FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4
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FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:02
- Carte du Seireitei:
Zone 6
六
Peu de renforts avaient rejoint la zone résidentielle, et pourtant, le chaos était de mise. À mesure que le temps passait, les flammes s'affolèrent, singeant le comportement d'un prédateur pour cerner ses proies faciles. Un incendie terrifiant, aux dimensions incommensurables, tant en largeur qu'en hauteur, prenant en otage la ceinture du Seireitei et ses habitants.
La course contre la montre était lancée. La pièce virevoltait en plein air, et tous les regards s'impatientaient du résultat du pile ou face. Face à ce destin implacable, quatre acteurs avaient décidé de prendre les choses en main : les deux Lieutenantes des divisions de la Corneille et de la Panacée, déjà, mais aussi les shinigami Shin'ichi et Takeshi Jomei. Ensemble, à leur petite échelle, ils tentèrent le tout pour le tout pour sauver un maximum de civils dans le court temps imparti que ce contexte leur avait autorisé. Tandis qu'une horde de yōkai s'approchaient du carnage, attirés par la nécromancie de Taira Koya, Hasebe Mūran et l'Enfant-Nuit fusèrent dans tous les recoins de la zone condamnée pour arracher leurs citoyens des griffes de la Faucheuse. Un rythme haletant, épuisant, au sein duquel il était interdit de réfléchir aux conséquences de l'inaction, ou de l'échec.
Alors, les deux éclairs continuèrent, encore et encore, brûlant leur réserve spirituelle par les deux bouts, accélérant leur pas, resquillant les étapes, pour dénicher toujours plus d'innocents, d'âmes apeurées. Sans prendre le temps de s'expliquer, ils privèrent ces condamnés de leur résignation, et les conduisirent en dehors de l'enceinte enflammée, aux côtés de leurs frères et sœurs épargnés.
Le cyborg n'avait plus grand chose sous la dent, et pourtant, il persévérait. Imprimé dans son code génétique amélioré, un mot d'ordre impérieux : secourir ses prochains. Une douce voix l'invitait à se surpasser, à faire montre de son potentiel, à redoubler d'efforts pour accomplir l'impossible. Même sans portail ouvert en plein cœur du Seireitei, la présence de la Colombe ne l'avait pas quitté. Un fil invisible de Reishi le connectait toujours au Havre des Esprits, donnant à ses systèmes l'énergie nécessaire pour ne pas s'auto-saboter. Dans l'effort, l'Enfant-Nuit ne fit pas attention aux bâtiments en ruines dans son sillage, mais ceux-ci semblaient rejoindre en partie son combat, alors que des pans de décor se convertissaient en particules spirituelles – comburant élémentaire de l'Univers. Un second souffle crucial, guidant le nouveau champion de la Nuit au sein de cette horrible journée. Si seulement il avait été tenu au courant de la suite de son parcours. Si seulement on lui avait dit que ce dernier sprint n'était que l'entracte avant l'ultime acte...
De l'autre côté du brasier, après une course effrénée au cœur de l'arène, le héraut du Père des animaux s'épanouit. Il s'empêchait certes d'utiliser son plein potentiel pour ne pas effrayer les âmes humaines, assiégées par des yōkai, mais ce détail ne l'arrêtait pas pour autant. L'hybride puisait dans les ressources de son Monde Intérieur en pleine effervescence pour annihiler ses ennemis : ces contrefaçons du Vide. Aucune peine ne s'installa dans son esprit. Au contraire : une pulsion primitive l'invitait à redoubler d'efforts pour éradiquer ces derniers.
À l'instar du jeune oiseau métallique aux côtés de la Lieutenante de la Corneille, Shin'ichi s'abreuvait d'une puissance sans pareille, malgré une source bien différente. Sous ses pieds s'agitaient des racines libres : grâce à la percée de Premier Succès, une porte avait été ouverte directement à l'intérieur du Nihon. Ainsi, Ǒcŭlus en personne confiait à sa progéniture les moyens de faire pencher la balance du bon côté – et de prouver sa valeur auprès de ses anciens maîtres. Alors que l'imagination de l'homme-chat matérialisait une myriade d'armes contre ses centaines d'ennemis, davantage de formes hétéroclites se rajoutèrent à l'assaut. Des lapins, des loups, des tigres, des corbeaux ; que de projections spirituelles sortant de son Monde Intérieur pour accomplir sa vindicte, soutenue par un père plus présent que jamais.
La masse de civils terrorisés emboitèrent le pas de leurs deux guides, par peur de rester une seconde de trop dans une région pouvant sombrer instantanément dans le chaos.
La Lieutenante de la Corneille prit l'Enfant-Nuit à part, saisissant son bras valide pour le conduire en retrait, à quelques pas d'écart du troupeau, lui imposant un moment d'intimité. Sa prise, comme sa voix, étaient douces ; des précautions nécessaires lorsqu'un tel déchaînement d'adrénaline fusait depuis tant de minutes. Il allait être difficile de reprendre son souffle et de baisser les armes.
Il suffisait de posséder les bases de la sensorialité pour deviner le triste sort des laissés pour compte. Taira Koya promena son regard çà et là, en direction des flammes, et calcula froidement chaque flamme étouffée, chaque âme éteinte, rejoignant un silence effroyable. La compassion n'avait pas sa place en ces lieux. Il était trop tôt pour s'étendre en deuil et en remords. Trop de survivants comptaient sur l'aide de ces quatre militaires pour les conduire en sécurité. Les morts, eux, avaient déjà tout perdu. Alors il fallait avancer. Et ne jamais courber l'échine face au destin.
La course contre la montre était lancée. La pièce virevoltait en plein air, et tous les regards s'impatientaient du résultat du pile ou face. Face à ce destin implacable, quatre acteurs avaient décidé de prendre les choses en main : les deux Lieutenantes des divisions de la Corneille et de la Panacée, déjà, mais aussi les shinigami Shin'ichi et Takeshi Jomei. Ensemble, à leur petite échelle, ils tentèrent le tout pour le tout pour sauver un maximum de civils dans le court temps imparti que ce contexte leur avait autorisé. Tandis qu'une horde de yōkai s'approchaient du carnage, attirés par la nécromancie de Taira Koya, Hasebe Mūran et l'Enfant-Nuit fusèrent dans tous les recoins de la zone condamnée pour arracher leurs citoyens des griffes de la Faucheuse. Un rythme haletant, épuisant, au sein duquel il était interdit de réfléchir aux conséquences de l'inaction, ou de l'échec.
Alors, les deux éclairs continuèrent, encore et encore, brûlant leur réserve spirituelle par les deux bouts, accélérant leur pas, resquillant les étapes, pour dénicher toujours plus d'innocents, d'âmes apeurées. Sans prendre le temps de s'expliquer, ils privèrent ces condamnés de leur résignation, et les conduisirent en dehors de l'enceinte enflammée, aux côtés de leurs frères et sœurs épargnés.
Le cyborg n'avait plus grand chose sous la dent, et pourtant, il persévérait. Imprimé dans son code génétique amélioré, un mot d'ordre impérieux : secourir ses prochains. Une douce voix l'invitait à se surpasser, à faire montre de son potentiel, à redoubler d'efforts pour accomplir l'impossible. Même sans portail ouvert en plein cœur du Seireitei, la présence de la Colombe ne l'avait pas quitté. Un fil invisible de Reishi le connectait toujours au Havre des Esprits, donnant à ses systèmes l'énergie nécessaire pour ne pas s'auto-saboter. Dans l'effort, l'Enfant-Nuit ne fit pas attention aux bâtiments en ruines dans son sillage, mais ceux-ci semblaient rejoindre en partie son combat, alors que des pans de décor se convertissaient en particules spirituelles – comburant élémentaire de l'Univers. Un second souffle crucial, guidant le nouveau champion de la Nuit au sein de cette horrible journée. Si seulement il avait été tenu au courant de la suite de son parcours. Si seulement on lui avait dit que ce dernier sprint n'était que l'entracte avant l'ultime acte...
De l'autre côté du brasier, après une course effrénée au cœur de l'arène, le héraut du Père des animaux s'épanouit. Il s'empêchait certes d'utiliser son plein potentiel pour ne pas effrayer les âmes humaines, assiégées par des yōkai, mais ce détail ne l'arrêtait pas pour autant. L'hybride puisait dans les ressources de son Monde Intérieur en pleine effervescence pour annihiler ses ennemis : ces contrefaçons du Vide. Aucune peine ne s'installa dans son esprit. Au contraire : une pulsion primitive l'invitait à redoubler d'efforts pour éradiquer ces derniers.
À l'instar du jeune oiseau métallique aux côtés de la Lieutenante de la Corneille, Shin'ichi s'abreuvait d'une puissance sans pareille, malgré une source bien différente. Sous ses pieds s'agitaient des racines libres : grâce à la percée de Premier Succès, une porte avait été ouverte directement à l'intérieur du Nihon. Ainsi, Ǒcŭlus en personne confiait à sa progéniture les moyens de faire pencher la balance du bon côté – et de prouver sa valeur auprès de ses anciens maîtres. Alors que l'imagination de l'homme-chat matérialisait une myriade d'armes contre ses centaines d'ennemis, davantage de formes hétéroclites se rajoutèrent à l'assaut. Des lapins, des loups, des tigres, des corbeaux ; que de projections spirituelles sortant de son Monde Intérieur pour accomplir sa vindicte, soutenue par un père plus présent que jamais.
