Comme un dépôt du ciel ; cette aura calme qui l’accompagne.

C’est l’ange qui est de sortie, quand le soleil baigne le monde de sa lumière – bénit chaque être qu’il réchauffe. Aujourd’hui emmenée d’un instinct farouche jusqu’à Hiroshima où dit-on que la parole est aussi précieuse que le silence. Mais c’est la bibliothèque qui l’attire ; ce lieu de promesses où peut-être pourra-t-elle rêver encore de lune et d’or. Neiri, qui en ce jour est promesse de rires, porte en elle la volonté qu’on ne peut admettre. Celle qui nous fait promettre. Lentement et toujours, à la recherche d’un but à atteindre ; c’est par cette volonté que l’on triomphe.

Par cette volonté donc s’est dirigée à Hiroshima, où les livres ne manquent pas. Dans cet endroit où seul le plancher ose briser le silence, qui tient les autres sous sa gouverne, Neiri lentement s’avance et laisse son œillade couler dans l’esprit des lieux, insufflé de toute grande sagesse. Et qu’il est bon de respirer ici ; entre ancienneté et nouveauté, qui porte le mieux le parfum des mémoires ?

Recherches commencent, sans qu’elle ne sache quoi vraiment regarder. C’est l’instinct qui la guide, mais traître l’emmène dans des lieux trop grands pour elle, ou trop loin de ce quelle cherche. Neiri bien vite se perd, comme il est coutume quand les étoiles enivrent ses pensées : maladroite est l’enfant quand elle est perturbée.

Alors, apercevant l’allure certaine d’un homme plus grand qu’elle, douce colombe s’avance encore, et vient à tirer sa manche pour attirer son attention.

Cinq tête de moins que lui, pourtant pas en manque d’assurance.

— S’il vous plaît, monsieur, où puis-je trouver des livres analysant la langue des esprits ?


Demande est lancée, tandis que Neiri – dans un geste délicat – relâche celui qu’elle a osé déranger. Elle se doute de la surprise qu’il doit avoir ; une enfant, chose toute minuscule, qui vient à demander une chose aussi complexe qu’un livre sur la langue parlée par les esprits. Pourtant Neiri se bombe de sérieux, loin des sourires habituels et radieux.

— Je voudrais l’étudier.

Je commençais à me dire que je devenais fou. En ce moment, j’avais l’impression d’entendre une voix au loin qui essayait de me parler. J’avais des doutes par rapport à son identité, mais je préférais ne pas me faire de faux espoirs. Je me prétextai un surmenage de travail avec toutes ces paperasses, mais moi-même je n’y croyais pas. La Lune Rouge approchait et je devais demandais de l’aide aux autres divisions. La Rokubantai seul ne suffirait pas à l’attaque des Yokai pendant toute une nuit. Il faut être honnête, notre division n’était pas une division de guerrier comme la Ichibantai ou la Gobantai, sans parler de la Yonbantai. Il faudrait peut-être changer cela à l’avenir…


Encore cette voix… Ignore-la. Elle finira par partir, n’est-ce pas ? Je devais me concentrer dans mes recherches. J’avais décidé d’étudier cette langue ancienne, la Langue du Peuple Ancien. Notre division était réputée pour parler aux esprits, d’où notre nom « Parles-Esprits ». Cependant, je ne connaissais pas encore cette langue, alors je devais l’apprendre. Même si j’étais plus dans la pratique des choses, je n’avais rien contre la théorie. Surtout que je ne connaissais personne qui veuille m’apprendre cette langue.

C’était lorsque je feuilletai que l’on me bouscula derrière. Je me retournai. Il n’y avait personne, mais je sentais quand même une présence. Il m’avait fallu d’un instant pour réaliser que je devais baisser la tête pour faire face à mon interlocutrice. Une toute petite fille aux cheveux roses toute mignonne. Elle aussi, désirait étudier la langue des esprits. Surprenant, pour une enfant. Mais, elle avait l’air d’avoir la même maturité qu’un adulte. Elle me rappelait les enfants que je recueillais quand j’étais moi-même gosse, dans les rues du Seireitei, après leur mort.


Je m’accroupis pour me mettre à sa hauteur et lui montrai les pages du livre.

