Naraku Gigai:

Si il y avait bien une chose que Naraku pouvait apprécier, dans la Première Division, c'était quand il était convoqué par la lieutenante Hatano Takara. Déjà parce que elle était un plaisir indéniable pour les yeux, quelque chose qui était toujours une aide à être de bonne humeur -surtout quand l'un des deux autres était un cyborg et l'autre une montagne de muscle et de nerf-. Ensuite, parce que elle était la plus douce des lieutenante, considérant les membres de sa Division comme des enfants capable d'être formé pour devenir meilleur.
Bon, soyons honnête quelques secondes, nombre de membres de ses sections n'en faisaient pas partie parce que ils désiraient apprendre, hein. Mais, elle avait ce coté pédagogue que ses comparses manquaient, et il est vrai que Naraku avait beaucoup appris à ses cotés.
Pour être tout à fait honnête, si Hagane Kengen n'avait pas sous son contrôle la bonne question, il aurait été enchanté de travailler sous les ordres de la jeune femme.

En l'écoutant, toutefois, le jeune homme arqua un sourcil . Un membre de la Première Division, vaincu par un humain ? Bon, soyons honnête quelques instants, c'était loin, très loin d'être inconcevable.  Il fallait de l'entrainement et des bons foci pour réellement devenir des surhommes. Cela restait impressionnant, certes, mais loin d'être inconcevable.
Le soucis que sa supérieur souligna, cependant, ce fut la réaction en chaine. L'homme s'était fait une réputation, et se baladait dans un coin ou des types avides de sang et de baston respiraient. Ca ne pouvait PAS bien se passer.
Le soucis, c'était d'envoyer dans les lieux du coup des soldats propices à enquêter, et non à se lancer, éperdu, dans un échange de coups mortels. C'es pour cela que elle avait fait appel à lui, et à Murashigi Roku. Apparemment, lui-même ne serait là que pour soutenir l'opération de l'officier, même si elle avait été très claire qu'il était libre d'agir comme bon lui semblait.

Voyant la l'occasion de tester son nouveau Gigai, Naraku ne se fit honnêtement pas prier. Il n'était pas sensé se battre, après tout.
En théorie, du moins.
Ce fut donc accompagné de Roku qu'il se mit en marche, se dirigeant vers Tokai ou, selon les derniers rapports, l'humain avait été aperçu.

Il fallait toutefois se dépêcher, au cas ou il se déplace entre-temps. Pendant le trajet, une idée germa dans la tête de Naraku.
Si jamais l'humain était parvenu à surpasser un membre de la Première Division par ses talents purs... peut-être que...
Gardant son idée dans un coin de sa tête, il pénétra dans la ville avec son Officier, regardant autour de lui avec une certaine attention, afin de voir dans quelle coin ils étaient tombé, avant de très vite placer cela de coté. La ville était plutôt commune, même si les odorantes fumées du voisinage lui fit penser que il devrait présenter cela dans son rapport.
Si Hagane Kengen désirait soumettre les humains, faire en sorte que ces derniers ne vivent pas dans une porcherie étaient un bon début pour les diriger. Mais bon.
Il n'était que membre, il n'avait pas son mot à dire.

Quand, enfin, il aperçut leur cible, il arqua un sourcil prononcé pour plusieurs raisons.
D'une part, parce que voir des shinigami n'appartenant PAS  la Première Division ici même était un peu TROP pour relever du hasard. D'autre part, parce que l'humain était, effectivement, fort singulier.
Assit en position Jizen -il avait l'impression de se voir méditer avec son zanpakutô en Shikai, pour tout dire-, l'homme ne semblait guère déranger par l'attention qu'il attirait sur son rocher.
Aucune pression spirituel venant de sa part, à l'opposé total de ses camarades qui en suintaient. D'ailleurs, à propos de camarade...
Naraku s'arrêta quelques instant en regardant la petite bestiole accompagné de... Shikai ? Oui, c'était son nom.
Et qui avait une énergie spirituelle un peu trop grande pour sa taille, s'il pouvait se le permettre. Très mignon.

La ou il fut surpris, cependant, ce fut de voir l'homme s'adresser à eux aussi naturellement, chaleureux, souriant, et guère inquiété. Il est vrai que d'un point de vue extérieur, ils avaient l'air de challengers qui se dirigeaient vers lui.  Mais le voir aussi affable et chaleureux rassura Naraku.
Il douta que son intention passe, néanmoins,  si il réussissait, cela ne pouvait qu'être bénéfique.
Il fut le premier à répondre, avançant d'un pas, apposant son poing contre sa paume devant lui avant d'incliner le haut du corps d'une politesse martiale impeccable, forgée par le temps et les tacles de la Lieutenante.



Se souvenant que son nom était, selon son frère, connu parmi les humains, il décida d'éviter de le prononcer. De fait, il devrait se trouver un pseudonyme humain... voyons... Considérant que il n'avait pas forcément besoin de dire son prénom vu qu'ils n'étaient pas si proche, mmmh... Oh, et puis tant pis. C'était un nom qui ne manquait pas d'ironie, après tout.


Après tout, son frère lui avait prouvé que des humains pouvaient le surpasser, donc autant en profiter, s'il était aussi bon qu'on disait de lui, pour se former un peu et devenir meilleur.
Même sans les aptitudes physiques, la technique pouvait toujours surprendre, et il y avait aussi autre chose qui intéressait Naraku : étant manieur de trident, un maître de la lance tel que l'homme était une denrée rare et précieuse.


Même si, actuellement, il ne portait que son zanpakutô en main... mmh... Il devrait songer à acheter une lance ou un trident plus basique pour son entrainement personnel, à l'avenir. Ca lui évitera en passant de sortir Jimetsuinshi à tout va...

« Et merde... » 

Le flavescent ne semblait pas apprécier, ni même comprendre la décision de sa supérieure hiérarchique directe - Hatano Takara-  concernant l’affaire qui lui avait été confiée. Le sort des Premiers-Nés ne l’intéressait guère, d’autant plus lorsqu’il s’agissait des têtes brûlées appartenant à la section du Lieutenant Hagane. Pourquoi le Joukan Yosuke n’avait pas été appelé aux côtés de Daten Naraku ? Possiblement pour l’aspect investigation qui faisait défaut au gradé, qui préférait faire appel à ses instincts primaires, que son côté réfléchi. A la vue des besoins sur cette opération, le blondinet était certainement la personne la plus adaptée pour la remplir. 

