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  • HOKA NO NIHON
    他の日本

    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3
    Page 1 sur 3 1, 2, 3  Suivant
    Carte du Seireitei:

    Zone 4
    Le Léviathan avait ramené sa clique avec lui. Sirène humanoïde, armée de Raies Manta volantes, et figures ichtyennes dégueulaient de la marée pour menacer la belle Seireitei ; impuissante, une dague froide dans les côtes, ses vaillants protecteurs se jurèrent de repousser ces yōkai d'outre-mer jusqu'à ces profondes abysses où la lumière du soleil est exotique.

    Il suffit de l'initiative d'une passeuse d'âme, et l'autorité d'un confrère gradé, pour convertir le chaos du champ de bataille à un plan rôdé aux fruits d'espoir. Après l'éclat de voix de la nécromancienne Yamaguchi Sakura, l'Officier Daten Naraku, vétéran du Huitième Cercle tellurique, s'empara de l'attention de chacun pour leur soumettre sa stratégie martiale.

    Tous obéirent aux ordres – aux seuls ordres sur lesquels ils pouvaient se rattacher en plein tumulte – et se positionnèrent en conséquence. Ligne après ligne, rang après rang, chaque soldat sut quoi faire contre l'envahisseur, du gardien standard de terrain au mage de bureau à la lente diction.

    Très vite, des éléments brillants de l'Armée Invisible se firent reconnaître, comme Bayushi Kineko et sa superbe maîtrise des arcanes du Kidō, vitrifiant la terre pour cautériser la vie même du Léviathan. À ses côtés, Aoro Kokoro s'enquit à utiliser son art nécromant et de soutien pour faire pencher la balance du bon côté, améliorant les capacités de chacun autour d'elle.

    Puis vint le tour des raies célestes, chair à canon dont la cible était visiblement les frêles civils, de choir sous les coups des soldats du Bien. Hayabusa Hayate mena cette campagne avec brio, hachant et cognant ses proies d'une brutale grâce barbare, tandis que Hagane Tatsuya, fils prodige du Capitaine du nouvel axe d'Intervention, le rejoignit sans trop tarder pour faire parler son Vecteur de Puissance. Enfin, l'inexpérimenté Kudo Seiki usa de sa Voie du Fer pour les suivre dans leur danse, protégeant la ligne éparse de Nécromanciens, et de surcroît le plan improvisé.

    Quant à la « Sirène » qui trônait dorénavant seule en tant que cheffe de meute, trois vétérans s'étaient dressés contre elle : Okinawa Shun, Sagara Kameko, et Sagara Sojiro. Ensemble, mêlant leurs expériences récentes – notamment maritimes pour deux d'entre eux – ils vinrent à bout de la Suzaku, qui succomba à l'assaut en bien trop peu de temps, face à cette redoutable équipe.

    Le Nouvel Ordre l'emportait donc. Mais pour combien de temps ? Ce côté-ci du champ de bataille était-il résolu ? Fallait-il dorénavant rebrousser chemin pour aider les autres fronts ? Tandis que l'orée du rivage commença à geler sous les sortilèges des mages de guerre, une signature spirituelle familière fit son apparition aux côtés des stratèges de l'opération locale.

    D'inquiétants signaux ont été repérés dans les eaux. Nos civils y sont traînés pour une raison bien précise : la conversion de leur énergie spirituelle et vitale en d'effroyables homoncules. Des monstres inhumains.

    Une lueur envoûtante se dégageait de l'horizon maritime. Une teinte violette, à l'instar d'aurores boréales célestes, que la surface des flots chatoyait. Quelle chose pouvait laisser échapper tant d'énergie ? Quel mécanisme ? Quelle aberration ? Quelle menace évoluait dans les coulisses ?

    Il nous faut les sortir de là. Voici des tenues hermétiques que le Seireitei avait conservé au cas où. Recrutez des volontaires, et conduisez la suite des opérations sous l'eau. Nous devons détruire ces nids d'incubes et sauver les âmes de nos frères et sœurs.

    Une abomination s'extirpa soudain des eaux pour se montrer à tous. De ses dix paires de bras distincts, pour autant de jambes aux dimensions imparfaites et asymétriques, le monstre de chair et de vide grimpa sur la fragile banquise pour atteindre la surface – et alors, la plage du Seireitei. Mais cet ennemi n'était pas comme les cibles ambulantes ayant chu plus tôt dans la zone. Cet amalgame de civils, cet agglomérat d'innocents, avait centuplé de puissance en ingérant celle de ses sacrifices.

    Ça a déjà commencé...

    A.N. : La tenue hermétique dispose d'un mécanisme semblable à celui des runes. Il est ainsi possible de le revêtir en à peine une seconde via pression du bouton-poussoir. La tenue confère une parfaite apnée, ainsi qu'une légère protection physique.
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    Zone 9
    À l'extrémité du refuge des âmes s'était installé un contexte bien particulier. L'un des responsables de l'invasion du Seireitei avait profité du chaos, et du parasitage de la surveillance des ombres du Concile Blanc, pour faire avancer ses pions. Ainsi, une musique inquiétante, de part ses accords envoûtants, virevoltait çà et là pour charmer les innocents des parages, civils ou soldats.

    Seuls Isshiki Muitsuki et Kagero Ryo gardaient la tête haute, non sans mal, le survivant de la bulle temporelle du Sen'yuu Sensō ayant hérité d'une mauvaise plaie mentale quelques semaines auparavant. Pourtant, les deux persévèrent dans leur action suicidaire, mais nécessaire, allant au devant du danger pour dénicher le responsable de ces maux.

    Et ce fut une figure humanoïde qui répondit présent. Un homme semblable à n'importe quel autre shinigami, si l'on ne jouait pas aux senseurs devant lui. Le visage déchiré d'un sourire, la gorge tremblante par un rictus permanent élevé au rang de ponctuation, la créature faisait maintenant face aux deux seuls obstacles sur sa route, avant la capture totale de la zone.

    Évidemment, le maléfice gagna en vigueur, en menace, en intensité. Si la chanson pouvait jusqu'alors être stoppée par de simples bouchons de cire, le sortilège grimpa d'un niveau d'efficacité pour ronger peu à peu la résilience de ses deux cibles conscientes. Ce fut un choc pour la traumatisée, qui dut se tenir le crâne pour résister à la pression. Mais son camarade ne fit pas le fier pour autant. Ayant sauté les deux pieds joints dans ce piège, cette impasse, cette fin précoce, le marimo pria sa vocation de Marche-Faille de le protéger du mal insidieux.

    Autour d'eux, les gargouillis des contrôlés se rapprochèrent. De toute évidence, leur maître appelait la horde de zombis en renforts, et leur réservait deux pièces de viande de choix. Des serviteurs écervelés parfois morts... mais souvent vivants, néanmoins, ayant simplement perdu la raison.

    Était-ce une raison suffisante pour leur ôter la vie ? N'y avait-il pas un meilleur remède ?

    ...

    L'on entendit le bruit lourd des corps tombés sur le sol. Les uns après les autres, les pantins perdirent leurs fils dorés, tendant les bras à une parfaite inconscience, le corps et l'âme se rejoignant. Enfin, une présence réconfortante caressa l'esprit des deux shinigami, pour finir par les envelopper totalement. Une présence ; une aura salvatrice ; un manteau de résilience permettant aux deux éclaireurs de garder la tête hors de l'eau. Soudain, une main agrippa l'épaule de la traumatisé pour le trainer debout. Son origine : l'un des Lieutenants de l'Armée Invisible.

    Le Troisième Œil m'en voudrait de te laisser te faire manger le cerveau. Donne tout ce que tu as. Et vite. D'autres fronts nécessitent notre présence.

    Ses poings s'habillèrent aussitôt d'un revêtement d'énergie spirituelle, alors qu'il se retourna vers l'entrée de la pièce. D'autres présences étaient sur le point d'arriver. D'autres innocents. D'autres appelés n'ayant pas mérité ce rôle de pion. D'autres civils qu'il fallait protéger coût que coût.

    Tu as la force et la volonté nécessaire pour abattre cette menace, Ryo. Montre-moi toute la valeur des Marche-Failles. La Résilience est notre combat quotidien.
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    Fable n°16 : Floraison - Partie 3

    ZONE 0 - Jinrui


    Le San’In, oasis de calme au milieu de l’enfer qu’était devenu le Seireitei. L’apparition subite de Genichiro poussa l’une des rare Ombre encore sur place, gardienne éternelle des portes, à dégainer son arme. Muette comme à son habitude, elle rengaina son sabre dès qu’elle reconnu le Favori - avant de pousser les imposantes portes pour le laisser entrer. Mais avant même qu’il puisse faire un pas, Koshiro fit son apparition sur le seuil du temple des pères - les vêtements dans un sale état, il ne semblait pas trop gravement blessé, bien qu’amoché.

    Une seconde menace ? Nous risquons de manquer de moyens. Nous nous préparons à attaquer le colosse. Quand il s’en prendra au pilier, le moment sera idéal. Vous êtes sûr de votre information ?

    Rapidement, le Lieutenant lui exposa la situation sur ce front et la mine du Capitaine-Commandant se fit grave - puis Kengen et Naotoshi ne tardèrent pas à se manifester derrière leur frère.

    Ils vont tous se faire tuer. Tu as gagné Koshiro, personne ne sortira de l’académie sans bases en sensorialité.

    Malgré la tentative d’humour, ses poings étaient serrés - la mâchoire contracté, il ajouta :

    Le Titan, ce “Premier Succès”, j’en fais mon affaire. Occupez vous de l’autre.

    Bondissant hors de la tour, marchant sur l’air avec tout autant de vigueur que de hargne, il s’éclipsa. Les autres se contentèrent de hocher la tête en le laissant partir : il n’y avait pas de chef entre eux, même si Koshiro jouerait ce rôle en public. Et les deux étaient bien conscient qu’ils n’arrêteraient pas un Kengen enragé.

    Nous ne pouvons pas déranger le Concile, Lieutenant Ryozuji. Même nous, nous ignorons complètement ce qu’ils sont en train de préparer. Il ne s’agit pas d’un Sokyoku. C’est… Autre chose. De complètement démesuré - je n’ai jamais rien ressentit de pareil.

    Séparons nous dans les environs, gardez un œil sur le San’In et ses alentours. Si une autre menace se profile, ils tenteront probablement de s’en prendre au Concile Blanc. Terui protège les civils au Kyutei, il faudra se passer de son aide.

    Se préparant au départ avec ses deux collègues, Koshiro ajouta, ses yeux omniscients se perdant sur le sommet du pilier blanc :

    Par précaution, mettez vous à l’abri lorsque nos pères relâcheront cet étrange assaut. Cette puissance… Elle pourrait rayer le Seireitei de la carte. Et même au dela.

    S’il ne doutait pas de ses pères, le dirigeant de l’armée ne pouvait pas se permettre d’être aveugle - si elle était relâchée, l’énergie canalisée dans la tour balafrerait le Nihon à tout jamais.
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    Fable n°16 : Floraison - Partie 3

    ZONE 5 - Premier Succès


    Agité par la puissance des frappes, l’air avait soulevé quantité de poussières et de cendres - la dense fumée noire des incendies se mêlant à l’ensemble pour rendre la scène à peine lisible. Les coups avaient-ils portés ?

    Des brumes, l’immense main du colosse coupa court aux questionnements - oui. Mais lorsque le massif visage de la bête se dévoila à son tour, il n’avait rien. Son oeil droit cligna un court instant sans son partenaire, seul signe indiquant que la bête avait été dérangée par les assauts de l’équipe. De quoi attiser sa colère et canaliser son attention. De fait, le plan avait fonctionné : ils gagnaient du temps. Mais à quel prix ?

    Fendant l’air avec vitesse, modifiant sa trajectoire pour anticiper chaque esquive, la colossale patte de la bête attrapa un premier moucheron au vol - vive malgré sa taille démesurée. Malgré une noble tentative pour s’en sortir, le Tranche-Cero se retrouva pris dans le monstrueux étau. Coup volontaire ou dégât collatéral, le Traqueur de Kami, trop près de son allié, subit un choc titanesque à travers tout son corps - le coup ne l’avait pourtant pas touché. Mais Ryujin n’était pas dupe - la simple énergie se dégageant de la frappe de la bête avait suffit à passer toutes ses défenses. Organes vitaux endommagés, armure fissurée et peau martelée. Ainsi en était-il de la puissance d’un Qilin déchainé. Il s’écrasa au sol quelques mètres plus loin, le corps brisé.

    Dans son élan, comme si le second assaut était déjà prévu, le démon posa ses yeux sur la guèpe et la luciole - funeste promesse. De sa gorge déjà rougeoyante, il projeta une sphère magmatique d’énergie fusant à travers les airs - presque un éclair. Réflexe salvateur et consciente du danger, Kyoka déploya toute sa puissance pour frapper Sora d’un puissant coup de pied - une tentative de l’éloigner de la cible principale : elle même.

    Survis, nii-san...

    Surgissant depuis le sol, le Traqueur s’interposa - volonté indemne, un dernier sacrifice.

    Mon âme se brise … J’aurai aimé te croiser dans d’autres circonstances … Trouve là, mon âme liée …

    RAAAAAAAAAAAAAH


    Chargeant son poing de toutes ses forces, il frappa le projectile - et ce fut l’enfer sur terre.

    L’explosion illumina le ciel du Seireitei, déchargeant une première vague d’énergie - suivie d’une cascade de lave en fusion sur des centaines de mètres à la ronde. La puissance de l’explosion en direction du Traqueur fut un peu réduite par sa tentative, mais son corps du continuer le travail. Balayés, les atomes composant son être se décomposèrent en briques primordiales, qui furent elles même soufflées. L’impact atteignit ensuite Kyoka, secouant et martyrisant son corps. Pourtant, elle eu un bref instant de répit - et pour cause, au sol, un fidèle sacrifice venait sans doute de terminer de lui sauver la vie.

    Si le mur de Shikamaru fut balayée en un instant, il eut au moins le mérite, en plus de la distance qui le séparait de l’explosion, de lui permettre d’accomplir son objectif avant que son propre corps ne se désagrège. Subissant de plein fouet une part des dégâts qui allaient secouer son officier, il fut mis hors de combat par sa propre magie - ainsi, il n’eut pas à assister, impuissant, à sa propre mort. L’onde de choc le balaya, anéantissant son corps comme tous les bâtiments alentours.

    Projeté après la frappe surprise de l’ancienne Sanbantai, Sora ne put que contempler, aux premières loges, le terrible spectacle. Le corps du Traqueur anéantit et celui de Kyoka balayé comme une poupée de chiffon. Comblant l’espace en un instant, l’onde de choc et l’explosion virent le frapper à son tour. Colossale, la puissance passa les maigre défenses de l’officier ailé, ses organes internes explosant alors qu’aveugle et sourd, il peinait à ressentir la moindre douleur tant son cerveau était assailli de signaux d’alarme. Fidèle au poste et libéré à plein potentiel, Hentei fit tout son possible de ses flammes pour limiter les dégâts et permettre à son porteur de survivre. Mais face à l’explosion d’un volcan, que pouvait faire une allumette ? Son pouvoir perdit du terrain et l’énergie souffla finalement la dernière flamme en même temps que le corps du jeune héros - poussières, il n’en restait que des poussières.

    Fuyant aussi vite que possible après son assaut, le shinobi n’avait pas été pris pour cible - mais trop proche, il sentit soudain ses pieds quitter le sol - son corps aspiré par le colossal appel d’air causé par la matière dévorée. Son être fut meurtrit - puis le rejeton fut recraché par l’explosion, retrouvant le sol et plusieurs bâtiments en feu de façon incontrôlable - feuille ballottée par une tempête. Puis, l’apocalypse. Une cascade de lave s’abattit sur la zone, un déluge des enfers qui frappa à plusieurs reprises le corps du malheureux Shaporo - la roche en fusion se mêlant à la peau : une torture insoutenable qui brisa sa conscience.

    Pris dans un étau impossible à briser, plusieurs os brisés sous la pression, le Tranche-Cero ne put que constater impuissant le cataclysme qui frappa le reste de son équipe. Premier Succès pris un instant pour contempler son œuvre, puis leva devant ses yeux le malheureux qui avait outrepassé son statut - Apôtre il ne l’était pas encore, et personne ne leva le petit doigt pour arrêter la bête. La gorge du Titan rougeoya, il prit une profonde inspiration, puis expira un souffle chargé d’énergie, de chaleur et de lave.


    Après un dernier défi à l’intention de la mort et du destin, Shikai quitta la scène d’une bien horrible façon - son corps fondant entre les doigts de son bourreau avant que ses rares restes soient balayés par le vent.

    Le corps à peine vivant de l’instigatrice de ce plan suicidaire fut emporté par la tempête qu’elle avait provoqué de par ses choix - ainsi, il lui faudrait vivre avec quatre morts sur la conscience. Car de tous ceux qu’elle avait conduit à ce carnage, un seul avait survécu. Pire encore, deux avaient donné leur vie pour l’autoriser à porter ce fardeau et leur mémoire.

    Brisée, sa carcasse s’écrasa au milieu des décombres de l'hécatombe que ses choix avaient imposé aux civils encore vivants dans la zone quelques secondes plus tôt.
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    Zone 6
    Et soudain, les flammes redoublèrent par un évènement extérieur nommé Premier Succès. Il y avait, jusque-là, une entreprise volontaire des shinigami sur place d'étouffer l'incendie pour préserver un maximum de biens matériels, et d'éviter le futur encerclement des troupes par ce cataclysme inextinguible, mais le pire était encore à venir. Le Cero du Qilin avait piétiné l'espoir des passeurs d'âme. Une piètre balle perdue, de simples dégâts collatéraux, avaient effacé tous les efforts appliqués auparavant, et reconduit la zone entière dans un chaos sans nom, en proie aux flammes.

    Sur place, Shin'ichi et son compère hybride purent constater l'enfer sur terre, des stigmates de lave dévisageant le paysage. Il semblait même, dans un second temps d'observation, que les flammes étaient amplifiées par la présence de cette matière visqueuse et terriblement chaude, gagnant en sauvagerie de seconde en seconde. Un gigantesque anneau de flammes se referma sur Takeshi Jomei qui, après avoir autant lutté contre les yōkai environnants, commençait à perdre pied. Allait-ce être la fin de son existence ? Carbonisé, ou pire, dévoré par des dizaines de gueules sales ?

    Je doute que les quartiers résidentiels puissent encore être sauvés. Lieutenante, ouvrez donc une brèche dans ce piège à rats, je m'occupe d'en extirper les civils.

    Vous avez vingt secondes, tout au plus. L'énergie spirituelle déployée invitera les yōkai jusqu'à moi.

    Des shinigami se réunirent de plus en plus autour des deux Lieutenantes, dont la signature familière brûlait comme un phare pour les chavirés. Enfin, une figure d'autorité. Enfin, un but sur lequel se raccrocher. Enfin, un espoir pour survivre la journée, et tenter de voir le lendemain.

