Des tambours de guerre résonnèrent dans l'enceinte de l'arène. Kichi Koshiro, habituellement sur le devant de la scène en tant présentateur, se tenait ce jour-là à l'écart, près du jury des différents Candidats aux Élections. Et pour cause, le Lieutenant responsable de cette Épreuve lui avait expressément demander de « foutre le camp du champ de bataille ». Leur querelle remontait à de nombreuses lunes, et était de connaissance publique, mais peu de personnes avait misé sur un froid aussi brusque en plein évènement officiel. C'était mal connaître Hagane Kengen.


Le Premier-né, massif, monstre de chair turgescente et de muscles saillants, n'allait jamais par quatre chemins. Seule la destination lui importait. Pendant trop longtemps, il avait dû subir les inepties de ses supérieurs, apprivoisés par la doctrine du Capitaine-Commandant. La Journée Sanglante avait été une aubaine pour le Lieutenant, qui entrevoyait enfin un avenir radieux.


Hagane Kengen dégaina son zanpakutō, et vous menaça tous les dix du bout de sa lame.

Difficile d’être surpris par la mise en scène grandiloquente de la première division, tant dans le fond que la forme à en croire leur réputation. Véritable déchainement tribal, le lieutenant avait même réussi à évincer la personne en charge d’introduire les épreuves pour faire de cette arène son territoire, quasiment annexé sous les yeux de tous les spectateurs. Avant même de s’y élancer, l’on pouvait aisément d’imprégner de cette aura barbare débordant du colisée onirique, de cette tension de prédation et de conquête évidente.

Du moins, pour lui, le traqueur de Kami, tapis dans l’ombre de la scène à épier les prémices de l’épreuve.

De nature assez distante, l’officier des Parles-Esprit ne s’intéressait pas tant que cela à ces élections, bien que forcé à revenir de ses traques pour s’installer de façon plus sédentaire dans sa division. Son principal objectif consistait à enquêter et surveiller les événements relatifs aux dernières apparitions de Yokais puissant, de Kabuki au mont Aso. Même en ces lieux, lui et son escouade se tenaient prêts pour intervenir au cas où un dragon similaire à celui de la Lune de Sang ressurgirait.

Cependant, les paroles et la philosophie du représentant des premiers-nés l’intriguaient plus qu’à la normal, corrélant éventuellement sa politique d'asservissement des humains à celle de la traque aux Kamis. Il voulait en savoir davantage sur cette rage folle de vouloir conquérir et sa finalité si ce dernier passait au rang de Capitaine Commandant.

A condition de ne pas mourir avant.




Catapulté de l’ombre à la lumière, disposé devant le lieutenant sous les feux de la scène, l'ephèbe se présenta comme le premier gladiateur, d’un discours précis et concis tout comme son interlocuteur. Stature droite, silhouette nimbée d’une légère tension, Ryujin jaugeait la lame qui les menaçaient de conséquences certaines quant à ce mesurer à ce défi. Un léger coup d'œil aux autres participants. Une expiration légère digne du souffle du dragon qui sommeillait en son sabre.





La menace et l’idée évoquée par le guerrier lui tira un petit sourire, pour l’instant détaché de la notion de politique et concentré sur l’exaltation de cette dualité entre la force et la faiblesse. De la bestialité à la raison. Dans l’extension de ses mots, le traqueur de Kami leva un bras sur le côté en un rituel bien étrange. Reiryoku déployé, son corps entier se mit à vibrer peu à peu d’une energie folle qui commençait à converger vers lui, ou plutôt autour de sa peau.

Les lignes de sa silhouette se transformaient peu à peu sous l’attraction des éléments naturels du décors pour se constituer à partir de cette énergie un manteau onirique le recouvrant, suffisamment à l’écart des autres pour ne pas interagir. La tension véhiculée dans son corps tout à l’heure parvint ainsi à atteindre son summum, subitement visible de l’extérieur en ces arcs électriques émanant de l’ensemble de son être.

Une façon pour lui de répondre à ce défi sans paroles, à ne pas revendiquer la faiblesse mais la force. Et éventuellement, dissuader ou impacter la motivation des autres participants risquant leur vie dans cette arène.



Toujours calme, prêt à appréhender le concept de l’épreuve.

Resumé:

Un profond goût amer reste planté au fond de ma gorge, conséquence de mon échec lors de ma précédente épreuve. Par ma faute, ma division a manqué le tir sur l’épreuve dans laquelle elle était avantagée… Mais le passé est le passé, et le présent n’attendait pas, puisque j’entendais déjà les tambours m’appeler. Je n’ai pas pu prouver mes talents de Panacéens la fois d’avant, alors j’allais leur présenter une autre facette de moi. Armé de mon zanpakuto et du don d’une camarade compétente de la 10ème, j’avançais en direction de la lumière du jour, quittant l’endroit sombre qui me servait de salle d’attente. Lorsque je m’arrêtais à plusieurs mètres en face du Lieutenant à l’air si sauvage, je ressentais l’air vibrer sur mes côtés. À ma droite, un guerrier vêtu de noir, le simple fait de libérer les chaînes qui le retenaient suffisant à créer un trouble dans l’ordre. Il était un véritable agent du Chaos, et ça me rassurait de savoir qu’il n’avait pas changé depuis notre dernière rencontre.

Tandis qu’à ma gauche, je remarquais le regard aussi tranchant qu’une lame, soutenu par une énergie spirituelle subtilement entretenue au fil du temps. Maintenant que j’étais capable de ressentir les signatures des autres, je ne pouvais que soupirer face aux deux grandes sources de puissance à mes côtés, les deux ne m’étant pas inconnus. Dégainant mon zanpakuto, j’affichais un léger sourire alors que de mon oeil unique j’adressais un regard à Shikai et à Ryujin, chacun leur tour.

Partout où je vous trouve vous arrivez à vous mettre dans de beaux draps… Enfin, je ne peux pas dire que ça me déplaît.

Contrairement à mes deux camarades, je manipulais mon énergie de sorte à stimuler le lien entre ma lame et moi-même, mon épée s’illuminant légèrement avant de se transformer en un sceptre doré, sous sa formule d’appel, avant que je ne pose la pointe du bâton contre le sol. Sentant les battements s’accélérer, se calant au même rythme que les tambours de guerre, j’esquissais un sourire confiant alors que je fixais la Bête au centre du terrain, prête à nous dévorer.

Soejima Nobunaga, de la Panacée… Je suis prêt à mettre la main à la pâte, Lieutenant Hagane.

Puis, à l’instar de mes deux camarades, je déployais mes sens et mon énergie pour réaliser la transition ultime, celle qui illustre parfaitement jusqu’où nous pouvons aller par nos propres moyens… même si on est qu’un simple membre d’une division de médecins, avec du temps et du courage, on peut défier la logique, et entrer dans le domaine du divin. Mon sceptre d’or vibre énormément, sentant la quantité d’énergie que je plaçais en lui avant qu’il ne se décompose, s’enfonçant dans le sol… Aujourd’hui, j’incarne le Shinigami de Kyushu.

Resumé:

Kyoka participe à une seconde épreuve. C'est une seconde chance, pour elle, de s'illustrer au cours des élections mais c'est également une opportunité de redorer le blason de la Sanbantai. Comment a-t-elle pu baisser sa garde et perdre à l'épreuve de sa propre division ? C'en est presque humiliant mais elle prend sur elle et tâche de ne rien montrer de sa déception. Elle regarde le visage des différents shinigamis qui se sont réunis et voient quelques uns se présenter. Elle se mord la lèvre inférieure. Elle a entendu parlé de Kanzetsu Shikai et craint qu'il soit difficile de le surpasser sur une épreuve qui risque nécessiter de la résilience. Mais, son regard se pose surtout sur Nobunaga, bien plus clinquant et surtout confiant que lors de leur dernière rencontre, et sur Shinzo Ryujin.

