Corriger les moeurs en silence
Corriger les moeurs en silence - Dim 20 Juin - 12:40
L’âme ère pleine de sa peine, elle tente de corriger sa faiblesse de corps et d’esprit en s'abreuvant de l’alcool de riz. L’homme porte sa carcasse de bar en bar en quête d’un réconfort liquide à même de soigner son mal être. Il ne se reconnaît plus, mais c’est-il un jour réellement connu ? Pauvre homme dont l’âme fut réincarné pour une vie de Shinigami au service d’un Concile que personne n’est en mesure de contacter. Recueilli dans la rue alors qu’il ne faisait qu’exercer son noble art. Vie simple volée par un plus grand que lui, noble de bien des manières mais sans doute pas de cœur comme on pourrait le penser. Héritier involontaire d’une famille qu’il ne connaît pas; futur chef d’un Domaine rempli d'âmes servile aussi corrompu que peut l’être une bête en quête de pouvoir et de chair. Rien n’épargne le pauvre Daisuke, pas même ce prénom qui n’est pas celui donné à sa naissance, ni dans cette vie, ni dans la précédente. On a façonné son image, son être entier pour en faire l’instrument d’un projet bien plus grand que lui, mais quel projet ? L’instrument se devait de ne pas connaître la volonté de son manipulateur; simple outil pour façonner la volonté de son utilisateur et rien de plus.
Ce soir il avait l’âme noir. Il était parvenu à renforcer son lien avec son zanpakuto, et parvient maintenant à établir la communication. Il n’est cependant pas toujours bon de savoir écouter. Shiroifude lui avait maintenu l’importance de son choix et informé que Hiroshi, son “père” n’avait pas réussi à établir le contact qu’ils avaient maintenant. Son dernier interlocuteur avait été son grand-père, un homme droit selon les dires de l’esprit. Le fils avait ainsi dépassé les espérances du père; le disciple ayant inévitablement surpassé le maître. Pourtant ce savoir élu ne lui apporte aucun réconfort, après tout avait-il réellement aspiré à cette vie ?
Noble de force, il avait découvert bien des intrigues plus sombres les unes que les autres. L’affaire Ko, comme il aimait l’appeler, lui avait montré bien des facettes de ces privilégiés du Concile. Par chance il pouvait compter sur Genichiro, âme noble dans cette mer funeste. Toutefois un unique soldat ne peut rien contre une armée, difficile de faire quelque chose avec le maigre pouvoir dont les deux disposent. Surtout que Daisuke n’est qu’un Kaiin et un figurant au sein même de sa propre famille.
“ Ça va mon gars ?"
Tenancier trop curieux selon le noble qui sous l’emprise de l’alcool élève bien trop la voix.
“ J’ai l’air d’aller bien ?! Tu crois que je suis venu boire ici pour t’avoir comme confident peut-être ?! T’es aussi con que ces foutus nobles qui nous dirigent. Sous prétexte que tu me sers un verre tu te crois en mesure de juger ma vie ?!!"
Le ton est mordant et le verre que Daisuke tient vient se fracasser contre le comptoir. La colère est la pire conseillère mais pour une fois dans sa vie le shinigami y cède. Toujours polie, toujours propre sur lui, le parfait héritier. C’est terminé.
“ Tu vas sortir bien gentiment de mon bar."
“ Et tu vas faire quoi si je veux pas ? Tu crois que je suis qui ? Tu ne me connais pas, tu ne sais pas de quoi je suis capable."
Le shinigami essaie vainement de faire pression. Le tenancier ne peut pas savoir qui il est, quand bien même son visage lui serait familier il est difficile de le reconnaître en cette soirée. Des vêtements indignes de son rang, la cape magnifique qui d’habitude orne ses épaules remises au placard et les cheveux améthystes en désordre avec un regard émeraude teinté d’une folie alcoolique.
Le tenancier fait un geste de la main qui appelle deux grands gaillards qui saisissent déjà Daisuke sous les bras. Le pauvre bougre essaie vainement de se débattre avant de finir à terre sur la route pavé devant le bar. Il reste ainsi sur le sol quelques instants avant de se relever péniblement, l’alcool n’aidant en rien.
“ Monde pourris ! Marre de ces privilèges, marre de ces nobles qui se drape dans leur indignité. Pourquoi suis-je si faible ?! MERDE!"
L’homme criait sa colère et son désespoir en plein milieu de la rue. Rage folle le prenant à la gorge.
Ce soir il avait l’âme noir. Il était parvenu à renforcer son lien avec son zanpakuto, et parvient maintenant à établir la communication. Il n’est cependant pas toujours bon de savoir écouter. Shiroifude lui avait maintenu l’importance de son choix et informé que Hiroshi, son “père” n’avait pas réussi à établir le contact qu’ils avaient maintenant. Son dernier interlocuteur avait été son grand-père, un homme droit selon les dires de l’esprit. Le fils avait ainsi dépassé les espérances du père; le disciple ayant inévitablement surpassé le maître. Pourtant ce savoir élu ne lui apporte aucun réconfort, après tout avait-il réellement aspiré à cette vie ?
Noble de force, il avait découvert bien des intrigues plus sombres les unes que les autres. L’affaire Ko, comme il aimait l’appeler, lui avait montré bien des facettes de ces privilégiés du Concile. Par chance il pouvait compter sur Genichiro, âme noble dans cette mer funeste. Toutefois un unique soldat ne peut rien contre une armée, difficile de faire quelque chose avec le maigre pouvoir dont les deux disposent. Surtout que Daisuke n’est qu’un Kaiin et un figurant au sein même de sa propre famille.
“ Ça va mon gars ?"
Tenancier trop curieux selon le noble qui sous l’emprise de l’alcool élève bien trop la voix.
“ J’ai l’air d’aller bien ?! Tu crois que je suis venu boire ici pour t’avoir comme confident peut-être ?! T’es aussi con que ces foutus nobles qui nous dirigent. Sous prétexte que tu me sers un verre tu te crois en mesure de juger ma vie ?!!"
Le ton est mordant et le verre que Daisuke tient vient se fracasser contre le comptoir. La colère est la pire conseillère mais pour une fois dans sa vie le shinigami y cède. Toujours polie, toujours propre sur lui, le parfait héritier. C’est terminé.
