Kyoka est vêtue d'un yukata rouge décoré de subtiles fleurs blanches. Ses longs cheveux bruns sont attachés en chignon, seules deux mèches retombent le long de son visage. Elle pose son regard sur Naraku. Il semble progresser à une vitesse incroyable. Elle se demande si c'est lié aux dangers auxquels il se confronte en permanence et à ces informations qu'il t'a récemment fourni, elle songe à le questionner mais abandonne bien vite cette idée. Elle a nombre d'affaires dont percer les secrets afin d'en extraire un fragment de vérité.

Et, pour atteindre son objectif, la brune doit croiser des informations. Elle doit en apprendre plus sur Amaterasu, Susanoo, Amenhemet et sur ces organisations humaines avec lesquelles elle est entrée en contact. Heureusement pour elle, l'espionne aux airs de détective a des alliés, des alliés de confiances qui sont sages et cultivés. Et, l'un d'eux, Masamune Sora, lui a donné une piste à suivre, celle de Kanzetsu Shikai. Même si son plan d'interroger le Marche-Failles a été repoussé à cause de quelques imprévus, elle n'a pas perdu espoir et aussitôt rentrée, elle s'est empressée de donner l'ordre de localiser l'homme et de l'avertir de ses moindres déplacements.

Ainsi, lorsqu'elle a eu un peu de temps libre et qu'on lui a donné sa localisation -qui au passage se trouvait à proximité de celle de la femme-, elle s'est enfin décidée à aller le voir. Elle aurait pu lui envoyer une lettre, un Jigokucho pour échanger directement avec lui cependant, elle souhaite éviter de laisser trop de traces de ses mouvements et de ses rencontres. Alors, elle n'a envoyé un Jigokucho que pour prévenir l'homme de son arrivée imminente. Si l'officière agit pour ce qu'elle considère comme étant le bien de la Soul Society et de l'Humanité, elle ne peut nier avoir brisé certaines règles concernant les relations avec les humains. Alors, elle veut absolument obtenir des résultats avant de se présenter devant le Concile Blanc.

A l'entrée du quartier des plaisir, à peine aperçoit-elle des femmes de joie qu'elle agrippe fermement le bras droit du blond et lui jette un regard qui veut clairement dire "si ton regard se balade trop, je te crève les yeux". Il ne faut jamais sous-estimer une jeune kunoichi amoureuse, surtout pas lorsqu'il s'agit de son premier amour. La pugiliste accélère le pas. Elle se demande si le Marche-Faille a reçu son Jigokucho de toute façon, qu'importe. Ce n'est qu'une formalité. Elle s'arrête subitement devant un salon de thé.



Kyoka est quelque peu embêtée d'avoir dû couper court à leur rendez-vous amoureux, mais la sécurité de la Soul Society dépend grandement de son département et, sa conscience professionnelle l'empêche de laisser passer pareille occasion. Elle se concentre sur ses capacités sensorielles pour se repérer dans l'établissement et se dirige vers la signature spirituelle de Shikai qu'elle a déjà eu l'opportunité de ressentir au cours des épreuves des élections. Elle se souvient de sa performance face au cyborg des Premier-Nés. Tout simplement à couper le souffle.



Elle s'incline respectueusement.

Vêtu d'un kimono bleu nuit avec un intérieur blanc et une ceinture tout aussi blanche, la simplicité de la tenue de Naraku pâlissait en comparaison du très beau yukata de la jeune femme. Rouge avec des fleurs blanches, cela lui rappelait avec une certaine nostalgie leur première rencontre, ou elle avait porté un kimono avec des motifs semblables durant sa mission.  Sa coiffure la mettait également très bien en valeur, même s'il préférait personnellement la queue de cheval au chignon. Les mèches encadrant ses traits, en revanche, permettait au jeune homme de se gorger sur sa beauté, un détail qu'il se fait grand grand plaisir d'apprécier.
Pour sa part, avec son kimono fort simple -un peu trop simple selon la jeune femme d'ailleurs, ayant commentée qu'il lui faudrait un kimono le mettant un peu plus en valeur la prochaine fois-, il avait rattrapé la casse avec une coiffure un peu moins désordonnée, les cheveux soigneusement coiffés en arrière. Le coté rebelle de ses mèches rendant l'amidon presque impuissant pour les plaquer, il en était réduit en une sorte de crinière royale doré qui ne cachait absolument rien de ses traits.
Son avis personnel était que cela le rendait en apparence un peu plus sauvage que d'habitude, mais au vu des œillades qu'on lui lançait, cela semblait au goût de beaucoup.

