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  • HOKA NO NIHON
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    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    Vague à l'âme

    Vague à l'âme Intro_36

    Sempiternelle désillusion prodiguée par le mésencéphale.

    Couloir abyssal aux limbes insondables, éclairé par l'humble lueur coruscante des fanals dispersés. Myriades de battants ornant le boyau noirâtre gorgée d’obscurité. Marche haletante laissant place à la course effrénée d’un esprit tourmenté par ce qui le dépasse. Regard inquiet scrutant les pourtours de ce carcan physique étroit, étouffant. L’intangible en régent incontesté, incontestable. La réalité se tord sous l’impulsion de ton âme vacillante. Déliquescence froide te mettant dos au mur.

    Shōji comme seule issue.

    Coulissement cinglant dévoilant le spectacle des prémices d’un nécromancien à l’ascension fulgurante. La traîtrise des Premiers-Nés. Deuxième désolation au dénouement tragique. Morts, blessés. Un constat amer qui se déroule de nouveau devant tes prunelles agitées. L’âme creuse décime encore et toujours, sans la moindre once d’empathie pour ses proies. Un chasseur sans valeur, alimenté par sa seule soif de sang intarissable. Un bien triste écho.

    Porte refermée, la course au savoir s’intensifie. Le verrou éthérique de bien des portes émet une résistance insoupçonnée, t’obligeant à sans cesse changer de cible. Cliquetis salvateur. Création d’un nouveau monde sous ta paupière lourde. Théâtre d’une nouvelle affliction. Lave pullulante se déversant sur la moindre parcelle du tertre d’onyx. Engeances démoniaques conjurées par le cri de ralliement horrible. Le Boucher, une fois de plus. Abomination dans la réalité. Antagoniste cauchemardesque dans les songes. Contemplation impuissante de tes alliés se faisant dévorer jusqu’à l’os par les impies ne méritant plus aucune forme d’absolution.

    Battant calfeutré avec fracas. Souffle lourd, harassant. L’élan s’anime de nouveau face à la quête abscon d’une sortie salvatrice. Ultime porte enfoncé sans la moindre hésitation. Verger d’ossement impensable se dévoile devant la rétine subjuguée par un spectacle aussi macabre qu’impressionnant. La raison te dicte que l'échappatoire se niche au sommet de mont de carcasses. Une ascension douloureuse, malveillante. Une représentation forte des cadavres que tu as provoqués et que tu piétines pour atteindre le zénith de ton destin. Un tableau t’extrayant enfin du sommeil.

    Sueur perlante, tu chasses de l’esprit blafard les impuretés. Les rites immémoriaux des dieux de la mort t'apporteront l’alacrité nécessaire. Corps immergé dans le liquide chaleureux, apaisant. Catharsis aquatique de la matière organique régurgitant ses affres. Respiration contrôlée. Esprit tempéré pour atteindre l’ataraxie.

    Mensonge de l’âme.

    A peine séché, les résurgences de tes cauchemars quotidiens te rattrapent. Désarmé, tu dois t’extirper de ta torpeur d’une nouvelle façon. L’idée germe lentement dans les méandres de tes pensées. Inutile de tergiverser. Poing serré, tu traverses la Cour Impériale pour trouver cette jeune et illustre prêtresse à l’âme pure, immaculée. Loin des déboires d’une vie d’inquisition, quiétude et accalmie peuvent être glaner.

    Je…

    Velléités réfrénées par l’orgueil arboré en toute circonstance contre cet Ordre que tu dois purifier. La langue doit se délier.

    J’ai besoin de votre aide, Dame Sugihara.