“ Tu vas sortir bien gentiment de mon bar."
“ Et tu vas faire quoi si je veux pas ? Tu crois que je suis qui ? Tu ne me connais pas, tu ne sais pas de quoi je suis capable."
Le shinigami essaie vainement de faire pression. Le tenancier ne peut pas savoir qui il est, quand bien même son visage lui serait familier il est difficile de le reconnaître en cette soirée. Des vêtements indignes de son rang, la cape magnifique qui d’habitude orne ses épaules remises au placard et les cheveux améthystes en désordre avec un regard émeraude teinté d’une folie alcoolique.
Le tenancier fait un geste de la main qui appelle deux grands gaillards qui saisissent déjà Daisuke sous les bras. Le pauvre bougre essaie vainement de se débattre avant de finir à terre sur la route pavé devant le bar. Il reste ainsi sur le sol quelques instants avant de se relever péniblement, l’alcool n’aidant en rien.
“ Monde pourris ! Marre de ces privilèges, marre de ces nobles qui se drape dans leur indignité. Pourquoi suis-je si faible ?! MERDE!"
L’homme criait sa colère et son désespoir en plein milieu de la rue. Rage folle le prenant à la gorge.
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Sumimoto Daisuke le Shinigami
Re: Corriger les moeurs en silence - Mar 29 Juin - 21:30
Minuit, l’heure de tous les crimes, même ceux qui sont et resteront impunis. Rares sont les soirées où j’ai le droit de m’écarter de l’Okuno-in, la chance de prendre un congé pour mes efforts, même si ce n’est pas ce genre de récompense qui motive mes actions. Elle était loin l’époque où je pouvais considérer mon quotidien comme un travail, réaliser mes tâches journalières, m’entretenir avec mes collègues, et rentrer à la demeure familiale lorsque vient la nuit. Qu’est-ce qu’il restait de tout ça, aujourd’hui ? Rien. Absolument… rien. Je soupire à travers mon masque blanchâtre, ma main posée contre une porte aux antipodes du rustique, je pénétrais dans un bar que je connaissais très bien. Trop bien, même.
J’ai grandi avec ces bâtiments, cet environnement privilégié sous la tutelle du Concile Blanc, gardé par les émissaires de l’Ordre. J’ai été un enfant qui découvrait ce monde soi-disant invisible, et pourtant si unique. Je suis devenu un homme lorsqu’on m’a choisi pour mes capacités innées et que j’ai porté les couleurs de la Justice du Seireitei. Puis j’ai chuté au point de ne faire qu’un avec mon ombre. 20 ans plus tard, quasiment personne ne me reconnaissait alors que je passais près d’eux, ma marche aussi silencieuse qu’elle me donne l’impression d’être inexistant parmi ces gens.
Mais il arrive que certains me reconnaissent, qu’ils se rappellent de mon histoire, mais qu’il n’ose l’évoquer à voix haute. Le tenancier du bar, dans lequel j’entrais, en faisait partie. Pas besoin d’échanger des paroles indiscrètes, ou d’annoncer le but de ma visite : une place m’était déjà réservée au fond de la salle, dans un carré où l’obscurité masquerait mes traits. Je ne jugeais pas les intentions du propriétaire, après tout ce masque que je porte était un avertissement pour quiconque défierait la parole des Tout-puissants. Et ça, les nobles de l’Edo inversé étaient les premiers à comprendre le message.
Mais il y en a d’autres, plus jeunes, qui se laissent emporter par leurs émotions, qui n’arrivent pas à contenir leur maladresse. En silence, petite coupe de saké en main, j’observe du coin de la salle l’assaut verbal d’un jeune garçon. Ses mots sont durs, et sa raison teintée du même alcool qui parcourt ses veines. Le masque posé à côté, je garde le coude sur la table, le regard dans le vide, alors que ses paroles faisaient écho dans ma tête. Une gorgée, suivie d’une plus grande, afin de conclure cette soirée de repos, gâchée par l’explosion soudaine d’une voix qui remet en cause un système, grognant des menaces dangereuses à ceux qui lui font opposition. Je revois l’image de mon père qui m’a enseigné la discipline, l’éthique et la grâce d’un noble. J’étais déçu de voir l’héritier des Sumimoto s’égarer, insultant tous ceux qu’il estime supérieurs, et inférieurs, à lui.
L’argent posé sur la table, le masque de nouveau accroché au visage, je passais au travers de la petite ouverture de la porte, observant la silhouette dépravée d’un fils d’une des grandes familles. Ô je déplore cette génération…
Mon ombre se superposait sur sa figure, la lune placée haut dans le ciel dans mon dos alors que je le fixais durement. 20 ans séparaient notre dernière rencontre, et au final je comprends que je ne suis pas le seul à avoir changé…
J’ai grandi avec ces bâtiments, cet environnement privilégié sous la tutelle du Concile Blanc, gardé par les émissaires de l’Ordre. J’ai été un enfant qui découvrait ce monde soi-disant invisible, et pourtant si unique. Je suis devenu un homme lorsqu’on m’a choisi pour mes capacités innées et que j’ai porté les couleurs de la Justice du Seireitei. Puis j’ai chuté au point de ne faire qu’un avec mon ombre. 20 ans plus tard, quasiment personne ne me reconnaissait alors que je passais près d’eux, ma marche aussi silencieuse qu’elle me donne l’impression d’être inexistant parmi ces gens.
Mais il arrive que certains me reconnaissent, qu’ils se rappellent de mon histoire, mais qu’il n’ose l’évoquer à voix haute. Le tenancier du bar, dans lequel j’entrais, en faisait partie. Pas besoin d’échanger des paroles indiscrètes, ou d’annoncer le but de ma visite : une place m’était déjà réservée au fond de la salle, dans un carré où l’obscurité masquerait mes traits. Je ne jugeais pas les intentions du propriétaire, après tout ce masque que je porte était un avertissement pour quiconque défierait la parole des Tout-puissants. Et ça, les nobles de l’Edo inversé étaient les premiers à comprendre le message.