    Vous autres : récupérez votre souffle, et aidez-nous à ficher le camp d'ici. Je ressens des âmes prises au piège dans leur domicile, aussi. Prises au piège, ou terrées de peur. Tout le monde doit rejoindre le Kyūtei !

    Ô tendresse tissée, tends tes mains maternelles et nomme maintenant ton miracle lumineux...

    L'aura de froid commença à grignoter la résistance des flammes sauvages. À un endroit précis, le mur se rompit ; la Lieutenante des anciennes Corneilles fusa aussitôt dans la brèche, disparaissant de la vue de ses proches soldats. Et, très vite, elle revint avec un premier civil dans ses bras. Mais il y en avait encore tant à récupérer çà et là. Vingt secondes, c'était cela ? Vingt occasions de sauver la vie d'un seul innocent parmi des centaines. À moins que des renforts ne se rajoutent à l'équation.
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    Zone 5 (bis)
    Six papillons écrasés. Quatre insectes annihilés ; deux subitement neutralisés. Six soldats martyrs. Six héros inconscients. Six âmes de renom ayant osé se dresser sur le chemin du Qilin. Six acteurs rompus aux planches, jouant alors leur dernier rôle. Six morts. Six spectacles. Six raisons de rester loin du danger. Six raisons d'abandonner, de rebrousser chemin, de rejoindre le Kyūtei, et de prier.

    Devant la terreur, les shinigami se firent tout petit. Des dizaines de passeurs d'âmes luttaient sur le front principal, mais à quel prix ? Était-ce le sort qui leur était réservé ? Tandis que Premier Succès s'était enfin activé, son écorce chitineuse, sa fourrure épaisse, son revêtement erratique traduisant son hybridisme, relâchait davantage des monstres assoiffés de sang. Un torrent de guerriers sauvages au nom officiel de yōkai, que leurs origines expérimentales parjuraient.

    Les deux sœurs Fenihara, Rina et Shiva, débarquèrent dans la zone pour contempler cette horrible évolution. Bouche bée, impuissantes, elles perdirent un instant leur but de tête, qu'était de retrouver Taira'uji Junko. De son côté, cette dernière composait un sortilège pour attirer le mauvais œil sur Premier Succès, de nombreuses créatures de bas rang changeant de cap pour s'en prendre au gros morceau : en vain. Au moins, cela faisant moins de parasites auxquels se confronter. Mais ceux-ci furent rapidement éradiquer par le colosse, qui ne les avait même pas considérés.

    Leo fut dans le même cas, alors qu'il survolait la région de par sa grâce céleste. Il constata une présence certaine de troupes ennemies, et de surcroit un net désavantage numérique du côté des shinigami. Rapidement mis en contact par le réseau télépathique de Kichi Yūgo, tous ces acteurs survivants purent alors échanger des informations sur l'état déplorable des choses. Hélas, une autre épine se glissa dans le pied du cousin de Koshiro : il n'arriva pas à joindre Noctifer, trop loin des racines du sortilège. L'entité du Nihon se déplaçait à une vitesse telle, et combattait avec tant d'ardeur, qu'il était improbable de croire à une connexion miraculeuse. Il fallait abandonner.

    Tandis que Shunji Aiyako remarqua enfin l'arrivée de son frère – du moins, ce qu'il en restait –, se perdant un temps dans une dangereuse inconscience, Suzuki Aika la surveilla de loin, près de l'ancien Officier Parle-Esprit, pour ne pas qu'un mauvais coup ne s'abattit sur elle. Beaucoup de passivité qui, au final, leur permettait de vivre quelques minutes de plus.

    Fallait-il se résoudre à fuir ? Ou à subir la même fin que ces valeureux boucs émissaires ayant sacrifié leur vie face à Premier Succès ? L'un des shinigami sur place, Yōsuke Haga, membre emblématique des Premiers-nés, fit son choix. Aculé face à de nombreux yōkai, toujours plus forts les uns après les autres, il dut se résoudre à embrasser l'héritage flamboyant de son masque.

    Flammĕŏlus avait été appelé ; et Flammĕŏlus avait répondu.

    Un géant de feu et de cendres apparu au centre des regards, haut d'au moins deux hommes. De son immense espadon à deux mains, d'une matière similaire à son propre corps, la créature hybride commença à balayer les nombreuses signatures infernales autour d'elle, sans respect ni considération pour elles. Il n'y avait que cibles ; il n'y avait qu'ennemis. Plus d'amis, plus d'ennemis. Plus d'alliés, plus d'adversaires. Seulement de la chair à canon. Les proches du Premier-né purent reconnaître sa signature spirituelle, souillée par celle de la contrefaçon Flammĕŏlus, car cet assemblage de destinées contraires prenait de plus en plus de place.

    Ainsi, devant l'Apocalypse, il n'y a plus de regards pour ce qui est Bon, ou interdit.

    Koizumi Keiji, ou le « Fossoyeur », était bien connu des Premiers-nés. Récemment, il avait brillé lors de l'affaire de la révolte des zanpakutō, à Enteigō. L'intervention de son confrère avait réveillé quelque chose en lui... du moins, lui avait soufflé une idée dangereuse. Si seulement...

    Hagane Kengen... Sengoku Tokiuji... Je m'excuse pour ce blasphème. Mais l'heure est à l'action.

    Dans sa main, un étrange sabre modifié trônait. Les Premiers-nés purent reconnaître sans nul doute la relique qu'était le zanpakutō de l'ancien Capitaine de la Division, détruite lors de l'évènement cité précédemment. Mais alors, que portait le Fossoyeur ? Une réplique ? Un rafistolage ? Un hommage ? Ou quelque chose de bien plus dangereux, de quoi imposer le parjure à un membre d'honneur ? Huit runes décoraient cette arme exotique, aux huit mots bien familiers : Feu, Sang, Foudre, Eau...

    Shinigami ! Apportez-moi les sabres de nos frères tombés. C'est une question de vie ou de mort !


    Le Fossoyeur en action :

    Le Fossoyeur posa un genou à terre, et saisit l'arme du feu Capitaine à deux mains. Les huit runes s'illuminèrent de concert grâce à la quantité d'énergie spirituelle insufflée à l'intérieur du zanpakutō ; très vite, les sabres errants aux alentours, abandonnés par leurs propriétaires défunts, convulsèrent dans une sombre activité. Ce qui n'étaient que des morceaux de métal commencèrent à développer des membres, des corps, et enfin, des silhouettes protéiformes prêtes à se battre sur le champ de bataille, aux dimensions similaires à celles des yōkai. En d'autres mots : des Blattes.

    Force et honneur ! Que tous continuent à se battre, même dans la mort ! Là est la voie de tout shinigami !
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    Vindicte du Maître
    Zone 2
    Dans un combat dantesque où tout semblait perdu d'avance, une zone semblait être plus calme que les autres. Peu d'ennemis mortels ; peu de soldats pour défendre les siens ; peu de civils à sauver, également. En somme : une région de calme – proportionnellement parlant – que des shinigami frileux s'empressèrent de rejoindre. Koshimizu Akoru et Togami Chiyo furent dans ce cas. Ayant fui l'horrible zone de guerre de Calamité, de Noctifer et de Mormaer, leur chemin les conduisit jusqu'à cette bande de terre charnière entre le corps principal du Seireitei, et sa partie nordique désaxée.

    Près de là, pourtant, Premier Succès redoublait de danger, prêt déverser sa colère ardente aux alentours comme il avait pu le faire, par mégarde certes, vers la zone occidentale. Ainsi, du fait de cette seule proximité avec le cœur de la crise, de nombreux yōkai gagnèrent du terrain entre les maisons du quartier résidentiel, nécessitant une action armée de la part des shinigami. Parmi eux, Tomohiro Takagi se battait là depuis le début du combat, et il avait sacrifié son sang-froid pour aider son prochain. Plein de rage, il abattit les ennemis du Seireitei pour permettre l'évacuation des civils. Ailleurs, à quelques mètres de là, le Lieutenant Oji Tadamoto accomplissait la même besogne, à son humble échelle, tel qu'il avait été positionné par le Nouvel Ordre, dans l'urgence.

    Quarante-six...

    De la fumée s'échappait des silos de ses bras mécaniques. Après cette énième assaut destiné à l'armée erratique des yōkai transformés, le Cyborg n'était plus aussi frais qu'à la première seconde du conflit. Pourtant, il devait continuer de combattre, d'attirer l'attention, de faire diversion, autant que faire se peut. Il constata la débandade de certains monstres, et imagina le pire arriver à des innocents sans protection. Sans tarder, il activa un mécanisme supplémentaire de son corps artificiel, qui relâcha aussitôt le contenu azur d'une fiole. Telles des mouches attirées par la lumière, toutes les créatures affamées de la zone se retournèrent vers Tadamoto.

    Deux cents à rajouter au compteur. Limite douce.

    Bras tendus vers deux pans opposés d'un cercle dont il était le centre, le Cyborg relâcha le feu technologique sur ces abominations de chair et de vide. De puissants faisceaux explosifs ravagèrent le terrain, emportant les bâtisses dans leur sillage, dont les débris écrasèrent certains monstres.

    Pourtant, à ce rythme-là, le Lieutenant allait être aculé de tous les côtés. Enfermé dans ce piège qu'il avait créé, Oji Tadamoto n'allait pas pouvoir survivre très longtemps. Une solution lui tendait les bras : fuir. Mais son éducation de Premier-né l'empêchait de commettre une telle bassesse, au détriment de la vie de ses pairs. Alors, il continua. Salve de missiles après salve, explosions après explosions, les rangs de la chair à canon se réduisait peu à peu. Même les ennemis de Takagi tournèrent le dos à ce dernier pour rejoindre cette ruche juteuse, pleine de miel, qui vidait ses ressources à une vitesse extraordinaire. Un mal pour un bien. Un sacrifice noble.

    Cent quatre-vingt quatre...

    Les yōkai gagnaient toujours plus de terrain, toujours plus de précieux mètres jusqu'à leur cible. Encore quelques secondes, une petite minute au bas mot, et c'en était fini du Cyborg. Il allait pouvoir résister pendant un moment, évidemment, valsant en mêlée avec ces créatures.

    ... Mais après ?



    Celui-ci n'est pas seul.
    — Leokijō

    Une première frappe aérienne vint dérouter le flot d'ennemis. Au centre du cratère d'impact, nul projectile, mais bel et bien une entité guerrière ayant récemment rejoint l'Armée Invisible, aux côtés d'autres de ses cousins. Sur son bras, un brassard décoré d'un symbole simple, mais évocateur de tant d'aveux : notamment celui de la connaissance du futur Nouvel Ordre avant l'heure.



    Une deuxième, et troisième comète s'écrasèrent sur le champ de bataille, formant les sommets d'un parfait triangle équilatéral. Des triplés identiques, d'apparence comme de signature spirituelle.

    Il semblerait que celui-ci ait besoin d'aide.
    — Leojissenteki


    Ces Shinigami interviendront sur cette zone.
    — Leoyūshi

    Un râle de soulagement s'échappa des lèvres du Cyborg, malgré lui. Mais qui étaient ces renforts ?
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    Fable n°16 : Floraison - Partie 3

    ZONE 7 - Cauchemar

    L'Ange :


    Le dragon de reishi s’écrasa sur l’Ange, l’énergie se mettant à tourbillonner autour de ce dernier, absorbée par les ailes maudites. Elle se dissipa sans laisser de traces, annihilée par la corruption dévorante qui l’habitait. D’une vivacité hors du commun propre aux Stern-Ritter, Noryarus leva son arme pour dévier un coup venu du ciel - ses yeux perçants détaillant l’étranger avec haine.

    Toi… Pourquoi… Qu’as tu fais de ma sœur !?

    Égaré, perdu, le Corrompu restait malgré tout capable de sentir, au travers du cosmos, le lien qui unissait Valwenys aux deux Engels. Un pincement au cœur, la souffrance de la tutrice des cavaliers frappa leurs sens - observatrice de ce triste spectacle, la déchéance de son jumeau ne pouvait que l’atteindre.

    Il balaya l’air d’un large coup d’épée, projetant au loin son adversaire qui pu interposer son épée juste à temps - frappant ensuite à l’horizontal en direction de Seigen, le Déchu pulvérisa d’une lame d’énergie noire le bâtiment où ce dernier se trouvait.

    Un nouvel assaut, puis un autre. Le duo agissait dans concert parfait, entrainés par Valwenys, ils connaissaient les techniques de combat du peuple de la Nuit. Et malgré son état, Noryarus n’avait pas perdu ses réflexes musculaires. Pourtant, un fossé séparait les deux guerriers du Stern-Ritter. Même s’il n’était plus que l’ombre de lui même, il restait encore d’un tout autre niveau. Bondissant à son tour dans les airs, il balafra le thorax de Reisender, plongeant ensuite sur Myoken, pour abattre avec rage sa large lame chargée d’énergie noire - le Vide rongeant les chairs et l’armure de sa proie.

    Non, à deux, ils ne pourraient le vaincre.

    Proche de ce combat titanesque, la horde continuait de se jeter sur le trio en plein repli, mais la barrière tenait bon. Nobunaga et Izumi purent s’éloigner assez avant que le sortilège ne cède, laissant alors la possibilité aux deux de riposter - une nouvelle vague se brisa sur les shinigami, sortilèges et hache brisant les corps frêles mais innombrables des cauchemars du Vide.

    Attirés comme des papillons par une flamme, de nombreux civils avaient quitté leurs abris pour approcher leurs protecteurs - si les trois anges se battaient sans prêter attention aux êtres qui les entouraient, les malheureux s’étaient naturellement tournés vers les deux lumières dans l’obscurité.

    Akari commença à être débordé, les créatures ne cessant de sortir du portail pour envahir la cité. Il ne pouvait que constater, impuissant, que son plan n’avait guère été suivi - toutes les voies n’étaient pas couvertes et nombreuses étaient les créatures qui s’échappaient déjà dans les ruelles bordant la place. S’il restait, il mourrait - la destruction causée par les enfant-nuit pouvant à tout moment l’atteindre, il devait se replier ou mourir.

    Naturellement, le shinigami rejoignit le duo de choc : s’il voulait sauver des civils, la destination était toute trouvée. Mori en avait d’ailleurs fait autant : la zone était perdue, il fallait rassembler et évacuer autant d’innocents que possible - et ils seraient plus efficaces à quatre qu’à deux. D’autres shinigami en provenance du Kyutei, de niveaux différents, se joignirent à l’escouade et une véritable petite armée se forma pour couvrir la retraite.

    De l’énergie noire et épaisse nimba le corps de l’Ange Noir.

    Mère, donne moi la force de punir tes détracteurs !

    Il leva son arme, l’air et le sol alentours se disloquant pour se condenser en énergie malsaine, pâle copie putride de reishi. Sa lame couverte de cette puissance corrompue, il fendit l’air, déchargeant la violente vague d’énergie en direction de Reisender, le monstre de la Prison qui avait osé prendre la vie de sa sœur.

    Vous succomberez tous au courroux de la Nuit, Cavaliers, avec moi !

    Appelé par leur général, les créatures qui sortaient encore de la faille se jetèrent en masse sur le second démon - la monstruosité qui se faisait appeler Myoken.

    Il restait un acteur de cette pièce de théâtre, isolé, les poings et le corps en sang. Une frappe, puis deux, puis trois. Les poings gavés d’énergie d’Utsuro fendait les crânes, brisaient les os et pulvérisaient l’énergie des bêtes noires. S’il avait voulu être un phare, son plan avait parfaitement fonctionné - la retrait des deux autres avait été facilité. Mais qu’en était-il de lui à présent ?

    Ils venaient, toujours plus nombreux. Forcé au repli pour ne pas être submergé, il s’isolait de plus en plus - les démons arrivant en nombre pour se délecter de cette prise de choix. Ses forces faiblissantes suffisaient encore, mais pour combien de temps ?

    Une bête, plus massive que les autres, fendit la horde pour venir à se rencontre. Poing contre torse, elle résista - il commençait à manquer d’énergie et ses frappes, de panache. À l’image d’une lame de fond, la meute se jeta sur lui, dépassant ses barrières et ses défenses pour le jeter au sol - ainsi, il serait mort en héros.

    Un chant.

    Toutes les créatures cessèrent brusquement leurs assauts, tendant l’oreille. Un murmure s'immisçait entre eux, ensorcelant. Attendris, les démons mouvaient lentement leur tête en chœur, spectacle sordide de monstres bercés par la voix de leur matriarche.

    Cette voix, cette musique… Utsuro ne pouvait que la reconnaitre - elle hantait ses jours et ses nuits depuis ce sombre jour où il avait frôlé la mort. Des images frappèrent son esprit, tentant de ressortir des tréfonds où elles étaient enfermées : un château colossal, un géante, une main tendue.

    Secouée par l’assaut mental, le shinigami pu finalement reprendre ses esprits - dans la ruelle, il ne restait plus que lui. Ses assaillants avaient tous abandonné leur récompense, pourtant enfin à leur portée.
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    Zone 8
    Idée complexe qu'était de rester sur les pas des dieux de ce monde – de cet univers. Après la robe glaciale du volatile du Vide s'emparant de chaque corps et âme, ce furent les contrecoups impersonnels de Mormaer et de Noctifer, deux anciens frères aux destins opposés, qui dévastèrent la région. Aucune âme n'avait d'importance, ici bas. À leurs yeux, seule la fin précoce de Calamité comptait sur la facture finale. La mort de shinigami dérisoires était-elle si grave ? ... Non.

    Maniant le Trésor Sacré Kusanagi no Tsurugi (litt. : épée coupeuse d’herbe), Noctifer s'empêchait de débrider la puissance de son arme pour ne pas éprouver plus de conséquences qu'il ne le souhaitait. Un assaut esquivé, et il en était fini du ciel protecteur du Nihon, permettant à chacun d'éviter d'entendre les voix du Dangai. L'oiseau de mauvais augure le savait pertinemment. Calamité dansait, çà et là, jouant de cabrioles grâcieuses pour narguer ses poursuivants et gagner du temps.

    Alors, ces trois entités divines quittèrent la zone pour en rejoindre une autre : le Kyūtei (1).

    ⬩ ⬩ ⬩

    Mais l'urgence ne s'était pas pour autant envolé. Tant de haine séculaire, tant de puissance décomplexée, se concrétisait en une drôle d'impression, qui envahit très vite les parages. Une sorte de sphère se dessina aux alentours, englobant tout le champ de bataille où s'était livrée une guerre entre les trois divinités. Tandis que Shigetsuke Gozen aida Hiroshi Gekko à se relever des décombres physiques, bientôt rejoint par le berserkr Makkou Kishin et sa troupe de yōkai attirés par le sang, quelque chose changeait la réalité même des lieux. En retrait, Yamaeikō Ren et Aoyama Hyōketsu purent constater le reflet brillant de la surface éthérée, convexe, de ce nouveau dôme venant d'apparaître, dans lequel ils étaient tous... enfermés ? Les piliers de l'existence s'ébranlèrent, au point que les sursauts de pression spirituelle d'Araiguma Jōrei parurent naturels.