Contrairement à son collègue de division qui avait opté pour un Gigai, le Murashigi lui n’avait pas privilégié un quelconque déguisement, trouvant cela bien trop handicapant. En effet, à l’intérieur d’un corps artificiel la puissance d’un Shinigami était revue à la baisse, et si la cible se montrait aussi dangereuse d’après les rumeurs, alors il fallait être en pleine possession de ses moyens. Ne pas employer ce type de procédé permettait également d’avoir à l'œil l’objectif sans être vue. Ce goût pour la discrétion ne lui venait pas de ta formation reçue par les  mordus de combats, mais bien par sa précédente division. Cependant, le Clone ne critiquait pas l’option choisie par son subalterne.

Les deux comparses prirent la direction vers le lieu où la cible avait pour habitude d'errer sans pour autant lâcher le moindre mot, jusqu’à rencontrer deux autres personnes qui faisaient également partie de cette mission. L’un était bien connu par Roku puisqu’ils s’étaient affronté il y a plusieurs mois de cela, et il s’agissait de Shikai. Malheureusement le second était inconnu au bataillon. L’Officier de l’Ichibantai ne cherchait pas de raison sur la  que sur la présence de ce Shinigami qu’il ne connaissait pas, peut-être qu’il faisait partie des personnes que Shikai avait recruté. Par le passé, l’argenté avait tenté d'enrôler Roku dans un de ses projets et peut-être que c’était le cas pour ce Shin’Ichi. 

« T’as une fâcheuse tendance à traîner sur notre territoire, je vais finir par croire que tu t’ennuies dans tes quartiers. » dt-il avec humour à son homologue de la quatrième division. Se souvenant que le Marche-Failles possédait un goût prononcé pour les duels, le blondinet redoutait une prise d’initiative de sa part qui sortirait du cadre de l’enquête. Avant de faire part de ses inquiétudes, le fourbe voulait observer le comportement de chacun de ses équipiers, notamment celui de Sikai alias la brute. 

Après s’être réunie la petite escouade arriva enfin devant la personne recherchée. Le calme dégagé par ce dernier n’était pas la chose qui sautait aux yeux du Murashigi, mais plutôt sur le fait que l’individu était en capacité de le voir très clairement, malgré l’absence de Gigai. Comment un humain peut-il être en mesure d’observer des esprits ? Cette capacité pouvait plus ou moins confirmer que cet homme n’était pas qu’un simple humain pour deux raisons. Avoir battu un Shinigami avec un corps d’emprunt et maintenant celui-ci était en capacité de voir le blondinet. 

« Quel est ton nom ? » 

Simple et concis comme à son habitude. Roku restait volontairement en retrait comparé à ses collègues, pour observer et analyser la situation afin d’éclairer les zones d’ombres qui planaient sur cette personne. Il conservait tout de même une posture détendue - avants-bras posés sur chacun de ses sabres - et affichait un sourire amical. 

Réponse modulée de Shin'ichi, qui malgré son enthousiasme, ne pouvait pas imaginer qu'un humain surpassa l'Exarchi. Ceci dit avant ce funeste contrat il ignorait jusqu'à l'existence d'un tel degré de puissance. S'il y avait pareille immensité du côté des Yokaï, pourquoi pas pour les humains ? Posé sur le dos de son Destrier, le chaton se laissait transporter, bien plus taillé pour la vitesse que l'endurance. Depuis le temps il avait prit l'habitude de chevaucher Shikai, si bien qu'il se maintenait sans le moindre effort sur son dos, malgré la vélocité du Joukan.

Rencontre avec les autres, une petite tête touffue s'extirpa du capuchon du Kanzetsu. Des visages inconnus, membres des Premiers nés, une division qu'il n'avait jusqu'alors jamais côtoyé. Aux premiers abords ils n'avaient rien des brutes présupposées de la première, cependant l'hybride se gardait bien de juger les apparences. Les observer de loin d'abord, puis après la pique amicale de Shikai, se révéler d'avantage.



Salut calme et monotone, main droite s'agitant de droite à gauche. Le félin ne partageait pas le charisme naturel de son partenaire. Si même parmi ses proches tous n'avaient pas sa confiance, inutile d'attendre qu'il sourît aux étrangers. Il observa toutefois les réactions, notant avec plaisir l'absence de mépris. Des brutes peut-être, mais au moins ne semblaient-ils pas stupides.
La suite s'enclencha dans un calme relatif, la somnolence du bambin définitivement balayée par la présence d'inconnus. Plus attentif au paysage, ses oreilles aiguisées saisirent quelque chose. Un rythme tout d'abord, un pas de droite à gauche, puis le rythme devint plus distinct, quelques sauts se mêlèrent au corps. Concentré sur cette musique lointaine, le corps de l'Animus se mut de lui même, une étrangeté que s'empressa de notifier son porteur. Oui, il en avait presque oublié ne pas être sur la terre ferme.



Pause nette. Iris qui s'ouvrirent, griffes sortant d'elles-mêmes, s'enfonçant légèrement dans les vêtements du Destrier. Sa tête apparut soudainement sur l'épaule droite de Shikai, les narines humant l'air avec envie. L'instinct de chasse dans sa plus pure expression, et bien-sûr il ne fallut aucun mot pour que son partenaire comprit qu'il flairait quelque chose. Son regard désormais fixe trahit la position du trésors : du sang fraichement versé.
Suivant l'ordre du Colosse, le chat retrouva le sol, planta un moment ses pattes dans l'herbe fraîche, étirant son dos. Clapotement des gétas le long du sentier, Shin'ichi gambadait plus qu'il ne marchait, il fallait bien qu'il suivît les pas de ces géants. Juste derrière Shikai, il resta toutefois en retrait à la vue de ce trésors.
Prédateur assis sur son rocher, incarnation même du combattant, il n'y avait pas le moindre de doute quand à son identité. Sa longue lance lui faisant office de sceptre, il dévisagea l'assemblée avec la nonchalance d'un Roi. Oui, il pouvait les voir, une nouvelle qui décupla son incroyable prestance.

Evidemment la tête forte de la Quatrième ne fut point impressionnée par cette vision, Shin'ichi par-contre avait besoin de quelques secondes. Resté en retrait, il caressa discrètement le masque posé à sa ceinture. Au sein du Sereitei il évitait de laisser ce dangereux cadeau à la vue de tous, mais ici Fléo passerait aisément pour un simple accessoire. Des mots à peine murmurés, une conversation privée entre lui et son nouveau compagnon.