Lente à l’agonie, l’enfant qui prend le temps d’observer celui qui s’est retourné. Un homme, que douce colombe prend le temps de détailler du regard. Mais sans impolitesse aucune, seulement de l’intrigue. Car la petite découvre ; elle qui s’est habituée aux douceurs de la Panacée, petit à petit à la Corneille ; loin d’elle les visites d’une autre division. Neiri encore est une enfant en apprentissage.

Alors, le voyant se pencher plus près, la douce se recule, et arbore doux sourire. Il ne semble pas la juger, bien au contraire ; et la liberté qu’il lui accorde l’honore. Neiri est petite, et bien consciente ; elle ne supporte plus les regards qu’on lui porte : ça agace, et ça fatigue. Mais lui, lui ne la juge pas. Et tout de suite lui vient en aide. Lentement, baisse les yeux vers le livre tendu ; il s’agit de celui qu’il avait en main. Alors lui aussi, souhaite parler aux esprits ? Est-ce d’ailleurs un membre des Parles-Esprits ?

Neiri se recule, mais attrape entre ses dextres le bouquin orné de décorations plus sublimes les unes que les autres.

— Oh, non...

Un peu lasse, mais surtout l’air si perturbée qu’impossible pour elle de donner une réponse convenable. Neiri retourne le livre, encore et toujours, jusqu’à en avoir vu chaque couverture. Puis elle finit par relever les yeux vers celui qui lui fait face, bouche-bée :

— On se parle déjà, lui et moi. Pourquoi, vous ne parlez pas avec votre arme ?

L’enfant baisse les yeux, à la recherche de l’Asaushi du shinigami qu’elle a abordé.

— Elle doit être triste.

En parlant de son arme.
Outre l’idée qu’un zanpakuto puisse ressentir quoi que ce soit, Neiri rend à son collègue son livre, relevant encore les yeux vers lui. Comment expliquer clairement ce qu’elle veut, sans qu’il ne la prenne pour une folle ? Midori elle-même semblait incertaine de ce dont elle parlait, l’autre jour.

— Non ce que j’aimerais c’est leur parler à tous. Au vôtre. Et à celui de Midori. J’aimerais comprendre leur langue. L’apprendre. Vous comprenez ?

Eh ben, les enfants devaient être timide de nos jours. Ou alors, c’était elle qui était très réservée. Elle recula contre le mur, prenant au passage le livre de mes mains. Après avoir contemplé le tous les angles du bouquin, elle m’étonna lorsqu’elle me révéla qu’elle discutait déjà avec son Zanpakuto. Son lien avec lui devait être fort. Mais, elle ne devait pas comprendre avec précision les paroles de l’âme scellé dans le Asauchi. Elle me demandait si moi, je parlais avec le mien, en regardant le Zanpakuto rangé sous mon dos, au niveau de ma taille, horizontalement. Elle supposait qu’il devait être triste, si je ne lui parlais pas. Encore une fois, elle m’étonnait. Il était vrai que je ne lui parlais pas beaucoup…




Puis elle me rendit le livre et m’expliqua que son but était de pouvoir communiquer avec tous les Zanpakuto. Y comprit de Midori. En effet, je la connaissais, je lui avais appris les bases du maniement à l’épée. Une Shinigami qui était en quête de puissance pour être puissante. Ma foi, chacun ses objectifs. Si cela se trouve, elle avait des raisons cachées qu’elle ne désirait pas faire part à un inconnu.


Je l’invitai à s’installer devant une des tables basses de la pièce. Je fis de même, à côté d’elle et tous les deux nous regardions les pages. Il y avait un passage qui me sautai aux yeux.

Tendre et douce révèle son petit secret, là où le ciel tend à l’écouter. C’est cet homme qui l’a forcé ; de charisme et de beauté. Sora disait-il, et la promesse d’histoire. L’enfant volontiers de ses récits laisse porter ; cette aisance qui s’adresse à l’éloquence. Neiri se laisse charmer, avalant chaque parole ; car il est de ceux qui ne la jugent ; Ô pantin désarticulé, peux-tu le ressentir ? Ce monde qui en toi résonne de toute bonne foi. L’enfant y consent ; à cette rencontre et à ses hasards ; au plus beau des bazars.

— Alors, vous me croyez ?

Ne doute pas une seule seconde d’elle, et de sa folie sans âge. C’est qu’il lui propose qui plus est de l’aide. Sora et Sora ; qu’elle beau nom ma foi.