Nous perdons du temps à rester ici. C'est fini. Nous avons sauvé ceux qui pouvaient l'être.
Toujours aussi pragmatique, Lieutenante Koya. Soldats, ouvrez la marche vers le Kyūtei. Emmenez ces civils loin de ce chaos, avant que la situation ne dégénère.
La masse de civils terrorisés emboitèrent le pas de leurs deux guides, par peur de rester une seconde de trop dans une région pouvant sombrer instantanément dans le chaos.
Shinigami, un instant.
La Lieutenante de la Corneille prit l'Enfant-Nuit à part, saisissant son bras valide pour le conduire en retrait, à quelques pas d'écart du troupeau, lui imposant un moment d'intimité. Sa prise, comme sa voix, étaient douces ; des précautions nécessaires lorsqu'un tel déchaînement d'adrénaline fusait depuis tant de minutes. Il allait être difficile de reprendre son souffle et de baisser les armes.
Nous avons combattu ensemble, alors nous garderons le silence quant à ton portail. Merci à toi d'avoir donné ton plein potentiel pour sauver ton peuple. Mais fais attention, veux-tu. Beaucoup d'esprits se sont perdus sur le chemin que tu empruntes.
Il suffisait de posséder les bases de la sensorialité pour deviner le triste sort des laissés pour compte. Taira Koya promena son regard çà et là, en direction des flammes, et calcula froidement chaque flamme étouffée, chaque âme éteinte, rejoignant un silence effroyable. La compassion n'avait pas sa place en ces lieux. Il était trop tôt pour s'étendre en deuil et en remords. Trop de survivants comptaient sur l'aide de ces quatre militaires pour les conduire en sécurité. Les morts, eux, avaient déjà tout perdu. Alors il fallait avancer. Et ne jamais courber l'échine face au destin.
Une page se tourne. Notre monde ne sera plus jamais comme avant. L'ère est maintenant teintée de sang.
Grade : Prophète
Prophète
Vindicte du Maître
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:02
Zone 9
九
Exempt de la tourmente mentale du Suzaku, et du poids moral d'attenter ou non à la vie de tant de civils contrôlés, Isshiki Muitsuki et Kagero Ryo disposaient de toutes les cartes en main pour vaincre l'adversité. De son côté, le Lieutenant se concentrait sur le parfait usage d'énergie spirituelle pour assommer la horde de zombies pénétrant la bâtisse, sans attenter à leur vie.
Ainsi, un combat équitable – bien qu’en deux contre un – allait pouvoir avoir lieu.
La couverture d'Ikeda Takumi n'immunisait pas pourtant les deux Membres du danger insidieux qu'ils affrontaient. Au sein de leurs Mondes Intérieurs, une terrible lutte intestine s'opérait, ces paysages intimes sacrifiant leur intégrité, assaut mental après assaut mental. À chaque frappe réussie, l'esprit des shinigami en subissaient le prix : de lourdes séquelles spirituelles. Pire : le yōkai semblait insister sur la faille béante de la femme pour rouvrir la plaie et y faufiler ses doigts.
Prise de vertige interne, la samuraï de l'Étoile du Nihon fut complètement déboussolée. Par chance, elle pouvait compter sur la présence de son compagnon d'armes, mais également de celui de ce dernier : Hakai le renard. Une valse effrénée s'installa entre les quatre danseurs, mais deux d'entre eux sortirent aussitôt du lot. Le Marche-Faille oublia l'envoûtement de sa boisson pour faire montre d'une facette extraordinaire de sa personnalité : celle d'un guerrier à l'expérience certaine.
Sa vitesse n'avait d'égal que sa puissance. D'une première frappe, il balaya la résistance ennemie, et examina sa sournoise régénération. D'une seconde frappe, il déverrouilla les valves de son énergie spirituelle pour annihiler toute chose devant lui, sur des dizaines de mètres. Le Suzaku put à peine prononcer la première syllabe de son art occulte – le tristement célèbre Cero – qu'il hérita dès lors d'un souffle coupé, la cage thoracique tranchée en deux, comme son corps tout entier.
En un claquement de doigts, les civils s'effondrèrent au sol, inconscients. Tous étaient encore vivants, mais leurs esprits sous le joug n'avaient pu réagir à temps pour reprendre contrôle de leurs corps respectifs. Tandis que de nombreuses bâtisses s'écroulaient çà et là, notamment à cause de l'ultime assaut du Marche-Faille, quelques innocents perdirent la vie, sacrifiés sur l'autel du bien commun. Le Lieutenant Ikeda Takumi, pourtant, n'émit aucune remarque – vaine entreprise.
Aucun répit, aucune pause, aucun entracte. Ces fragments de confort étaient impossibles à concevoir pendant l'urgence du contexte. Le repos était repoussé à plus tard, à un moment où les blessés pourraient panser leurs plaies, et que les endeuillés pleureraient leurs morts.
Ikeda Takumi se retourna, dévoilant le symbole de la division des Marche-Failles brodé sur son haori d'office, décoré des ornements propres aux Lieutenants de l'Armée Invisible.
Ainsi, un combat équitable – bien qu’en deux contre un – allait pouvoir avoir lieu.
La couverture d'Ikeda Takumi n'immunisait pas pourtant les deux Membres du danger insidieux qu'ils affrontaient. Au sein de leurs Mondes Intérieurs, une terrible lutte intestine s'opérait, ces paysages intimes sacrifiant leur intégrité, assaut mental après assaut mental. À chaque frappe réussie, l'esprit des shinigami en subissaient le prix : de lourdes séquelles spirituelles. Pire : le yōkai semblait insister sur la faille béante de la femme pour rouvrir la plaie et y faufiler ses doigts.
Prise de vertige interne, la samuraï de l'Étoile du Nihon fut complètement déboussolée. Par chance, elle pouvait compter sur la présence de son compagnon d'armes, mais également de celui de ce dernier : Hakai le renard. Une valse effrénée s'installa entre les quatre danseurs, mais deux d'entre eux sortirent aussitôt du lot. Le Marche-Faille oublia l'envoûtement de sa boisson pour faire montre d'une facette extraordinaire de sa personnalité : celle d'un guerrier à l'expérience certaine.
Sa vitesse n'avait d'égal que sa puissance. D'une première frappe, il balaya la résistance ennemie, et examina sa sournoise régénération. D'une seconde frappe, il déverrouilla les valves de son énergie spirituelle pour annihiler toute chose devant lui, sur des dizaines de mètres. Le Suzaku put à peine prononcer la première syllabe de son art occulte – le tristement célèbre Cero – qu'il hérita dès lors d'un souffle coupé, la cage thoracique tranchée en deux, comme son corps tout entier.
En un claquement de doigts, les civils s'effondrèrent au sol, inconscients. Tous étaient encore vivants, mais leurs esprits sous le joug n'avaient pu réagir à temps pour reprendre contrôle de leurs corps respectifs. Tandis que de nombreuses bâtisses s'écroulaient çà et là, notamment à cause de l'ultime assaut du Marche-Faille, quelques innocents perdirent la vie, sacrifiés sur l'autel du bien commun. Le Lieutenant Ikeda Takumi, pourtant, n'émit aucune remarque – vaine entreprise.
J'espère que vous êtes prêts pour la suite, soldats.
Aucun répit, aucune pause, aucun entracte. Ces fragments de confort étaient impossibles à concevoir pendant l'urgence du contexte. Le repos était repoussé à plus tard, à un moment où les blessés pourraient panser leurs plaies, et que les endeuillés pleureraient leurs morts.
La société spirituelle a une dette à effacer.
Ikeda Takumi se retourna, dévoilant le symbole de la division des Marche-Failles brodé sur son haori d'office, décoré des ornements propres aux Lieutenants de l'Armée Invisible.
Grade : Prophète
Prophète
Vindicte du Maître
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:02
Zone 4
四
Deux escouades évoluèrent au sein de la zone 4 : la première, terrestre, réunissait de valeureux shinigami, dont l'effort repoussait sans cesse les vagues interminables d'ennemis ; la seconde, maritime, peinait hélas à rivaliser avec sa consœur, trop peu d'âmes aventurières ayant décidé de se mouiller la nuque. Mais comment prévoir les conséquences de ce déséquilibre ? Il était trop tôt.
Sous le commandement de Bayushi Kineko, hérité de l'Officier Daten Naraku ayant battu en retraite pour aider autre part, Hayabusa Hayate réquisitionna la première ligne de cette défense solide, prouvant à tous sa légitimité à récupérer son ancien grade honorifique. Usant du potentiel brutal de son arme-esprit, l'épéiste brutalisa la chair à canon sur son passage, et barra le passage de l'Abomination ayant foulé le Seireitei. À ses côtés, Aora Kokoro et Hagane Tatsuya se présentaient comme des alliés de taille, la première améliorant l'équipement de ses pairs, notamment de l'ex-Officier, tandis que le deuxième faisait usage de son Bankai pour éradiquer toute opposition – un spectacle qui aurait sans doute fait plaisir à son père, le nouveau Capitaine Kengen. Enfin, la Nécromancienne supervisa cette armée d'une poigne de fer, au rythme d'incantations et d'arias qui rencontrèrent des cibles faciles, mais aussi la terrifiante Abomination, aculée de toute part. Selon toute vraisemblance, ce combat était gagné. Malgré le surnombre des créatures émergeant de l'océan pour envahir la côté, les shinigami répondaient présents pour les repousser, vague après vague. À chaque assaut, à chaque salve, un sortilège ou une épée s'interposait sur ces envahisseurs démoniaques. Pour autant, le mal n'était pas arraché à la racine. Ça continuait, encore et encore...
