On a tous de ces journées ou on se réveille se sentant … particulièrement de faire certaines choses en particulier. Cette journée-là, c’était l’une d’elle. Ça me dévorait et rien que je ne pouvais faire allait m’aider à apaiser cette envie irrépressible. Il y avait trop longtemps que je me tenais sagement à faire mon travail, jours après jours, heures après heures. Je devenais un Sojiro et ce n’était pas bon signe. Au lieu que se fut moi qui dépeignis sur lui, c’était le contraire. Fallait que je me lave de sa bonne influence. À tout prix !
Alors, je quittai mon bureau à grandes enjambées, lançant des regards inquisiteurs à tous ceux que je croisais. Non, non, pas lui, non elle est chiante, non, toujours pas … AHAH ! Oui. Lui. Un sourire un peu prédateur au visage, je regardais son dos une seconde … Je savais exactement ce que j’allais faire. Restait seulement à prier que ça fonctionne …
« Les siècles s'écoulent ; du Nihon émane les Cinq Grands. Les innocents s'abritent dans mon giron. Kaido numéro quanrante-sept : Enbi ! »
Je fis comme si je retirais un masque collé à mon visage et fin prêt, je m’approchai de ma cible, sourire innocent au visage. Une fois arrivé à sa hauteur, je lui tirai le bas de sa manche, prenant un air timide, un poignet contre ma bouche, les doigts fermés et la paume pointant le plafond. Petite moue au visage je lui dis :
« Pardonnez-moi, je suis une nouvelle recrue, et je me suis perdue ! »
Je n’étais peut-être pas le meilleur acteur, mais j’espérais que mon sort soit assez convainquant pour la suite. Je croisai son regard et battis des cils, tentant d’avoir l’air ne serait-ce qu’un peu séductrice – pas facile quand on était pas sur le marché depuis au moins un siècle et demi, mais bon c’était pas comme si j’essayais sincèrement de draguer, de toute façon – le fixant un peu au travers de mes cils.