— Neiri. C’est mon nom.

Et la promesse d’un sourire, qu’enfant arbore aux coins des lèvres ; petites commissures assurant là toute sa joie ; Neiri et la promesse d’un sourire.

Au de-là de ça, l’enfant déjà sautille pour s’exprimer ; un enthousiasme qui promet. Le suivant jusqu’à la table, l’enfant sautille pour atteindre le haut de la chaise. Petitesse qui prête à sourire, pourtant Neiri déjà est ailleurs ; penchée sur ce livre que l’autre détient entre ses mains. La beauté du monde ici-bas ; la Langue des Esprits. C’est donc la natale de son Asaushi ; celle qu’elle ne sait ni comprend, mais de tout son cœur le veut. Est-ce par ce biais qu’il peut communiquer avec les autres ? Est-ce une langue qu’elle peut entendre ?

Douce colombe aux interrogations est jetée, encore penchée sur ce livre que Sora feuillette sous ses yeux. Dieux soit loués ; peut-être pourra-t-elle le prendre plus tard, en échange de bons remerciements. C’est la coutume par ici ; s’entraider au nom de la paix à venir.

— Le furuimingo ?

Drôle de nom, et la petite en rit. Petit rire pourtant, qui tout de suite est réprimandés par ceux autour. Neiri se tait, mais n’en pense pas moins. Ce nom bizarre attribué à une chose qu’elle pensait si solennelle au moins a su la faire rire.

Son asaushi peut-il la blâmer ? Rien qui ne se passe ; aujourd’hui silencieux. Neiri ne s’en plaint pas pourtant ; ils ont bien resserré leurs liens depuis son acquisition d’avatar. Alors pour le reste, l’enfant est devenue moins susceptible.

— Les zanpakutos sont forgés tels des armes, mais induis d’une âme. Peut-être qu’elles appartenaient à nos ancêtres ?

Neiri sur un coup de tête émet l’hypothèse, mais ne la creuse pas plus. Elle se concentre d’avantage sur les écrits présent sous ses lubies :

— Nos pères fondateurs sauraient parler cette langue ? Si c’est le cas, alors tu as peut-être raison, ce serait une langue de nos ancêtres.

Relève les yeux vers son compère ; les pupilles qui frétillent. C’est l’excitation qui danse debout sur ses paupières ; son aura le prouve tout entière.

— N’y aurait-il pas un livre comportant l’alphabet de cette langue ?

Elle semblait être surprise que quelqu’un la croyait. Pourquoi ça serait le contraire ? Peut-être qu’elle avait tellement été jugé par son apparence d’enfant que personne ne voulait la prendre au sérieux. Elle s’appelait donc Neiri… Son comportement, son enthousiasme, son sourire… Elle était vraiment une enfant enjouée. Elle était concentrée, comme moi, sur l’ouvrage que nous étudions. Elle trouvait le nom Furuimingo rigolo. J’avoue, j’avais moi-même l’impression de dire « fruit mine go », ce qui ne voulait absolument rien dire.
J’écoutais les hypothèses de Neiri concernant le lien entre cette langue et nos ancêtres. Je réalisai alors que je n’avais pas tenu compte d’un détail : la nature des Asauchi. Qui les avait forgés ? Fallait-il seulement de simple Katana, ou alors ils devaient avoir quelque chose de spécial dans ces lames ?


Elle me demandait ensuite si on avait un ouvrage comprenant l’alphabet de la langue des esprits. Voilà une requête que je ne pouvais satisfaire…


Soudain, je me rappelai d’une information que l’on m’avait donné l’autre jour, durant une conversation. J’avais écouté à moitié, mais maintenant que Neiri en parlait, c’était revenu à mon esprit.


L’on m’avait aussi dit qu’il avait écrit un deuxième livre sur le peuple qui parlait cette langue. Bien que cela ne soit que des théories, cela pourrait nous être utile de le savoir. J’avoue être curieux d’en savoir plus sur eux. Tout ce qui était relative à la mythologie, mystique et lié aux Zanpakuto et à l’Enfer m’intéressait, pour vous dire que c’était ma passion. C’était pour cela que le bourrin que j’étais faisais partie de la 6e Division.

