Tu lâches un soupires. Décidément, les élections ont une influence néfaste sur ta division... Voilà qu'on t'envoie participer à un tournoi au sein du Karyukai, pôle culturel de la cité accueillant la plupart des festivités. Comment peut-on espérer ne serait-ce que deux secondes que tu l'emportes ? Tu n'es pas vraiment un combattant... Bon, d'accord, contre les âmes qui ne sont pas shinigami, tu as tes chances mais contre un confrère, c'est une autre paire de manches.

Néanmoins, si tu hais te battre et faire des efforts, aujourd'hui, tu es remonté à bloc. La promesse de jours paisibles -de pouvoir dormir autant que tu le désireras- et de te voir offrir quelques bonnes bouteilles de saké t'ont appâté. Bien que ce ne soient surement que des mots en l'air, tu veux y croire.

Lorsque ton nom retentit, tu t'avances au niveau de l'arène, approchant de ton adversaire tout en maintenant une distance de sécurité et t'inclines face à lui, en silence. Si tu n'apprécies pas plus que cela les règles de politesse et le bushido, tu décides de partir du principe que tu ne seras pas récompensé comme il se le doit si tu agis comme un malpoli. Sa tête te dis vaguement quelque chose, mais tu ne saurais dire dans quelle division il se trouve. En tous cas, il n'a pas l'air bien malin.



Tu dégaines ta lame et soupires en constatant que tu vas devoir affronter un Shikai sans avoir maîtrisé le tien. Tu maudis ton Zanpakuto pour refuser de te donner son nom malgré le nombre de fois où vous vous êtes rencontrés et où vous avez communiqué ensemble.



De ta main gauche, tu pointes du doigt ta cible pour verrouiller ses bras derrière son dos et t'offrir ne serait-ce qu'une ou deux secondes de répit. Puis, tu bondis dans sa direction et lève ta lame avant de tenter de frapper -ou plutôt de trancher-  ton opposant. Tu ne montres pas le moindre signe de pitié et si tu ne vises pas les organes vitaux de ton adversaire, tu n'as pas de soucis à l'idée de lui entailler le torse ou l'estomac. Dans le pire des cas, tu pourras le soigner.

hrp:

Ton adversaire ne semble pas décidé à se laisser faire et esquive in-extremis ton assaut. A vrai dire, tout cela t'ennuie grandement, tu aurais aimé en finir en une fois, proprement, sans perdre trop d'énergie. Mais, on dirait que tu vas être contraint d'effectuer quelques efforts supplémentaires. Tu lâches un juron lorsque le bâton de ton opposant touche ton genou et que ton articulation semble alors comme engourdie.



Tu reçois mentalement un commentaire de ton propre Zanpakuto qui t'invite à fournir plus d'efforts pour mériter sa puissance. Cela t'agace d'autant plus, mais au fond, tu sais qu'il a raison. Une incantation. Tu ne la reconnais pas. Pendant une fraction de seconde, tu te demandes si tu as le temps de lui foncer dessus et de l'interrompre. Non, telle est la conclusion à laquelle tu parviens. Tu peux juste te préparer à esquiver et, chercher à fuir son doigt inquisiteur. Tu sens le faisceau électrique frôler ta chair, brûlant la surface de ta peau au niveau de ton épaule droite et t'arrachant un grognement de mécontentement.



Le sourire sournois collé sur ta face trahit tes idées toutes aussi sournoises. Tu n'as pas envie de t'approcher de ce zanpakuto, il te semble menaçant, comme tous les zanpakuto dont le Shikai est libéré. Alors, tu penses à quelque chose d'un peu stupide pour certains mais qui te semble des plus brillants. Pourquoi ne pas tout simplement séparer le shinigami du Zanpakuto si ce dernier te fait peur mais que tu ne peux l'emporter sans t'approcher.

Un air victorieux se dessine sur ton visage tandis que tu fais tournoyer ton poignet avant d'envoyer ton lasso spirituel en direction de ce bâton si cher à ton adversaire avec l'intention de l'envoyer bien loin derrière toi.

hrp:

Bâton saisi. Tu l'envoies immédiatement derrière toi pour mettre un peu plus de distance entre l'arme et son propriétaire. Ton sourire trahit la fierté que tu ressens à être parvenu à effectuer ce mouvement des plus arrangeants et la joie que tu éprouves à te retrouver armé contre quelqu'un de désarmé, te procurant un avantage que tu juges certain même  si ton adversaire semble connaître quelques sorts.
Le début d'une incantation résonne. Celle de ton ennemi. Tu le suis dans ce combat de sortilèges. Bon, tu n'en as aucun d'offensif mais tu as assez confiance en toi pour croire pouvoir lui résister. Les âmes qui sont rassemblées autour de l'arène regardent le combat avec intérêt. Tous ne sont pas shinigamis et pour eux, le monde du kido est totalement inconnu.



