Fable n°3 : Sakura
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Re: Fable n°3 : Sakura - Sam 13 Fév - 19:03
Fable 3 : Sakura
ft. Parle-Esprits
C'était une journée pour le moins étrange. En soit, la journée n'avait pas mal commencé. Miyako s'était occupée de ses prières du matin, conformément à sa routine - et sous les exaspérations de son alter ego. Mais les choses avaient été vite remuées ; un membre avait trouvé une caverne, apparemment apparue de nul part. C'était là une nouvelle pour le moins étrange. Les Parle-Esprit étaient naturellement plus tournés vers les arts de l'esprit et surtout de la sensorialité. Si une telle caverne était apparue de nul part, l'énergie spirituelle devait être sens dessus dessous. Pourtant, personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit. Un brin déroutée, Miyako se prépara - comme les autres membres - à investir l'endroit et à essayer d'y voir plus clair.
Et donc, ils se tenaient là. Au milieu de nul part, dans une grotte. Journée peu conventionnelle. Mais il y avait quelque chose d'autre. De la musique. Des notes, presque placées en suspens dans les airs. Je n'aime pas ça. Et il n'en faut pas plus pour que l'un des leurs craque ; comme possédé, terrorisé à l'idée de rester coincé ici... Etaient-ils dans une bulle ? Une sorte de faille entre les mondes ? Miyako. Quoi que tu fasses, ne te met pas dans les ennuis. J'aimerais rester en vie, si possible. Pour le peu de vie qu'on partage. Le concept la fit doucement sourire. Elle était morte - et c'était sans doute le cas de son intrus également. Deux esprits entremêlés dans un seul. Mais ce n'était pas le moment de pondérer dessus. Observant les alentours, elle chercha Goro du regard. Elle le savait particulièrement attentif à l'énergie spirituelle. Ses yeux accrochèrent sa chevelure d'ébène. La blonde se faufila jusqu'à lui.
Elle hésita un instant, mais fini par lui demander :
A dire vrai, Miyako hésitait à le suivre. Elle n'avait pas la capacité de le repérer dans le flot spirituel, et il aurait été vain de le chercher à l'aveugle. Quoi qu'il n'avait pas pu aller bien loin. Elle inspira, puis repris.
Elle inclina poliment la tête avant de s'éclipser un peu plus loin, toujours entourée des autres Parle-Esprits. Purifier l'endroit... Miya. Cette musique, ce mur plat... C'est trop étrange. Je sais que tu ne recules devant rien, devant personne. Mais ça, ça ressemble à un piège. Même si s'en est un, nous devons découvrir ce qui s'y cache. On ne peut pas le laisser à la portée de tout le monde. Elle inspira, faisant taire son alter ego. Sa volonté ne serait pas brisée. Sur ses gardes et concentrée, elle ne se laisserait pas bercer par la douce musique. L'autre partie d'elle-même avait raison ; les cavernes n'apparaissaient pas du jour au lendemain, et si l'esprit pouvait être brisé, alors c'était peut être un stratagème d'une force supérieure.
Et donc, ils se tenaient là. Au milieu de nul part, dans une grotte. Journée peu conventionnelle. Mais il y avait quelque chose d'autre. De la musique. Des notes, presque placées en suspens dans les airs. Je n'aime pas ça. Et il n'en faut pas plus pour que l'un des leurs craque ; comme possédé, terrorisé à l'idée de rester coincé ici... Etaient-ils dans une bulle ? Une sorte de faille entre les mondes ? Miyako. Quoi que tu fasses, ne te met pas dans les ennuis. J'aimerais rester en vie, si possible. Pour le peu de vie qu'on partage. Le concept la fit doucement sourire. Elle était morte - et c'était sans doute le cas de son intrus également. Deux esprits entremêlés dans un seul. Mais ce n'était pas le moment de pondérer dessus. Observant les alentours, elle chercha Goro du regard. Elle le savait particulièrement attentif à l'énergie spirituelle. Ses yeux accrochèrent sa chevelure d'ébène. La blonde se faufila jusqu'à lui.
« Goro-san ! Est-ce que tu as senti quelque chose ? »
Elle hésita un instant, mais fini par lui demander :
« Vas-tu aller chercher la recrue ? Tu es sans doute l'un des mieux placés pour cela. »
A dire vrai, Miyako hésitait à le suivre. Elle n'avait pas la capacité de le repérer dans le flot spirituel, et il aurait été vain de le chercher à l'aveugle. Quoi qu'il n'avait pas pu aller bien loin. Elle inspira, puis repris.
