ils en savent une partie c’est très bien pour eux. Pas à l’aise, je laisse mes doigts glisser sur mon avant-bras, le contact supposé me rassurer n’atteignant pas son objectif, parce que ce n’est pas mon vrai corps.

    Mon véritable corps est mort depuis belles lurettes, probablement sur une planète dévorée par le Vide… Lorsque la tête de piaf nous a proposé de lier nos esprits à des gigais personnalisés, difficile de lui refuser “l’honneur”... J’ai bien cerné ce qui attendait ceux qui n’acceptaient pas de jouer aux petits jeux des créatures comme lui. Au moins la robe est jolie, pas étouffante… Mais tout ça n’est qu’un habillage, une fumisterie pour gérer l’incendie à venir. J’ai vécu avec l’un d’entre eux, je l’ai vu empoisonner Son esprit au fil des nuits, pendant que moi j’étais incapable de…

    Les portes s’ouvrent et la salle commence doucement à se remplir, malgré les poules de poils et d’écailles qui vont dans toutes les directions de façon très coordonnée pour gérer le festin à venir. Le claquement des portes avait l’effet d’un tonnerre alors que sous la table mes doigts se resserraient contre le tissu. Quelques secondes passent et j’entends des échos de Sa voix à travers la salle…

    ... Nous sommes bien sur la même longueur d’ondes, alors.


    Bribes de phrases entourées de politesses lancées à droite et à gauche par les shinigamis, je sens un frisson descendre le long de ma nuque alors que je le cherche du regard. Je ne m’attarde pas plus d’une seconde sur le petit Naraku qui nous salue, essayant de jeter un oeil au travers des remparts de chairs qui obstruaient ma vue - pourquoi faut-il qu’ils soient tous aussi grands ?! - tandis que mon regard s’envenime lorsque je vois apparaître le colosse à cornes. Un Exarchus, encore un. Grinçant silencieusement des dents, je préférerais être à des centaines de lieux d’ici, loin de ces personnes uniques et dangereuses. Ils ne sont pas dangereux qu’à mes yeux, je sais qu’ils le sont aussi à tes yeux, alors pourquoi… Tandis qu’enfin tu passes au travers des salutations de tes compagnons, et qu’enfin nos regards se croisent.

    Pourquoi es-tu descendu jusqu’ici, Nobunaga ? Pourquoi est-ce que tu me forces à être là, devant toi…

    La surprise se lit dans ton regard, mais tu ne paniques pas. Au contraire, je vois une lueur dans tes rubis étincelants, un intérêt intarissable alors que tu marches dans ma direction. Agacée, je te fixe pendant de longues secondes avant de m’épargner la vue, observant un serviteur avec les caractéristiques d’une souris trembler à quelques pas de moi. Peut-être avait-il peur de mes yeux reptiles, et j’avoue qu’il avait l’air délicieux… Mais bon, je ne fais qu’essayer d’échapper à la réalité, mais lui… Il n’a jamais fui. Quel imbécile.

    Je vois que tu es en vie, quelle surprise.

    Tu étais inquiète ?


    Je claque de la langue avant d’instantanément braquer mon regard sur lui, une pointe de colère s’emparant de moi alors que je sais comment il fonctionne. Je sais à quoi il pense, probablement… Je te vois, Nobunaga, dans ta posture sereine, tu nages en eaux troubles. Il sait très bien que j’ai sa vie entre mes mains, puisqu’on a fait l’effort de me donner un corps pour assister à ce repas mondain. Tu dois avoir de nombreuses questions… mais ici, c’est moi qui va aller jusqu’au fond du problème et comprendre ce qu’il t’est passé par ta petite tête, pourquoi est-ce qu’à cause de toi j’ai dû autant subir de-

    Au moins tu es saine et sauves. J’ai imaginé le pire lorsque je me suis réveillé dans ce domaine.

    ... Tss, pas de ça avec moi. Tu devrais t'occuper de tes propres affaires.


    Petit sourire étiré alors qu’il inspire profondément, même si une ombre persiste sur son visage alors qu’il semble penser à quelque chose en particulier. Même si j’aimerais être le centre de ses tourments actuellement, je ne pense pas que ce soit totalement le cas. Ce qui m’amène à tourner le regard vers l’un des avatars du Nihon en personne, le détaillant des yeux alors que je fronçais les sourcils. S’il y a bien une sale race dont je me méfie le plus ici, sans compter Nobunaga et ses tendances mystérieuses, c’est bien la sienne. Voyons voir ce que cette soirée va donner… Je pense que le sang va couler sur les nappes.

    Soejima Nobunaga
    Énergie Spirituelle : 60
    Résistance : 464
    Combat : 395
    Dégâts : 338
    Combat hybride : 0
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 0
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 57
    Sensorialité : 76
    Camouflage : 38
    Feat Alucard Grade : Apôtre
    60
    464
    395
    338
    0
    0
    0
    0
    0
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    57
    76
    38
    Feat Alucard Apôtre
    Soejima Nobunaga l'Apôtre
    Eveil
    聞いて下さい
    Fermeture de rideau, abandon de la forêt, les prédateurs meurtris furent conduits au berceau. Esprit et corps fatigué, les yeux de l'enfant surent tout de même observer. Merveilles de pierres polies, tissus et métaux qui valsent, il semblait être plongé dans une fresque fantasque. Pourtant alors que la conscience s'habituait, les iris éblouis assommèrent toute retenue.


    Ce sont...


    Deux mots piètrement énoncés, alors que ses pattes faiblardes se tendirent vers l'avant. Métamorphose du chasseur en enfant, les muscles tétanisés par l'effort expirèrent, la rigueur du guerrier vola en éclat, tandis que la méfiance forgée par des années d'habitude s'écoula. Trop fatigué pour sourire, ses lèvres s'ouvrirent, ses yeux ronds s'adoucissant, tandis que l'or si pétillant de ses prunelles fut brouillé de larmes.
    Jeu de regards, l'un peinait à maintenir son attention, timidité et excitation bataillant sa fatigue. Les autres observaient cette version d'eux-mêmes, sans doute aussi intrigué que le félin étranger. Beaucoup de questions tronquées par l'injonction d'un géant. Pas le temps, mais quand donc viendront les réponses ?

    Elle s'avança au delà des autres, de modestes habits peut-être, mais une carrure qui dominait largement le jeune shinigami. Il la regarda comme l'on observait une déesse, parcourant ses courbes avec la fascination de l'enfant, le papillon suivit la lumière. Ou presque. Shin'ichi se levait, certes, mais ses pas se transformèrent rapidement en chute. Un déboulé vers l'avant voué à l'échec, sauf que des bras tendus saisirent la robe de sa guide. Poigne enfantine, il l'enlaça aussi bien qu'un bambin, son visage plongé dans le tissu.
    Surprise. La victime lança un regard intrigué à l'Egide. Echange muet, autorisation non dite ? Qu'importe, puisqu'elle se retourna, saisissant la chose en quête d'affection. Le petit être se laissa porté, son museau humide s'imprégnant de l'odeur maternelle, sa tête frottant doucement contre ce support tant désiré. L'enfant et la mère enfin réunis, une chaleur qui borda le chaton dans l'inconscience.


    Non...Non. Hors de question !


    Adieu tendresse et émerveillement. Poil hérissé, dos anormalement courbé, un félin siégeait au sommet d'une horloge sur pieds, ses griffes enfoncées dans le cèdre, iris arrondis brillants de colère. Le son de l'eau qui coule, l'odeur du savon, on ne l'aurait pas si facilement ! Ils avaient peut-être l'habitude de ça les hybrides du coin, mais pas lui ! Un chat dans l'eau, non mais elle pensait quoi l'autre ? Il avait l'air d'une loutre peut-être ?

    Episodes de vies entrecoupés de sommeil. La mémoire embrouillé du Marche-faille ne retenait pas les détails, mais un songe lui était resté gravé. Une nuit de pleine lune, une brise fraîche, et Shin'ichi dominant les toits du Sereitei, un masque d'ivoire à ses côtés. Nostalgie d'un ami perdu, reconnaissance envers l'Exarchus joueur. Pour tous les défauts dont on l'affublait, Fābŭla ne lui avait jamais menti.

    Rencontre des os et du bois, le Shinigami se retourna vers la porte ouverte.
    Shin'ichi:

    Silence. Surprise du félin dont les joues virèrent au rouge. Rapidement le duo se sépara, la silhouette transformée de Sanguĭs ne faisant qu'ajouter à son embarras.


    Eh oui.
    Ce n'est pas… Elle m'apprenait à danser !


    Balbutiements de la souris face à l'éléphant, tandis que la demoiselle s'éloigna poliment, un sourire aux lèvres. Le regard fixé au sol, Shin'ichi comprit l'infondé de son émoi. Sincèrement le colosse n'en avait cure, et osant relever la tête, le chaton afficha un échos de son lumineux sourire. Innocence un peu stupide, il baissa aisément sa garde devant le terrifiant Exarchus.
    Gambadant jusqu'à un, trop haut, porte manteau, il se saisit des accessoires. Cape bleuté brodée d'étoiles, chapeau ténébreux, dont le bord massif ne mordait magiquement pas ses oreilles, il semblait tout aussi pouponné que son guide. Signal du départ, il s'enfonça à la suite de l'Egide.


    Du coup tu serais… Hum. Le grand frère de Fābŭla ? Tu connaissais Fléo ?


    Tentatives de conversations rapidement abandonnées, Shin'ichi s'accommoda néanmoins du silence, sa main se posa instinctivement sur les bas du géant tandis qu'il observait les alentours. Le luxe en lui même ne l'impressionnait guère, mais cette richesse des couleurs, ce mélange harmonieux d'odeurs qui, sans cesses changeantes, dansaient sans aucune fausses notes. On était bien loin de l'oppression religieuse baignant le monde de Fābŭla. Ce dernier l'avait prévenu de se méfier de son créateur, mais comment résister à pareil accueil ?

    Retrouvailles inattendues, malgré lui le gamin se mit à sourire. Combattre ensemble, surmonter l'impossible, il ne pouvait plus prétendre s'en foutre de ses compagnons. Shinzo et Nobunaga étaient en vie, chacun d'entre eux lui avait servi de bouclier. Belle équipe que celle-ci ! L'Animus agita sa main, saluant à sa façon.

    ------

    Gigantisme d'une salle de fête, cette fois l'organique se mêla au tissu, un ballet d'odeurs promettant de véritables trésors culinaires. Toutefois la vue de chaton supplanta son odorat, tout son être s'illuminant devant cette vision de rêve. Il ne put que s'arrêter, ses yeux passant frénétiquement d'un Animus à l'autre. La joie couvait l'excitation, une queue qui s'agite, des oreilles levées, heureusement une main ferme se posa sur son épaule.
    Prouvant une fois de plus la sagesse du cœur, Naraku vint combler l'immaturité de l'hybride. Une brise sereine rafraichissant son esprit chaotique, Shin'ichi remercia son compagnon d'un sourire. L'empathique Premier né comprenait la situation, mais son intervention rappelait au gamin les lois du présent.

    Reprise de la marche, une véritable caverne des merveilles qui culmina en une table aux curieux invités. Cinq chaises ornées d'Asauchi, on ne saurait être plus clair. Pourtant si chacun rencontrait leur âme sœur, l'une manquait à l'appel. Moue triste du chaton, il n'avait peut être jamais communiqué avec son vis-à-vis, mais cela ne signifiait pas qu'il ne ressentait point sa présence. Avait-il rebuffé l'âme en se consacrant aux runes ? Alors qu'il posa sa main sur l'acier froid du zanpakuto, une voix enjouée et assurée l'interpella.


    Et bien tu vois, je t'imaginais plus petit !

    Zanpakuto de Shin'ichi:

    Une main posée sur la hanche, le gigantisme du Tigre ayant laissé place à une forme hybride, le cinquième invité se fit connaître. Incapable de dire le moindre mot, Shin'ichi s'avança lentement, le corps d'emprunt s'agenouillant respectueusement à son niveau, alors que le museau du chaton s'imprégnait de son odeur. Une petite main se posa dans sur le front offert, tendresse animale.


    Merci d'être venu.


    Gratitude accueillit par le grand prédateur, il se saisit par la suite du petit être, avant de le placer à ses côtés, sur la place prévu à cet effet. Contrairement à Shin'ichi, son arme esprit semblait tout à fait au fait des règles de la haute société. Ainé de cette fratrie improvisée, il gratifia son frangin d'un clin d'œil, tout en lui ôtant son couvre chef, avant de le poser délicatement sur un portoir prévu à cet effet.


    Il était temps que nous nous rencontrerions. Seulement ce n'est pas de moi que tu devrais te soucier ce soir. Ta quête est enfin terminée Shin'ichi, profites en. J'aimerais ceci dit que tu passes me voir quand la tempête sera passée.


    Invitation lancée, une nouvelle porte venait de s'ouvrir. La conversation fut toutefois écourtée par un bruit soudain. Arrivée du souverain, ou péripéties du banquet ? L'attention du chaton s'élança vers l'inconnu.


    HRP:
    Shin'ichi
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 239
    Combat : 237
    Dégâts : 183
    Combat hybride : 239
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 481
    Combat magique : 146
    Kido : 374
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 89
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 36
    G'raha Tia Grade : Officier
    52
    239
    237
    183
    239
    0
    481
    146
    374
    0
    0
    89
    18
    36
    G'raha Tia Officier
    Shin'ichi l'Animus


    Épisode : Vitrail
    探査

    ... Plus tôt, en compagnie de l'homme-chat Shin'ichi...

    Tu peux me considérer comme le frère de Fābŭla, car il est techniquement apparu après moi. Mais n'oublie pas que nous sommes la même personne, eux et moi.

    Sanguĭs ouvrit la porte de lui-même, coupant l'herbe sous le pied des serviteurs l'accompagnant. D'un geste de la tête, il les congédia ; alors, les deux rejoignirent le rez-de-chaussée.

    ... De retour à la salle de banquet, où l'entrain est de mise...

    L'Égide du Nihon n'était vraisemblablement pas fait pour ces jeux de lumière. Tant de raffinement ; tant d'étiquette ; tant de politesse ; tant d'hypocrisie ; et, en plein cœur de cette tourmente, l'être devait garder la face. Après tout, il s'agissait du Monde Extérieur de son frère, et non le sien. Lui était bien plus réservé. Pragmatique. Efficace. Conçu pour défendre les siens.

    Pendant que l'escouade des shinigami profitaient (ou non) de leurs retrouvailles avec leurs zanpakutō incarnés, Sanguĭs se fit tout bas, évitant au mieux les œillades de ses compagnons. Par chance, il n'était plus au centre de leurs préoccupations : chacun s'étendait de son commentaire pour se féliciter en tant qu'unité pour avoir survécu aux épreuves de ce vil Cercle. Pouvait-il néanmoins leur reprocher cette fierté ? Non. Évidemment que non. La proposition de ce petit jeu du chat et de la souris avait été émis de ses propres lèvres, avant d'être sublimée par Ǒcŭlus. Y compris la transformation ultime de cette Hydre prêt à tout pour venger son honneur.