    Vague à l'âme 2oHv4nm
    Ryuzoji Genichiro
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 193
    Combat : 42
    Dégâts : 25
    Combat magique : 185
    Kido : 369
    Zanpakuto : 394
    Résilience : 17
    Sensorialité : 34
    Vergil - Devil May Cry Grade : Lieutenant
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    Ryuzoji Genichiro le Surarchimaîtremage
    vague à l'âme
    Assise à même le sol, jambes repliées sous ton corps, tu as les yeux fermés et les mains posées sur ces dernières. Tu es là sans l’être réellement, te sentant suffisamment en sécurité entre ces quatre murs pour accepter de te plonger dans l’une de ces longues méditations qui occupent beaucoup de ton temps, toujours un peu plus curieuse de l’âme que tu peux côtoyer une fois de retour dans ce vaste monde qui, apparemment, était le tiens. D’abord seule au milieu d’une large forêt, tu peux entendre ses pas venir briser le silence, les branches craquant sous son poids. Puis, tu la vois, qui s’avance vers toi, avant de s’allonger sur le sol, grand espace libre entre les arbres qui vous entourent. - Tu es de retour. Tu lui souris, doucement, tout en t’approchant d’elle. - Évidemment. Tu l’entends soufflé du nez, rire discret de sa part qui t’arrache un froncement de sourcils. - Je commence presque à croire que tu préfères te trouver ici que de l’autre côté.

    Un commentaire qui te force à réfléchir un peu à la question. Préférais-tu réellement ton monde intérieur à celui dans lequel tu vivais quotidiennement ? Tu ne savais pas trop. Peut-être ? La chose était différente, ça ne te faisait aucun doute, expérience impressionnante et l’était toujours autant, malgré le nombre de fois où tu t’y étais retrouvée depuis quelques temps. - Ce n’est pas la même chose. Et j’aime bien passer du temps avec toi. L’imposante créature secoue doucement la tête avant de la reposer sur ses pattes. - Alors que tu as passé tout ce temps à m’ignorer. Tu grimaces légèrement. - Je ne t’entendais pas. Vague excuse que tu lui adresses en avouant timidement, presque honteusement, ton inexpérience. - Je ne t’en veux pas. Commentaire rassurant venant de celle qui s’avérait être l’une de tes plus grande alliée, présence rassurante au quotidien alors qu’elle ne te quittait jamais vraiment.

    Tu aurais aimé t’y attarder davantage, venant à peine d’arriver, pieds nus dans l’herbe fraîche, ayant à nouveau quelques questions en tête que tu souhaitais adresser à Nenrin. Cependant, un son bien distinctif vint attirer ton attention, bruit sourd d’une porte qui s’ouvre qui ne venait pas d’ici. Tirée hors de ton monde intérieur, t’empressant de reprendre contrôle de ce corps qui lui tournait dos, tu te relèves avant de te retourner, posant un regard inquiet sur celui qui se dressait devant toi. La mine fatiguée, les traits tirés, si tu avais pu y voir là une visite de courtoisie, il te semble tout de suite évident qu’il n’était pas là pour te proposer de prendre le thé en sa compagnie.

    - Joukan Ryuzoji. Tu te montres polie à son égard, inclinant même la tête vers l’avant pour le saluer, avant de finalement relever tes prunelles émeraudes vers l’homme. - Je peux vous offrir du thé ? Si lui n’était pas venu pour ça, politesse oblige, tu t’offres de lui en préparer, l’invitant par la suite d’un vague geste de la main de s’asseoir sur le grand canapé qui se trouvait près de l’âtre éteint, n’ayant encore jamais osé d’y allumer un feu, de peur d’en perdre le contrôle. - Que puis-je faire pour vous aider ? Maintenant que le thé avait été proposé et que tu lui avais offert une place confortable où s’installer. La voix toujours aussi douce, tu ne peux toutefois pas cacher l’inquiétude qui s’y fait entendre, te demandant bien ce qui a pu l’amener à se diriger jusqu’ici. Réponse que tu aurais sans doute prochainement, te montrant dès lors patiente, lui laissant tout le temps qu’il lui fallait pour te répondre, ne souhaitant pas non plus le brusquer.
    Sugihara Kisame
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    Sugihara Kisame la Sensible

    Vague à l'âme Intro_36

    Peindre les sentiments en clair obscur.

    Un tableau en perpétuelle construction, sans jamais de fin. Toile blanche nimbée d’une myriade de couleurs en mouvement, s’entremêlant dans une valse insoupçonnée. Berceau d’une ébauche allégorique où seule la prunelle inquisitrice peut en extraire un sens. Peut être que les sentiments sont une cueillette de fleurs invisibles qui forment des bouquets d'émotions cueillis dans un champ chromatique. Personne ne voudrait avoir juste un assemblage monotone fait que de Dahlias noirs et d'émotions monochromes.