« Je vais tâcher de purifier l'endroit avec les autres. Ou au moins essayer. »
Elle inclina poliment la tête avant de s'éclipser un peu plus loin, toujours entourée des autres Parle-Esprits. Purifier l'endroit... Miya. Cette musique, ce mur plat... C'est trop étrange. Je sais que tu ne recules devant rien, devant personne. Mais ça, ça ressemble à un piège. Même si s'en est un, nous devons découvrir ce qui s'y cache. On ne peut pas le laisser à la portée de tout le monde. Elle inspira, faisant taire son alter ego. Sa volonté ne serait pas brisée. Sur ses gardes et concentrée, elle ne se laisserait pas bercer par la douce musique. L'autre partie d'elle-même avait raison ; les cavernes n'apparaissaient pas du jour au lendemain, et si l'esprit pouvait être brisé, alors c'était peut être un stratagème d'une force supérieure.
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Saeki Miyako
Re: Fable n°3 : Sakura - Jeu 18 Fév - 21:16
Des notes flottant dans l’air. C’était comme s’il avait pu les entendre à des lieues de là, comme si elles l’avaient mené à elles. Possédaient-elles une énergie spirituelle aussi forte que cela ? Ou peut-être cachaient-elles autre chose, quelque chose de plus… malfaisant. La ruse d’un esprit malicieux pour les leurrer. Mais, plus intriguant encore, était le fait que cette douce mélodie ne lui était pas étrangère. Non… vraiment pas étrangère.
Malgré toute l’agitation causée par la panique de la jeune Recrue à qui un camarade s’en était allé porter secours, ainsi que par la menace de l’extinction des feux, Shinka restait calme et concentré. Mais, contrairement à ce qu’une shinigami à l’attitude hostile conseillait, il n’avait pas effleuré son arme. C’était un calme paisible, pacifique.
Le son du shamisen ne lui était pas étranger ; et pour cause, c’était un instrument central des pièces de kabuki. La mélodie de cet instrument, d’une douceur inouïe, enchanteresse, ne lui inspirait rien de menaçant ; au contraire, dans les spectacles d’art théâtral traditionnel de kabuki, il n’était pas préféré pour accompagner des scènes d’affrontement, le son tambourineur des shime-daiko l’était davantage. Alors, il tenta de s’adresser à cette âme tourmentée.
Il cache son visage derrière son masque d’ivoire et d’argile. Son costume de yōkai était alors complet, et déjà son corps et ses mouvements s’accordent au rythme de la mélodie. Ses gestes étaient théâtraux, il prenait des poses mystiques, majestueuses, figées ou dansantes, ondulait à la façon dont l’entité démoniaque qu’il incarnait flottait au-dessus du sol, évitant des obstacles invisibles sur son passage : sa représentation avait commencé.
Pensait-il pouvoir communiquer avec cet esprit malin ? Devenait-il fou à son tour ? Non, pas encore. Il n’avait que faire de la gêne. Il ne faisait que ce qu’il avait fait toute son existence : perpétuer l’art de ses ancêtres. Dans cette caverne ensorcelée comme sur un tatami, il jouait naturellement, il n’avait qu’à fermer les yeux pour devenir, lui aussi, un yōkai. Tous ici se comportaient en proies ; peut-être leur fallait-il un prédateur ?
À défaut de pouvoir communiquer avec un musicien incompris, peut-être la présence improvisée d’un — autre ? — yōkai dans sa pièce saurait-elle le perturber ?
Malgré toute l’agitation causée par la panique de la jeune Recrue à qui un camarade s’en était allé porter secours, ainsi que par la menace de l’extinction des feux, Shinka restait calme et concentré. Mais, contrairement à ce qu’une shinigami à l’attitude hostile conseillait, il n’avait pas effleuré son arme. C’était un calme paisible, pacifique.
Le son du shamisen ne lui était pas étranger ; et pour cause, c’était un instrument central des pièces de kabuki. La mélodie de cet instrument, d’une douceur inouïe, enchanteresse, ne lui inspirait rien de menaçant ; au contraire, dans les spectacles d’art théâtral traditionnel de kabuki, il n’était pas préféré pour accompagner des scènes d’affrontement, le son tambourineur des shime-daiko l’était davantage. Alors, il tenta de s’adresser à cette âme tourmentée.