Doués d'expérience en matière d'exploration maritime, le couple Sagara accepta le cadeau de Lieutenant du Consortium, et n'hésita pas une seule seconde à se rendre dans les eaux froides du Seireitei. Tandis que Sojiro revêtit cette deuxième protection pour plonger et s'en prendre aux cocons, son âme-sœur Kameko emboîta son pas, dont l'aura bénéfique ne le quittait pas d'une semelle. Aussi, Yamaguchi Sakura rejoignit malgré elle l'opération – alors projetée par la force démesurée du fils de Kengen. S'il y avait plusieurs cocons, l'un d'eux surpassait tous les autres en taille. Naturellement, le plus gros du feu shinigami cibla ce dernier, l'endommageant, certes... mais comment pouvait-on être sûr de l'efficacité de l'assaut ? Au fond de l'eau, il était difficile d'y voir clair. Dès l'expulsion du sortilège de l'ex-Mande-Tempête, le sable du plateau marin se souleva, privant toutes les âmes de vision. L'initiative semblait risquée. Ratée. Si les efforts de la surface commençaient à porter leurs fruits, il était loin d'en être de même dans les profondeurs.
Ando Suemoto pointa du doigt le port. La délimitation trempée des armatures en bois des pontons commençait à gagner en écart, signalant un anormal retrait des eaux. Okinawa Shun et Kudo Seiki, en retrait, à moitié inactifs, eurent tout le temps de constater cet évènement dramatique. Alors, le Lieutenant activa un appareil posé au contact de son oreille, et hurla ceci d'une voix paniquée :
Des agents du feu Consortium se retournèrent vers l'horizon. Les possesseurs de la tenue hermétique, notamment, entendirent sans problème le message du Lieutenant, découvrant la technologie intégrée ; et la crainte se confirma très vite pour eux, lorsque le niveau de l'eau fut suffisamment bas pour les rendre de nouveau émergés. Devant eux, le cocon principal s'était brisé. La coquille maritime avait laissé naître une créature ichthyenne, bien moins imposante que sa consœur l'ayant précédé, mais tout aussi laide. Aucune énergie spirituelle ne s'émanait de cette entité contre-nature, mais le retrait des eaux coïncidait de manière évidente avec son émergence...
Soudain, un assaut mental se brisa contre l'expédition. Si les tenues hermétiques protégeaient ces derniers de la pression de l'eau et de certains chocs physiques, la lame vorpale qui s'immisçait dans leurs Mondes Intérieurs ne rencontrait aucune résistance. Aucun des trois ne disposait d'une formation adéquate, si ce n'est l'ex-représentant de l'Étoile du Nihon Sojiro, de part une affinité naturelle de la division avec la méditation. Ce fut, ainsi, ni plus ni moins un carnage.
Tandis que des bêtes horribles, semblables à la créature des profondeurs, envahirent les esprits des trois martyrs, leurs corps fut paralysé. Et, quand vint le retour des eaux, sous la forme d'une vague de plusieurs mètres de hauteur, ils ne pouvaient compter que sur leurs frères d'armes pour les sauver d'une mort certaine. Si tenté ces « héros » désiraient s'approcher de leurs cauchemars.
Sous le commandement de Bayushi Kineko, hérité de l'Officier Daten Naraku ayant battu en retraite pour aider autre part, Hayabusa Hayate réquisitionna la première ligne de cette défense solide, prouvant à tous sa légitimité à récupérer son ancien grade honorifique. Usant du potentiel brutal de son arme-esprit, l'épéiste brutalisa la chair à canon sur son passage, et barra le passage de l'Abomination ayant foulé le Seireitei. À ses côtés, Aora Kokoro et Hagane Tatsuya se présentaient comme des alliés de taille, la première améliorant l'équipement de ses pairs, notamment de l'ex-Officier, tandis que le deuxième faisait usage de son Bankai pour éradiquer toute opposition – un spectacle qui aurait sans doute fait plaisir à son père, le nouveau Capitaine Kengen. Enfin, la Nécromancienne supervisa cette armée d'une poigne de fer, au rythme d'incantations et d'arias qui rencontrèrent des cibles faciles, mais aussi la terrifiante Abomination, aculée de toute part. Selon toute vraisemblance, ce combat était gagné. Malgré le surnombre des créatures émergeant de l'océan pour envahir la côté, les shinigami répondaient présents pour les repousser, vague après vague. À chaque assaut, à chaque salve, un sortilège ou une épée s'interposait sur ces envahisseurs démoniaques. Pour autant, le mal n'était pas arraché à la racine. Ça continuait, encore et encore...
Ils ne sont pas assez nombreux...
Doués d'expérience en matière d'exploration maritime, le couple Sagara accepta le cadeau de Lieutenant du Consortium, et n'hésita pas une seule seconde à se rendre dans les eaux froides du Seireitei. Tandis que Sojiro revêtit cette deuxième protection pour plonger et s'en prendre aux cocons, son âme-sœur Kameko emboîta son pas, dont l'aura bénéfique ne le quittait pas d'une semelle. Aussi, Yamaguchi Sakura rejoignit malgré elle l'opération – alors projetée par la force démesurée du fils de Kengen. S'il y avait plusieurs cocons, l'un d'eux surpassait tous les autres en taille. Naturellement, le plus gros du feu shinigami cibla ce dernier, l'endommageant, certes... mais comment pouvait-on être sûr de l'efficacité de l'assaut ? Au fond de l'eau, il était difficile d'y voir clair. Dès l'expulsion du sortilège de l'ex-Mande-Tempête, le sable du plateau marin se souleva, privant toutes les âmes de vision. L'initiative semblait risquée. Ratée. Si les efforts de la surface commençaient à porter leurs fruits, il était loin d'en être de même dans les profondeurs.
Regardez, là-bas !
Ando Suemoto pointa du doigt le port. La délimitation trempée des armatures en bois des pontons commençait à gagner en écart, signalant un anormal retrait des eaux. Okinawa Shun et Kudo Seiki, en retrait, à moitié inactifs, eurent tout le temps de constater cet évènement dramatique. Alors, le Lieutenant activa un appareil posé au contact de son oreille, et hurla ceci d'une voix paniquée :
À toutes les unités ! Une lame de fond se prépare !
Des agents du feu Consortium se retournèrent vers l'horizon. Les possesseurs de la tenue hermétique, notamment, entendirent sans problème le message du Lieutenant, découvrant la technologie intégrée ; et la crainte se confirma très vite pour eux, lorsque le niveau de l'eau fut suffisamment bas pour les rendre de nouveau émergés. Devant eux, le cocon principal s'était brisé. La coquille maritime avait laissé naître une créature ichthyenne, bien moins imposante que sa consœur l'ayant précédé, mais tout aussi laide. Aucune énergie spirituelle ne s'émanait de cette entité contre-nature, mais le retrait des eaux coïncidait de manière évidente avec son émergence...
Soudain, un assaut mental se brisa contre l'expédition. Si les tenues hermétiques protégeaient ces derniers de la pression de l'eau et de certains chocs physiques, la lame vorpale qui s'immisçait dans leurs Mondes Intérieurs ne rencontrait aucune résistance. Aucun des trois ne disposait d'une formation adéquate, si ce n'est l'ex-représentant de l'Étoile du Nihon Sojiro, de part une affinité naturelle de la division avec la méditation. Ce fut, ainsi, ni plus ni moins un carnage.
L'attaque mentale est d'une valeur de 89 de Psychée.
Tandis que des bêtes horribles, semblables à la créature des profondeurs, envahirent les esprits des trois martyrs, leurs corps fut paralysé. Et, quand vint le retour des eaux, sous la forme d'une vague de plusieurs mètres de hauteur, ils ne pouvaient compter que sur leurs frères d'armes pour les sauver d'une mort certaine. Si tenté ces « héros » désiraient s'approcher de leurs cauchemars.
Non ! Pas encore une fois ! RÉVEILLEZ-VOUS !
Grade : Prophète
Prophète
Vindicte du Maître
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:02
Zone 5 (bis)
五
Des nombreux shinigami ayant assisté à la mort de leurs camarades face à Premier Succès, peu étaient restés sur les lieux du drame. Peut-être était-ce là par nécessité de sauvetage, ou par simple crainte, mais en un claquement de doigts, le quartier résidentiel n'était peuplé que de yōkai transformés et de Blattes. D'un côté, le binôme Shunji Aiyako et Suzuki Aika rejoignit la zone 2, bientôt suivi par le Panacéen Leo, ayant toutefois pris la voie des airs pour gagner en vitesse et praticité. De l'autre côté, les Fenihara Rina et Shiva avaient pour but de porter secours à leur frère Shaporo, incinéré, et en état vital critique. Alors, qui restait-il sur place ? Des yōkai et des Blattes.
