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Un monde. Le reflet de notre âme. A quoi ressemblerait-il ? N’êtes-vous pas curieux de le savoir ? Ce qui se cache au fond de votre cœur ?

Le bruit de l’eau cristalline coulant dans mes oreilles. La légèreté de mon corps flottant à la surface au rythme des vagues. Ce n’était pas une sensation de réalité. C’était la réalité. J’ouvris les yeux. Un ciel rempli de nuage gris me surplombait. Je n’avais jamais aimé quand le ciel était ainsi. Cela me rendait triste. Je n’avais jamais aimé ce sentiment. Qui aimait être triste, de toute façon ? A part les dépressifs et les chanteurs alcooliques du marché.


J’entendis la voix d’Hantei. Il se trouvait à ma droite, se tenant sur l’eau qui miroitait son reflet. Toujours avec ce même sourire, ses yeux profondément noirs où s’illuminé sa pupille. Toujours les mains dans ce qu’il semblait être les poches d’un manteau. Difficile à cerner sa personnalité. Ce qu’il voulait. Ce qu’il désirait.


Au début, je croyais que j’étais en plein rêve. Que j’allais me réveiller et tout oublier. Mais, c’était bien réel. Je l’avais enfin atteint. Je n’aurais jamais cru qu’un jour, j’y arriverais. Et encore moins dans ce timing-là. En effet. Je me trouvais bien dans mon Monde Intérieur. Je me levai. A mon tour, je me tenais au-dessus de la surface, provoquant des ondes à chaque effleurement du sol aquatique. Maintenant assis, je pouvais contempler l’horizon sans limite. Le ciel et la mer ne faisant qu’un. Aucune ligne pour les départager.



Ma faute ? Normalement, le dire de manière aussi directe révélait un reproche. Cependant, dans le cas d’Hantei, je sentais qu’il voulait juste me le prévenir naturellement. Un peu comme s’il disait « hey mec, t’as une tâche sur ton kimono ». D’autant plus qu’on était tous les deux liés. Je pouvais sonder son cœur, tout comme il pouvait sonder le mien.


Je ne répondis pas. Pas besoin de le dire à haute voix. C’était assez évident.


Je fronçais les sourcils. Des petites goutes de pluies commençaient à tomber. Les reflets d’Hantei et moi étaient déformés par les ondes provoquées par ces brins d’eau.



La pluie devenait de plus en plus dense.




Les nuages se noircit. La pluie tombait. La mer devenait de plus en plus agitée. Chaque mot prononcé par Hantei était aussi tranchante qu’une lame affutée. Je ne comprenais pas ses intentions. Est-ce qu’il aimait être un tortionnaire pour s’amuser ?




Soudain, l’orage éclata et les vagues se déferlaient de toute part. Difficile de rester en équilibre, surtout assis. Même si j’étais debout, ça n’aurait rien changer. Ce monde reflétait bien mes sentiments actuels. De la colère, de la honte, de la tristesse… pas envers Hantei. Mais envers moi. Je me trompais sur tout. Je pensais que les Zanpakuto étaient là pour soutenir les Shinigami. Même s’il m’avait sauvé la vie… Non. En fait, je regrettais qu’il l’avait fait. Je n’aurai pas dû survivre dès la première Lune de Sang.
Voilà qu’un Tsunami vint derrière moi et sombra Hantei et moi dans l’océan noir. Je ne l’avais même pas remarqué tellement mes sentiments négatifs m’aveuglaient. Je ne pouvais rien faire pour l’arrêter. C’était peut-être mieux ainsi. Je devais peut-être fermer les yeux et me laisser aspirer par les profondeurs du néant. Et ne jamais plus revenir dans le monde réel. Lentement, mais sûrement, je me laissai couler, attiré par les ténèbres.

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Les profondeurs de l’océan continuaient d’attirer son corps tel que la gravité sur Terre. Ses cheveux sombres flottant. Effleurant ses yeux fermés. Il n’était pas prêt de les ouvrir. Tout autour de lui n’était que néant. Depuis combien de temps était-il là ? Depuis combien de temps tombait-il vers les ténèbres ?