Souhaites-tu nous conter ton histoire ?
Il cache son visage derrière son masque d’ivoire et d’argile. Son costume de yōkai était alors complet, et déjà son corps et ses mouvements s’accordent au rythme de la mélodie. Ses gestes étaient théâtraux, il prenait des poses mystiques, majestueuses, figées ou dansantes, ondulait à la façon dont l’entité démoniaque qu’il incarnait flottait au-dessus du sol, évitant des obstacles invisibles sur son passage : sa représentation avait commencé.
Pensait-il pouvoir communiquer avec cet esprit malin ? Devenait-il fou à son tour ? Non, pas encore. Il n’avait que faire de la gêne. Il ne faisait que ce qu’il avait fait toute son existence : perpétuer l’art de ses ancêtres. Dans cette caverne ensorcelée comme sur un tatami, il jouait naturellement, il n’avait qu’à fermer les yeux pour devenir, lui aussi, un yōkai. Tous ici se comportaient en proies ; peut-être leur fallait-il un prédateur ?
À défaut de pouvoir communiquer avec un musicien incompris, peut-être la présence improvisée d’un — autre ? — yōkai dans sa pièce saurait-elle le perturber ?
- Résumé:
- Shinka tente de communiquer avec l’esprit ou de le déstabiliser à travers l’art ancestral du kabuki, dont la mélodie du shamisen lui rappelle l’accompagnement musical.
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Kō Shinka le Clairvoyant
Re: Fable n°3 : Sakura - Mar 2 Mar - 10:42
Fable 3 : Sakura
ft. Parle-Esprits
Cette musique lui faisait tourner la tête. La musique... Non ! Concentre toi sur autre chose ! Elle secoua sa tête, tâchant d'éviter d'y songer. Comme l'endroit était petit, rester ici et se faire progressivement retourner l'esprit ne la tenter pas des masses. Elle se redressa, se préparant à sortir. Contrairement à l'approche de sa collègue, elle opta pour l'option opposée. Alors qu'elle passait le pas de la porte, Miyako sentit une autre voix l'appeler, la supplier. Un frisson parcourut son dos. Certainement pas. On est suffisamment de deux... et demi. Tu l'as entendu aussi ? Je suis dans ta tête, bien sûr que je l'ai entendu. Mais qui pouvait réclamer ainsi son aide ? Surtout... De quel peuple parlait-on ? Intriguée, inquiète et presque sifflotante, la demoiselle décida que c'en était assez. Elle n'avait pas les informations nécessaires à son avancée, et sorti définitivement de là pour voir comment s'en tirait Goro. Il ne lui fallut pas chercher bien longtemps ; lui aussi avait commencé à jouer de son instrument. Un instant, elle sembla entendre en écho l'autre mélodie, celle de la grotte.
Elle suivit l'air pour retrouver ses deux camarades, l'un tentant tant bien que mal d'apaiser la souffrance de l'autre. Pour ne pas lui faire peur ou l'interrompre, elle décida d'attendre la fin de sa mélodie pour lui tapoter sur l'épaule, indiquant sa présence, et lui dire :
Même si elle avait ses propres suspicions. Son alter ego lui murmurait dans le creux de sa tête, tentant tout comme elle de comprendre. Mais pour l'instant, elle préférait rester en retrait.
Car même elle entendait encore l'écho d'un la la si lointain.
Elle suivit l'air pour retrouver ses deux camarades, l'un tentant tant bien que mal d'apaiser la souffrance de l'autre. Pour ne pas lui faire peur ou l'interrompre, elle décida d'attendre la fin de sa mélodie pour lui tapoter sur l'épaule, indiquant sa présence, et lui dire :
« Il n'y a rien dans la grotte... Enfin... On y entend une mélodie, et des voix. Mais la grotte en elle-même est petite et rien ne semble accessible... »
Même si elle avait ses propres suspicions. Son alter ego lui murmurait dans le creux de sa tête, tentant tout comme elle de comprendre. Mais pour l'instant, elle préférait rester en retrait.