    Une bulle – mais pas n'importe laquelle. Une bulle temporelle, à l'instar de celle du Sen'yuu Sensō, quelques semaines plus tôt, ayant envahi la province d'Ōmi. Une anomalie, une faille, une brèche, dont les ancres étaient bien connus : les assauts des trois divinités. Une zone toute entière exempt du carcan théorique de l'espace-temps, où la réalité et le rêve se confondaient, convergeaient. Au sein de cette bulle temporelle, l'on y voyait la zone avant l'apparition des trois divinités, à peine abîmée ; et puis, telles des étoiles filantes, les trois fantômes déversait leur chaos sans relâche sur la banlieue de Machihazure, où le plus gros des âmes du Seireitei vivaient. Encore et encore, inlassablement, les va-et-vient des trois divinités dévastaient tout sur leur passage, avant de revenir au point initial, à un instant T où l'arrivée des démons n'était que présage. Un cycle sans fin ; une boucle éternelle ; un mécanisme lancé, à l'instar d'une boule de neige devenant avalanche, les dimensions de la bulle temporelle gagnant peu à peu en ampleur.

    Le Lieutenant du Troisième Œil apparut aux côtés du berserkr, qui dut prendre quelques secondes pour se calmer, et revenir à la raison. La cause : une timide égratignure au niveau de l'avant-bras, dont la dague dégainée du shinigami, enduite de poison, devait sans doute être responsable. Le mélange bénéfique, conférant résilience mentale et capacité de régénération, envahit le corps du Marche-Faille. Un usage particulier des S-Pills dont le Lieutenant était friand.

    Alors, Sakai Fusahira reposa Hagane Sojiro, qu'il avait aperçu sur le chemin et, ayant constaté son piteux état, avait amené de force avec lui dans son trajet aérien. Une deuxième égratignure, cette fois réservée au malheureux – et énième – fils du Capitaine Kengen, favorisa son métabolisme.

    Ainsi ce drame était véridique. Alors...

    Le responsable du Troisième Œil leva la tête vers les trois divinités. Son présage se révéla légitime : Mormaer, le Stern Ritter à la crinière blonde, arracha une centaine de zanpakutō abandonnés par les morts pour les mener au combat. Ceux de la zone d'influence du Fossoyeur semblaient être épargnés, ayant été libérés par le subterfuge ; les sabres scellés, sous la forme d'asauchi, hélas, subissaient tous la traction de l'ange de l'Enfer. Fusahira empoigna le manche de son sabre, et posa son pied sur celui de Sojiro. Personne ne pouvait se permettre d'être désarmé.

    Le Nagaime (長い目, Vision à Long Terme) du Lieutenant se verrouilla sur le spectacle céleste. Les zanpakutō arrachés aux morts se libérèrent sous le joug du Stern Ritter, dont les ailes d'azur grandirent à vue d'œil – celles de son Vollständig. Puisant dans leurs souvenirs séculaires, un seul mot s'imprima sur leurs esprits assoupis : BANKAI. La nuée d'armes ambulantes, de puissance dégagée, s'empara du théâtre aérien. Tous les shinigami, de n'importe quelle zone, put constater la démonstration de puissance du Stern Ritter, qui ne faisait pourtant lui-même pas le poids face à ses pairs. Les lames fétiches des proies de Premier Succès, enfin, rejoignirent la même fosse commune que leurs consœurs, livrées à elles mêmes.

    Ce quartier ne doit pas tomber. Le San'in serait le prochain sur la liste, et... la colonne d'ivoire ne peut se permettre de sombrer. Pas avant l'ultime Sokyoku...

    Le Lieutenant était en connaissance de quelque chose. D'une prémonition, acquise durant l'une de ses nuits agitées, le fruit d'une longue possession du Nagaime, s'avérant véridique.

    Des « ancres » maintiennent cette bulle en place. Il nous faut les détruire au plus vite. Cela peut être n'importe quoi : une plume de cet oiseau ; du sang de l'un de ses deux poursuivants ; un simple vestige immatériel de leur infinie puissance...

    Évitez de vous faire frapper par leur foudre, et partez à la recherche de ces anomalies. Détruisez-les. En cas de mort, vous reviendrez au début du prochain cycle, mais la douleur vous laissera un stigmate inextinguible.

    La traction céleste des zanpakutō s'interrompit. Sakai Fusahira relâcha prise sur son arme.

    Au vu de la taille de la bulle temporelle, et de son caractère accidentel... il ne doit y avoir qu'une à deux ancres. Séparez-vous, et menez la mission à bien.
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    Le combat faisait rage, nous avions beau nous trouver à bonne distance, le monstre était si massif, si immense et impressionnant qu’il suffisait de lever les yeux pour le voir. Pire encore, malgré la distance nous pouvions sentir la violence de ses coups, la puissance de ses attaques face à tous ses adversaires.

    « Junko ? Qu’est-ce que tu fais ? »


    Je la voyais préparer une attaque, un kido. Mes misérables connaissances dans ce domaine ne me permettaient pas d’en savoir plus, j’étais comme n’importe quelle spectatrice, observant la situation pendant qu’elle se déroulait. Les monstres et Yokaï qui auraient pu venir vers nous firent soudainement demi-tour et se mirent tous à attaquer l’énorme monstruosité, convaincus qu’elle était la réelle menace ici-bas. Un sifflement d’approbation s’échappa de mes lèvres, impressionnée. Hélas inutile au vu du revers de main de la bête qui balaya ses congénères comme de simples insectes, mais la tentative était belle.

    « Hum, je propose de se barrer d’ici et fissa, ce machin n’a pas l’air de rigoler du tout … »


    Pourtant soudainement je m’interrompis, le cœur serré, le souffle court, l’œil écarquillé. Sans parvenir à mettre les mots justes dessus, sans y trouver instantanément une explication, je ressentis une immense douleur, une brûlure intense cuir ma chair et mon âme pendant que tout énergie quittait le moindre de mes muscles. Une frappe d’une puissance démesurée. Je levai le regard sur l’immense créature et guidée par mon instinct, mon attention fixa aussitôt sur une toute petite silhouette en chute libre après avoir reçu une telle attaque.

    « Shaporo … Non, NON !! »


    Sans plus porter la moindre attention à mes compagnons ici-bas ni au danger toujours présent aux alentours, je m’élançai avant d’immédiatement être stoppée par le bras puissant de Yugo.

    « C’est mon frère, je DOIS le sauver. Il … il souffre atrocement je le sais je le sens. Il ne survivra pas au milieu de ce chaos ! »


    J’avais presque les larmes aux yeux en ressentant d’un coup toutes ces émotions, toute cette douleur. Pourtant Yugo n’était pas là pour m’en empêcher, au contraire il se proposa pour dégager la voie et ouvrir un passage. Je n’étais pas en capacité émotionnelle pour discuter ou négocier, mon frère, mon âme-liée, était déjà aux portes de la mort, il n’y avait pas une seconde à perdre. Pourtant mon regard remonta sur Shiva, cette inconnue peut-être pas si inconnue que cela qui se retrouvait au milieu de ce chaos.

    « Shiva je … je suis désolée il faut que j’y aille, il a besoin de moi. Si tu me suis ça risque d’être extrêmement dangereux, je ne pourrais pas te protéger. »


    A côté d’elle Junko savait par un regard que j’avais foi en elle, quoi qu’elle fasse elle avait toute ma confiance pour ne rien faire de stupide, et toujours réussir à s’en tirer. Elle était suffisamment forte pour connaitre ses capacités, après tout nous avions déjà braver la mort ensemble, donc une de plus ou de moins …

    « Fait attention à toi quand même. Je te dois toujours une tournée de saké. On se revoit après ce bordel, promis ? »


    Nous aurions été dans un animé, une musique puissante aurait été lancée tandis que nous nous jetions dans la bataille, sabre à la main, la rage au ventre, les cheveux au vent et d’autres parties du corps en mouvement. Yugo déblayait la route avec une efficacité redoutable à l’aide de ses kido, de quoi nous permettre de nous faufiler au cœur de la bataille et des rangs ennemis. Quelques coups de tranche ici et là pour nous assurer de ne pas être retardé, je n’avais plus qu’une seule idée en tête, tournant en boucle comme une obsession, Shaporo. Je pouvais le sentir à travers ma conscience, sa douleur, sa chair carbonisée, le sol froid contre son dos, sa respiration saccadée et laborieuse. Ainsi que la présence tonitruante du monstre, de l’entité immense juste à côté, responsable de son état.
    Tiens bon mon frère. Je t’interdis de mourir aujourd’hui.
    Il était clair que si proche du danger nos chances de survie déjà minimes se réduisaient de secondes en secondes.
    Une tignasse argentée faisant tache dans ce décor apocalyptique, je me ruai à ses côtés. De part notre lien je partageai sa douleur, et cela faisait atrocement mal. A tel point que même avec toute la volonté du monde je ne parvenais pas à le redresser et à le porter sur mes épaules.

    « Shiva … je … prend son autre bras s’il te plait, on … on va le sortir de là. Tiens bon mon frère, c’est bientôt fini. Ne me lâche pas maintenant, pas une nouvelle fois. »


    Difficile de parler avec la gorge nouée et les larmes aux yeux, j’étais morte d’inquiétude et pourtant nous n’avions pas le temps pour cela. Il fallait maintenant s’enfuir. Devant nous les Yokaï restant se concentraient à nouveau pour nous barrer le chemin, et avec tout le tintamarre que nous avions fait pour arriver jusqu’ici, ils semblaient encore plus nombreux. Qu’ils aillent tous se faire foutre.

    « Bordel de cul, bon il va falloir qu’on se serre les coudes. Je suis vraiment désolée de te demander tout ça alors que ça ne te concerne pas mais il va falloir que tu le portes pendant qu’avec Yugo on vous déblaye le chemin. Cours sans jamais te retourner, cours jusqu’à quitter la zone. Cours aussi vite que tu le peux. »


    Heureusement qu’à cette époque j’ignorais encore que Shiva était bien ma petite sœur, la situation aurait été encore plus dramatique.
    Après quoi, le sabre dégainé, je vins défier nos adversaires. > Musique <

    « Bankai. Kogeta daichi. »


    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Fire-force-shinra-kusakabe

    L’explosion fut immensément plus forte que la première fois, les flammes surgirent et dévorèrent à la fois mon corps et les alentours proches. A nouveau l’élévation de la température des environs fut fulgurante, le Potentiel Libéré de tout à l’heure n’aurait jamais été suffisant.
    Ma manche vide se trouva à nouveau occupée d’une présence incandescente, mon champ de vision revient dans sa totalité avec à nouveau cet œil de flamme. Je poussais mes limites à un tel point que même mes vêtements ne tenaient pas le coup. Fusionnée avec mon zanpakuto je ne n’étais plus que le feu lui-même, prêt à carboniser tout ce qui se trouverait sur son chemin. Un regard rapide sur Yugo puis je fondis sur l’ennemi, brulant et hurlant d’une rage flamboyante. La colère et la peur étaient mon carburant.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Infernal-fire-force

    Les mouvements n’avaient plus rien de réfléchit, j’agissais par pur instinct en me jetant tour à tour sur chaque ennemi susceptible d’entraver la course de Shiva. Griffes, genoux, pieds, coupes, tranches, carbonisation, l’air se saturait de cendre et de gaz carbonique. Pour vu que Yugo ne soit pas trop entravé … A cette pensée je décidai immédiatement de prendre les devants, attirer la menace et l’éloigner d’eux. Cela ne m’aurait pas non plus surprise que toute cette agitation attire l’attention de l’énorme machin monstrueux, il ne fallait pas rester à côté.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Infern10

    Une telle étincelle, même à ses pieds, il le remarquera certainement alors vite. Vite !




    Résumé:
    Fenihara Rina
    Énergie Spirituelle : 0
    Résistance : 337
    Combat : 205
    Dégâts : 222
    Combat hybride : 205
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 187
    Kido : 212
    Zanpakuto : 160
    Psychée : 0
    Résilience : 104
    Sensorialité : 35
    Camouflage : 35
    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Cmkd Grade : Membre
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    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Cmkd Membre
    Fenihara Rina la Guerrière Ultime


    Le drapée du Dieu Luminaire éclairait la tignasse blondasse du jeune shinigami qui avait invoqué un immense portail. Il le savait son tout dernier rôle dans cette seconde vie touchait à sa finalité, son apothéose. Le bilan de toutes choses, des heures passées à s’entraîner pour servir au mieux son officier. Le brillant soldat qui se réfugiait dans son travail pour éviter de se confronter à ses faiblesses. Il avait tellement appris qu’il avait malheureusement oublier de comprendre le monde qu’il entourait. Des remords il en avait des tonnes, mais est-ce qu’il s’en voulait réellement ? Non, en cet instant le jeune garçon souriait, car son dernier but pourrait potentiellement s’accomplir. Dans la machination, dans le fil des évènements bien trop grand pour la poupée d’argile qu’était devenu le jeune Shikamaru. Il avait eu le droit, le pouvoir de choisir sa mort, qui pouvait se vanter de définir comment on voulait mourir.

    Le bruit sourd de la scène commençait à se lever, un son strident digne d’une alarme venait de suinter du gosier du titan de flammes. La terre souffrait, grondait et se criait dans un râle de destruction d’une grandeur et d’une puissance abasourdissante. Il n’y avait plus rien à faire, le glas avait sonné, la faucheuse s’était mise à danser en quête des futures âmes qu’elle allait récolter. Shinigami, ange de la mort, n’était-ce pas antinomique que ceux qui se définissaient dans la mort puisse à nouveau mourir ? L’éternel recommencement dirait plusieurs shintoïste.

    La mer de gravât commençait à accompagner le tsunami explosif de l’ire du Titan. Le portail subit un choc, il ne tiendrait pas longtemps, mais le jeune garçon eu simplement le temps de regarder vers le ciel. Le puissant coup vint heurter l’officier, le sourire au lèvre, il n’avait pas peur. Il supputait qu’il avait réussi à sauver la personne qu’il voulait et dans une dernière note, l’angelot blond se transforma en poussière en même temps que son portail. Une harmonie détonnante dans une cacophonie sans nom.

    Shaporo, Kyoka, les deux dernières pensées du nécromanciens furent fugaces, mais pleines de sens. On dit souvent qu’au moment de mourir, l’ensemble de nos souvenirs vinrent apparaître dans notre psyché. L’impact de l’inconscience sur la conscience. En cet instant, rien n’était apparu à part le visage de son officier et de son ami argenté. Shikamaru accueillait la mort comme une vieille amie, la remerciant d’épargner ceux qu’il voulait protéger. Dans une musique sombre, l’âme de l’Inuwashi vint entamer sa dernière danse…

    Trois simples mots vinrent résonner dans l’air:

    « - Adieu mes amis! »

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 0722813e4665a6d23a8360791e48a3ae


    Inuwashi Shikamaru
    Énergie Spirituelle : 0
    Résistance : 0
    Combat : 0
    Dégâts : 0
    Combat magique : 0
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Résilience : 0
    Sensorialité : 0
    Camouflage : 0
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    Inuwashi Shikamaru
    Zone 9
    聞いて下さい

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 2bc2a910

    -->
    Mauvais , tel était le pressentiment du Chasseur qui se retrouvait pris dans la peau du Gibier qu’il traquait d’ordinaire. Le Yokai était vil, le Yokai était rusé mais surtout, il était armé d’un pouvoir plus que redoutable. La mélodie de la mort plana et s’intensifia sous  les yeux du Borgne qui posa son regard sur la jeune Shinigami. Sur le point de rompre, sa volonté était soumise à une épreuve grande, bien trop grande pour la laisser si proche d’un ennemi aussi dangereux. Il s’approcha d’un pas vif, bien décidé à prendre le relais lorsque le Démon à forme humaine appela à lui toute l’armée que les deux soldats eurent survolée pour arriver jusque-là.

    Sauver Muitsuki et partir loin d’ici en espérant l’arrivée de renforts dans cette zone livrée au chaos ? Ryo était pris entre deux feux à ce moment, sauver une camarade pour laquelle il avait une grande estime, ou foncer tête baissée sur l’ennemi dont les mouvements et les capacités n’eurent pas échappé à son regard observateur ? La pression grandissante et les ordres impérieux délivrés par les notes du Biwa de cette créature firent grogner le Yonbantai qui se tint la tempe d’une main, tenant son Asauchi de l’autre, l’œil toujours fixé sur ce Yokai intelligent.

    La retraite semblait être la solution la plus logique lorsque soudain, la mélodie fut balayée par quelques notes de bienveillance. Apparu de nulle part, le Shinigami aida Muitsuki à se relever, sous l’œil attentif de l’homme aux cheveux d’Emeraude qui reporta rapidement son regard vers lui.

    Yo. J’sais pas qui t’es mais t’as sauvé la p’tiote ! J’te remercie.


    Aussi peu informé qu’à son habitude sur la société environnante autour de sa profession, le Shinigami dégaina aussitôt ses trois sabres, portant l’un d’eux entre ses crocs et les deux autres entre les mains. Il se sentait bien depuis que l’individu eut déployé sur les deux Shinigamis une couche protectrice qui permettait au Marche-Faille de se tenir bien droit face au Yokai sans éprouver cette mélodie qui lui rappelait les failles, celles qu’il eut combattu toute sa vie.

    Aux paroles de l’inconnu au bataillon, une flamme raviva l’esprit combattif de la Bête. Son œil se ferma un instant, tandis que son esprit se replongea l’espace d’une poignée de secondes au travers de tous les combats qu’il eut mené, de toutes les rencontres qu’il avait faites au travers des services qu’il eut rendu au Concile Blanc et surtout aux Marches-Failles. La Résilience, cette volonté de ne point faillir, même soumis aux lois du Dangai qu’ils prirent comme fierté, comme objectif d’en explorer le moindre recoin.

    Suivant les exploits et les récits de ses ainés au sein de la Division, l’œil encore valide de Ryo se rouvrit tandis qu’un sourire se dessina sur son visage aux traits fins. La flamme était présente en lui, celle qui guida sa Division dans les profondeurs de la Nuit, envers et malgré tout. Avancer, droit et fièrement, combattre et mettre sa vie en jeu pour surpasser ses limites, il le devait, il le fallait, pour protéger toutes ces âmes en peine qui hier encore, servaient le saké et les apéritifs au gourmand consommateur du Seireitei.

    On n’aura qu’une chance de l’avoir p’tit con, c’est la vitesse de frappe qui surpassera même sa capacité à se régénérer.


    Dans les profondeurs de l’esprit, embrumé par l’alcool se tenait l’âme que Ryo surnommait Hakai. Les deux ne communiquaient que rarement, le Borgne en ayant assez que ce Renard profite de la moindre communication pour le provoquer à tout va pendant ses virées dans les Bars.  Pourtant, cette fois-ci, l’heure était venue pour le Zanpakuto et le Shinigami de travailler en harmonie. Pieds bien ancrés au sol, Ryo libéra un flux conséquent d’énergie spirituelle à mesure que lame, regorgeant de cette même énergie ne se mette à briller, vibrante de plus en plus intensément, au point d’en affecter l’atmosphère autour du combattant.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 6c5078988ef287cdf4229c69e01f9be5

    La lame de l’Asauchi changea, s’allongeant un peu tandis qu’elle provoqua des vibrations assez intenses pour faire résonner l’air dans la pièce, faisant trembler les murs les plus proches. Ryo s’avança, faisant claquer ses Getas sur le sol en laissant l’armée de zombies au sauveur du jour. D’un coup, il s’élança en prenant une bonne impulsion vers le Yokai qui semblait impatient de dévorer sa proie.