« Enchanté, Memhet ! Pour ma part c’est Roku ! » exprima-t-il avec enthousiasme.

Mal prononcer le prénom de ce valeureux guerrier était-ce volontaire ? Effectivement, Roku mettait toujours ce côté écervelé pour attirer la sympathie de ses interlocuteurs, et pour le moment cette stratégie portait ses fruits. C’est pour cette raison qu’ il réitérait le même procédé auprès de l’Invincible. En jouant ce rôle, le flavescent souhaitait  voir si ce combattant jugeait les personnes qu’il rencontrait.


« Eh Memhet ! Donc si on arrive à te blesser tu serais disposé à nous faire part de ton savoir ? Intéressant ça dis donc. » ses collègues Shinigamis ainsi que l’Invincible pouvait apercevoir une lueur malsaine dans son regard malgré le sourire innocent qu’il affichait.

En effet, le Premier-Né commençait à être intéressé pour le défier également, après tout il n’avait pas reçu de contre-indication de la part du Lieutenant Hatano. Et puis, un peu d’exercice ne lui ferait pas de mal surtout qu’il commençait rouiller à force de s’occuper de la paperasse. Roku n’était certes pas un combattant correspondant aux normes de sa division, mais il possédait quelques tours dans son sac pour être utile en situation réelle. 

Du point de rencontre jusqu’au lieu conduit par le Marche-Faille, l’Officier restait pensif sans véritablement faire attention aux recommandations de son collègue. Cependant, il prit la peine de s’adresser à ses deux autres compagnons.

« J’espère que vous avez de quoi vous protéger, parce que notre ami Shikai ne va pas se retenir et je pense que ce sera la même chose pour Memhet. » dit-il en toute décontraction, oubliant presque le risque de mort lié à cet affrontement.

Il s’avança ensuite au niveau de l’argenté en posant dans un premier temps sa main sur son épaule. 

« Pour t’avoir déjà combattu, je sais que le goût du combat coule dans tes veines et affronter des types avec un haut potentiel t’attire. Il est impossible de t’en vouloir pour cela, puisqu’au final tu es comme nous. » Par cette dernière phrase il sous-entendait que le Marché-Faille ressemblait davantage à un Premier-Né. 

Roku portait à présent son attention sur Amenmhet pour s’adresser à lui.

« S’il te plaît, ne te retiens pas et montre nous pourquoi tu es surnommé l’Invisible. N’aies aucune pitié comme si ta vie en dépendait. » de nouveau le flavescent souriait innocemment.

Était-il devenu fou en proposant cela ?    Lui qui était habituellement plus réfléchi et méfiant, cette fois-ci il mit ses appréhensions de côté pour donner l’impression d’être un Premier-Né digne de ce nom.


« Shikai, te souviens-tu de la proposition faite lors de notre première rencontre ? Il est temps pour moi de l’accepter. » 

De manière exceptionnelle, il brandissait son Zanpakuto au lieu de se servir du simple katana qu’il avait pour habitude de dégainer en premier. Juste par ce geste, cela montrait qu’il prenait très au sérieux cet humain aux capacités mystérieuses. 

« Tu ne vois pas d’inconvénient à ce qu’on soit deux à te confronter, l’ami ? » 

Réponse intrigante de Fléo, ainsi donc la compagnie de Fabula ne venait pas sans quelques limitations. C'était toujours bon à savoir. Quittant cet interlude, l'Animus retourna dans la scène actuelle, constatant non sans sourire la fierté contagieuse de son compagnon. Bien entendu qu'il souhaitait un duel, mais s'était sans compter l'enthousiasme tout aussi débordant des Premiers Nés. Le Murashigi souhaitait sa part du gâteau.
Shin'ichi lui se contentait fort bien de son rôle d'observateur.
Bien qu'ils fussent déjà assez éloignés de l'auberge, le groupe se déplaça d'avantage. Une arène dégagée pour un choc de titans. Le chaton constata non sans regret l'absence de reliefs. Une praire d'une platitude exemplaire, ni arbres ni rochers pour leur servir de couverts. Son instinct animal n'appréciait que modérément cette absence d'échappatoire.



Réponse cinglante du petit être, ceci dit si Roku présupposait qu'il ne pouvait pas se défendre, il pouvait bien prétendre lui aussi que ce dernier ne suivrait pas le rythme non ? La prestance d"Amenemhet ne le mettait pas particulièrement en confiance, mais l'Hybride n'était plus le même depuis sa dernière mission. Après avoir frôlé la mort, il avait acquis en plus d'un compagnon plein de surprise, une puissance nouvelle. Il ne pouvait ouvrir les portes de son monde intérieur comme l'avait fait Fabula. Par-contre, dans l'univers de ses runes, un arsenal infini attendait, sous la garde du Cachet impérial, le claironnement du cor précédant la charge.

Si Naraku connaissait... Un tantinet Shikai, de part leur épreuve respective et les on-dit courant sur lui, il ignorait en revanche qui était la mignonne petite bête qui l'accompagnait. Enfin, hormis le coté chaton, bien sur.
Ou renard ? Il avait des éléments des deux...
Quoiqu'il en soit, la pression spirituelle des deux arrivés étaient des plus remarquable. Il nota cependant rapidement quelque chose qui clochait au niveau de l'humain. Si lui avait un gigai, et donc était vu, l'inconnu parvenait apparemment à parfaitement repérer les shinigamis n'en ayant pas. Un détail qui le fit sourire.
En effet, si il était assez bon pour les voir, assez compétent pour se battre et assez serein pour ne pas se montrer agressif, Naraku désirait bien croire qu'il s'agissait là d'un allié fiable pour les humains.
Tout du moins l'espérait-il.

Son interlocuteur se présenta, un nom des plus singuliers parvint à ses oreilles. Amenhemet. De quoi se demander de quel contré du Nihon ce dernier provenait...
Et si il lui demandait plus tart ? Plaçant l'idée de coté, d'autant plus que il ne semblait pas avoir de nom de famille. En revanche, la suite attira son attention.
Il y avait donc un homme meilleur qu'un humain déjà surnommé invincible ? Voila qui était fort intéressant !