    Cataracte du ciel colorisée par les résurgences les plus nuisibles à l’âme. Seras-tu contraint à ne ressentir que haine et tristesse pour sentir ce myocarde lassé battre au rythme des morts qui s’amoncèlent ? Liquide écarlate déversé dans l’organisme pour le maintenir dans ce monde invisible où les âmes déméritantes errent. Offrande des patriarches édificateurs bafouée par les impies. Vestige d’une humanité oubliant bien vite les origines de sa condition. Face aux plus obscures dérélictions, l’esprit vacille.

    L’inéluctable vague à l’âme.

    Face à toi-même, le déni prend le dessus. Prêt à déverser ta catharsis la plus cinglante, la raison te retient, éradiquant se délestage à ses prémices. Velléités enrayées, la nuque se contorsionne. La mine basse et le regard blafard se métamorphosent sous la couverture du firmament. Tête relevée, prunelles noires, sérieuses.

    L’implacable masque adamantin est revêtu.

    Pardonnez moi d’arriver de la sorte, je ne voulais pas vous déranger pendant votre méditation. Je serais ravie de partager une tasse de thé avec vous.

    Posture ajustée, faciès insondable.

    Mes activités de procureur à la solde du Fukutaicho Kichi-dono m’ont amené jusqu’à votre grâce. Si je peux vous ôter un peu de votre temps, j’aimerais obtenir quelques mots de votre vision fraîche et neuve de notre Ordre et plus particulièrement de la voie dans laquelle vous vous êtes engagée.

    Débarquement impérieux.

    Pathétique. Une fois de plus tu te défiles, gamin. Refouler tes sentiments de la sorte ne fera que retarder l’inévitable explosion de ton âme. Repense au Mont Aso, Genichiro.


    Paroles intelligibles. Émoi rejeté d’un revers d’une main intangible.

    Une de mes enquêtes m'oblige à questionner mes pairs de l’axe Foi de notre prestigieux Ordre. Parcour sans faute, droiture exemplaire, noblesse indéniable. Tels sont les qualificatifs revenant sans cesse pour cette jeune membre de notre division que vous incarnez. J’ai donc pris la décision de débuter ma quête de vérité auprès de vous. Vous pouvez, bien entendu, décliner ma requête sans vous justifier. Ceci n’est en aucun un interrogatoire, n’ayez craintes.

    Sourire faussé. Utilisation perfide d’une enquête certe réelle, mais qui ne t’as pas poussé à venir jusqu’ici. Meurtrière saisie par le roi oublié.

    Puisque tu t’entêtes, laisse moi te le rappeler. Voyant tes confrères s’éteindre sous les canines acérées des abominations, tu t’apprêtais à utiliser mon pouvoir dans un excès de rage, de tristesse et de culpabilité. Tu es le premier à savoir que m’utiliser en pleine torpeur peut entraîner la mort de bien des âmes, amis et frères compris. Cette dame peut peut-être enfin t’aider à retrouver un semblant d’équilibre dans ta psychée, mais tu préfères fuir. Ton monde intérieur n’est pas cette Cour Impériale. Tu as le droit de reconnaître tes faiblesses. Tu as le droit d’échouer, Genichiro.


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    Ryuzoji Genichiro
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    vague à l'âme
    Tu as l’impression de noter une différence entre le Genichiro qui était entré ici, quémandant ton aide, et celui qui se trouvait là, devant toi, à accepter ton offre. Sourcils légèrement froncés, tes prunelles émeraudes ne le quittent pas, le sondent, tentent de comprendre, avant d’abandonner, ne souhaitant pas non plus te montrer dérangeante, intrusive. Alors tu te concentres sur le thé, moment d’hésitation lorsque vient le temps d’allumer le petit four à bois qui repose dans le coin de la pièce, flammes qui provoquent toujours chez toi ce profond malaise que tu chasses du revers de la main. L’eau mise à bouillir, tu te retournes vers lui, dégageant de tes cheveux vers l’arrière, libérant ton visage des mèches tombant devant tes prunelles. Tu aurais sans doute dû les attacher, ce que tu aurais fait s’il t’avait prévenu d’avance de sa visite, trop tard maintenant pour y remédier. Tant pis.