    L'Égide s'installa à sa place, prêt de l'ănĭmus, chez qui il ressentit une proximité presque fraternel, tel un ainé et son cadet, avant de laisser promener son regarder dans l'assemblée. Il inspecta, notamment, le comportement de Naraku et de Nobunaga, au point d'en paraître insistant – faute de discrétion. Quant à toute cette nourriture à foison, succulente, juteuse, aux mille parfums enivrants, il préféra en rester loin, ne trouvant aucune raison à se laisser distraire par tel luxe. Et luxe c'était. Même s'il n'y avait aucun morceau de viande sur les différents banquets, la prodigieuse diversité des mets ridiculisait les restaurants d'Edo. Chaque fruit, légume, trésor de la terre sacrée du Nihon, disposait de goûts et couleurs sauvages, trouvant client à n'importe quelle bouche, quelles que furent ses préférences. Sanguĭs offrit l'un de ces fruits exotiques à l'assiette de Shin'ichi, l'air de rien, tandis qu'il posa son regard sur les monstres de puissance brute qu'étaient Ryujin et Kamish. Ces deux forces de la nature l'avaient surpris.

    Vous étiez impressionnants, là dehors. Jamais le danger ne vous a effrayés. Votre escouade était majestueuse.

    Son attention se prolongea sur le Lieutenant de l'Ordre Mnémonique, muni d'une pièce de joaillerie faite d'ambre qui ne le laissa pas indifférent, aux côtés de l'esprit Saibankan.

    Noctifer aurait été sans doute fier de ce témoignage. Un nom qui semble... vous évoquer quelque chose. Hm. Il y a bien des secrets de Polichinelle méritant lumière.

    À nouveau, l'Égide glissa un regard à Naraku et Nobunaga.

    Je vous prie de m'excuser pour mon attente.

    Une voix, en hauteur, arriva aux tympans des shinigami. De concert avec les acclamations des hybrides de la salle du banquet, un battement d'aile conclut l'arrivée de celui que les étrangers attendaient tant : Ǒcŭlus. Une entrée aérienne, céleste, divine, digne du personnage qu'il semblait incarner en ces lieux sacrés. Et, au vu des dizaines de fidèles zélés, aveuglés par l'amour et la foi envers leur maître unique, l'Exarchus pouvait prétendre à cet éloge supérieur.



    Une première botte foula le tapis brodé tutorant la pièce en longueur ; dès lors, les ailes noires du Maître-Corbeau se rétractèrent vers le néant d'où il les avait tirées : son néant.

    Tu es bien pâle, Sanguĭs. La compagnie de ces sang-mêlé te ravit-elle à ce point ?

    Je...

    Un rire commun se souleva de la salle entière. Aux premières loges, l'audience d'ănĭmus s'amourachait déjà des promesses d'échanges allant s'opérer entre leur modèle et ces étrangers mystérieux, pleins de potentiel. Shin'ichi ne put s'empêcher de ressentir un frisson face à cet instinct grégaire... comme si la joie de ses frères et sœurs essayait de s'emparer de lui.

    Félicitations, "passeurs d'âmes". Vous avez joué le jeu. Vous êtes... présentables. Et, bravo pour cet équilibre crucial entre prouesses martiales et diplomatie. Vos prédécesseurs ont échoué à faire montre d'une telle délicatesse devant Pater, vous-savez-quand.

    Les yeux en étoiles de filles aimantes s'agrippèrent au long manteau d'ébène du Corbeau. Des sourires arrachés aux visages de ces hybrides, plein d'admiration devant leur messie de plumes et d'anima, dessinaient un tableau déroutant – entre inquiétude et chaleur humaine.

    Nous nous sommes déjà présentés. Cinq choses.

    Tour à tour, l'Exarchus allait échanger avec les cinq shinigami de l'escouade ayant pénétré le Cercle depuis la racine d'anima de surface. En premier lieu, il se tourna vers son meneur.

    Par respect pour votre parcours, je vous ai laissé ce fragment du Nihon, Lieutenant Ryuzoji Genichiro. Il s'agit d'une partie infime de l'âme de notre Père, cristallisé sous cette forme matérielle. J'espérais néanmoins la récupérer. En guise de ma bonne foi, je suis prêt à vous offrir quelque chose en retour.

    Cette saine introduction passée, le Corbeau s'intéressa au couple séparé Ryujin-Kamish.

    Officier Shinzo Ryujin, j'ai brisé la prison de votre compagnon sous sa demande. Sous sa demande, son esprit a été ancré au Nihon. Et ses compétences uniques, actuelles comme futures, serviront les intérêts de notre monde – comme tout hôte le devrait. Aussi, vous formiez un binôme... exceptionnel.

    Une invitation tacite se tenait dans les mots du maître de céans. D'un geste de la tête, il conclut son message, et s'enquit à dérouler la suite de son fil rouge. D'autres sujets devaient être mis sur la table. Ces quelques bribes de parole n'étaient qu'entrée.

    Officier Daten Naraku, cette lance appartenait à un représentant des énergies dévorantes de la Nuit noire, vide et silencieuse, désirant l'anéantissement de notre Univers, par-delà le Ciel. Celui-ci vous a confié son arme de prédilection. Vous la portez, l'arborez, et la maniez avec outrecuidance. J'écoute votre vérité.

    Un orbe lumineux, scintillant d'une frêle énergie, quitta le corps d'Ǒcŭlus. Le Lieutenant reconnut l'essence du Kidō dans ce tour de prestidigitation, bien qu'elle eût été déformée par la nature même de l'Exarchus. Ça n'était pas vraiment de la Nécromancie... mais son équivalent ancestral ? Ça, pourquoi pas. Ainsi, la boule de lumière se présenta devant les cinq shinigami, et commença à leur parler d'une voix masculine, fantomatique, lointaine. Un visage illustrait le message, même s'il était à moitié invisible, pris dans la brume du sortilège mémoriel.

    Le Grand Froid n’est pas de mon fait, il est une composante naturelle de l’Univers. Mais oui, j’ai moi même participé à la destruction de plusieurs mondes à la demande de mon Maître. Certains commandent à des légions de créature – je suis une armée.

    J’attendrais notre prochaine rencontre avec impatience, nous verrons si tu as obtenu les réponses que tu cherchais. Faute de quoi, tu comprendras que je t’ai dit la Vérité. Alors, ce jour là, tu te rangeras à mes côtés.

    L'orbe se posa entre deux plats de fruits, émanant toujours de cet éclat perpétuel, gorgé de magie, d'anima. À la disposition de tous. Pour que chacun pût se faire un avis.

    Mon Enfant, tu as tant grandi, et je n'ai jamais pu t'offrir ma présence tutélaire. Vois comme je t'ai enfanté : une créature sauvage, sans conscience véritable, se frayant un chemin sur l'échiquier des puissants. Peut-être connaitras-tu un sort différent que celui de ton frère, ayant quitté notre famille.

    Puis vint le tour de l'élément problématique de ce groupe : le Panacéen.

    Et... Soejima Nobunaga.

    Expliquez-nous. Ces tours de passe-passe contre le tigre t'ayant diverti. Cette protection in extremis face à la foudre nécromante. Ce je-ne-sais-quoi si étranger à l'anima tel l'eau et le feu ; la lumière et les ténèbres. Je dois reconnaître que vous êtes un bon specimen.

    Pendant des éons, j'ai surveillé ciel et terre, et rien ni personne n'a démontré pareil potentiel. Un potentiel bien sournois, censé tromper la vigilance de sages. Ce manteau n'a su rester imperméable à mon Œil, mais son étrangeté a aiguillonné ma curiosité en torpeur.

    Silencieux, Sanguĭs restait sur ses gardes, d'une vigilance imparable. De son regard neutre, exempt de toute distraction, il lorgna sur les traits du zanpakutō du Panacéen. Le lien entre un shinigami et son arme-esprit prévalait sur toute autre logique, dans leur Monde Intérieur. Pourtant, son frère Ǒcŭlus n'avait trouvé qu'un royaume en peine, sur place.
    Volonté du Nihon
    Compte de Narration Grade : Désolation
    Compte de Narration Désolation
    Volonté du Nihon
    Vitrail
    聞いて下さい




    Regardant les mets qui leurs faisaient face, Naraku senti son estomac s'agiter quelque peu. Maintenant qu'il était reposé et y songeait, il était vrai qu'il avait fort peu consommer depuis hier -quelques fruits de ses quartiers offerts par Ǒcŭlus , et la gelée dorée étrange. Mais ses tripes commençaient à désirer quelque chose de plus consistant pour remplir le corps du colosse de tout les nutriments solitaires.
    Par politesse, toutefois, il n'engagea pas le repas avant d'être certains d'avoir le feu vert -manifesté par le fait que les autres commençaient à manger-. Considérant toutefois le passage d'un des victuailles à Shin'ichi par l'Egide lui-même, il se mit à en déposer certains dans son assiette, se disant que il pouvait du coup préparer, à défaut de directement consommer.
    Il ne savait pas, toutefois, ce qui le troublait le plus. Le fait de sentir un regard pesant sur lui, ou la richesse incommensurable des mets qui lui faisaient face. Il lui faudrait probablement voyager dans tout le Nihon pour tenter ne serait-ce que d'établir une tablée pareil.

    Écoutant les compliments de Sanguĭs   envers son camarade, il ne put s'empêcher d'adresser un sourire à ce même duo. Une boule de fierté s'empara de lui. La fierté de faire partie de cette escouade, avec des hommes sans faille pour diriger.
    Jusqu'au compliment du Lieutenant, du moins.

    Le nom de Noctifer le frappa de plein fouet. Nay, il serait plus juste de dire que un fouet aurait probablement fait moins mal. C'était la première fois qu'il entendait ce nom.
    La première fois que quelqu'un mentionnait ce nom en sa présence.
    Il en arrêta de respirer.

    Dire qu'il perdit ses couleurs et son regard fut un léger euphémisme. Il commença à trembloter légèrement des mains, ses yeux se perdant dans sa mémoire.
    Dans ce rêve qui l'avait si souvent hanter.
    Ce jour sombre, ou une... entité, par défaut de le qualifier autrement, a fait fait face à onze autres.
    En cet instant précis, pendant l'écart d'infimes secondes, la scène du massacre se déroula à nouveau sous ses yeux, avec une vivacité si réelle qu'il avait cru, plusieurs jours voir semaine, qu'il en avait été un des acteurs principaux.
    Des kidos déchirants les cieux, des lames arrachant la chaire. Un massacre sans nom, maculant de sang le monde dans son entièreté.
    Sans avoir été présent, il avait été présent. Et dans tout cela, deux immenses yeux surplombaient cette illusion, rouges écarlates, alors que la fumée s'en échappant généraient des nuages.
    On disait souvent que une aurore écarlate était synonyme que le sang avait beaucoup coulé dans une nuit. Que dire quand, durant une simple journée, le soleil lui-même en était devenu rouge en se couchant ? Cette journée sanglante... Naraku devait probablement être le seul à savoir pourquoi elle était nommée ainsi. Cette souffrance qui avait saturé l'atmosphère, ce jour-là. Ce massacre auquel on avait donné un nom.

    Sa main recouvrit sa bouche, alors que il senti son estomac se retourner d'un coup, et que son cœur sauta un battement, avant de devenir marathonien. S'il avait mangé il aurait été fort probablement que des liqueurs nauséabonds seraient ressorti de sa bouche, faisant déshonneur à la maison.
    Et ce nom, jaillissant dans sa mémoire tel une résonance, claquant sourdement dans ces oreilles à chaque fois qu'il faisait ce prophétique cauchemar... Noctifer... Noctifer... Noctifer...
    NOCTIFER.

    La main de Jimetsuinshi se posa sur la sienne, avec une grande douceur.
    Ses trois yeux le regardaient, conscients du cauchemars éveillé qui triturait son esprit. Il s'agrippa à la main qui le tenait, comme une ancre à laquelle se raccrocher et revenir dans la réalité. La voix de sa partenaire, basse pour ne pas troubler les autres, trouva refuge dans le creux de son oreille.

    Tu ne dors pas, Naraku... Tout va bien... Laissse tes rêves la ou ils sont.


    ….
    la graine de raison se raccrocha à cette phrase...
    Il ne dormait pas.
    Elle était là.
    Ils étaient là.
    Prenant de grandes inspirations, le Premier-né se calma lentement, alors que le Maitre de Maison fit enfin son entrée.
    Trouvant la l'occasion inespéré de changer son focus, et ses pensées, il le fixa de ses yeux, ces derniers reprenant clarté.
    Il réagit comme le devrait un invité, se levant temporairement de sa chaise pour s'incliner face à Ǒcŭlus . Un détail de politesse, mais quoi de plus normal que de montrer son respect au Seigneur des Lieux ?

    Il se rassit toutefois peu de temps après, ses yeux tiquant involontairement quand l'homme corbeau mentionna 'vous-savez-quand'.
    Etait-ce donc cela, les deux yeux le fixant ? Il espérait que non. Si cela était vraiment le cas.
    Y avait-il seulement un seul Exarchus qui ne soit pas terrifiant ?
    Il commençait sérieusement à en douter.
    Au fond de lui, étrangement, il espérait que cette fameuse journée ne soit pas le 'quand' en question. Mais loin, très loin de lui l'envie de vérifier.

    Quand l'exarchus se mit à s'adresser à chacun d'eux, Naraku, inconscient de ce qui l'attendait, entama une orange, le dépiautant en attendant ce qu'il allait dire. Un bon moyen de se calmer en passant, d'ailleurs.
    … Un père. Il y avait un père dans tout cela ? Oh, par tout les Kamis de ce monde.
    Songea-t-il avant de cesser sa supplique, songeant que si les kami existaient, leur... père en faisait probablement partie. Difficile d'imaginer autre chose d'aussi élevé sans le titre, à ce stade.

    Un morceau d'orange trouva logis dans sa bouche quand Ǒcŭlus s'occupa de lui.
    Il cessa un instant de bouger, clignant les yeux. Il s'attendait certes à des questions sur le sujet, mais pas ce sujet-ci en particulier, étrangement spécifique.
    Et ce avant de sortir une orbe mémoriel, attisant sa curiosité. Il ne répondit pas pendant un instant, écoutant cet écho perdue de mémoire qu'était la voix du Prophète, avec un petit sourire. Il n'était pas un spécialiste de kidô, très loin de là, mais c'était fort pratique.
    Le voyant déposer la petite orbe au milieu de la table, il finit par commenter, légèrement fasciner par la petite orbe.

    Voila qui est fort pratique. Si seulement j'avais accès à cela, mes rapports seraient tellement plus simple...

    J'ai deux vérités pour vous, Seigneur Ǒcŭlus . Celle du savant, et celle du poète.


    S'adossant un peu plus contre le fauteuil, l'air un peu plus détendu, il se poli les paumes pour patiente. Il ne répondit à leur hôte qu'une fois le tour fini et les questions posés à Nobunaga, afin de ne point faire preuve d'impolitesse. Il désirait également répondre avant les autres, pour une autre raison..