Un soupir s'échappe des lèvres de l'officière du Troisième Oeil. Il semblerait qu'obtenir la première place ne soit qu'un songe lointain, tout comme la seconde place. Seule la troisième place lui semble plus ou moins accessible. Si la femme est une spécialiste du Hakuda, sa maîtrise de celui-ci est plus axée sur l'explosivité et l'anticipation que sur la puissance et l'endurance.



Tandis que les derniers participants se présentent, la brune adresse un regard à Ryujin parcouru par un mélange d'admiration et de méfiance vis à vis du chasseur de kami. Puis, elle se reconcentre sur l'épreuve et sur le Fukutaicho de la Ichibantai. Elle songe que s'il s'agit uniquement de survivre et d'encaisser et d'esquiver les attaques de l'homme, alors elle saurait certainement s'en sortir. Cependant, elle doute que ce genre de critère puisse suffire pour définir qui l'emporte et qui n'est pas à la hauteur.

Les poings serrés, la pugiliste fixe son regard écarlate sur celui qu'elle a identifié comme un ennemi. Il fut un temps où elle eut considéré soutenir la participation du champion des Premiers-Nés. Cependant, elle a fini par juger son caractère et ses idéaux comme dangereux. Raison pour laquelle son coeur balance maintenant entre la Fukutaicho de la Rokubantai ou de la Hachibantai.

"Hakujou..."
"Je sais, Kyoka, tu as besoin de moi."

La silhouette du zanpakuto de l'officière apparait, juste à ses côtés.

"Il va falloir..."
"Rester concentrés, je sais."
"Cette fois, je dois réussir."
"ON va réussir. Ces shinigamis ont plutôt l'air d'être tout dans les muscles et rien dans le crâne."
"Le Panacéen est plutôt malin et il semble confiant. Le Parle-Esprit est fort mais il y a plus que cela, chez lui. Quant au Marche-Faille, je ne sais pas trop."

hrp:

Des épreuves, Kagura n’en a pas encore eu la possibilité d’y participer pour le moment. Cependant, ça ne durera pas longtemps, car personne de sa division semble avoir pris le temps de s’y rendre à celle-ci. L’épreuve six, la vaillance. La jeune Byakuren n’est qu’une simple Kaiin et en voyant les autres participants, elle se sentait petite à côté d’eux. Cela dit, la blonde reste calme et sereine, il n’était pas bon de montrer une quelconque faiblesse. Au fond, elle ne savait pas si elle allait réussir, mais la sabreuse allait devoir se donner à fond. Kagu, en se rendant à l’intérieur de cette arène avec les autres participants, elle représentait la Gobantai et il ne fallait pas faire honte à sa division, l’Étoile du Nihon. Cependant, il aurait été plus sage d’envoyer quelqu’un de plus gradé qu’elle et d’ancien, ce n’est pas avec ses 10 ans d’expérience en tant que shinigami qu’elle va faire quelque chose de correct. Or, il ne fallait pas perdre confiance en soi ni baisser les bras. La réputation de sa division est entre ses mains, même si dit comme ça, ça pouvait faire stresser n’importe qui, n’étant pas habitué à un tel fardeau. En tout cas, la bretteuse pouvait apercevoir que certains étaient bien en forme pour en découdre et avec pas mal d’expérience dans le domaine du combat. Une épreuve liée aux premiers-nés, l’opposé de sa division, elle n’avait pas intérêt à faire trop tâche. Au pire, elle ne se sentirait pas coupable, car après tout, elle n’était que la seule de disponible pour cette participation.

Hagane Kengen, il est très connu pour bien des faits d’armes durant sa vie de shinigami et il était dans l’arène et possible adversaire. Il ne sera pas simple de le vaincre, celui-là. Toujours des paroles, mais soit, il avait de quoi être confiant. À croire que la première division disposait d’un égo surdimensionné, en espérant qu’il ne tombera pas de trop haut depuis son piédestal. Dégainant son zanpakuto, il demande à tous de se présenter, en les menaçant et leur donnant également un avertissement, à sa manière. C’est ainsi que la ressenti la jeune blonde. Tous le fait avec une certaine mise en scène et confiance en soi. Il ne craignait pas de ne pas craindre le lieutenant, c’était sans doute la clef pour vaincre. Concentrer et zen, avoie foi en soi et en ses objectifs, voilà ce qui la permettait de rester toujours en vie dans ce monde. Certains ne lui disaient rien ou du moins, certains avaient leur réputation, mais la Byakuren ne les avait jamais vu par le passé. C’était une première pour Kagura, cela dit, elle se doit d’être bien spirituellement et préparer à combattre, vu que c’est la première division qui est à l’origine de cette épreuve, ça ne serait pas une surprise de combattre jusqu’à la mort, tiens. Mais bon, elle en doute également que cela aille trop loin. C’était à son tour de se présenter et la jeune femme dégaine alors son zanpakuto afin d’être prête à toute éventualité.



Dit-elle tout simplement et ne cherchant à en dire plus. Étant que de bas rang pour le moment, Kagura ne souhaite pas de se faire trop remarquer par les autres. De toute façon, ce n’était pas dans ses habitudes de se faire remarquer surtout de la pire des manières. Ne connaissant pas trop ce qui va se passer, mais bon, en écoutant le lieutenant, elle sera une proie pour lui, qui sait. C’est pour cela que la samouraï va rester concentrer et prudente. La confiance n’est pas de rigueur dans une situation où on ne connaît pas les règles.

Daten Naraku grommela en cachette.
Il était parvenu, par un heureux hasard, à ne pas pouvoir participer à l'épreuve de Vaillance organisé par son Capitaine. Mais par un très curieux coup de malchance -ou de chance selon certains-, la règle de ne pas pouvoir participer à deux épreuves d'affilés avait sauté.
Apprenant que c'était le plus … subtile des trois Lieutenants qui avait organiser l'épreuve, nombre de ses camarades s'étaient désisté d'un coup, lui laissant le champs libre.
Ou plutot , devrait-il dire, l'envoyant à l'abattoir. Super les amis. Vraiment sympa.

Dire qu'il était heureux de rentrer dans l'arène était une joie immense, qui pouvait se lire sur son visage de façon clair, si on pouvait interpréter ainsi la main serrée d'emblée autour du manche de son zanpakutô, la mâchoire serrée et les muscles tendus.
…
Oh merde.
Il aurait apprécié reparler avec Soejima Nobunaga. Vraiment. Mais il y avait quelque chose dans la vie qu'on appelle la situation. Et qui s'était aggravé d'un coup par la présence de Kyoka.
Bordel.
Bordel, bordel, bordel, bordel de merde de fils de chien de sa mère la pute ancestrale hypocondriaque.
Dire que ca arrivait juste après l'épreuve de tranquillité. Sur certains points, Naraku n'avait qu'une seule envie, c'était de s'emparer séant de la tête de certains de ses collègues de division pour les enfoncer dans le marbre.
Lentement.
Très très très lentement.

Apparemment, il paraissait que cela détendait les nerfs.
Avec un peu de chance, Lieutenant Hagane aurait organisé un truc simple et pas trop dommageable...
…
…

Bon.

Donc, on disait.

Trouver moyen pour que Kyoka ne finisse pas à l'hôpital, et les autres aussi si possible.
Fan-tas-tique.
Faisant craquer sa nuque, le membre des Ichibantai dégaina sa lame d'un mouvement léger, presque négligent, avant de s'incliner face à son supérieur.