    Le Zanpakuto fut accueilli par une paire d’éventails assez robustes pour tenir la comparaison. Rapidement, une volée de coups puissants s’échangea entre les deux adversaires, faisant plier les frêles murs de ce temple à la fureur des deux adversaires, l’un avide de sang, l’autre avide… de sang. Feinte sur feinte, Ryo était conscient que son fort n’était pas la résistance physique face à des ennemis aussi puissants mais compensait habilement par toute son expérience de combat.

    Reposant ses Getas sur la terre ferme après un dernier échange violent qui fit s’abattre une partie de la toiture entre les deux adverses, le Marche-Faille entendit un rire soutenu, suivit de quelques notes de musique envahissantes. Un grognement, face à cette protection bienvenue qui court-circuitait dans l’œuf ses tentatives de contrôle mental, le Yokai souriait tout de même, mais d’une manière effrayante.

    Pauvre créature fragile, ne crois pas que cette énergie te protégera éternellement. Je m’occuperai de toi d’abord, avant de finir de corrompre la jeune femme derrière toi.


    A cela, Ryo n’émit pas le moindre son. Sa volonté forte, sa Résilience et tout son être n’étaient concentrés que sur une seule et simple consigne : Abattre ce morceau de Gibier pour repartir au front et libérer les Civils pour pouvoir revenir vider leurs stocks d’alcool gratuitement. Il était temps. Temps de passer aux choses sérieuses et d’en finir d’un éclair.

    Parfait ! Prépares toi et donnes tout ce que tu as, il pense avoir saisi dans l’ensemble tes aptitudes de combat, Oblitères le !


    Obli-quoi ?


    … CASSES LUI LA GUEULE NOM D'UNE BANANE  !


    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Caa5e015215ee36593ee82f67a5ea5138549c221

    L’atmosphère changea du tout au tout, reprenant sa respiration, gorgeant ses muscles d’oxygène, inconsciemment, dans le feu du combat, Ryo allégea son propre poids, bondissant par petites foulées avant de reposer pied au sol, l’ancrant un instant, amorçant la danse de la victoire.

    Se jetant sur son ennemi de manière évidente et en ligne droite, le Yokai se mit à rire devant une énième tentative pitoyable du Shinigami qu’il punit aussitôt d’un arc de foudre dévastateur, emportant dans son sillage roches et poussières, dévastant le toit pour projeter dans les cieux un faisceau démentiel d’énergie.

    Shishishishi ! Si le Seireitei est composé de ce genre de soldats, peut-être puis-je loger ic… ?


    Fendant l’air, le Zanpakuto du Borgne eut découpé le bras du Yokai, tandis que derrière le monstre envoûteur, sortant du nuage de fumée, se tenait le Marche-Faille. Le bras du Yokai se reforma immédiatement, alors que le sang de Ryo coulait le long de sa blessure, la foudre lui ayant traversé le corps en y laissant un trou.

    Haletant pour garder son souffle, pour préserver la maîtrise de son corps afin de vaincre, Ryo affichait ce regard, empli d’une détermination à nulle autre pareille.

    Une ultime offensive menée face à son ennemi,
    Sous ses pieds, le sol craquela et les murs tremblèrent,
    L'ombre, d'un éclair, l'âme embrasée,
    Pourfendit le Démon, lame sitôt rengainée.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Sans_t27

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 001aa0db3f56c1b0248803046a377175

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    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 0d6f2ab64479b1352eb332920740bff0a6b54f44

    Combinant la vitesse transmise par son Zanpakuto à sa propre vitesse, Ryo disparut du regard du Yokai tandis qu’une dizaine d’images rémanentes apparurent, chacune frappant le monstre tandis que la véritable frappe, s’abattit en un éclair sur son ennemi sous la forme d’un coup libérant une lame d’air chargée de toute l’énergie spirituelle combinée à la force brute que le Marche-Faille pouvait libérer en une fois, fendant le Temple et tranchant le paysage urbain sur son passage avant de s’évaporer dans la nature dans un fracas sourd.

    Le voile du spectacle retomba, laissant apparaître le Borgne derrière celui-ci, le Zanpakuto bien en main, balayant du regard ce qui restait du Temple, à la recherche du Yokai. En tous les cas, la mélodie elle, semblait s’être estompée. Avait-t-il réussi ? Il tomba assis sur le sol après quelques secondes, reprenant conscience d’une blessure qui, bien que non mortelle, était assez sérieuse pour le vider de son sang à petit feu.

    Actions:
    Kagero Ryo
    Énergie Spirituelle : 42
    Résistance : 98
    Combat : 285
    Dégâts : 342
    Combat hybride : 0
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 82
    Combat magique : 65
    Kido : 0
    Zanpakuto : 82
    Psychée : 0
    Résilience : 65
    Sensorialité : 16
    Camouflage : 16
    Feat Avatar
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    98
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    Feat Avatar
    Kagero Ryo
    Never Surrender
    決して降伏しない


    Ses yeux rivés sur premiers succès, ses crocs transperçant Shokushu, le sortilège opérait, les jeunes yokais couraient au suicide en direction du titan de braise… Mais ce n'était pas suffisant… Colère et terreurs partagées, ses yeux commençaient à lui brûler, sentant les larmes monter rapidement, son souffle s'accélérait, ses tripes se serraient. Ses jambes se mirent à trembler, puis tout son corps, incapable de détourner le regard ou de cligner des yeux, elle n'y état pas, mais c'était tout comme. Son âme criait au meurtre, se déchirait, se fractionnait… Pétrifiée, incapable de bouger ou de faire le moindre son, Junko restait planté-là, impuissante. « Ça… J...Je... » Dans un élan d'espoir, c'était comme si quelque chose venait puiser en son Hakusui. Aussitôt, elle ne respirait plus, elle n'entendait plus… Un lourd silence, jusqu'à ce que…

    « C'est impossible. » Une terrible explosion venait lui défoncer les tympans. Étourdie, perturbée par le bourdonnement entre ses oreilles, Junko commençait à perdre équilibre. Titubant doucement vers l'arrière pour ne pas tomber, ses yeux s'écarquillaient, ce vide qu'elle ressentait depuis l'explosion… « Non pas toi... » Panique, désespoir, rage… Sa tête voulait exploser, elle ne voulait pas y croire, elle niait, mais l'âme ne ment pas. L'écho de sa présence avait disparu… Il n'y avait plus rien… Portant ses mains sur sa poitrine, l'acier contre l'acier, elle cherchait presque à creuser à travers pour le retrouver. « Non… non, non... »

    Non, non, non, non, non. NOOOOOOOONNNNNNNN AAAAAARRRRRRRGGGHHHHHH!


    Sa voix se brisait dans son hurlement, en souffrance et à bout de souffle, Junko hyper ventilait sous son casque, ses larmes perlaient le long de ses jours, il lui était difficile de bien voir, mais rien à foutre. Sans se préoccuper une seconde de ce qui ce passait autour d'elle, de ses coéquipiers, de Rina… Junko traversait le voile invisible à toute vitesse laissant derrière elle l'escouade ainsi que Yûgo. La pierre et la boue roulait sous ses pieds… Des yokais ? Elle n'en avait plus rien à faire… Fonçant à travers eux, ce n'était pas sans embûches. Au diable les limites de son corps ou celles de son énergie spirituelle. Son corps bouillait, elle ne sentait même pas ses jambes alors qu'elle courait à presque s'en déchirer les muscles. Envoyant ses tentacules devant elle pour fendre l'air, la maître d'armes fouettait les Yokai devant elle, l'impact se faisait ressentir sur plusieurs mètres, tranchant les plus faibles et bousculant les plus résistants.

    Elle hurlait, fonçait tête baissée en direction de premier succès, trébuchait lorsqu'un yokai la prenait par surprise d'un violent coup de queue. Junko se mit à survoler le sol sur une bonne distance avant d'y vriller jusqu'à s'arrêter contre une carcasse. La bête s'élançait sur elle en courant. Son armure avait subi quelques dégâts, mais rien de bien grave jusqu'à ce que le monstre vienne attraper son casque dans sa gueule puante. Ses crocs commençaient à écraser l'acier contre son visage, la femme se mit à crier et cherchait à attraper le yokai avec ses mains. Le métal criait et se déchirant puis celle-ci trouvait entre le haut et le bas de sa gueule contre lesquels elle se mit à pousser pour lui ouvrir bien grand.

    RAAAAAAAAHHHHHHH !!!


    Lourd rugissement, pour trouver la force de continuer, tous ses muscles tremblaient, Shokushu se séparait alors d’elle de son propre chef, utilisant pour la première fois sa forme véritable. D’une pince, il venait écraser le bas de la mâchoire de la créature et de son autre main, il poussait le haut pour assister Junko. À deux ils déchiraient la gueule du Yokai puis il l’aidait à se relever. S’appuyant sur son fidèle ami, la shinigami se mit à secouer la tête, des fragments de son casque se mirent à tomber dévoilant son visage et ses cheveux. Les deux se regardèrent, la femme hochait la tête… Shokushu lui répondait de la même façon avant que les deux ne poursuivent cette course folle en enfer.

    L’enfer… C’était bien le mot. Une funeste toile belliqueuse, un champ de feu et de cendre… Des cadavres carbonisés, l’odeur du sang et de la chaire brûlée… Shinigamis et yokais… Les deux partageaient le même lit de mort… Aucune trace… Ni même le moindre frisson… Ryujin avait tout simplement disparu… C’était si difficile de faire face à cette réalité.

    Pourtant… C’est ici que je l’aie vue… C’est ici qu’il est censé être… Shokushu où est-il ?


    Junko se retournait vers son zanpakuto… Ce dernier qui regardait à l'horizon se retournait vers elle avec un regard compatissant. Pourtant, il ne trouvait pas les mots… La réponse était claire… Partageant lui-même son âme avec celle de Junko, il ressentait sa détresse, sa douleur, sa peur… Pour une fois, il n'avait aucune envie de faire l'imbécile. Par-dessus l'épaule de Shokushu, Junko cru voir quelque chose, essuyant les larmes sur son visage d'un revers de la main ces formes et couleurs lui remblaient plus claires. [color:04f9=BF3030]« Kyoka ? » La femme se dépêchait à la rejoindre. C'était horrible… Brûlée au point que sa peau tombe en lambeaux, des plaies à vif, ses os… La corneille se penchait au-dessus de son visage pour chercher à sentir sa respiration… De cet angle elle pouvait voir sa poitrine et son ventre bouger… Faiblement. Elle était toujours en vie.

    Kyoka ! Kyoka c'est moi, c'est Junko.


    Elle voulait la prendre, la serrer contre elle, mais comment ? Son corps était complètement en miette, sa chaire brûlée… Elle devait tellement souffrir. Ses mains tremblaient alors qu'elle cherchait une façon de la bouger, de l'aider. Au bout de quelques secondes, celle-ci retirait ses gants pour ne pas l'écorcher davantage et posait sa main sur la sienne pour la rassurer, la réchauffer d'une certaine façon.

    On va te sortir de là…


    Sa voix était tremblante, les larmes continuaient de couler le long de ses joues emportant avec elles la suie qui flottait dans l'air. La voire ainsi… C'était atroce… Il était douloureux de poser les yeux sur elle dans cet état. Ses yeux s'étaient ouverts… Son corps semblait essayer de se mouvoir malgré qu'elle en était incapable. Junko caressait sa main sous son pouce et venait dégager sa frange avec délicatesse de son autre main.

    Shhh… Arrêtes, ne bouge pas… N'essaie pas de parler. Gardes tes forces tu veux bien ?


    Un faible sourire pour tenter d'illuminer son visage malgré toute cette douleur et cette rage… Pourtant, ses larmes la trahissaient.

    Shokushu aide-moi.


    À deux, ils se mirent à lever avec délicatesse Kyoka du sol. Prenant bien soin de tenir sa tête et de l'appuyer contre le torse de Shokushu qui la tenait dans ses bras. Junko se mit à regarder Kyoka dans les yeux encore quelques secondes en caressant ses cheveux. La shinigami portait sa main à son cou et tirait sur son collier. Avec tendresse, cette dernière venait l'attacher autour du cou de son amie et poser sa main fragile sur le pendentif de bois. La corneille faisait de son mieux pour retenir ses larmes cette fois. Elle se mordait la lèvre en posant une toute dernière fois les yeux sur son collier… Ses doigts arrêtaient de caresser la chevelure ébène de la kunoichi.

    Prends-en soin pour moi tu veux bien ?


    Front contre front, Junko versait quelques larmes sur les joues de Kyoka avant de se redresser et de regarder son zanpakuto.

    Amènes la loin d'ici.


    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 The_en10

    Shokushu s'exécutait aussitôt emportant dans ses bras le corps mutilé de Kyoka pour la sortir de cette zone hostile. Junko les regardait s'éloigner avant de fondre en larmes. Elle se repliait sur elle-même, ses mains sur contre son ventre, relevait les yeux vers premier succès avant de crier de toutes ses forces. Détruite… Désespérée… « Tu m'as tout pris... » La jeune femme tombait à genoux. La cendre se relevait comme une poussière… Regardant les particules bouger autour d'elle, celle-ci ne pouvait s'empêcher de penser que Ryujin était sans doute quelque part dans toute cette cendre et tout… Ça à cause de lui… Ce golem volcanique qui exterminait tout dans son sillage. Junko savait qu'elle n'était pas de taille pour un tel titan et si Ryujin ne l'avait pas été non plus… Avaient-ils vraiment une chance ? « Un leurre… » Quel genre de mal que ce pouvait bien être…

    « Je dois tenter quelque chose pour les autres… Je dois... » La femme se mit à réfléchir rapidement, le peu de temps qu'elle avait devant elle filait. Il fallait agir pour éviter que son attention ne tombe sur Shokushu et Kyoka… Ou biensur d'autres qui tenteraient d'attaquer le colosse… Il fallait agir ou au moins essayer. En laissant son pendentif à Kyoka, Junko s'était déjà résignée… Elle ne voulait pas lui survivre… « Ryujin... » Une pression se faisait sentir sur son épaule, comme si une main s'y était posée. La shinigami fermait les yeux en relevant le menton. « Je t'en prie, ne m'en veux pas » D'un air décidé, cette dernière ouvrait de nouveau les yeux en fixant premier succès. Elle levait une main devant elle et commençait à dessiner les symboles d'un sortilège devant lui.

    Océan d'amertume endeuille les enfants de la nuit. Au troisième coup, ils deviennent faucheurs. Bakudō n°9 : Geki




    Résumé:
    Taira'uji Junko
    Énergie Spirituelle : 29
    Résistance : 93
    Combat : 100
    Dégâts : 107
    Sorcelame : 80
    Trésor intérieur : 100
    Combat magique : 19
    Kido : 47
    Zanpakuto : 7
    Résilience : 27
    Sensorialité : 13
    Feat Hijikata Toshizo - Dai Shogun
    29
    93
    100
    107
    80
    100
    19
    47
    7
    27
    13
    Feat Hijikata Toshizo - Dai Shogun
    Taira'uji Junko
    Peine et souffrance
    聞いて下さい

    Le soleil s'est couché dans le monde intérieur de Kyoka. L'obscurité a dévoré la lumière. Les solides infrastructures qui étaient finement sculptées et ressemblaient à un palais se sont effondrées, ne laissant que des décombres. La brune est assise par terre, recroquevillée sur elle-même. Elle sanglote. Elle souffre. Son coeur est déchiré par la scène à laquelle elle a assisté tandis que son corps meurtri l'a poussée à battre retraite dans son monde intérieur. Des bruits de pas retentissent, se mêlant à la mélodie jouée par les pleurs de la Joukan. Hakujou s'avance lentement vers sa partenaire avant de se laisser tomber sur les genoux et d'envelopper la silhouette de la femme dans ses bras.

    Imbécile de Kyoka...
    Cesse de pleurer... Cesse de te blâmer...
    Ils connaissaient les risques de cette opération...


    Elle le sait. Elle en est parfaitement consciente, mais elle est également consciente que c'est elle qui a proposé ce plan. Maintenant, elle a perdu la plupart des êtres qui étaient cher à son coeur. Le choc généré par l'assaut du Qilin lui a permis de se remémorer qu'elle devait déjà sa vie à Ryujin, lequel s'est sacrifié sans hésité pour la protéger alors même qu'elle n'avait jamais pu rembourser la dette qu'elle avait envers lui et, alors même qu'il avait trouvé une personne spéciale à son coeur, une personne avec laquelle son âme était intimement liée. La pugiliste a perdu son mentor et salvateur. Mais, elle a aussi perdu son disciple favori qui lui aussi a donné sa vie pour la protéger. Sans compter sur son frère de coeur, son guide spirituel, son meilleur ami, Sora. Elle n'avait aucune attache particulière à Shikai et se méfiait de lui mais elle le respectait et déplore maintenant la perte d'un tel élément. Et finalement, elle est persuadée que Shaporo, un de ses subalternes en qui elle plaçait de grands espoirs a lui aussi péri. Comment pourrait-elle bien le vivre ? Tous morts par sa faute.

    Kyoka... Tu n'as pas à t'en vouloir... Tu as fait ce que tu pouvais...
    Relève la tête... Ne laisse pas leur sacrifice être en vain.


    Le visage du zanpakuto est exprime de la peine. C'est la toute première fois que cela arrive depuis qu'ils se sont rencontré. Sa voix n'est pas aussi dure qu'à l'accoutumé. L'esprit se veut doux. Il essaie de réconforter sa shinigami. Et, il verse quelques larmes dans le processus. Il ressent la souffrance de Kyoka et la partage. Il se sent impuissant face à la détresse de celle-ci. Elle se sent vide. Brisée...

    Peut-être que si j'avais été plus fort...Que si nous avions été plus forts... L'issue aurait été différente... Mais tu dois vivre... Tu dois vivre parce qu'une part de ceux qui sont morts est en toi... Tu dois vivre parce qu'ils t'aimaient, qu'ils te respectaient ou qu'ils plaçaient leurs espoirs en toi... Tu dois vivre pour donner un sens à tout ça... Ouvre les yeux, Kyoka...