« Je vais essayer d'établir un périmètre de sécurité. Si tu parviens à l'apaiser, reviens à l'entrée – je pense que d'autres risquent de finir comme lui. »
Car même elle entendait encore l'écho d'un la la si lointain.
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Saeki Miyako
Re: Fable n°3 : Sakura - Mer 3 Mar - 2:50
- HRP:
- J'ai acheté (www) l'attrait Méditation suite à ce post. Je comprendrais totalement qu'un attrait acheté en cours de Fable ne compte pas et ne facilite pas la chose, mais au moins ça me fait une chouette justification !
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Kō Mukuge la Thanatonaute
Re: Fable n°3 : Sakura - Mer 3 Mar - 22:17
Attrait utilisé : Senseur et Pistage
Résumé : Sora débarque et demande en gros un rapport sur la situation à ceux qui se trouvent en dehors de la grotte. Entre temps, il utilise les attraits Senseur et Pistage pour avoir une idée sur les personnes qui s'y trouvent. Pour le moment, Sora est à l'extérieur de la grotte.
Je précise, Sora débarque bien après les explications de la recrue, il n'a pas eu l'occasion d'écouter ce qu'il avait à dire.
[Edit : J'avais mal compris l'attrait pistage du coup j'ai édité pour corriger]
Résumé : Sora débarque et demande en gros un rapport sur la situation à ceux qui se trouvent en dehors de la grotte. Entre temps, il utilise les attraits Senseur et Pistage pour avoir une idée sur les personnes qui s'y trouvent. Pour le moment, Sora est à l'extérieur de la grotte.
Je précise, Sora débarque bien après les explications de la recrue, il n'a pas eu l'occasion d'écouter ce qu'il avait à dire.
[Edit : J'avais mal compris l'attrait pistage du coup j'ai édité pour corriger]
Énergie Spirituelle : 47
Résistance : 231
Combat : 247
Dégâts : 112
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 144
Kido : 0
Zanpakuto : 56
Psychée : 0
Résilience : 32
Sensorialité : 32
Camouflage : 0
Grade : Officier
Résistance : 231
Combat : 247
Dégâts : 112
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 144
Kido : 0
Zanpakuto : 56
Psychée : 0
Résilience : 32
Sensorialité : 32
Camouflage : 0
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Masamune Sora le Shinigami
Re: Fable n°3 : Sakura - Dim 7 Mar - 13:31
Le charme des esprits par le kabuki avait échoué. Mais Shinka n’était pas seul à tenter d’exorciser l’endroit, c’était pourquoi plusieurs Parle-Esprits avaient été déployés ; afin de tester toutes les méthodes de communication possibles. L’une de ses consœurs était entrée dans un état de transe, peut-être vectrice de communication avec l’esprit qui les envoûtait.
La caverne mystique se transformait peu à peu en moulin, les allées et venues se multipliant ainsi que les âmes curieuses s’agglutinant à ses portes. La colère du maître des lieux était donc prévisible et fatalement inévitable. Ils furent d’abord plongés dans le noir, puis le courroux s’abbattit sur l’un des leurs ; celui-là même qui avait rétabli la lumière grâce à son zanpakutô.
Le cliquetis métallique de la lame, son son lui était caractéristique et reconnaissable. Même aveuglé par la lumière de Tsukimi, son oreille entraînée par les scènes de kabuki qu’il avait pu jouer lui suffisait pour savoir que le sabre était pointé en sa direction. Pourtant, il gardait son calme. Paniquer risquerait de réduire les efforts de ses confrères à néant, engager le combat également. La posture la plus sage consistait donc à ne pas riposter, d’autant plus qu’il s’agissait d’un camarade, sûrement ensorcelé par la douce mélodie fantastique et presque féerique.
Les yeux fermés, son calme pacifique était pourtant mis à rude épreuve ; une épreuve intérieure avec son zanpakutô qui le sommait de le libérer. Celui-là était sauvage, bestial, hostile et agressif, des traits de caractères enfouis en lui que Shinka n’avait aucune envie de libérer. Encore moins contre l’un des siens. L’esprit ensauvagé grondait de nombreux mots, mais un seul lui était compréhensible.
Tourments et conflits intérieurs mis à part, cette même mélodie ne lui était pas étrangère. Non, il se souvenait de cet accord dans un conte ancestral, une fable traditionnelle oubliée, sauf des plus fins amateurs. Les artistes comme lui laissaient toujours leurs œuvres derrière eux, afin d’inspirer leurs successeurs et de leur transmettre leur savoir.