Une demi-sphère de cristal jaillit des tracés que tu as effectué, t'assurant une protection de qualité. Ce que tu as oublié, perdu dans la trop grande confiance que tu as en toi, c'est que tu as séparé le bâton de toi, l'envoyant quelques mètres plus loin. Mais, aurais-tu agi autrement si tu avais pensé au zanpakuto de ton adversaires ? Tu n'as jamais aimé la douleur, alors il n'en aurait surement pas été bien différent.
Tu vois l'ennemi s'élancer dans ta direction mais saisis que tu n'est pas la cible de ses pensées. Il regarde quelque chose situé derrière toi. Quelque chose de problématique, tu supposes. Alors, sans perdre plus de temps, tu te remets à incanter un sort que tu as déjà incanté, délaissant ta petite sphère bien douillette pour te mettre encore une fois sur le chemin du brun.



Cette fois, ce que ton lasso vie n'est pas l'arme de ton adversaire mais son poignet. C'est la première fois que tu emploies ce bakudo de cette façon, mais tu veux croire que cela va marcher pour le bien de tes vils stratagèmes. Et déjà, tu resserres l'emprise sur ton asauchi prêt à tenter une nouvelle coupe.

hrp:

Ton lasso t'es renvoyé. Tu dissipes alors le sortilège avant de te retrouver frappé par ta propre technique. Tu émets une sorte de grognement. Ton adversaire n'aurait-il pas pu être, tout simplement, un idiot totalement inculte et donc incapable de retenir une incantation ? Tu n'aimes décidément pas ces gens qui maîtrisent le Hado, si violents, si casse-pieds. Si seulement tu pouvais employer ton Shikai, si seulement ton Zanpakuto voulait bien te dévoiler son nom.... Tu soupires en voyant que ton adversaire a récupéré son arme et comprends que tu n'aurais pas du baisser ta garde.



Ton empli d'ironie. Tu te moques un peu ouvertement de ton opposant en espérant que le provoquer le poussera à la faute et te donnera donc une chance de prendre l'ascendant. C'est aussi une façon pour toi de dédramatiser un peu la situation. Si tu manies très bien ton katana sans être un expert de la discipline, la différence d'allonge entre les deux armes est à ton net désavantage et tu le sais. Tu sais également que la distance ne te sera pas beaucoup plus profitable puisqu'il peut incanter des sorts offensifs et que toi non. Tu as l'impression de devoir te battre contre le vent, lutte stupide et perdue d'avance. Tu songes même à abandonner. Mais, la perspective d'une vie tranquille te redonne de l'énergie.

Asauchi en main, tu avances donc vers ton adversaire afin de t'essayer à un enchaînement de frappes en visant l'épaule engourdie de l'homme, tout en essayant de quand même prêter attention au pénible bâton de l'obstacle sur le chemin de ta vie paisible, afin d'éviter de te retrouver stupidement bloqué et donc condamné. Car il ne faut pas oublier que tu as déjà un genou engourdi et que si tes deux jambes ne te répondent pas comme tu le souhaites, alors tu ne pourras plus esquiver...

hrp:

Tu as l'impression d'avoir l'ascendant mais tu te méfies. Cet homme t'a déjà prouvé, à plusieurs reprises, qu'il était plus malin que ce qu'il laissait paraître. Cependant, tu sais que si tu te mets sur la défensive, alors tu t'épuiseras plus vite et tu finiras par perdre. Et alors, adieu la vie de rêve. C'est pour ça que tu continues à attaquer encore et encore. Sur un malentendu, ça passe, non ? Tu regrettes de ne pas t'être entraîné un peu plus tout en continuant à te dire que tu as la flemme et que tu n'as pas envie de t'entraîner pour apprendre après de nombreux efforts que tu n'as pas le talent pour progresser davantage.