Mais il y en a d’autres, plus jeunes, qui se laissent emporter par leurs émotions, qui n’arrivent pas à contenir leur maladresse. En silence, petite coupe de saké en main, j’observe du coin de la salle l’assaut verbal d’un jeune garçon. Ses mots sont durs, et sa raison teintée du même alcool qui parcourt ses veines. Le masque posé à côté, je garde le coude sur la table, le regard dans le vide, alors que ses paroles faisaient écho dans ma tête. Une gorgée, suivie d’une plus grande, afin de conclure cette soirée de repos, gâchée par l’explosion soudaine d’une voix qui remet en cause un système, grognant des menaces dangereuses à ceux qui lui font opposition. Je revois l’image de mon père qui m’a enseigné la discipline, l’éthique et la grâce d’un noble. J’étais déçu de voir l’héritier des Sumimoto s’égarer, insultant tous ceux qu’il estime supérieurs, et inférieurs, à lui.
L’argent posé sur la table, le masque de nouveau accroché au visage, je passais au travers de la petite ouverture de la porte, observant la silhouette dépravée d’un fils d’une des grandes familles. Ô je déplore cette génération…
Sumimoto Daisuke, est-ce là l’image de vous que le monde doit retenir ? Je vous ai connu si jeune, mais si enthousiaste. Quel gâchis…
Mon ombre se superposait sur sa figure, la lune placée haut dans le ciel dans mon dos alors que je le fixais durement. 20 ans séparaient notre dernière rencontre, et au final je comprends que je ne suis pas le seul à avoir changé…
Qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’un prodige tel que vous décide de mordre la main qui vous nourrit ? La main qui vous a éduquée ?... Depuis quand avez-vous arrêté de Croire ?
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Akuma le Spectre
Re: Corriger les moeurs en silence - Mer 30 Juin - 20:20
Lumière lunaire éclipsée par l’ombre d’un homme masqué. Daisuke regarde cet inconnu d’un mauvais œil, s’il était venu le détrousser il tombait mal il avait tout dépensé dans le bar qui l’avait mis dehors. L’inconnu lui adresse la parole en le nommant, ce qui le surprend quelque peu. Le scribe ne possède pas une si grande renommée que ça, quand on parle des Sumimoto c’est le nom de son père Hiroshi qui vient en tête le premier. Toutefois le masqué semble bien le connaître, même de trop, car il se permet de demander au nobliau ce qu’il lui prend de mordre la main qui la nourrit, lui qui est soit disant un “prodige” selon les dires de l’inconnu. Tant de compliments qui aurait sans doute ému Daisuke si le saké ne faisait pas son œuvre. Il se relève mais peine quelque peu si bien qu’il décide finalement de s’asseoir au milieu de la chaussée.
“ Tu as l’air de me connaître mais je crois pas qu’on a été présenté."
Il fait un geste lasse de la main pour signaler qu’au final ça ne change rien.
“ Tu te demandes ce qui me prend ? C’est que j’en ai marre, si tu connais mon nom tu sais que je suis un noble et forcément ça doit te paraître saugrenue que je juge mes “camarades” " il va jusqu’à mimer le guillemet “ C’est que je connais tout de leurs petites manigances, on peut rien contre eux. Je ne peux faire quoi moi à part me plier à leurs règles injustes ? Jouer leur jeu ? C’est pas ce que je veux. Je veux redonner une justice au Seireitei !"
Il frappe du poing sur les pavés, se faisant mal au passage mais l’alcool lui fait à peine se rendre compte de la douleur, anesthésier de l’âme comme du corps.
“ Je sais des choses ! Je sais qu’il ne faut pas les dires sinon ma tête ne serait déjà plus sur mes épaules, je ne suis pas plus protégé qu’un autre car je suis un Sumimoto, non, non, on viendrait m’empoisonner dans mon sommeil, me retirer le domaine ou mon titre d’héritier. Je ne suis pas le seul, il y en a eu d’autres avant moi. D’autres Daisuke… D’autres Sumimoto, d’autres familles totalement passé dans l’oubli."
La colère tombe, la tristesse prend sa place. Qu’avait-il donc appris ? Que son existence ne tenait qu’à un fil, qu’il n’avait été accepté dans la famille Sumimoto que grâce à Shiroifude, son zanpakuto qui l’avait choisi. Il avait appris beaucoup de choses aussi sur les autres familles nobles, les manigances des Ko, véritable gangrène de l’Ordre Mnémonique. L’affaire Domotaï également lui en avait mis un coup. Son modèle de vertu, sali par la famille Kichi. Elle n’avait rien obtenu de son propre chef, on lui avait tout offert par son allégeance et elle c’était complet en disant que c’était grâce à son fameux respect du Bushido. Trahison, disgrâce, elle n’avait que le mal de marqué sur son âme. Pourtant était-il différent ? On lui avait offert un titre d’héritier, un domaine, il n’avait toutefois jamais demandé des échelons en plus de part son simple nom, mais s’il le faisait qu’allait-il se passer ? Il ne souhaitait pas le savoir, il voulait mériter sa noblesse, faire régner une justice, une impartialité. S’il devait jouer l’héritier des pères fondateurs il se devait d’être blanc comme la neige et non noir comme le charbon. Au final le Seireitei n’est gouverné que par des corrompus, chaque famille noble semble cacher des squelettes dans leur placards. C’est une triste vérité pour Daisuke. Il ne peut accorder sa confiance que à Genichiro, mentor qui connaît déjà tout des entrailles maléfiques du Seireitei. Ah le Concile, ce groupuscule mystérieux et incompréhensible que son mentor vise à intégrer. Peut-être qu’une âme pure parviendrait à faire bouger les choses.
“ Toi qui semble mieux me connaître que moi-même que dois-je faire ? Quelle est la voie à suivre dans ces ténèbres d’incertitudes ? Comment vaincre cette injustice ? "
“ Tu as l’air de me connaître mais je crois pas qu’on a été présenté."
Il fait un geste lasse de la main pour signaler qu’au final ça ne change rien.