    La femme aux yeux écarlates est enragée. Elle se hait. Elle hait le monde pour cette injustice. Elle aimerait juste disparaître de la surface de l'univers. Elle aimerait sentir l'étreinte de Naraku. Elle aimerait se réveiller et découvrir que tout ceci n'était qu'un abominable cauchemar. Mais, ce n'est pas un rêve. La douleur qui l'habite est telle que n'importe quelle personne saine d'esprit préfèrerait très certainement la mort.  Pour cette simple raison, elle se refuse la mort. La mort serait bien trop douce à son goût pour ne serait-ce qu'espérer expier son péché. Si la nécromancie et la science peuvent potentiellement faire disparaître ses cicatrices physiques, cet événement laissera une trace indélébile sur son esprit et son âme.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Azce11

    L'archère ouvre finalement ses yeux, abandonnant temporairement son monde intérieur pour regagner la réalité. Des larmes coulent le long de ses joues. La scène est désolante, terrifiante... L'odeur du sang lui donne la tête qui tourne. Celle de la chaire brûlée achève de lui retourner l'estomac. Elle vomit. Elle n'a même pas le loisir de vider son estomac sur le sol, elle n'en a pas la force. Son corps rejette la vue de ce désastre. Son esprit aussi. PEn observant son propre corps, elle croit voir un de ses os ressortir. Elle est dégoûtée. Elle a déjà assistée à la mort de plusieurs shinigamis, mais jamais de personnes issues de "son cercle intime" et jamais elle ne s'est sentie pareille. Crasseuse et brisée, elle se sent misérable, insignifiante. Elle se demande si quelqu'un va venir l'achever.

    Qui aurait cru que le Nagaime serait une telle malédiction ? Il permet à son hôte de voir le futur, mais ne lui permet pas forcément de le changer. En poussant Sora, elle espérait peut-être pouvoir lui permettre d'échapper à ce destin funeste. Elle se sent faible, honteuse, impuissante . Officière ? Quelle blague ! Elle n'est même pas fichue de protéger ses subalternes. La brune ferme les yeux. Elle ne peut pas bouger. Même ses doigts refusent de bouger. Son corps ne lui semble plus qu'être un pantin désarticulé. Elle a l'impression d'en être prisonnière. Sa respiration est difficile à cause de la douleur qui envahit sa poitrine à chaque inspiration ou expiration. Le silence et la solitude sont  sur le point de la rendre folle. Combien d'âmes avaient péri au cours de cette attaque ? Combien de personne avait-elle tué ? Elle revoit les derniers moments de ses compagnons tourner en boucle dans son esprit.

    Des pas attirent l'attention de la brune, l'empêchant de perdre connaissance. Elle se demande s'il s'agit d'un yokai. Mais, elle n'a même plus la force de relever la tête. Une voix familière. Junko. Les derniers mots de Ryujin lui reviennent en tête. De nouvelles larmes viennent se former au coin de ses yeux rougis par l'émotion et par le choc de l'attaque. La chaleur qui émane du corps de la shinigami de la Corneille est douce, complètement différente de celle des flammes de l'enfer bien que ce soit insuffisant pour apaiser le coeur déchiré de l'espionne. Elle aimerait lui serrer la main, mais elle ne peut pas. Elle aimerait s'excuser, elle aimerait supplier Junko de la pardonner. Non. Elle aimerait supplier Junko de la haïr. Elle aimerait que le monde la haïsse pour l'infame conséquence de ses actes. Ses lèvres bougent. Mais, aucun son n'en sort. Elle se sent d'autant plus minable.

    La douleur est insupportable lorsque l'esprit de l'âme-liée de Ryujin la soulève. Une sorte de grognement de douleur s'échappe de ses lèvres. Un son inhabituel. Un son qu'elle ne pensait pas être en mesure de générer. Kyoka se demande à quel point son cas est grave. Non. Elle s'en moque. Plus c'est douloureux et mieux c'est. Elle se haït. Elle haït le monde. Elle haït sa propre faiblesse. Elle la haït davantage encore lorsque la bienveillante corneille passe son pendentif, un petit papillon en bois sur les ailes duquel est gravé l'emblème du Traqueur de Kami. Elle connait le sens de cet objet. Elle en connait l'importance. Les gestes et les paroles de Junko ne laissent pas la place à l'interprétation. L'officière vient d'ajouter une personne sur la liste de ses victimes. Elle aimerait l'arrêter. Mais encore une fois, elle n'en a pas la force. Elle aimerait protester, ordonner au zanpakuto de la lâcher, mais elle ne le peut tout simplement pas.

    Elle est emportée par le partenaire de Junko. Si elle le pouvait, elle les mettrait hors d'état de nuire -et d'agir tous les deux-, elle les forcerait au repos. Hélas, elle ne peut que laisser ses larmes s'écouler tandis que son corps est manipulé telle une poupée de chiffon. Ce nouveau sacrifice amplifie sa peine, sa souffrance, sa rage et son désespoir. Si elle le pouvait, elle reviendrait en arrière. Si elle le pouvait, elle échangerait sans hésiter quelques vie contre le retour de ses amis.

    Ses yeux se ferme et la voilà de retour dans son Monde Intérieur, toujours plus lugubre. Hakujou la serre dans ses bras.

    Repose-toi, Kyoka.
    N'oublie pas qui tu es...
    Tu dois te battre jusqu'au bout... comme Sora, comme Ryujin, comme Shikamaru... comme Amago Ujimichi...


    hrp:
    Hayate Kyoka
    Énergie Spirituelle : 54
    Résistance : 221
    Combat : 358
    Dégâts : 432
    Sorcelame : 194
    Trésor intérieur : 88
    Combat magique : 247
    Kido : 0
    Zanpakuto : 62
    Psychée : 0
    Résilience : 18
    Sensorialité : 55
    Camouflage : 74
    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Ucy9 Grade : Officier
    54
    221
    358
    432
    194
    88
    247
    0
    62
    0
    18
    55
    74
    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Ucy9 Officier
    Hayate Kyoka the Chosen
    Shinzo Ryujin
    聞いて下さい


    Perdu au fin fond de cette bataille, perdue dans les limbes de ce chaos sans fin, se perdait la lettre de Ryujin confiée à son subalterne, derniers vœux à transmettre si son âme venait à tomber au combat … L’espoir … Les rêves consumés à jamais … Parviendrait-elle à son but ? Ou était-ce cette enveloppe parmi les centaines virevoltant dans les airs, portées par le zéphyr sulfureux de ce cataclysme impitoyable ? … Et alors, il pensait, pensait à son contenu ...







    Unique bruit assourdissant, onde de choc phénoménale, vision fragmentée en ce que l'œil humain pouvait observer …



    Ma vie … n’a été que le reflet du vide, de la violence, du poison de mon âme … Jusqu’à te rencontrer.




    De l’espoir au chaos, de l’héroïsme à l'effroi de leur insignifiante présence face à ce monstre. Secondes après secondes, iris grand ouverts devant ce qui jaillissait subitement du voile poussiéreux, gigantesque dextre affolant leurs instinct de guerriers … Et chutait, chutait de son perchoir céleste la silhouette du Traqueur, comète embrasée parmi les astres fendant les cieux, des Suzakus broyés emportés dans ce choc titanesque. Gerbe de sang recraché, armure déchirés de part en part, musculature torturée, meurtrie comme jamais ne l’avait été. Quasiment livide, l'azure de ses yeux observait la main serrée du titan, ne pouvant voir mais devinant l’horreur de ce qui s’était passé ; Le Tranche Cero, attrapé, pris au piège. Il savait ce que cela signifiait. Ils n’avaient partagé qu’une seule traque, même pas, un seul coup, résonance de leurs deux âmes guerrières, de ces légendes disant que deux êtres d’un niveau précis pouvaient, d’un simple contact, comprendre leurs instincts et pensées mutuelles.

    La fin. L’idée seule de l’anéantissement. Le désespoir. Ryujin comprenait, d’un coup, voyant cet homme puissant déchu. Mais son âme, elle, ne tenait presque plus … Le silence, l'assourdissant éclat de ces toits traversés avec violence.



    Errance éternelle, glaciale cruauté, sanglante épopée guidée par l'appétit d’un démon, du soldat sans foi ni loi … Mais … Toi, tu es différente, touchée par la grâce de l’espoir et de l’avenir.



    Le noir … Le noir complet bercé par les maigres lueurs de ce toit éventré, gravats s’affaissant pour laisser place à plus d’effroie encore. Car se glaçait le sang du chasseur, corps engourdi, sang s’écoulant sur sa main d’un organe vital touché. Non, plusieurs. Le coup avait été violent, trop violent, au point que, l’obscurité de cette bâtisse à moitié soufflée prenait les atours de cette grotte, de ces parois caverneuses teintées de la lueur du cosmos où ils s’étaient rencontrés. A moitié allongé, l’hallucination gagnait son esprit, de ces pieux arrachés aux poutres jonchant son corps dans les failles de cette armure. Au dehors, l’instant ne durait même pas un grain de sable chutant au gré de sa vie restant. Mais pour lui, une éternité. Et le voici, d’un instinct de survie désespéré avant le trépas, troquant la souffrance de ce lit de pic et rochers aiguisés pour les bras de Junko, présence onirique agenouillé, visage qu’il revoyait, caresse ressenti sur sa crinière d'ébène …



    Je le sais … J'ai toujours su que mon Zanpakuto grignotait la moindre parcelle de mon âme, puisait dans mes faiblesses pour devenir plus fort … Mais ce n’était pas ce que tu ressentais, au fond de moi. C’est moi qui le laissait faire, m’accrochait à sa folie pour étouffer ce vide …




    J’ai froid …



    Derrière l’armure, bien que prononcé sur la même tonalité que dans son souvenir, cette phrase lancée de façon évasive contenait pourtant tout l'effroi d’une mort arrivant quasiment, de la sensation viscérale de son arrivée, l’âme commençant à lâcher … La peur, cette fameuse peur de ne pas assister à la suite, à l’avenir. Ah, pour la seconde fois … Mais, une voix uniquement dans son esprit résonnait pour le ramener à la réalité.


    Sauve la …




    Suzaku … Cercles de la désolation  … Qilin … Dis moi ce qu’est la peur ? Que fait-on quand on a peur ? Vas-t-on se cacher ? Je n’ai jamais su ce que c’était. J'aurais aimé te dire de ne pas me l’apprendre. Mais dans les Cercles, quand ce lien n’était plus, face à cette Hydre ….




    Yeux écarquillés, crocs serrés, râle d’agonie perçant le bâtiment en déclin. Sorti de son hallucination, il voyait en l’air des silhouettes infimes, deux précisément et le titan gigantesque préparant une attaque monstrueuse. Tout cela n’avait duré que d’infimes secondes. Mais soudain son sang ne fit qu’un tour, investi d’une adrénaline affolante. De sa force, le Traqueur tapait, tapait encore et encore sur la zone où se situait le Noyau d'énergie sur son armure, presque en panique, d’une rage effroyable.


    Recharge toi … Aller … RECHARGE TOI PUTAIN !



    Sang coulant des lèvres, puisant dans cette même folie que lui avait inculqué Kamish, Shinzo s’extirpait comme un démon des moindres pics et gravats, tel un météore arpentant les cieux dans le sens inverse. Flamboyant, les deux auras, celle du Zanpakuto de Sora et de son aura de vecteur, se ravivaient telle une tempête. Les restes du bâtiment croulaient sur son passage, avide d’énergie, d’un appétit féroce pour préparer le summum de son aura de puissance.



    Je l’ai ressenti, pour la première fois. La peur, le regret, l’envie de vivre, l’espoir de vivre. Le désir d’un avenir, de revenir vers toi, en dépit du cosmos qui s’abat sur nous. Ce n’était pas là tes sentiments à travers ce lien mystique, non, les miens.




    Il traversait murs et toits, cognait deux carcasses de Suzakus en chute libre dans sa volée, vrillant sans pour autant se détourner de sa rapidité, d’une seule et unique volonté en tête. Sa raison ? Elle ne répondait plus. Ses bras, ses jambes, ses muscles, tout semblait déjà se déchirer, le quitter. Supplice de l’enfer inimaginable. Le ciel de braise et de cendre se déversait sur lui, et pourtant. Il arrivait devant Kyoka, les deux bras presque désarticulés, lui-même tel un zombie, d’une conscience vacillante.


    Mon âme se brise … J’aurai aimé te croiser dans d’autres circonstances … Trouve là, mon âme liée …




    J’étais prisonnier de moi-même … Et tu m’as libéré. Junko. Je sais que nous nous reverrons, un jour. Jusqu’à ce jour … Continue, continue d’être à jamais mon espoir, du confis au cosmos.




    La force de dire quelques mots. Mais le voici qui arrivait, Cero ultime qui faisait trembler son âme, d’une carrière entière à chasser les Yokaïs, s’imaginer la journée sanglante. Un Qilin. Ces derniers vœux avaient été fait. Et dans une tempête où l’on ne voyait plus que ses yeux, aura de vecteur déchirant tout ce qu’il pouvait, fonçait le Traqueur, poing en avant, pour son ultime frappe. Devant lui, le Cero le plus puissant jamais observé de ses yeux.


    RAAAAAAAAAAAAAH



    Sablier du temps figé, esprit s’évadant devant la folie de ce qui lui arrivait. Du brouhaha, il n’entendait plus rien. Seul l’écho d’une voix dans sa tête et sa propre quémande.


    J’ai si froid Junko … Tellement froid …



    La mort ? Là, il la ressentait directement, devant ce tranche cero consumé, devant ses bras et son corps comme seul rempart face à cette condensation d'énergie ultime. Il ne brûlait pas seulement, morceau par morceau, son corps revenait à un état primordial, sensation effroyable qui lui donnait un vertige incroyable. Et chaque molécule de son corps détruit, à chaque parcelle scintillante de son âme spirituelle s’évaporant, partait les promesses d’un avenir jamais réalisé, les souvenirs d’un passé consumé à jamais, de possibilités d’une vie arrachée à ce lien si spécial entre deux êtres … Les rêves consumés à jamais.

    Shinzo Ryujin
    Énergie Spirituelle : 57
    Résistance : 247
    Combat : 291
    Dégâts : 370
    Sorcelame : 159
    Trésor intérieur : 141
    Combat magique : 88
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 53
    Sensorialité : 18
    Camouflage : 0
    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Slv4re10 Grade : Officier
    57
    247
    291
    370
    159
    141
    88
    0
    0
    0
    53
    18
    0
    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Slv4re10 Officier
    Shinzo Ryujin le Traqueur de Kami
    Someday the dream will end…  


    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Yona_sunset

    Une petite rouquine discute avec un petit garçon aux yeux bleus dans les rues du Seiretei. Ils étaient tous les deux couverts de poussière, habillés de vêtements déchirés et sales.

    - Dis, comment tu t’appelles ?

    ….

    - Quoi ? Tu n’as pas de prénom ? C’est triste ça… Hmm…Voyons… Tu as de jolies yeux… Bleu comme le ciel… Je sais ! Tu vas t’appeler Sora ! Qu’est-ce que tu en dis, Sora ?

    ***

    Une femme assise sur son coussin, fumant l’équivalent de la cigarette de l’époque, une bouteille de saké sur les côtés, était devant ce même petit garçon dans un salon rempli de musicien et d’ariste qui préparaient leurs spectacles.

    - Comment ça gamin ? Tu n’as pas de nom de famille ? Je te donne le mien alors. Masamune. Tâche de ne pas salir mon nom, sinon je te ferai connaître ce que c’est le véritable enfer, okay ?

    ***



    Je me réveillais dans mon monde intérieur. Cela faisait longtemps que je n’y étais pas retourné. Cela restait tout de même étrange. D’être à la fois conscient sur deux plans. Je me voyais servir de bouclier pour celle que j’avais choisie comme petite sœur, me préparant à encaisser une attaque potentielle du colosse,  et  allongé dans un champ de fleurs fluorescent, illuminant ce monde bien sombre. Ce champ qui avait fleuri sur la surface de l’éternel océan sans limite qu’habitait mon âme. Je me levais pour contempler ce magnifique tableau.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 6vi145u4bj781

    Mais c’est...


    Pourquoi poser des questions dont on connaît la réponse ?


    Je me retournais et Hantei était là, toujours avec ce même sourire révélant ses dents.

    Si tu étais venu plus tôt… c’était un véritable cimetière.  


    Le ciel s’était assombri. La mer était devenue rouge comme du sang. Les cadavres de tous ceux que tu as perdu longeaient dans l’eau. Ils y erraient comme des fantômes endormis, se laissant emporter par les vagues de ton désespoir.  


    Je fronçais les sourcils, restant impassible. Evidemment, j’imaginais bien que mon monde intérieur aurait changé de la mauvaise des façons. Je culpabilisais assez pour que cela touchait mon âme. Je ne voulais pas voir la vérité en face. Je n’avais fait que fuir. Je n’étais qu’un lâche qui n’osait pas affronter sa culpabilité en face.

    Mais depuis que nous avons sorti le Bankai, la mer est devenue calme. Les corps avaient disparu et les fleurs avaient fleuri. Et une lueur d’espoir s’est embrasée à l’horizon.


    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 FFXIV-Endwalker-Finale-Background.jpg?q=50&fit=crop&w=963&h=481&dpr=1

    Je me retournais. En effet, au loin le soleil était entre le réveil et le sommeil. Ce feu ardent m’aveuglait au point que je devais me servir des mains pour me protéger de son éclat.

    Mais, tu sais que cela ne durera pas longtemps. Chaque choix à ses conséquences. Comme les graines que l’on sème sur notre passage et, qu’un jour, on devra les récolter.


    J’en avais parfaitement conscience. Dans le monde extérieur, je voyais la tête du titan se tournait vers nous. Mon cœur bondit rien qu’en voyant son regard nous perçer férocement, déclenchant un enchaînement de respiration forte. Mon corps voulait s’enfuir. Il m’ordonnait de battre en retraite. Mais mon âme, mon cœur et ma raison lui disaient que c’était trop tard. Mon choix était pris. J’écartais les bras, prêt à recevoir le châtiment du Kami pour avoir contribué à détourner son attention. Je ne le quittais pas du regard. Je ne clignais pas des yeux. Les dents serrées, les sourcils froncés, mes yeux restaient rivés sur les siennes. Je savais que pour lui, je n’étais qu’un insecte, mais ma volonté de protéger Kyoka le défiait.  

    Dans mon monde intérieur, Hantai continuait.

    C’est la fin du voyage, bro. Je dois avouer d’être surpris, mais je me suis bien amusé en restant à tes côtés.


    Je fermais les yeux pour me remémorer de notre première rencontre. Le jour où le Concile avait fait de moi un Shinigami en me léguant Hantei. La première fois où, lors de la première Lune de Sang, il m’avait donné son nom pour me sauver la vie, alors qu’Hikari, mon ami d’enfance avait perdu la sienne. La première fois qu’il était apparu en semant la zizanie au sein de la 6e Division. Je me rappelais d’avoir rencontré une Officier se croyant tout permis, du moins assez pour user de sa lame et de me provoquer en duel pour car elle aurait été froissé par mon comportement. Elle ne me manquait pas tellement. Elle ne valait même pas à ce que je me rappelle d’elle durant mes derniers instants. Je me rappelais ensuite de cette deuxième lune sanglante où cette fois il m’avait révélé son véritable nom pour encore une fois me sauver la mise. Il avait toujours été là lors des moments difficiles. Quand j’avais rencontré Lhaabi qui m’avait fait part de la Vérité. Quand j’avais appris l’existence de d’autres factions. Quand j’ai été témoin d’un bout de leur pouvoir. Quand nous avions rencontré ces humains aux pouvoirs étranges. Quand nous étions partis pour les Enfers et que nous avions perdu la Lieutenante… Quand je devais m’éloigner de la société sous ordre du Concile pour ne pas infecter les autres de ma fatigue… Dire que je ne saurais jamais d’où cela provenait…

    Ce n’est pas encore fini.


