Oh la la, cette bande d'inconscients. Pensa-t-elle en voyant l'attroupement qui se faisait autours d'elle et de la jeune Domotaï. Et tout ça, au pire moment, quand elle n'arrivait plus à faire appelle à son Shikai, et abattre la foudre sur ceux qui pourraient en vouloir à l'être aimée. Ils ne savaient pas ce qu'il faisait à venir lui marcher sur ses plates bandes. Ils ne savaient pas vraiment à quel duo ils avaient à faire, il fallait leur pardonner. Mettant une main qui se voulait apaisante sur le bras de la Setsuna, elle allait ouvrir la bouche quand tout une série d'évènements se déroula au même moment.

Des membres de la Rokubantai vinrent comme des mouches, attirés par l'odeur et la saveur des évènements. Un premier membre pris la parole, il se plaignait qu'on l'empêcha de méditer. Ce ne fut pas la goutte d'eau, pas encore. Déjà que Sora avait mit le feu au poudre et sonner le glas de sa non-vie en ne respectant aucun protocole devant sa consœur, ce fut lorsque qu'un mystérieux moine, arrivant tout Shikai dehors arriva que l'on vit que la situation faisait déborder le vase. De blanche, Niobe passa cramoisis.

- Alors c'est comme ça ? Vous ne respectez décidément aucune règle de la bienséance, et de l'hospitalité ? Je suis venu pour règle des affaires strictement personnelle, et me voici embrigadé dans vos histoires internes, alors le grand bonhomme la va commencer par ranger son Shikai, bien calmement, avant que tout ceci ne parte en pugilat ! Elle se mit en travers de la route de Domotaï, scindant  le groupe comme d'autre séparaient la mer en deux.

Elle avait toujours sa lame à la main, ce qui lui donnait plus l'air d'une belligérante hystérique que de la voix de la raison, ce qui était pourtant le cas ici. Elle était celle qui essayait de calmer le conflit. Elle rengaina sa lame d'un seul coup. Et inclina ploiement le buste devant les membres de la Rokubantai.

- Je suis Niobe, de la cinquième, vous allez pas commencer à être agressif alors que nous sommes venus pour des raisons bien précises, et que nous sommes accueillie de façon détestable par des esprits frappeurs et moultes menaces à gérer. S'il faut se battre, nous sommes prêtes, que ce soit contre vous ou un ennemi commun, alors commencez par nous expliquer ce qui se  ... Commença-t-elle par dire, et n'eut elle finis sa phrase qu'on entendit trembler le sol sous les pieds de Niobe et des autres.

Le fantôme revenait à la charge ? Ou bien la montagne grognait-elle ? Toujours est-il qu'elle voulait régler la situation, pour pouvoir continuer sa mission, et faire revenir Houkou dans son giron.

Elle secoua de la tête, gauche droite. Ses longs cheveux noirs ébouriffés par la route perlèrent tel des gouttes d'eau d'une pluie de chaque coté, accompagnant le mouvement. Ses yeux iridescent, jaune et aussi serein que l'esprit Zen le demandait, elle jugea son homologue de la sixième comme une sorte de feu follet, incandescent, brouillon, et incontrôlable. Elle qui se faisait violence par la discipline et la rigueur, afin de ne pas exploser contre ce rustre sans manière Comme vous le voulez, je quitterai ses lieux sans plus tarder, si cela est votre convenance, sachez tout de même que nous sommes utiles au combat, bien que Houkou ne réponde plus à l'appel, je reste une combattante dans l'âme. Elle inclina le buste en signe de modestie. Ce n'était pas par vanité qu'elle prononçait ses mots, mais plus par altruisme.

Elle fit un signe à Domotaï, et salua d'un hochement de tête toutes les autres personnes de la troupe. Elle dépassa le grand balaise qui lui barrait la route, et se glissa entre lui et la parois d'un pas de côté. Elle pratiquait suffisamment le combat rapproché pour savoir comment ne pas entrer dans la zone critique d'un autre guerrier. Etonnant d'ailleurs que l'on soit si vindicatif chez les Parle Esprits. Peut être que les temps avaient changé, au final.

Elle ne dit mot sur ses interrogations internes, et préféra garder pour elle toute forme de doutes. Les piéger dans une boule, et les écraser du talon en partant, la tête haute. Mais toujours, se tremblement qui reprit Houkou, et qui fit écho à des cris dans un couloir proche. Elle tourna la tête et le temps qu'elle reprit sa marche, un dragon de la taille d'un homme, aux poils d'albâtres et au yeux courroucés, la guettait, dans un couloir. Un autre Yokai ? Un autre esprit frappeur ? Qu'était-ce donc que cette sorcellerie ?

Elle se demandait ce que foutait cette représentation d'un dieu ancien, qu'elle avait l'impression de connaître, sans pouvoir mettre le doigt dessus. C'était comme avoir un nom sur le bout de la langue, sans avoir jamais vu ce qui nous inspirait ce nom. Elle le laissa rire, un rire gras parcouru d'arc électrique sur cette sorte de moustache que formaient des poils vers ses énormes narines. Et la dépasser, pour se jeter dans la direction opposé ? Quelque chose lui disait ... Oui, à présent, peu importait les vieilles querelles, cela devenait sérieux. Et elle avait l'impression que tout cela était de son ressort également, que cela la concernait intimement.

- J'arrive ! Qu'elle murmura entre ses lèvres, suivant le dragon à taille humaine qui se jetait dans les couloirs, sans doute pour un objectif obscure.