Au bout d'un moment, le rythme qui s'est installé entre ton adversaire et toi se rompt. Si ta lame prend la direction de son épaule tel qu'il était prévu et tel que tu as pu essayé de l'entailler à plusieurs reprises, cette fois son bâton n'est pas là pour parer. Et, alors que tu tranches sa chair, nourrissant ton asauchi de son sang, ton genou droit est frappé une deuxième fois par son bâton. Soudainement, il lâche. Tu perds ton équilibre et avant que tu ne sois en mesure de te rattraper, le zanpakuto de ton adversaire vient te frapper au niveau du torse. Tu essaies bien de lui faucher les jambes de ta lame cependant, il bondit au moment même ou tu exécutes ton mouvement, esquivant le coup tout en prenant un peu de distance.

"- Alors toujours en état de te battre le fourbe?"

Le fourbe ? Tu penses que ton adversaire n'est pas beaucoup mieux que toi. Son zanpakuto et la nature de son pouvoir en disent long, à tes yeux. Tu lâches un soupir tandis que tu te relèves, difficilement, en te servant du fourreau de ta lame comme d'un appui. Tu n'aimes pas ce type, il se met en travers de ta route. Mais, tu te sens obligé de reconnaître sa supériorité, pour le moment.



Tu décides de marquer une pause dans l'affrontement, même si cela semble déplaire aux spectateurs. Certains doivent penser que tu essaies de gagner du temps pour mettre au point un vil stratagème. Cela aurait pu être le cas, mais ça ne l'est pas. D'autres veulent juste vous voir vous sauter à la gorge comme deux bêtes assoiffées de sang, ce que vous n'êtes pas. De toute façon, c'est pas comme si t'en avais quelque chose à faire de leur avis. Tu témoignes de l'intérêt pour ton adversaire et souhaites en connaître un peu plus sur lui afin de le garder en mémoire, ce qui n'est pas loin de pouvoir être considéré comme un miracle.

hrp:

Okinawa Shun, un Marche-Faille... Tu notes son nom et sa division d'affectation dans ton esprit, comme une marque de respect envers ses compétences assez élevée en dépit de sa paresse apparente. Il te retourne tes questions. Tu en conclus donc que tu attises son attention, chose qui n'est pas pour te déplaire bien que tu n'aies pas agi dans le but d'impressionner qui que ce soit. Tu te présentes donc, avec simplicité mais tu donnes ton nom, ta division et ta division d'origine.

Tu hausse un sourcil lorsque tu vois ton adversaire s'allonger par terre. L'espace d'un instant, tu hésites à lui sauter dessus pour l'embrocher et ainsi remporter la victoire. C'est que tu trouves cela un insultant, d'une certaine façon. Mais en même temps, tu comprends tellement son geste, toi-même tu meures d'envie de l'imiter, t'as un peu beaucoup la flemme de poursuivre l'affrontement comme ça.

Au final, tu cèdes à la tentation et t'allonges à côté de lui. Tu ne comprends pas trop pourquoi il te parle de sa vie, mais tu écoutes. De toute façon, si tu l'écoutes pas, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire ? Il te pose davantage de questions, il semble s'intéresser à toi. Peut-être désire-t-il être ton ami ? Hélas, tu ne veux pas avoir d'amis, car tu ne veux pas d'attaches susceptibles de te faire souffrir. Tu ne veux pas dépendre de qui que ce soit. Mais en même temps, tu te dis qu'il n'est pas trop relou. Tu penses même qu'il est plutôt comme toi, sur certains points.



Des cris de protestation s'élèvent alors que vous papotez tranquillement, allongés au centre de l'arène, alors que l'affrontement n'est pas fini. Tu sors de sous ton haori vert une flasque d'alcool et en prend une gorgée tandis que l'arbitre vous demande de vous relever.



Tu tends la flasque en direction de Shun, ce n'est pas avec n'importe qui que tu partagerais tes précieuses réserves.
Quand au combat... Tu peux toujours te faire une ou deux entailles et dire que t'as fait de ton mieux mais que tu t'es malheureusement frotté à plus fort que toi.

hrp:

Si tu parviens sans peine à ignorer la voix des spectateurs mécontents et de l'arbitre, ton interlocuteur semble profondément ennuyé par leur présence si bien que tu te demandes si l'un de ses sortilèges -la Verrerie Gravée d'Edo- ne pourrait pas être renforcée d'une quelconque façon que ce soit afin d'isoler du bruit. Hélas, tu n'es pas assez bon praticien de la Voie de l'Esprit pour arriver à pareille merveille.
Visiblement, ton partenaire de flemme est perplexe quant à ton affirmation que la salle de méditation est un bon endroit pour se prélasser. Tu songes donc qu'il manque d'imagination, mais c'est un détail que tu as déjà pu observer au cours de votre affrontement. Il est malin et possède de bons sorts, mais il manque de créativité. Tu hausses un sourcil quant à la mention d'un petit coin de paradis qui pourrait lui être accessible avec l'accord de quelqu'un d'autre. Il reste assez évasif à ce sujet ce qui attise ta curiosité.