Il prit position, le corps s'abaissant, pointe en avant vers son lieutenant, le manche tenu au bout d'une main, l'autre tenant le bout de la lame de ses doigts.
Prêt à bondir d'un coup pour traverser sa cible d'un coup d'estoc.
Si lui-même ne dégageait rien, Jimetsuinshi, iel, dégageait une pulsion sanguinaire réelle . Le jeune homme pouvait limite sentir l'esprit de son arme apparaître derrière son dos.


Bien qu'invisible, savoir que son zanpakutô le supportait avant un coté rassurant.
L'arène était fourmillant d'énergie spirituel, avec chacun d'entre eux se préparant à combattre. Et de fait, entendre le terme de « Bankai » lui fit réaliser sa propre faiblesse. Sa propre impuissance.
Il était faible. Affreusement faible, à en croire ses camarades.
Et avec ses paroles, probablement jugé comme tel et comme un lâche. Pourtant...
Pourtant, dès que le signal de départ serait donné, il serait probablement le premier à foncer vers son Lieutenant. Et espérait bien avoir réussi ce qui, dans la Ichibantai, pouvait être vu comme une provocation -sauf si on parlait de la seconde Lieutenante-.

Après tout, il l'avait dit, à Kyoka.
Il était un Soldat la pour les autres.

Une fois encore, tu te retrouves mêlé à ce vulgaire défilement. Un temps nécessaire pour exposer la diatribe de chaque prétendant, mais qui fait rougir tes viscères dans ce domaine où le paraître prévaut sur le concret. Tout l’Ordre s’attelait depuis des semaines à préparer avec brio les différentes épreuves, focalisant leur attention sur des futilités à l’échelle du monde qui évolue et engendre des calamités qui ne peuvent être négligées. Pourtant, comme le bon sigisbée que tu es, tu arbores un torse bombé et une carrure droite, saillante. Cette cavalcade ne dénote en rien de ton quotidien au sein de la Cour Impériale, alors tu te résignes, sachant pertinemment que ton lieutenant t’observe, dans l’ombre de cette plèbe éthérée.

Tes prunelles fustigent du regard les prétendants à cette épreuve qui s’annonce singulière de part l’absence de discours introductif du candidat de la Nanabantai. Tu reconnais des silhouettes, des visages, des énergies. Tu le sais, tu le sens, là tâche ne sera pas aisée. Cadors et champions s'alignent sur cette estrade devenant très prochainement le spectacle tant attendu.

D’un geste belliqueux, le Fukutaichô des Premiers-Nés ne ménage pas sa langue acerbe, menaçant explicitement ceux qui resteront dans l’arène lorsque sa traque débute. Un soupir caché éructe de ta cavité buccale. Ta place de nécromancien impose une cible de choix sur ton affiquet. Ne pouvant user d’une rapidité accrue, il te faudra ruser, car c’est là la seule arme que tu peux brandir face à ce colosse de muscle au palmarès impressionnant. Le temps n’était plus à la réflexion, il te fallait te présenter, une fois de plus.



Un regard incandescent adressé à la pointe de la lame te menaçant. Il te fallait répondre. Tu ne désirais pas dévoiler ton dernier atout acquis par les conseils du lieutenant des Mandes-Tempêtes. Ainsi, tu laisses simplement ton Reiryoku azuré éclairer le pourtour de ton être affirmant que tu étais prêt.

Une atmosphère électrique s'empara de l'arène. Cet excès d'adrénaline désirait trouver une cible de toute urgence, et un panel entier de shinigami volontaires s'étaient dressés devant l'amalgame de violence. Pourtant, aucune sourire n'habilla le visage du Lieutenant des Premiers-nés. Il semblait même... triste. Une épée de Damoclès caressait sa nuque, et le contraignait au devoir, à défaut du plaisir simple du combat. L'un après l'autre, il vous dévisagea, s'attardant sur certains faciès familiers avec un intérêt notable. Il y avait là des shinigami diablement expérimentés.


Soudain, là-haut, dans le ciel, un bref scintillement alerte vos sens. Avant même que votre ouïe ne confirme l'information visuelle, vous apercevez un corps lourd et métallique fuser dans votre directions, sous la forme d'un... homme ? La chose enchaine les cabrioles, délaissant des volutes de fumée dans son sillage. Alors, après un court temps d'adaptation, vous le reconnaissez.




L'homme de fer s'écrase aux côtés de son confrère de division, pulvérisant le terreau de l'arène. Des sillons lacèrent les environs et viennent vous effleurer les pieds. Est-ce que cette Épreuve a été prévue pour être un « un contre dix » ... ou « deux contre dix » ?


Sans un mot, Oji Tadamoto dodeline de la tête, et désigne un premier adversaire.



L'homme de fer hausse un sourcil humain. Son regard se rive sur la cible de son frère d'armes : l'Élu des Parle-Esprit, l'honorable @Shinzo Ryujin, Traqueur de Kami.


Le Candidat au titre de Sotaicho lève son arme à hauteur d'épaule, et s'apprête à fracasser le sol. D'un reflexe instinctif, Oji Tadamoto active l'un de ses mécanismes de propulsion de son corps artificiel pour fuir les environs, rejoignant l'extérieur du cercle, bientôt suivi par les autres participants de l'Épreuve. Une pulsation sourde soumet vos tympans non préparés, tandis que l'énergie spirituelle du Lieutenant s'agglutine en masse dans son arme-esprit.


Le katana scintille, pulse, se métamorphose ; à la place, un gigantesque marteau habille le poing du guerrier aux cheveux rouges, digne des colonnes d'ivoire du San'in. Alors que le métal de son arme exotique percute le sol, celui-ci se déchire aussitôt sous la forme d'un vaste pylône de terre et de roche, de dix mètres de haut, et quatre de diamètre. Sur sa cime, deux monstres de puissance s'apprêtent à libérer un déluge d'énergie cinétique, au nez et à la barbe des neuf autres Élus en contrebas, qui devront tant bien que mal composer sous cet orage. Avant le Ragnarök...

Oh tiens. Un changement de programme, donc. Au lieux de Kengen, ils devraient affronter le Lieutenant Machine ? Voilà qui était surprenant. Au vu de sa présentation, et par extension de sa personnalité, que le Premier Lieutenant des Ichibantai lui-même ne se dévoue pas au processus le laissa momentanément sans voix.
Tout de même, résister à ses assauts à tour de rôle ?
L'occasion était trop belle. Une partie de ses objectifs, de part le désistement de son lieutenant et la présence du Lieutenant Oki, avait disparu, et les autres avaient changé, mais le principal, en revanche, était toujours présent : protéger les autres de l'hopital.
Et pour cela, rien de mieux que de leur ouvrir le chemin. Car c'était son rôle. Cela l'avait toujours été.
Il était de la Ichibantai. Le Fer de Lance de la Soul Society. De ses camarades. Il vivait pour ce fait.
Et ce, même si son entourage le reniait.

Sans changer sa posture, il patienta, jusqu'à ce que Hagane Kengen termine son discours. Tiquant un peu sur le fait que un d'entre eux allait finit entre quatre yeux avec son lieutenant, il résista à l'idée de s'y interposer. Il serait instantanément broyé par le marteau de son supérieur, qui prendrait très mal l'interaction dans un duel.
Etre fou était une chose. Etre suicidaire était une autre.
Quand le lieutenant s'écarta des combattants, Naraku en fit de même. De fait, depuis que l'annonce avait été faite, son regard avait quitté le Premier Lieutenant pour rester fixé sur son vis-à-vis, alors même qu'un son d'une extrême violence frappa ses tympans.
La pulsation d'un cœur.