“ Tu te demandes ce qui me prend ? C’est que j’en ai marre, si tu connais mon nom tu sais que je suis un noble et forcément ça doit te paraître saugrenue que je juge mes “camarades” " il va jusqu’à mimer le guillemet “ C’est que je connais tout de leurs petites manigances, on peut rien contre eux. Je ne peux faire quoi moi à part me plier à leurs règles injustes ? Jouer leur jeu ? C’est pas ce que je veux. Je veux redonner une justice au Seireitei !"
Il frappe du poing sur les pavés, se faisant mal au passage mais l’alcool lui fait à peine se rendre compte de la douleur, anesthésier de l’âme comme du corps.
“ Je sais des choses ! Je sais qu’il ne faut pas les dires sinon ma tête ne serait déjà plus sur mes épaules, je ne suis pas plus protégé qu’un autre car je suis un Sumimoto, non, non, on viendrait m’empoisonner dans mon sommeil, me retirer le domaine ou mon titre d’héritier. Je ne suis pas le seul, il y en a eu d’autres avant moi. D’autres Daisuke… D’autres Sumimoto, d’autres familles totalement passé dans l’oubli."
La colère tombe, la tristesse prend sa place. Qu’avait-il donc appris ? Que son existence ne tenait qu’à un fil, qu’il n’avait été accepté dans la famille Sumimoto que grâce à Shiroifude, son zanpakuto qui l’avait choisi. Il avait appris beaucoup de choses aussi sur les autres familles nobles, les manigances des Ko, véritable gangrène de l’Ordre Mnémonique. L’affaire Domotaï également lui en avait mis un coup. Son modèle de vertu, sali par la famille Kichi. Elle n’avait rien obtenu de son propre chef, on lui avait tout offert par son allégeance et elle c’était complet en disant que c’était grâce à son fameux respect du Bushido. Trahison, disgrâce, elle n’avait que le mal de marqué sur son âme. Pourtant était-il différent ? On lui avait offert un titre d’héritier, un domaine, il n’avait toutefois jamais demandé des échelons en plus de part son simple nom, mais s’il le faisait qu’allait-il se passer ? Il ne souhaitait pas le savoir, il voulait mériter sa noblesse, faire régner une justice, une impartialité. S’il devait jouer l’héritier des pères fondateurs il se devait d’être blanc comme la neige et non noir comme le charbon. Au final le Seireitei n’est gouverné que par des corrompus, chaque famille noble semble cacher des squelettes dans leur placards. C’est une triste vérité pour Daisuke. Il ne peut accorder sa confiance que à Genichiro, mentor qui connaît déjà tout des entrailles maléfiques du Seireitei. Ah le Concile, ce groupuscule mystérieux et incompréhensible que son mentor vise à intégrer. Peut-être qu’une âme pure parviendrait à faire bouger les choses.
“ Toi qui semble mieux me connaître que moi-même que dois-je faire ? Quelle est la voie à suivre dans ces ténèbres d’incertitudes ? Comment vaincre cette injustice ? "
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Sumimoto Daisuke le Shinigami
Re: Corriger les moeurs en silence - Sam 3 Juil - 23:03
Que penser du jeune noble qui me regarde avec une myriade d’émotions qui se mélangeaient en lui ? Ce garçon à qui, si on retirait les atours luxurieux comme maintenant, n’était pas différent des autres jeunes hommes qui voyaient leur équilibre trembler. Dépareillé à cause de leurs convictions frappées dans leur coeur. Je reste muet face aux paroles qu’il déverse, buvant ses mots jusqu’à la moindre goutte puisque telle une fontaine il laissait toute l’eau noire en lui s’échapper. Il parle de manigances, de justice dans le Seireitei, de règles injustes…
J’inspirais profondément, les bras croisés alors que je le toisais du regard. J’entends sa colère qui se transforme en rancœur, puis en détresse… Mon expression s’adoucit, même si mes sentiments lui sont invisibles. Sur son visage on lit l’appréhension, la peur de ne pas pouvoir voir le lendemain, le risque à tous les coins de rue. Il me parle de sa famille, puis de celles qui ont disparu dans l’oubli, comme la mienne. Je ferme les yeux un moment, et je comprends… Je me revois avec les mêmes questions, les mêmes doutes, les mêmes écarts de conduite… Dans cette phase de ma vie, lâchée au milieu des loups de l’Ordre, je le suis senti trompé, je n’arrivais pas à retrouver mes repères. C’est mon père qui m’a alors approché, et qui m’a guidé. Moi, l’ainé de notre famille, j’étais chargé de transmettre nos valeurs à mes poussins, leur tenir la main pour qu’ils soient prêts un jour à s’envoler par eux-mêmes…
Mais je ne pourrais probablement jamais le faire. Il y a quelque temps de ça, un miracle est arrivé : j’ai retrouvé Tengoku, mon petit frère. Malheureusement, nous étions devenus trop différents, nous avions trop de cicatrices… Je ne savais toujours pas comment l’aborder, alors que je suis l’un des seuls liens qu’il lui reste. Et quand j’ouvre les yeux, et que je pose mon regard sur cette jeune âme qui est désemparée, je ne peux m’empêcher de laisser mon bagage s’exprimer. Un genou posé à terre, une main ferme sur son épaule, je plongeais mon œil unique dans son regard, assumant maladroitement ce rôle d’ainé que je n’ai jamais pu remplir…
En tant que Gardiens de l’Ordre, nous avons pour rôle de protéger les fondements même du monde invisible, laissé par nos ancêtres. Néanmoins, nous ne sommes pas que des lames dépourvues de sentiments, nous sommes des créatures qui jouent sur les émotions, et qui manipulent notre entourage pour déformer la réalité, et ainsi modeler la vérité. Voilà ce qu’est l’Ordre Mnémonique, les Gardiens de la vérité.
Ma poigne sur son épaule se resserrait, le frottement de ma main sur ses vêtements se faisant attendre alors que mon regard se fît plus intense, et impérial.
Et pourtant, tu as vu à travers cette fenêtre de la réalité, tu as su comprendre qu’il n’existait pas qu’une vérité, mais plusieurs, et que la majorité sont viciées par la corruption, et la manipulation. Tu me demandes comment combattre telle injustice ? Quelle voie à suivre dans ce théâtre macabre et ténébreux ?