Tu lâches un soupir lorsque Shun t'annonce qu'il doit remporter un match et te propose, par la même de reprendre l'affrontement, expliquant qu'un membre de sa division le surveille depuis les gradin. Tu ne savais pas qu'il y avait des relou pareils parmi les membres de la Yonbantai... Cela te conforte dans l'idée que demander à rejoindre la Rokubantai était le bon choix. Au moins, même s'ils t'embêtent un peu, tu as un minimum de liberté.



Tu te relèves tant bien que mal et t'étire rapidement avant de dégainer ta lame une nouvelle fois. Tu es un peu embêté par cette histoire, mais cette fois, il n'y aura pas de détour. Tu comptes y aller à fond, espérant que l'autre flemmard en fera de même et que ce combat sera achevé au plus vite et ce, quelle qu'en soit l'issue.
Tu juges fortement ton interlocuteur et te demandes s'il était vraiment digne de ton attention. Il dit que tout fait sens dans son histoire de royaume des cookies et des missions qu'il exécute pour eux. En fait, tu regrettes de l'avoir questionné sur sa famille. Et tu fonces dans sa direction pour effectuer un nouvel enchaînement au sabre. Tu as peur qu'il parle davantage et te déçoive par la même. Tant pis s'il n'était pas prêt !

hrp:

« - Pour mon royaume des cookies, c’est le monde de mon zanpakuto, c’est des missions donnés par lui afin d’augmenter mon pouvoir! Sinon hâte de te présenter mon amie, je suis sûr que vous vous entendrez bien! »

Son histoire de monde des cookies est plus clair lorsqu'il parle du monde de son zanpakuto, même s'il n'a visiblement pas compris comment ça fonctionnait. Mais peut-être tes attentes sont trop élevées en ce qui concerne la Voie de l'Âme depuis que tu es membre de la Rokubantai. Enfin, tu considères quand même que la connaissance du monde intérieur et de ses bases devraient être connus de tous. Le monde intérieur est la dimension du shinigami, là où s'exprime son subconscient, ses états d'âme. Un monde où le zanpakuto ne peut avoir de pouvoir que si le shinigami l'y autorise. Ce que l'homme a visiblement fait, comme toi.

Le sort de répulsion te prend par surprise. Ton bras est repoussé vers l'arrière, te poussant à reculer d'un ou deux pas, par la même et offrant une ouverture non-négligeable à ton adversaire. Ta mobilité déjà bien réduite à cause du pouvoir du zanpakuto de l'homme, tu ne peux pas esquiver et, par deux fois, il t'atteint au niveau du torse. Tu ne sens ni ton genou, ni ton torse et l'une de tes épaules est désormais engourdie. Cependant, tu n'aimes pas l'idée de perdre ainsi et, tu souhaiterais un minimum impressionner les femmes de l'audience. Alors, tu te laisses tomber vers l'avant et profite de cette chute, faisant mine d'être à bout, pour tenter de porter une nouvelle attaque à l'adversaire, visant sa jambe gauche. Tu te rattrapes au dernier moment et lui glisse quelques mots avant de reculer d'un pas et de te remettre en garde.



Tu tentes de maintenir les apparences. Tu fais mine que tout va bien mais déjà, tu te sens faiblir. Peu à peu, tu sombres dans le sommeil, tu le sais, tu le sens. Tu ne résistera pas à un nouvel assaut. Alors, tu vas faire quelque chose que tu ne pensais pas faire. Un ultime assaut en utilisant une partie de ton arsenal que tu réservais à tes missions à venir. Tu lances des aiguilles, cachées dans tes manches, en direction de Shun. Puis, avec le peu d'énergie qu'il te reste, tu t'élances dans sa direction pour tenter de lui porter un ultime coup d'asauchi, au niveau du torse. Intérieurement, tu espères que tes coups lui laisseront des cicatrices, marques de ton passage, de ta force, de ton existence.

hrp: