​​

Les racines de l'humanité

ft. Shin'ichi
♫

Les mains refermées sur ce pendentif au symbole triangulaire, un choix marquant se devait d'être fait et la curiosité de celle qui parlait aux esprits se voyait ainsi piquée par ce culte qui oeuvrait pour le bien de l'humanité, une humanité qu'elle chérissait d'une certaine façon depuis qu'elle avait rejoint la sixième des divisions. Et d'un regard déterminé associé à un léger sourire bien propre à sa personne, elle hoche le visage positivement pour confirmer sa réponse à celui qui l'avait accueillit au sein de cette guilde qui était encore pleine de mystère pour la déesse de la mort.

Le cataclysme avait perturbé de nombreuses choses autant chez les shinigamis que les humains. Le ciel balafré ne cessait d'inquiéter l'humanité, très pieuse, pensant ainsi que la fin était imminente, durant un mois entier à craindre le courroux des dieux avant de soupirer de soulagement dès la disparition de cette oeuvre faite par le Nihon même. De quoi provoquer une agitation certaine, et même si du coté des shinigamis la raison était connue, les humains eux n'étaient en rien au courant de la vérité derrière cette apocalypse proche, du moins avant d'en être informer par ceux qui avait jurés fidélité aux quelques humains dit "supérieurs".

En bordure de mer, dans une culture séparé de la civilisation par un petit bois assez dense pour dissuader les gens de s'y rendre, se tenaient là deux individus visiblement locaux portant des tenues traditionnellement utilisée pour la vie commune en campagne nihonjine. Une jeune femme encore candide qui tenait ce qui ressemblait à un bô par dessus son épaule affichait un air visiblement agacée alors qu'elle discutait avec un homme bien plus grand qu'elle et portant ce chapeau pointu traditionnel des cultures de riz. Un contraste total avec l'apparence immaculée de Yamaeikō Ren qui pourrait presque faire croire qu'elle était étrangère dans ses propres terres, après tout, qui porterait des atours aussi blanc dans une campagne où la saleté est omniprésente lorsqu'on s'aventure au plus profond de cette dernière ?

La présence de Ren ne semblait pas faire véritablement tâche auprès du duo qui semblait être familier avec elle, du moins, la jeune fille l'était alors que l'homme lui semblait afficher une mine réticente et assez désinvolte face à la shinigami qu'il, visiblement, n'appréciait pas tant que ça. Après tout, il n'était pas rare de voir des humains de cet acabit éprouver une aversion pour les shinigamis qui se mêlent de leurs affaires, mais tous n'étaient pas de ce bord là. Dans ces rizières, ils étaient certains de ne pas être dérangés par le shogunat ou ses hommes, après tout même si l'influence qu'ils avaient ici était puissante, celle du culte existait et Ren avait prit le soin de ne pas s'aventurer dans les lieux les plus propice à contenir des patrouilles shogunales.




Dans un soupir, l'homme au sugesaga* semblait s'approcher de la silhouette de Ren qui observait le conflit fraternel en silence, elle savait ces humains non nocifs pour elle, du moins, ils n'étaient pas affiliés au shogunat elle en était certaine. L'homme plongé dans un mutisme semblait bouillonner intérieurement alors que sa jeune soeur semblait lui forcer la main. Tu es encore trop jeune pour comprendre Amasa. Après un bref regard vers le sol comme désintéréssé de la flavescente, il arbore un visage assez sérieux en s'adressant à elle d'une voix rauque.






Mais sa réponse fut prise de court par un étrange sentiment qui envahit l'être de Ren, perturbée par quelque chose que les deux individus devant elle ne semblait pas comprendre, ou du moins, elle espérait ne pas comprendre. Qu'est-ce que... Fronçant son regard, attirant ainsi l'attention particulière d'Amasa, Ren fut intriguée par quelque chose venant perturber ses sens, conduisant ses prunelles éthérées à se poser sur l'environnement autour d'elle, alertée par quelque chose que de simple humains ne pouvaient comprendre.

*Aniki : frère ainé
*Sugesaga : chapeau chinois.
*Masshiro : immaculée.