La zone de combat était maudite. Balafrée par les conséquences du Cero de Première Succès, des rivières de lave zigzaguant çà et là, il fallait être masochiste, ou très courageux, pour rester sur place. Ainsi, l'Officier des ex-Premiers-nés ne les jugeaient pas pour cette débandade. Mieux : il préférait féliciter le comportement de ceux encore présents sur place, plutôt que de rabaisser la seconde catégorie. Et dans la première, notamment, se trouvait Yōsuke Haga, tout juste transformé par le masque de Flammĕŏlus. Après avoir reçu la bénédiction de son compagnon Leo, Officier, l'homme n'avait plus aucune chaîne ni contrainte, sinon la volonté latente du démon en lui. Alors qu'il combattait intérieurement la présence du « Boucher » pour éviter d'écraser les Blattes, il abattit son courroux sur ces cibles juteuses à portée de glaive, disponibles par centaines.
Soudain, une présence apparut aux côtés du Fossoyeur. Sa présence spirituelle écrasa sa piètre sensorialité, lui faisant faire un bond qui perturba les Blattes durant une seconde de latence.
Puis le nouveau Capitaine disparut du champ de vision de son subalterne de la même intensité. Il réapparut plus loin, à quelques mètres de Haga, pour lui donner – d'une simple projection – un Suzaku sur lequel frapper, avant de fuser en direction de Premier Succès.
Le Fossoyeur se plongea à nouveau dans sa transe méditative. Comme un seul homme, les Blattes ignorèrent les yōkai pour se dresser entre Premier Succès et les shinigami restés là, formant un début de rempart fragile, mais pas non plus insignifiant. Il fallait au moins cette précaution pour épargner les âmes courageuses de cette zone. Un combat dantesque allait tout dévaster.
Au moins, j'ai pu leur faire gagner du temps.
La zone de combat était maudite. Balafrée par les conséquences du Cero de Première Succès, des rivières de lave zigzaguant çà et là, il fallait être masochiste, ou très courageux, pour rester sur place. Ainsi, l'Officier des ex-Premiers-nés ne les jugeaient pas pour cette débandade. Mieux : il préférait féliciter le comportement de ceux encore présents sur place, plutôt que de rabaisser la seconde catégorie. Et dans la première, notamment, se trouvait Yōsuke Haga, tout juste transformé par le masque de Flammĕŏlus. Après avoir reçu la bénédiction de son compagnon Leo, Officier, l'homme n'avait plus aucune chaîne ni contrainte, sinon la volonté latente du démon en lui. Alors qu'il combattait intérieurement la présence du « Boucher » pour éviter d'écraser les Blattes, il abattit son courroux sur ces cibles juteuses à portée de glaive, disponibles par centaines.
Soudain, une présence apparut aux côtés du Fossoyeur. Sa présence spirituelle écrasa sa piètre sensorialité, lui faisant faire un bond qui perturba les Blattes durant une seconde de latence.
L-Lieutenant Kengen ?
Quitte ce champ de bataille.
Puis le nouveau Capitaine disparut du champ de vision de son subalterne de la même intensité. Il réapparut plus loin, à quelques mètres de Haga, pour lui donner – d'une simple projection – un Suzaku sur lequel frapper, avant de fuser en direction de Premier Succès.
Je vous ai compris, Capitaine.
Le Fossoyeur se plongea à nouveau dans sa transe méditative. Comme un seul homme, les Blattes ignorèrent les yōkai pour se dresser entre Premier Succès et les shinigami restés là, formant un début de rempart fragile, mais pas non plus insignifiant. Il fallait au moins cette précaution pour épargner les âmes courageuses de cette zone. Un combat dantesque allait tout dévaster.
Grade : Prophète
Prophète
Vindicte du Maître
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:02
Zone 8
八
L'impression d'impuissance. L'interminable cycle s'enchaînant sans cesse. Échouer ; recommencer ; effleurer la victoire ; repartir à zéro. Comment l'esprit pourrait-il appréhender cette anomalie métaphysique, cette brèche de l'espace-temps ? Comment pourrait-il ignorer des blessures que le corps a jadis enduré ? Dans cet océan d'interrogations pêle-mêles nageaient des shinigami prisonniers. À l'intérieur de cette bulle temporelle, qui gagnait davantage en taille à mesure des itérations, deux groupes s'étaient naturellement façonnés, traquant deux ancres différentes, et pourtant toutes deux responsables du mauvais sort.
D'un côté de cette arène éthérée se trouvaient Yamaeikō Ren et son nouveau renfort Kichi Yûgo, venant de pénétrer la bulle à cause de ses sens déroutés. En effet, s'il maintenait jusque-là son Omniscience bien ouverte pour surveiller tout le monde, grand mal lui fit lorsqu'il se rendit compte que le phénomène brouillait sa vision divine. Malheureusement pour les deux shinigami, leur cible commune n'était autre qu'un enfant. Le simple fait de s'imaginer d'assassin pareille innocence les frappait en plein cœur, mais les deux arrivèrent toutefois à commettre l'impensable, et ainsi détruire l'une des ancres autorisant l'ouverture de cette prison à ciel ouvert.
De l'autre côté l'arène, trois figures se distinguaient du reste des prisonniers : Hiroshi Gekko, Makkou Kishin, et Shigetsuke Gozen. Face à eux, un asauchi recouvert de sang bleu, dont la cohésion incongrue l'avait rendu instable, et dangereux. Alors que Gekko perdit son zanpakutō par la traction céleste de Mormaer, pouvant certainement commencer le deuil de sa possession, lui et ses deux compères commencèrent une danse mortelle face à leur cible.
Au cours de leur entreprise, Gozen fut assassiné. Bien sûr, il réapparut très vite, dès le prochain cycle de la bulle temporelle – mais à quel prix ? Son corps avait déjà oublié la douleur, oui ; mais pas l'esprit. Un stigmate permanent le lancinait, comme le racontent parfois les manchots à propos de leurs membres fantômes. Malgré le retour à zéro de l'anomalie de l'espace-temps, le Monde Intérieur de Gozen avait été irrémédiablement balafré. Il savait, au fond de lui, que cela n'était rien de superflu. Il suffisait d'ailleurs de s'y plonger, via une simple méditation, pour constater les dégâts : de nets dégâts structurels faits à ce qui représentait son subconscient.
Puis, la deuxième ancre fut détruite ; finalisant l'éclatement de la bulle, qui disparut dans un fracas étrange, tirant les corps de tous les acteurs de cette prison en arrière, à leur position temporelle initiale. Ils gardèrent, chacun, les souvenirs de ces aventures par dizaines – et se rendirent compte, au vu de la position des trois dieux, ayant à peine eu le temps de quitter la zone, que presque aucune seconde ne s'était écoulé dans cette réalité-là. Ces moments passés à l'intérieur de l'anomalie avaient-ils existé ? La douleur fantôme de Gozen, persistante, criait que oui.
Les paupières closes du Lieutenant fixèrent Gozen. Il savait.
Sakai Fusahira se retourna vers le ballet aérien de Mormaer, Noctifer et Calamité. Une myriade de zanpakutō les accompagnait dans leur sillage, sur le point de se libérer en des armes au potentiel fatal. D'abord, la première libération sacrifia l'apparence classique de ces katana, tantō, nodachi, wakizashi, en énormes faux, éventails de guerre, hallebardes, cimeterres, pour autant de pouvoirs spéciaux ; enfin, leur libération finale, pour chacun de ces sabres empruntés, occulta le firmament lors d'un spectacle bruyant, et aveuglant. Les proches de Daten Naraku purent ainsi, en levant les yeux au ciel, reconnaître le pouvoir particulier de Jimetsuinshi à l'œuvre. Retournerait-elle un jour dans les mains de son tendre ami, et amant ? Gekko, quant à lui, ressentait la présence de son Togenone, son zanpakutō, et ce malgré la distance. Et, tout juste libéré de cette bulle temporelle, put voir en avant-première tout le pouvoir de son sabre arraché... et potentiellement disparu.
D'un côté de cette arène éthérée se trouvaient Yamaeikō Ren et son nouveau renfort Kichi Yûgo, venant de pénétrer la bulle à cause de ses sens déroutés. En effet, s'il maintenait jusque-là son Omniscience bien ouverte pour surveiller tout le monde, grand mal lui fit lorsqu'il se rendit compte que le phénomène brouillait sa vision divine. Malheureusement pour les deux shinigami, leur cible commune n'était autre qu'un enfant. Le simple fait de s'imaginer d'assassin pareille innocence les frappait en plein cœur, mais les deux arrivèrent toutefois à commettre l'impensable, et ainsi détruire l'une des ancres autorisant l'ouverture de cette prison à ciel ouvert.
De l'autre côté l'arène, trois figures se distinguaient du reste des prisonniers : Hiroshi Gekko, Makkou Kishin, et Shigetsuke Gozen. Face à eux, un asauchi recouvert de sang bleu, dont la cohésion incongrue l'avait rendu instable, et dangereux. Alors que Gekko perdit son zanpakutō par la traction céleste de Mormaer, pouvant certainement commencer le deuil de sa possession, lui et ses deux compères commencèrent une danse mortelle face à leur cible.
Au cours de leur entreprise, Gozen fut assassiné. Bien sûr, il réapparut très vite, dès le prochain cycle de la bulle temporelle – mais à quel prix ? Son corps avait déjà oublié la douleur, oui ; mais pas l'esprit. Un stigmate permanent le lancinait, comme le racontent parfois les manchots à propos de leurs membres fantômes. Malgré le retour à zéro de l'anomalie de l'espace-temps, le Monde Intérieur de Gozen avait été irrémédiablement balafré. Il savait, au fond de lui, que cela n'était rien de superflu. Il suffisait d'ailleurs de s'y plonger, via une simple méditation, pour constater les dégâts : de nets dégâts structurels faits à ce qui représentait son subconscient.