Une moue dépité, toutefois, traversa les traits de Naraku quand il reçu la réponse de l'homme à sa demande. Il s'y attendait, mais c'était décevant de voir un maitre-lâme refuser sa formation. Poliment, certes, et sous-entendant que cela serait possible plus tart -probablement en un duel, au vu de la façon dont cela était dit-, mais refusant tout de même. Il nota toutefois dans un coin de sa tête l'information très intéressante qu'il était capable de savoir , malgré son Gigai, qu'il était shinigami. Il était vrai que il était entouré de shinigami, et que ce n'était pas sa première fois, rendant la rencontre des plus singuliers, mais cela impliquait qu'il pouvait désormais séparer le bon grain de l'ivraie sans trop de soucis entre un humain doté d'énergie spirituelle capable d'interagir avec les fantômes, et un véritable shinigami.
Le plus intéressant, toutefois, était la façon dont il avait formulé sa phrase, l'amenant à réagir avec un certains amusement.


La façon dont il avait formulé cela pouvait paraître étrange, surtout avec la provocation en duel derrière, mais pour Naraku, le sens était très précis : il avait sous-entendu qu'ils étaient immortels. Que ils en auraient peut-être l'occasion. Mais la façon dont cela avait été dit impliquait que l'homme aussi détenait une certaine façon d'au minimum rallonger sa durée de vie. Un phénomène nouveau pour un humain.
Il semblait également prendre en compte la puissance de dévaster jusqu'à la taille d'une île...
… Une île ? Attendez.
Le Nihon était un gigantesque archipel, avec fort peu d'îles isolés. Techniquement d'ailleurs, c'était plusieurs iles gigantesques. Mais la façon dont cet homme disait ça...
Il s'agissait probablement d'un détail inutile, mais Naraku ne put s'empêcher de penser que quelque chose clochait. Prendre une île en référence au Nihon était rare comme mesure. Surtout une île de plusieurs kilomètres.

Se remémorant la carte du Nihon, il cala le détail dans un coin de sa tête en plissant les yeux, et sortit une pipe en bois de sa tunique. Peut-être qu'il s'inquiétait pour rien ?
L'avantage d'un gigai. Pouvoir fumer sans polluer ses poumons. Nice.
Fixant les mouvements d'Amenhemet, il emboita le pas de la joyeuse troupe décidé à en découdre, en se demandant un instant s'il devrait intervenir.
Pour être honnête, c'était extrêmement tentant. Le mouvement léger qu'il avait déployer aussi naturellement que de respirer  était quelque chose qu'il lui enviait.
Le mouvement des muscles. Sa respiration. Rien de tout cela ne devait être épargné. Si naturel, cependant, si naturel... Comme si le moindre de ses mouvements avaient été reproduit un millier de fois.
N'imaginant pas quelqu'un dépenser 8h de sa vie par jour pour un tel mouvement, Naraku corrigea son jugement.
Comme si il respirait avec son arme.

Apparemment, il n'était pas le seul à trouver ce guerrier compétent, au vu des réactions des officiers l'accompagnant. Mais il n'arrivait pas, pourtant, à détacher son regard de l'homme.
Emboitant leur pas, il alluma sa pipe,  hésitant, l'espace d'un instant, à rejoindre la compagnie dans cet affrontement.
Une partie de lui, son sang, bouillonnait de le faire. D'apprendre. De devenir meilleur. Durant le trajet, il s'adressa à Shikai.


Un regard fut porté vers son collègue de travail officier, qui paraissait négligeant. Et légèrement malpoli, si il pouvait se permettre.
Arrivant au niveau de  la grande plaine, il eut la surprise de voir Roku désirer se mêler à l'affrontement. Venant d'un officier qui avait tirer la tête quand on lui avait demandé d'y aller, il était fort motivé, un détail qui faisait plaisir à voir.
Il n'avait que peu de connaissance, pour sa part, du potentiel des combattants présents sur le terrain, hormis leur réputation. Ce combat serait la pleine mesure de leur capacité, si l'humain tenait ses promesse... Peut-être même plus, au final ?
Dans tout les cas, ce serait un combat digne d'être observé.

Se plaçant juste à coté du... chat ? Il agita la main envers l'Officier de la première, l'encourageant à y aller.
Avant que le combat ne commence, il se tourna vers  le Kaiin.


Malgré son ton agréable, son regard n'avait pas quitté le futur champs de bataille.
Il ne voulait rien perdre de cet affrontement. Absolument rien. C'était à peine s'il s'autorisait à cligner des yeux pour ne pas qu'ils soient sec.
Inspirant un peu de sa pipe, de la fumée fut soufflé, avant qu'une idée lui frôla l'esprit.


S'inclinant poliment, il s'avança de quelques pas, observant les deux camps pour attendre qu'ils soient prêt, et leva les mains.


En effet, en combat, le son était souvent une meilleur référence que le visuel, et avec les sens aiguisés de chacun ; il n'avait nul doute qu'ils l'entendraient.  Et au vu de la motivation et de l'engouement des trois guerriers, il était fort probable qu'ils en oublient la durée.
Hors, leur adversaire était humain. Il aurait besoin de repas et de repos à un moment par extension, ne serait-ce que pour rester au meilleur de sa forme, non?
Autrement ce serait un désavantage horrible pour Amenemhet.
D'autant plus que il comptait volontiers donner le signal de départ et de fin de toutes ses forces.
Levant ses deux mains, il patienta tranquillement que les trois combattants soient prêts et en position.
Shikai l'était, nul doute. Il pouvait sentir son enthousiasme jusque la.
Roku n'avait pas libéré son zanpakutô, mais ne semblait pas en avoir besoin. Il lui laissa un peu de latence, au cas ou il en ai le désir, puis porta son regard sur Amenhemet.
…
Il pencha un peu le regard sur le coté, histoire d'être certains venant de sa part qu'il était prêt à en découdre, puis, après un instant, fit selon son rôle.

Trahison ou coopération. Trahison ou coopération. Voici les mots qui tournaient en boucle dans l’esprit du jeune Officier, qui ne savait pas quelle stratégie adopter pour ce combat qui s’annonçait d’une violence sans nom. Jusqu’à présent la fiabilité du flavescent ne tenait que sur un fil, pouvant à tout moment basculer du mauvais côté de la barrière, au point de mettre en danger l’intégrité physique de ses partenaires. Pourquoi ne l’avait-il pas fait lors du C3 ? Tout simplement parce qu’il souhaitait glaner plus d’informations sur chacun des membres qui y participaient. A ses yeux ils avaient plus de valeurs que cette bande de bras cassés composés de Naraku, l’hybride ainsi que Shikai. Il était tiraillé sur la décision à prendre…

Malgré son incapacité à faire un choix dans l’immédiat, il accepta de répondre au poing tendu par son collègue Shinigami, comme pour entretenir un climat de confiance entre les deux hommes. Zanpakuto en main, il suivit également les conseils du moins c’est ce que devait penser son camarade, et s’écarta légèrement pour ne pas gêner le combattant de la Quatrième. Cette mise à l’écart lui permettait de se faire oublier pendant quelque temps par les deux guerriers. 

« Daten ? Étant sous mon commandement, pas un mot au Lieutenant sur ce qu’il se passe ici ni même à quelqu’un d’autre. C’est compris ? » il marqua une légère pause pour ensuite mieux reprendre. « Ton initiative est excellente, cependant ne perd pas de vue l’objectif qu’on nous a fixé.  » 

Lors de son éloignement il prit le temps de s’adresser à ce qui se rapprochait le plus d’un chat, c’est-à-dire à Shinichi.

« Je serais son clone. » une phrase lourde de sens pour ceux qui avaient eu la chance d’apercevoir la libération du Zanpakuto du Murashigi. Peut-être que le félin ne comprendrait pas le sens de ces mots. 

Se tenant à bonne distance des observateurs que des duellistes, le fourbe ne manquait pas une miette du départ en fanfare orchestré par l’Invincible. S’il ne s’était pas habitué à observer des individus rapides, tel que le Boucher pour ne citer que lui, le flavescent l’aurait certainement perdu de vue, c’est clair et net. Comment Shikai réagirait-il face à autant de vélocité ? Contre toute attente, l’homme répondait à l’assaut par… Une offensive. Comme quoi la meilleure défense c’était l’attaque et le Marche-Faille l’avait très bien compris. 

Zyeutant l'enchaînement du Shinigami, il mit du temps à comprendre que ce dernier n’utilisait pas un mais bien deux Zanpakuto. Énormément de questions lui traversaient l’esprit dont celle-ci : Le Concile Blanc était-il devenu laxiste au point de laisser ce genre de chose se produire ? Il enregistrait cette donnée dans un recoin de sa tête en se disant qu’elle serait monnayable tôt ou tard. En fin de compte, en voyant cette action il venait de prendre sa décision.

Aussitôt il rangea son sabre à pouvoir, puis réduisit comme il le pouvait le son de ses mouvements lors de sa marche. A l’instant d’après il s’arrêta et disparut dans la foulée, laissant derrière lui une image de sa propre personne. Avait-il fuit ? Les mauvaises langues diraient que oui, malheureusement on ne pouvait pas leur donner tort. 

« Fuis, Shikaaaiiiii!! » exclama-t-il

« Ô tendresse tissée, tends tes mains maternelles et nomme maintenant ton miracle lumineux. Bakudō n°76 : Tsumetai Shinsei !! » (冷たい新星, Nova de Froid)

Cette incantation, Shikai pouvait parfaitement l’entendre puisque cela venait dans son dos. En effet, le malicieux avait imité la vitesse de déplacement de l’Invincible pour surgir derrière son frère d’armes, lorsque celui-ci regagna la terre ferme et ainsi être masqué par ce dernier qui faisait écran contre son insue. Il fallait être fou pour lancer un tel sort alors qu’un allié se trouvait sur la trajectoire…. Roku n’avait donc aucune limite…

Une vague de froid était libérée pour saisir toute chose dans ce cercueil glacial. Il poursuivit avec une autre formulation, plus fracassante cette fois-ci.

«Ô scintillement du conquérant qui nous guide vers l'aurore, je t'implore de prêter l'oreille à ma voix. Prière sacrée, soit tissée pour l'éternité. Hadō n°83 : Dai Kōzui. »(大洪水, Le Déluge Cataclysmique)

Les cailloux venaient d’être lancés. Faisant de nouveau appel à son jeu de jambes, l’Officier réitérait son déplacement rapide mais pour cette fois pour échapper aux fracas provoqués par les roches en collision. Souffle coupé par ses deux déplacements successifs, il apparut devant ses partenaires observateurs, sans toutefois savoir si son initiative avait fonctionné.

Claquement de mains, atmosphère soudainement envahie par la volonté d'un homme. Une aura digne de sa prestance, prédatrice, goulue. Une aura qui suçait la puissance à la moelle de la réalité. Shikai semblait confiant, mais l'Hybride commençait à croire que cet homme avait peut-être les compétences pour assumer ses mots.
Départ explosif, la lance exprima toute la pureté de sa fonction. Perforer transpercer, une attaque frontale, honnête, soutenue par la poigne d'un Dieu. Bien évidemment le Colosse de la Quatrième teindrait bon. Il n'était pas parfait notre Kanzetsu, mais personne ne pouvait nier sa légendaire ténacité. Shin'ichi ne put que noter que son partenaire possédait un nouveau compagnon. Qu'il détint un second Asauchi n'était guère une surprise pour le chaton, cependant depuis quand avait-il appris à l'utiliser ? L'Animus n'était donc pas le seul à être sorti grandi de l'antre de Fabula.

Ombre agile, une vélocité hors-norme attira son attention. Malgré ses sens félins, il ne repéra le Murashigi qu'au moment de son Aria. Déluge de glace inconsidéré, un assaut qui hérissa les poils du félin. Et si seulement il s'était arrêté là… En soit Shin'ichi comprenait ce mouvement, lui même aurait fait de même, la victoire étant bien plus importante que les tirs alliés. Seulement il ne s'agissait pas d'un simple Shinigami.
Il n'appréciait naturellement pas voir ses alliés blessés. Il n'ignorait pas non plus les risques de la chasse, et sincèrement s'ils devaient réellement vaincre cet homme, ce ne serait pas sans sacrifices. Néanmoins que son Shikai fut endommagé par la maladresse d'un blondinet opportuniste, Jamais !

Répondant à cette colère aussi injustifiée qu'impulsive, une multitudes d'armes s'échappèrent de l'Animus. Déluge de marteaux propices à la guerre, ils s'expulsèrent dans un rayonnement bleuté, dizaines combinées s'éclatant contre les roches. Protégé son Destrier, puis punir le mécréant. Répondant au sceau posé sur chacune d'entre elles, les armes se retournèrent vers le fautif, menace explicite d'un félin déjanté.
Ce fut en tout cas ce qu'il brûlait de faire, ce qu'il aurait fait, si l'honneur même du Kanzetsu ne fut pas en jeu. Ne serait-il pas un peu vexé que son fidèle allié crût si peu en lui qu'il sentit l'urgence d'intervenir ? Respecter les règles de cet affrontement engageait après tout l'honneur de Marches-failles. Non, même si ses pupilles dilatées dévoraient le Premier Né, Shin'ichi resta de marbre. Il prit même sur lui-même de s'éloigner, un rapide bond sur le côté mettant de la distance entre lui et le dénommé Roku. Mieux valait qu'il n'eut pas l'occasion de mettre la main sur lui.
                           