    Hantei me regarda d’un air interrogateur. Pour une fois, c’était moi qui le surprenait. D’habitude c’était moi qui faisait cette tête là. Je lui souriais et lui tendis la main.

    Nous marcherons côte à côte. Ensemble. Jusqu’à la fin.


    Hantei sourit et attrapa ma main avec sa poigne squelettique. Pour la première fois, il ne planait pas. Ses pieds restaient sur le sol. D’un accord commun déguisé d’un signe de tête, nous marchons vers la lumière. Pas à pas. Un pied devant l’autre sur le champ de fleur et sur l’eau. Quelle ironie… Hikari signifiait Lumière. Et c’était vers elle que j’avançais. Me remémorant d’autres souvenirs. Certaines étaient chaleureuses. D’autres me brûlaient. Des regrets ? J’en avais. Mais le nier serait le plus gros regret qui m’empêcherait d’avancer à cet instant.

    Retour dans la réalité…

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 5c52d5736a836aef1658a9e112d5b86b076436ea

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Tumblr_p0icwebBUi1wzw0ebo1_1280

    Tout se passa vite. Tandis que ma Dernière Marche avec Hantei suivait son cours dans mon monde intérieur, je sentis un coup derrière moi. Kyoka… Quelle imbécile… Pourquoi elle avait fait ça ? Mais pourquoi, bordel ?! Sous mes yeux écarquillés par la surprise, je voyais Shinzo tentait de la protéger… mais l’attaque du Yokai était trop puissant pour qu’il puisse y survivre. Et  Kyoka avait été éjecté je ne sais où. Etrangement, je ne ressentais aucune douleur. Je ne voyais plus rien. Je n’entendais plus rien. Mais j’étais toujours conscient. Mon corps était toujours chaud. J’ignorais qu’Hantei essayait tout de même de me sauver. Qu’au fond de lui, il avait toujours l’espoir que nous nous en sortions.
    Pourtant, dans mon monde intérieur, nous continuons de marcher côte à côte. Je le sentais. Mon monde intérieur rétrécissait à cause de la lave qui anéantissait tout. Les étoiles dans le ciel sombre s’éteignaient une par une. Le vent soufflait fort pour envoler au loin les pétales luminescents des fleurs. Le soleil ne se levait pas. Il se couchait. Hantei et moi étions enveloppés de flammes azurées. J’emportais avec moi, à chaque pas, les rencontres que j’avais faites. Les amis que je m’étais fait. La famille que j’avais choisie.

    Et dans le monde réel… Une dernière pensée envahissait mon esprit. Une pensée que j’essayais de prononcer à voix haute… Si tant j’étais toujours en vie… Je fermais les yeux, me laissant tomber dans le vide, le sourire aux lèvres, acceptant le sort funeste qui m’attendait.

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    police-endurest
    police-endurest
    police-endurest

    Et je marchais intérieurement jusqu’à la fin… jusqu’à ce que les dernières lueurs disparaissaient dans l’ombre…





    ***

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Tumblr_njtpbr1NKX1rtriddo1_1280

    Le ciel était bleu. Les oiseaux chantent. Les bourgeons fleurissent. Un Shinigami lambda arrivait à la 6e Division. Il semblait perdu. Un Parle Esprit vint à sa rencontre.

    - Oh, euh, je suis bien chez les Parles-Esprits ? C’est pour demander conseil pour mon Zanpakuto…

    Le Parle Esprit soupira. Encore un. Mais il devait remplir son rôle et lui fit signe de rentrer. Une autre Parle Esprit vient en courant.

    - Masamune-Joukan, le rituel d'accompagnement d'âme est prêt. Nous n'attendions que vous.

    Le Joukan acquieça de la tête. Le Shinigami lambda s'étonna.

    - J-Joukan ?! Euh… Pardonnez moi, mais qui vous êtes ?

    Qui je suis ?


    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Animesher.com_laughing-ao-no-exorcist-smiling-183931

    Masamune Sora, Officier des Parles-Esprits. Mais, tu peux m’appeler Sora.




    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Blue-Flame-Illustration

    The End:

    Masamune Sora
    Énergie Spirituelle : 47
    Résistance : 231
    Combat : 247
    Dégâts : 112
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 144
    Kido : 0
    Zanpakuto : 56
    Psychée : 0
    Résilience : 32
    Sensorialité : 32
    Camouflage : 0
    Feat Okumura Rin de Ao no Exorcist Grade : Officier
    47
    231
    247
    112
    0
    0
    144
    0
    56
    0
    32
    32
    0
    Feat Okumura Rin de Ao no Exorcist Officier
    Masamune Sora le Shinigami
    Si l’idée d’Akari pour contenir les petites créatures pouvaient être bonnes, nul ne la suivie. Certes ce n’était là qu’une chose temporaire à tenir, mais le fait que personne en soit venu contrer la vague ne pouvait que forcer le garçon à se replier. Ne souhaitant pas se faire acculer par les innombrables vagues d’ennemis. Observant tout autour de lui, il ne pouvait presque que voir ces horribles bestioles s’avançaient sans que rien ne semble véritablement leur avancée. Si ces camarades ne l’ont pas écouté durant un moment de calme, ces derniers ne risquent pas de venir l’écouter pendant le débordement. C’est ainsi qu’il décide d’agir en solitaire.


    Sabre dans une main et kama dans l’autre. Il s’avance vers les arrières-lignes pour chercher des civils et les sauver du mieux qu’il le peut. Survolant la zone pour ne pas à devoir se frayer un chemin dans la horde. Il peut agir ainsi le plus rapidement possible sur site. Et c’est sans attendre qu’il perçoive un peu plus loin un groupe de civil qui semble reculer, bien que cela soit en direction d’une impasse. Se ruant vers ces derniers et délaissant totalement l’idée de se frotter à l’ange pour l’instant. Il ‘n’hésite pas un instant à lancer ses armes sur les créatures puis à les ramener à lui grâce aux chaines qui les relient à lui. Une puis deux et enfin trois de ces horreurs en moins. Une miette dans l’immense vague qui ne semble guère prendre fin.

    Guidant les civils jusqu’à une zone plutôt bien contrôlé par d’autres shinigamis. Il n’hésite pas à retourner au plus proche de la place pour chercher d’autres civils. Gardant ses pétales pour lui, Akari se contente de fendre une à une les créatures qui viennent à lui.

    En somme il tente vainement de contenir le flot qui vient vers lui. Un moyen comme un autre de sécuriser une route pour les civils si jamais ces derniers souhaitent s’éloigner le plus vite possible de la zone. Et quand bien même les monstres peuvent passer par une autre route. Celle qui protège cette fois-ci semble de plus grande importance, car il s’y trouve le petit groupe de civils qu’il a pu sauver dans l’impasse. A ces derniers s’ajoutent encore d’autres civils qui profite de la diversion d’Akari et sortent des bâtiments autours pour rejoindre le fameux groupe et s’en aller loin de là.


    Puis un son étrange vient à se faire entendre. A ce son nombreuses sont les créatures qui viennent à stopper leurs mouvements. Ne manquant pas d’en profiter pour venir trancher d’autant plus de têtes qui se lèvent vers les cieux. Akari vient en couper une ou deux sans savoir qu’elles en seront les conséquences, d’autant qu’il se rend compte que sa nouvelle position est encore assez proche du site de l’ange. Si jamais des gens cherchent à l’attaquer. Il est certain que le jeune homme viendrait à déployer son sabre en pétales afin de leur apporter un soutien tout en restant légèrement en retrait.

    En attendant de voir pareille chose, le jeune homme ne manque pas de venir porter d’autant plus de coup sur les créatures qui l’entourent. C’est ainsi qu’il remarque qu’une retraite semble s’organiser. Ainsi nul besoin de devoir rester sur place et prendre plus de risque si personne ne souhaite affronter la créature un peu plus que cela. D’autant que voir les mêmes armures que ce qu’il avait pu voir durant l’une de ses missions précédentes n’est pas pour le rassurer. Sabre en main, c’est ainsi qu’il s’oriente vers les shinigamis les plus proches pour les aider à évacuer les civils tout en tuant quelques monstres au passage.

    Sur la direction que prend cette retraite, on dirait que l’ensemble des gens s’oriente vers le pont. Peut-être qu’il y sera plus simple de contenir la horde, bien que cela semble sans espoir.

    Bien évidemment il n’a pas l’esprit clair et il se concentre principalement sur le sauvetage si bien qu’il n’est pas certain de la direction vers laquelle il se dirige.


    Resume:
    Akari Hizamaru
    Énergie Spirituelle : 47
    Résistance : 510
    Combat : 201
    Dégâts : 159
    Sorcelame : 82
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 107
    Kido : 104
    Zanpakuto : 54
    Psychée : 0
    Résilience : 34
    Sensorialité : 34
    Camouflage : 1
    Feat Avatar Grade : Membre
    47
    510
    201
    159
    82
    0
    107
    104
    54
    0
    34
    34
    1
    Feat Avatar Membre
    Akari Hizamaru


    Adieu, Mon frère



    Malgré mon armure déchirée, je serre la prise sur mon arme, et exécute la moindre chose qui tente de m’entraver. Un coup de hache, puis un coup de pied, ces saletés semblent sans fin. Un amas de démons venus d’ailleurs, d’un recoin si sombre qu’on ne peut même pas voir notre reflet dans leur regard livide. Et je vois le chaos tout autour de moi, une destruction simultanée sur bien des zones tandis que je ne peux que reculer. Rapidement mon camarade intervient à son tour, plaçant ses barrières fiables pour contrer la progression des créatures qui tentaient de nous attaquer. Cependant, la situation menaçait de s’aggraver au fil des secondes, alors que j’assistais de mes propres yeux à la sérieuse mise à mal des Cavaliers face à leur apogée viciée.

    On ne pourra pas sécuriser cette zone, replions-nous vers le pont ! Nous le détruirons après qu’un maximum de civils ait traversé, pour contenir ces monstres !

    FUYEZ VERS LE KYUUTEI ! TRAVERSEZ LE PONT !


    Une ombre passe à côté d’Izumi et moi, s’enfonçant profondément dans les lignes ennemies alors que ses poings ensanglantés fracassaient la moindre pierre corrompue sur son chemin. Grinçant des dents, je remarquais en un coup d’oeil la prouesse martiale du soldat aux cheveux blancs, ainsi que l’hérésie de sa frénésie destructrice. Autant pour ses ennemis, que pour lui.

    HEY ! Tu vas trop loin, rev-...


    Dilatation des pupilles, bouche à moitié ouverte et ne trouvant pas la voix pour poursuivre ma phrase, je sens ma conscience tirée vers le fond. Soudainement, je me sens trainer vers l’Ailleurs…

    ______________



    Je reconnais cette sensation, ce décalage indescriptible que je vis jusqu’au plus profond de mes tripes alors que je subis une nouvelle vision. Futur probable, ou bien scénario déjà en cours de se réaliser ? En tout cas je vois dans un premier temps des flash. Genichiro le dos tourné, entouré par les nombreux parchemins mystiques de sa nécromancie avancée, disparaissant pour laisser place à un autre homme. Je vois des tirs, des rassemblements de forces, un élan de violence surpuissant, je vois l’exécution d’une technique ultime… Puis la Chute. La terre déchirée, les vies arrachées… Enfin, je retiens une respiration lorsque je me retrouve sur une surface solide, face à Lui…

    Shikai… ?


    À peine en vie, il crache du sang et n’arrive pas à se relever. Jamais je ne l’ai vu dans un état pareil. Tant de signaux d’alerte dans mon cerveau alors que je repère instantanément les blessures mortelles du Tranche Cero, forçant mon corps à essayer de bouger pour intervenir ne serait-ce que pour lui administrer les premiers soins. Mais j’ai l’impression de faire face à un mur, alors que peu importe la force que j’exerce mon corps refuse de bouger. Je suis figé, piégé dans une stase insupportable. Ma respiration s’accélère alors que je sens un souffle chaud sur ma nuque, la braise picotant ma peau tandis que je comprends enfin où je me trouve.

    Non. Non non non non. Ce n’est pas vrai, bouge satané corps ! Mon regard paniqué alterne entre le corps meurtri de mon frère et mes propres pieds qui commencent à s’enflammer. Il n’est pas encore trop tard, je sais que je peux venir te sauver Shikai ! Si j’ai cette vision c’est justement comme quand j’ai fait face à l’Hydre dans les Cercles, c’est parce que j’ai une chance de changer ton destin ! Je peux te sortir de là Shikai, pas vrai ? Pas vrai ?!

    Je le vois regarder au-delà de moi, le sourire aux lèvres. Je sens mon coeur s’arrêter de battre, le temps se suspendre, alors que ses yeux se baissent pour rencontrer les miens.

    Yooo... Hisashiburi dana. Uchijini.


    Puis les flammes se déferlent sur son corps si fragile, un torrent de feu l’embrassant pour le faire disparaître, à tout jamais…

    SHIKAIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!

    ______________

    Fracture. Je reprends conscience après avoir arrêté de réagir à la moindre chose pendant de longues secondes. Ni Izumi, ni l’enfant dans mes bras, ne pouvaient sentir la lame qui traversait mon coeur en ce moment même, alors fébrilement je tourne le regard en direction de l’Ailleurs. De mes yeux pétrifiés de douleur, je Le vois, cracher ses flammes sur sa propre main. Je le sens au plus profond de moi, alors qu’une chaîne fondamentale de mon être venait de se briser.

    Shikai est mort.

    Mon visage impassible, calme et serein jusqu’à présent se brisait, laissant place à une expression déformée, entre la colère instantanée et la détresse. Je sens une bête en moi hurler alors que mes cordes vocales commencent à se saturer, absorbée par le sanglot que je refoulais tandis que le zanpakuto à ma ceinture commençait à trembler de toutes ses forces. Je sens l’aura de Giman m’enlaçait par-derrière, alors que seul le chaos régnait dans mes pensées. Sa voix était un phare. La seule lumière à laquelle je pouvais m’accrocher.

    Nobunaga je t’en prie, n’abandonne pas…

    Un écho de sanglot résonnait dans ma tête alors que sous mes vêtements, sous ma peau noircie, le Symbiote se déchaînait en moi. Je remarque une seconde trop tard que je commençais à perdre le contrôle, et sent quelque chose de chaud remonter alors que je laisse l’enfant contre Izumi, me mettant à genoux par terre pour vomir du sang. Les yeux révulsés, les Voix du Vide se répercutent contre mon esprit, souhaitant me pousser à travers le précipice de la raison et voulant me faire tuer toute vie autour de moi. Mais du plus profond de mon monde intérieur Giman tekina-mizu est là, et m’aide à retrouver mes esprits. Rapidement je retourne à cette épreuve que j’ai traversée lorsque j’ai accueilli la créature du Vide en moi, je me rappelle de cette sensation. Je remets une laisse autour de son cou, et la remets à sa place alors que mon visage reprenait ses couleurs, malgré le liquide écarlate sur le bord de mes lèvres.

    Izumi… Prends l’enfant, et guide les civils à travers le pont. Je dois retarder l’ennemi, vous faire gagner du temps. À mon signal, on fera péter le pont.

    Dos à mon ami, je me relevais lentement alors que je serrais fermement la hache dans ma main, laissant toute mon énergie spirituelle s’échapper par les pores de ma peau alors que je faisais face à la vague de monstres en approche.

    ... PARTEZ !

    Un pas puissant contre le sol, et je me propulse avec vélocité contre l’amas de chair. Accompagné d’une image rémanente qui perturbe les sens des démons les plus crédules, je condamne à coups de ma terrible arme les premières têtes qui se présentent alors que au plus le sang volait dans l’air, au plus mon visage s’assombrissait. Laissant les émotions stockées en moi se relâcher dans un torrent de colère et de destruction sans fin.

    DEGAGEZ !!!

    Aujourd’hui est un jour sombre, sous le faux soleil du Nihon, dans les rues déchirées du Seireitei… Dans mon coeur abandonné de sa seconde moitié.

    ______________



    Peu m’importe les secondes ou les minutes qui passaient, à m’enfoncer au milieu des crocs des bêtes. Je sens leurs extensions glisser contre ma peau, rencontrant un véritable mur tandis que chacun de mes mouvements n’avait qu’un seul but : Tuer. Aucune manœuvre défensive, il n’y avait là que l’expression d’une agression sans concession. Un véritable bain de sang, ne serait-ce que pour combler ce nouveau Vide qui m’écrase de l’intérieur.

    Kanzetsu Shikai, joukan de la Yonbantai. J'ai toute confiance en la 10ème division. Segata, Yemon et Hokusai m'ont déjà sauvé de la mort jadis... Je te remercie à ton tour.


    Derrière les cris meurtris de mes victimes, j’entends un écho de ta voix. Une réminiscence du passé, me mettant une claque au visage alors que j’aperçois ton reflet au loin. Yeux écarquillés, véritable dissonance qui me stoppe l’espace d’un instant, laissant l’occasion à un flot de petits démons de me tomber dessus, avant que la seconde d’après je fasse voler en éclats le tas au-dessus de moi dans un rugissement bestial. Un cri de détresse.

    La panacée ... Est ... Le dernier rempart ... Du Goteiju.... Tai. Alors oui ! J'ai.. Foi en vous…


    Je ne réfléchis même plus alors que je laisse tes paroles remplacer mes pensées. À chaque fois que je t’ai rencontré, tu étais dans un sale état, alors pourquoi est-ce j’ai eu si peur en te voyant à travers la vision ? Parce qu’au fond, je savais ce qu’il allait se passer. Je maudis mes connaissances en médecine pour m’avoir fait remarquer ta mort certaine à travers tes blessures. Je maudis mon Nagaime pour me montrer à quel point je suis faible et que j’aurais dû être là pour toi. Je me maudis parce que je suis le pire…

    Es-tu né âme ? Où as-tu été humain ? Parce que pour ma part, j'ai gardé ces envies quelques fois de manger ou boire. Ça me procure un bon effet. Tu en veux ?


    Pourquoi, alors qu’une tête démesurée se détache de son socle sous mes yeux, je repense à toi, à nous deux ? Tu n’étais pas le soldat le plus intelligent, mais tu étais brave. Plus brave que moi. Le plus brave de tous ! Je t’ai vu te surpasser sous mes yeux alors que tout pointait vers une mort précipitée, mais tu avais survécu ! Alors pourquoi maintenant Shikai ?! Pourquoi ?!

    ... Alors, aujourd’hui, je te le dis de ma propre bouche. Si tu ne parviens pas à te libérer seul, sache que tu ne combats plus seul mon frère !!!