Il sentit sur son dos le regard réprobateur de Jimetusinshi, qui commentaire


Sans blague, partenaire, sans blague.
Sa comparaison n'était toutefois pas fausse. Si Kengen était un séisme de destruction massif, Oji Tadamoto était un volcan prêt à exploser. Sur la tête de quelqu'un de préférence. Une puissance qui contrastait énormément avec son calme, selon certains.
Néanmoins, il ne pouvait pas non plus s'éterniser. Ce fut donc une voix clair qui s'éleva, audible par tous.



Le soupir qui s'échappa du sabre fut perdu par l'action.


D'un pas vif, Naraku courut vers son Lieutenant, qui fixa son regard sur sa personne.
Et commença, également, à courir à sa rencontre.
Ce fut un instant étrange pour Daten Naraku. Un instant vivace. En une seconde à peine, la distance entre les deux guerriers s'étaient raccourcis en quelques centimètres, alors que les deux hommes étaient penchés à l'extrême.
Lui, penchés vers l'avant, était toujours avec sa lame tenue d'une position tsuki, alors que le haut de son torse semblait presque tomber en avant.
Son adversaire, les coudes contre le corps, penchés également, prêt à réagir à la moindre opportunité.

D'un mouvement sec, le plus rapidement dont Naraku était capable, le coup d'estoc parti. Son bras s'étendit avec une vivacité sans pareil, visant à la perfection le torse de Oji, la pointe prête à le perforer. Cet instant, pour le jeune homme, sembla durer une éternité.
Et durant ce laps d'éternité, son lieutenant bougea.
Il glissa sur le coté sans stopper sa course, la lame de son katana écorchant sans même l'égratigner le métal de son épaule, alors que le bras tenant l'arme passa au-dessus de lui.
Pendant un instant de vide, les yeux des deux combattants furent chacun à quelques millimètres de distance seulement l'un de l'autre, presque prêt pour un baiser.
Puis vint la douleur.

Le poing du cyborg pénétra dans le ventre de Naraku comme dans du beurre, ce dernier étant si penché que l'uppercut en était devenu parfaitement perpendiculaire.
Un bruit sourd résonna dans l'arène, accompagné d'un bruit d'os brisés, alors même que le corps complet du jeune homme fut soulevé du sol. Sa main tenant son sabre fut forcé de lâcher le manche, et ce ne fut que par un mince miracle que le choc du coup même ne lui fit pas perdre conscience.
La détonation qui s'ensuivit d'une onde de choc fut tel, avec la frappe, que le membre des Ichibantai s'éleva dans les airs avec une parfaite verticalité.
Ses vêtement au niveau du ventre n'étaient plus, laissant apercevoir ce qui devait être des côtes brisés malgré les abdominaux développés.
Le souffle momentanément coupé, le corps s'éleva dans les airs tel un fétu de paille, de nombreux mètres.

Pendant ce temps-ci, le lieutenant Oji, le fixant un instant, changea de position.
Quand il parvint à reprendre sa respiration, ce fut pour admirer, volant vers lui, des projectiles technologiques de fortes puissances destructrices.
Il était en l'air, peu mobile, et de toute façon il doutait pouvoir bouger assez vite pour contrer cela.
Toussant un coup, l'acte expulsa du sang de sa bouche, alors même que il se décidait à incanter.


Le pied de Naraku  frappa le premier missile, le faisant trembler, et le perturbant assez pour l'asséner à son voisin.
Sous son corps, les missiles explosèrent, l'avantage d'avoir été propulsé en hauteur ayant forcé ces derniers à se retrouver sous lui.
Le désavantage étant que l'explosion qui en jaillit lui explosa la jambe et le fit, pendant l'espace d'une seconde, planer en l'air.

Quand le jeune homme traversa la nuage de fumé des explosions, ce fut pour tomber au sol de sa jambe invalide.
Qui céda sous ses pieds, en mauvais état, l'amenant à genoux.
Juste devant son lieutenant.
La scène d'un membre à genou devant son supérieur avait un coté presque romantique, si on excluait... La second salve de missile qui prit son envol, pendant un bref instant autour d'eux.
Pour avoir toutes les têtes se tourner vers Naraku, l'assaillant de tout part.

Même pas une blessure, songea Naraku. Même pas une éraflure. Un punchingball , voilà ce qu'il était. Tellement faible qu'il était incapable de riposter. D'attaquer. D'être dangereux. De le pousser un tout petit peu dans ses retranchement. 
Et cette faiblesse, réalisa-t-il, voulait dire que il n'avait rien dévoilé des capacités de son lieutenant aux autres. Qu'ils étaient tous autant en danger qu'avant.
Quel frustration.
Merde. Merde. Merde.
C'était ainsi que ca allait finir. Abattu par une pluie de missile avec la seule satisfaction d'avoir eu, pendant l'espace d'une infime seconde, l'intérêt de son lieutenant.
Merde.
Laissant ceux qui allaient suivre dans le même chemin.
Merde. Merde.

Naraku serra les dents.

Il était faible. Il était le premier à le reconnaître. Il n'en était pas mécontent. Mais il y avait une limite.
Cela avait été inutile.
Si faible que il en avait été inutile.
Merde. Merde. Merde.
Sa main se serra, si fort que ses jointures blanchirent, sur ce qui semblait être un bâton. Cela ne pouvait pas être son zanpakuto, actuellement au sol derrière le lieutenant.
Merde. Merde. Merde.
MERDE !
Alors même que les missiles le frappèrent tous de plein fouet, l'homme bougea.

Un seul et unique geste. Honni par le temps, par l'entrainement. Mais aussi et surtout par sa frustration, son désir de se dire « au moins ça ».

Alors même que l'explosion des missiles brisa son corps autant que son esprit, que sa conscience se perdit dans l'obscurité, son mouvement se poursuivit.
Un unique coup d'estoc d'un trident jaillit du néant alla frapper le lieutenant.
Qui bougea juste assez vite pour le laisser passer à coté de lui.

Quand le nuage s'éclairci
Daten Naraku était genou à terre. De la fumé sortant des pores de sa peau, ainsi que de sa bouche, les yeux blancs, comme s'il avait tourné de l'œil.
Des brulures et divers blessures partout sur le corps.
Seul son bras, encore raide, dressé tel une insulte envers les cieux, portant un trident pour une frappe qui n'atteignit jamais sa cible.

Mais cela, il ne le saurait jamais.

HRP:

Kyoka ressent un sentiment de déception lorsqu'elle voit que c'est le lieutenant cyborg qu'il faut affronter et non pas celui qui se présente aux élections. Cependant, elle entrevoit une forme d'espoir lorsque l'homme à la crinière rouge invite Shinzo Ryujin à le suivre. Hélas, elle perçoit bien, dans l'attitude de ce dernier, qu'il n'a pas l'air de recevoir du soutien et qu'il semble tout à fait excité à l'idée d'affronter seul un Fukutaicho.

Le regard de la femme se tourne donc en direction des autres participants, histoire de voir à quel jeu ils préfèrent jouer. Elle ne dit rien, mais s'inquiète évidemment pour la petite Sakura.

"Quel est le plan, Kyoka ?"
"Attendre. Observer. Analyser. Contre-attaquer."
"Hum... Tu comptes te servir de l'expérience des autres pour mieux briller ? Voilà une idée sage, digne de ma shinigami. J'en suis !"
"Je te rappellerai lorsque le moment sera venu..."