Puis, la deuxième ancre fut détruite ; finalisant l'éclatement de la bulle, qui disparut dans un fracas étrange, tirant les corps de tous les acteurs de cette prison en arrière, à leur position temporelle initiale. Ils gardèrent, chacun, les souvenirs de ces aventures par dizaines – et se rendirent compte, au vu de la position des trois dieux, ayant à peine eu le temps de quitter la zone, que presque aucune seconde ne s'était écoulé dans cette réalité-là. Ces moments passés à l'intérieur de l'anomalie avaient-ils existé ? La douleur fantôme de Gozen, persistante, criait que oui.
Vous avez l'air sains et saufs... dans l'ensemble.
Les paupières closes du Lieutenant fixèrent Gozen. Il savait.
Ne parlez de ceci à personne. Tous. C'est un ordre. Nous aurons à discuter plus tard, lorsque les foudres du chaos se seront tues. En attendant...
Sakai Fusahira se retourna vers le ballet aérien de Mormaer, Noctifer et Calamité. Une myriade de zanpakutō les accompagnait dans leur sillage, sur le point de se libérer en des armes au potentiel fatal. D'abord, la première libération sacrifia l'apparence classique de ces katana, tantō, nodachi, wakizashi, en énormes faux, éventails de guerre, hallebardes, cimeterres, pour autant de pouvoirs spéciaux ; enfin, leur libération finale, pour chacun de ces sabres empruntés, occulta le firmament lors d'un spectacle bruyant, et aveuglant. Les proches de Daten Naraku purent ainsi, en levant les yeux au ciel, reconnaître le pouvoir particulier de Jimetsuinshi à l'œuvre. Retournerait-elle un jour dans les mains de son tendre ami, et amant ? Gekko, quant à lui, ressentait la présence de son Togenone, son zanpakutō, et ce malgré la distance. Et, tout juste libéré de cette bulle temporelle, put voir en avant-première tout le pouvoir de son sabre arraché... et potentiellement disparu.
Prenez refuge, je vous en prie. Loin de cette créature nous ayant assiégé. Le San'in est sur le point de prouver sa légitimité. Des dégâts collatéraux sont prévus.
Survivez, et vous serez mis dans le Secret. D'autres malchanceux, comme vous, ont été impliqués dans cette tâche extra-divisionnelle, et pourtant cruciale.
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Prophète
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Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:03
Zone 2
二
Un exode massif de shinigami se dirigea vers cette zone limitrophe du champ de guerre qu'était le territoire proche de Premier Succès. Tous recherchaient un refuge ; certains membres, comme Suzuki Aika et Shunji Aiyako, fuyaient tout simplement le conflit, tandis que d'autres essayaient tant bien que mal de refermer leurs plaies, et faire le deuil de leurs amis – Daten Naraku et Hayate Kyoka. D'aucuns, toutefois, rejoignit ce nouveau champ de bataille en toute connaissance de cause, car le conflit auquel participait l'ex-Lieutenant des Premiers-nés était visible à cents bornes.
Des voyants de toute sorte s'illuminèrent sur l'interface du cyborg. Son énergie spirituelle, brûlée par les deux bouts, menaçait de se taire à jamais. De même, la majorité de ses munitions avaient été dilapidées, comme ses pierres d'énergie, nécessaires à l'activation du mode « OverClock » de ses nombreuses prothèses. Il allait devoir transmettre le flambeau du devoir. Par chance, ces nouveaux arrivants rejoignirent aussitôt le conflit, sans le moindre état d'âme. Oji Tadamoto, sur le point de flancher, se rapprocha de Koshimizu Akoru, lâchant du lest sur ses efforts surhumains pour que la shinigami en récupère une partie. Pendant une passe d'armes, le regard du cyborg croisa celui de l'admiratrice de la robotique ; un moment fugace, au paraître pourtant si long dans les yeux du Lieutenant. Sa mâchoire inférieure métallique se détacha pour laisser échapper ce simple mot :
Daten Naraku, en l'absence de son arme-esprit qu'il avait abandonné à la traction céleste de Mormaer, emprunta ceux de ses proches. À l'aide de ces seuls asauchi, il trancha, découpa, brutalisa tout ce qui se trouvait sur son passage, d'une férocité admirable. Tous les renforts trouvèrent leur place au sein du chaos, que ce fut Akoru, Chiyo, ou même Tomohiro Takagi, en plein débâcle.
Hélas, cette avalanche de victoire ne pouvait demeurer sans contrecoup. Après un déferlement de puissance, les premiers signes de fatigue se firent ressentir. Togame Chiyo, épuisée par la dépense de son précieux sang autour d'elle, dont la haute toxicité impactait la vitalité de la horde de yōkai, ressentit le besoin de se reposer. Elle prit refuge dans un coin en trait, au chevet de Kyoka, et se permit de lui appliquer des premiers soins. Malgré tout, refuge ne rimait pas avec invulnérabilité. Au moment où l'ex-Panacéenne relâcha sa garde, se faisant percuter par un insecte volant, l'ombre d'un second Suzaku la menaça. Kyoka, impuissante, écarquilla faiblement des yeux avant l'impact du Cero se dirigeant vers sa sauveuse.
Le bras d'Oji Tadamoto s'écroula. Des étincelles sauvages partaient dans tous les sens ; du poignet à l'épaule, une couche de carbone jurait avec la beauté innée de l'acier spirituel. Son propriétaire, quant à lui, tenait toujours bon, debout, bien que faible. Par défaut, sa vision sensorielle se posa sur son nouvel adversaire ; sa technologie lui délivra alors un terrifiant signal : le niveau élevé de ce Suzaku sur le point de devenir Shiryu. Une épreuve de trop – pour lui comme pour ses renforts.
Mais n'avait-il pas oublié les Réplicants, dans son calcul mental ?
Dès que Leo était arrivé, telle une comète, sur la cohorte de yōkai, une invitation lui avait été envoyée : celle de rejoindre le réseau télépathique privé de ses trois copies parfaites. Alors qu'il rejoignit la Ruche, du moins cette intime Alvéole, un plan s'imprima dans sa tête : la coopération. Même s'il ne connaissait pas l'incantation de ce sortilège surpuissant, les mots s'écoulèrent en lui comme l'eau dans un moulin. Il faisait partie du Tout ; et ce Tout existait grâce à eux.
L'antimatière s'imposa face à la régénération accélérée de sa cible vivante. D'une décharge de puissance sans pareille, les quatre Leo avaient joint leur énergie spirituelle en un assaut mortel destiné à annihiler le Suzaku-Shiryu. Après l'incantation, il eut comme un boule noire, de la taille d'un poing, s'étant formée au niveau du ventre de la chose ; et puis, lorsque l'anomalie gagna en ampleur enfin se rétracter, elle emporta sa proie du bassin à la tête, ne laissant qu'une paire de jambes traîner là, vaines. Le choc de puissance coucha tous les yōkai survivants – très vite, ceux-ci succombèrent à leur tour face aux assauts appuyés des shinigami, ne faisant qu'une bouchée de pain de cette chair à canon sans chef. La zone, et la vie d'Oji Tadamoto, venaient d'être sauvées.
Tandis que l'ambiance s'allégeait, là-haut, un tout autre niveau de danger s'embrasait. Au milieu de la valse de zanpakutō, l'un d'eux intéressa tout particulièrement le Stern Ritter : Jimetsuinshi. D'une grâce surnaturelle, l'asauchi de Naraku, sous sa forme finale, glissa dans la paume de Mormaer. Mais pourquoi choisir ce sabre, parmi tant d'autres adoptant la même libération, en masse ?
Calamité, si proche du San'in, n'avait plus d'endroit où se cacher. Il était certain qu'elle n'allait plus pouvoir échapper à la poursuite de ses deux oppresseurs plus longtemps.
Des voyants de toute sorte s'illuminèrent sur l'interface du cyborg. Son énergie spirituelle, brûlée par les deux bouts, menaçait de se taire à jamais. De même, la majorité de ses munitions avaient été dilapidées, comme ses pierres d'énergie, nécessaires à l'activation du mode « OverClock » de ses nombreuses prothèses. Il allait devoir transmettre le flambeau du devoir. Par chance, ces nouveaux arrivants rejoignirent aussitôt le conflit, sans le moindre état d'âme. Oji Tadamoto, sur le point de flancher, se rapprocha de Koshimizu Akoru, lâchant du lest sur ses efforts surhumains pour que la shinigami en récupère une partie. Pendant une passe d'armes, le regard du cyborg croisa celui de l'admiratrice de la robotique ; un moment fugace, au paraître pourtant si long dans les yeux du Lieutenant. Sa mâchoire inférieure métallique se détacha pour laisser échapper ce simple mot :
Daten Naraku, en l'absence de son arme-esprit qu'il avait abandonné à la traction céleste de Mormaer, emprunta ceux de ses proches. À l'aide de ces seuls asauchi, il trancha, découpa, brutalisa tout ce qui se trouvait sur son passage, d'une férocité admirable. Tous les renforts trouvèrent leur place au sein du chaos, que ce fut Akoru, Chiyo, ou même Tomohiro Takagi, en plein débâcle.