    - Oh. La surprise se dessine sur tes traits, ne tentant même pas de la camoufler, de faire genre que ce n’est pas le cas. T’étais-tu attendu à autre chose ? Peut-être bien. Son appel à l’aide t’avait semblé plus profond, le temps d’une fraction de seconde et tu aurais cru à quelque chose de plus personnel qu’un travail bien fait. Tu ne t’y attardes toutefois pas, peut-être bien que tu t’es faite des idées, aussi. Tout juste sortie de méditation, tu t’es sans doute faite des idées, même, le temps de bien réintégrer ce monde auquel tu appartenais.

    Gardant un oeil sur l’eau, l’oreille attentive pour te signifier lorsqu’elle serait prête, tu portes aussi attention à ce qu’il te dit. L’esquisse d’un sourire sur tes lèvres, expression plus timide face à ses compliments, tu ne peux que secouer la tête, faisant danser ta longue chevelure qui retombe sur tes épaules, cascade dans ton dos, en plus de revenir embêter ta vision. - Ce n’est là que mon devoir, vous savez. De te montrer si droite. Parcours sans faute, sans faille. Apprendre et comprendre pour ne pas faire d’erreur.

    Jeune âme ayant besoin d’exceller, ne serait-ce que pour t’acheter une certaine tranquillité d’esprit. Que personne n’ait à y redire quoi que ce soit, pour qu’ainsi tes erreurs soient pardonnées plutôt que condamnées.

    Silence revient. Ou pas réellement. Car une autre voix se manifeste, clairement, d’une langue que tu as appris à maîtriser. Âme scellée dans une arme, présence tantôt réconfortante, tantôt dérangeante, dépendamment des tempéraments. Voix qui se veut soucieuse, tu penses, bien que critique. Adressée à l’homme qui te fait face ? Sans doute, oui. Alors tu n’en tiens pas compte, tente de passer outre, en revenant toutefois à ce sentiment que tu avais depuis qu’il était entré ici.

    Qu’il avait effectivement besoin d’aide.

    - J’ai tout mon temps devant moi. Pour le rassurer que tu ne comptais pas décliner sa requête, au contraire. Maintenant que tu avais été tirée de ta méditation, que tu l’avais invité à s’asseoir, s’installer confortablement alors qu’un thé arrivait, difficile était de te défiler. Sans compter que tu n’avais pas spécialement envie de te défiler, répondant toujours présente pour bien te faire voir par tes supérieurs. Sans compter qu'il semblait y avoir plus, caché derrière cette excuse qu'il s'était trouvé. - Et si vous me disiez donc ce que vous voulez savoir, plus précisément ?

    Ce qu’il voulait, surtout. Ce dont il avait de besoin. Réellement discuter de tout ça ou répondre aux accusations de l’esprit qui s’invitait dans votre discussion, propos que le principal concerné n’aurait peut-être jamais voulu que tu entendes ? T’invitant dans ce qui ne les concernait qu’eux malgré toi, tu tentes de rester impassible, sourire poli aux lèvres. Comme si de rien n’était. La douleur te semble évidente et tu te dois de faire violence pour ne pas y répondre. Ne pas outrepasser ta position, ne pas aborder un sujet qu’il souhaitait garder sous silence. - Je suis prête à répondre à toutes vos questions. Pour sortir de ta torpeur, faire taire tes propres questions qui sont venues à ton esprit suivant des événements dont tu n’avais pas été témoin, mais lui oui.
    Sugihara Kisame
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    Sugihara Kisame la Sensible

    Vague à l'âme Intro_36

    Suspension d’incrédulité.

    Tu le contemples dans les prunelles émeraudes de l’auguste Dame. Ta joute interne se manifeste à bien des égards sur ce monde supportant ta carcasse tantôt havre, tantôt impérieuse. Impossible pour toi qui ne comprend pas l’ancien langage d’éclaircir l’opaque sacro-sainte parole diluée par le Roi Oublié d’une époque lointaine, perdue. Malgré cette lacune, l’échine frissonne sous l’impulsion énergétique transmis par celui se prénommant Tensoku.

    Emotion diffusée à travers l’organisme qui se crispe en concert dans une singularité aussi rare que parfaite. Les fantômes du passé se déplacent sans drap, sans quête et sans maître de gorge. Manifesté par la loi divine, l’esprit s'adosse aux tentacules d'un arbre à cames vers un pendu au nœud qui coule. Le vent est suspendu par l'âme et les aiguilles du temps s'écroulent.

    Surprise exacerbée. Ta fausse quête de vérité semble étonner la personnification de la grâce en cette Cour Impériale. Cheveux valsant aux moindre mouvement de la prêtresse, la rétine s'empresse de se laisser bercer par la cadence douce apportant une forme de quiétude pour ces iris arpentant la nuit pour y trouver le sommeil. Affiquet du devoir revêtu comme humble parade à l’éloge prodigué. Rictus malicieux. L'apanage de la jeunesse naïve.

    Un devoir que bien des personnes éludent, Dame Sugihara.

    Pathétique lâche.


    Nuque courbée sous l’impulsion du bien bavard adjurateur des décrets séraphiques. Ajustant ta posture, tu repousses encore et toujours ces sentiments qui se gorgent dans tes veines irriguant le mésencéphale de ces idées troubles et tourmentées. Dextres rassemblés en un battement. Poing serré face à la sempiternelle animadversion de ton allié de toujours. Arraché des limbes du Havre des Esprits pour devenir ta lame la plus affutée, tu résignes. Tu le sais. Il tente simplement de t’aider, à sa façon. Cinglantes, destructives, acerbes sont ces paroles, mais la quintessence de ces propos résonne toujours en toi, écho à une vérité que tu ne peux ignorer.

    Pourtant. La conscience lutte pour garder la mainmise. Le contrôle absolu de la moindre émanation des hormones dictant les gestes. Ramenant la pragmatisme à l’orée de l’esprit nébuleux, l’immaculé marteau de la Justice doit de nouveau se dresser en implacable Champion de l’Ordre. Sigisbée du Conclave Nivéen dans cette cour où symbole et paraître surplombent l’horizon funeste où résonne tes oraisons.

    Vous m’en voyez ravie, Sugihara-san. Mon enquête se penche sur quelques rumeurs circulant au sein du Kyûtei. De viles bassesses qui d'habitude sont simplement ignorées et rangées parmi les calomnies odieuses. Hélas, lorsque les ignominies s’adressent à nos Fukutaicho, le Glaive de la Justice se doit de sortir de son fourreau et punir les âmes avilissantes propageant ces abjections.

    Pommeau de Tensoku agrippé, la parole reprend.

    Fukutaicho Shimizu Morosuke-dono, en proie à la fange, a sollicité l’aide de la Justice du Seireitei pour apporter la lumière sur ces sombres desseins. Ainsi, me voilà, devant vous. Arpenter la hiérarchie de bas en haut pour en extraire les informations importantes pour mon enquête, voici ma mission. Vous qui vous orientez vers la Foi, pouvez-vous m’instruire sur votre quotidien, vos rapports avec vos officiers, votre Lieutenant ? La moindre bribe peut s’avérer importante pour endiguer les détracteurs cachés au sein de notre Ordre.

    Éternelle fuite. Jusqu’où penses-tu tenir ? Le temps n’a pas d’emprise sur vous, les dieux de la mort. Le seul capable de t’occire est toi et toi seul. Quand tu auras compris ces quelques mots, gamin, tu accepteras ton sort et nous recollerons les morceaux ensembles.


    Soupir. Incessante intrusion étouffée par l’arrivée du messager de la géhenne. Posé sur ton doigt en guise de perchoir organique, la papillon déverse son message sépulcrale. Un mot s’extirpe de ton larynx noué par l’accablante nouvelle.

    Impossible.


    En tenue d’assassin, tu n’imagines qu’une chose. Écrire du tranchant. Briser la clepsydre. Tu iras tuer le temps puisqu'il vous assassine.

    Pas toi Usui. Pas toi...


    Revenu de sa mission, la primevère était morte. Le temps en suspension n'a pas passé la porte.

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    vague à l'âme
    L’insulte tranche avec le compliment, ce dernier ne t’étant pas destiné mais parfaitement compréhensible pour ton oreille et esprit aguerri. Tu tentes de rester impassible sans pour autant réellement y parvenir, soudainement curieuse, mais aussi inquiète, du lien que l’homme peut entretenir avec l’âme reposant dans son Zanpakuto. Tu parviens tout de même à garder contenance, sourire poli à son égard en l’invitant à poursuivre sur ces soi-disantes raisons l’ayant mené jusqu’ici, le doute permis maintenant qu’un autre s’était joint silencieusement à votre échange.

    Tu reportes ton attention sur l’homme, celui qui appartient au même plan de réalité que toi. Attentive à chacune de ses paroles, tes prunelles calmement posées sur lui, t’en détachant seulement lorsque tu entends l’eau bouillir, t’empressant dès lors d’éteindre le feu pour en tirer l’instrument reposant au-dessus de ce dernier. - Oh. À nouveau surprise, toi qui étais sans doute trop jeune, trop fidèle aussi, pour avoir entendu parler de ces rumeurs cherchant à salir la réputation de ceux se trouvant au-dessus de toi. - Sur mon quotidien...? Phrase que tu ne complètes pas, interrompue par celui que tu écoutes malgré toi, curieuse de ces paroles incisives qui adressent à l’homme s’efforçant de l’ignorer. Ou alors peut-être était-ce qu’il ne l’entendait pas ?

    Ce n’est malheureusement pas quelque chose sur laquelle tu peux t’attarder, pas plus as-tu l’occasion de répondre à ses précédentes questions. Un papillon des enfers vient interrompre votre entrevue et tu abandonnes immédiatement ta préparation de ton thé lorsque un simple mot franchit les lèvres de ton officier. Tant pis si l’eau venait à refroidir, à ses mots, le poids de ces derniers, sans compter les lourdes accusations articulées jusqu’à maintenant, il t’est évident que quelque chose ne va pas.

    - Joukan Ryuzoji, au risque d’outrepasser mes fonctions... Le ton plus hésitant, empli d’une douceur empathique, tu ne veux pas le brusquer, craignant presque de le voir partir sans qu’il t’ait exposé les réelles raisons de sa présence ici. Sans qu’il t’ait un peu partagé de ce trouble qui l’accable. - Puis-je vous demander ce qu’il se passe, concernant Aizome Usui ? Sans connaître personnellement tous les Shinigamis existant, tu étais familière avec ceux de ta division, ne serait-ce que de nom. Tu t’approches alors de lui, ta robe frôlant le sol, avant que ta main ne vienne se poser sur son bras. Contact que tu veux rassurant, cherchant aussi à te montrer présente, tentant de ne pas trop t’attarder au fait que tel geste pourrait être mal perçu. Mal reçu.  

    - Loin de moi de me montrer intrusive, seulement... Quelqu’un s’inquiète pour vous. Ton regard tombe sur son arme avant de revenir à son visage. - Et j’aurais l’impression de faillir à mon devoir si je vous laissais repartir maintenant. Pas exactement ton devoir, cependant, tu ressentais un pressant besoin de lui venir en aide, de lui offrir une certaine tranquillité d’esprit, faisant écho à celle que tu étais autrefois. Avant de rejoindre les rangs des dieux de la mort. - Si vous voulez parler un peu, sachez que je sais être une oreille attentive. Sans thé, cependant, lui déjà oublié, autre chose te semblant plus important et demandant ta pleine attention.
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    Sugihara Kisame la Sensible

    Vague à l'âme Intro_36

    Extrémités palpitantes sur la garde de ton fidèle allié, tu luttes ardemment pour ne pas courber l’échine face aux vagues émotionnelles transmises par l’esprit prisonnier de ta lame. Impérieux de sa stature, ces sentiments acerbes, transitant dans ta matière organique, endiguent ta quête factice de vérité. Peut-il seulement comprendre que tu ne désires rien évoquer à tes homologues ? Pense-t-il naïvement que s’ouvrir aux autres demeure simple et facile ? Ne voit-il pas que les affres accablantes sont le poids de tes erreurs qui n'apportent que honte et colère à ton esprit ? Lui qu’il te connaît, pourquoi te pousse-t-il dans ces retranchements que tu ne veux guère visiter ? Tant de questions que tu aimerais lui poser, hélas, vous ne pouvez pas vous comprendre de cette façon, du moins, pas encore.

    Résonnant comme un écho à travers les monts toisant l’Empyrée, tu n’oublies pas cette promesse faite après l’oblitération du Boucher. Il avait réussi à tempérer les maux te souillant pendant cet affrontement contre cette abomination, t’empêchant de nuire à tes pairs dans un excès de rage. Une dette importante pour toi, que tu devais payer en personne, dans le Furuimingo. Hélas, pour le roi oublié, tes prunelles se focalisent sur cet interrogatoire grotesque. Un voile sur les mortifications éreintantes de ton esprit. Une diversion pour s’extraire de cette acrimonie, rien de plus. Les réactions pures et enfantines de la demoiselle distraient ton esprit le temps de quelques secondes, arrachant à ce faciès crispé un sourire. Affiquet et ornement viennent ennoblir la demoiselle à la crinière d’émeraude et à la peau nivéenne. Surprise par ta requête, tu n’as guère le temps d’analyser sa réaction. Le sort se veut capricieux en ces temps troubles.

    Quittant son perchoir organique, le messager de la géhenne retourne dans ses limbes insondables, laissant dans son sillage mort et désolation. Éructés de ton esprit, ces quelques mots sonnent le glas de cette mascarade que tu t’infliges. D’un mouvement brusque, tu te retournes, tournant le dos à ton hôte. Elle ne devait pas voir cette rage bouillir dans tes viscères. Personne ne devait le voir. Dextre repliée sur elle-même, ton visage se noue d’une douleur aussi rare qu’intense. La mâchoire serrée, tu conspues intérieurement cette existence qui t’oblige à contempler encore et toujours plus de cadavres. Est-ce donc cela, le supplice des survivants ?

    Sans réellement te contrôler, ton Reiryoku se matérialise sur le pourtour de ta silhouette s’illuminant d’un bleu noirci par ta colère. Le moindre muscle de ton corps se voit sollicité par ces émotions contrôlant le métronome de ton existence. Ta vue s’obstrue, ton ouïe se réduit à un sifflement aigu. Plus rien ne vient parasiter ton deuil, avant la main salvatrice de cette spectatrice.

    Tes sens reviennent peu à peu à leurs états d'origine. Ta poigne de fer se libère de son étreinte, laissant ta carcasse reprendre son souffle dans cette abondance de fureur. Tu observes la dame gênée d’avoir réagi de la sorte. Pourtant, ses paroles et ses gestes se veulent bienveillants, rassurants. Une surprise qui te désarçonne, toi l’impérieux voyant que très peu de fois cette facette des âmes. Tu détournes le regard lorsqu’elle t’apprend que Tensoku tente de communiquer avec toi. Elle le sait, elle a entendu. Dans un long soupir, tu avales ta salive avant d’enfin, sortir de ton silence.

    Je suis désolé, Dame Sugihara, je vous ai dupé. Mon enquête n’est pas un mensonge, mais je ne venais pas pour cela. Vos séances de méditation ont la réputation d’être très apaisantes et après tout ce qu’il m’est arrivé, je désirais trouver un peu de calme et de repos auprès de vous. Par orgueil, je me suis ravisé après mes premières paroles, ne voulant pas admettre mon vague à l’âme.


    Relevant les yeux, tu regardes le chemin pris par ce lépidoptère de mauvais augure.

    Hélas, le Kain Aizome Usui nous a quittés. Je ne possède pas le détail de son trépas, mais cela ne change rien… Il était mon bras droit, un homme débordant d’énergie, de valeurs et d’envie de réparer les injustices de ce monde. Le Goteijūtai se voit amputé d’un grand spadassin.


    Tenant fermement ta garde, tes rétines se posent sur la manifestation physique de Tensoku.

    Alors vous l’avez entendu vous aussi ? Vous l’avez même compris. Une chance que je ne possède pas. Voilà des décennies que nous nous côtoyons, mais je suis incapable de parler avec lui. Il ne peut que me transmettre ses émotions et moi les miennes. J’ai bien senti qu’il voulait que je m’adresse à vous pour me libérer de ce fardeau et j’en suis le premier surpris. À force de me fréquenter, il semblerait que mon Zanpakutô me connaisse mieux que moi-même.


    Rictus jaunâtre face à cette vérité.

    Dame Sugihara, êtes-vous capable de m’offrir l'accalmie dont j’ai tant besoin ?


    Merci, Dame Sugihara. Vous avez su trouver les mots et les gestes justes. Prenez soin de lui.


    Vague à l'âme 2oHv4nm
    Ryuzoji Genichiro
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 193
    Combat : 42
    Dégâts : 25
    Combat magique : 185
    Kido : 369
    Zanpakuto : 394
    Résilience : 17
    Sensorialité : 34
    Vergil - Devil May Cry Grade : Lieutenant
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    Vergil - Devil May Cry Lieutenant
    Ryuzoji Genichiro le Surarchimaîtremage

    Vague à l'âme Intro_36

    Dans l’apaisante chaleur prodiguée par la gracieuse dame de l’Ordre, enfin, après toutes ces épreuves gangrénantes, tu respires, de nouveau. Tes poumons se gorgent d’un air salvateur, irriguant la moindre parcelle de ce corps devenu carcasse.Tu laisses ton esprit à la dérive, entrevoyant enfin l’espoir de panser ces affres psychiques dont il n’existe aucun remède, aucune cure, hormis ce temps que tu désires assassiner. Plongé dans les prunelles de jades, tes muscles se décontractent, laissant ta matière organique détendre la moindre de ses fibres pour te forcer à voiler tes rétines sous la couverture de tes paupières.

    Le décor boisé des appartements de la demoiselle disparaît peu à peu, laissant ainsi l’obscurité de tes iris submerger ta vision. Soudain, une lumière blanche éclatante se manifeste pour matérialiser un microcosme insoupçonné. Une clairière où la vie pupule et la verdure s’étend à perte de vue. Un horizon de sérénité tendant vers un infini insondable. L’énergie afflue en toi sans que tu ne puisses y apposer une explication raisonnable. Faciès détendu, souriant face à ce spectacle magnifique.

    Dans ce monde intérieur mirifique, vos consciences s’entrechoquent dans une valse onirique. Mensonges et affabulations ne peuvent entraver un tel échange. Dans le souffle de quelques murmures, tu libères l’étau qui contraint ta poitrine. Aucun détail n’est omis dans cette joute cathartique. Boucher, Usui, traîtrise des premiers nés, rien n’est éludé. Ta sensation de vide suite à la perte de ta mémoire ne déroge pas à cette règle tacite. Dès lors, la moindre de tes émotions s’entremêlent au sein de cet univers malléable. Face à ce déferlement de sentiment, ta salvatrice vacille à l’instar de cette prairie qui se morfond.

    L’herbe verdoyante rougit face à de tels récits. Le ciel se voile d’une ombre pesante, oppressante. Le soleil se gorge d’un carmin inquiétant. Le tangible énergétique se morcèle rapidement avant de disparaître dans les abîmes hurlants.

    Prunelles grande ouverte pour contempler l’échec d’une telle entreprise. Inutile de continuer l’activité grotesque.

    Il semblerait que votre jeunesse ne peut encaisser une telle vie de servitude pour le Goteijutai. Qu’il en soit ainsi. Je ne désire pas vous accabler plus que de raison. Merci d’avoir essayé, Dame Sugihara. Je vous suis redevable, malgré tout.


    Légère révérence avant d’arpenter de nouveau cette Cour Impériale insipide.

    Suis-je donc condamné à marcher seul sur ce chemin jonché d'ossements ?


    Tu ne seras jamais seul tant que je serais à tes côtés.


    Ten… Tensoku ? C’est bien toi que j’ai entendu ?


    Tu as admis ton mal être. C’est ce que j’attendais de toi. Ton Furuimingo est basique, mais nous allons travailler cela ensemble. Nous porterons ton fardeau à deux, Genichiro, jusqu'à ce que nous puissions le détruire.


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    Ryuzoji Genichiro
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