    Je sens un violent coup de poing frapper mon abdomen, me pliant en deux alors que je retiens un souffle. Je me sens projeté contre un mur, le pulvérisant en morceau. Face contre terre, je plaque mes mains contre le sol afin de me redresser péniblement, le sang coulant du coin de mes lèvres alors que je me sens toujours perdu. Sans toi. J’étais devenu un paria, le réceptacle d’un démon millénaire qui avait pour projet de ramener à la vie l’Interdit. Et toi, ancien élu de la Nuit, le plus prédisposé à devenir ma Némesis, tu m’as accueilli à bras ouverts. Tu m’as appelé “ami”. Tu as vu et compris qui était Soejima Nobunaga. Nous sommes devenus des frères ce jour-là, liés par le sang !

    Merci de ton aide. J'ai désormais réalisé ce qu'il me manquait mon ami. Sois attentif. Voici ce qu'est un véritable Maître-Lame…


    Je me relève pour faire face à une puissante créature, largement au-dessus du lot du menu fretin commandé par l’Ange. Elle me dévisage de son regard vide, avant de foncer à nouveau vers moi et de sauter pour écraser son talon sur moi. Bras levés, je bloque la puissante attaque descente alors que la peau aussi solide que de la pierre de la bête s’écrasait contre mon corps aussi dur que l’acier, le Gardien de Plomb ne tombera pas aussi facilement. Je dévisage le monstre avec un regard meurtrier, quiconque croisant mon regard risquant de se perdre dans les abysses de la douleur et des remords. Un tourbillon d’émotions intenses faisant rage dans ma poitrine alors que je bandais les muscles de mon corps pour repousser de toutes mes forces la menace. Elle se retrouve projetée à son tour, aplatissant un groupe de petits démons qui finissaient comme des crêpes, avant que je ne prenne dans ma main gauche ma hache, et que ma seconde main se pose sur mon zanpakuto encore scellé dans son fourreau…

    Inspiration profonde, je sens sa présence à mes côtés… C’est à la fois déchirant, et réconfortant. La monstruosité commence à se relever, alors que mes yeux suivent autre chose. Les flashes de ma dernière vision reviennent alors que je bondis vers l’avant, mon ombre se projetant sur la silhouette de la bête alors que je dégainais mon sabre, un cri de guerre résonnant tout autour de moi.

    Sayonara !!! Ressent cette terrible douleur !!!

    polices-a-la-craie
    Frappe des frères éternels - Incomplet

    Dans un rapide mouvement de mes bras, je dégainais Giman tekina-mizu afin de réaliser une puissante attaque combinée, sabre et hache se mélangeant pour découper viscéralement en croix le torse de la créature qui voyait sa chaire volée en éclats sanglants. L’attaque n’a pas réussi à traverser entièrement mon ennemi, bien qu’une fontaine de sang s’échappait de sa plaie profonde. Sans aucune pitié mon pied s’écrasa sur sa tête, brisant en morceaux son crâne alors que j’observais mon zanpakuto dans ma main droite. Mes doigts commencent à trembler alors que le sang noir rejoint ma peau… Si faible… Cette attaque n’était qu’une piètre imitation de ta lame, mon frère. Ton talent était inégalé, en tout cas à mes yeux.

    Une goutte tombe par terre, puis deux. Ce sont des larmes translucides qui perlent sur mon visage, ne pouvant plus retenir les sanglots. Au milieu d’une mer de sang, entouré de cadavres, je hurle dans un ultime appel à la clémence des cieux.

    Rendez-le-moi… Par pitié…

    ______________

    N’oublie pas pourquoi nous avons dû faire ce sacrifice. Tu as une tâche à accomplir, Apôtre.


    Comme un seau d’eau froide jeté sur mon visage, je m’élance à toute vitesse en direction du pont menant à la sortie des quartiers résidentiels. Je n’adresse pas un second regard aux corps des soldats et civils qui jonchent le sol, ne pouvant que prioriser que les survivants qui arrivaient à traverser le pont. Je remarque l’albinos qui se battait aux poings, couvrant les arrières d’Izumi et d’autres shinigami qui amenaient les civils en lieu sûr. Dans mon dos, une marée de démons qui quittaient les ruelles sombres pour me poursuivre, et qui visent à me dépasser pour atteindre la chair fraîche.

    IZUMIIII ! MAINTENANT !!

    Sautant dans les airs, je devenais plus léger que le vent lui-même alors que j’enchaînais les sauts dans les airs, passant à toute vitesse sous le pont afin de donner un puissant coup de hache sur l’un des piliers supportant la structure. Avant d’enchaîner par un second qui volait en éclats. J’entends les impacts au-dessus de ma tête et décide de m’écarter à toute vitesse, frappant dans le vide pour prendre appui sur l’air et me déplacer au-dessus des eaux avant de rejoindre la terre ferme aux côtés d’Izumi et des autres. En me voyant arrivé, l’enfant que j’avais sauvé plus tôt se ruait sur moi, enfonçant son visage contre ma jambe. Rapidement tous remarquent tout le sang sur moi, ainsi que les nombreuses blessures de toute origine. Entailles, perforations, bleus… Mais je reste debout, le regard sombre et dur. J’adresse un dernier regard à la zone derrière nous, voyant le pont écroulé sous le sortilège d’Izumi, la marche des monstres stoppée… Pour l’instant.

    Regagnons le Kyuutei, vous serez en sécurité…

    Naturellement, ma main venait à se loger dans celle de l’enfant qui ne voulait pas me lâcher, avant que nous ne partions vers le temple de l’Ordre Mnémonique. La marche est silencieuse, parce que je ne trouve pas l’énergie de répondre. Mon visage se creuse alors que mon regard se perd. Mon corps se dirige tout seul vers la destination, et le troupeau suit. Plus rien n’a d’importance, alors que le bruit se disperse dans le fond, mis dans une boîte. Encore une fois, je me retrouve à marcher sur une terre froide, seul…



    Soudainement, un stop. Une petite silhouette me stoppe, me forçant à me rendre compte que nous étions arrivés aux portes du Kyuutei. Une réalisation qui finit par se noyer par le rappel douloureux de celui que j’ai perdu… Une pression sur mes doigts tremblotants ramène mon regard sur le petit être qui lève le bout de son nez pour croiser mes yeux.

    Merci Monsieur… Je… je suis désolé, pour votre ami.


    Lèvre pincée, j’inspire profondément en fermant les yeux, un instant. Lorsque je les rouvre, je pose délicatement un genou à terre, alors que le petit être passe ses bras autour de mon cou pour me réconforter dans une chaleureuse étreinte. Quelle ironie que celui qui me réconforte ce soit lui… pourtant, dans cette suspension dans le temps, je ne peux qu’accepter ce geste si pur.

    Il… Shikai est mort avec le sourire. Même face à la fin, il est resté lui-même. Faisons de même…


    Lentement, l’enfant se retire, avant de commencer à marcher au milieu de la foule. Je reste un genou à terre, le regard perdu dans la direction qu’il a prise… Vers le temple. Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, je ne fais même pas attention si Izumi est resté à mes côtés ou s’il a trouvait quelque chose de mieux à faire que de me supporter dans cet état. Dans tous les cas je pose mon second genou à terre, m’asseyant… Je ferme les yeux, les larmes ruisselants lentement… Et je revois ton sourire. Tu faisais partie du rayon de soleil qui éclairait le Nihon que j’ai toujours aimé, Shikai.

    Alors aujourd’hui, Soejima Nobunaga, devenons frère et ne soyons plus jamais seuls. Battons nous ensemble pour l’avenir de ce pays…

    Aujourd’hui nous combattons pour l’avenir, Kyoudai ! Peu importe où tu iras, sois certain que ton frère couvrira tes arrières.


    Pardonne moi… Shikai… Mon frère…


    J’ai échoué.


    Résumé :
    Équipements :

    Soejima Nobunaga
    Énergie Spirituelle : 60
    Résistance : 464
    Combat : 395
    Dégâts : 338
    Combat hybride : 0
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 0
    Kido : 0
    Zanpakuto : 0
    Psychée : 0
    Résilience : 57
    Sensorialité : 76
    Camouflage : 38
    Feat Alucard Grade : Apôtre
    60
    464
    395
    338
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    0
    57
    76
    38
    Feat Alucard Apôtre
    Soejima Nobunaga l'Apôtre
    Oyez oyez braves gens !
    聞いて下さい
    Tu fronces les sourcils. Tu ne comprends vraiment pas ce qu'il se passe. C'est la fin du monde ? Tu n'as pas vraiment envie de mourir mais en soit, le principe ne te dérange pas. Cela vaut peut-être mieux de purger un peu ce monde. Il y a trop d'imbéciles et de manipulateurs dans ce monde. Mais il n'empêche que tu te sens un peu dépassé par les événements. Tu te demandes si tu aurais mieux compris la situation si tu avais écouté le discours. Surement. Mais, aurais-tu été en mesure de te battre avec autant d'ardeur si tu ne t'étais pas reposé ? Enfin... ardeur... tu ne fais que suivre les instructions de ton ami.

    Tu regardes les étranges créatures déferler dans votre directions. Tes barrières ne tiendront pas éternellement. Tu le sais, tu le sens. Nobunaga aussi se rend compte de la dangerosité de la situation, ordonnant le repli et te donne des consignes. Tu obéis immédiatement. Tu restes caché derrière ton partenaire tandis qu'il ouvre la voie de ses poings ensanglantés. Evidemment, tu l'assistes avec quelques kido. Rien de bien puissant, mais cela n'en demeure pas moins utile pour gagner du temps.



    Setsu-Hadō n°28 : Kiryuu !


    Tu dégaines ton zanpakuto entre deux sorts pour repousser quelques ennemis. Alors que tu es concentré sur ceux-ci, tu vois une ombre passer juste à côté. Un shinigami suicidaire, très certainement. Il en faut bien quelques uns pour faire quelques folies et mourir de façon stupide. A vrai dire, tant que tu survis et que ton ami aussi, tu te moques de qui peut bien mourir. Tu continues d'avancer jusqu'à ce que le panacéen se stoppe. Tu l'appelles.


    Hé oh !
    Nobu !
    Réponds-moi !
    Il y a quelqu'un ?


    Tu essaies de le secouer. Mais, tu n'obtiens toujours pas de réponse. Tu lui tournes le dos pour parer l'attaque d'une créature. Tu ne fais même pas attention à le feu qui se déverse sur une zone résidentielle, au loin. Tu es prisonnier de ta bulle. Lorsque tu te retournes une nouvelle fois vers Nobunaga, tu constates qu'il n'est pas comme d'habitude. Tu recules d'un pas. Il tombe à genoux et vomit du sang. Un frisson parcoure ton échine. Aurait-il été empoisonné. L'enfant se colle contre toi. Il te dégoute mais tu le laisses faire, ton ami souhaite le protéger après tout.



    Tu veux que je te soignes ?


    Il ne répond pas à ta question. Il te dit de prendre l'enfant et de partir, de guider les civils. Il propose de retenir les ennemis. Tu te mords la lèvre inférieure. Veut-il vraiment tous les sauver au péril de sa vie ? Tu t'accroupis et tu ordonne à l'enfant de monter sur ton dos. Tu n'aurais jamais crû que tu porterais un jour un enfant sur ton dos. Tu hais les enfants. Stupides et ingrats. Faibles et naïfs. Inutile. De véritables plaies.

    Tu ne jettes pas le moindre regard en arrière. Nobunaga a décidé de retenir les ennemis, tu dois lui faire confiance. Et puis, s'il meurt, tant pis. Tu serais attristé de sa perte. Tu serais seul. Mais, tu n'es pas prêt à te sacrifier pour lui et, tu sais que si tu ne coures pas, seule la mort t'attends. Si c'est la fin du monde, alors tu désires l'observer jusqu'au bout. Par contre, si tu pouvais éviter de passer les derniers instants de l'univers avec un gosse, ça te ferait bien plaisir. Tout en traçant ton chemin, sabre en main, avec l'autre sac à patate agrippé à toi, tu incantes.


    Ô vierge de la brume qui naît de l'honnêteté.
    En tant que maître, je t'ordonne, viens à moi !
    Hadō n°65 : Chimei-tekina Shin'en !


    Tu t'es subitement stoppé dans ta course pour te tourner vers une des monstruosité et apposer tes mains sur le sol qui s'affaisse alors sous l'influence de ton vil sortilège, dévoilant des stalagmites prêtes à empaler le premier malheureux qui ne fait pas attention où il met ses pieds. Tu reprends ta course, avec le poids qui repose sur ton dos -poids que tu aimerais d'ailleurs jeter dans le premier fossé- mais tu continues d'avancer avec ce poids, sans te retourner. Tu passes devant plusieurs shinigami auxquels tu ne prêtes pas grande importance, que des visages parmi tant d'autres. Tu ne les connais pas, mais ils couvrent tes arrières à moins qu'ils ne se battent juste pour leur survie. Le pont n'est plus qu'à quelques mètres de toi, tu y es presque. Bientôt, tu pourras regagner un endroit tranquille et te la couler douce. Tu as tellement hâte d'arriver à destination.

    Nobunaga crie ton nom. Tu as fini de traverser. Il t'invite à faire disparaître le pont, empêchant ainsi les abominations de rejoindre le Kyuutei. Tu déposes l'enfant par terre alors que tu te mets à incanter une nouvelle fois. Te demandant pourquoi tu t'es lancé dans quelque chose d'aussi compliqué et épuisant que la nécromancie. Tu te baisses et tu ramasses des cailloux, le visage pale.

    Ô scintillement du conquérant qui nous guide vers l'aurore, je t'implore de prêter l'oreille à ma voix.
    Prière sacrée, soit tissée pour l'éternité.
    Hadō n°83 : Dai Kōzui !


    Tu lances ces petits projectiles dont la taille se décuple après le lancé. Des explosions  retentissent alors sur le pont déjà fragilisé par la manoeuvre de ton ami. Tu poses un genou à terre en observant le résultat de cet assaut. Tu te sens faible. Tu observes avec curiosité l'interaction étrange entre l'enfant et le panacéen. Peut-être lui rappelle-t-il quelqu'un... Tu aimerais le questionner, mais tu n'oses pas. Tu es fatigué. Te relevant, tu poses une main sur l'épaule de ton ami.

    Tu t'es battu comme un héros. Et moi, j'ai transpiré comme jamais... Je  crois qu'on a bien mérité une pause.
    Dois bien y avoir une petite bouteille dans le temple pour fêter ça, nan ? Je vais nous chercher ça, puis je reviens.


    Tu vois bien qu'il y a quelque chose d'étrange chez Nobunaga, mais tu n'arrives pas à mettre le doigt dessus et considères que s'il n'en parle pas, c'est qu'il ne veut pas en parler. Alors, tu penses qu'une pause ne lui ferait pas de mal. Toi aussi, tu as besoin d'une pause. Tu espère d'ailleurs qu'au cours de celle-ci, quelqu'un aurait la bienveillance de bien vouloir t'expliquer cette journée complètement délirante. Tu décides donc de le laisser seul quelques instants, le temps de faire un petit tour au temple dans l'espoir de trouver une bouteille à partager avec l'homme qui semble en avoir trop vu.

    hrp:
    Kuzunoha Izumi
    Énergie Spirituelle : 41
    Résistance : 60
    Combat : 38
    Dégâts : 30
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 60
    Kido : 188
    Zanpakuto : 180
    Psychée : 60
    Résilience : 30
    Sensorialité : 15
    Camouflage : 15
    Kazama Chikage - Hakuouki Grade : Membre
    41
    60
    38
    30
    0
    0
    60
    188
    180
    60
    30
    15
    15
    Kazama Chikage - Hakuouki Membre
    Kuzunoha Izumi

    Floraison
    聞いて下さい

    Le lieutenant de la Seconde Division, Ando Suemoto, était apparu sur le champs de bataille pour leur prêter main-forte. Compte tenu des différents désastres recouvrant les quartiers du Seireitei, très honnêtement, cela ne le surpris guère. De fait, c’était même fort rassurant de se dire que ils n’étaient pas seul dans ce désastre.
    Les grades supérieurs se battaient également pour défendre le Seireitei, à présent que la surprise était passé. Et mieux encore, aucun d’entre eux étaient épargnés, même le responsable de l’axe Scientifique de l’Armée Invisible.
    Un mince sourire apparut sur le visage de Naraku, alors qu’il tendit la main pour s’emparer d’une des tenues hermétiques tendu par l’Officier Supérieur. Il y avait quelque chose, de fait, qu’il avait toujours désiré tenter de faire, donc autant joindre l’utile à l’agréable.
    Même si l’agréable était quelque peu dérangé par la situation. Des civils transformés. Corrompus comme l’étaient ces yokai. Un destin fort triste, dont il leur appartenait, en tant que militaire, de les libérer.

    Sa main était en train de se poser sur l’engin quand une voix résonna dans son esprit. La voix d’un jeune homme qu’il connaissait bien, aux cheveux de sel et de feu , qu’il avait croisé juste avant de venir ici.
    Un lien mental reliait à présent les deux, permettant une forme de communication. Et quelque chose avait agit en écho de ce lien.
    Un cœur battant à tout allure.
    Un cœur qui n’était pas le sien.


    Désolé, Naraku. Il semblerait que je privilégie Kyoka à tes ordres. Si le lien se coupe… Cela veut dire que c’est très mauvais de notre côté.


    Son ordre ?…

    Non.
    Non.
    Ils n’osaient quand même pas…
    Si il aurait pu douter les paroles du jeune homme, le coeur battant, la peur qu’il ressentit en lui, qui n’était pas la sienne, dégagea tout doute.

    Retirant sa main, il porta son regard vers le lointain, criant quasiment par reflexe.

    NON ! NE FAITES PAS CA ! FENIHARA , JE VOUS AI INTERDIT...


    Pas de réponses.
    Le lieutenant le regardait, surpris, ainsi que ceux l’entouraient, ne comprenant pas ce qu’il pouvait bien se passer.
    Pour être honnête, il n’était pas sûr de le savoir également.
    Mais il était certains d’une chose.


    Lieutenant Ando, je suis désolé je dois… je dois y aller !


    Vous savez que cela n’est pas possible, ex-Officier Daten. Vos compétences sont nécessaires en ces lieux. Ces âmes...


    … seront rejoins par des victimes du Qilin si je ne bouge pas très vite.


    ...


    Instant de flottement. Le Lieutenant soupesa le pour et le contre, avant de répondre.

    … le Lieutenant Oji est à proximité.
    Choisissez la personne la plus apte à vous remplacer en ces lieux, puis je vous ordonne d’aller retirer vos camarades de la zone d'influence du Qilin. Suite de quoi, vous irez lui prêter main-forte.
    Sachez toutefois que vous porterez l’entière responsabilité des pertes de ce lieu. Donc soyez sûr de vous


    Sa tête bougea si vite que, s’il avait été humain, sa nuque aurait probablement craqué sous la torsion. Son regard se posa instantanément vers la personne qui, jusque là, c’était la plus démarqué de toute.