Hélas, cette avalanche de victoire ne pouvait demeurer sans contrecoup. Après un déferlement de puissance, les premiers signes de fatigue se firent ressentir. Togame Chiyo, épuisée par la dépense de son précieux sang autour d'elle, dont la haute toxicité impactait la vitalité de la horde de yōkai, ressentit le besoin de se reposer. Elle prit refuge dans un coin en trait, au chevet de Kyoka, et se permit de lui appliquer des premiers soins. Malgré tout, refuge ne rimait pas avec invulnérabilité. Au moment où l'ex-Panacéenne relâcha sa garde, se faisant percuter par un insecte volant, l'ombre d'un second Suzaku la menaça. Kyoka, impuissante, écarquilla faiblement des yeux avant l'impact du Cero se dirigeant vers sa sauveuse.
Le bras d'Oji Tadamoto s'écroula. Des étincelles sauvages partaient dans tous les sens ; du poignet à l'épaule, une couche de carbone jurait avec la beauté innée de l'acier spirituel. Son propriétaire, quant à lui, tenait toujours bon, debout, bien que faible. Par défaut, sa vision sensorielle se posa sur son nouvel adversaire ; sa technologie lui délivra alors un terrifiant signal : le niveau élevé de ce Suzaku sur le point de devenir Shiryu. Une épreuve de trop – pour lui comme pour ses renforts.
Mais n'avait-il pas oublié les Réplicants, dans son calcul mental ?
Dès que Leo était arrivé, telle une comète, sur la cohorte de yōkai, une invitation lui avait été envoyée : celle de rejoindre le réseau télépathique privé de ses trois copies parfaites. Alors qu'il rejoignit la Ruche, du moins cette intime Alvéole, un plan s'imprima dans sa tête : la coopération. Même s'il ne connaissait pas l'incantation de ce sortilège surpuissant, les mots s'écoulèrent en lui comme l'eau dans un moulin. Il faisait partie du Tout ; et ce Tout existait grâce à eux.
... leurs unions explosives.
— Leo
- Image non représentative de l'escouade des Leo :
L'antimatière s'imposa face à la régénération accélérée de sa cible vivante. D'une décharge de puissance sans pareille, les quatre Leo avaient joint leur énergie spirituelle en un assaut mortel destiné à annihiler le Suzaku-Shiryu. Après l'incantation, il eut comme un boule noire, de la taille d'un poing, s'étant formée au niveau du ventre de la chose ; et puis, lorsque l'anomalie gagna en ampleur enfin se rétracter, elle emporta sa proie du bassin à la tête, ne laissant qu'une paire de jambes traîner là, vaines. Le choc de puissance coucha tous les yōkai survivants – très vite, ceux-ci succombèrent à leur tour face aux assauts appuyés des shinigami, ne faisant qu'une bouchée de pain de cette chair à canon sans chef. La zone, et la vie d'Oji Tadamoto, venaient d'être sauvées.
Tandis que l'ambiance s'allégeait, là-haut, un tout autre niveau de danger s'embrasait. Au milieu de la valse de zanpakutō, l'un d'eux intéressa tout particulièrement le Stern Ritter : Jimetsuinshi. D'une grâce surnaturelle, l'asauchi de Naraku, sous sa forme finale, glissa dans la paume de Mormaer. Mais pourquoi choisir ce sabre, parmi tant d'autres adoptant la même libération, en masse ?
Pourquoi m'as-tu abandonnée...
Je te remercie sincèrement, Jimetsuinshi. Sache que je suis désolé pour ce qui va t'arriver. Je veillerai à ce que ton esprit retrouve l'ataraxie qui lui est due.
Calamité, si proche du San'in, n'avait plus d'endroit où se cacher. Il était certain qu'elle n'allait plus pouvoir échapper à la poursuite de ses deux oppresseurs plus longtemps.
Shinryokai.
Grade : Prophète
Prophète
Vindicte du Maître
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:03
Fable n°16 : Floraison - Partie 4
ZONE 5 - Deuil
Le sort frappe, incapable ne serait-ce que de seulement effleurer l’armure de la bête - elle ne sent même pas l’assaut magique frapper son corps. Pourtant, le colossale Titan se retourne l’espace d’un instant et d’un regard, Junko, il fait basculer ton monde.
Un jardin de fleur, un ciel étoilé, une lune parfaite - une vue imprenable sur un océan verdoyant bercé par une légère brise. Contemplatif devant l’astre nocturne, mains jointes dans le dos, un homme masqué te tourne le dos.
Dénouant ses doigts, il t’invite à approcher d’un geste bienveillant.
Qui est donc cet étranger, et où es-tu ? Incapable de parler, tu ne peux qu'être spectatrice de cet irréel spectacle.
De quoi parle-t-il donc ? Les mots de l’étrangers n’ont aucun sens à tes yeux. Il semblait te connaître, connaître Ryujin. Mais quand l’aviez vous donc rencontré ?
Alors que tu te retourne, un sourire que tu serais capable de reconnaitre entre mille s’illumine : celui de ton âme sœur. Ainsi, tout cela n’était donc bien qu’un mauvais rêve. Un mauvais rêve dont tu pouvais enfin te réveiller. Ses bras s’écartent pour accueillir ton étreinte, il semble tout aussi soulagé que toi. Vos yeux se ferment, sa présence est bien trop réelle et tangible pour n’être qu’illusoire. Sa chaleur, son odeur, les battements de son cœur - rien de tout cela n’est faux.
Après un bref regard dans votre direction, l’attention de l’Être aux Mille Vies se perd à nouveau vers les étoiles. Levant sa main droite avec lenteur, il se résout finalement à claquer des doigts. Vos deux âmes s’évaporent, leurs énergies se liant une dernière fois avant de se perdre, balayées par le vent.
Un bref instant de silence, flottement impossible déchiffrer.
Premier Succès porte à nouveau son attention sur le grand pilier blanc, reprenant son inexorable avancée. Dans un premier temps immobile, comme paralysé, le corps de Junko s’effondre à l’image d’une marionnette dont tous les fils auraient été coupés. Vide de toute âme, de toute énergie spirituelle.
Le sort frappe, incapable ne serait-ce que de seulement effleurer l’armure de la bête - elle ne sent même pas l’assaut magique frapper son corps. Pourtant, le colossale Titan se retourne l’espace d’un instant et d’un regard, Junko, il fait basculer ton monde.
Un jardin de fleur, un ciel étoilé, une lune parfaite - une vue imprenable sur un océan verdoyant bercé par une légère brise. Contemplatif devant l’astre nocturne, mains jointes dans le dos, un homme masqué te tourne le dos.
Dénouant ses doigts, il t’invite à approcher d’un geste bienveillant.
Tu ne reconnais probablement pas cet endroit, vous n’avez pas encore eu l’occasion d’y couler des jours heureux dans cette réalité.
Qui est donc cet étranger, et où es-tu ? Incapable de parler, tu ne peux qu'être spectatrice de cet irréel spectacle.
Je savais que mon intervention dans ce monde bouleverserait le cours des choses - je regrette sincèrement que vous fassiez partie des premières victimes.
De quoi parle-t-il donc ? Les mots de l’étrangers n’ont aucun sens à tes yeux. Il semblait te connaître, connaître Ryujin. Mais quand l’aviez vous donc rencontré ?
Alors que tu te retourne, un sourire que tu serais capable de reconnaitre entre mille s’illumine : celui de ton âme sœur. Ainsi, tout cela n’était donc bien qu’un mauvais rêve. Un mauvais rêve dont tu pouvais enfin te réveiller. Ses bras s’écartent pour accueillir ton étreinte, il semble tout aussi soulagé que toi. Vos yeux se ferment, sa présence est bien trop réelle et tangible pour n’être qu’illusoire. Sa chaleur, son odeur, les battements de son cœur - rien de tout cela n’est faux.
Après un bref regard dans votre direction, l’attention de l’Être aux Mille Vies se perd à nouveau vers les étoiles. Levant sa main droite avec lenteur, il se résout finalement à claquer des doigts. Vos deux âmes s’évaporent, leurs énergies se liant une dernière fois avant de se perdre, balayées par le vent.
Nous voilà quitte, Traqueur. Il y a des liens que même la Fin ne saurait briser, puisse vos âmes se retrouver dans le prochain monde.
Un bref instant de silence, flottement impossible déchiffrer.
Bien, reprenons...
Premier Succès porte à nouveau son attention sur le grand pilier blanc, reprenant son inexorable avancée. Dans un premier temps immobile, comme paralysé, le corps de Junko s’effondre à l’image d’une marionnette dont tous les fils auraient été coupés. Vide de toute âme, de toute énergie spirituelle.
Grade : Prophète
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Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:03
Fable n°16 : Floraison - Partie 4
ZONE 5 - Premier Succès
Le titan reprend son inéluctable marche. Les maisons cèdent sous ses pieds massifs alors qu’il n’a de regard que pour le pilier blanc, but final de toute sa courte existence. Quelques dizaines de mètres encore. Sous les yeux du Lieutenant Ryuzoji, le démon arme son poing massif, puis déclenche sa frappe. Le temps semble s’arrêter l’espace d’un instant - et alors que la monstrueuse patte de la bête s’apprête à heurter l’ivoire, un cri de rage résonne dans les alentours du San’In, ponctué d’un ton reconnaissable entre milles.
