Tu es arrivé à la frontière de Nemuro, contrée la plus reculée du Nihon. C'est la première fois que tu te rends sur les terres de glace alors, tu ressens une certaine nervosité. Comment ton corps va-t-il vivre ce voyage ? Tu l'ignores. Cependant, tu n'apprécies pas d'être envoyé exécuter une mission de la sorte. Tu sens déjà venir le danger. Libre, ancien de la Panacée et senseur des Parle-Esprits, tu as été choisi pour secourir aux shinigamis ayant formulé un appel à l'aide. Tu es là pour l'aspect survie mais tu crains pour ta propre vie. Tu aimerais tellement te faire oublier...



Dis-tu aux deux shinigamis qui t'accompagnent, annonçant clairement que tu n'es pas un combattant expérimenté, bien au contraire. Tu connais vaguement Sojiro et ne doute pas un instant qu'il donnerait tout ce qu'il a pour sa mission bien que tu le trouve un peu trop barbant à ton goût. Quant à l'autre, tu ne le connais pas vraiment, mais selon les informations que l'on t'a transmis, c'est un Marche-Failles.



Tu préfères te la couler douce à essayer de gérer une opération de secours. Tu t'occuperas des soins et de fuir si le danger est trop grand, c'est déjà un bon départ, non ? En tous cas, t'essaies clairement de refiler la patate chaude à quelqu'un d'autre et craint que Sojiro te demande une trop grande discipline, raison pour laquelle tu paris sur le cheval inconnu au bataillon. Non, tu ne ressens pas la moindre once de culpabilité. Tu as déjà accepté ce petit côté fourbe et manipulateur de ta personnalité et, tu ne vois pas pourquoi tu devrais le chasser étant donné comment il peut t'être profitable.
Tu lâches un bâillement trahissant ta fatigue mais surtout ton ennui profond quant à cette mission -qui lutte contre cette curiosité des terres de glace qui t'anime-, avant d'arranger le haori que tu portes afin qu'il te tienne aussi chaud que possible.

Le jeune homme passait tellement de temps à s'entraîner dans son coin qu'il avait l'impression que c'était tout ce à quoi cette existence se résumait. Il ne sortait pas, ne buvait pas vraiment, était incapable de se détendre et de passer du bon temps mais, si vous vouliez que les choses soient bien faites : il fallait forcément appeler Sojiro. Il n'était pas le meilleur de sa division, pas le plus talentueux ou le plus craint d'entre tous, mais il était aussi bien connu pour sa discipline que pour son zèle : il était une froide machine que rien n'arrêtait. Cependant, il lui arrivait de temps en temps que les cloches du devoir ne l'appellent en des contrées plus éloignées et, à chaque fois, le colossale bretteur acceptait cet appel avec honneur et humilité, conscient qu'il s'agissait d'une chance de plus d'éprouver ses limites.
Aujourd'hui il s'agissait d'une mission de sauvetage et, si le jeune homme avait choisi un kimono dans les plus sombres tons du bleu, il avait choisi de revêtir un haori noir en guise de seule réelle protection supplémentaire contre le froid qui régnait ici. Certes ce froid allait être handicapant, ralentissant peut-être, mais il ne comptait pas rester assez longtemps ici pour que cela le gêne durablement. Une main posée de façon absente sur la garde de son sabre, Sojiro posa son regard sur le premier homme devant lui, Kuzunoha-san, qui n'avait de toute évidence pas l'intention de participer aux tâches physiques de cette mission.

Avait-il d'autres utilités, d'autres talents cachés, ou était-il juste l'exact opposé de son collègue de la cinquième division ? Ravalant cette question, le concernant se pencha légèrement en avant en guise de salutations respectueuses, avant de se présenter à son tour.