Sur ces échanges mentaux, la silhouette du petit zanpakuto s'efface tandis que le regard de la pugiliste se pose sur celui qui sera bientôt son adversaire. En temps normal, elle aurait se serait immédiatement élancée en direction d'un ennemi pour éviter les sacrifices inutiles. Cependant, il s'agit d'une épreuve et les règles du jeu font que les morts seront évitées. De plus, le lieutenant ne serait certainement pas au tapis après un affrontement avec un unique officier si bien que le "sacrifice" en deviendrait vains -ou presque-. C'est pourquoi, la décision la plus logique dans cette situation est d'attendre et observer, aussi calmement que possible, selon la brune.

Cependant, ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que Naraku se porte volontaire pour lancer les hostilités. La Joukan de la Sanbantai esquisse un mouvement vers l'avant et entrouvre ses lèvres comme pour dire quelque chose mais, aucun mot ne sort de sa bouche. Elle se retient et serre les poings.

"Quel idiot ! Je plains son pauvre zanpakuto."
"Je confirme, c'est bel et bien un idiot... Sans doute voit-il cela comme un sacrifice héroïque, j'espère juste qu'il n'en sortira pas trop amoché."

Elle aimerait intervenir pour le stopper ou pour demander au cyborg de ne pas se montrer trop dur envers lui, mais elle se retient. Elle sait à quel point les Premiers-Nés sont fiers et ne voudrait soumettre l'un de ses plus précieux amis à pareille humiliation. Alors, elle observe. Elle observe le poing de fer et d'acier s'abattre sur son ami. Elle voit le monstre mécanique lâcher ses missiles de ma mort contre le Kaiin et serre les dent comme si c'était elle qui venait d'être frappée par cet enfer mécanique.

"Kyoka... Kyoka... KYOOOOOOOOOOOOOOOOKAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !"
"Hum ?"
"Concentre-toi, s'il te plait. Tu n'es pas du tout dedans. T'as pas envie de te prendre une râclée pareille, si ?"
"C'est bon... Je... je suis plus forte qu'avant... surement plus forte que Naraku..."
"Cette chose est un monstre, tu n'as clairement pas son niveau alors, ouvre grand tes yeux et concentre-toi."

Kyoka inspire et expire profondément tout en suivant du regard les échanges des deux guerriers. Les yeux de la brune se ferment l'espace de quelques instants lorsque le combat arrive à sa conclusion. Au fond d'elle, elle attendait la venue d'un miracle. Si elle eut envie de courir en direction de son ami et de le prendre dans ses bras en le félicitant pour sa performance, elle n'en fait rien et laisse l'étrange Marche-Faille transporter Naraku jusqu'au soigneur.

Un soupir s'échappe de ses lèvres. Elle effectue un pas en avant, prête à venger le valeureux Premier-Né lorsqu'elle remarque que Shikai, remonté à bloc, est déjà sur la piste de danse. D'une certaine façon, elle se réjouit de voir un tel combat -et espère que le cyborg en sera un peu fatigué-, c'est qu'elle a entendu quelques rumeurs sur le Marche-Failles. Même si elle aimerais être sur la piste de danse pour foutre son poing dans la mâchoire mécanique de la chose.

Elle retient son souffle pendant cette fraction de seconde de calme. La position du samouraï ne laisse pas la moindre ouverture. La terreur de fer d'acier ouvre les hostilité. Le maître-lame dégaine et porte une attaque époustouflante de par la maîtrise et la précision qu'elle dévoile. Kyoka ne sait rien du maniement du sabre, mais en tant que spécialiste du hakuda, elle sait reconnaître les efforts de quelqu'un et la complexité d'un mouvement. Une pareille destructivité mêlée à un sentiment d'harmonie ne peut être que le résultat de la rencontre entre le talent et l'entraînement poussés à leur paroxysme.

Elle est comme envoûtée  par cette valse mortelle. La technologie lui fait peur, mais elle ne peut que reconnaître l'excellence du cyborg. Après tout, le corps sans la technique, le reiatsu et l'intelligence n'est rien.

"Kyoka...  Ne me dis pas que..."
"Je passe en suivant."
"Tu es stupide, ma pauvre fille. Si tu attends un peu plus..."
"J'ai honte."
"Pardon ?"
"Je suis une Joukan et je laisse un Kaiin passer avant moi. Je suis une Joukan et je me cache derrière un plan complètement dénué de coeur alors que tout le monde semble se battre comme si leur vie en dépendait, de tout leur coeur. J'ai décidé d'aider les humains avec mon coeur et d'être plus vraie avec moi-même mais je continue à réprimer mes envies."
"Kyoka, ça s'appelle la rationalité. Tu ne vas pas me dire que..."
"Au diable la rationalité, je vais leur montrer que le Troisième Oeil n'est pas uniquement composé de couards et que nous aussi, nous avons des tripes."
"Change de connaissances, par pitié. T'es en train de chopper la stupidité de Naraku comme un humain serait contaminé par la maladie d'un autre."

La pugiliste ressent une sorte d'appréhension. Elle commence à avoir le trac. Être sous les feux des projecteurs n'est pas dans ses habitudes et elle craint de ne pas être à la hauteur. Shikai n'est définitivement pas un petit joueur. Elle pense qu'il faudrait cinq Sei pour en venir à bout. Mais combien faudrait-il de Kyoka ? Elle ne sait pas. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle n'a jamais vraiment aimé la Yonbantai et qu'elle ne veut pas que les gens la voient mieux que la Sanbantai. Elle s'étire sur la fin de l'affrontement entre le samouraï et le cyborg, attache ses cheveux en queue de cheval, puis lorsque le premier se recule, elle bondit en avant pour prendre le relai.



D'un ample geste du bras, la brune défait et jette en arrière son kimono rouge sous lequel se cache sa sombre tenue de kunoichi d'okuno-in. Elle se met en garde. Le Fukutaicho ne perd pas de temps et bientôt, une pluie de fer et d'acier s'abat sur elle. Elle essaie de s'enfuir par les airs en mêlant anticipation, explosivité et rapidité [Vélocité + Etoile Filante + Prémonition]. Cependant, les missiles sont trop nombreux et l'attaque est pensée pour couper toute voie de sortie si bien qu'elle comprend vite qu'elle ne pourra éviter de subit des dégâts.

"KYOKA ! NON !"



Malgré l'avertissement de son zanpakuto, la femme fonce en direction du cyborg en essayant de limiter un maximum les dégâts [Surhomme] pour tenter de lui porter un enchaînement de coups au corps à corps avec son zanpakuto-éventail, dans l'espoir de limiter un minimum la mobilité de la carcasse mécanique ou bien de réduire un peu sa puissance de feu par le biais du froid [Shikai +Pugiliste].

Hélas, le monstre est surpuissant et ne semble pas vouloir laisser le moindre répit à l'espionne. Kyoka manque de vitesse et d'endurance, c'est maintenant qu'elle s'en rend compte, à l'instant où elle perçoit le danger des missiles qui s'apprêtent à la frapper [Prémonition]. Elle bondit en arrière, se jetant vers le sol. Mais il est déjà trop tard. C'est là qu'elle se rend compte que ses yeux, aussi proches puissent-ils être de la perfection, ne peuvent lui assurer la victoire si son corps ne suit pas. La douleur de l'attaque précédente, de sa chair brûlée et du sang qui s'écoule lentement de son corps se font plus intenses comme pour l'encourager à pousser ses limites, comme pour la prévenir d'un danger mortel et la pousser à l'action. Instinctivement, elle matérialise Hakujou [Apparition] et se sert de lui comme d'un bouclier. Elle sait qu'il ne va pas aimer ça. Elle sait que les zanapakuto ne sont pas incassables et qu'ils sont vivants. Mais, c'est la seule chose qui lui vient à l'esprit.

Elle réussit à atterrir sans soucis. Mais, encore une fois, elle a subi des dégâts bien que réduits grâce à Hakujou et à sa constitution supérieure à la moyenne. Ce cyborg est un très mauvais match up pour elle, Kyoka l'a très bien compris mais elle ne peut abandonner. Le temps qu'elle se remette de ses émotions, une nouvelle attaque vient la cibler. Prise de court, elle abandonne son zanpakuto qui a repris forme d'asauchi sur le ring. Encore une fois, elle anticipe l'attaque et de nouveau s'envole pour tenter de l'esquiver [Prémonition + Etoile Filante + Vélocité] tout en se rapprochant du Fukutaicho, tentant de planter sa dague dans l'un des yeux bioniques de son adversaire.



Finalement, l'officière du Troisième Oeil se laisse tomber, épuisée par les coups qu'elle a pris et par les efforts qu'elle a fourni. Ses yeux lui semblent tout aussi brûlant que sa chair et les contours des objets mais aussi des corps lui semblent flous. Ses yeux sont en train de muter petit à petit. Sa vue ne sera plus jamais la même.

hrp:

À notre grande surprise, ce n’est pas l’ultime juge de cette arène qui sera notre adversaire, mais un second lieutenant qui ne manqua pas de faire une belle entrée en matière. Un homme couvert de métal ? Non, il est allé au-delà des limites du concevable en matière de modifications. Je serais curieux de réaliser une autopsie, ne serait-ce pour voir jusqu’où la technologie a bien pu amener le corps à dépasser sa condition. Puis est venu la séparation entre Ryujin et nous, le candidat aux cheveux ardents allant jusqu’à manipuler la croûte terrestre pour créer sa propre tour, érigée au nom de leur combat. Quel grand spectacle, et assez frustrant tandis que je rangeais mon zanpakuto dans son fourreau. Ce que j’espérais être une véritable survie s’est transformé en un duel régulier, entre nous et le cyborg.

C’est avec patience que j’attendais à l’écart, les bras croisés. Bien que les tambours continuaient de résonner dans nos oreilles, je sentais mon envie d’en découdre diminuer. Non pas que je refuser de me battre, mais disons que j’arrivais à reprendre mon sang-froid, à tempérer mes remords vis-à-vis de mon échec dans l’épreuve Altruisme. C’est donc avec un regard tout frais et calme que j’analysais la situation. Dans un sens, je ne savais pas du tout comment l’épreuve se déroulerait, jusqu’où irait l’homme de fer dans ses assauts. Je m’attendais à ce qu’un guerrier féru de combats comme Shikai se mette en avant… mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit Daten Naraku qui se présente. Je le savais brave du fait d’un sauvetage que nous avions réalisé tous les deux il y a quelques mois de ça, mais il m’avait donné l’impression d’être quelqu’un qui connaissait ses limites.

Les bras croisés, les lèvres serrées, je fixais le dos du jeune homme qui faisait face à une machine à tuer, seul. A quoi pensait-il ? Est-ce qu’il avait peur ? Est-ce qu’il était confiant ? Peu importe si sa posture communiquait la moindre information sur son moral, j’étais incapable de le discerner… et ça me mettait mal à l’aise. Puis ça empira, lorsque j’ai entendu le craquement singulier. Un véritable massacre, à sens unique. Cela n’avait rien d’un duel, et encore moins de quelque chose d’honorable. De mon propre oeil valide j’ai vu un garçon offert en sacrifice à un démon d’acier. Lorsque Shikai le dépose à côté de moi, je décide d’observer ses plaies de plus près, essayant de prodiguer les premiers soins pendant que d’autres de mes camarades approchent pour le sauver. Dire qu’il était dans un état lamentable serait un euphémisme : l’os de sa jambe était probablement en miettes, ses côtes brisées avaient certainement endommagé ses organes, et il était couvert de blessures à cause des impacts et des explosions.

Réalisant l’urgence de la situation, avec les Panacéens nous avons décidé de faire un maximum sur place pour stabiliser son état, pour qu’il puisse être transporté en salle d’opération. Je n’avais même pas commencé le combat, et j’avais le sang de quelqu’un sur les mains. Je n’ai pas pu voir le combat de Shikai, le cas de Naraku était bien plus urgent, mais au vu de l’état du Marche-Failles je comprenais qu’il avait réalisé un combat bien plus équitable. Je fronçais les sourcils lorsque c’était au tour d’Hayate Kyoka de rejoindre la mélée, la combattante n’hésitant pas un seul instant à se jeter corps et âme à la tâche. Pourquoi ? Ce n’était qu’une compétition, une simple formalité qui était destinée à mettre en avant nos candidats respectifs. Je sais que nous avons pour devoir de représenter nos divisions, mais était-ce nécessaire d’en arriver là ? Est-ce qu’ils n’ont pas peur pour leur vie ?

À côté de moi se trouve la jeune Sakura, ensemble nous assistions impuissants à la chute de Kyoka. Je regarde les mains tremblantes de la nécromancienne, et je comprends… Bien sûr qu’ils avaient peur, qu’ils étaient assurés de souffrir face à cet homme de fer. Kyoka est transportée sur une civière, une poche de glace placée sur ses yeux. A peine avais-je eu le temps de me retourner que je voyais Sakata Sakura s’avancer. Je tendais la main vers l’avant, ma voix coincée au fond de ma gorge alors que je m’apprêtais à la stopper. Mais une voix aussi froide et tranchante qu’une lame me coupa dans mon élan.



Grinçant des dents, je refermais le poing. Je comprenais les enjeux de ces élections, je connaissais la dualité entre les politiques divergentes sur le sort des humains. Je savais toutes ces choses, et pourquoi il était primordial de donner le meilleur de nous-mêmes, là, maintenant. Pourtant… est-ce normal de voir des hommes et des femmes subir autant de blessures ? Est-ce que je dois assister à des combats à sens unique, et me rassurer en me disant que “c’est parce qu’ils souhaitent faire honneur à leur division” ? Cette boule dans mon ventre, cette frustration qui s’accumulait au fil des secondes, à chaque coup qu’encaissaient les autres participants… Mon regard devenait de plus en plus intense, une goutte de sang coulant depuis mon poing fermement serré. Est-ce pour ça que je suis devenu médecin ? Pour voir mes amis tomber encore et encore, leur poser la malédiction de pouvoir se relever grâce à mes soins, pour chuter une énième fois par la suite ? Non…



Une boule de feu s’échappe de la bouche de la nécromancienne, qui n’arrivait même plus à tenir debout. Lorsque je vois ses bras retomber le long de son corps, ses genoux prêts à s’écrouler, je comprends qu’elle est à bout. Mais le cyborg, lui, persiste, et tire une nouvelle salve de missile sur Sakura. L’instant d’après, ma vision change, et mon corps s’élance. Face à la shinigami, dos aux missiles, j’écarte les bras pour couvrir un maximum la fille courageuse, serrant les dents et contractant au maximum mon corps alors qu’une série d’explosions nous entoure. [Contraction musculaire] Les tambours se stoppent, tandis que des bruits d’explosions continuent d’animer la plateforme du lieutenant et de Ryujin. Mais le temps parait suspendu autour de moi, alors que la poussière retombe. Mes vêtements déchirés par-ci et là, je sens la douleur arriver alors qu’un filet de sang glissait depuis le coin de mes lèvres, et que du sang perlait sur ma tempe. J’avais mal, surtout après avoir agi sous le coup de l’émotion, mais Sakura n’avait pas à encaisser un tel assaut. Pas quand elle avait donné tout ce qu’elle avait à offrir, pour ce “duel”.

Inspirant profondément, je regardais par-dessus mon épaule pour voir que le lieutenant ne réagissait pas plus que cela. Avait-il subi des dégâts de l’attaque ultime de Sakura ? Si tel était le cas, il ne le montrait pas. Raccompagnée vers la sortie de l’arène, j’observais la nécromancienne avant de soupirer.



Agrippant fermement ma tunique, je tirais un coup sec sur le tissu en lambeaux pour l’arracher, le déchirer en morceaux. Sous mes vêtements, un dragon azur se révèle, baignant dans la rivière ténébreuse et déchaînée de la mort, tandis que les fleurs écarlate de la vie poussent sur ses écailles.



Dégainant soudainement mon zanpakuto, je sens les vibrations de la lame. Elle réagit à mon appel, à mes émotions, à ma colère. Cette colère n’était pas destinée au lieutenant, mais bien à ce monde qui, définitivement, n’arrivait plus à tenir en équilibre sous le poids de sa propre folie. La lame pointée vers le sol, je relâchais le manche qui plongeait littéralement dans le sol, sans aucune résistance, alors que des oscillations venaient à déformer la terre sous mes pieds… jusqu’à ce qu’un véritable lac prenne naissance autour de moi. Aujourd’hui, je ne cherchais pas à représenter la 10ème Division, mais à incarner en chair et en os le Kami Ryūjin : maître des océans, et dragon impérial.

Bankai:

L’homme de fer et moi-même nous fixions, l’un l’autre, dans un ultime échange de formalités, avant que la bête d’acier ne déploie ses mécaniques pour tirer plusieurs salves de missiles à mon encontre. J’avais déjà vu, et encaissé, cette attaque : je savais qu’il était impossible pour moi d’esquiver. Alors de mes mains je guidais l’eau à mes pieds pour créer un orbe protecteur, m’encerclant de murs d’eau soignante. Je baignais dans ce liquide curatif qui me soulageait de mes blessures, mais pas pour longtemps puisque les secondes d’après furent remplies de détonations, d’explosions, et d’impacts. Malgré l’utilisation défensive de mon Bankai, j’ai dû contracter de nouveau mes muscles pour résister à l’assaut qui balayait l’orbe d’eau, le souffle brûlant se frottant contre ma peau alors que du sang coulait par-ci et là sur mon corps. [Bankai + Contraction musculaire]

Je n’avais pas terminé de fumer que je décidais de cracher le sang que j’avais dans la bouche sur une partie de l’eau à mes pieds. Le liquide changea légèrement de couleur, réagissant à l’offrande avant que je ne la manipule pour former plusieurs boules de la taille d’un poing, et que je ne décide de projeter ces projectiles d’acides directement sur le lieutenant. Le Premier-né sentait venir la menace et décida d’activer ses réacteurs pour se propulser dans les airs. Je pensais pouvoir le prendre à revers vu que ses mouvements seraient limités sans support, mais à ma grande surprise il enchaîna les sauts dans les airs grâce à ses réacteurs et fini par arriver dans mon dos, plongeant son genou directement dans ma colonne. Un cri de douleur échappe mes lèvres, mon corps projeté vers l’avant alors que je tombais sur le ventre, glissant sur mon propre Bankai. Même si j’étais résistant physiquement, subir coup sur coup était réellement pénible, et potentiellement dangereux si je continuais d’encaisser à ce rythme.

En me servant de mes sens, je sentais qu’il n’avait pas bougé de sa position après m’avoir frappé dans le dos, comme s’il attendait de voir ma réaction, et cette dernière ne tarda pas à se montrer puisque je levais la main dans sa direction pour projeter l’acide autour de moi vers lui, dans un essai de contre-attaquer. [Senseur] Mais le cyborg décida une énième fois de se jeter en l’air, et de rebondir dans le vide grâce à ses réacteurs. En me redressant, je serrais fermement le poing alors que je fixais depuis en bas l’oiseau métallique, qui allait certainement déployer ses ailes pour me prendre à revers une énième fois. J’inspirais profondément alors je plaquais ma main dans l’eau à mes pieds : si je souhaitais avoir une chance de l’endommager, je devais jouer le tout pour le tout. Mon sang offert à mon Bankai, toute l’eau se changea en acide, allant jusqu’à dissoudre mes sandales. Je déployais mes sens au maximum tout en ne quittant pas des yeux le cyborg qui accumulait de la vitesse à chaque rebond, jusqu’à ce qu’il disparaît de ma vue.




Sachant pertinemment qu’il serait déjà trop tard le temps que je le revois apparaître pour me défendre, je décidais de projeter toute l’eau autour de moi vers le ciel, de véritables colonnes d’acides jaillissante du sol. Le cyborg, qui avait tenté de m’attaquer une nouvelle fois par-derrière, senti la manœuvre défensive et décida de se stopper dans son élan, comme s’il avait retenu quelque chose de son duel avec Shikai. Mais c’est ce moment précis où il a mis fin à sa charge que j’y voyais une opportunité, et que je tendais ma main dans sa direction pour que toute l’eau à ma disposition l’encercle et ne l’emporte dans une série de courants violents. Un véritable typhon !

Spoiler:

Avec le souffle qu’il me restait, je projetais la tornade d’acide directement contre la tour de roche faite par Hagane Kengen, afin de repousser le cyborg. La tornade se dispersa à l’impact, éclatant en une pluie qui se dissipa avant d’atteindre le sol, alors que je scellais mon zanpakuto. Je ne souhaitais pas toucher le public, ou les autres participants de l’épreuve, à cause des conséquences de mon Bankai. Le souffle court, le sang aux bords des lèvres, je fixais le lieutenant qui avait probablement réussi à s’extirper in extremis de l’attaque grâce à ses réacteurs, même si j’espérais avoir pu faire jouer de ma magie sur ses attributs mécaniques avec autant d’eau corrosive ayant potentiellement infiltré les interstices de son armure. Enfin. Après m’être déchaîné, j’avais les idées plus claires, et je m’inclinais courtoisement à l’attention d’Oji Tadamoto.



Peut-être, en attendant… j’étais encore trop faible. Je dois devenir plus fort. Pour moi, pour les autres… Pour le Nihon.

Resumé:

Éclipse annonciatrice d’une épreuve dantesque. Dans les cieux les plus lointains, l’empyrée rencontre son pourfendeur, arborant un métal aussi brillant que l’astre régulant les myriades de couleurs du plafond de ce refuge. Sous les fumerolles excessives d’une machinerie tournant à plein régime, le colosse adamantin se pose lourdement sur le sol encore immaculé de ce théâtre devenu arène. L’épreuve venait tout juste de venir à toi, dans son linceul déshumanisé.

Le supérieur direct du feu Kaneko dévoile la splendide mécanique ornant l’intégralité de son corps robuste, infranchissable. D’une traite, c’est la façon dont tu avales ta salive. Des rumeurs, tu en avais entendu, mais aucune de ne pouvait dépeindre avec autant d’effroyable détail cette âme qui n’a d’humain que le passé. Sans dire mot, la joute titanesque débute, du moins, c’était sans compter une surprise digne des Premiers-Nés.

Dans le fracas du marteau sur l’enclume, l’Hagane martèle la glèbe de son Shikai gargantuesque afin d’offrir au traqueur de Kami, une face à face digne des plus grandes épopées de l’histoire de l’Armée invisible. Hélas, pour tes prunelles inquisitrices, ton devoir demeure en ces lieux, auprès du titan de métal. Le fier représentant de l’Ichibantai s’avance, hésitant, mais prêt à ouvrir la voie. A tes yeux, il était digne de sa division et de cette épreuve. La personne fonçant vers l’inconnu faisant preuve d’un courage que la souffrance, les difficultés n’effraient pas. N’est-ce pas cela, la Vaillance ?