L’uppercut de l’être volant vient refermer la gueule hurlante du démon, qui claque avec violence, le son résonnant à des centaines de mètres à la ronde. À une vitesse qui semble diffuse à cause de sa masse irréelle, la bête s’écroule en arrière, s'affaissant sur les nombreux bâtiments encore intact derrière elle.
Rugissement de rage et de haine, le colosse se redresse péniblement - plus lent mais aux poings couvrant une large surface, il bondit sur ses pieds pour riposter. En quelques sauts gracieux, le capitaine s’écarte du San’In pour lui épargner une frappe perdue. Première esquive, un puissant coup de queue vient cependant faucher sa route. Hurlant sa rage, poing chargé, il frappe en retour et repousse l’appendice du monstre.
Un coup de tonnerre - le ciel se charge d'énergie, la foudre s'abat sur lui. Levant sa nouvelle arme, il murmure son nom : Ragnarök.
Le pilier pulse d’une brève lumière blanche, les yeux de l’enragé répondant de concert - comme dévoré par une énergie extérieure, sa peau rongée dévoile ses muscles à vif. Kengen balaye d'une violente frappe la mâchoire du titan. Craquement caractéristique, la foudre bondit et ravage la chitine autant que les alentours. Un bond aérien pour gagner de la hauteur et, arme brandie, il déchaine la colère des cieux sur le crane de son adversaire. Si le coup tenté quelques minutes plus tôt n’avait eu aucun effet, cette fois, la bête est obligée de poser une main au sol pour se retenir alors que la puissance de l'impact souffle les bâtiments alentours. Mais il en faut plus pour qu’elle ne s’effondre.
Projetant une puissante décharge de lave sur le capitaine qui est contraint d’encaisser l’explosion - sa peau déjà décharnée le brulant sans même le faire réagir, Premier Succès fauche Kengen, accompagnant le geste pour l’écraser au sol. Son adversaire enfin bloqué, le titan s’acharne, brisant le sol de ses poings, frénétique. Le Seireitei tout entier tremble, un séisme résultant des frappes qui dénaturent le sol sur des centaines de mètres à la ronde.
Quand enfin, la rage du Titan s’apaise, il ne reste qu’un Kengen ensanglanté au sol, aux os brisés. Son masque glisse à terre, vidé - mais une lueur illumine le ciel, arrachant un sourire au cadavre en sursis. Toussant une gerbe de sang et levant un majeur provocateur en direction de la bête, il murmure avant de sombrer dans l’inconscience :
Le duel est perdu mais la mission est accomplie : les Fondateurs sont prêts.
Le titan reprend son inéluctable marche. Les maisons cèdent sous ses pieds massifs alors qu’il n’a de regard que pour le pilier blanc, but final de toute sa courte existence. Quelques dizaines de mètres encore. Sous les yeux du Lieutenant Ryuzoji, le démon arme son poing massif, puis déclenche sa frappe. Le temps semble s’arrêter l’espace d’un instant - et alors que la monstrueuse patte de la bête s’apprête à heurter l’ivoire, un cri de rage résonne dans les alentours du San’In, ponctué d’un ton reconnaissable entre milles.
FORCE ET HONNEUR ! JE SUIS LÀ, PREMIER SUCCÈS.
L’uppercut de l’être volant vient refermer la gueule hurlante du démon, qui claque avec violence, le son résonnant à des centaines de mètres à la ronde. À une vitesse qui semble diffuse à cause de sa masse irréelle, la bête s’écroule en arrière, s'affaissant sur les nombreux bâtiments encore intact derrière elle.
Rugissement de rage et de haine, le colosse se redresse péniblement - plus lent mais aux poings couvrant une large surface, il bondit sur ses pieds pour riposter. En quelques sauts gracieux, le capitaine s’écarte du San’In pour lui épargner une frappe perdue. Première esquive, un puissant coup de queue vient cependant faucher sa route. Hurlant sa rage, poing chargé, il frappe en retour et repousse l’appendice du monstre.
Un coup de tonnerre - le ciel se charge d'énergie, la foudre s'abat sur lui. Levant sa nouvelle arme, il murmure son nom : Ragnarök.
Le pilier pulse d’une brève lumière blanche, les yeux de l’enragé répondant de concert - comme dévoré par une énergie extérieure, sa peau rongée dévoile ses muscles à vif. Kengen balaye d'une violente frappe la mâchoire du titan. Craquement caractéristique, la foudre bondit et ravage la chitine autant que les alentours. Un bond aérien pour gagner de la hauteur et, arme brandie, il déchaine la colère des cieux sur le crane de son adversaire. Si le coup tenté quelques minutes plus tôt n’avait eu aucun effet, cette fois, la bête est obligée de poser une main au sol pour se retenir alors que la puissance de l'impact souffle les bâtiments alentours. Mais il en faut plus pour qu’elle ne s’effondre.
Projetant une puissante décharge de lave sur le capitaine qui est contraint d’encaisser l’explosion - sa peau déjà décharnée le brulant sans même le faire réagir, Premier Succès fauche Kengen, accompagnant le geste pour l’écraser au sol. Son adversaire enfin bloqué, le titan s’acharne, brisant le sol de ses poings, frénétique. Le Seireitei tout entier tremble, un séisme résultant des frappes qui dénaturent le sol sur des centaines de mètres à la ronde.
Quand enfin, la rage du Titan s’apaise, il ne reste qu’un Kengen ensanglanté au sol, aux os brisés. Son masque glisse à terre, vidé - mais une lueur illumine le ciel, arrachant un sourire au cadavre en sursis. Toussant une gerbe de sang et levant un majeur provocateur en direction de la bête, il murmure avant de sombrer dans l’inconscience :
Sayonara, enfoiré.
Le duel est perdu mais la mission est accomplie : les Fondateurs sont prêts.
Grade : Prophète
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Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:03
Fable n°16 : Floraison - Partie 4
ZONE 7 - Noryarus
L’ange regarda les créatures du vide rôder, fuir ses cavaliers et séléniens. Mais rien ne lui échappait, il n’a jamais abandonné une traque - heureusement, ces stupides créatures avides d’énergie revenaient toujours vers le repas le plus intéressant. Et Noryarus savait être un met de choix.
Son visage se déforma légèrement, agacé de voir ses suivants éliminés par pareils insectes - tant pis, il se trouverait d’autres jouets. Cette pensée l’étonna, le rendant interdit un bref instant. Qu’importe, il n’avait pas le temps d’y réfléchir. En rentrant, il confierait ses doutes à sa douce soeur, si prompte à interpréter ces rares pulsions qui traversaient parfois leurs âmes artificielles.
Une provocation, insulte à la Mère-Nuit, sa tendre génitrice. Ainsi, les rares créatures intelligentes éructées de la nauséabonde prison d’Izanami n’était pas capables de faire mieux ? L’élu décida de jouer le jeu, génie du combat - il savait manipuler ses adversaires et retourner leurs plans contre eux. Chargeant en hurlant de rage, il combla la distance avec le piètre acteur - avisant sans peine son allié qui tentait de le pousser dans le portail, droit dans les bras de leur putride génitrice. Pensaient-ils vraiment qu’il n’avait pas compris quel était leur plan ? Pathétiques créatures…
Déployant ses larges ailes, l’ange s’éleva de quelques mètres et l’assaut de Reisender, explosion d’énergie, souffla les environs. Battement inversé, il retomba brutalement sur ce dernier, lui écrasant le visage dans les pavés déjà déchirés par les combats.
Ses ailes balayèrent de nouveau l’air, chassant les faux bras qui tentaient de le retenir alors que sa sénestre griffue saisissait la gorge de Myoken. De son autre main, il lâcha son arme pour venir s’emparer du crâne de la seconde abomination. Le petit jeu avec ces patins du Vide s’arrêtait là. Son épée, manipulée par la pensée, embrocha le premier qu’il chassa ensuite du pied - le coup résonnant dans toute la place alors que le corps s’écrasa dans l’épais mur d’un bâtiment. Aidé des cadeaux de sa mère, Noryarus pris de la vitesse, plongeant le visage de Reisender dans le sol - il le tracta sur plusieurs dizaines de mètres avant de le jeter à son tour aux côtés de son compère.
Les deux engeances respiraient encore ? Soit, il ne pouvait qu’éprouver une pointe de respect face à temps de résilience, cadeau d’une énergie pourrissante et putride. Reprenant son arme en main, il canalisa une gigantesque quantité d’énergie. Puis, Noryarus frappa dans leur direction.
Mais une main enserra son poignet, arrêtant le coup en plein élan.
L’ange n’avait jamais vu cet étranger, mes ses traits lui disaient malgré tout quelque chose : un cavalier. Il fronça les sourcils, les choses lui revenaient enfin.
Deux fines ailes de reishi, incomplètes mais bien réelles apparurent dans le dos de Tadaari, prenant par surprise l’ange qui se dégagea brutalement, oubliant ses cibles initiales pour déchainer sa frappe sur le traitre qui osait s’opposer à lui.
Bloquant le coup et déviant l’énergie qui lui était destinée, Mort avisa les renforts qui affluaient dans le secteur.