Se souvenait-il de quelques bribes de ce récit des contrées méridionales, soufflées mélancoliquement à ses oreilles par les voix de la nuit.
Entre les notes rémanentes du shamisen, il s’adressa à son zanpakutô. Finalement, il le libérerait, mais pas sous la forme escomptée. Ainsi, le monstrueux esprit draconique des rivières s’incarna en inoffensif dragonnet d’eau douce, une incarnation non agressive de l’esprit bestial.
Communiquant par la pensée, Shinka envoya son esprit familier cueillir des fleurs de sakura sauvages dans la forêt environnante pour les lui rapporter. Seiryûrô n’aimait pas les ordres, et il lui en ferait sûrement baver pour avoir osé lui en donner un, mais peut-être ces fleurs et leurs pétales évoqués dans le conte sauraient-elles aider à apaiser les choses…
Ou peut-être pas…
La caverne mystique se transformait peu à peu en moulin, les allées et venues se multipliant ainsi que les âmes curieuses s’agglutinant à ses portes. La colère du maître des lieux était donc prévisible et fatalement inévitable. Ils furent d’abord plongés dans le noir, puis le courroux s’abbattit sur l’un des leurs ; celui-là même qui avait rétabli la lumière grâce à son zanpakutô.
Le cliquetis métallique de la lame, son son lui était caractéristique et reconnaissable. Même aveuglé par la lumière de Tsukimi, son oreille entraînée par les scènes de kabuki qu’il avait pu jouer lui suffisait pour savoir que le sabre était pointé en sa direction. Pourtant, il gardait son calme. Paniquer risquerait de réduire les efforts de ses confrères à néant, engager le combat également. La posture la plus sage consistait donc à ne pas riposter, d’autant plus qu’il s’agissait d’un camarade, sûrement ensorcelé par la douce mélodie fantastique et presque féerique.
Je refuse de me battre contre toi. Je ne suis pas une menace ; je suis là pour aider, comme toi. Si tu m’attaques, j’esquiverai. L’art du kabuki demande un sens aigu du rythme, et le rythme de la lame en fait partie. Tes coups ne me blesseront pas.
Les yeux fermés, son calme pacifique était pourtant mis à rude épreuve ; une épreuve intérieure avec son zanpakutô qui le sommait de le libérer. Celui-là était sauvage, bestial, hostile et agressif, des traits de caractères enfouis en lui que Shinka n’avait aucune envie de libérer. Encore moins contre l’un des siens. L’esprit ensauvagé grondait de nombreux mots, mais un seul lui était compréhensible.
LIBÈRE-MOI… LIBÈRE-MOI… LIBÈRE-MOI !!
Tourments et conflits intérieurs mis à part, cette même mélodie ne lui était pas étrangère. Non, il se souvenait de cet accord dans un conte ancestral, une fable traditionnelle oubliée, sauf des plus fins amateurs. Les artistes comme lui laissaient toujours leurs œuvres derrière eux, afin d’inspirer leurs successeurs et de leur transmettre leur savoir.
Sakura… Mon père le savait…
Se souvenait-il de quelques bribes de ce récit des contrées méridionales, soufflées mélancoliquement à ses oreilles par les voix de la nuit.
Sous les pétales de cerisier… coincée dans cette grotte…
Entre les notes rémanentes du shamisen, il s’adressa à son zanpakutô. Finalement, il le libérerait, mais pas sous la forme escomptée. Ainsi, le monstrueux esprit draconique des rivières s’incarna en inoffensif dragonnet d’eau douce, une incarnation non agressive de l’esprit bestial.
J’ai besoin de ton aide, Seiryûrô. Ramène-moi… des fleurs de cerisier.
Communiquant par la pensée, Shinka envoya son esprit familier cueillir des fleurs de sakura sauvages dans la forêt environnante pour les lui rapporter. Seiryûrô n’aimait pas les ordres, et il lui en ferait sûrement baver pour avoir osé lui en donner un, mais peut-être ces fleurs et leurs pétales évoqués dans le conte sauraient-elles aider à apaiser les choses…
Ou peut-être pas…
Ma gorge saigne.