Relâchant son épaule, je dégainais soudainement ma lame, la plantant directement dans le sol entre lui et moi. Le clair de la lame reflétait le versant de la lune dans mon dos, tandis que je gardais une main ferme sur cette arme, mais également sur ce message que je portais à vive voix.
Arme-toi de tes plus fortes convictions. Le Concile Blanc nous a tous donné une arme, une lame pour nous accompagner jusqu’aux tréfonds du Nihon. Toi, Sumimoto Daisuke, tu possèdes d’autres armes : ton nom, ton talent, tes émotions. Tu as peur de tout perdre du jour au lendemain parce que tu crois en tes valeurs ? Alors va-t-en ! Sors de ma vue, quitte le Seireitei, et ne reviens jamais ! Parce que si tu n’es pas capable de combattre sous prétexte que tu as peur de tout perdre, alors tu n’es qu’un hypocrite. C’est qu’au final, la Justice que tu prônes, n’est rien de plus qu’un terme, une idée que tu as éventuellement hérité de quelqu’un d’autre, mais que tu ne t’es pas appropriée… Que du vent.
En me redressant, je continuais de fixer Daisuke, la main posée sur la garde de mon sabre, attendant de voir une réaction, peut-être un réveil de sa part. Ou peut-être que, comme nombreux avant lui, comme moi, il finira par abandonner, et subir les conséquences de son échec.
Es-tu seulement capable de tenir debout, et de faire face aux ténèbres ? Si tu ne le fais pas, alors qui le fera ?
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Akuma le Spectre
Re: Corriger les moeurs en silence - Mar 6 Juil - 20:07
L'ombre de ce Kami masqué vient à poser genoux à terre. Sa main vient prendre appuie sur l'épaule de Daisuke qui, quelque peu aveuglé par les soudains rayons lunaire qui apparaissent, bat des paupières naïvement. Il sent qu'à cet instant il pourrait avoir une révélation. Les relents d'alcool dans sa bouche semblent toutefois indiquer que son esprit est embrumé et ses pensées peu claires. Étrangement les paroles de l'inconnu firent écho à son esprit, à ses envies, à ses ambitions profondes. Oui il se voulait gardien de la vérité et de la justice. Oui il se voyait à nouveau dans le bureau de Genichiro, son supérieur, a divisé sur le sens du mot justice, mais pouvait-il seulement combattre ce sentiment d'injustice qui lui serrait le cœur ? Oui il voulait libérer le monde spirituel de ses vices, mais qui était-il pour se faire juge et bourreau ?
Comme pour trancher ses doutes, son sauveur plante sa lame entre eux. Mettant un point final à ses pensées tourbillonnantes et l'obligeant à s'abreuver de ses paroles. L'ultimatum que lui porte son Kami Inconnu vient à lui couper le souffle en plus de lui donner un vertige. Ses yeux fixent le tranchant de l'asaushi planter au sol, ancrant ses pensées. Oui lui aussi avait une arme et un nom, un talent sans doute, bien qu'il n'en ait pas conscience. L'invective le blesse aussi profondément que ce sol éventré par le métal. Était-il donc un hypocrite ? Un homme pavanant dans des beaux atours croyant pouvoir donner son avis sur une justice et une vérité qu'il n'est même pas à même de porter et d'enlacer à bras le corps ? Définitivement le noble s'en veut. Il ne se voyait pas si miséreux et pourtant l'homme devant lui l'avait facilement percé à jour. Il le trouvait minable malgré son nom, semblait triste de le voir ainsi déchu.
Si il savait seulement ce que le jeune homme avait enduré peut-être que l'expression sous le masque changerait, que les paroles seraient moins blessantes, plus compatissantes. Finalement ce n'était peut-être que des excuses ? Daisuke se trouvait malheureux car on lui avait montré une trop grosse part de vérité. Le voile du mensonge s'était déchiré révélant le monstre de l'autre côté. Horrible sensation que de se voir priver de son envie d'avancer, de devoir plier genoux face à la réalité trop écrasante. Pourtant…
Pourtant son sauveur lui demande de se relever. De braver ses doutes, prendre appuie sur sa lame, sur son nom. Devenir le garant d'une nouvelle vérité, celle qui allait écrire non pas seul mais accompagné de la force de ses convictions et de celle de ses proches qui les partagent. Il sait pouvoir compter sur Genichiro, éternel phare dans sa vie sombre. Il ne lui faut toutefois pas compter que sur lui et se relever. Prendre appuie, que ses jambes, sur ses convictions, sur ses idéaux, sur son zanpakutō. Shiroifude. Éternel âme liée au jeune homme bravant les siècles à travers son porteur. Il avait été choisi, par la Mort, par le Concile Blanc et son cycle, par les Sumimoto, par son zanpakutō, par Genichiro. Il ne peut les décevoir, il ne peut rester à terre dans ce miasme. Alors pourquoi ne pas se lever ?
Pourquoi regarder cet homme masqué, dévisager son étrange faciès immaculé et lui répondre seulement "Oui" ?
Pourquoi ?
Car il a raison !
Évidence même qui fait vibrer les fondations de l'être. Oui, il a raison. Daisuke n'est pas né noble, il n'a jamais pris appuie sur son nom ni profiter de son grade pour réussir. Non, l'homme s'est forgé seul et est déjà parvenu assez haut pour être remarqué par son Joukan. Sa montée en grade se fait attendre mais il sait déjà qu’elle ne saurait tarder. Cette ascension il la doit à son travail à sa détermination, celle là-même que l’inconnu lui a connu plus jeune. Il se doit de persévérer, de continuer dans sa voie.
Debout, le voilà à la verticale, admirant les choses de plus haut. Naturellement il ne peut rester assis, rester à croupir sur le sol tel un cafard ou une souris qui cherche à se cacher dans un trou. Il a un haut de cœur, autant à cause de l’alcool que des sentiments tumultueux qui l’anime. Il se retient de vomir, portant son poing devant sa bouche. Il arrive à calmer le feu dans sa gorge et à reprendre le contrôle total.
“ Tu as raison, c’est à moi de faire tout ça. Je suis le descendant d’une famille fondatrice et s’ils ont fondé ce monde et ses règles, je peux les changer. Toi qui semble me connaître mieux que bien des gens, dis moi ton nom. Je me dois de te remercier comme il se doit."