    Rassurez-vous, les deux sont ma vérité.

    Le savant dirait que la lance est, d'évidence, un présent et une arme de grande qualité. Je serais stupide de ne pas rajouter cet outil à mon arsenal, faible comme je suis. Je prend toujours soin, toutefois, à donner le coup de grâce de mon Zanpakutô. Mon but est de purifier, pas de détruire les âme.


    Cela était vrai. Toutes les batailles qu'il avait livré, sa lance, bien que létal, n'avait jamais servi à donner le coup de grâce. Il en avait même été réduit, dans certains cas, à l'ignorer face à des yokai de moindres danger, tel les loups d'hier.

    Quand au poète...  Cette lance est la cristallisation de notre promesse. Une source de fierté, de motivation, et un chemin à suivre.

    Cette lance... J'ai promis de devenir assez fort, et de trouver mes réponses pour lui offrir une Vérité qui puisse le sauver.
    Lui qui était autrefois le défenseur de son monde, s'est perdu en chemin. Mais il y a encore du bon en lui. Si j'y parviens... Alors j'ose espérer qu'il défendra ce monde, comme il a protégé le sien autrefois.

    Quand au fait de se ranger à ses côtés... Si sa Vérité peut offrir de stopper cette fin, et que je n'ai pas d'autre chemins. D'autres réponses. Une autre vision de Vérité. Alors ce jour-là... je tiendrai ma part, oui.

    Enfin, si aucune des Vérités ne convient à l'autre, alors nous nous battrons.

    C'est la promesse que nous nous sommes faites, et je compte bien devenir assez fort pour lui faire mordre la poussière.


    Regardant l'orbe quelques instants, il mit un autre morceau d'orange,  un petit sourire aux lèvres.
    Sa voix remonta, s'adressant cette fois à tout le monde.

    Je dois l'avouer, j'ai mit énormément de temps à le croire... C'est dur, vous savez.
    Admirer un homme qui représente ce que l'on ne peut accepter... Mais aussi ce que l'on pourrait devenir. Ce que j'aurai pu devenir, le jour où mes propres camarades m'ont laissé à terre, mourant, et qu'il a été le seul à me tendre la main.

    Lieutenant Ryuuzoji, Shinzo-sama, Shin'ichi-san, Nobunaga-san... Quand nous rentrerons, n'hésitez pas à lire le rapport de la Mission sur le dénommé Invincible. Cela vous paraitra probablement incomplet, à présent, j'en ai conscience.

    En attendant, je suis prêt à répondre à toutes vos questions sur ce que je sais.

    Enfin...je vous présente mes excuses,  Seigneur Sanguĭs , Seigneur  Ǒcŭlus... Mais ce que vous appelez outrecuidance...


    Il baissa la tête, alors que son zanpakutô serra un peu plus sa main, lui offrant le support moral dont il avait besoin. Elle savait, mieux que quiconque, à quel point Naraku avait été proche de succomber.
    L'était toujours.

    … Je l'appelle Espoir.

    Daten Naraku
    Énergie Spirituelle : 47
    Résistance : 152
    Combat : 279
    Dégâts : 295
    Zanpakuto : 25
    Résilience : 64
    Sensorialité : 31
    Camouflage : 16
    Épisode n°29 : Vitrail Uyxv Grade : Officier
    47
    152
    279
    295
    25
    64
    31
    16
    Épisode n°29 : Vitrail Uyxv Officier
    Daten Naraku
    Shinzo Ryujin
    聞いて下さい

    Scission entre trouble, curiosité et sens du devoir, le Traqueur de Kami ne put qu'acquiescer les insinuations de son Zanpakuto sans encore mettre exactement la main dessus. En si peu de temps, Kamish avait vraiment l’air d’avoir changé … Bien plus menaçant. Tous deux prenaient place en un face à face empli de tension viscérale, Ryujin s’efforçant de garder un contrôle du regard envers la tablée. Ce fut principalement l’intervention de Sanguĭs qui scella toute forme de règlement de compte entre les deux êtres, coupé par un compliment inattendue.


    C’est un honneur … Je suis le Traqueur de Kami, enchanté.



    Il n’avait après tout pas encore réellement rencontré cet être, contrairement aux autres, tout comme beaucoup de choses ici. Seul, sa présence ici aurait été d’un contexte totalement différent ; Exploration, découverte, appréciation de cette culture qui semblait o combien plus riche que ce qui se faisait en haut, à la surface du Nihon. Hélas, la part de voyageur en lui s’étouffait devant la nécessité de ne pas se disperser et se focaliser sur l’essentiel. Seul Kamish semblait plutôt à l’aise et détaché … Comme si ce dernier n’appartenait plus au groupe. Son regard envers les autres Zanpakuto, les autres membres du groupe … Quelque chose d’hostile émanait de sa posture.


    Qu’entendais-tu pars …



    L’euphorie de la découverte ? Sa phrase emplie de froideur fut cependant interrompu alors que tous les regards se dirigeaient en haut, sur l’entrée théâtrale d'Oculus dont chacun découvrait désormais le vrai visage. Un être impressionnant, bien plus que ce qu’il se serait imaginé, mais surtout d’une autre façon que dans son imagination. Comparé à l’ensemble des Suzakus affrontés jusqu’ici … Leur Leader se disait tellement plus humains, sage et habile.

    Le brouhaha de la salle semblait par contre bien plus étrange … Pas lors de la première salve, mais surtout cette union intime qu’ils semblaient avoir avec le maître des lieux. Comment fonctionnaient donc ces hybrides ? De la même façon que les Yokaïs ?


    Ce genre de chose … Et bien plus encore. Je n’aurai pas fait une meilleure entrée.



    Rire épais devant ce qui s’avérait une provocation envers Shinzo, d’un certain plaisir partagé à ces coutumes un peu fantaisistes. Bien enivré de l’ego de sa forme de Dragon gigantesque, l’ancien arme esprit s’avérait au final assez friand de cette mentalité. Disposer de serviteurs et d’une si grande cour … C’était tentant. Mais surtout prévenait-il implicitement les surprises qui attendaient le Shinigami, lui intimant de ne pas se disperser.

    L’exarchi lui même, après son semblable, noyait le groupe d’éloges plaisant, flattant irrémédiablement la carrière que représentait celle de notre homme depuis tout ce temps. Comme un moment de relâchement où l’appareil serait rendu naturellement, jusqu’au moment d’entre l’évocation de Pater et d’une rencontre précédente. La journée sanglante ? Un nouveau voile onirique s’abattit sur le visage du mercenaire, encore dans l’écho des paroles de Kengen et de Koshiro.


    Nous ne nous attendions pas à un tel accueil. Merci.



    Le Banquet, le château, les vêtements. Tout ce luxe, toutes ces découvertes. Mais ils n’étaient pas vraiment là pour ce genre de plaisir oisif … Et Oculus faisait bien de le leur rappeler, d’une qualité que Shinzo appréciait, celle d’entrer dans le vif du sujet sans détour. Cinq points précis, un pour chacun d’entre eux ; Sans détour, sans gêne. Car le corbeau avait l’air digne de son totem, informé de tout, même mieux que les passeurs d’âmes. Ryujin ne douta cependant pas que la première salve fusse pour lui … Et d’une révélation aussi choquante que celle-ci.


    Est-ce … Est-ce seulement quelque de possible ?



    D’abord l’étonnement, non pas sur les conséquences mais purement sur l’aspect inédit du concept même. Pour eux les Zanpakutos n’étaient que des armes attribuées dès le départ aux Shinigamis … Un regard vers le Lieutenant. Cet aspect touchait presque aux arcanes de Pères Fondateurs, de savoir que leurs armes pouvaient être aussi aisément détournées. La théorie sur les notes de Segata n’étaient pas si hasardeuses … Ne seraient-ils que des héritiers d’un savoir bien plus grand et bien plus ancestral ?

    L’invitation implicite d’Oculus ne l’avait étonnement pas plus dérangé que cela. L'effroi de l’officier se trouvait bien ailleurs, d’un temps d’absence évasif avant de voir sur ses traits l’intraitable mercenaire revenir sur le devant la scène. Iris azurés en effervescence, visage mécaniquement tourné sur Kamish.


    A ta demande personnelle … Est-ce vrai ? Je veux l’entendre, de toi-même. Tu sais ce que cela implique.



    Ryujin n’évoquait pas même d’histoire de trahison. Les Shinigamis avaient pour mission de purifier et éliminer les Yokaïs sur leur territoire. Lui-même en était spécialement chargé … Et n'hésiterai pas à le tuer si nécessaire. Une menace aisément visible dans son regard … Mais non de haine ni de rancœur. Pour l’instant cet aspect là demeurait trop frais, trop déconnecté de l’ambiance de ce banquet.


    Tss … Tu es encore trop jeune, comme tous tes autres confrères ici. Oui, je suis bel et bien devenu un Suzaku. Un Suzaku ayant l’expérience d’un Shinigami et surtout la tienne, Traqueur de Kami … Cesse donc ces futiles provocations.



    Bras croisés, visage ombragé de son angle tourné vers Oculus durant son discours et surtout ce qui se tramait de par ses arcanes ; Presque imperturbable comparé au Dragon furieux de ses souvenirs. Kamish tournait d’un coup la tête vers Ryujin après ses explications incisives, destinés à tous les membres du groupe.


    Je ne t’ai pas choisis pour ton sens du devoir, Ryujin … Mais parce que tu n’as pas froid au yeux, tu es de ceux capable de tout envisager si cela est nécessaire. Briser ce Zanpakuto ? Exécuter l’un d’entre eux au moindre dérapage ? Sacrifier toute l'humanité si nécessaire ? Tu y étais prêt dès le début. Tu es ce genre de soldat.



    Il montrait tour à tour et froidement Shin’Ichi, Nobunaga et Naraku. Le sacrifice de l’humanité paraissait comme une exagération lancée de loin, mais entre eux, cela concernait une rencontre précise … Mais une meilleure avait été faite, pour Kamish néanmoins.


    Mes limites sont justes … Encore plus dangereuses que les tiennes. Le Traqueur de Kami, c’est terminé. Il est temps pour toi de voir plus grand.



    Sourire carnassier, décision assumée. Kamish ne reviendrait pas sur ses paroles. Il évinçait de chez Ryujin l’élan bien naturel des Shinigamis conditionnés à agir selon leurs institutions ; Et en même temps avait-il raison. Au moment de faire le tour des membres du groupe, rien dans l’expression du Traqueur n’avait contredit cette facette de lui. Le Dragon savait que l’essence même de ce banquet ne serait pas ce genre de petite querelle mais le genre d’informations qu’Oculus lui avait donné. En ce sens, ce dernier se tourna d’un coup vers le Lieutenant.


    Je ne retournerai pas à l’hérésie qu’est cet Enfer … Mais j’en dois une à votre ami Nécromancien, Lieutenant. Alors vous saurez maintenant que les Zanpakutos ont le choix et que sa théorie n’était pas idiote … Mais je sais d’autres choses qui pourraient vous intéresser à son sujet.



    Il ne s’adressait pas uniquement au Lieutenant et à Ryujin mais à l’ensemble des Zanpakutos autour. Ses paroles regorgeaient d’une gravité imposante, comme si ce dernier ne repartirait pas avec eux.


    Et même pour moi, il y’a des choses plus importantes actuellement.



    Ni sympathique, ni amical, bien loin de là. Mais en dépit de son avidité, de sa nouvelle soif d’évolution et de conquête, il ne pouvait ignorer la menace qui pesait sur son nouveau territoire. Et surtout sur ces menaces étrangères à leur monde. Chacun se rivait peu à peu sur l'orbe invoqué et toute la scène qu’elle recrachait directement envers par un processus mystique. Ryujin était en pleine réflexion, perdu entre l’aspect personnel et professionnel. Mais l’ampleur du discours devant lui le ramenait à la raison ; Destruction de monde, conquête, légion et armée entière à un seul homme. Les vérités associées à ses camarades s’avéraient des plus surprenantes. Naraku, sa lance et sa rencontre avec un étranger venu d’un autre monde et Nobunaga et son mystérieux secret qui échappait même à Oculus ayant pourtant percé à jour tous leurs atouts.

    Ryujin écoutait les explications, ne s’emballait guère sur l’aspect poétique de la chose, trouvant à cela un aspect un peu trop idéaliste. Le danger était réel et tout le propos du Défi lancé dans le Cercle le concernait. Sur ce point, le Traqueur attendait les vérités presque au même niveau que l’Exarchi. Par la même qualité évoqué par Kamish à son sujet, intraitable. Un léger soupir concernant la quantité massive d'informations sur leurs épaules et le manque de temps pour tout traiter. Mais lui comme le Lieutenant devaient attaquer l’essence de leur présence ici, en dépit de l’ambiance paisible du banquet.


    Destructions de mondes … Des légions voir même un seul homme capable de tout cela dans l’univers ? Naraku, j’ai besoin de savoir une chose. Avez-vous infligé la moindre blessure à cet homme ?



    La demande était bien précise, non pas de savoir qui avait permis de le renvoyer puisqu’ils se tenaient là tranquillement mais plutôt de savoir si un groupe normal de Shinigami pouvait ne serait-ce qu’envisager d’engager le combat. Puis, l’air d’avoir pas mal réfléchi, presque résigné, le regard de Shinzo se tourna vers Oculus, en tant que leader du groupe dans les Cercles.


    Il y a en ces lieux d'innombrables trésors qui pourraient occuper ma curiosité d’explorateur et de Traqueur de Kami des décennies durant. Cependant, Kamish a raison. Je suis ce genre de soldat, qui n’a pas peur de se salir les mains si c’est nécessaire. C’est aussi mon métier. Faire les choses que les autres ne pourraient envisager.



    Un temps de pause marqué, pour bien distinguer ses propos.


    La diplomatie n’est pas mon domaine ; C’est un point que laisserai au Lieutenant. Je ne suis guère un homme porté par les paix candides et euphoriques mais plutôt par la menace directe qui pèse sur nous. Et ils sont déjà à nos portes … C’est encore plus grave que je ne le pensais. Je comprend bien mieux votre défi.



    Il désignait bien évidemment le prophète, sans en connaître les détails précis encore.


    Vous disposez de bien plus d’informations que nous autres Shinigamis, du moins, le commun de notre armée. J’admire personnellement vos capacités d’observations et leurs portées ; Nos capacités à nous de Parle-Esprit quant à communiquer avec les Yokaïs primaires paraissent ridicules à côté. Mais nous ne sommes pas venus ici pour mener une guerre. J’ai traqué beaucoup de Yokaï dans ma vie et communiqué avec eux. Je n’ai jamais observé un comportement présageant cela à travers eux … C’est notre mission de base, de protéger l’humanité des Yokaïs et de les purifier. Mais au vu de votre puissance et votre ancienneté … J’ai besoin d’informations sur quelques points pour traiter de cette menace.



    Les Yokaïs existaient depuis longtemps, au moins du début de l’histoire de la Soul Society. En termes de puissance, il suffisait de voir la portée de contrôle d’Oculus. Avoir l’emprise sur un quatrième cercle de désolation suffisait.


    Que représente l’humanité pour vous ? Sa protection occupe certaines de nos ressources et pourtant vous avez l’air d’avoir une emprise absolue sur des êtres tels que les Suzakus et au-delà, plusieurs même. Alors qu’en est-il des Yokaïs que nous purifions ?



    L’intonation de Ryujin n’évoquait pas spécialement une considération philosophique ou politique mais davantage pratique. Si la menace principale n’était pas les Yokaïs, une trêve provisoire serait elle envisageable ?


    Vous avez l’air déjà engagé à lutter contre ces envahisseurs étranger. Il est évident que les Shinigamis le seront aussi, d’un intérêt évident pour l’endroit où nous vivons. Mais les notes du Nécromancien qui nous ont menacé ici évoquent la libération de Noctifer et ses propres injonctions. Notamment de faire tomber le cosmos par lui-même. Qui est réellement Noctifer ? Dispose-t-il d’une telle puissance ?



    Il a été scellé et non tué et envoyé en Enfer, comme nous autres. Une personne qui nécessite de telles mesures … Doit disposer d’une puissance démesurée. Et même après tout ce temps, l’artefact de cet apparition est réapparue. La stèle évoquée par le Lieutenant …



    Les Shinigamis ne semblaient pas être les seuls à suivre cette conversation de très près. Kamish voulait savoir exactement ce qui allait tomber sur eux … Et mener son plan de son côté.


    ... On dirait que nous nous accordons autour d’un même point. Il n’y a pas que cela. Le même Nécromancien a observé un coeur végétal montré par Noctifer même. Pour quelle raison ? Quelle est son importance ? Beaucoup de choses gravitent autour de Noctifer. Que nous en soyons les héritiers, que certains d’entre nous comme les Parle-Esprits puissent développer des capacités proches des Yokaïs … Beaucoup d’entre nous ne veulent plus rester passif, notamment contre ce genre de menace. Je suis de ces derniers, conscient de la nécessité d’exploiter des ressources inhabituelles si nécessaire, quitte à se salir les mains.



    Cela rebondissait en quelque sorte sur son invitation implicite. Il ne s’agissait pas d’un oui ; Cependant Ryujin partageait certains traits de Kamish, comme celui de pouvoir recourir à des méthodes extrêmes si la menace s’avérait trop grande, contrairement à l’aspect conservateur des pères fondateurs.



    Shinzo Ryujin
    Énergie Spirituelle : 57
    Résistance : 247
    Combat : 291
    Dégâts : 370
    Sorcelame : 159
    Trésor intérieur : 141
    Combat magique : 88
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 53
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 0
    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Grade : Officier
    57
    247
    291
    370
    159
    141
    88
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    18
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    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Officier
    Shinzo Ryujin le Traqueur de Kami


    Episode 29 : Vitrail

    Difficile de le quitter du regard, alors qu’il retourne l’attention avec sa paire de rubis, ancrant ses pupilles dans les miennes. J’écoute du coin de l’oreille les espèces de félicitations du grand dadais, sans réellement le prendre pour moi puisque je n’ai absolument servi à rien durant cette expédition. J’ai vu un homme prétendre se dresser contre les dieux agir comme un bouclier pour ses camarades, pour ces hommes qui un jour deviendront certainement ses ennemis. Le Nobunaga pragmatique en aurait laissé un ou deux mourir, sans hésiter, s’il savait d’avance que ça servirait ses plans futurs. Mais depuis qu’il a rejoint cette Prophète, jamais il n’a été aussi respectueux de la vie de ses camarades. Maintenant qu’il était assez fort pour protéger ceux qui étaient à sa portée, même si les circonstances futures changeront la donne…

    Alors qu’est-ce que je fous moi, à rester dans mon coin et à continuer de regarder ça ? Avec toute cette détresse, toute cette haine piégée en lui, j’ai cru qu’il irait à l’encontre de tout ce qu’il a été par le passé. Comment est-ce que tu fais, Nobunaga ? Tout serait plus simple si tu avais imaginé ne serait-ce qu’un instant que tu aurais le sang de ces personnes sur les mains… Ou peut-être que tu ne le sais que trop bien, mais que tu as accepté le sort qui t’attendait à l’avenir. Mais que penser de ce qui nous entoure, alors que le maître corbeau fait son entrée en scène, resplendissante, mais qui ne manque d’être malaisante par la succession de réactions qu’elle suscite chez les animaux sur pattes. Ces créatures sont totalement hypnotisées par le charme de leur créateur, et un simple coup d’oeil me suffit pour remarquer le creux se creuser entre les sourcils du Panacéen, qui n’apprécie guère ce qu’on lui montre.

    Mais le plus surprenant reste la “libération” du zanpakuto du Traqueur de Kami. Je fronce moi-même les sourcils alors que je regarde en direction de la bête aux traits d’homme, pouffant légèrement de rire alors que mon doigt dansait sur les bords d’un verre.

    Libéré de sa prison, rien que ça.


    Quelle immense blague sérieusement. Quand j’entends ce genre de trucs sorti tout droit de la bouche d’un Exarchus, je ne peux que penser à la nouvelle cage dorée qui attend l’esprit. M’enfin, c’est pas comme si la tête d’écailles en avait quelque chose à carrer de la véritable liberté, de ce que j’ai pu voir seule la chasse et la domination semble le passionner. Offrez un véritable terrain de chasse à ce malheureux et il vous sera fidèle, il se sacrifiera sans hésiter à protéger cette terre pour vous ! Pfff… Je soulève une bonne portion de mes cheveux alors que je soupire, zieutant la réaction de Nobunaga qui reste silencieux tout du long, contenant sa propre pensée. Ce n’est pas évident de se retenir de casser tout leur délire entre eux pour balancer “au fait, pas de panique on va tous finir par mourir dès qu’un dieu sortira de la Prison au centre de l’univers”.

    Mais le Panacéen et moi-même ne manquons pas de hausser d’un sourcil lorsque la Corneille nous partage les paroles d’un inconnu. Finis de se laisser aller alors que je redresse la tête, une mine bien sérieuse sur le visage alors que les yeux de Nobunaga observaient le lien entre les paroles de l’inconnu, et leur destination initiale : Naraku. Je jette un regard à l’Apôtre qui ne manque pas d’acquiescer subtilement.

    C’est bien le genre de choses que dirait un Prophète.


    Un simple complément qu’il se permet de rajouter, puisque de toute manière le terme a déjà dû atteindre les oreilles des Exarchi, et que l’agent du Concile Blanc avait confirmé avoir lu le rapport de Nobunaga. J’écoute avec attention les mots du jeune blondinet, ayant un peu de compassion pour le garçon qui a dû faire face à l’existence à part entière que sont les Prophètes… Et qui espère sincèrement pouvoir s’y opposer. J’ai moi aussi pensé que Nobunaga s’y opposerait, mais c’était sans compter les jeux d’influences des Exarchi et des Stern Ritters, qui l’ont mis dos au mur… Et qui lui ont donné la force de s’affranchir de sa destinée. Quelque chose que j’étais incapable de faire.

    Le médecin du groupe écoutait avec attention le dialogue entre Shinzo et son dragon, la majorité des points soulevés par le Traqueur ayant déjà été résolus indirectement par les réflexions de Nobunaga quant aux découvertes qu’il a fait durant ses escapades. En revanche, même lui ne pouvait s’empêcher de réagir à la mention du coeur végétal, alors que son regard devenait perçant et qu’il appuyait les dernières paroles du leader de ce groupe.

    Le Coeur… j’ai aperçu la même chose avant de m’éveiller en tant qu’âme. Je reconnaîtrais sa chaleur entre mille, et elle est omniprésente à travers les Cercles… Il doit s’agir de Susano’o, le noyau du Nihon… et le tribut que cherche à sacrifier les Stern Ritters pour ramener à la vie le Havre des Esprits.


    Séparées, ces bribes d’informations ne faisaient aucun sens, mais quand on commençait à les réunir alors enfin on pouvait commencer à dessiner une peinture sur ce qu’il se tramait en arrière-plan. Mais vient enfin le moment que j’appréhendais depuis que je me suis réveillée, ici : le dialogue entre Nobunaga et les Exarchi. Lentement il tournait son regard pour que ses yeux rubis croisent ceux de ses homologues d’une ancienne vie. Je serre légèrement le poing alors que j’observe l’échange, ne savant pas vraiment où cette histoire nous mènera.

    Je serais bien curieux de savoir si parmi ces éons d’observation vous avez croisé ne serait-ce qu’un seul shinigami ayant hérité d’un fragment d’Exarchus, se transformant partiellement en démon pour combattre un soldat de la Nuit, et se faire diviser en deux par les pouvoirs mystérieux des Stern Ritters. Si ce n’est pas le cas, ne vous en faites pas : vous en avez un parfait exemple sous les yeux.


    Le Panacéen ne manque pas de s’installer confortablement dans son siège, reposant son menton contre son poing alors qu’un léger sourire s’étire sur ses lèvres. J’avoue que même moi j’avais envie de le remettre à sa place, surtout quand je me doutais d’avance qu’il n’allait pas partager la véritable nature de la créature logée dans son corps.

    Croyez bien que j’ai conscience de la nature unique de ma situation. Contrairement à mes camarades autour de la table, il m’est arrivé de répondre à l’appel de l’un des vôtres : Impĕrātŏr. Et c’est en tentant de le ressusciter que je me suis retrouvé à faire face à Mormaer, le Stern Ritter qui m’a traîné jusqu’en Enfer pour m’arracher le fragment. Et bien plus encore.


    Inconsciemment je passe mes doigts sur mes avant bras, me rappelant du froid mordant, les nappes blanches sous mes yeux ne manquant pas de ressembler au désert immaculé et infini… J’entends encore le hurlement de Nobunaga à chaque fois que je ferme les yeux, et que je repense aux mains glaciales de cette femme qui plongent dans son ventre. Jamais je ne pourrais les pardonner pour ce qu’ils lui ont fait. Jamais.

    En retirant le fragment, ainsi qu’une majeure partie de mes gênes d’Ebisu, je suis devenu une sorte de vestige qu’on a renvoyé sur le Nihon, dépossédé de tout. Ce que vous appelez “tour de passe-passe” est à mes yeux les conséquences d’avoir laissé mon corps se faire manipuler des deux côtés, finissant par remplacer ce qui a été perdu. J’ai essayé de l’étudier, de la comprendre, mais la seule chose que je suis arrivé à faire c’est de l’utiliser à bon escient. C’est-à-dire pour faire ce qui me semble juste, comme défendre mes compagnons… Ou éliminer mes ennemis.


    C’est bien le panache des médecins d’arriver à démontrer quelque chose sans pour autant réellement mentir, ni dire totalement la vérité. Je grogne légèrement alors que mes doigts crochus viennent à se resserrer contre l’écorce de la table, mes yeux reptiliens fixant le Panacéen alors que ma voix se veut hostile, mais patiente.

    Et jusqu’où tu iras pour faire ce qui est juste ?


    Pour la première fois, depuis qu’il s’est adressé aux Exarchi, il détourne son regard pour le planter directement dans le mien, posant délicatement sa main sur la table alors que le bout de ses doigts perçait le bois, fissurant légèrement le meuble alors que pour une fois Nobunaga laissait l’émotion traverser sa gorge, l’intensité de son aura se faisant bien plus claire. Imposante.

    Jusqu’à ce que ces connards de la Nuit payent pour ce qu’ils ont fait.



    Soejima Nobunaga
    Énergie Spirituelle : 60
    Résistance : 464
    Combat : 395
    Dégâts : 338
    Combat hybride : 0
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 0
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 57
    Sensorialité : 76
    Camouflage : 38
    Feat Alucard Grade : Apôtre
    60
    464
    395
    338
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    57
    76
    38
    Feat Alucard Apôtre
    Soejima Nobunaga l'Apôtre

    Épisode n°29 : Vitrail Intro_47
    Votre semblable a laissé son empreinte à travers un grand nombre d'entités durant son existence séculaire. Chez vous, chez nous et même, chez d’autres, loin dans le cosmos. Il semble être cette pierre angulaire à la croisée des destins. Sous la couverture de ces mets exquis, nous aurons, peut-être, l'occasion d’en discuter plus en détail.


    Penché vers l’honorable Sanguĭs, tu rabats légèrement ta captes avec un faciès espiègle. Étonnement, tu te sentais à l’aise dans ce banquet prodigieux où l’opulence prenait un tout autre sens. Ponctuant tes quelques mots avec un signe de tête pour remercier le spadassin de sa tirade, le maître des lieux se fit entendre. Voix perçante, trônant en seul régent sur les hauteurs de cette salle splendide, le maître des lieux daignait, enfin, se montrer. D’un battement d’aile puissant, les plumes ornant son affiquet virevoltèrent sous une acclamation synchronisée de l’entièreté des hybrides. Un diapason ailé. Une idole noirâtre. Un ange éclipsant les lueurs coruscantes berçant l’antichambre. Rejoignant le péristyle brodé de son antre, l’échange tant attendue s'amorce sans les subterfuges et autres artifices des mondes intérieurs.

    Muer d’un mutisme qui ne te caractérise pas, tu écoutes sans bouger les différentes prises de paroles. Stoïcisme exacerbé. Masque adamantin arboré. Tes réflexes de la Cour Impériale resurgissent bien vite. Entendre. Décortiquer. Analyser. Compiler. Extraire. Comprendre. Le sacerdoce des Hérauts du Goteijutai. Certaines révélations provoquent un rictus sur ce faciès impérieux, d’autres ne sont que répétition. L’essence ancestrale qui se dégage de cette forme de conjuration singulière écarquille tes prunelles inquisitrices. Une forme méconnue que tu ne serais saisir avec pertinence, mais qui t’interpelle. Mais dans ce festin à grande échelle, tu n’es pas seule. Le Roi oublié ne peut s’empêcher de réagir aux propos de Kamish et de l’arme-esprit dédaigneuse du Panacéen.

    Un bagne pour un autre, certes, mais guidé par la volonté propre de l’âme. Une nuance importante, cruciale même. Une alternative infiniment plus plaisante que ce dédale froid et insipide maintenu par ces Stern-Ritters.


    T’éclaircissant la voix tout en replaçant ton monocle, il était grand temps pour toi de briser ce silence monacal.

    Vos éloges nous honorent, vénérable Seigneur Ǒcŭlus. Nous vous remercions de nous accueillir dans votre majestueuse demeure et d’avoir pansé nos affres. Je ne peux qu’être admiratif face au faste que vous nous avez offert.


    Loin de moi l’idée d’être cavalier, mais je suppose que votre tablée ne se contentera pas de ces plats délicieux. Nourrir le corps est une chose, mais l’esprit quémande aussi d’être rassasié et mes homologues ont montré leur appétit.


    Annihilation des encéphales de cet escadron gardien de l’Humanité. Le sujet devait être évoqué.

    Au sein du royaume de la Surface, nous avons appelé cette altercation la Journée Sanglante. La perte de notre Haut-Commandement, sans aucune explication hormis l’apparition d’une entité capable d’ébranler les fondements même de notre cohorte. Un jalon important, primordial, qui a façonné les esprits des passeurs d’âmes.


    Ma diatribe reste inchangée. Ma volonté de rétablir les canaux de la communication entre nos deux entités est intacte. Mais les miens ne se leurrent pas. Notre jeunesse, notre inexpérience et notre manque d’information endiguent le processus de cimentation. La chute de nos devanciers, notre sempiternelle purification des Yôkais ne sont que des exemples, parmi tant d’autres.


    Permettez-moi d’user de votre temps et de votre sagesse. Vous qui possédez la connaissance sur ce stigmate lancinant de notre armée, me feriez-vous l’honneur de narrer les événements ayant amenés à une telle résultante ? Je me dois de vous le demander, au nom des miens. Contempler le passé pour en extraire les erreurs et apprendre de ces dernières. La quintessence des humains que nous étions jadis.


    Triturant la broche ornant l'apparat grandiose qui te sied, tu ne peux t’empêcher de sombrer dans la nostalgie d’un temps révolu, abattu. Esquille contenant en son sein le Saint Père. La face enfouie des entrailles du Nihon.

    Il est l’ultime leg d’un homologue Nécromancien avec qui nous partagions cette fascination des enseignements de Noctifer.


    Il était un frère d’arme, un ami… Un égal.


    Dextre dansante sur les accotoirs aux dorures mirifiques

    Il est le libérateur, destructeur de la stase de Noctifer. Par sa dévotion pour le Nihon et ses trésors, il nous a conduit jusqu’à cette racine d’anima trônant fièrement à la surface. Grâce à lui, nous sommes là.


    Il est tombé en protégeant les siens lors de la reprise de l’Enryaku-ji, laissant derrière lui, tant de pans inachevés et tant d’âme pour pleurer sa perte. Sur ce fragment élémentaire de l’âme de votre patriarche, j’ai promis une vengeance terrifiante aux fomenteurs d’une telle infamie.


    Gakusha Segata était son nom.


    D’un concert, tes extrémités se rejoignent, instinctivement, avant de se relâcher, alors que Saibankan pose une main douce sur ton épaule.

    Mais ce qui se trame dans les coulisses nébuleux du Grand Vide ne peut être ignoré. A l’échelle de ces joutes cosmiques, mon talion est négligeable, caduc. Alors, plutôt que de profaner mon vindicte naïf et égoïste à l’encontre des vôtres, je vais raviver cette flamme vacillante sur le flambeau qu’il m’a jadis tendu, avant de disparaître. A mon tour, à ma façon, je deviendrais cette Egide du Nihon qu’il a tant désiré être.


    Ce fragment vous revient, Seigneur Ǒcŭlus.


    Dans les effluves de ces échanges aussi important qu’houleux, la surprise du Traqueur de Kami sur cet Invincible anima le Roi Oublié.

    Une misérable goûte de sang. Voilà ce que l’Officier Kanzetzu Shikai a obtenu avec l’appui de ses camarades. Cet affrontement n’était qu’un amuse bouche pour le prénommé Amenemeth. Genichiro a épluché en long, en large et en travers ces fameux rapports. L’individu semblait bien au-dessus de votre escouade d’infortune. Rien d'étonnant pour un bretteur de ces légions désirant accélérer la Fin de tout. Hélas, ce n’est que la partie émergée de cet iceberg dévorant.


    L’impérieux ailé presse le pas. Dans le long souffle d’un soupir éructé par mégarde, tu comprends. Déroger aux Primordiaux est inédit pour toi, mais lorsqu’on s’aventure dans les chemins sinueux des pourparlers, chaque camp doit céder du terrain pour atteindre la terre promise du compromis.

    Pour persévérer dans l'idylle de ces prémices d’entente, permettez-moi, Seigneur Ǒcŭlus, de faire à mon tour, un geste de bonne foi. Une information scellée, que j’ai pour ordre de taire depuis son obtention. Un risque que je suis prêt à prendre, au vu de la situation et que j’assumerai pleinement auprès des miens.


    Le système immunitaire du Nihon est déjà corrompu, vicié par les machinations de ce Maître animant l’Apocalypse. Je l’ai contemplé de mes propres yeux. Des Yokaïs entassés, aux masques brisés, à l’essence ponctionnée, à l’âme morcelée. De vils sujets d’expériences pour donner naissance à une créature perfide, bien plus colossale et prépotente que vos Suzakus les plus massifs. La partie immergée de l’iceberg.


    Insondables sont les entrailles d’un tel dessein. Est-ce là, une singularité ? Sont-ils légions ? Une chose est sûre, leur emprise sur le Nihon est aussi palpable que dangereuse, que nous soyons de la surface ou des profondeurs.


    Épisode n°29 : Vitrail Cb_s310
    Ryuzoji Genichiro
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 193
    Combat : 42
    Dégâts : 25
    Combat magique : 185
    Kido : 369
    Zanpakuto : 394
    Résilience : 17
    Sensorialité : 34
    Vergil - Devil May Cry Grade : Lieutenant
    52
    193
    42
    25
    185
    369
    394
    17
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    Vergil - Devil May Cry Lieutenant
    Ryuzoji Genichiro le Surarchimaîtremage
    Eveil
    聞いて下さい
    "Mais n'oublie pas que nous sommes la même personne, eux et moi." Réponse intrigante qui se logea précieusement dans la mémoire du Shinigami. Il ne comprenait pas exactement ce que cela voulait dire, ceci dit si les Exarchus pouvaient séparer leurs âmes, peut-être n'étaient ils eux même que le produit de pareille fission ?

    Préoccupations abandonnées. Siégeant fièrement entre le puissant Sanguis et son zanpakuto, Shin'ichi profitait de chaque seconde de ce festin, ses yeux bataillant entre la multitude d'hybrides et les divers plats offerts par son guide du jour. Des fruits aux saveurs nouvelles, des êtres proches d'une famille, voila au moins, pour l'instant, son asthénie récente balayée.
    Pourtant le plat de résistance arriva, l'hôte tant attendu, le père enfin retrouvé, Ǒcŭlus, dans toute la majesté que laissait présager le décors. Tachycardie soudaine, les entrailles de Shin'ici acclamaient l'Exarchus en héros, une excitation qui s'empara malgré lui de son visage. La même pulsion l'anima après la pique du maître de cérémonie, une hilarité générale qui l'engloba malgré lui, un petit rire s'échappant de sa bouche avant qu'il ne posa lui-même ses mains devant sa gueule. Etrangeté, confusion, le chaton fixait ses mains sans oser comprendre.


    Hum… Pardon Sanguis.


    Inquiet de cet instinct grégaire, il fut toutefois happé par la voix de l'hôte. Félicitations en premier lieux pour leur arrivée, il fallait dire que comparer à Kabuki, le résultat était bien plus brillant. Le chaton ne pouvait s'empêcher d'admirer la prestance de son créateur, il ne succombait toutefois pas à l'adulation des Animus. Etrange phénomène, sombre présage sur le secret de leurs origines.
    Malgré le raffinement et les fioritures, Ǒcŭlus ne partagea pas le goût du feu de Fābŭla. Cartes balancées sur la table, il commença tout d'abord par les envoyés du Concile blanc, avant d'ouvrir la boîte de pandore. Boule d'Anima chaude, lumineuse, qui dès son apparition fascina notre hybride. Morceaux de mémoire énoncés, il n'entendit qu'à moitié, toute son attention étant accaparée par ce tour de magie.
    La toucher, il souhaitait la toucher. Déjà ses petits bras s'allongèrent, le shinigami perdant sa contenance pour retrouver l'animal. S'eut-été le cas tout du moins, si la voix du corbeau ne le rappela pas à l'ordre.

    Mon enfant, des mots délicieux, paroles qui réchauffaient le cœur mais aplatissaient l'esprit. Que pouvait il répondre, que devait il répondre ? Attendre que les autres s'exprimèrent, attendre un peu plus d'intimité ? Qui l'assurait toutefois qu'il eut une autre occasion ? Non. L'instinct s'exprimait au présent. Il avait toujours suivi son instinct, pourquoi soudainement l'ignorer ?


    Je ne… Ǒcŭlus… Père ? D'où vient… Je. Merci.


    Balbutiements maladroits, remerciements sincères, Shin'ichi ne put s'empêcher de sourire devant son embarras. Pour tout ce qu'il eut d'animal, pourquoi devenait il soudain si humain ? Son regard fuyant se posant fermement sur l'Exarchus. S'abandonner au présent.


    Un sort différent de Fukui Terui ? Est-il au courant de nos origines ? Ou alors mon frère serait un autre ?


    Commencer par la fin, le shinigami s'inquiétait d'abord de ce mystérieux Lieutenant. Une entrevue à la fois douce et amère, il ne pouvait s'imaginer qu'un défenseur du Nihon n'avait rien à dire sur un Animus lové dans la main du Concile blanc. Quand au reste...


    J'avoue volontiers que je suis heureux de vous retrouver. Toi, mon père et créateur, et vous… Mes frères.


    Ses yeux s'ouvrirent alors à toute l'assemblée, population parfaite à ses yeux félins, famille qu'il n'avait jamais connu, mais toujours désiré.

    Mais si je viens d'ici… pourquoi m'avoir laissé là-bas ? Pourquoi m'avoir laissé seul… Ceux ici présents sont peut-être des exceptions, mais les âmes du Sereitei peuvent se montrer cruelles… Armée invincible, protecteurs de l'humanité, ils n'ont pourtant montré rien d'autre que la défiance face à ma différence. Pas tous certes, mais difficile de se rattacher à quelques brindilles dans un océan de haine. Les Yokaï au moins chassent par instinct, comment les Shinigamis justifient ils leur cruauté ?


    Rancœur finalement exprimée, au diable les conventions, au diable la peur. Si ici il n'était pas en sécurité, il ne le serait sans doute jamais. Sa voix échauffée par l'émotion lui quémanda une pause, il rentra donc ses griffes malencontreusement déployées. Quelques respirations pour évacuer la colère.
    Ses iris dorés se replongèrent toutefois dans ceux du corbeau, emportant avec eux une pensée cristalline. Shin'ichi ignora si l'Exarchus pouvait l'entendre, mais cela valait le coup d'essayer.

    *Peux tu m'entendre Père ? J'imagine que le secret de mes origines ne saurait être offert aux mains du Concile blanc. Seulement ce lien avec vous, ma proximité au Nihon… Suis-je un fragment de votre âme ?*

    Pensée lâchée dans son monde Intérieur, Shin'ichi espérait sincèrement qu'elle soit reçue. En attendant, il laissa de nouveau la place aux mots.


    Ǒcŭlus, Sanguis, j'ai besoin de savoir… Pouvez-vous faire quelque chose pour lui ? Fléo… A cause de moi… Il est vraiment mort ?


    Voix nouée par l'émotion, les runes de Shin'ichi se mirent naturellement à briller. En théorie s'eut été le cas, sauf que son arsenal vidé ne lui apporta aucune réponse. Tant habitué à l'avoir à ses côtés, comment avait-il pu oublier ? Cherchant frénétiquement sa nouvelle tenue, le chaton reposa ses mains sur la table, ses yeux larmoyants débordants de panique.


    Mon masque… Fléo ? Ou est-il ?!

    Shin'ichi
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 239
    Combat : 237
    Dégâts : 183
    Combat hybride : 239
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 481
    Combat magique : 146
    Kido : 374
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 89
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 36
    G'raha Tia Grade : Officier
    52
    239
    237
    183
    239
    0
    481
    146
    374
    0
    0
    89
    18
    36
    G'raha Tia Officier
    Shin'ichi l'Animus


    Épisode : Vitrail
    探査

    I — Daten Naraku

    Le témoignage du shinigami ne laissa pas l'Égide indifférente. Il y avait dans cette passion guerrière, cet aveu à la reconnaissance, cette démonstration de respect et d'honneur, des thématiques que l'Exarchus appréciait particulièrement. Lui aussi, silencieusement, avait fait le même constat devant son Némésis d'outre-terre. Lui aussi, arme à la main, son propre sang irriguant le champ des martyrs, avait reconnu la valeur de Parangon. Était-il soudainement devenu un traître à la cause du Nihon ? Quel avenir allait s'abattre sur Sanguĭs et Naraku ?

    Un soldat de sa carrure ne peut suivre une horrible cause les yeux bandés. Ce guerrier stellaire doit avoir ses raisons, qui ne sont pas les miennes. Pourtant, je ne peux que le respecter. Au combat, nul être ne peut mentir, et ce « Parangon » m'a paru honnête.

    Tu t'aventures sur un sentier glissant, shinigami. Sur la route des puissants... et des laissés pour comptes. Je t'ordonne cependant de rester fidèle à toi-même, et de garder cette lance comme témoin de tes idéaux.

    L'Exarchus déboutonna ses amples atours pour laisser apparaître un morceau de sa chair viciée, stigmatisée d'une nette plaie noirâtre, souillée, plein de Vide – la signature de Parangon lors de leur affrontement n'ayant pas encore disparu, malgré la régénération folle de Sanguĭs.

    Chacun se bat pour ses principes. Personne n'a la Vérité absolue. Pas même Parangon. Pas même Ǒcŭlus. Pas même Tsukuyomi. Pas même Pater. Pas même ce sombre Maître. Pas même le Concile Blanc. Personne.

    II — Soejima Nobunaga

    Ainsi vous êtes l'hôte d'Impĕrātŏr. Beaucoup de remous pour si peu... De vous à moi, le Roi-Déchu devrait rester endormi pour toujours. Il était bien trop instable et manipulateur pour préserver le statu quo actuel.

    Les rumeurs d'un conseil d'humains supérieurs puisant dans son sang séculaire n'arrangeait pas la situation. Telle une mauvaise herbe, le défunt Exarchus s'entêtait à s'accrocher à la vie pour assouvir ses noirs desseins. Il était un poulet sans tête ; un chien sans laisse ; une lame sans serment. Un agent du chaos sur qui ses pairs n'avaient aucun contrôle. Un électron libre. Un cavalier se baladant en dehors de l'échiquier. Le frère distant échappant à ses devoirs familiaux.

    Cependant, ce genre d'anomalies ne devraient pas exister, sous peine de créer d'autres erreurs dans leur sillage. À l'instar de votre « Humanité » ayant émergé après la Premier Marche. Votre seule présence est une menace pour l'équilibre de l'Univers. Vous êtes un chien fou porteur de rage. Et vous devriez être abattu.

    Dîtes-moi, fantôme, quel est votre avis sur l'état de votre compagnon d'infortune ? S'il fallait apposer des adjectifs sur votre ressenti, quels seraient-ils donc ? Souhaitez-vous continuer votre chemin commun, ou vous libérer de son aura de néant, et renaître ?

    Le Corbeau désigna Kamish d'un simple regard. Il semblait être si simple de retrouver chair auprès des Exarchi. Il suffisait d'accepter de se battre pour eux, et surtout, pour le Nihon. Il suffisait de tourner le dos au cycle des âmes et à la machination du Seireitei. Il suffisait de prendre part au combat, afin de prétendre à une place confortable après l'inévitable guerre.