Il n'y avait pas grand chose à savoir de plus, si ce n'était que l'épéiste était toujours heureux de pouvoir partir en mission avec d'autres membres que ceux de sa division, autant pour se confronter à leurs points de vues, leurs façons de faire que d'observer leurs façons de se battre afin d'en apprendre davantage. Son attention fut d'ailleurs détournée vers le troisième membre de ce trio, ce membre qu'il ne connaissait que de nom mais, de toute évidence, qui semblait avoir plus d'expérience du terrain que ses deux autres camarades.
Un samouraï n'était pas arrogant, il devait savoir quand admettre qu'il n'était pas le plus gros cador dans la pièce et ce fut exactement ce que le membre de la gobantai fit. Ce dernier se tourna vers le membre des Marche-Failles, posant ses prunelles de feu sur lui avant de lui lancer simplement :


Oh Sojiro était le genre d'homme à rentrer le premier dans le mêlée et en sortir en dernier, aucun doute là-dessus, mais le sens tactique comptait tout autant que la ténacité et l'agressivité lorsque les cloches de la bataille sonneraient. Pour l'heure il s'agissait de sauver des collègues, mais les trois membres devraient clairement s'attendre à tout.

En route !

Nemuro est sans conteste l'un des endroits de l'île les plus dangereux, et le plus isolé d'entre eux. C'était ce genre d'endroits où vous étiez seul, et où il ne fallait pas attendre de recevoir de l'aide. Les âmes vivantes comme mortes s'y faisaient rares, et si un yokai n'était pas responsable de votre disparition l'environnement s'en chargeait. Il ne fallait pas attendre du secours, car celui-ci mettait un temps fou à arriver.

Secours que Kokei se chargeait d'apporter aujourd'hui.

Une escouade de shinigami avaient été portés disparus, il y a de cela quelques jours. Alertée, la Soul Society avait immédiatement organisé une équipe de recherche et de secours, bien que nourrissant peu d'espoir quand à leur survie. C'est ainsi que le Marche-faille avait été associé à des shinigami d'horizons bien différent du sien, chose suffisamment rare pour le noter.

En effet, il y avait d'abord Izumi, un membre des parle-esprit, ex membre de la panacée comme il le précisa. Il fallait espérer qu'il était compétent en soins, a défaut d'être un grand combattant. Les yeux glacés du shinigami se posèrent un instant sur le blondinet, circonspect quand à sa réelle efficacité.

Quand a l'autre, au moins, on pouvait compter sur lui. Il ne se fait pas plus honorable que les membres de l'étoile du Nihon, et Kokei savait qu'il trouverait en Sojiro un appui fidèle. Enfin, du moins pour le moment.

Car, très vite, les deux autres shinigami décidèrent, d'un commun accord, de le placer à la tête de leur expédition. C'était un choix techniquement logique, car il était surement le plus expérimenté et connaissait probablement mieux le terrain que ses acolytes. Mais cela pourrait également créer un nouveau problème : On allait devoir faire comme Kokei l'entendait. Et le shinigami savait pertinemment que cela risquait d'engendrer des tension avec le vertueux Sojiro, mais il fallait espérer que son sens du devoir serait plus élevé que son honneur.

C'est alors, après l'introduction sommaire de ses deux compagnons, que Kokei prit la parole. Sa voix traînarde se manifesta, en totale différence avec celle assurée et puissante du membre de l'étoile du Nihon.



Le regard glacé du jeune homme se porta de nouveau sur Izumi après une courte pause, avant de se détourner de nouveau.



Et, sans plus attendre, les shinigami se mirent en route. Le vent, jusque là silencieux, commença à se lever, et avec lui le froid mordant fit son apparition, plus douloureux que jamais. Pas après pas, les shinigami avançaient. Il faut dire que le déplacement dans les terres glacées, bien que relativement simple proche de la frontière, se complexifiait très vite alors qu'on avançait de plus en plus au nord. Bien vite, toute végétation disparut pour laisser place à un grand désert blanc alors que la neige se mettait à virevolter autour des voyageurs.