- Résumé:
- (HRP) Attraits utilisés : Apparition, Danseur, Senseur
Grâce à ses ouïe aiguisée et sensible aux bruits des lames par la pratique du kabuki, Shinka devine que l’un de ses alliés pointe un sabre vers lui malgré qu’il soit aveuglé par la lumière de Tsukimi. À la mémoire — partielle — du conte séculaire éveillée par le son du shamisen, il envoie Seiryûrô, l’esprit de son zanpakutô, à la recherche de fleurs de sakura aux alentours. (Apparition)
Parallèlement, il fait savoir à son “adversaire” qu’il ne compte pas se battre mais esquiver ses attaques. (Danseur + Senseur)- Forme diminuée de Seiryûrô:
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Kō Shinka le Clairvoyant
Re: Fable n°3 : Sakura - Mar 9 Mar - 11:00
Fable 3 : Sakura
ft. Parle-Esprits
Le jeune esprit sembla se remettre sous l'influence du Zanpakutô de Goro. Au moins, c'était une bonne nouvelle. Elle le suivit pour retourner vers la grotte, pour retrouver les autres et constater leur état. Le périmètre de sécurité autour de la grotte devait également être établi, et Miyako se débrouilla pour s'assurer que les plus jeunes Parle-Esprit restent en dehors de tout ça, leur expliquant qu'il leur faudrait une résilience mentale forte, qu'il valait mieux qu'ils se tiennent à l'écart. Ceci fait, elle observa Sora qui venait d'arriver, et Goro qui lui résumait la situation.
Elle se souvenait de la cassure, du moment où elle était sortie avec une précision limpide. Elle aurait presque tenté de se rendre dans son monde intérieur, de voir si elle pouvait y matérialiser l'inconnue pour l'y rencontrer en face à face... Tu prends tout de même le risque qu'elle détruise ton esprit. Ton monde intérieur, c'est le reflet de qui tu es, de ton esprit. Imagine qu'elle le brise. Peu sûre d'elle, Miyako n'était pas sûre de la marche à suivre.
Et ça n'avait rien de rassurant.
« C'est une entité qui est liée à cette grotte. Lorsque je l'ai quitté, j'ai senti un lien, une connexion se briser. Entrer dedans signifie se soumettre à une connexion entre notre propre esprit et... qui que soit cette personne. J'avancerais même que c'est peut être un esprit connecté à une dimension différente, comme les Enfers ou le Dangai. Peut-être que nos connaissances sont insuffisantes pour pleinement cerner ce qui se trame ici. »
Elle se souvenait de la cassure, du moment où elle était sortie avec une précision limpide. Elle aurait presque tenté de se rendre dans son monde intérieur, de voir si elle pouvait y matérialiser l'inconnue pour l'y rencontrer en face à face... Tu prends tout de même le risque qu'elle détruise ton esprit. Ton monde intérieur, c'est le reflet de qui tu es, de ton esprit. Imagine qu'elle le brise. Peu sûre d'elle, Miyako n'était pas sûre de la marche à suivre.
« Je ne sais pas s'il y a un précédent, mais il va probablement falloir tenir à l'œil ceux qui sont encore à l'intérieur. Plus ils y passent de temps, plus la connexion sera profonde ; plus la connexion est profonde... Plus ils risquent de perdre leur esprit. »
Et ça n'avait rien de rassurant.
mentions HRP
Miyako demande aux plus jeunes de rester à l'écart de la grotte, et leur fait comprendre qu'ils pourraient perdre leur esprit. Elle établit un petit périmètre, puis discute avec Sora à propos de ses propres conclusions. Elle reste à l'extérieur de la grotte.
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Saeki Miyako
Re: Fable n°3 : Sakura - Ven 12 Mar - 0:52
Les notes du shamisen jouaient toujours, encore et encore ; incessamment. Elles dénotaient avec celles du shime-daiko que son camarade à la lame aveuglante lui inspirait. D’un côté, une douceur enchanteresse et obscure. De l’autre, une hostilité mortifiante et éblouissante. L’atmosphère était devenue pesante, nocive, malsaine, dans la grotte. Quand avait-il commencé à avoir le souffle court ? Devant ses yeux s’élevait un spectacle qui le fascinait autant qu’il l’horrifiait ; celle qui avait transporté son esprit avait offert son corps en échange et flottait maintenant dans les airs.