Comme pour trancher ses doutes, son sauveur plante sa lame entre eux. Mettant un point final à ses pensées tourbillonnantes et l'obligeant à s'abreuver de ses paroles. L'ultimatum que lui porte son Kami Inconnu vient à lui couper le souffle en plus de lui donner un vertige. Ses yeux fixent le tranchant de l'asaushi planter au sol, ancrant ses pensées. Oui lui aussi avait une arme et un nom, un talent sans doute, bien qu'il n'en ait pas conscience. L'invective le blesse aussi profondément que ce sol éventré par le métal. Était-il donc un hypocrite ? Un homme pavanant dans des beaux atours croyant pouvoir donner son avis sur une justice et une vérité qu'il n'est même pas à même de porter et d'enlacer à bras le corps ? Définitivement le noble s'en veut. Il ne se voyait pas si miséreux et pourtant l'homme devant lui l'avait facilement percé à jour. Il le trouvait minable malgré son nom, semblait triste de le voir ainsi déchu.
Si il savait seulement ce que le jeune homme avait enduré peut-être que l'expression sous le masque changerait, que les paroles seraient moins blessantes, plus compatissantes. Finalement ce n'était peut-être que des excuses ? Daisuke se trouvait malheureux car on lui avait montré une trop grosse part de vérité. Le voile du mensonge s'était déchiré révélant le monstre de l'autre côté. Horrible sensation que de se voir priver de son envie d'avancer, de devoir plier genoux face à la réalité trop écrasante. Pourtant…
Pourtant son sauveur lui demande de se relever. De braver ses doutes, prendre appuie sur sa lame, sur son nom. Devenir le garant d'une nouvelle vérité, celle qui allait écrire non pas seul mais accompagné de la force de ses convictions et de celle de ses proches qui les partagent. Il sait pouvoir compter sur Genichiro, éternel phare dans sa vie sombre. Il ne lui faut toutefois pas compter que sur lui et se relever. Prendre appuie, que ses jambes, sur ses convictions, sur ses idéaux, sur son zanpakutō. Shiroifude. Éternel âme liée au jeune homme bravant les siècles à travers son porteur. Il avait été choisi, par la Mort, par le Concile Blanc et son cycle, par les Sumimoto, par son zanpakutō, par Genichiro. Il ne peut les décevoir, il ne peut rester à terre dans ce miasme. Alors pourquoi ne pas se lever ?
Pourquoi regarder cet homme masqué, dévisager son étrange faciès immaculé et lui répondre seulement "Oui" ?
Pourquoi ?
Car il a raison !
Évidence même qui fait vibrer les fondations de l'être. Oui, il a raison. Daisuke n'est pas né noble, il n'a jamais pris appuie sur son nom ni profiter de son grade pour réussir. Non, l'homme s'est forgé seul et est déjà parvenu assez haut pour être remarqué par son Joukan. Sa montée en grade se fait attendre mais il sait déjà qu’elle ne saurait tarder. Cette ascension il la doit à son travail à sa détermination, celle là-même que l’inconnu lui a connu plus jeune. Il se doit de persévérer, de continuer dans sa voie.
Debout, le voilà à la verticale, admirant les choses de plus haut. Naturellement il ne peut rester assis, rester à croupir sur le sol tel un cafard ou une souris qui cherche à se cacher dans un trou. Il a un haut de cœur, autant à cause de l’alcool que des sentiments tumultueux qui l’anime. Il se retient de vomir, portant son poing devant sa bouche. Il arrive à calmer le feu dans sa gorge et à reprendre le contrôle total.
“ Tu as raison, c’est à moi de faire tout ça. Je suis le descendant d’une famille fondatrice et s’ils ont fondé ce monde et ses règles, je peux les changer. Toi qui semble me connaître mieux que bien des gens, dis moi ton nom. Je me dois de te remercier comme il se doit."
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Sumimoto Daisuke le Shinigami
Re: Corriger les moeurs en silence - Ven 9 Juil - 13:49
Était-ce la vision de mon père, lorsque je me suis tombé entre les griffes de mes doutes ? Daisuke n’était pas mon fils, ni un frère… Je ne pouvais même pas dire qu’il était un compagnon, la jeune âme combattant dans la lumière du jour, là où moi j’ai chuté dans des ténèbres insondables. Et pourtant, impossible de détourner le regard, impossible de le laisser là, en proie à ses craintes. Je sais que j’agis en dehors de ma juridiction, que j’étais loin d’être celui qui pouvait se permettre de faire la leçon, à quique ce soit. Mais le hasard faisait bien les choses, ayant mis sur mon chemin cette flamme ébranlée, vacillante.
Alors avec calme je tentais de le redresser, avec rigidité je le mettais dos au mur, je devais le pousser hors de ses retranchements. Il devait garder les yeux ouverts sur ce monde qui le débecte, il devait rester témoin de la malice autour de nous. Peu importe son nom, peu importe son expérience fragile, peu importe son passé tumultueux… Aujourd’hui il doit faire un choix, entre rester ou partir. Si ce soir ce n’était pas moi qui lui imposais un tel dilemme, alors quelqu’un d’autre l’aurait fait… Et même sans l’aide de personne, il aurait été amené à faire un choix. Car personne, dans les deux mondes, ne peut vivre en détournant son regard de ses responsabilités.
Le noble me regarde, mes paroles dures et blessantes le traversant de part en part alors qu’il devait combattre cette injustice qui grandissait dans son coeur. Puis, une lueur naît dans le regard du jeune Daisuke, avant qu’il n’arrive à se relever. Malgré ses genoux qui tremblent, malgré l’alcool qui faisait des ravages en lui, il se tenait devant moi, face à face… et qu’il acceptait sa place dans ce monde. Pas celle d’un chien qui se laisse abattre par les circonstances, mais celle d’un fauve qui rejoint la cage mise en place par nos ancêtres, prêt à faire des ravages. Un sourire s’esquissait sur mes lèvres, avant que je prenne en main ma lame pour la rangeait délicatement dans son fourreau. Rien qu’en voyant la lueur dans son regard, j’avais compris. Le doute n’était plus permis. Respectueusement, j’inclinais mon torse vers l’avant, réalisant une révérence à son attention.
Veuillez pardonner mes actions impudentes à votre encontre, Sumimoto Daisuke. Vous ne me devez aucun remerciement, le simple fait de savoir une personne de votre calibre au sein de l’Ordre me comblant de joie.
Et bien évidemment, il souhaitait connaître mon identité. Je retenais un soupir, ayant réalisé cet exercice des centaines, voir des milliers de fois pendant qu’on me façonnais à l’image qu’on attendait de moi. Me redressant lentement, je regardais le jeune noble directement dans les yeux, neutre de toute émotion.
Aujourd’hui, je me présente sous le nom d’Akuma. Je suis un Membre du Troisième Oeil, et j’ai eu l’occasion de vous observer à certaines reprises. J’espère que vous ne prendrez pas à cœur l’indiscrétion de cette ombre qui se présente devant vous.
20 ans ont écoulé depuis ce jour fatidique où j’ai renoncé à mon nom. Malgré ça, j’en garde de nombreux souvenirs, qui de temps à temps refont surface à certaines occurrences. Comme cette soirée arrosée...
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Akuma le Spectre
Re: Corriger les moeurs en silence - Mar 13 Juil - 22:59
La lame est rangée dans son fourreau et le buste du Kami masqué se penche vers l’avant. Daisuke reprend peu à peu son rôle de noble surtout devant autant de considération. L’alcool lui brûle encore l’estomac mais pour l’heure il arrive à contenir le liquide corrosif sans le laisser s’échapper par ses lèvres. Son interlocuteur le complimente sur son abnégation pour l’Ordre. Tirant son premier sourire de la soirée au jeune homme. Il n’est pas très fier d’habitude mais le saké doit faire ressortir ses mauvais penchants. L’insistance de son regard pousse son sauveur à dévoiler un peu plus d'informations personnelles.
Il ne cache pas son étonnement face au fait que l’homme masqué soit un membre du Troisième Oeil. Cela explique peut-être pourquoi il en sait autant sur le noble. L’archiviste qu’il avait rencontré avait été un puit de science impressionnant à n’en pas douter elle doit bien avoir un dossier sur les Sumimoto quelque part. D’autant plus que Akuma dit l’avoir déjà observé plus d’une fois. Le shinigami masqué l’aurait-il pris en filature ? Cela pouvait expliquer sa présence dans ce bar ce soir. Trop réfléchir lui donne mal à la tête et naturellement une main vient se porter sur sa tempe.
“ Akuma… Akuma tout court ? Je suppose que ce n'est pas vraiment ton identité mais plus une sorte de nom de code. Les pratiques du Troisième Oeil me sont étrangères, je dois bien l’avouer. Toutefois je m’inquiète quelque peu du fait que tu m’as déjà “observé”."
Il ne souhaite pas mettre mal à l’aise son sauveur, mais la question se pose quant à la raison d’une telle filature. Toutefois il se sait être un noble et donc se sait être une cible de choix, en bien comme en mal.
“ Je ne t’en veux pas de t’être présenté devant moi et de m'avoir dit mes quatres vérités. Pour tout ça, je dois te remercier."
Daisuke plit le buste et quand il se relève il peine à ne pas faire sortir la bile qui monte dans son gosier. Il reprend toutefois contenance pour continuer de dire le fil de ses pensées.
“ J’apprécierais que tu sortes un peu plus de mon ombre, surtout que je ne sais toujours pas si je dois te considérer comme un protecteur ou un accusateur. Si tu as quitté la pénombre c’est que la situation devait être grave, du moins je te faisais assez pitié pour que tu doives venir me relever. Cela ne doit toutefois pas avoir entaché ta mission, vous les membres du Troisième Oeil êtes beaucoup trop concentrés à devenir transparents pour vous montrer aussi facilement. Je suppose donc que c’était le fruit du hasard que tu sois dans ce bar ou du moins ta mission n’était pas de me suivre. Je..."
Le liquide brûlant remonte sa gorge à grande vitesse et le jeune homme se sent dans l’obligation de s’excuser pour se déplacer un peu plus sur le côté et laisser enfin tout sortir. S’essuyant la bouche avec la manche de son kimono, soulagé par le vide maintenant présent dans son estomac, il retourne auprès de son interlocuteur.
“ Désolé. Je suis sans doute encore une fois lamentable, mais Akuma, si tu as besoin de quelque chose tu sais à quel porte toquer. J’espère qu’un jour le Troisième Oeil n’ait plus besoin d’exister, en attendant je le remercie de continuer son œuvre. Vous avez déjà permis d’arrêter bien des corruptions et quand j’aurais gravi les échelons je pourrais épurer encore plus ce monde. Je te promet qu’un jour le nom d’Akuma sera oublié."
Forcément lui vient en tête l’arrestation de Setsuna Domotaï, faite grâce aux preuves du la Sanbantai dans leur propre locaux. Une trahison qui lui donne encore plus la nausée. Ce monde corrompu, il doit l’embrasser, le saisir à bras le corps pour mieux le ressentir et faire de ce chaos son cheval de bataille. Il sera bientôt maître de sa maison, maître de son Ordre, et quand son destin sera pleinement sien, il façonnera l’histoire pour rendre ce monde plus juste.
Il ne cache pas son étonnement face au fait que l’homme masqué soit un membre du Troisième Oeil. Cela explique peut-être pourquoi il en sait autant sur le noble. L’archiviste qu’il avait rencontré avait été un puit de science impressionnant à n’en pas douter elle doit bien avoir un dossier sur les Sumimoto quelque part. D’autant plus que Akuma dit l’avoir déjà observé plus d’une fois. Le shinigami masqué l’aurait-il pris en filature ? Cela pouvait expliquer sa présence dans ce bar ce soir. Trop réfléchir lui donne mal à la tête et naturellement une main vient se porter sur sa tempe.
“ Akuma… Akuma tout court ? Je suppose que ce n'est pas vraiment ton identité mais plus une sorte de nom de code. Les pratiques du Troisième Oeil me sont étrangères, je dois bien l’avouer. Toutefois je m’inquiète quelque peu du fait que tu m’as déjà “observé”."