Hehehe, c’est de ta faute, n’est-il pas ?
Tu peux comprendre ces sentiments.
Savoir qu’un beau jour, sans prévenir…
Ton paradis devient un enfer à cause de toi.

Plonger dans ses propres regrets. Dans sa propre tristesse. Dans sa propre souffrance. Tout ce qu’il avait rejeté depuis des décennies. Ils étaient refoulés à l’intérieur de son âme. Et maintenant qu’il devait les affronter, faire face à toutes ces émotions négatives, il se laissait submerger sans aucun effort. Aucun débat. Juste, il se laissait tomber.

Je ne suis pas ce que tu veux. Je suis exactement ce dont tu as besoin. Satisfaction garantie.
Je suis ton étoile filante. Le souhait que tu n’as jamais osé souhaiter.

Je me rappelle... du jour de notre rencontre. Tes cheveux rouges m’avaient intrigués. Ton sourire me faisait rougir. Tu venais d’un monde qui m’était inconnu. Le peu de souvenir que tu possédais n’était que peur et souffrance à cause de la guerre. Pour toi, je voulais y mettre un terme. Cependant, j’étais arrivé trop tard…
Enfant, nous marchions toujours côte à côte. Un rien nous faisait rire. Les nuits où tu ne voulais pas dormir, je restais avec toi. On discutait. On contemplait la lune. Tu aimais l’histoire du Soleil qui s’était fait berné par la Lune et qui, depuis, lui court après. C’était lorsqu'il avait réussi à l’attraper que le ciel l'avait emporté loin de moi.

Ce soir-là, c’était moi qui aurait dû partir...

Les hommes et les femmes naissent. Vivent. Luttent. Survivent. Jusqu’à ce que la mort les séparent du monde des vivants. Plus violent qu’un divorce.
Ils se réincarnent en âme et lorsqu’ils meurent de nouveau, ils vont au Havre des Esprits. Ils oublient leur existence. Deviennent même des Zanpakuto. Ainsi est le cycle des âmes.

A ce moment-là, j’avais décidé de briser ce cercle et d'en créer un nouveau afin que plus personne ne souffre. D’aller au Havre des Esprits pour ramener Hikari afin qu’elle puisse vivre dans ce monde sans guerre. Mais, au fond, je me trompais. Le monde n’avait pas changé. Et je n’étais personne pour changer la loi de la vie et la mort.

Si tu continues d’avancer droit devant toi en refoulant toutes tes mauvaises émotions, tu ne seras jamais totalement honnête. Envers les autres, envers moi et, surtout, envers toi-même.

La vie ne pouvait exister sans la mort. Et l’inverse aussi.
Le jour ne pouvait exister sans la nuit. Et l’inverse aussi.
Le bonheur ne pouvait exister sans le malheur. Et l’inverse aussi.
La lumière ne pouvait exister sans les ténèbres. Et l’inverse aussi.

Oui. Même si tu es perdu dans les ténèbres… Il y aura toujours une petite lueur. Il suffit juste de la retrouver.

Je ne peux plus respirer ici. Rester ici me fait vraiment souffrir. Mais, malgré tout, alors que je sombre dans les ténèbres, tu étais toujours là. Toi qui a toujours été à mes côtés, même si ta voix ne m’atteignait pas. Même dans mes moments de solitude. Même quand elle était là. Même quand je l’avais perdu.

Tu avais toujours été là pour allumer ma flamme.

Soudain, des lucioles bleues venant du fond de l’océan s’élevèrent lentement vers la surface. Aucunes d’elles ne touchaient le corps du Shinigami.

Je pouvais maintenant le sentir. Les entendre. Ce que j’avais toujours cherché. Tes émotions. Tes envies. Tes craintes. Tu aimais t’amuser pour combler le vide de ton amnésie. Tu détestais ceux qui se prenaient pour des dieux. Ceux qui pensaient pouvoir fuir la mort. Tu détestais les mensonges et la tromperie. Alors tu dis toujours la vérité, même si elle se révélait être blessante. Tu aimais juger les autres. Te moquer d’eux, parfois. Et, surtout, tu aimais prononcer ton jugement. Vivre ou périr. Te sentir au-dessus des autres. C’était pour cela que tu aimais flotter au-dessus des têtes.

Cependant, j’étais différent. Rire des malheurs des autres… Se croire supérieur alors qu’on était tous égaux… Respecter les choix, les actions, les opinions et les pensées des autres… Ne pas se soucier de qui avait raison et qui avait tort.

Certaines lucioles dansaient autour du corps du Shinigami.

Comment pouvions-nous tisser un lien si nous étions si différents ?

Un lien fort ne se base pas sur les accords des deux parties. Il se base sur l’acceptation et le respect des similitudes et des différences de l’autre. Leur qualité et leur défaut. Il faut juste trouver un juste milieu. Tu m’aides à envoyer les âmes pensant échapper à la mort. En échange, je serai ton arme. Ton ombre. Ta main droite.

Pas mon arme, non…

?

Mon précieux Nakama.

Hantei sourit. De tout son cœur. Un vrai sourire ne ressemblant pas à celui qu’il esquissait d’habitude. Les lucioles poussèrent le Shinigami vers le haut.

Quoi qu’il arrive, nous resterions liés face à n’importe qui. Je crois en toi tout comme tu crois en moi. Et je croirais aussi en moi. Si jamais je tombe, je me reposerai sur toi. Car je sais que tu seras la main qui me rattrapera. Quoi qu’il arrive.
Je poursuivrai tous les rêves du monde. Mes souhaits qui s'éloignaient peu à peu. Je surmonterai les nuits de solitude. Ne jamais lâcher la main que je tiens en cet instant. Comme un ciel après la pluie. Et même le ciel n’était jamais seul. Il avait à ses côtés le soleil, les nuages, la pluie, l’orage, la tempête et le brouillard. Même s’ils ne venaient pas tous en même temps.

Le corps de Sora s'élevait de plus en plus. Il accélérait vers la surface.

Hikari fera toujours partie de moi. C’était sûr et certain. Cependant, je ne pouvais pas rester attaché au passé. Je devais affronter mes peines et mes regrets pour pouvoir m’occuper du présent pour pouvoir me tourner vers l’avenir. Même si je devais à nouveau couler dans les profondeurs ténébreuses.

Mais, j’étais resté ici suffisamment longtemps. Il était temps de me réveiller.

Sora ouvrit les yeux. Il fut éjecté de la mer. Son corps volant dans les cieux. Bien que le ciel était désormais bleu, un Tsunami l’attendit. Encore une fois, il était prêt à engouffrer le Shinigami. Mais ce dernier faisant face au raz de marée, il écarta les bras. Prêt à vendre son corps au déluge qui le menaçait.

Allez, viens ! Je t’attends !

Répondant à l’invitation de Sora, la vague titanesque fonça vers lui, emprisonnant en son sein le jeune homme. Si ce dernier tournait sur lui-même et qu’il avait du mal à respirer, ce n’était pas son plus grand mal. Il pouvait ressentir toutes les sentiments négatifs qu’il avait refoulé. La colère. La tristesse. La haine envers soi. La rancune envers sa faiblesse et ses erreurs. Ce raz marée reflétant les larmes qu’il s’était gardé de verser depuis plus d’un siècle. Cela faisait mal. Très mal. Son cœur n’était pas assez fort pour supporter tout ce poids de souffrance et de douleur.

Trouver la lumière… Ne pas perdre espoir…

Le visage crispé, les yeux fermés, Sora tendait la main. Aveuglé, bien qu’il répétait ses tentatives, il n’attrapait que le vide.

Je sais que tu es là.

Tout à coup, il sentit la chaleur des os d’Hantei dans sa main. Ce dernier attrapa l’autre. Tous deux prisonniers dans ce raz de marée. Mais la position de leur corps était plus stable. La pression sur le cœur de Sora était moins lourde. Plus supportable. Il sentait qu’Hantei aussi partageait ses émotions. Ils avaient l’impression d’être au cœur d'une immense trombe maritime. Ils tournaient sur eux même tel une carroussel. Faisant la planche dans les airs. Cependant, ils ne se laissaient pas tomber, non. Ils se laissaient emporter par les rafales de vent. Ils montaient. Montaient et montaient jusqu’à sortir de cette tornade aqueuse. Sora ouvrit les yeux. Il ne voyait que le sourire de Hantei.

Tu vois, ce n’était pas si difficile, bro !

Oui, grâce à toi à mes côtés. Merci, Hantei.

Ils planaient sans se lâcher de l’un de l’autre. Ils descendaient délicatement vers la surface de la mer devenue tellement calme qu’elle était plate. Le paysage était paisible. Leurs pieds provoquèrent des ondes sur la surface qui les reflétaient aussi parfaitement qu’un miroir.

Je préfère quand c’est comme ça.

Maintenant que tout était calme, je me rendais compte à quel point cet endroit était magnifique. Il n'y a pas à dire, on se sentait bien, ici. Plus détendu. Plus apaisé.

Alors ? Maintenant, on fait quoi ?

Eh bien… Rien. Va vivre ta vie, maintenant.

Cependant je dois te prévenir de quelque chose. La prochaine fois que tu comptes vouloir changer les cycles des âmes pour des gamineries...

Je te ferai passer… Ce qu’on appelle… Un bad time

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Mon voyage dans mon monde intérieur m’avait apaisé l’esprit. Le fardeau que je portais sur mes épaules s’était envolé. Je ne pouvais rien changer au passé. Ce qu’il s’était passé il y avait un siècle… Tout comme ce qu’il s’était passé récemment. Les Shinigami morts durant la Lune de Sang n’allaient pas revenir. Et il fallait l’accepter. Pas seulement dans notre tête. Mais aussi dans notre âme. La mort était notre lot à tous. C’était une fatalité, on ne pouvait rien. Bon, ce n’était pas une raison de chercher à se suicider et à ne pas profiter de la vie. Justement.

C’était justement parce que la mort était une fatalité qu’il fallait profiter de la vie.

En tant qu’Officier, j’étais chargé du rite d’accompagnement des âmes. Les funérailles des Shinigami. D’habitude, nous le ferions au Temple Itsukushima. Mais, aujourd’hui, cela se passerait ailleurs. Dans un endroit spécifique.  Le meilleur endroit pour dire au revoir à ces valeureux soldats qui avaient passé la nuit à affronter les Yokai jusqu’à la fin. En effet, le rite d’accompagnement se déroulera à Yamaguchi.
Nous partions tous à l’aube. Le terrain n’avait même pas encore été nettoyé. Des centaines d’Asauchi était toujours présents. Si certains étaient juste posés au sol, d’autres y étaient plantés. Le sang sur les lames étaient déjà secs. On devait les retourner à l’Ordre Mnémonique. Mais, chaque chose en son temps. Des centaines de Shinigami étaient là. Ils ne faisaient pas tous partie de la Rokubantai. D’ailleurs, j’avais aperçu Kyoka. Je l’avais salué avant de me mettre en place. Il avait fallu une matinée pour tout préparer. De déjà démarquer les Accompagnateurs d’âme et ceux qui étaient là pour se recueillir, qu’ils s’agissent de la famille, des amis, des frères d’armes…. Ceux-là étaient assis sur l’herbe, en position Seiza, tous devant une coup de Sake. Ils étaient devant nous, attendant que la cérémonie commençait.

Comme il était coutume du rite d’accompagnement, c’était au rôle de l’Officier d’ouvrir le bal. Accoutumé d’un Haori portant les couleurs des Parles Esprits, leur symbole cousu sur le dos, je me mis au milieu, entre le public et les Choristes venus chanter. Posant solennellement la main sur le coeur, je récitais les sûtras. Tête baissée. Yeux fermés. Tout le monde respectait ma prière  en gardant le silence. Durant ma récitation, je me revoyais sur le champ de bataille. Un Kido mal utilisé. Des Yokai venant de partout. Voir mes camarades tombés. D’une certaine manière, réciter les sûtras sacrés était une façon personnelle de faire mes adieux. De les remercier d’avoir été jusqu’au bout. D’être désolé de n’avoir rien pu faire pour éviter leur tragédie.

 
Lorsque j’avais fini, les Choristes derrière moi se mirent à chanter. Un chant cérémoniel. L’écho de leur voix résonnait sur la zone. Je reculai en marche arrière vers eux, tandis que la Prêtresse, tenant un Khakkhara, s'avançait, prenant ma place. Alors que je disparais derrière la chorale, l’élue choisit pour cette cérémonie se mit à danser de manière traditionnelle. Suivant le rythme des chants. Son bâton doré fendant l’air. Les anneaux de l’accessoire cliquetant à chaque mouvement, où une jolie mélodie se formait.
L’étape de la chanson était désormais finie. Il était temps de passer à l’étape finale. Je me remis au centre, la Prêtresse retournant auprès des choristes. Je tendais mon verre de Saké vers le ciel.



La foule répéta mes derniers mots avant de vider d’un coup leur verre. Normalement, nous prenions une minute de silence pour prier. Aujourd’hui, cas exceptionnel vous aurez compris, il avait été décidé que nous resterions jusqu’au coucher du soleil. En l’honneur de la force et  la volonté des Shinigami qui avaient tenu jusqu’au bout de la nuit avant de disparaître.
Le temps pouvait sembler plus long. Surtout quand il s’agissait de prier pendant tout le reste de la journée. Mais, tout le monde ici présent était au courant des conditions spéciales. Cependant, les gens étaient libres de partir, seulement dans le silence. Le monde continuait de tourner. Ainsi que la Soul Society. Il était normal de s'atteler à des tâches plus urgentes. Ou alors, en avoir marre de rester assis sur l’herbe dans un endroit aussi morbide.

Le soleil se couchait enfin. Le ciel était flamboyant. Pratiquement tout le monde était parti parmi les invités. D’autres Shinigami apparurent et vint me voir. Ils avaient accompli leur tâche, à savoir de protéger la zone des attaques de Yokai.



Cette nouvelle m’étonna. Un nouveau Sotaisho ? Vraiment ? Le Kaiin m’expliqua le procédé. Les élections allaient durer plusieurs jours au Seireitei et un Lieutenant de chaque Division avait candidaté pour devenir le deuxième Sotaisho de l’Histoire de la Soul Society. Tout ça pour une raison politique. Enfin, il fallait bien jouer le jeu.



Les Kehais et les Kaiins de la Rokubantai avaient déjà commencé à ramasser les Asauchi. Il y en avait beaucoup alors je leur venais en aide. Oui, je sais, ce n’était pas à moi de le faire. Mais, je leur devais bien ça. Aux morts tombés au combat. Et les disparus sans laisser de trace. Je ne savais pas pourquoi la première fois j’avais été témoin de la scène, mais cette fois-ci, nous étions tombés inconscient. Et pourquoi nous n’étions qu’une poignée à avoir survécu. Cette lune de sang donnait plus de questions que de réponses. Non. Elle ne donnait aucunes réponses. Mon instinct me disait qu’elles se trouvaient au Havre des Esprits. Je pouvais me tromper, mais c’était la seule théorie qui me semblait à ce jour plausible.

Soudain, en me retournant, je surpris Hantei apparaitre et aider à ramasser les Asauchi.



Je lui souriais. En y repensant, c’était égoïste de ma part d’avoir voulu mourir durant ces deux nuits sanglantes. Hantei se serait trouvé seul. Sans Shinigami. Dieu sait pendant combien de temps le Concile Blanc l’aurait donné à un nouveau partenaire.

La lune argentée brillait de mille feux ce soir-là. Et un nouveau soleil se lèverait au petit matin. Il fallait profiter de cette nuit calme et paisible. Car l’aube annoncera un nouveau chapitre. Que cela soit pour le Goteijubantai… Et pour moi.

Quelque soit ce que me réserverait le futur, je serai prêt. Car je sais que je ne l’affronterai pas seul.