Le souffle des Enfers le menaçait, mais il était incapable de détourner son regard ; malgré la lumière aveuglante de Tsukimi, ses yeux étaient grand ouverts, et ce jusqu’à lui en brûler la rétine — ils étaient plongés dans ceux de sa comparse qui reflètaient une autre dimension. Ces deux portails vers le Dangai étaient comme deux phares dans la nuit, son esprit se noyait dedans et tombait peu à peu dans l’oubli. Allait-il, lui aussi, bientôt flotter dans les airs au gré de ces notes ?
Son corps était figé, ses mouvements restreints, son esprit en détresse.
Enfin, elle chantait. Il la reconnaissait, elle avait la même voix que celle qui lui avait fredonné ces autres versets. Comment faisait-elle pour chanter avec la gorge en sang ? Était-ce à force de crier à l’aide dans cette caverne qu’elle saignait ? C’était pour ça qu’elle utilisait le corps de cette shinigami comme hôte ? Lui, allait-il être son prochain vassal ? Il avait beau se questionner, il était trop tard ; il était déjà sous son emprise. L’envoûtement avait profité de la solitude momentanée de son être pour le charmer. On le sommait de partir, mais il ne le pouvait pas. Et, le voulait-il vraiment ?
Non. Que des esprits hantent ces lieux, il le voulait bien. Mais qu’ils s’emparent de ses pairs n’était pas acceptable. Shinka était pris en étau entre deux Enfers — d’un côté, les affres du Dangai, si dangereux mais si accueillants ; de l’autre, le Havre des Esprits. Comment choisir entre un enfer et l’autre ? En réalité, son choix était déjà fait ; il ne fuirait pas son destin.
Soudain, depuis l’extérieur de la grotte, revint son plus fidèle compagnon matérialisé sous forme draconique. Sur son passage, il laissait tomber une traînée de pétales de fleurs de cerisier, formant un chemin qui menait droit aux Enfers. Il s’enfonça dans les limbes de la grotte, celles où se trouvait son propriétaire. À leur tour, les pétales de sakura virevoltaient dans la caverne, dansant avec les notes de l’instrument à cordes, adoucissant les vices et les perfidies.
La voix de Seiryûrô lui était… compréhensible ? Comment était-ce possible ? Il n’avait pas encore terminé l’apprentissage de la langue du peuple ancien. La surprise fut assez brutale pour le sortir de sa torpeur. Sa volonté propre ne lui était pas revenue, mais il était à nouveau capable de penser par lui-même. Et même, avec un peu d’effort, il était capable de parler par lui-même. Avec le retour de son zanpakutô à sa poigne, l’esprit corrompu de Shinka retrouva une once de lucidité.
Il s’adressa d’abord à son compagnon, qu’il savait manipulé, comme il l’était lui-même ainsi que Mukuge. Puis, son ton doux et protecteur change et vient mordre l’esprit parasite avec une haine insoupçonnée.
Il enserra la poigne de sa lame avec conviction.
Tous les préceptes shintô que les ascètes qui formaient les Parle-Esprits s’évertuaient à suivre allaient à l’encontre de sa vénération. L’une des religions prônait la glorification des Hommes par-dessus tout, l’autre leur rappelait l’insignifiance de leur existence dans un monde gouverné par la nature qui les dépassait. Dans un murmure presque inaudible, il libéra enfin son zanpakutô.
Sa lame disparut pour laisser place à une bête monstrueuse qui déversa son courroux. Formé à partir de la tsuka du sabre, le dragon d’eau se jeta sur le shinigami à la lame luminescente pour le mordre ; s’il l’avait fait aveugle, alors il le ferait prisonnier. Mais peut-être était-il lui aussi déjà prisonnier de cette arche ? Peut-être étaient-ils même tous les trois déjà en route pour les limbes.
Quelle est… cette sensation ? Ces frissons qui parcourent mon corps…
Le souffle des Enfers le menaçait, mais il était incapable de détourner son regard ; malgré la lumière aveuglante de Tsukimi, ses yeux étaient grand ouverts, et ce jusqu’à lui en brûler la rétine — ils étaient plongés dans ceux de sa comparse qui reflètaient une autre dimension. Ces deux portails vers le Dangai étaient comme deux phares dans la nuit, son esprit se noyait dedans et tombait peu à peu dans l’oubli. Allait-il, lui aussi, bientôt flotter dans les airs au gré de ces notes ?