Planté dans son silence, son ire étalée au grand jour, le chaton reprit toutefois son observation. Qu'il eut du mal à contrôler ses émotions n'était guère neuf, cependant il restait un prédateur. Se concentrer sur sa proie, analyser ses mouvements, comprendre ses habitudes, pour enfin trouver une faille. Tout cela il savait le faire, et ce temps de pause ne manquerait pas de se montrer utile.

Une intéressante réponse lui avait été offerte, une réponse que Naraku resassa pendant que le combat se fomentait.
Incarner la mort. Prétentieux, mais vrai. Tout guerrier former à tuer incarnait la mort. Les shinigamis eux-mêmes étaient des psychopompes formés à abattre des monstres prédatant l'humanité. Qu'il craigne la défaite, de ce fait, venant d'un guerrier, était tout à fait normal.
Naraku, dans son cas, ne craignait pas la défaite. Cela faisait partie du monde, d'une histoire, d'un développement. Il n'avait aucune honte à cela. Ce qui lui faisait peur, dans son cas, était l'impuissance. L'impuissance totale de ne pas avoir pu tenter, et d'échouer ainsi en avance.
Pour reprendre les termes employés par l'humain, si la défaite était une maitresse au baiser violent et amer, l'impuissance était la chaine de la sous-espèce, soumise aux entités soi-disant supérieurs.
Maudit Hagane. L'une des rares subtilités qui faisait que l'homme ne pourrait jamais adhérer à ses idéaux.

A coté de cela, il se contenta juste de hausser un sourcil envers son supérieur, se retenant de signaler qu'entre les deux, c'était lui qui n'avait pas perdu de vue l'objectif fixé. Et qu'accessoirement il y a un moment ou il y aurait un rapport à faire. Enfin.
Peut-être pourrait-il éviter de préciser comment s'est déroulé ledit affrontement dans son rapport ? Cela pouvait s'avérer non nécessaire, toutefois, à l'heure actuel, il n'avait rien à ignorer.

Il acquiesça toutefois envers l'humain quand il exigea  une règle. Si nécessaire, le Premier-né s'arrangerait pour crier assez fort pour annoncer une participation. En espérant que le chaton sache se retenir, bien sur.
Il nota toutefois que l'humain, même si dénué d'un certain orgueil, semblait avoir une vision très claire de ses compétences dans le monde. A sa décharge, il n'avait pas tort. Prenant en compte le fait qu'un de ses collègues se soit fait lamentablement tronché par lui, il avait le droit de faire preuve d'un pareil égo.
De fait, c'était assez étrange de voir un individu ne pas faire preuve de confiance en soit, mais d'une considération qu'il jugeait confiante de ses propres capacité. Une nuance importante, car cela exigeait une introspection de soit et une compréhension de ses propres limites. Contrairement à certains, il savait qu'il n'était pas le plus fort.
Mais il savait aussi qu'il n'était pas faible, et mourrait juste d'envie d'éprouver ses compétences. Très honnêtement, Naraku trouvait cela très sain. Une petite pensée s'introduisit dans son esprit.
Si ils avaient tout deux fait partie de la même espèce, ils auraient peut-être fini maitre et disciple, ou amis. Ou même rival.

Le sourire sur le visage, la pipe au bec, Naraku admira le début du combat.
Il se félicita en passant de ne pas avoir cligné des yeux. Ce condensé de puissance brute était phénoménal. Une puissance physique qui lui rappelait douloureusement son lieutenant fou du marteau.  Rien que condenser les muscles amenait cet humain à défier les lois de la physique, faisant trembler l'électricité statique autour de lui, attirant les électrons par une densité amplifié excusable uniquement par une force hors du commun.
Il nota toutefois quelque chose qui le dérangea légèrement. Ce faisant, la vie autour de lui semblait s'être dissipé. Est-ce que sa densité avait détruite la faible vie autour de lui, incapable de le supporter, ou est-ce que cela faisait partie d'une faculté propre expliquant ses capacités hors norme ?
Il n'eu pas le temps de terminer sa réflexion, que l'homme disparut.

Un shunpo. Un shunpo d'une qualité rare, supérieur à la majorité des shinigamis qu'il avait pu observer jusque-là. Mais ce qui intéressa Naraku était sa posture.
La lance était légèrement penché vers le bas, prêt à se redresser une fois à bonne distance. L'angle était juste parfait pour pénétrer entre les cotes, juste en-dessous du torse, et s'emparer d'un cœur d'un même mouvement. La position était faite pour être fluide, en mouvement, remonter librement pour son pal... Ou continuer à être mobile.
Si la force et la vitesse était sans pareil, ce fut la technique même qui stupéfia le manieur de lance. Il se considérait comme un expert.
Il réalisait dès à présent n'être qu'un débutant. Un mouvement complexe, aisément paré par autrui, était sous ses yeux réalisé avec la simplicité d'une respiration.
Respiration qu'il avait lui-même stoppé en réalisant qu'il admirait ce si simple mouvement, si efficace.

Inconsciemment, grande fut sa déception en voyant l'Officier parer ce coup. En tant que lancier, il aurait tellement aimer voir un coup d'une telle qualité être porté au bout... Et ce n'était que le début.
Amenemhet avait désormais plus que son attention, il avait son admiration.
Si il pu voir Shikai libérer son zanpakutô, son intérêt pour lui avait chuté comparé à la maitrise de la lance de son adversaire.  Il était certes un remarquable maître dans le maniement des armes, mais ce n'était pas la maitrise que Naraku cherchait. Qui plus est, il n'avait aucune affection pour un mart... Une lame fumeuse.
…
Une lame fumeuse?
Okay. Ca, c'était nouveau.

Mu par la curiosité, il se détacha un instant de l'humain pour porter un bout de son attention sur le shinigami dans les airs, entourée de gaz.
Un tir de prothèse le fit expirer un peu de fumée de sa pipe. Aucun risque que cela menace l'humain. Avec les capacités qu'il avait déjà montré, il doutait que la balle ne le transperce même s'il le touchait.
La suite, en revanche, fut des plus intéressantes.  Profiter de la chute pour amplifier sa force et frapper de toute sa puissance destructrice, considérant les facultés physiques des deux adversaires, étaient intéressants. Pour être exact, Naraku porta direct son regard sur l'humain pour admirer sa réaction.
Opposerait-il la force à la finesse, ou rendrait-il les griffes aux crocs ?

La réponse, toutefois, fut complêter par son Ô tendre et cher supérieur. Aimant, affectueux, et agent de la paix avant tout.
Qui semblait se servir curieusement de son partenaire comme une sorte de bouclier de chair masquant un sort à venir en lui criant de partir.
Naraku cligna des yeux, cette fois se demandant pourquoi donc il avait choisis CETTE stratégie mettant en danger son camarade plutôt que de prendre l'Invincible de flanc ou de dos.
Ah, oui, c' est vrai. Premier-né.
Ah, oui, c'est vrai, deux membres des Marche-failles.
…
Réalisant cela au dernier instant, il se tourna vers le  chaton, curieusement muet au point de ne pas lui avoir répondu, juste à temps pour le voir agir.
Un bond sur le coté fut la seule réaction du chaton, fixant Roku d'un regard noir.
Rectification.
Fixant Roku d'un regard promettant mille morts après ce combat et doté d'une soif de sang qu'il avait rarement vu, même chez ses camarades. Il était fixé sur le Premier-né, le fixant tel un prédateur fixant une proie à plus ou moins court terme à dépecer, vivant de préférence.

Bon, la bonne nouvelle, c'est que rien ne semblait être partie sur son supérieur pour lui fracasser la figure. La mauvaise nouvelle, c'est que ce dernier semblait s'être fait un ennemi juré en la personne d'un adorable animal de compagnie.
Pour une raison qu'il ne parvenait pas à appréhender, une sorte d'instinct, Naraku songea qu'il préfèrerait encore être ennemi juré de Shikai que de l'animal...
….
Oh putain, et ce dernier continuait en plus.

Reportant son attention directement sur le combat , à temps pour voir la fin de l'incantation, Naraku eu une pensée fortement mitigé. D'un coté, il était avide de voir comment l'humain parviendrait à s'opposer au kido. D'autre part, c'était encore une fois une attaque qui prendrait les combattant en lice en danger et qui...
Arquant un sourcil devant Roku qui s'était déplacé juste devant lui et Shin'ichi, et ayant toujours en tête le fait d'avoir failli imaginer un Roku égorgé par un adorable animal de compagnie, il commenta, impassible.


La dernière phrase avait été énoncé avec une certaine colère, quelque chose de rare chez Naraku.
Tout cela parce que il voulait observer plus. Assimiler plus de ce lancier, et son PROPRE OFFICIER DE MERDE lui cacher la VUE !  Il pouvait passer a coté d'un mouvements essentiel, primordial, VITAL pour son propre apprentissage  martial et sa compréhension de style.
Hors de question.
Même s'il devait donner un coup de pied dans les cinq prochaine seconde -il était extrêmement patient de nature il  parait-, il bougerait le cul de son propre supérieur pour voir ça.
Et en Enfer les conséquences.

Les yeux du guerrier s'écarquillèrent en voyant la hampe de la lance d'Amenemhet frapper Roku de plein fouet.
Donc non seulement ce dernier avait eu assez de latence pour tout parer ou esquiver, mais en plus, il s'était payé de luxe de frapper son officier avec une extrême négligence, envoyant ce dernier valser au loin.
Bon, la bonne nouvelle, c'était que il avait effectivement la vue éclairé sur la situation.
Pour ensuite les provoquer une nouvelle fois. Cet homme voulait vraiment tous les affronter en même temps. Mais... Il n'était qu'arbitre, il ne pouvait pas se permettre d'intervenir ainsi dans un combat...
…
Oh et puis merde.
S'emparant du symbole d'extraction, Naraku s'expulsa de son Gigai d'un seul coup net. Il en avait assez. Cela faisait plusieurs minutes que, se jugeant trop faible, il n'osait pas y aller, combler la distance et se lancer dans la mêlée.
Au diable les précautions. Il en avait marre. Le maitre lancier en face était un véritable génie de la lance, un maitre d'arme exemplaire, quelqu'un qu'il ne pouvait pas laisser de côté, clairement.

Il allait probablement se faire écraser. A en voir l'instant ou Shikai allait se prendre ce coup de lance du début, peut-être même mourir. Très probablement.
Mais son sang bouillonnait si fort. Il voulait grapiller, placer le doigts sur cette puissance, non, cette maitrise pur qu'il semblait détenir.
Un grand sourire parcourut son visage, carnassier.


Aussi naturellement qu'il avait parlé, son zanpakutô se transformant, devenant le trident qu'il affectionnait tant.
L'attention de l'homme était porté sur Shikai, amenant le shinigami à se mettre en garde.
Il nota dans un coin de sa tête de révéler son véritable nom à leur adversaire, s'il demeurait conscient. Non seulement par appréciation, mais également par respect. Le problème, c'était comment combler cette incommensurable écart de puissance séparant les deux adversaires ?
En comblant son manque, songea-t-il, du mieux  qu'il pouvait. Il était incapable, de fait, de porter une véritable frappe.
Trop faible. Trop lent. Trop incompétent.



Bien que le ton de Naraku soit teint d'une forme d'amusement, voir même moquerie, cette dernière n'avait absolument rien d'agressive, plutôt réalisé pour décompresser un peu. Etre professionnel était une bonne chose, mais la, c'était se serrer les fesses avant les problème.
Il dénota toutefois que l'ex-panacéen eu besoin de vérifier par ses propres moyens les dires du Concile Blanc au niveau du Mur Illusoire. Un homme qui devait expérimenter par lui-même, spécialiste du kidô.  Original. Dangereux, aussi. Mais qu'il pouvait  respecter.
Le Premier-né s'inclina devant les deux personnes qu'il ne connaissait pas, prenant son tour pour se présenter.






Se mettre sur la direction de Shikai, au vu de sa technique de maître, était du suicide, il le comprit fort rapidement. Qui plus est, cette fumée invoquée l'empêchait de voir l'humain, donc il songea à se positionner correctement... Et à terminer son sort quand Shikai combla la distance.


A l'origine, Yuragi était un de ses sorts favoris, qu'il utilisait souvent au corps à corps. Ca amplifiait ses coups de façon considérable, comblant son manque d'expérience au corps à corps quand il était désarmé.
Mais la, il avait décidé de réaliser le sens même du sort : faire trembler le sol à proximité de Amenemhet pour troubler ses appuis. Même le meilleur homme serait troublé avec une perte d'appui. Une différence infime.
Misérable.
Presque naze.
Néanmoins, c'était la petite différence qui pouvait accorder à un homme plus fort que lui une opportunité.

De son coté, toutefois, en apposant le pied pour Yuragi, il se posta de tel sorte à mettre son pied droit devant, son pied gauche plus en arrière, s'emparant de son trident à l'envers, il leva la hampe pour frapper quand il en aurait l'occasion.
Diagonalement opposé à la frappe de Shikai -principalement pour survivre si l'homme esquivait-, la fumée se dissipa directement après sa frappe.
Autorisant Naraku à frapper réellement.

Frappant de son trident, il réalisa un mouvement pouvant paraître étrange pour un professionnel : un bond en arrière.
La frappe devint un lancé.
Un lancé qui avait jailli dès que la fumée avait disparu. Mais pour Naraku, cela avait deux but. Déjà, gagner un peu de distance entre lui et cet homme pour ne pas finir broyer TROP vite, quelque chose dont il ne doutait guère au vu de sa puissance.
Mais aussi parce que il se savait incapable de lui donner un coup par des moyens conventionnels.
Le lancer, surtout à une telle distance, était un imprévu, et l'imprévu était le seul moyen de tenter de surprendre un expert aussi grand.

Toutefois, c'était un lancé, loin de la puissance dont l'homme était capable. De fait, à cette distance, la force et la vitesse était semblable à une frappe normale de lance, peut-être même, vu la posture qu'il avait eu l'occasion de prendre, un tantinet supérieur. Inutilisable en duel réel, mais avec le support d'un allié, cela devenait possible.

Dès que son trident fut à distance, il y avait deux  possibilités. Esquiver ou parer.
S'il esquivait de peu, son plan POUVAIT marcher. Il s'était mit en diagonal par rapport à Shikai pour cette raison. S'il parait, cela  n'était que partie remise.
La main tendue, il tendit rapidement les doigts vers Amenemhet, demandant son aide à son zanpakutô.
Le spectre de son zanpakutô apparut alors, fonçant vers l'humain pour l'agresser, la mâchoire tordue en un immense rictus.
Jimetsuinshi jaillissant pour agresser l'homme, visuellement. A un détail prêt.

Ce n'était qu'un avatar. Une illusion sensé disparaître dès que l'homme réagirait, sans même agression. Juste une illusion.

Appelant son zanpakutô, le trident fit demi-tour pour frapper à nouveau l'humain. Paré, cela n'aurait aucun effet réel, mais il serait de nouveau armé. Esquivé, l'arme frapperait de dos.

Et que ce soit l'illusion ou l'arme, Shikai aurait une nouvelle ouverture potentielle.

Il était faible, après tout. Alors autant ouvrir un chemin au fort. Ou profiter du chemin offert par le fort pour frapper, étant sous-estimé en tant que faible.

Intensité sublimée, la danse du maître se riait bien des apprentis. Il esquiva tout, avec grâce et panache, se jouant sans peine du Colosse de la Quatrième et du fourbe Premier né. Bien qu'il apprécia de voir Roku virevolté, son rire resta logé dans sa gorge. La mesquinerie n'avait point sa place lorsque pareil combattant siégeait sur le champs de bataille.

Oreilles tendues, iris dilatés, le chaton vibrait d'excitation, une envie d'en découdre, de vaincre la montagne, une soif de progrès qu'il n'avait pas ressenti depuis son examen de Kaiin. D'ailleurs le responsable de cet instinct guerrier était ici présent, et alors même que Shikai traduisait sa motivation, lui la transformait en action.
Pieds gauche, pieds droit, puis ses quatre membres touchèrent le sol, le félin s'apprêtant à bondir. Englouti dans le moment, il en oublia même les règles. Heureusement il n'était pas le seul à brûler d'excitation. Juge supposé impartiale, l'autre Premier né réagit lui aussi à cette séduisante maîtrise. Des mots qui rappelèrent Shin'ichi à la réalité. Règles et bienséances, aujourd'hui il ne pouvait se permettre de les briser.



Entrée maladroite, balbutiements du chiot, assurément personne ne lui en tiendrait rigueur. Ce petit tour d'observation fut particulièrement instructif. Vitesse et puissance, enroulées d'un ruban de maîtrise, Amenemhet possédait vraiment les atouts du parfait guerrier. Shikai était le seul ici pouvant éventuellement le suivre au corps à corps, mais il y avait plusieurs façon de piéger une proie.
Agilité féline amplifiée, tandis que l'autre dévoilait son zanpakuto, l'Hybride lui s'envola. Trois boucliers apparurent sur sa route, tremplins sortant et retournant dans ses runes afin de renouveler son élan. Dans les bras du ciel il se mit à briller. Lueur bleuté se transformant en étoile, la majesté d'une rune au potentiel libéré. Or que voulait-on lorsque lames et épées se heurtaient à l'armure ?

Un marteau. Une multitudes de masses promptes à la guerre.

Une ombre s'empara soudainement du champs de bataille. Cent, deux cents, cinq cents masses d'armes remplaçant l'azur, pluie funeste invoquée par l'Animus. Bras droit violemment tendu vers le sol, le fer se mit alors à tournoyer, projectiles furieusement dirigés vers cette terre transformée en tambour. À voir maintenant si une célérité magnifiée permettait d'éviter la pluie.
Tombant lui même à la façon d'une plume, une chute ralentit par la densité de l'air, Shin'ichi maintenait des yeux ses potentiels alliés. Si sa main droite était tendue, l'autre restait fermée, son attention se concentrant sur une dizaine des multiples sceaux. Une manœuvre risquée. Il ne suffisait qu'une seconde d'un retard, que d'un freinage trop tardif, pour qu'au lieu de s'arrêter en plein vol, les masses meurtrières embrassèrent le crâne de ses alliés.

Seulement Shikai lui faisait confiance. Il leur avait offert une opportunité, et Naraku tout comme Shin'ichi faisaient de leur mieux pour la saisir. Après tout ils n'auraient peut-être pas de seconde chance.