    Demoiselle, le podium est à vous.
    Un front terrestre, un front maritime.
    Je dépose ces vies entre les vôtres, et suis prêt à en subir les conséquences. Je sais que vous en êtes capable.

    Bonne chance.


    la fière jeune femme répondit avec une révérence.

    Si telle est votre décision, j'accepte cette responsabilité.
    Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour assurer la victoire sur ce front.
    Bonne chance à vous.


    Il prit une position singulière, l’espace d’une seconde, un genou à terre, main à côté, le regard dressé vers le lointain.
    Il pria.
    Pria d’arriver à temps.
    Pria d’arrêter le temps.

    Ô Temps… Suspend ta course...

    Une onde de choc salua son départ, alors qu’il prit son envol. Ou était-ce sa course ?
    La peur, la frayeur, qui l’atteignit, venant de son âme sœur, authentique, fut un véritable fuel nourrissant son énergie.
    Une autre onde de choc prit le relais, manifestant sa vitesse devenue splendide avec le temps. Le mur du son étant outrageusement dépassé, pour ne pas dire violé.
    Vite.
    Vite.
    Il n’était pas assez rapide.
    Plus vite.
    Plus vite.
    PLUS VITE !

    Pendant un instant, son œil droit frémit, alors qu’une image s’apposa à son esprit. L’image d’un désastre. L’image de la mort proche. L’image d’un monstre capable de ravager son environnement, dirigé vers une individue frêle comparé à sa toute puissance.
    Le Nagaime de sa compagne lui présentait sa fin.

    NON !!!


    Brûlant son énergie spirituel à toute allure, le trait noir sortit du port à une telle vitesse qu’il était difficile de repérer ses traits, et son regard, fixé dans le lointain, s’agrandit.
    Le lien avec Fenihara se coupa net.
    On dit souvent que , quand un échange de coup est donné entre deux maître d’arme, la perception du temps se dilatait, transformant un moment bref en un instant d’éternité. Ou encore que quand on bougeait assez vite, tout ce qui était autour de soi était comme mis en stagnation.
    En cet instant, alors même que sa simple mobilité produisait des ondes de choc pulvérisant des Yokai de Premier cercles sur son passage par son simple passage, l’air mobile déchiquetant tout autour de lui…
    En cet instant ou il était l’un des hommes les plus rapide du Nihon, il se sentait si lent, si retardé, que il eut l’impression que lui-même était immobilisé dans le temps. Sa mobilité spatiale nié par le principe simple, basique, primordial, du temps.

    Puis, vint la douleur.
    Violente.
    Insoutenable.
    Physique comme mental.
    La souffrance d’une brulure.
    Le chagrin d’une perte.
    Le corps recevant un choc tellement fort, qu’il s’arrêta sur place, a plusieurs mètres du sol.

    En nage sous son armure, son bident en main, il ne put empêcher des larmes de couler sur ses joues. Son corps était intact. Son cœur, vaillant. Son esprit, clair.
    Son âme, en revanche, était envahie par le désespoir. Un désespoir qui n’était pas le sien.
    Une douleur fantomatique envahissant son corps, un chagrin lui empoignant les tripes, sans même savoir pourquoi.
    En revanche, il réalisa que cette souffrance inconnue était grande. Bien trop grande, le faisant grincer des dents, et pendant un instant, l’immobilisa dans les airs, ses mains compressant son ventre comme pour retenir un sang qui n’était pas là.
    La vie s’échappait de son âme-lié. Et la seule trace de cela était l’explosion qu’il avait pu apercevoir, juste avant que ses tripes ne le prennent.

    Une lueur d’espoir se fraya un chemin dans le désespoir qui n’était pas le sien.
    Elle vivait encore. Il n’était pas encore trop tart.
    Il pouvait encore arriver à temps.

    pof

    Quelque chose le frôla. Une feuille de papier qui passa à coté de lui, mue par le vent, libre dans les airs, rentrant contact avec son bras armuré avant de poursuivre son chemin.
    Une feuille de papier avec les résidus spirituels d’un des seuls individus qu’il pouvait nommer ami, amenant Naraku à le saisir par réflexe.

    D’une main tremblante, il l’amena sous ses yeux.
    Une enveloppe, avec une calligraphie soignée, avec comme seule signature…

    Pour Junko

    Scellée… Du sceau du Traqueur de Kami.
    De pâle, Naraku devint Livide.

    Ryujin… pitié , pas toi...


    Le destin était une maîtresse intéressante, dirait Oculus...


    ****

    Le Traqueur de kami rentra dans le bureau de l’Officier de la Première Division, un grand sourire aux lèvres. Naraku, lui, était assit à sa table de travail, en train de travailler les rapports remis en main propre par sa Division, et auquel le Lieutenant avait communiqué des copies aux Officiers afin qu’ils soient au courant.

    Bonjour, Naraku. Un premier-né prit dans l’administratif ?


    Ah, Shinzo-sama… ne m’en parlez pas, c’est un enfer. Le rapport de Tatsuya sur cette opération maritime est une chienlie à comprendre.
    Vous égayez ma journée. Que puis-je pour vous ?


    Toi ? Rien. Mais perd cette habitude de me vouvoyer. Tu es Officier, maintenant.


    … C’est vrai. La rumeur court que la place de Lieutenant vous attend au chaud, cela dit.


    … Merci de me rappeler que j’ai deux mots à échanger avec Kengen à ce sujet. Mais passons, je ne suis pas là pour cela. Tu te souviens du Sekkiseki que je t’ai demandé de me donner?


    Souvenir douloureux, s’il en est. Mais oui, je vous le devais bien. Pourquoi ?


    C’est fini. Regarde.


    Déposant son colis, il ouvrit la boite métallique recouvrant sa création.
    Une magnifique armure en Sekkiseki, noir d’onyx, trônait dans la pièce. Les ailes rappelant l’hydre qu’ils avaient affrontés…
    D’ailleurs, maintenant qu’il observait les pièces d’armures, il constata qu’ils étaient agencés dans une forme draconienne. C’était…
    C’était extrêmement beau. Le regret d’avoir offert ses morceaux d’os au Parle Esprit s’estompa en voyant cette œuvre d'art.

    C’est… magnifique.
    Vous aurez très fier allure, avec cela. C’est une certitude.


    Content que ton armure te plaise, je pense aussi que tu auras fier allure.


    Les mots du Traqueur mit quelques instants à travers sa boite crânienne, atteindre son cerveau, et être analysé.
    Se levant d’un coup, le Premier-né regarda Shinzo, bouche bée.

    Mais enfin, Shinzo-sama, vous n’y pensez pas ! Cet armure est le fruit de vos efforts ! Votre création ! Il vous appartient...


    … D’en décider ce que j’en fais.


    Naraku, tu as tout autant été décisif avec ton pouvoir que tous les membres de cette expédition, à la différence que tu as survécu en étant le plus faible d'entre nous.
    Je pense que tu te sous-estimes beaucoup. Ce n'est pas la force qui fait de toi un guerrier, mais le courage.
    Tu peux grandir, tel cet hydre que nous avons croisé. Ne reste pas dans l'ombre de la puissance, il y en aura toujours plus que nous. Gagne ton indépendance, elle réside en toi.
    Tu y arriveras, j'en suis certains.
    Voici de quoi te donner un coup de pouce ... Et un mémoriel.

    Considère ça comme ta récompense pour un travail de qualité. Tu l'as bien mérité ... Traqueur de Kami. .


    Perdant les mots, le blond fit le tour de la table, et s’approcha du dragon métallique dans la pièce. Il déposa la main sur le casque.
    A coté, le sourire du parle esprit s’agrandit.

    ****


    Dire que il se faisait une joie de l’appeler Lieutenant dans l’avenir. De combattre sous ses ordres. Dorénavant, son unique chaleur humaine serait cet armure qu’il avait fait avec lui en tête.
    Et cette lettre, qu’il veillerait à ce qu’elle atteigne son destinataire.

    Un peu plus loin, gisait un membre des Traqueurs, le corps en pièce. Un destin funeste pour le messager originel…

    Il reprit sa route, l’esprit lourd.
    Au fond, il espérait que cela ne soit qu’une mauvaise tournure des choses. Réellement. Mais il ne se faisait que peu d’illusion, connaissant la direction vers laquelle s’était dirigé celui qui, sur bien des aspects, était devenu un exemple pour le lancier.

    La distance avec son âme-lié se combla au fur et à mesure, le soldat se laissant tirer vers sa direction.
    Ce qu’il vit, en arrivant, lui glaça le sang. Un être humanoïde, tentaculaire, portant Kyoka hors de la zone d’influence du Qirin.
    La voix tremblotante, Naraku se déposa à leur côté.
    Son regard croisa l’esprit matériel, dont il ignorait l’identité.

    Kyoka ! Est-elle...


    En état lamentable, mais elle vivra, c’est le dernier souhait de ma porteuse… et de son âme sœur.


    Le regard du blond se fixa sur le Zanpakutô, Ce dernier, réalisant que ce serait sans doute le seul instant ou il pourrait apporter la lumière, expliqua.

    Masamune Sora, Shinzo Ryujin et Kanzetsu Shikai sont mort face au Qilin.


    … Fenihara ? Lieutenant Ryuzoji ?


    Je suis pas omniscient, mon gars, j’en sais rien. Si ils ont été attaqué, aucune chance qu’ils survivent, en revanche.


    Quelque chose lui brûla les doigts.
    Une brûlure différente de celle de sa compagne. La brûlure d’un message, le suspens d’une question. Une question qu’il avait peur de poser.

    Tiens, puisque t’es là, choppe la gazelle. Je pourrais pas faire beaucoup plus, j’en ai peur, et je sens que on va m’en vouloir si tu rentres dans ce chaos.


    Le dernier souhait de ta porteuse… Et de son âme sœur ?


    Tu vas la prendre, oui ? T’es en mode répétition ou qu...



    Le regard du Zanpakutô s’arrêta sur la lettre.
    La lettre destiné à sa porteuse.
    La lettre de Ryujin.

    Il se paralysa, comme pétrifié. Lui plus que quiconque, avait du se rendre compte de ce que cela impliquait.

    Ta porteuse... se nomme comment?


    ... Junko.
    Taira'uji Junko.


    Sa tentacule stoppa l’Officier alors même qu’il passa à côté de lui.

    C’est trop tard.


    T’es encore la, non ? Je peux y aller ! Je suis assez rapide pour...


    ...C’est trop tard.


    Une répétition prononcé d’une voix douce.
    Une tristesse incommensurable dans la voix du Zanpakutô.
    On dit souvent que les vrais personnalités se révèlent dans l’adversité. Shokushu était un pervers notoire, un joueur, un gentleman et, si on lui demandait son avis, un incommensurable atout.
    Mais dans le cas présent, une main noire se refermant sur son cœur le débarrassa de tout sens de l’humour.
    Sa main eu l’effet d’un étau, malgré sa faiblesse physique, alors que ses paroles eurent leur réalisation dans le cœur de son interlocuteur.

    Seul le corps vivait encore.
    Il ne pouvait sauver les gens d’eux-mêmes. De leur envie de périr, de disparaître.
    Il ne pouvait pas sauver l’âme sœur de l'une des personnes qui lui avait montré un chemin.
    Il était incapable de lui payer sa dette.

    Ce fut trop pour lui.
    Des larmes coulèrent sur ses joues. Ses jambes, pendant un instant, faiblirent.
    Il put voir un morceau spirituel s’échapper du corps du gentleman au tentacule.
    Un détail qui valait plus que mille discours.

    De Livide, l’homme perdit toute couleur.
    Au même instant, les zanpakutô se dressèrent pour se diriger vers le trio des surpuissant. L’oiseau. Noctifer. L’Inconnu.
    Il senti la pression sur son bident. Vit les zanpakutos présent sur Kyoka trembler.



    Une goutte d’eau qui fit déborder un vase plein.

    ****

    Dans son Monde Intérieur, sous le ciel nocturne éclairé par la lune, des étoiles s’estompèrent dans le Ciel.

    Un instant d’éternité durant lesquels le Porteur et son Zanpakutô s’échangèrent un regard.

    Naraku et Jimtsuinshi étaient sur deux lotus différent, face à face.
    L’un, sombre, l’autre, mécontente.

    Je sais à quoi tu penses, Naraku. C’est non.


    A ces mots, seul le mutisme lui répondit.

    J’ai dit non, Naraku. Pour une fois dans ta putain de vie, écoute moi.




    … Ca ne les ramènera pas ! Tu as conscience des risques ? On va probablement finir séparé, toi et moi. Peut-être même ennemi.
    Je refuse. Tu es la seule personne au monde entier à qui  je ne veux jamais faire de mal.




    … S’il te plait, Naraku… Ce n’est même pas ton combat…  


    En dessous de leur pied, l’eau s’arrêta de bouger mollement.
    La liqueur noir devint un sol, statique.
    Gelée.

    … Pourquoi ?


    Pour la première fois, Naraku lui répondit.
    D’une voix suintante d’un sentiment que son zanpakutô n’avait encore jamais vu manifesté.

    Un mot.
    Un seul.

    Vengeance.


    Il est venu le temps de traquer des Dieux.


    … Il ne me reste plus qu'à espérer de pouvoir te revenir, alors...


    ****


    Il lâcha son bident.

    L’arme d’hast s’envola vers les cieux, rejoindre le conflit aérien. Unique Bankai, parmi tout les asauchi, à se joindre à la danse des lames.
    Une danse ou elle se positionna entre les deux frères, tel une Invitation.
    Une invitation pleinement volontaire.

    Son porteur était trop faible pour avoir un réel impact.
    Mais elle savait ce que désirait Naraku.
    Laisser les entités l’utiliser à pleine puissance. Laisser leur énergie spirituel, le lien possible, overlaps avec eux.

    Les deux avaient pleinement conscience que, dans le meilleur des cas, cela briserait leur lien actuel.
    Qu’elle pourrait finir détruite.
    Ennemi, même, des shinigami après.
    Si il y avait un après.
    Et potentiellement, devrait-elle abandonner à jamais le refuge qu’était Naraku.

    Ce n’était pas un risque calculé. C’était un risque prit pleinement, mû par une émotion simple. Risible. Ridicule.
    Une émotion née de milliers de morts.


    Libérant le zanpakutô de son fardeau, il prit Kyoka dans ses bras.
    La tint fortement contre lui. Pendant ce temps, Shokushu, son travail accompli, prit son tricorne, le plaça sur son torse, et regarda fièrement vers le ciel.
    Un salut pour les épreuves à venir.

    Dans le chaos, des yokais tentèrent de l’agresser.
    Un pas éclair les amena à frapper dans le vide, avant de les encourager à le pourchasser.

    Il lui restait une dernière chose à accomplir…

    L’homme se détourna de la zone à risque, courant vers la direction la plus condensé en énergie spirituelle du coin. Il se souvint de l’ordre du Lieutenant Ando. Soutenir Oji.

    Quel ne fut pas sa surprise de le voir en compagnie de trois panacéens au même visage.

    des panacéens. Qu’il connaissait.
    Des Léo. Et une de ses disciples de la panacée. Une petite princesse aux cheveux blancs.
    Accompagné d'une scientifique... Qu'il avait honnêtement encore un peu de mal à jauger. En combat direct, en tout cas.
    Il ne s'attendait toutefois pas à la voir prêt du Lieutenant des Premier-né.
    Loué soit la chance.

    Avec un pas éclair, Naraku se retrouva prêt de la panacéenne peu combattante, auprès duquel il déposa la jeune femme sur le sol.

    Un plaisir de vous revoir…
    S’il te plaît, princesse. sauvez-la.


    Quand il se redressa, ce fut avec deux armes en mains.
    Deux asauchi. L’un dans lequel reposait l’esprit de la créature à tentacule, et l’autre dans lequel reposait le zanpakutô de Kyoka.

    Constatant que un des yokai allaient sauter sur son Supérieur, il réagit à la vitesse de l’éclair.
    Frappant le manche d’un des armes spirituels sans nom sur le sol, une hache sans nom, il la fit s’envoler à la bonne hauteur pour qu’un coup de pied bien placé l’envoie vers ledit yokai.
    Penchant son corps endolori, les deux asauchi tenus à l’envers, il tapota le sol d’un de ses pieds.

    Lieutenant Oji. Léo. Akoru.
    J’ai un petit jeu à vous proposer : qui bute le mieux?

    Force et Honneur.


    Puis, il bougea.
    Différemment.
    Des images prirent place là ou était sa position, alors que des taillades apparurent sur le corps des yokais dans son champs de vision.
    Plus les ennemis s’accumulaient, plus il bougeait.
    Donna un coup de pied sur un missile pour l’aiguiller, ou se propulser lui-même. Trancha une tête. Brisa les vertèbres d’un yokai en forme lupin.

    Son regard ne quittait ni ses ennemis, ni ses camarades.
    Un yokai au vol subit son ire, alors qu’il envoya l’un des asauchi dans son ventre pour l’éviscérer, pour s’envoler par la suite, s’emparer du manche, et sans retirer l’arme, éclater l’ailé au sol.

    Lui comme Oji étaient devenu des appâts à Yokai des alentours. Lui qui pensait avoir pacifié l’endroit, il était devenu évident que certains yokais se déversaient par ce chemin.

    Une image. Deux image. Trois images de lui-même.
    Se succédant si vite, marque de sa vitesse.
    La rage, la souffrance, la tristesse en lui se déversait dans chacun de ses frappes. L’inquiétude, aussi, car il ne perdait pas Kyoka de son attention, apparaissant plus d’une fois pourfendre un yokai.
    Les brûlures qu’il ressentait sur sa chaire devinrent passions.

    Le sang devint leur seul moyen de s’apaiser.
    Un. deux. Trois.
    Dix. Onze. Douze.

    Un nombre incroyable de vie.
    De têtes.


    Aux monstres innombrables se superposa une créature de cauchemard.

    A la créature… Il déploya sa technique.

    Un coup poursuivit d’un autre, d’une vitesse nullement ralenti.
    Puis d’un autre.
    Puis encore d’un autre.
    Un flot continue.
    Un flot à vitesse divine, chaque taillade chevauchant le précédent.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 9962e8c7e44b487fb3e5d010476cd6f1

    Si une tête repoussait, la trancher avant qu’elle ne puisse réapparaître, tout en tranchant la suivante.
    Un monstre unique.
    Milles monstres.
    Il n’y avait plus aucune différence. Seul comptait …
    … D’abattre les centaines de têtes.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 8f5fcc1dadf74a18ac4fdbbc1e6de336

    Une technique conçue dans l’unique but de tuer des êtres à quantité considérable de tête, tourné pour un massacre.

    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 4kz3



    HRP:
    Daten Naraku
    Énergie Spirituelle : 47
    Résistance : 152
    Combat : 279
    Dégâts : 295
    Zanpakuto : 25
    Résilience : 64
    Sensorialité : 31
    Camouflage : 16
    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Uyxv Grade : Officier
    47
    152
    279
    295
    25
    64
    31
    16
    FABLE 16 : FLORAISON - PARTIE 3 Uyxv Officier
    Daten Naraku
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