    III — Shinzo Ryujin

    Ǒcŭlus tira une chaise vers lui et s'installa en bout de table. Un serf lui proposa aussitôt une liqueur à la robe rouge sombre, aux notes fruitées, que le Corbeau s'empressa d'accepter.

    L'Humanité n'est rien de plus qu'une conséquence du conflit entre deux factions que tout opposaient. Elle est la progéniture de Susano'o et de Tsukuyomi, à l'instar de mes ănĭmus. Ce sont... nos cousins lointains.

    Certains de mes frères ont moins de remords à vous qualifier de parasites, malgré nos racines entremêlées. Chacun a son avis sur la question. Pour ma part, je me fiche d'eux. Ce ne sont que des... erreurs.

    La remarque adressée à Nobunaga était encore suffisamment fraiche pour faire écho. Une erreur. Un parasite. Une simple variable à ignorer ou martyriser. De la chair à canon. Des pions.

    Noctifer est la quintessence du libre-arbitre, et de l'inexistence du destin. Valar, de son ancien nom stellaire, a abandonné les siens pour se battre aux côtés d'anciens ennemis qu'il avait fini par comprendre.

    Le visage du Corbeau s'assombrit. Venaient enfin les discussions sérieuses ; les thèmes décisifs. Valar, Noctifer, le Nihon, le Seireitei, le Vide, l'avenir, la guerre, la Fin. L'Exarchus joignit ses deux mains, les doigts entremêlés, et posa son menton dessus, les coudes posés sur le long banquet. Naturellement, sa voix se fit plus basse, et sa cour entière se tut de concert pour s'abreuver de ses paroles raréfiées. Le Corbeau plongea ses yeux dans ceux de Ryujin et s'enquit à dérouler son fil de pensées jusqu'à la rupture, conscient de son potentiel recrutement.

    Un moyen, à son échelle, d'empêcher une Troisième Marche, et la fin de toute vie. La tentative désespérée de lier deux peuples que tout oppose. Un guide flamboyant ayant attisé les tensions, les craintes, la traîtrise.

    Le scellement de Valar est né du zèle de Tenebrae pour s'assurer de sa fidélité, et parfaire sa transformation. Oh oui, pour cela, il a bel et bien prouvé sa valeur durant sa stase. Notamment lors de la Journée Sanglante.

    Tous ces bavardages ne m'évoquent qu'une chose : le devoir. Toute âme peut prendre ses responsabilités en main, et il n'est jamais trop tard pour cela. Valar, ou Noctifer, a ouvert la voie. Vous aussi pouvez embrasser votre destin, à l'aube de maints conflits.

    Alors, Sanguĭs prit la parole. Lui, qui était silencieux depuis tout ce temps, tenait à montrer son respect au guerrier implacable qu'avait été le shinigami face à l'Hydre.

    Un beau jour, il y aura un Parangon de trop. Vous pouvez faire pencher la balance d'un côté. Je vous accueillerais dans mon Cercle pour chasser vos doutes.

    L'invitation n'était pas adressée qu'au Traqueur de Kami. Dans son viseur, Sanguĭs appelait la conviction de Daten Naraku à se joindre à la conversation.


    IV — Ryuzoji Genichiro

    La Journée Sanglante...

    Le blanc qu'imposa Ǒcŭlus dans sa narration parut durer une dizaine de secondes aux oreilles des hybrides présents dans la salle. Chacun s'accrochait à ses lèvres, dans une attente interminable. Et pour cause, c'était un sujet brûlant, à prendre avec des pincettes. De quoi réveiller de vieux démons entre deux factions en trève... ou l'étaient-elles ?

    J'ai d'autres noms pour cet évènement. La Fracture du Statu Quo. Le Jour du Coup Bas. L'Arrogance des Hommes. J'évite cependant d'émettre le moindre jugement personnel. Ce ne sont que des mots rapportés.

    Vos feus Capitaines ont eu le zèle audacieux de pénétrer le Premier Cercle pour y sceller Pater et récupérer sa source de pouvoir. L'occasion de couper le mal à la racine. Face à eux, une divinité en stase, impuissante, enveloppé dans un envoûtant cocon cardiaque.

    J'étais de ceux pensant que l'annihilation de votre élite était représailles adéquates. Sans l'action de Noctifer, vos maîtres sans-visages auraient sans doute vaincu.

    Aucune colère ne s'échappait des mots du Corbeau. Seule une froide vérité – la sienne. Alors, l'Exarchus égaya la conversation en désignant le joli pendentif du Lieutenant, qui semblait contenir un morceau de l'Âme-Monde. Par connaissance sommaire du personnage avec qui il échangeait, Ǒcŭlus pensa viser juste en lui proposant des sortilèges, propre à sa carrière.

    J'aimerais vous offrir l'apprentissage de sortilèges en échange de ce leg rare. Il me suffira de vous confier mes souvenirs pour que vous les mémorisiez.

    Le Corbeau t'offre deux sortilèges Expert en échange du fragment d'ambre.

    1. L'apparition d'une racine pour te téléporter vers le Huitième Cercle.
    2. Le transfert de ta conscience dans l'esprit d'un animal, avec possibilité de chaîne.

    Enfin, il t'offre deux morceaux de Sekkiseki, parce que ça reste de l'ambre (4).


    Cette brève aparté passée, une ultime requête fut posée sur la table des négociations. Non sans mal-être, le Lieutenant Genichiro dévoila l'un des secrets majeurs de la guerre secrète en cours : l'existence d'un amalgame de vide et d'anima. Alors, le Corbeau dévoila son triste point de vue.

    Je n'ai aucune information sur cette armée de yōkai déformés, sinon la connaissance de cette exception. De cette erreur. Noctifer s'est mis en tête d'apprendre à connaître et de traquer ces « contrefaçons ». Ces anomalies enfoncent les portes de l'évolution en s'abreuvant de l'anima de racines errantes.

    Le Nihon est gigantesque. Des rats peuvent se cacher sur l'arche, à l'insu de l'équipage. S'il y a bel et bien un projet aussi menaçant dans les coulisses de notre monde, alors nous aurions affaire à une entité aussi puissante qu'un Stern Ritter. C'est... effroyable.


    V — Shin'ichi




    Tu dois grandir, Shin'ichi.

    La gifle du Père à son Fils n'avait nécessité aucun geste. Les yeux de l'un plongés dans ceux de l'autre, plus rien ne semblait importer autour d'eux. Pire : une sournoise influence s'imposait aux sens de l'hybride, l'interdisant de fuir du regard. L'assemblée, quant à elle, pria en silence.

    Fléo n'est plus. L'assaut de Parangon l'a complètement détruit. Voilà la conséquence de ton sacrifice. Il n'y a pas de retour arrière. On ne peut claquer des doigts et effacer nos responsabilités. Tu devras vivre avec, et grandir. Sèche donc ces larmes, et acceptes ton sort.

    Ce sont de lourdes paroles que tu as osé dire en si intime compagnie. Penses-tu que le Lieutenant fera silence sur cette scène ? Non. Tout sera dévoilé aux sans-visages. Tes parjures ; l'aveu de mon affinité avec les hybrides. Alors, que comptes-tu faire, ănĭmus ?

    La nouvelle allait faire un scandale, là-haut. Un nouvel éclat d'inhumanité. Une nouvelle raison d'haïr les hybrides. Une nouvelle preuve du mauvais fond de l'être humain.

    Je n'ai que trop peu de liens avec les hybrides de la surface. Ces derniers sont des rejetons de rejetons ; des énièmes générations perdues dans notre généalogie. Il y a peu de temps, tu n'étais qu'un chat.

    Encore une fois, Ǒcŭlus avouait son désamour envers ses innombrables enfants. Mais comment un être censé pouvait aimer autant d'esprits à charge égale ? Le Corbeau se refusait ce sophisme, ce mensonge. Il n'appréciait que ceux qui le méritaient. Ceux qui avaient saisi leur destin en main.

    Bientôt, tes frères seront chassés du Seireitei, par crainte de leur nature profonde. Avec l'aide de tes compagnons, je te demande de les guider jusqu'à notre refuge. Car la tempête arrive. Elle gronde déjà.

    Si tu réussis, je te confierai les clés de ton évolution. Comme je peux prendre la forme d'un corbeau à ma volonté, tu pourras prendre celle des hommes que tu as côtoyé. Si toutefois tu désires telle finalité.

    Volonté du Nihon
    Compte de Narration Grade : Désolation
    Compte de Narration Désolation
    Volonté du Nihon
    Vitrail
    聞いて下さい

    Il s’attendait à bien des questions à son égard. Au final, le seul qui lui posa réellement une question fut Shinzo, qui lui demanda, réellement, ce qu’il en était de son jugement de Parangon. C’était une question difficile.
    La réponse était aisé à donner, en réalité. Mais elle ne serait pas douce… Fermant les yeux, il se prépara à répondre.
    Il n’en eu pas le temps.
    Le zanpakutô du Lieutenant avait prit la parole, résumant ce qui avait été mit dans son rapport, écrit par ses soins. En un sens… Cela lui épargnait beaucoup de paroles.

    Quand Sanguĭs   s’adressa directement à lui, en revanche, le blond écarquilla les yeux, ne s’attendant guère à un tel revirement. Il fut interdit, pendant quelques secondes, contemplant la signature de Parangon sur la chair même de l’Exarchus, qui parlait de leurs ennemis commun en éloges.
    Pourtant, étrangement, un sourire éclaira son visage. Les deux hommes… S’il pouvait le qualifier d’homme… se comprenaient. Et l’Entité… semblait avoir conscience du chemin qui l’attendait.
    Quand il lui fit remarqué, cependant, ce fut comme un déclic, réalisant quelque chose que, jusque-là, sa conscience se refusait à accepter.
    Des laissés pour comptes. Il avait juste.

    … C’était vous, ce jour-là. Cette vibration spirituelle, sur toute la surface.


    Ce n’était pas une question, mais un constat.
    Un fait.
    Il avait reconnu son énergie spirituel comme étant celui ayant confronté Parangon à leur départ, à l’instant ou il l’avait croisé. Et à contempler sa blessure, il réalisa à quel point le conflit avait été dantesque. Le plus incroyable, à ses yeux, était probablement le fait que le pays, hors des Cercles, soient toujours debout, en réalité.

    Mais cet ordre… personne d’autre que Naraku ne sembla le réaliser autour de lui, de l’importance de cet ordre que l’Egide lui donnait.
    Qu’importe ceux que tu laisses derrière. Qu’importe ce que l’on peut penser de toi.
    Soit fidèle à toi-même.
    Qu’importe les trahisons que tu subisses. Qu’importe les trahisons à réaliser.
    Soit fidèle à toi-même.

    Daten Naraku était bien des choses, mais un menteur, il n’était pas. Changer d’avis était une option, mais un trompeur, il n’était pas.

    Et si jamais, un jour, il abandonnait ses idéaux… S’il se perdait en chemin…  Alors, il devait abandonner le présent du Parangon.
    Non. C’était pire que cela. Ce que l’Egide lui ordonnait…
    C’était de s’opposer au monde si cela était nécessaire, pour rester fidèle à lui-même.
    Sur l’instant, il n’osa pas répondre. Concrètement, en toute logique, Sanguĭs   n’avait aucune autorité sur lui. D’un autre coté…
    Il prit une grande inspiration.
    Expira.

    Une partie de lui n’osa pas répondre. Pour Naraku, rien n’était plus importante que sa parole donnée. De l’or pur qui servirait de motivation sa vie entière. Le forcer à dire ses mots, tel les shinigamis lors du recrutement, était dénué de sens. Une simple formalité, vide.
    Ce que Sanguĭs   faisait.. Il n’attendait pas de réponse de sa part. Il pouvait ne pas répondre, acquiescer de la tête, et l’Entité surpuissante prendrait probablement cela comme acceptable. Oui. Une option sage, libre pour son avenir. Impersonnel était les serments forcés, imposés étaient les ordres donnés.

    Il sentit le regard de son zanpakutô sur lui, attentive. Cette dernière, ne manquant rien de la situation, fixait Naraku de son troisième œil, perchés à ses lèvres. Elle connaissait, mieux que quiconque, son porteur.
    Elle savait également quels étaient les ténèbres l’habitant. Ainsi que cette ‘folie’ qui résidait en son monde intérieur.

    La conversation se poursuivit, alors même que le jeune officier restait tût. Cela dura un certains temps, durant lequel Ǒcŭlus  , apparemment satisfait par la réponse de l’officier, s’adressa à chacun d’entre eux -lui mit à part.

    Et si Naraku était persuadé d’une chose, à présent, c’était qu’il avait perdu tout affection pour le Maître des Corbeaux.
    Plus ce dernier parlait, plus ses poils se hérissèrent sur sa nuque, non pas par crainte, mais par rage.
    Son existence… Leur existence, à tous ici présent, était jugé par les exarchi comme des parasites ? Des… erreurs ?
    Lorsque Noctifer fut à nouveau prononcé, seul sa rage latente l’empêcha de replonger dans son trauma.

    De son coté, Jimetsuinshi eu une crispation de l’œil, alors même qu’elle fixa Giman, le zanpakutô de Nobunaga.
    Elle-même n’appréciait pas spécialement se faire reléguer au rang de fantôme. Et elle n’était personnellement pas certaine d’apprécier que son compagnon d’âme se fasse traiter d’erreur.
    Le duo avait nombre de choses à reprocher à Ǒcŭlus  , de par ses mots durs. Ce fut l’Egide, surprenamment, qui leur apporta à nouveau une vague de sérénité, en proposant au Traqueur de Kami … Et à Naraku, à le rejoindre dans son cercle pour dissiper tout doute.
    Très honnêtement, c’était extrêmement tentant.

    Seigneur Sanguĭs , je… ce serait un honneur.
    J’ai toutefois entendu votre Ordre. Songé aux conséquences.
    C’est un ordre que j’accepte, et auquel j’obéirais ; Seigneur Sanguîs, je vous donne ma parole que, quelque soit le chemin que j’engagerai… Je me battrais par et pour moi-même. Tant que mes idéaux seront vivaces, je brandirais ma lance avec fierté.
    Je crains , en revanche, que mes doutes s'avèrent...



    Il ne compléta pas sa phrase.
    La journée sanglante.
    Ce terme le stoppa dans sa réponse.
    Plus le Père des hybrides en parlait, plus cela faisait écho à ses rêves. Plus encore, cela précisait les détails auquel il n’avait que peu fait attention autrefois.
    Il ne put que baisser les yeux, jusqu’à ce qu’il sente une main sur la sienne.
    La main chaleureuse et douce de son zanpakutô.

    Naraku… Tu devrais le leur dire.


    Ce ne sont que des rêves, Jim’… Qui me croirait ?


    Ahahah ! Nous sommes passé à un stade où nous discutons avec des Exarchi d’envahisseurs extra planaires apportant la fin du cycle pour le détruire, Nara ! Un ancien zanpakutô devenu un yokai, un shinigami ayant hérité d’un fragment d’exarchus, et l’origine des hybrides ! Et de l’humanité en tant qu’erreur de la nature, au passage.