S'il n'avait absolument rien contre cela, en revanche, finir a l'entrée du quartier des plaisirs en suivant Kyoka le fit hausser un sourcil. Cette dernière l'avait certes prévenu que leurs rendez-vous romantique aurait un instant sérieux, mais il était très loin de s'imaginer que cela aurait lieu ICI.
Où alors, elle avait un objectif très net en fin de soirée, objectif contre lequel le blondinet avait fort peu d'opposition à faire. Aussi, quand il sentit la pression de la poigne de la jeune femme sur son bras, il lui adressa un regard amusé, avec un petit sourire en coin.
Même s'il pria mentalement qu'elle ne lui casse pas le bras pendant le processus. Sérieusement, elle oubliait parfois que Naraku détenait une puissance  physique encore insuffisante comparée à la sienne. Même si cela était en phase de correction, il n'en était pas encore au point à fracasser des têtes à main nue. Sauf des yokai de première dangerosité, éventuellement, certes.
Le regard de la jeune femme, en revanche, semblait plutôt concerné les œillades qu'on lui offrait et qu'il pouvait potentiellement offrir. Non pas qu'il allait en...
…
Il devait admettre que certaines beautés portant leur yukata de manière suggestives  était un bon sujet sur lequel attirer son regard. Certes.
Considérant celui que lui lançait la jeune femme, cela dit, il pressentait que cela était une idée peu recevable.  Et il n'avait pas forcément envie de subir un déclin favorable à des bruits d'os brisés, merci beaucoup.

La voyant accélérer le pas, il entama la marche à ses côtés, son regard n'ayant malheureusement point le loisir de s'attarder sur son environnement.
Pas plus que nécessaire, du moins. Heureusement, être agrippé signifiait un contact constant avec Kyoka, alors il n'allait certainement pas s'en plaindre.

L'arrêt devant le salon de thé, en revanche, le fit arquer les sourcils.  Il aimait le thé, certes, mais... Ah.
Donc, Kyoka avait son seconde rendez-vous. Avec un petit sourire, il décida de la taquiner un peu.


Une plaisanterie en soit parfaitement innocente, voir même teinté de moquerie.
Une plaisanterie qui s'estompa bien vite quand sa perception spirituelle capta l'énergie qui régnait dans le lieu. Son sourire disparut aussitôt, et il se redressa, observant l'entrée. La mise en garde de Kyoka, sur bien des aspects, tombèrent dans une oreille sourde.
Il savait qui était là. Il commençait à le connaître.
Et il n'était pas certains d'apprécier.
Inspirant profondément, il emboita le pas de sa compagne, afin de se diriger à sa rencontre.

Ce dernier ne semblait guère avoir changé, et paraissait même heureux de le voir, hélant son prénom de ses pleins poumons.
Une partie de lui hésita à le frapper, avant de se raviser. Oh, ill en avait envie. Très envie. Extrêmement envie. Mais Shikai était la catégorie de personne qui prendrait cela au premier degré, encore pire que les membres de sa propre division. La ou certains pourraient le voir comme quelque chose de mérité, il doutait que cela soit son cas, ce qui pourrait amener à une raison totalement manqué.  Qui plus est, il savait qu'il n'était ni assez rapide, ni assez fort pour cela.
Il se contenta donc de s'imaginer frapper Shikai. Inutile, certes, mais étrangement cathartique.


Homme de savoir ? Grand Dieu, espérons-le ! Abandonner son ami dans une situation ou c'était à lui et Roku de le récupérer -dans un état lamentable qui plus est- pour du savoir, il valait mieux pour lui qu'il en ai à revendre.
Homme d'honneur, cela, il pouvait un tantinet entériner. Même si de son point de vue, il avait du mal à savoir si c'était de l'honneur, ou juste un désir de challenge qui concernait le Marche-Faille.  S'il était homme d'honneur, il le laisserait lui caler son poing dans la figure pour les avoir laisser en plan comme cela.
Enfin. Il n'allait pas gêner le travail de sa compagne. Ce serait malvenue. Il décida donc de prendre cela de façon plus... paisible.
En imaginant une seconde fois Shikai se faire frapper, histoire de faire bonne mesure. Aaahh, cathartique.

Souriant, il s'adressa au Marche-Faille. Lui tendant une petite perche histoire de voir s'il méritait son poing dans la figure jusqu'au coude, ou un simple uppercut.


Puis, il s'installa à la table de Shikai, avant de se gratter la tête. Quitte à être là, autant consommer.

Face au petit commentaire de Naraku, Kyoka gonfle les joues, telle une enfant. Elle sait qu'il s'agit-là d'une petite plaisanterie, mais elle n'en reste pas moins gênée par cela. Elle prend leur relation très au sérieux et n'oserait jamais faire des infidélités à l'homme. La brune se présente à l'homme qu'elle est venue questionner avec tout le respect du monde. Elle note que les deux hommes semblent déjà se connaître et, elle croit déceler que son amant ne porte pas vraiment le Marche-Faille dans son coeur, ce qui n'est pas sans la surprendre. Shikai ne se montre pas des plus courtois, mais il se veut chaleureux et peut-être un brin modeste, balayant du revers de la main les compliments que lui fait la brune.



Le Shin'ichi que Kyoka connait n'est surement pas celui que les deux hommes connaissent. Elle l'a rencontré avant les épreuves des élections, alors qu'il n'était qu'un Kaiin parmi tant d'autres. Il s'était montré craintif, méfiant et maladroit. Elle aurait cru voir un enfant, pour ne pas dire un nouveau-né.
Souriante, la femme accepte volontiers que le puissant samouraï lui commande un thé et lui demande de lui prendre un thé au jasmin, si l'établissement en propose. Elle espère que l'interrogatoire se passe sans encombre et profite de l'absence temporaire du Marche-Faille pour questionner son partenaire.



La pugiliste ne saurait dire ce qu'il se passe entre les hommes, mais elle a ressenti une atmosphère étrange entre ces deux-là et craint que cela ne joue pas vraiment en leur faveur -et puis, elle n'aime vraiment pas être mise à l'écart-. A vrai dire, il vaudrait peut-être mieux qu'elle ignore de quoi il s'agit, mais elle ne peut réprimer sa curiosité.

Lorsque Shikai revient avec les tasses, la Joukan ne manque pas de le remercier. Elle ne comprend pas vraiment le problème du zanpakuto du Marche-Faille, mais elle n'y prête pas attention outre mesure, il y a des choses bien plus étranges en ce monde.



La brune marque une pause pour laisser le temps aux deux hommes de réfléchir à ces mots. Elle a déjà parlé du Culte Tellurique et de l'autre organisation humaine qu'elle a croisée à Naraku, elle lui a aussi parlé de Templar mais c'est la toute première fois qu'elle évoque cette comptine. Peut-être que lui aussi possède un élément de réponse ou une théorie, elle l'ignore.



La femme incline une nouvelle fois le buste pour appuyer sa requête. Elle ne fait pas référence à la grotte dont le Joukan Masamune lui a parlé, de la comptine "Sakura", du gel ou encore de l'âme de la fille du dernier empereur du premier shogunat.



Finalement, elle trempe ses lèvres dans sa tasse de thé.

Le désir de caler son poing dans le sourire de l'homme s'estompa légèrement devant la réponse de ce dernier. D'une part, il constatait que il était revenu auprès de son ami, ce qui était une bonne chose : il lui en aurait voulu, très honnêtement, s'il avait laissé le chat dans ses déboires sentimentaux après l'avoir ainsi abandonner.
Même si cela ne disparut pas non plus. Le ton léger avec lequel il le mentionnait lui fit comprendre que les deux n'avaient pas vraiment du prendre le temps de s'expliquer, ou en tout cas que l'homme ne présentait aucun regret. D'autre part, le plaisir d'entendre la nouvelle -que Shin'ichi soit aussi devenu officier- lui procurait un petit plaisir. Il n'éprouvait pas grand-chose envers l'hybride, mais ce genre de promotion était toujours une bonne nouvelle, dans le fond. Il nota en passant avec amusement que l'homme ne semblait pas au courant de sa propre promotion.

En revanche, il n'était pas sur de savoir comment prendre le message au sujet du thé, qui pouvait être prit de bien des manières. D'un point de vue innocent, il n'était qu'un amateur. Certes s'y connaissant plus que certains professionnels, mais un amateur tout de même, avec des gouts et des opinions pointus sur le sujet. Mais la façon qu'il avait de mentionner son hobby avait une connotation caché que lui-même n'avait absolument pas sous-entendu dans sa suggestion.
Enfin. Invitant la jeune femme l'accompagnant à s'asseoir, lui-même prit place en face de ce qui devait être la place de Shikai, afin de pouvoir observer ses simples faits et gestes. Qui plus est, sachant que Kyoka avait un intérêt prononcé à son égard, se placer lui-même en face de l'albinos lui permettait de prendre une position moins... hum, envahissante.

Pendant que Shikai allait cherché le thé, sa compagne lui posa une question qu'il ne répondit pas de suite, jetant un coup d'œil auparavant sur le voile traversé par leur interlocuteur, comme pour faire le frais dans ses pensées.
Réalisant que la résonnance de leurs âmes devait amener la jeune femme à désirer le frapper elle aussi, il réfréna son désir personnel, afin de lui laisser le champs libre par la suite. Il serait probablement gênant pour elle d'être mentalement troublé par lui, après tout.
Sa réponse fut donné d'une voix incroyablement posé, presque sereine, alors qu'il fixait toujours le voile.


Son regard se dévia sur elle. L'Invincible. La mission ou elle a du sentir sa mort être plus proche que n'importe quand, ou dans les faits, sa survie a tenue à un unique fil de fer, simplement par l'honneur de leur adversaire.
Ses sens sentirent l'homme se rapprocher, donc il résuma son opinion simplement.


C'était... Le meilleur moyen qu'il avait de définir son avis. En un sens, il lui devait la 'réussite' de leur mission, il était vrai. Mais à quel prix ? Avec quel négligence ?
En contrepartie, il était difficile de qualifier l'homme d'antipathique. Il était même plutôt l'inverse, mais avec... quelque chose que Naraku ne parvenait pas à définir clairement. Il ignorait s'il devait qualifier cela d'idiotie, ou juste de négligence de ses camarades.  Et s'il était juste sur l'honneur de la jeune femme...
Oui, l'homme n'avait pas exactement le même. Mais il en avait un. De cela, l'homme en était certains.

Un petit sourire, plus plaisant, apparu sur son visage  quand l'officier de la yonbantai réapparu avec les thé. Il doutait qu'il aurait besoin de participer grandement à leur conversation, donc au moins pourrait-il profiter du Nectar des Dieux tirés des plantes.
Remerciant l'officier, il s'empara de sa tasse avec ses deux mains, humant le fumé s'échappant du récipient afin de satisfaire ses narines, inspirant profondément, yeux fermés.
Aaah... Un thé était toujours un model adéquat de relaxation.

Pendant que Kyoka s'adressait au Marche-Faille, lui-même but une gorgée  de son nectar avec une certaine délectation, beaucoup de calme, et une lenteur mesuré.
Cela ne l'empêcha guère d'écouter, mais malheureusement, difficile pour lui de répondre. L'ignorance était présent, après tout.
Il ne pouvait que supposer, pour l'instant, mais garda son jugement pour lui.

…

…

Quoique.
L'ignorait-il vraiment ?
D'ou pouvait donc venir le Dieu-Roi, si ce qu'il disait n'était pas qu'élucubration ? Pourquoi avait-il eu l'impression de voir des galaxies en lui ?
Ces mêmes lueurs que les étoiles nocturnes.

Curieux de connaître la réponse du spécialiste du Dangai, il déposa son verre, fixant Shikai de ses yeux bleus ciel.
Pour l'instant, il n'avait rien à rajouter, hormis observer la jeune femme faire son travail. Et il n'avait pas d'opinion à donner non plus.

Les réponses de Naraku mettent Kyoka mal à l'aise. Elles sont si vagues qu'elle  a l'impression  qu'il essaie de la mettre en garde contre l'officier Marche Faille. Malgré le lien qui la lie au Premier Né, elle peine à comprendre la complexité de la psyché de son amant. Pourtant, n'est-ce pas sa vocation  que d'enquêter, de comprendre ?  Elle tente de mettre ses hésitations et doutes de côté lorsqu'elle interrogé Kanzetsu Shikai et d'apaiser son esprit à la,'aide du thé qui lui a été servi.

La brune retient son souffle  alors que l'homme vers qui son "frère" l'a  renvoyée entrouvent ses lèvres pour lui répondre. Elle ne dit mot et tâche de garder sa contenance lorsque son interlocuteur évoque la possibilité que la fable ne soit qu'une histoire parmi tant d'autres. Elle sait que ce n'est pas le cas et se sent probablement un peu  vexée que l'on puisse penser qu'elle coure après quelques mirages. Mais son visage devient radieux dès lors que Shikai demande des nouvelles de Sora et évoque la dette qu'il a envers lui.



Apparemment, les indications de Sora ne sont pas tombées du ciel et son contact sait bien des choses. Il évoque des humains supérieurs et la Pugiliste songe immédiatement au Culte Tellurique et à  l'Armée des Ombres. Un groupe dangereux ayant pactisé le "Roi Déchu", un exarchus... Démon,  ailes, tout cela lui fait penser à l'étrange transformation qu'elle a pu observer chez des membres de ce qu'elle soupçonne être Grand Order. La mention du premier shogun lui fait froncer les sourcils. Comment est-ce possible ?  Décidément,  n'existe-il aucune réponse simple en ce monde ?

Les rôles s'inversent et l'interrogé devient désormais l'enquêteur. Il questionne l'espionne sur ses intentions, sans filtre, et propose quelque chose qui ressemble plus ou moins à un marché. Kyoka aimerait le rassurer et lui dire que ce qui sera dit en ces lieux restera en ces lieux. Elle aimerait temporairement cacher le fait qu'elle connaît l'existence des humains supérieurs ou du moins, cacher le fait qu'elle en a déjà rencontré mais il se produit une chose étrange. Des sons qu'elle ne souhaitait pas prononcer sortent de sa bouche.



La femme aux yeux écarlates adresse un sourire à son interlocuteur. Elle ne comprends pas comment elle a pu se montrer si franche et peut-être même un peu trop. Cependant, elle  n'y prête pas attention outre mesure. Les mots qui sont sortis de sa bouche, sa réponse à la question de l'homme se trouve être si simple que cela lui est jouissif. Cela faisait si longtemps qu'une réponse ne lui était pas parue si évidente.



Elle marque une courte pause avant de répondre aux mots de Shikai concernant les connaissances de Kyoka et les humains supérieurs, comme si elle luttait intérieurement afin de garder le contrôle. Mais, elle finit par lâcher ses pensées ouvertement.



Soudainement, la pugiliste vient placer une main contre tes lèvres et se maudit intérieurement. Elle en a dit trop. Elle aurait dû en rester aux rumeurs. Comme  si ce geste lui permettrait de reprendre le contrôle de tes lèvres, elle boit une nouvelle gorgée de thé laissant les deux hommes discuter entre eux. Et fronces les sourcils en entendant les mots de Shikai. Un piège ?  Quel piège ?



Roku-senpai et Naraku ? La brune est perdue. Elle croyait que son maître et son amant n'étaient pas en de bons termes...

Les réponses de Shikai à sa compagne était... intéressante. Plus que ce que Naraku avait pu envisagé. Il réalisa également durant son explication qu'il y avait beaucoup de concepts qu'il ne comprenait pas forcément. La mère nuit, encore, il connaissait un tantinet. Mais un exarchus ? Qu 'était-ce donc que cela ?
Son regard s'assombrit légèrement quand il parla d'humains supérieurs. Oui, oui, il en avait entendu parlé... Pire que cela, il l'avait rêvé. Pire que cela encore, il l'avait vécu.
Pour ce qui composait la mère nuit, en revanche, il ne savait pas trop quoi penser. A dire vrai, c'était à ses yeux des fois humaines, semblables aux différents kamis vénérés selon les régions.  Il devait reconnaître, en toute bonne foi, qu'elle revenait plus souvent que les restes, mais pour sa part, son existence était une inconnue.
Et pour dire vrai, ignorant les motivations de la dite Mère Nuit, il s'en soucia peu. Mais ce que disait Shikai... Avait un coté intéressant. Ainsi donc, certains humains tiraient leurs pouvoirs de cette kami ?
Le mystère était décidément de plus en plus épais, mais son interlocuteur, en tout cas, croyait dur comme fer à son existence. En un sens, si elle 'existait', Naraku devait reconnaître que il devait y avoir une Fondation, une Origine. C'était un fait.

Sirotant sa tasse avec un certains plaisir, il laissa la jeune femme prendre le relais. Après tout, malgré sa présence ici, c'était plus Kyoka qui avait désiré le rencontrer. Si ce n'est pensé qu'à force de mentionner ce... Sora, il avait étrangement envie de le rencontrer. Ce dernier semblait doter d'une certaine réputation. Une très bonne réputation, pour tout dire.
Il arqua toutefois un sourcil devant les paroles de Kyoka, légèrement surpris, avant de sourire légèrement.
A l'époque ou elle l'avait rencontré... Non, à l'époque ou ils avaient commencé à se côtoyer, la jeune femme aurait rendu compte au Concile Blanc de tout les détails pouvant concerné le Monde Spirituel, d'autant plus si ces derniers pouvaient s'avérer dangereux. Et un individu pouvant atteindre ce... Quel était le terme employé, déjà ? Volstandig ? En faisait partie, d'un point de vue de pur soldat.

Elle avait changée. Elle était toujours elle-même, mais elle était... plus réfléchie. Plus avec la tête sur les épaules.
Il ne put s'empêcher de penser que nombre des moqueries qu'il lui avait adressé au début n'était plus d'actualité. En un sens, c'était dommage.
Dans l'autre, tant mieux.

Souriant, il but dans sa tasse, prenant une gorgée.
Entendit la question que Shikai lui posa.
…
Et recracha son thé à la figure de ce dernier.


Incapable de se contrôler, des spasmes d'hilarité remua son corps dans son entièreté, alors que son rire résonnait entre les murs. Il lui fallu toute sa raison restante pour arriver à déposer sa tasse devant lui, frappant la table de l'autre main, comme exutoire, faisant trembler cette dernière sous sa force surhumaine.
Pas besoin d'être son âme sœur pour sentir qu'il voyait la question comme une gigantesque blague, dont il mit plusieurs secondes, voir minutes, à réaliser que son vis-à-vis était sérieux.


Essayant -tant bien que mal- de reprendre raison, il se passa plusieurs fois la main sur le visage. Cela faisait longtemps, très, très, trèèèèèès longtemps qu'il n'avait pas rit ainsi.
Trop longtemps.
Il eu un peu de mal à se reprendre, allant jusqu'à pousser de grandes inspirations les yeux fermés.
Le pire, c'était que Shikai semblait si sérieux dans sa question...
Essuyant ses joues, il répondit -toujours entre deux spasmes-.


Il finit par croiser les bras sur sa poitrine, mettant de coté le reste de sa tasse de thé -pour le bien de la liqueur-, alors qu'il répondit à Shikai, un gigantesque sourire aux lèvres.
Curieusement, le même sourire qu'on pouvait adresser à un type qu'on avait envie de baffer.


Puis, levant le doigt sur un point de détail dans sa question, il plissa un œil.


Son regard, toutefois, eu une lueur différente dans ses pupilles
Une lueur dangereuse, mauvaise, alors que son sourire disparu sur son visage.
Ses premières paroles étaient indubitablement suintante de venin.