Progresser dans la région la plus reculée du Nemuro signifiait connaître les chemins à suivre, ces derniers se faisant régulièrement recouvrir par les neiges nouvelles. Kokei avait été initié par un shinigami, des années auparavant, et il pouvait ainsi servir de guide pour ses camarades. En effet, il fallait remarquer les grands poteaux de bois plantés régulièrement dans le sol gelé, et les suivre vers la direction qu'indiquait le trait de peinture laissé par ces ouvriers courageux. Il y avait donc un code à connaître, et si un poteau trop usé perdait sa précieuse information, il fallait être capable de se situer à peu près par rapport à la position des étoiles et à sa destination pour pouvoir trouver le suivant.

C'était un art presque mystique pour ceux qui n'étaient pas initiés, et ainsi la petite escouade de secours progressait, bon gré mal gré.

Le soir arrivant, les shinigami établirent un camp de fortune pour passer la nuit, et, rompant le silence de glace (haha) qui s'était installé entre eux devant un feu les réchauffant légèrement, le chef d'équipe présumé se permit de parler un peu plus en détail de ce qui les attendait, ainsi que de la marche à suivre.



Un blanc se fit après la phrase du shinigami, alors que le vent polaire se fit plus puissant, comme si la phrase inquiétante prononcée par Kokei avait réveillé les éléments. Il reprit alors, sur un ton plus autoritaire.



Les yeux bleu glacés qui fixaient les deux shinigami se firent plus dur.



Et, sur ces mots, la nuit passa. Bien ou mal, selon les consciences de chacun, mais elle passa. Le camp sommaire fut remballé le matin, et l'équipe se remit en route dans l'étendue glacée. Si les mots du marche-faille avaient pu toucher ses équipiers, ces derniers ne semblaient pas vouloir le montrer, et il n'allait pas leur reprocher.

C'est ainsi que le trio atteint le village de Jiu, alors que le disque solaire perdait de sa couleur pourpre pour reprendre sa place dans le ciel. Et, très vite, Kokei sentit que quelque chose ne tournait pas rond.



Les maisons couvertes de toiles et de peaux ne dégageaient aucune fumée ni aucune lumière. Pas d'activité, d'hommes et de femmes partant chasser ou tannant des peaux. Pas de commerces ni de commerçants, pas de garde ni d'odeur de viande qui cuit.

Rien.

Rien, vraiment ?

Les trois shinigami s'avancèrent doucement alors que Kokei, d'un signe de la main, leur intima le silence. Il sortit sa lame de son fourreau, et, à pas de loup, s'approcha de la ville vide de vie. Si quelque chose était à l'origine de la disparition des villageois, il ne fallait pas que cette chose les entende. Doucement, mais avec une volonté de fer, Kokei dirigea son équipe dans le petit village, rasant les murs et passant de couverture en couverture, pour finalement se diriger dans une ruelle où le shinigami fit signe à ses deux camarades de se regrouper. Chuchotant, il décida de faire le point.





Un hurlement strident vint couper Kokei en pleine phrase, et ce dernier pivota immédiatement en direction du cri. Courant en sa direction, il se stoppa net au bout de la ruelle qui débouchait sur l'avenue principale, stoppant du même coup ses deux camarades. Car l'origine du cri était maintenant sous leurs yeux.

Il y avait là une femme à la jambe lacérée, qui rampait au sol avec une expression de panique dans les yeux. Elle semblait terrorisée, et sa douleur semblait ne lui faire aucun effet tant la chose qui la poursuivait devait être redoutable.

Le sang du shinigami ne fit qu'un tour. Tous ses sens en éveil, une décharge d'adrénaline venait de se répandre dans tout son corps. Mais il fallait rester lucide.



Si c'était bien un yokai à l'origine de la dévastation du village, le marche faille avait une occasion en or de le voir à l'action. Et un Yokai dont on connait l'ampleur et les capacités est un Yokai plus simple à éliminer. Même si pour avoir ces information Kokei devait laisser mourir la femme devant lui. C'était nécessaire.

Mais ses compagnons auraient-ils aussi peu de scrupules que lui ?

Visiblement, tout le monde est d'accord pour que Kokei serve de chef d'équipe. Cela t'arrange. Il aurait été compliqué d'opérer en n'ayant élu personne à la tête du groupe et tu ne ferais certainement pas confiance à Sojiro pour vous guider même si ses compétences martiales sont sans aucun doute exceptionnelles. Tu écoutes donc le capitaine qui semble être sûr de lui et relativement autoritaire, chose que tu considère comme une qualité. Tu ne te souviens pas avoir déjà travaillé avec lui auparavant, mais tu commences déjà à l'apprécier. Il semble réaliste, il n'a pas l'air de s'attendre à ce que les shinigamis soient en vie.

Vous vous mettez en marche. Toi, tu te trouves au milieu de la formation, entre les deux combattants. Une place logique pour un soigneur. D'ailleurs, tu songes que tu ne leur as pas vraiment parlé de tes compétences, chose qui pourrait avoir une certaine importance. Alors, tandis que vous avancez dans la neiges, pénétrant sur ces terres de glace, tu prends la parole.



Tu ne précise pas que tu maîtrise les rudiments du kenjutsu ni que tu te spécialises dans l'étude des zanpakuto, mais tu ne juges pas cela d'une importance capitale. Le Marche-Failles semble être à l'aise dans ce territoire hostile, comme un poisson dans l'eau. Tu pourrais presque penser qu'il s'en serait sorti tout seul. Il semble fort et particulièrement calme. Tu écoutes Kokei avec attention, il donne des informations sur la mission, histoire de vérifier que tout le monde sache à quoi s'attendre. C'est une bonne chose car, toi-même tu n'as pas prêté attention aux détails de la mission.



Trois shinigamis perdus. Il ne faut pas faire monter le chiffre à six. Tu adores sa mentalité, si tu n'étais pas aussi paresseux et que tu appartenais à la Yonbantai,  sans doute lui demanderai-tu de te prendre pour disciple. Tu hoches donc la tête en réponse, tout souriant. Vive les hommes réfléchis et mort aux idiots trop imprudents !

Cette nuit-là, tu as eu du mal à dormir, bien trop peu habitué au climat de la région et stressé par le contexte de votre voyage. Tu n'as pas envie de mourir, surtout pas pour quelqu'un d'autre. Tu restes donc sur tes gardes et, le matin venu, vous repartez. En tous cas, on ne peut pas dire que tes partenaires et toi êtes bavards.

Arrivé au village de Jiu, tu ressens une certaine gêne bien que tu ne parviennes pas vraiment à en trouver l'origine. L'endroit semble désert, le chef de l'équipe en fait la remarque. Et pourtant, tu sens quelque chose même si tu as l'impression que ton sens mystique est brouillé par quelqu'un ou quelque chose. Te concentrer sur cet unique sens n'est pas suffisant pour percer les mystères de l'endroit comme si une force luttait pour aveugler ton sens mystique.



Tu suis Kokei, aux aguets. Et, tu ralentis, faisant attention à ne pas faire de bruit, lorsqu'il vous invite à faire le silence. Soudainement, alors que le capitaine commence à faire le point sur la situation, un hurlement vient briser le silence ambiant. Le trio s'élance en direction de la personne à l'origine du cri. Tu te stoppes lorsque le Marche-Failles en donne l'ordre. S'il semble complètement tendu au contraire, tu parais assez calme voire mou.



Tu observes la femme à la jambe lacérée avec attention. Tu te demandes si elle est humaine ou s'il s'agit d'un yokai qui se fait passer pour humain. Même s'il s'agissait d'une humaine, tu penses qu'il y aurait de fortes chances pour qu'il s'agisse d'un piège. Tu obéis et n'interviens donc pas. Cependant, certains de tes sorts pourraient bien être utiles ainsi, tu décides de questionner l'homme.