    Très honnêtement, un type capable de rêver du passée, du présent, et de l’avenir ? ça ne me paraît pas trop poussé, ça va.


    Presque inconsciemment, Naraku poussa un petit rire devant la plaisanterie.
    Prenant un rafraîchissement, afin de se détendre, l’Officier s’appuya contre le dossier du fauteuil… chaise ? Fauteuil, appelons cela fauteuil.
    Terminant son orange, il en attrapa une autre, mais cette fois, pour la dépiauter soigneusement.
    Il commença son récit, alors même que ses doigts coulaient sur la peau du fruit, ses yeux concentrés dessus.
    Des yeux voilés par de très, très, mauvais souvenirs.

    … Je pense pouvoir dire que c’est vrai…Onze personnes, se dirigeant vers un ensemble de racines d’anima liés, interconnectés, réunis en un… Je n’aurai pas vraiment nommé cela cocon… Cela battait tel un coeur. Pulsant doucement. Badum… Badum… badum...


    Contant ce qu’il avait vu…
    Non.
    Ce qu’il voyait et revoyait encore.

    Tout est flou… ca  a toujours été flou… Mais certaines choses… Ce cœur est plus vivant que le reste… Presque le noyau de la scène..
    Je le vois… Cet homme. Des fois, je n’arrive pas à voir son visage d’albâtre… Tout Blanc… Des vêtements indécis, comme tout les autres… La seule chose qui demeure, qui ne se floute jamais… C’est ce croissant de lune, sur son front… Et cette lame…
    Je n’ai jamais vu si belle épée. Si beau chef d’œuvre… Si le reste est brumeux, elle et le noyau sont nets. Incroyablement net. Immaculée…


    Un petit sourire sur son visage. L’unique beauté dans ce cauchemars. L’une des deux ancres de la réalité.
    Naraku ne semblait plus dans la conversation. Comme perdu dans ses pensées.

    Un conflit faisant rage… Mais un conflit… Que ce Noctifer n’aurai jamais du gagner…
    Il s’apprêtait à perdre… Les capitaines, prêts à l’abattre, malgré le fait que le combat dure et perdure… La notion du temps est flou…
    Du kido… Des coups de lames… C’est une danse obscur, indécise… Mais une danse qui allait finit par la décapitation de celui que vous nommiez Noctifer…
    Et puis…
    Et puis...


    Une voix étonnamment douce, digne d’un conteur. Une voix qui retraçait…
    Qui retraçait non pas un rêve.
    Mais qui retraçait ce qui occultait sa vision actuellement. Son souvenir.

    Et puis, quelque chose a interrompu ça. Je ne sais pas quoi, ni comment, mais… Quelque chose s’est passé en l’espace d’une seconde. Des fois, je vois la réalité se briser… d’autre, tout se distord… Chaque fois quelque chose différent, mais manifestant le même principe : quelque chose a changé la donne.
    Ils sont tombés. Comme des mouches. D’un combat qu’ils étaient sensés gagnés.. ; C’est devenu un massacre sans nom, le sang maculant la terre. L’homme blanc reprenant de sa superbe, sa lame brillant comme jamais. La sensation, à chaque fois qu’elle se plante dans un des capitaines, que je suis moi-même découpé en de tous petits morceaux.. Tranché au plus profond de mon être, comme leur victime...
    Les battements de cœurs des branches d’anima résonnent encore dans mes oreilles…
    Tout comme son nom...


    Il s’arrêta.
    Comme ses images qui le hantait.
    C’était la première fois, de sa vie, qu’il dévoilait cela à quelqu’un. Qu’il mettait à bas sa barrière, présentant aux autres ce qu’il avait vu.
    Sa main en tremblait à nouveau, mais il devait reconnaître une chose : cela était… Étrangement relaxant, de dévoiler tout cela.
    Il avait été le seul à savoir ce qui c’était passé ce jour-là depuis trop de temps, à traîner ce secret avec lui depuis trop de temps, car nul ne l’aurait cru.
    A présent très, très soigneusement dépiauter, l’homme prit un morceau d’orange, afin de se détendre.
    Puis, il se tourna vers le zanpakutô du lieutenant.

    Quand à cela, noble Zanpakutô… Je crains devoir apporter une précision… Seigneur Sanguĭs  pourra vous en dire plus que moi, mais… je suis désolé, Shinzo-sama. Ryuzoji-sama. Cette égratignure que nous avions réussi à lui causer… Il était dans l’équivalent d’un gigai.
    Quand il en est sorti...



    Il se tut, son corps recevant un frémissement le longeant tout du long, le souvenir de sa mortalité proche encore fraîche dans son esprit.
    Il n’avait pas menti, dans son rapport.

    Je l’ai mit, dans mon rapport… Si mon estimation est correct… Les trois Lieutenant de la Première Division réunis ne parviendraient pas à lui faire face. De cela, j’en suis certains. Quand à jauger son plein potentiel… Je crains que j’en suis incapable.
    Comment jauger une galaxie, Shinzo-sama ?



    Sanguĭs  avait raison.
    Il s’aventurait sur le pire terrain qui soit. Le terrain des puissants, et des laissés pour comptes.
    Le terrain de la solitude, très probablement. Le terrain qui lui ferait perdre ses notions de faible et de fort. Qui lui ferait perdre son sens des réalités.
    Ses principes.

    Ah.
    Son visage se craquela d’un sourire.
    Son zanpakutô, toutefois, se manifesta avant.

    Quelque chose m’intrigue, cependant. J’ai bien l’impression que, le Concile Blanc mis à part, vous vous fichiez bien de l’humanité. Sachant que si je me remémore ce que Naraku a apprit, et donc moi par extension, nous sommes tous, plus ou moins, nés humains, avant de devenir… ce que nous  sommes aujourd’hui. J’ai bon, Nara ?.


    Haussant un sourcil envers son zanpakutô, le blond répondit, curieux de savoir ou elle voulait en venir.

    Pour autant que je sache. Mais je manque d’énormément d’informations, Jim’. Je peine à suivre la conversation, pour tout te dire.


    Donc, si je saisi bien, la majorité des exarchi sont pas spécialement pour que l’humanité survive, ou s’en fiche. Et vu que on vous voit fort peu à la surface, et que les peu de yokai sur votre territoire ne semblent pas être source de priorité pour vous, autre que les purifier semble vous arranger également.


    Le regard de Jimetsuinshi se porta sur Nobunaga, curieuse, essayant désespérément de comprendre.

    Et de ce que tu dis, Nobunaga, les… Stern Ritters c’est ça ? cherchent à sacrifier le noyau du Nihon. C’est ça ?
    J’essaie de suivre, j’espère que vous me pardonnerez. C'est la première fois que j'entend ce terme, par ailleurs.




    Joignant les mains, elle se lança dans ses questions.

    Certaines choses ne collent pas. Le Concile Blanc, le but est clair. L’humanité. Ça, pas de soucis, facile à comprendre, et c’est pour ça que on est tous membre de l’Armée en premier lieu.

    Les Prophètes, eux, veulent accélérer la Fin qui arrive, inéluctable. Un fait, selon eux, plus qu’une sorte de vérité métaphysique, afin de prévoir , si Amenemhet a dit juste, un avenir. Pas facile à comprendre, radical, mais compréhensible.

    En revanche, entre les Stern Ritter, les Cercles et le Havre des Esprits… Je ne comprend pas.

    J’ignore qui, réellement, sont les Stern Ritter, mais de ce qui a été dit, ca veut utilise le noyau … autrement dit, le Nihon en entier, comme… Source d’énergie pour alimenter… Un coin ou vont les mort ?
    Ils veulent sacrifier ce qui vit, pour les morts ? J’avoue que la, déjà, c’est flou. Ensuite, il y a  vous, seigneur Ǒcŭlus .


    Elle s’adressa avec l’Exarchus, l’air toujours en train de réfléchir au fonctionnement des choses, tentant de trouver une logique dans tout cela.
    Sans un parvenir à l’heure actuel.

    Vérité dur, mais honnête : vous avez peu de considération, tous, envers les humains, qui est à ma connaissance, la base de l'existence des shinigami, de nous-même zanpakutô, et des yokai. Pour vous tous, nous,  sommes des… erreurs. Vous croyez au Destin, sans y croire. Ce Noctifer , que vous avez mentionné comme étant la preuve que le Destin n existe pas… Et vous nous recommandez de l’embrasser ?
    Enfin, c’est une contradiction, qui, à la rigueur, est peu importante. Nan, en vrai, ce que je ne comprend absolument pas, c’est ce que vous en tirez dans cet histoire.

    Les Prophètes arrivent. Certes. Mais autrement ? Si la vie n’a que peu de valeur sur vos terres, pourquoi la défendre ? Quoique, dans votre cas, je puis le comprendre, mais je doute que vos camarades aient également donné naissance à des êtres vivants… si ? Dans les faits, sans ces menaces extérieur, vous seriez toujours en conflit avec le Concile Blanc pour cette apparente différence, j'ai l'impression.

    Ou sinon, c’est que les Capitaines ont attaqué ce… hum, cocon, avec un autre but que l’humanité en tête. Si tel est le cas, je serais curieuse de savoir quoi.


    Hum. Question intrigante.
    Parlait-elle de la vie, ou des terres sur laquelle ils résidaient ?

    Jimetsuinshi finit par se taire, laissant ses questions planer. Elle n’avait pas parlé plus du Havre des Esprits, se doutant que cela devait avoir un lien dans tout cela.

    Et, pour le coup, Naraku était également curieux de connaître les réponses à ces questions. Qui plus est, c’était la première fois qu’il entendait parler de ses… Stern Ritters.
    Mais toutes ses questions, il aurait pu les poser, alors pourquoi est-ce qu’elle…
    Oh.
    Ooooh.
    Oooooooh.
    Naraku était dense, mais pas au point de ne pas réaliser la raison.
    Pour que , si jamais les questions étaient gênantes, ce soit elle qui subissent les ires de ses camarades et des exarchi.

    Il réalisa dans le même temps, en portant un regard inquiet à l’Egide, qu’il ne pouvait pas se permettre de communiquer avec lui pendant que Jimetsuinshi voulait ses réponses.
    Daten Naraku
    Énergie Spirituelle : 47
    Résistance : 152
    Combat : 279
    Dégâts : 295
    Zanpakuto : 25
    Résilience : 64
    Sensorialité : 31
    Camouflage : 16
    Épisode n°29 : Vitrail Uyxv Grade : Officier
    47
    152
    279
    295
    25
    64
    31
    16
    Épisode n°29 : Vitrail Uyxv Officier
    Daten Naraku
    Vérité
    聞いて下さい
    Des mots aussi tranchants qu'une lame, et l'impossibilité complète de s'y défier. Absorbant l'assaut de plein fouet, le gamin perdit son souffle. Asphyxie de l'espoir, il aurait baissé la tête, recroquevillé son corps, si l'aura du Corbeau ne le forçait pas à tout absorber. Iris dorés face aux yeux écarlates, Shin'ichi fermait, de gré ou de force, la porte du passé. Plus d'échappatoires, plus d'illusions, la plaie béante de la culpabilité cautérisé à la forge d'Ǒcŭlus. Comme quoi Fābŭla avait vu juste : la douleur comme remède à la souffrance.

    Seulement entre désarroi et terreur un autre sentiment envahissait le petit être. Flamme encore timide, mais néanmoins bien présente dans l'éventail de ses pensées. Colère, chaude et profonde, aussi sauvage que ce Nihon dont il semblait provenir. Ire qui lui fit enfoncer ses griffes dans la nappe d'ivoire, sa fourrure gonflant malgré lui alors qu'il faisait de son mieux pour se contenir.
    Paranoïaque, tyrannique, manipulateur, autant d'adjectifs utilisés par l'Exarchus joueur, et que le chaton reconnaissait désormais chez son créateur. Oui il portait la responsabilité de la mort de Fléo, mais quand au sort des hybrides. N'était il pas celui ayant tout d'abord avoué leur parenté ? Non, ne pas tomber dans le piège, ne pas perdre le contrôle, surement pas ici. L'hôte avait au moins le mérite de la franchise.


    Ton honnêteté t'honore Père. Surmonter mes erreurs, j'imagine qu'il est temps effectivement...


    Voix vainque, résignée, pouvait il réellement faire autrement ? Pour toute la cruauté d'Ǒcŭlus, il ne mentait pas. Shin'ichi avait toujours parler sans réserve, et malgré son ire passagère, il savait désormais d'où lui venait ce trait. Finalement libéré de ce duel de regard, il reposa ses yeux sur la table, la honte l'emportant désormais sur l'insolence. La présence de Sanguis à ses côtés ne rendait la situation que plus inconfortable.
    Pathétique, il devait sembler bien insignifiant à leurs yeux, et n'osant ôter ses iris d'une pomme aux couleurs nouvelles, il tenta toutefois d'appliquer les conseils donnés. Il n'avait peut-être pas trouvé la famille qu'il avait espéré, mais il en avait trouvé une. L'occasion de prouver sa valeur, la chance de gagner une place, pourquoi cracher sur le destin ?

    Pardon… Désolé, j'imagine que vous vous attendiez à mieux d'un cousin éloigné.


    Sourire timide, il s'adressa de nouveaux à l'audience, observant lentement les multiples hybrides. Pas d'animosité de leur part, une sorte d'empathie peut-être, ou l'imagination du Shinigami s'avérait trop fertile ? Les pupilles dorées retrouvèrent toutefois celle du Corbeau, la voix vacillante retrouvant quelques teintes de neutralité.

    Je n'accepte pas l'idée d'un Père oubliant sa progéniture, mais je ne peux nier l'immensité de la tâche. Je n'ai moi même jamais enfanté après tout. Ceci dit l'amour mérité est peut-être plus précieux que l'amour offert.


    Petite pause, à défaut d'assurance Shin'ichi arborait désormais un ton plus neutre. Son attention se porta alors vers ses collègues, et plus particulièrement vers le Lieutenant.


    Le Concile blanc n'a jamais daigné agir pour notre cause, mais si Fukui Terui est arrivé si loin, il y a peut être de l'espoir. J'ignore ce qu'ils pensent de mon espèce, je ne peux donc évaluer les conséquences. Chacun suit son chemin, honore ses convictions.


    Les mots nourrissaient l'espoir, et à mesure qu'il parlait, le chaton retrouvait de l'assise. Sa main droite formait désormais un poing, tandis qu'une conviction nouvelle illuminait ses yeux. Oui, assumer les conséquences. Lui qui n'avait jamais eut de but, pions ballotés dans l'échiquier céleste, il s'était longtemps recroquevillé dans le présent, refuge de son moi Animal. Peut-être était il temps qu'il accepta l'humanité dormante, les responsabilités, l'espoir, le libre-arbitre.
    De retour sur Ǒcŭlus, un demi-sourire étirant ses lèvres, Shin'ichi fit enfin un pas vers l'avant.


    Je ne peux rien promettre, mais je ferai de mon mieux. Le Concile blanc se bat pour protéger le Sereitei, l'humanité, et d'une certaine façon le Nihon. Peu importe leur décision, ils comprendront peut-être que les animus méritent eux aussi leur sanctuaire.

    Shin'ichi
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 239
    Combat : 237
    Dégâts : 183
    Combat hybride : 239
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 481
    Combat magique : 146
    Kido : 374
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 89
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 36
    G'raha Tia Grade : Officier
    52
    239
    237
    183
    239
    0
    481
    146
    374
    0
    0
    89
    18
    36
    G'raha Tia Officier
    Shin'ichi l'Animus
    Shinzo Ryujin
    聞いて下さい

    Face à Face


    Informations en pagailles, interventions multiples, iris azurés virevoltant de visages en visages. L’intensité de ce banquet allait bien au-delà des espérances de Ryujin, bien au-delà de son propos de base. Mais au devant de toutes ces révélations, pour certaines choquantes en temps normal, il se devait de garder cet esprit analytique froid et purement fonctionnel. Tout comme devant Oculus qui maintenant lui faisait face, d’un échange de regard soutenu autour de ce liqueur accepté à son tour, d’un rythme de consommation mimétique au gré de leur entente.

    Un échange soutenu jusqu’à l’intervention de Sanguis qui parvient à capter son attention un instant.


    Je répondrais à l’appel, assurément. Vous êtes le plus à même de me renseigner sur cet ennemi, ses faiblesses et sa nature combative. L’apparition d’un second Parangon de ce genre, d’une menace de ce type … C’est ce à quoi je me prépare depuis la journée sanglante.



    Derrière le sourire amical de bienséance sur ses lèvres demeurait visible le sérieux foudroyant des enjeux qui reposaient sur cette rencontre ; Plus encore dorénavant, de l’idée évoquée par Oculus.


    Considérez-vous qu’il existe donc un nouveau moyen de lier deux peuples, une nouvelle fois ?



    Une question d’allure seulement, de ses yeux en véhiculant la quémande d’un confirmation. Des Shinigamis aux Exarchis.


    Un symbole, un être ou un geste qui puisse momentanément œuvrer une trêve concrète. Je ne parle pas de la morale d’une paix candide non. Plutôt celle qui permettrait, le temps de cette guerre, de libérer une marge de manoeuvre suffisante pour lutter avec toutes nos ressources. Ce serait une option que nous ne pouvons ignorer, que ce soit pour la diplomatie que nous tentons de mettre en place … Mais aussi le manque de temps flagrant qui s’oppose à nous, Shinigamis.



    Presque une réflexion à voix haute, un concept qu’il se contait de loin autant qu’à son interlocuteur. Bien évidemment qu’à l’entente de la journée sanglante, de Noctifer, son sang s’était glacé. Impossible cependant de perdre la face. Il détournait un instant le regard en direction du Lieutenant face à l’écho de l’idée évoquée par Oculus.


    Honnêtement, la destinée n’est pas trop mon genre. Mais le devoir … J’ai les épaules pour supporter un tel devoir. Être détesté, exécuté, me salir les mains, tout cela ne me fait pas peur. La raison de notre venue ici, la diplomatie du Lieutenant est une chose qui prendra inévitablement du temps. Mais contrairement à vous, nous shinigamis sommes comme des enfants, encore ignares de toutes ces choses. Nobunaga en est l’exemple concret. Je n’étais moi même pas au courant de tout ce qui le concerne.



    Il prit une pause, lourd dans l’expression, d’un souffle évoquant la tension de l’inconnue qui pesait sur lui.


    Mais moi j’y suis habitué, à agir dans ces conditions. Cependant, pour beaucoup dans notre armée, se faire à toutes ces vérités sera source de chaos le moment venu. Ce ne sera pas assez rapide en cas d’urgence. Nous aurons ce jour là besoin de quelque chose de concret, de bref pour faire la jonction entre deux peuples dans ce foutoir.



    Le nous ne désignait pas vraiment les deux camps, bien conscient de la puissance d’Oculus. Mais plutôt de lui, ses soldats et tout ce qui graviterait autour de lui lors de l’apparition d’un second Parangon.


    Un nouveau Noctifer ? Que me proposez-vous pour cela ? Nous sommes déjà sur une même longueur d’onde sur beaucoup de choses. L’humanité, je m’en fou. Ce n’est qu’un terrain de jeu pour nous. Cependant, après toutes ces vérités, je ne chasserai plus les Yokaïs en tant que tel. Ce sera ce genre d’ennemi que je devrais dénicher. Et pour cela, je ne peux ignorer les Yokaïs sauvages, bien qu’ils me donnent une certaine couverture. Certains d’entre nous ont même la capacité d’entendre les prières humaines pour intervenir et enquêter sur des affaires délicates. Mais le jour venu, il me faudra autant utiliser les humains que me défaire du problème des yokaïs pour piéger cet adversaire commun.



    Il voyait cela en termes de symbolique. Militairement parlant, ce n’était pas une mauvaise idée …


    Quand à Noctifer lui-même … Il me faudra le retrouver. C’est sûrement une réflexion cruelle et dénuée d’empathie mais il faut se rendre à l’évidence. Un être capable d’engendrer la journée sanglante à lui seul et disposant de telles connaissances sera capital pour nous dans l’immédiat, d’une façon ou d’une autre. Dans une guerre, il n’est pas forcément nécessaire de posséder toute la puissance mais deux choses ; L’outil pour blesser sévèrement les forces adverses et la bonne situation. Un peu comme la lance de Naraku, qui appartenait à ce conquéreur de monde. Bien que parasites, même ceux-ci peuvent ronger une pomme bien plus grande qu’eux, attendant que les forces de la nature finissent leur œuvre. Si ce dernier partage bien notre cause, alors peut-être qu’il peut nous faire gagner suffisamment de temps. Il n’est pas nécessaire d’être allié à tout le monde sur le champ de bataille. C’est comme la chasse. Deux proies qui s’entredévorent constituent de meilleurs conditions que deux proies successifs à considérer au maximum de leur force.






    HRP:
    Shinzo Ryujin
    Énergie Spirituelle : 57
    Résistance : 247
    Combat : 291
    Dégâts : 370
    Sorcelame : 159
    Trésor intérieur : 141
    Combat magique : 88
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 53
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 0
    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Grade : Officier
    57
    247
    291
    370
    159
    141
    88
    0
    0
    0
    53
    18
    0
    Épisode n°29 : Vitrail Slv4re10 Officier
    Shinzo Ryujin le Traqueur de Kami


    Episode 29 : Vitrail

    Retour au point de vue de Nobunaga.

    Retirant lentement mes doigts de l’écorce endommagée, je retournais mon attention sur le maître des lieux, une ombre dansant sur mon visage alors que j’encaissais les insultes balancées à ma figure. Suis-je vraiment surpris ? Un peu. Je ne m’attendais pas à être accueilli comme un frère d’armes, pas après tout ce que mon corps a traversé pour arriver jusqu’à cette table, mais je n’aurais jamais imaginé être traité avec autant de froideur. Ou peut-être est-ce justement la flamme d’une émotion précise qui anime le Corbeau… Caressant le bout de mon menton l’espace d’un instant, je ne cache pas un soupir indiscret alors que la balle est balancée dans le camp de Giman, dont les doigts se crispaient aux moindres mots qui sortaient du bec de l’Exarchus.

    Cette visite était une erreur. Sur le plan personnel, d’une certaine façon. Même si on s’attendait à ce que je ressorte des Cercles avec des informations, je ne peux calmer le sale arrière-goût qui se loge au travers de ma gorge. Je me sens insulté, rabaissé… Limité. Néanmoins, la réaction de la Belle ne se fait pas attendre, alors qu’elle frappe des poings la table avant de se lever instantanément de son siège, se tenant maladroitement debout sur des membres inférieurs qui lui sont totalement inconnus. Je la fixe avec appréhension, ma gorge se serrant alors que je ne pouvais savoir à l’avance le verdict final qui tomberait sur ma tête, même en ayant la capacité d’entrapercevoir des futurs potentiels.

    ... Nobunaga est un survivant. Je n’ai jamais vu un homme aussi tenace et même lorsque sa vie est en jeu, il n’a jamais hésité à se dresser devant ses camarades pour les protéger. Comme un véritable Guerrier qui n’a de cesse de faire face à l’adversité. Face à ce genre de personne, je ne ressens qu’une seule chose : le respect. Et je ne peux que me sentir honteuse de ne pas être à la hauteur des défis qu’il a surmonté jusqu’à aujourd’hui.

    De nous tous ici présents, ce n’est pas Nobunaga qui possède une aura néfaste. Je préfère de loin la compagnie de l’homme qui m’a acceptée et que j’ai vue tomber puis se relever, que celle d’un monde qui finalement m’est étranger et qui est tenu par des êtres qui, clairement, ne possède pas les mêmes valeurs que moi.


    Un bouchon de liège décolle d’une bouteille et devant toute l’assemblée présente je me met à descendre d’une seule traite une bouteille entière, le son rythmé des grandes gorgées qui remplace le lourd silence qui allait s’installer après des paroles aussi dures de la part du Zanpakuto. Ce n’est qu’après avoir terminé cette affaire en quelques secondes que je repose délicatement la bouteille sur la table, un long souffle à l'haleine fruitée qui s’échappait d’entre mes lèvres alors que je calmais tant bien que mal les tremblements sur ma main. Une lueur dans mon regard, j’étais rarement aussi émotif dans mes réactions, mais il m’était impossible de rester de marbre face aux pensées de Giman. Elle fait partie de ceux qui ont un véritable impact sur ma personne, et que peu importe le temps qui passe, qui aura toujours sa place dans mon cœur. Comme mon frère d’armes Shikai. Comme Lhaabi qui m’a montré un chemin à suivre. Giman comprise, ce sont eux qui ont été là pour moi.

    ... J’imagine que cela répond à votre question, Ǒcŭlus. Je vais néanmoins me permettre d’être clair sur ce sujet : je me contrefous de l’équilibre de l’Univers. J’ai vu le véritable éclat des étoiles, et je peux affirmer sans hésiter que l’Univers est en train de mourir. Les Stern Ritters, grands perdants de leur guerre contre le Vide, sont prêts à tout pour prendre en main le Nihon et sauver les restes de leur empire. Les champions du Vide commencent à encercler notre monde, qui est probablement le dernier bastion à prendre avant la Fin. Vous savez aussi bien que moi que le ciel illusoire au-dessus de nos têtes ne pourra pas empêcher les envahisseurs de pointer le bout de leur nez.

    Je ne vais pas non plus épiloguer sur le terme d’erreur avec vous tous ici présent, je tiens juste à dire que si ce Noctifer est véritablement Valar, alors Susano’o tient sa survie de l’erreur que représente ce Stern Ritter qui a trahis les siens pour basculer d’un camp à un autre. C’est… délicieusement ironique. Au final, ce qui compte à mes yeux, c’est de me battre aux côtés de ceux qui m’ont accepté malgré mes circonstances. Pour ce genre de personnes, je n’ai aucun remords à les protéger.


    J’accordais un regard à l’attention de Genichiro présent, fidèle représentant des Pères Fondateurs qui ont su me gracier… Mais cette simple déclaration possédait bien plus de sens qu’on ne pourrait le penser. Dans une autre réalité il est certain que ma loyauté serait entre les mains du Concile Blanc, mais pour quiconque connaît la Vérité ne saurait se résoudre à se sacrifier corps et âme pour une cause perdue. Non, il fallait que je comprenne comment affronter les règles de cette réalité, et me détacher à tout jamais du destin fictif que s’amusent à écrire les divinités… ou les fragments de ces divinités, comme les Exarchi et les Stern Ritters.

    Et quiconque Nobunaga décidera d’aider, je serais là pour l’assister. Je serais sa lame.


    ___________________________

    La confusion dans la réflexion du Zanpakuto de Naraku était attendue, trop peu de personnes se sont prêtés à l’exercice et rares sont celles qui ont réussies à en tirer de véritables conclusions. Je relevais légèrement la tête lorsqu’elle s’adressait à moi, en quête de logique à toute cette histoire.

    Il m’a fallu du temps et des rencontres pour comprendre ce point important : les Exarchi et les Stern Ritters ne sont pas des êtres comme nous. Dans le sens où d’un côté comme de l’autre ils sont nés de la création des mains de leur divinité liée. Ils sauront mieux mettre les mots que moi, mais si ça peut t’aider ne pense pas à une personne en particulier lorsque tu réfléchis aux intérêts des Exarchi, mais pense à la planète toute entière. Comme l’a dit Maitre Corbeau, la Vie n’est qu’une conséquence, et de ce que j’y comprends : seul le Nihon en lui-même compte.

    Du côté des Chevaliers de l’Etoile… le Havre des Esprit n’est pas qu’un simple lieu où se rassemblent les âmes des défunts. Mormaer, le Stern Ritter que j’ai rencontré, a parlé du flux des âmes aux quatre coins de l’Univers. C’est la base du Cycle des âmes. À noter qu’il y a de très grandes chances qu’en tant qu’esprit, tu ne sois pas originaire du Nihon, Jimetsuinshi.

    Même s’il n’y a aucun moyen de le confirmer à 100%, il se peut que chaque esprit autour de cette table soit une âme qui a quitté son monde d’origine pour rejoindre le Havre des Stern Ritters via le Cycle des âmes. Difficile d’en être certain avec nos souvenirs manquants, mais jusqu’à preuve du contraire je n’ai jamais rencontré de Nihonjin avec une queue de serpent en guise de jambes.

    Cependant, il existe un moyen de récupérer nos souvenirs. Lorsque j’étais piégé en Enfer, et que la Stern Ritter du nom de Daeqirelle m’a connecté au Havre pour m’arracher le fragment d’Impĕrātŏr, j’ai récupéré mes souvenirs de ma vie en tant que mortel… Notre passé est enfoui dans le sable blanc, dans les tréfonds de ce désert immaculé…


    Ma voix se voulait plus basse et plus grave, la réminiscence de cette expérience douloureuse continuant de gratter contre ma peau. La sensation que ma chaire se morcelle au fur et à mesure que je faisais un pas de plus dans ce monde perdu… Il n’y a rien de plus moche à voir qu’une terre qui s’accroche à la Vie, allant jusqu’à sucer toute énergie spirituelle qui foule son sol.

    Pourquoi les dieux persistent-ils dans ce combat ? Je dois me renseigner tant que je le peux… Jusqu’à ce qu’une audience avec le Maître me soit accordé.

    HRP : Nobunaga récupère son lien avec son Zanpakuto. Achat de l'attrait Shikai soon.

    Soejima Nobunaga
    Énergie Spirituelle : 60
    Résistance : 464
    Combat : 395
    Dégâts : 338
    Combat hybride : 0
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 0
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 57
    Sensorialité : 76
    Camouflage : 38
    Feat Alucard Grade : Apôtre
    60
    464
    395
    338
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    57
    76
    38
    Feat Alucard Apôtre
    Soejima Nobunaga l'Apôtre
    Contenu sponsorisé
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