Kyoka fronce les sourcils. Les menaces non dissimulées formulées par le Marche-Faille titillent sont esprit d'ombre de la Sanbantai et de partisane du Concile Blanc. Elle ne désire pas se battre, loin de là. Mais, elle ne peut laisser passer de telles paroles qu'elle considère comme étant les graines de la discorde et de la trahison. Elle prend donc la parole, d'une voix calme et douce, mais l'expression des plus graves.



L'homme vient tout juste d'inscrire son nom sur la liste de personnes à surveiller de la brune. Elle aimerait lui faire confiance mais ses paroles ne sont pas des plus rassurantes. Les connaissances de l'homme semblent réelles. La femme aux yeux écarlates trouves dans son discours des éléments qui font échos à ce que Nobunaga a pu lui raconter. Elle se demande si le Concile Blanc était au courant de tout cela avant les révélations du Panacéen. Si oui, depuis quand ? Elle se demande également combien de shinigamis sont au courant et combien le cachent au Concile Blanc.

Le Marche-Faille justifie l'abandon de ses camarades pour la recherche de la connaissance. C'est cruel, mais la shinigami sait pertinemment qu'il n'est pas la seule âme qui aurait fait un tel choix, malheureusement. Elle croise les bras en réfléchissant aux mots de son interlocuteur. Elle a l'impression qu'il en sait moins que Nobunaga ou bien, qu'il prend soin de cacher la portée de ses connaissances. La pugiliste est irritée par la comparaison que Shikai fait entre sa rencontre avec des humains et les connaissances qu'il a d'autres mondes.



Un sourire se dessine sur les lèvres de la femme.



Elle fait tournoyer le thé dans sa tasse, plongeant son regard sur la surface instable du liquide comme si elle essayait d'en percer les secrets. Puis, elle finit le contenu de sa tasse en un coup avant de poser bruyamment le contenant sur la table.



L'ombre de la Sanbantai est reconnaissante envers le panacéen et envers son cher Naraku. Grâce à leur coopération, ses connaissances des phénomènes qu'elle a observé ou dont elle a entendu parlé se veulent bien plus claires. Elle ne se sent plus aussi perdue qu'avant.

Des menaces. Venant de Kanzetsu Shikai. Pour être tout à fait honnête, Naraku connaissait, mieux que quiconque, les facultés martiales de cet homme. Et pour avoir participé, elle aussi, à l’Epreuve de Vaillance, il ne se faisait aucune illusion sur le fait que Kyoka les connaissait également.
La première réaction fut un haussement de sourcil accentué, alors que l’information montait au cerveau, et que le nouvel officier se demandait, en toute franchise, si l’abruti qui lui faisait face avait comprit ce qu’il venait de réaliser.
Il venait de menacer, directement, l’homme qui avait avoué directement lui avoir laissé la chance de sa vie de s’expliquer auprès du Concile Blanc.
Un Premier-Né qui s’était avancé le premier à leur épreuve commune.
La ou sa partenaire fut glaciale, Naraku ne put s’empêcher de ricaner.

Seul le sérieux auquel sa compagne prenait la menace, et le manque de désir d’envenimer la situation, l’avait restreint à ne pas éclater de rire à son visage, comme quelques secondes auparavant.
Mais récapitulons. Il l’avait aidé, de son plein gré, fait preuve de bonne fois, et Kyoka avait même accepter d’échanger des informations sur les humains avec lui. Une discussion aimable autour d’un thé, en somme. Oh, reprenons depuis le début.
Un de ses camarades, un compagnon d’arme avec qui il avait frôlé la mort, et à qui il avait aidé à garder patte blanche pour s’expliquer, venait de le menacer.
…

Le blond était à présent partager entre le rire et le grincement de dent.
Quand à sa réponse, elle fut sans appel.



Un regard glaciale adressée à l’homme aux cheveux blancs. Il n’en dirait pas plus.
D’une part, l’homme avait exigé. Il n’avait pas demandé, mais exigé. Première erreur. Sous menace de mort, qui plus est.