Si la femme était une humaine, alors cela la protégerait. S'il s'agissait d'un yokai, il serait alors prisonnier de la pyramide inversé.

Des shinigamis qui appelaient à l'aide, cela arrivait suffisamment rarement pour intriguer le jeune Sagara qui, bien qu'assez peu familier de cette région et de son climat, voyait en cette mission une expérience supplémentaire afin de polir ses talents. Certes il s'agissait aussi de faire ce qui était juste, d'en venir à ses frères d'armes car c'était la moindre des choses mais, si le jeune homme avait une chance de mettre son entraînement à l'épreuve : comment pourrait-il refuser pareille occasion ? Il s'était donc présenté et avait accepté le dernier arrivé comme chef de groupe car plus familier avec cette région, avant de fermer la marche comme il lui avait été demandé.

La main toujours sur la garde de son arme, le regard de braise du jeune homme balaya la droite et la gauche, écoutant le capitaine faire part de son faible espoir quant à la survie de leurs collègues. Certes ce silence, cette absence de communication n'était jamais un bon signe, mais cela ne les empêcherait pas d'aller vérifier pour autant.

Sojiro repéra les poteaux le long du chemin et, après une éprouvante marche rallongée par l'abondance de neige, le trios arriva enfin à se poser pour la nuit, car leur destination était presque à portée de main. Son zanpakuto à ses côtés, Sojiro écouta les explications et suppositions du chef d'équipe quant à la force du yokai affronté par leur collègue, ce qui préconisait un minimum de prudence et qui amena la règle suivante : observation avant action.
Avait-il vraiment besoin d'expliquer cela à un membre de la cinquième division ? Le membre en question se contenta de  hocher la tête, en s'abstenant de tout commentaire, car il ne voyait pas les choses autrement.
Certes pour lui la force était importante, primordiale même, mais il s'agissait d'une force intelligente. Dans une bataille de front le choix ne lui était pas donné, il devait agir avec rapidité mais, ici, aussi longtemps que la menace ne leur serait pas dévoilée ils ne pouvaient se permettre de foncer dans le tas comme des brutes dénuées de bon sens.

Il accueillit donc cette règle en silence, comme à son habitude, et laissa cette fraîche nuit passer avant que le groupe ne reprenne à nouveau la route. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre en arrivant, mais l'absence totale d'activité humaine ou de bruit né de cette dernière ne manqua pas de le surprendre. Étaient-ils arrivés trop tard ? Ils n'allaient probablement pas tarder à le savoir.

La discrétion n'était pas le point fort du bretteur, mais il fit tout de même de son mieux pour suivre ses compagnon, son pouce à présent posé contre son tsuba, prêt à dégainer son arme avec rapidité, à la moindre menace perçue.

Un pas après l'autre, un endroit après l'autre, le groupe se déplaça jusqu'à pénétrer dans une ruelle apparemment calme, même si elle ne le resta pas bien longtemps. Un cri ? Il y avait donc encore quelqu'un en vie, à moins que ce soit un piège ?

Restant toujours en arrière du groupe, comme il lui avait été ordonné au départ, Sojiro approcha sa seconde main tout proche du manche de son arme, plus prêt que jamais à dégainer, tout en posant son regard de braise sur la femme meurtrie devant eux. Victime ou piège ?


Le chef de groupe n'avait pas besoin de faire ce rappel, pas à Sojiro en tout cas, car la discipline faisait partie intégrante de sa vie depuis plus longtemps qu'il ne voudrait bien l'admettre. Il n'était pas de ceux qui jouaient les héros, pas de ceux qui fonçaient tête baissée pour avoir leur moment de gloire ou goûter à ce rush d'adrénaline : il se tenait prêt à  rentrer dans l'action. Ni trop tôt, ni trop tard.

S'il devait rester en arrière alors il le ferait. Si on lui demandait d'accueillir la menace de front, quelle qu'elle soit, il le ferait également sans une once d'hésitation. Son feu était ardent, mais son sang aussi froid que la neige qu'il foulait.