Il ne souhaite pas mettre mal à l’aise son sauveur, mais la question se pose quant à la raison d’une telle filature. Toutefois il se sait être un noble et donc se sait être une cible de choix, en bien comme en mal.
“ Je ne t’en veux pas de t’être présenté devant moi et de m'avoir dit mes quatres vérités. Pour tout ça, je dois te remercier."
Daisuke plit le buste et quand il se relève il peine à ne pas faire sortir la bile qui monte dans son gosier. Il reprend toutefois contenance pour continuer de dire le fil de ses pensées.
“ J’apprécierais que tu sortes un peu plus de mon ombre, surtout que je ne sais toujours pas si je dois te considérer comme un protecteur ou un accusateur. Si tu as quitté la pénombre c’est que la situation devait être grave, du moins je te faisais assez pitié pour que tu doives venir me relever. Cela ne doit toutefois pas avoir entaché ta mission, vous les membres du Troisième Oeil êtes beaucoup trop concentrés à devenir transparents pour vous montrer aussi facilement. Je suppose donc que c’était le fruit du hasard que tu sois dans ce bar ou du moins ta mission n’était pas de me suivre. Je..."
Le liquide brûlant remonte sa gorge à grande vitesse et le jeune homme se sent dans l’obligation de s’excuser pour se déplacer un peu plus sur le côté et laisser enfin tout sortir. S’essuyant la bouche avec la manche de son kimono, soulagé par le vide maintenant présent dans son estomac, il retourne auprès de son interlocuteur.
“ Désolé. Je suis sans doute encore une fois lamentable, mais Akuma, si tu as besoin de quelque chose tu sais à quel porte toquer. J’espère qu’un jour le Troisième Oeil n’ait plus besoin d’exister, en attendant je le remercie de continuer son œuvre. Vous avez déjà permis d’arrêter bien des corruptions et quand j’aurais gravi les échelons je pourrais épurer encore plus ce monde. Je te promet qu’un jour le nom d’Akuma sera oublié."
Forcément lui vient en tête l’arrestation de Setsuna Domotaï, faite grâce aux preuves du la Sanbantai dans leur propre locaux. Une trahison qui lui donne encore plus la nausée. Ce monde corrompu, il doit l’embrasser, le saisir à bras le corps pour mieux le ressentir et faire de ce chaos son cheval de bataille. Il sera bientôt maître de sa maison, maître de son Ordre, et quand son destin sera pleinement sien, il façonnera l’histoire pour rendre ce monde plus juste.
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Sumimoto Daisuke le Shinigami
Re: Corriger les moeurs en silence - Ven 1 Oct - 17:01
Le destin pouvait être bien capricieux… Je détaille du regard le jeune noble, héritier de la maison des Sumimoto, alors qu’il commence à se relever. Enfin, la flamme qui vacillait commençait à se stabiliser, à se nourrir de ses convictions, à se diriger vers un véritable but. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres, même si j’ai la sensation de sentir ma peau se craqueler à cause de cette expression que j’avais oubliée, interdite.
Lorsqu’il comprend qu’Akuma n’est pas mon réel nom, je me contente de simplement acquiescer, le laissant nager dans ses suspicions. Il avait encore tant à apprendre… et si peu de temps.
Vous devez vous montrer capable de surveiller vos paroles, jeune Sumimoto. Exprimer vos doutes est une chose, mais n’oubliez jamais que si douter peut être une façon de vous défendre, cela peut également devenir l’arme de quelqu’un d’autre. Quelqu’un avec de mauvaises intentions à votre égard.
Révérence à mon encontre, je ne réagis pas, je n’ose pas le faire. Je ne peux que rester immobile face à son intention. Il me faisait trop d’honneur, et je n’avais rien à lui offrir en retour, si ce n’est lui donner de nouvelles armes. Néanmoins, je suis témoin de son intelligence. Le noble fait fonctionner ses méninges, il imagine les possibilités, et arrive à une conclusion quant à ma présence ce soir, même s’il continue encore de se dévaloriser. Je secoue la tête lorsqu’il finit de vomir et de me remercier pour mon intervention.
Un homme doit reconnaître ses erreurs pour mieux faire la prochaine fois, pas pour que les autres comprennent qu’il admet ses torts. Ne vous excusez jamais, Sumimoto Daisuke : apprenez, recommencez, surpassez…
Je sens des démangeaisons dans mon corps… Même si je pouvais donner l’impression de réprimander le jeune noble, ce qui pourrait faire croire que j’ai quelque chose contre lui… Je ressentais plutôt l’envie de me tenir à ses côtés, au contraire. Plus que nostalgique, je regrette que les choses aient si mal tourné…
Le Troisième Oeil existe car le Concile Blanc croit en sa nécessité. Sans loups pour tenir en rigueur le troupeau, à quoi peut bien servir un chien de garde ? Tout n’est pas noir, ou tout blanc… Ne condamnez pas les corruptions pour leur nature, mais pour leurs conséquences. Parfois, il vaux mieux laisser un poisson nager dans les eaux troubles pour attirer les vrais prédateurs…
Plusieurs picotements se font sentir sur la base de ma nuque, je sens mon esprit drainé de ses forces, mais j’y suis presque… Il suffit d’un dernier effort. Je m’approche de Daisuke, passant ma main sur son épaule alors que je rapprochais mon visage de son oreille pour lui chuchoter ces quelques paroles interdites :
Renseignez-vous… Je sais qu’il existe une technique secrète chez les Shimizu pour séparer les âmes en plusieurs personnalités. Le “Rappel”... Ce savoir a valu la disparition de ma famille. Si vous cherchez la vérité, alors vous devez être prêt à plonger dans l’abîme…
Presque à bout de souffle, je sens ma cage thoracique se resserrer. Je sens que j’en ai trop dit, et que je dois disparaître pour l’heure. D’un simplement tapotement, je tournais le dos au jeune noble, me dirigeant vers l’obscurité des ruelles sombres du Seireitei.
Adieu Sumimoto Daisuke… Je crois en vous.
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Akuma le Spectre
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