Son corps était figé, ses mouvements restreints, son esprit en détresse.
Mon… corps… Je ne contrôle plus… Je ne vois plus.
Enfin, elle chantait. Il la reconnaissait, elle avait la même voix que celle qui lui avait fredonné ces autres versets. Comment faisait-elle pour chanter avec la gorge en sang ? Était-ce à force de crier à l’aide dans cette caverne qu’elle saignait ? C’était pour ça qu’elle utilisait le corps de cette shinigami comme hôte ? Lui, allait-il être son prochain vassal ? Il avait beau se questionner, il était trop tard ; il était déjà sous son emprise. L’envoûtement avait profité de la solitude momentanée de son être pour le charmer. On le sommait de partir, mais il ne le pouvait pas. Et, le voulait-il vraiment ?
Non. Que des esprits hantent ces lieux, il le voulait bien. Mais qu’ils s’emparent de ses pairs n’était pas acceptable. Shinka était pris en étau entre deux Enfers — d’un côté, les affres du Dangai, si dangereux mais si accueillants ; de l’autre, le Havre des Esprits. Comment choisir entre un enfer et l’autre ? En réalité, son choix était déjà fait ; il ne fuirait pas son destin.
Soudain, depuis l’extérieur de la grotte, revint son plus fidèle compagnon matérialisé sous forme draconique. Sur son passage, il laissait tomber une traînée de pétales de fleurs de cerisier, formant un chemin qui menait droit aux Enfers. Il s’enfonça dans les limbes de la grotte, celles où se trouvait son propriétaire. À leur tour, les pétales de sakura virevoltaient dans la caverne, dansant avec les notes de l’instrument à cordes, adoucissant les vices et les perfidies.
Tu sembles t’être laissé avoir, Shinka. On dirait que tu n’as d’autre choix que de me libérer, cette fois.
La voix de Seiryûrô lui était… compréhensible ? Comment était-ce possible ? Il n’avait pas encore terminé l’apprentissage de la langue du peuple ancien. La surprise fut assez brutale pour le sortir de sa torpeur. Sa volonté propre ne lui était pas revenue, mais il était à nouveau capable de penser par lui-même. Et même, avec un peu d’effort, il était capable de parler par lui-même. Avec le retour de son zanpakutô à sa poigne, l’esprit corrompu de Shinka retrouva une once de lucidité.
Seiryûrô est terrifiant, mais il ne te fera point de mal. Ferme les yeux et tu ne sentiras rien.
Il s’adressa d’abord à son compagnon, qu’il savait manipulé, comme il l’était lui-même ainsi que Mukuge. Puis, son ton doux et protecteur change et vient mordre l’esprit parasite avec une haine insoupçonnée.
Mais si tu étais réellement l’un des nôtres, tu saurais que…
Il enserra la poigne de sa lame avec conviction.
Je n’obéis pas à la Mère-Nuit !
Tous les préceptes shintô que les ascètes qui formaient les Parle-Esprits s’évertuaient à suivre allaient à l’encontre de sa vénération. L’une des religions prônait la glorification des Hommes par-dessus tout, l’autre leur rappelait l’insignifiance de leur existence dans un monde gouverné par la nature qui les dépassait. Dans un murmure presque inaudible, il libéra enfin son zanpakutô.
Fais déborder la rivière, Seiryûrô.
Sa lame disparut pour laisser place à une bête monstrueuse qui déversa son courroux. Formé à partir de la tsuka du sabre, le dragon d’eau se jeta sur le shinigami à la lame luminescente pour le mordre ; s’il l’avait fait aveugle, alors il le ferait prisonnier. Mais peut-être était-il lui aussi déjà prisonnier de cette arche ? Peut-être étaient-ils même tous les trois déjà en route pour les limbes.
- Résumé:
- Shinka, qui s’est fait piéger par la mélodie envoûtante, perd la vue et la tête à son tour avant de la retrouver momentanément lorsque son zanpakutô lui revient avec les pétales de sakura qu’il jette dans la grotte, Shinka libère alors l’esprit de celui-ci (Shikai) sur @Sama Yuki afin de l’immobiliser.
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Kō Shinka le Clairvoyant
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