En retrait, tu observes avec minutie la moindre bribe d’information prodiguée par les émulsions des différents intervenants. Bras croisés, les combats défilent devant tes yeux décortiquant la moindre action entrepris par le colosse. Salve de projectiles explosifs, charge rapide suivi d’un coup percutant, manœuvre aérienne complexe, rapide, difficilement anticipable et prévisible. L’armure vivante étale un panel complexe, mais répétitif, indépendamment de l’ordre chaotique. Des mouvements vifs, bien trop rapides pour tes rétines inexpérimentées au combat rapproché. Inutile d’être une pythie pour comprendre que tu ne pourras pas t’en sortir, malgré l’observation.

Rictus dessiné sur ce visage impassible. Tu contemples avec fierté tes pairs et leurs progressions respectives. L’égide du Nihon, en miette après un Cero devenu un inépuisable maître lame capable d’éviscérer ce qu’il désire. La Joukan de la Sanbantai, maniant aussi bien les mots que les points, analysant la moindre manœuvre avec une facilité déconcertante. Tant de Shinigamis aux potentiels infinis. Une projection vertigineuse qui te ravit, alors que tu avances à ton tour.



Palpitant sur ta garde, les extrémités de ta dextre s'engagent dans une danse en proie à l’impatience. Ton énergie frémit à l’idée d’affronter quelqu’un de ce calibre, mais tes sens aiguisés captent des effervescences bien plus effrayantes. Tes yeux se rivent sur les roches dégoulinantes à même la glèbe froide tremblante sous le vrombissement d’un tel déferlement de puissance. L’air s’abat violemment sur la fosse déchirant tout sur son passage, alors que les ailes d’un dragon ancestral se font apercevoir promptement. La foule en pleine déliquescence, l’intervention des candidats de la cinquième, septième, et neuvième divisions ne se fait pas languir. Érigé prodigieusement par l’Ordre et le Mande-Tempête, une barrière enferme les monstruosités dans leur arène devenue bagne. Un bref signe pour indiquer que l’épreuve peut reprendre et se terminer par ton ultime passage.



Sourire carnassier présenté, ton Reiryoku bleuté se dépose de nouveau sur le pourtour de ton auguste affiquet.



Empoignant d’un coup sec la garde de ton Zanpalutô, tu affiches un dernier rictus avant de commencer.







Il est temps d’adjurer, une nouvelle fois, la loi divine dont nul ne peut se soustraire.


La lame grisée par sa matière se teinta d’un blanc immaculée, laissant apparaître une arme d’une pureté entéléchie. Sans attendre, tu conjures les capacités uniques de ton plus fidèle allié en ce monde, en t’adressant à voix tempérée pour que seul ton adversaire puisse t’entendre.



Dès lors, tu te prépares à la première initiative. A défaut de pouvoir le blesser, tu espères le ralentir, laissant assez de temps pour entremêler les psaumes adjurant l’héritage des primordiaux façonnant la réalité. La salve de missiles de ne se fait pas attendre. S’éructant du corps mécanique du Lieutenant, les projectiles fusent dans les airs pour s’abattre sur toi. Une action que tu avais anticipé, mieux, que tu allais sublimer. Accordant un regard complice à Rokkaku Naotoshi, tu récites les arias que tu avais ressassé depuis des jours comme un rappel de ce que tu dois devenir. Un symbole de Puissance.


Ton énergie explose sous l’impulsion des morphèmes se succédant dans une langue indescriptible.


Alors que les missiles fondent, l’aquilon séraphique se manifeste autour de toi pour balayer dans la chaleur d’une brise d’été, toutes les menaces nuisibles. Retournant à leur zénith, les missiles explosent à l’instar de leur pairs au sol. Un épais nuage de fumée laisse le temps en suspens, jusqu’à voir ta silhouette et enfin ton faciès, intact, arborant un rictus d’arrogance. Un trait bientôt effacé par cet excès de confiance.

Le colosse ne perd pas de temps et entame sa prodigieuse charge en ta direction. Pris par le temps, le paroxysme de ta puissance ne pourra pas être utilisé en égide imperméable. Dès lors, tu te résignes, alors que l’assaut s’amplifie.



Engeance reniant la réalité, l’épaisse paroi translucide se manifeste, bien trop tard. Brisée avec une facilité déconcertante, le Lieutenant atteint ton buste pour y asséner un coup dévastateur s’enfonçant dans ton plexus. Ta carcasse s’envole sur plusieurs mètres alors que liquide écarlate s'échappe de ta cavité buccale. Pourtant, tu encaisses. Ta condition physique te permet de ne pas te morfondre dans une douleur atroce, malgré les lacérations qui s'imposent suite à ton propre décret.

Continuant à rouler sur la glèbe aussi froide que le métal du Fukutaichô, ton esprit reste stoïque, entamant déjà ta prochaine défense qui s’effectuera à même le sol.  La dernière manœuvre ne devrait pas tarder et ton seul moyen de parer sans la connaître et de se prémunir de tout. Une barrière, érigée à la vitesse de l'éclair pour pallier l'explosivité d'un homme que tu n'égaleras pas dans son domaine de prédilection.



Dextre matérialisant la flamme bleutée, l’épaisse pyramide inversée se forme dans le bruit acharné de la vapeur agitant le cyborg. Allongé, tu observes à peine l’enchaînement prodigieux du lieutenant venir se heurter face à l’implacable verrerie renforcée.

Est-ce suffisant ?

Hagane Kengen envolé en compagnie du Traqueur de Kami, il ne vous restait plus qu'à vous lancer dans une succession d'affrontements avec son homologue Oji Tadamoto, superviseur de la Logistique. Même s'il n'avait pas l'habitude de faire parler de lui en dehors des murailles de sa division, préférant l'ambiance chaleureuse de son foyer, @Daten Naraku put constater le contraste net entre sa grande gueule naturelle du quotidien, et la façade solennelle qu'il arborait en ce jour. Et pour cause, comme pour tout Premier-né, combattre était du sérieux.

Arbitrages :

Les escarmouches s'enchaînèrent les uns après les autres, et les blessures s'accumulèrent. Tandis que le combat faisait toujours rage à la cime de l'arène, Hagane Kengen libérant des pans insoupçonnés de son arsenal face à @Shinzo Ryujin, l'Épreuve arriva doucement à sa fin. Il y avait eu des surprises ; des espoirs ; des échecs ; des déceptions. Mais, au bout du compte, la juré avait de quoi se mettre quelque chose sous la dent, et noter les Élus à la hauteur de leurs efforts.

Enfin, il arriva. Le Candidat au poste de Capitaine-Commandant. L'instigateur de cette Épreuve ô combien violente, sauvage, révélant le vrai visage de chacun. Son torse nu était maculé de sang, et l'on pouvait y voir le tissu caractéristique de ses bronches mises à l'air libre, conséquence de sa lutte dantesque, sous le signe du Ragnarök. Sérieusement blessé, et pourtant si stoïque, il examina l'état de chaque participant, et les jugea intérieurement. Nombreux étaient ceux qui ne pouvaient plus marcher. Mais personne n'avait osé échapper à ses responsabilités.




Il y avait des guerriers de tout horizon, dans ce groupe. Des soldats ; des acrobates ; des nécromanciens. Pourtant, tous les participants avaient utilisé leur art avec brio pour réagir efficacement aux assauts du cyborg. Tous avaient été intelligents. La cohésion dans l'effort, dans la lutte ; voilà le programme que désirait mettre Kengen en avant. Et il en était fier.