Douce colombe à la joie s’est laissée emportée ; quelqu’un enfin qui la prend au sérieux, et sans moquerie aucune propose de l’aider dans ses recherches. Comblée et honorée, car telle scène jamais n’aurait pu arriver en d’autres circonstances. Toujours jugée pour l’être qu’elle est, Neiri là s’épanouie car il la croit.

Lentement se penche, encore un peu plus, vers le livre, et en observe les symboles pour mieux les juger. Si Kobô-sama était là, peut-être pourrait-il les aider. Mais Neiri ne peut être certaine qu’il maitrise la langue des esprits, de laquelle découle solution à grand nombre de problèmes. L’enfant alors s’imagine trouver solution ; une thématique, un livre relevant de cette problématique. Mais elle ne connait assez bien les lieux ; seul Sora peut la guider. Mais il exprime en tout point que les seuls livres au sujet de la langue des esprits sont déjà écrit dans cette langue ancienne que personne ne sait déchiffrer.

— Je n’ai pas envie de mourir, et d’aller dans un monde où je ne comprendrais personne.

La remarque est sincère, venant du plus profond de son cœur. Car c’est vrai ; en ce monde où elle parle la langue commune, elle n’arrive à être comprise de certains. Alors craindre un soi-disant Havre d’Esprit dans lequel on ne parle sa langue relève d’une réaction légitime.

Finalement, la douce se rassoit convenablement dans sa chaise, et relève les yeux vers le plafond, penchant sa tête en arrière et de façon si violente qu’on aurait cru qu’elle allait se décrocher. Là songeant, éprise de mille pensées, petite Neiri s’imagine. Pouvoir parler avec tous, et apprendre cette foutue langue. Car si d’autres ont pu le faire, alors elle aussi devrait le pouvoir.

— Si cette langue est la langue de nos ancêtres, alors la nôtre et elle ont sans doute quelques points communs au niveau de la racine des mots.

Cela semble logique. Pour toute chose, l’humanité s’est toujours inspirée de l’ancien pour créer le nouveau. Il n’y a pas d’autres possibilités. Il leur faut trouver un livre écrit dans cette langue ancienne, pour déjà s’en approprier la calligraphie. Pour le reste, ils pourront interroger ceux qui déjà maîtrisent la langue des esprits.

— Est-ce que je pourrais voir l’un de ces livres dont vous parliez ?

Qui voulait mourir, de toute manière ? Même si on n’avait pas peur de la mort, parce que c’était notre lot à tous, ce n’était pas comme si on était suicidaire pour autant. Notre instinct de survie nous poussait à repousser l’inévitable. De vouloir continuer à donner du sens à sa vie. De poursuivre nos rêves. Nos désirs inachevés. Pour ne pas avoir de regret. Vivre sa vie, ou sa mort, comme on l’entendait. Je comprenais Neiri. Elle ne voulait pas être dans un endroit où elle serait perdue faute de compréhension. Je me demandais si elle était une enfant vivante ? Je n’ose imaginer ce qu’elle avait dû ressentir une fois arriver à la Soul Society, si c’était le cas.

Elle marquait un point concernant le Furuimingo. Après tout, il devait sans doute avoir des racines communes entre nos deux langues ? Elle me demandait où se trouvait le livre que je venais de citer.


Je réalisais que je ne savais pas dans quelle division se trouvait Neiri. Aussi, je lui demandai :


Avec toutes ces intentions et questions qu’elle posait, cela ne m’étonnerait même pas que cela soit le cas. Non pas que je fasse des préjugés par division, un Ichibantai pouvait très bien venir étudier la langue des esprits pour plusieurs raisons qui ne valait que lui. Et puis, elle avait titillé ma curiosité…

La langue des Esprits et son lot de mystère ; tels des détectives s’amusent les enfants à chercher des réponses ; dans cet idylle que seuls les dieux bénissent, Neiri un jour saura parler la langue des anciens, des ancêtres ; de tous ceux avant eux et de tous les êtres. Elle se délecte d’ailleurs de cette image, sourire aux lèvres, l’air bête mais satisfaite. Et lentement dans sa chaise vient se vautrer ; frustrée de ne pas pouvoir avoir le livre dans l’immédiat dans ses mains, car d’après Sora se trouverait à la Corneille. Et l’enfant est capricieuse, car consciente d’appartenir à la division citée (il y aurait donc une plus grande facilité pour elle d’accéder au bouquin) mais flemmarde à l’idée d’aller le chercher si loin.

Alors se redresse, portant toute son attention vers son compère, bien plus calme et serein qu’elle n’ose l’être. Neiri l’admire ; il est de ces adultes (car elle ne se considère comme telle) dont le calme olympien sait contagier les autres. Et de sa voix mélodieuse, l’enfant se détend ; dans son siège se redresse, se noyant dans son regard un instant.

— Je suis de la Hachibantai, justement.

Et Sora sans doute est Parles-Esprits, car Neiri en lui reconnaît toute la sagesse. De ce fait, l’enfant ne lui demande rien ; ni son âge ni d’où il vient. Elle devine et se plait à dire qu’elle a raison.

— Je demanderais à mon supérieur, alors.

Hoche la tête pour consentir à sa propre affirmation, alors que déjà s’imagine rejoindre Miba-san pour lui quémander un laisser passer. Drôle est l’illusion, qui se prête à ce jeu de rôle qui toujours amuse.

— Sora-san, je suis certaine que l’on peut trouver des livres associés à cette langue. Peut-être par une histoire racontée, qui derrière elle parsème des secrets ?

Quelque chose que l’on ose lire aux enfants, ou qu’on délègue aux légendes. De cette idée Neiri est persuadée ; cette bibliothèque sacrée ne peut contenir qu’un seul livre pertinent.

Ainsi donc, elle faisait partie de la 8e Division. Eh ben, la coïncidence était forte. Attendez, cela voulait dire qu’elle avait fait tout ce chemin pour lire des livres sur une langue ancienne qui n’était pas donné à tout le monde de le comprendre ? Elle en avait, de la motivation. Respect à elle. Elle allait demander à son supérieur pour accéder à ces livres. Cependant, elle insistait pour trouver des livres ici. Elle était vraiment obstinée !


Je me levai de table et fouillai la bibliothèque. J’étais attentif à chaque parchemin et ouvrage et, malheureusement, il n’y avait rien concernant la Langue des Esprits, ni de livre était écrite dans cette langue. Etrange, j’étais pourtant persuadée qu’il y en avait. J’avais même trouvée une recette culinaire, alors qu’il m’avait bien semblé que ce bouquin m’était complétement incompréhensible il y a quelque mois.

Une histoire, disait-elle, car aux enfants aime-t-on en raconter. De cette innocence si pure qui tend à rendre fou, Neiri se laisse porter par l’imaginaire. En son for intérieur encore son Asaushi garde le silence ; il est de ces êtres qui préfère l’ignorance au reste. L’enfant pourtant croit en son aide qui pourrait être précieuse, mais elle n’ose plus le déranger, l’ayant assez agacé pour la journée.

Sora alors propose de partir à la recherche de livres dont cite l’enfant, notamment histoires quelconques et qui pourraient les mener sur une piste précieuse.

— Allons-y.

Alors, se levant, Neiri accourt jusqu’aux rayons de livres, en accord avec Sora de se séparer pour mieux trouver. Mais Neiri se perd ; bête comme ses pieds, et dans l’insouciance ; elle se trompe trois fois de rayons avant de trouver le bon, cherchant à présent le livre d’or que convoitent les shinigamis.

Pourtant ne trouve rien, si ce n’est petite romance sur le monde spirituel. Neiri décide de le garder sur elle, et part encore à la recherche de pistes de solution. Mais rien ne trouve ; et Sora non plus. Les deux, déçus, en concluent que rien ici ne pourra les aider. A la huititème division cependant pourront peut-être trouver quelque chose. C'est l'espoir qui souffle et les guide dans un état d'esprit aussi énergique qu'ils ont pu l'être dès le départ.

— Je vais essayer de me renseigner ce soir déjà, et je vous en dirais plus lorsque nous nous reverrons.

Neiri propose de se retrouver le lendemain dans le lieu-même cité, ne souhaitant pas continuer sa journée à rester concentrée sur une chose à la fois ; distraction étant de mise, ses troubles de l’attention reprennent le dessus. Alors, d’un commun accord, se promettent de se revoir dès le retour du soleil demain, à la Corneille et cette fois-ci pour trouver de nouvelles réponses.