Quand les informations fusèrent, l’homme prit son menton entre le pouce et l’index. L’homme confirmait donc les paroles de Parangon, le Dieu-Roi, en somme.
Ce dernier venant d’un autre monde. Sekhem, de mémoire. Disant avoir anéanti tant de monde.
Shikai entérinait donc ses dires. D’accord.
Il pencha la tête sur le coté, plissant les yeux.



C’était peut-être même pire. Il avait abandonné ses compagnons pour une preuve que, bien évidemment, quelqu’un de la puissance de l’Invincible était capable de lui fournir.
Il but toutefois une légère gorgée, son sourire n’étant plus vraiment là, comme figé.
De part leurs âmes liés, Kyoka pourrait probablement ressentir venant de Naraku une extrême froideur. Comme si son empathie avait été temporairement mit de coté. Comme s’il avait, pour ainsi dire, éteins temporairement la flamme qui était la sienne.

En revanche, sa tasse se fissura légèrement quand Shikai poursuivi.
Il n’ignorait rien de ce qu’il disait. C’était précisément les mêmes conneries qu’avaient déblatéré Parangon. La différence, entre l’Invincible et le Shinigami, toutefois, c’était l’expérience. Parangon avait vécu ce dont il en avait parlé. Il l’avait expérimenté, et sa Vérité était donc valide, même si Naraku ne pouvait pas l’accepter. Mais il respectait l’Homme parce que c’était son chemin, qui l’avait amené la ou il était aujourd’hui.
Ce qu’il entendait la, c’était des conneries. Des réponses offertes sur un plateau d’argent, accepté tel quel. Un tas de merde irréfléchie – juste offerte.
Briser le Cycle. Outil des dieux. Réalité.
Il avait beaucoup à dire, et à y redire, mais il le laissa terminer.
Contre-productif serait une interruption. Agressif serait une provocation. Et il fallait encore que sa compagne fasse les liens.

Il adressa en revanche un petit regard à la jeune femme quand elle mentionna le terme exarchus. Il était donc le seul qui ignorait le terme. Magnifique. Encore une saloperie à  rajouter dans le tableau de chasse de mauvaise humeur de cette journée qui, pourtant, avait commencé si bien.
Pendant que la jeune femme parlait, l’Officier se massa l’arrête du nez entre le pouce et l’index, rajoutant ce que disait la jeune femme.
Il connaissait le nom de l’autre groupe qu’elle avait affronté. Il était IMPOSSIBLE pour lui de l’ignorer.
Mais ce n’était pas une information qui ne comptait dévoiler, à présent. Pas face à un aussi remarquable… allié.

Le bout de ses lèvres se releva légèrement en un rictus quand Shikai le remercia. Incroyable. Le remercier de son acte juste après l’avoir menacé de mort. On la lui avait jamais faite, celle-là. Même Azamuku, et au vu de l’humour sombre de ce dernier, c’était un exploit, comme lui disait sa mémoire.




Il n’allait pas dire son opinion personnel sur la question. C’était la sienne, et au vu de la menace de mort, il ne la méritait clairement pas.
En revanche, peut-être pouvait-il tenter de ramener Shikai à la raison.




Puis, de façon imprévu, il frappa dans ses mains avec un sourire atteignant ses oreilles, comme prit d’une soudaine joie.
Quel dommage, cependant, que ses yeux ne miroitaient pas ce sourire.



Puis, se penchant sur la table avec un grand sourire, il cessa toute frivolité. De toute évidence, quelque chose le dérangeait, car il n’y avait pas une once de sarcasme. Un autre problème le dérangeait. Un problème plus plus intrinsèque à la personne lui faisant face.
Sa trop grande compassion.

La suite fut des paroles glaciales.



Il avait volontairement tourné sa phrase ainsi.
Quand il parlait de monde, parlait-il du résultat du conflit que lui-même désormais entendais opposé ? De ce qui l’entourerai et des règles en place ? Après tout, il n’avait pas précisé qu’est-ce qui remplacerait ce cycle.
Amenmhet non plus, d’ailleurs.
Ou parlait-il des personnes qui ne l’entoureraient pas ?
Ou bien parlait-il de sa propre personne ?
Parce que pour être mort en le faisant, il savait mieux que quiconque, que ce qui était le plus satisfaisant… C’était d’être droit envers soi-même.