Soudain, une perturbation s'immisça dans le radar spirituel de la Lieutenante. Entre elle et les civils, les contours d'un portail se dessinèrent. Une énième anomalie dont il était facile de deviner le responsable. Pourtant, les deux femmes ne bronchèrent pas. À leur niveau, elles comprenaient.
Une voix, si féminine, si familière, trouva écho dans l'esprit seul de l'Enfant-Nuit. Le souvenir enivrant d'un rêve jugé trop réel. La muse de ces songes humides ayant poussé le shinigami à commettre le parjure d'invoquer une brèche vers le Dangai. Alors, la connexion s'amplifia ; l'organisme mécanisé du cyborg reprit forme, alimenté par une source d'énergie improbable.
Au travers du portail, Jomei et ses compagnons hybrides pouvaient reconnaître les silhouettes des Cavaliers de la Fin en plein débâcle. Des éléments envers lesquels le Seireitei était hostile, malgré la présence de ces hérauts de la Nuit. Des acteurs œuvrant sur les planches d'un affrontement violent, sourd, au rythme de psalmodies zélées et de violence fratricide. Encore un chaos se superposant au chaos. Encore une bataille. Encore un combat. Encore et encore, sans jamais le moindre répit.
L'invitation avait été ainsi confiée. Mais qu'allaient répondre les témoins de ce signe divin ?
Ikeda Takumi se retourna, dévoilant le symbole de la division des Marche-Failles brodé sur son haori d'office, décoré des ornements propres aux Lieutenants de l'Armée Invisible. Dès lors, l'Œil de Démon écarta les bras, priant le firmament d'entendre sa prière, la voix haute, dérangeant sa sobriété naturelle. Il fallait au moins un tel effort pour s'assurer de Sa réponse.
Un courant d'air frais balaya la zone morte, que le silence avait réquisitionné. L'âme abîmée de la femme ne put rester indifférente face à cette présence dangereuse, intangible, omniprésente, ayant visité son Monde Intérieur à la première dixième de seconde. Son compagnon d'arme, quant à lui, avait déjà connu pareille aura mystique, en parcourant le monde lointain d'Ojniøz.
Un lieutenant, trois shinigami. Repoussant l’ange noir d’un trio de frappe, le nouveau Stern-Ritter se libéra un court instant pour jeter au plus gradé des arrivants deux gélules. Ce dernier les attrapa au vol et n’ayant besoin d’aucune explication, il s'élança au chevet des deux blessés pour leur glisser les SSS-pills en bouche. Ne tardant pas à faire effet, les produits alchimiques permirent aux deux blessés d’ouvrir les yeux, leur corps alors bien plus aptes à vivre avec les terribles meurtrissures qui ornaient leur corps - mais le contrecoup venait d’atrophier leurs membres inférieurs. Aucune importance, lorsque vous avez des ailes.
Se dessinant dans le dos des cavaliers à nouveau conscients, deux timides ailes semblables à celle de Tadaari se déployèrent pour les porter.
À présent, ils ne battaient plus à deux contre l’ange déchu. Désormais, ils étaient sept.
Il se jeta sur l'abomination ailée qui hantait les lieux, leurs armes s’entrechoquant, les secousses pulvérisant les bâtiments alentours. Avec les efforts de tous, les limites de l’ange furent dépassée. Avec le concour de tous, l’ange fut projeté dans le néant - Tadaari refermant la faille sur ce dernier.
Il tendit la main, mais une voix le coupa dans son élan.
L’ange regarda les créatures du vide rôder, fuir ses cavaliers et séléniens. Mais rien ne lui échappait, il n’a jamais abandonné une traque - heureusement, ces stupides créatures avides d’énergie revenaient toujours vers le repas le plus intéressant. Et Noryarus savait être un met de choix.
Son visage se déforma légèrement, agacé de voir ses suivants éliminés par pareils insectes - tant pis, il se trouverait d’autres jouets. Cette pensée l’étonna, le rendant interdit un bref instant. Qu’importe, il n’avait pas le temps d’y réfléchir. En rentrant, il confierait ses doutes à sa douce soeur, si prompte à interpréter ces rares pulsions qui traversaient parfois leurs âmes artificielles.
Une provocation, insulte à la Mère-Nuit, sa tendre génitrice. Ainsi, les rares créatures intelligentes éructées de la nauséabonde prison d’Izanami n’était pas capables de faire mieux ? L’élu décida de jouer le jeu, génie du combat - il savait manipuler ses adversaires et retourner leurs plans contre eux. Chargeant en hurlant de rage, il combla la distance avec le piètre acteur - avisant sans peine son allié qui tentait de le pousser dans le portail, droit dans les bras de leur putride génitrice. Pensaient-ils vraiment qu’il n’avait pas compris quel était leur plan ? Pathétiques créatures…
Déployant ses larges ailes, l’ange s’éleva de quelques mètres et l’assaut de Reisender, explosion d’énergie, souffla les environs. Battement inversé, il retomba brutalement sur ce dernier, lui écrasant le visage dans les pavés déjà déchirés par les combats.
Ses ailes balayèrent de nouveau l’air, chassant les faux bras qui tentaient de le retenir alors que sa sénestre griffue saisissait la gorge de Myoken. De son autre main, il lâcha son arme pour venir s’emparer du crâne de la seconde abomination. Le petit jeu avec ces patins du Vide s’arrêtait là. Son épée, manipulée par la pensée, embrocha le premier qu’il chassa ensuite du pied - le coup résonnant dans toute la place alors que le corps s’écrasa dans l’épais mur d’un bâtiment. Aidé des cadeaux de sa mère, Noryarus pris de la vitesse, plongeant le visage de Reisender dans le sol - il le tracta sur plusieurs dizaines de mètres avant de le jeter à son tour aux côtés de son compère.
Les deux engeances respiraient encore ? Soit, il ne pouvait qu’éprouver une pointe de respect face à temps de résilience, cadeau d’une énergie pourrissante et putride. Reprenant son arme en main, il canalisa une gigantesque quantité d’énergie. Puis, Noryarus frappa dans leur direction.
Mais une main enserra son poignet, arrêtant le coup en plein élan.
Noryarus, il est temps d’ouvrir les yeux.
Toi… Qui es-tu ?
L’ange n’avait jamais vu cet étranger, mes ses traits lui disaient malgré tout quelque chose : un cavalier. Il fronça les sourcils, les choses lui revenaient enfin.
Cavalier… Ainsi, tu as sombré ?
Je ne suis plus aux ordres de Valwenys.
Deux fines ailes de reishi, incomplètes mais bien réelles apparurent dans le dos de Tadaari, prenant par surprise l’ange qui se dégagea brutalement, oubliant ses cibles initiales pour déchainer sa frappe sur le traitre qui osait s’opposer à lui.
Bloquant le coup et déviant l’énergie qui lui était destinée, Mort avisa les renforts qui affluaient dans le secteur.
⬩ ⬩ ⬩
Une page se tourne. Notre monde ne sera plus jamais comme avant. L'ère est maintenant teintée de sang.
Soudain, une perturbation s'immisça dans le radar spirituel de la Lieutenante. Entre elle et les civils, les contours d'un portail se dessinèrent. Une énième anomalie dont il était facile de deviner le responsable. Pourtant, les deux femmes ne bronchèrent pas. À leur niveau, elles comprenaient.
Une voix, si féminine, si familière, trouva écho dans l'esprit seul de l'Enfant-Nuit. Le souvenir enivrant d'un rêve jugé trop réel. La muse de ces songes humides ayant poussé le shinigami à commettre le parjure d'invoquer une brèche vers le Dangai. Alors, la connexion s'amplifia ; l'organisme mécanisé du cyborg reprit forme, alimenté par une source d'énergie improbable.
Au travers du portail, Jomei et ses compagnons hybrides pouvaient reconnaître les silhouettes des Cavaliers de la Fin en plein débâcle. Des éléments envers lesquels le Seireitei était hostile, malgré la présence de ces hérauts de la Nuit. Des acteurs œuvrant sur les planches d'un affrontement violent, sourd, au rythme de psalmodies zélées et de violence fratricide. Encore un chaos se superposant au chaos. Encore une bataille. Encore un combat. Encore et encore, sans jamais le moindre répit.
L'invitation avait été ainsi confiée. Mais qu'allaient répondre les témoins de ce signe divin ?
⬩ ⬩ ⬩
Ikeda Takumi se retourna, dévoilant le symbole de la division des Marche-Failles brodé sur son haori d'office, décoré des ornements propres aux Lieutenants de l'Armée Invisible. Dès lors, l'Œil de Démon écarta les bras, priant le firmament d'entendre sa prière, la voix haute, dérangeant sa sobriété naturelle. Il fallait au moins un tel effort pour s'assurer de Sa réponse.
Je sais que tu m'écoutes. Tu m'épies depuis des décennies, attendant la moindre faille pour tenter de me lanciner. Emmène-nous près de tes Enfants.
Ouvre-nous la voie, et je me battrais, aujourd'hui, pour ceux que tu as décidé d'envelopper. Ils luttent, en ce moment même, contre une menace improbable.
Un courant d'air frais balaya la zone morte, que le silence avait réquisitionné. L'âme abîmée de la femme ne put rester indifférente face à cette présence dangereuse, intangible, omniprésente, ayant visité son Monde Intérieur à la première dixième de seconde. Son compagnon d'arme, quant à lui, avait déjà connu pareille aura mystique, en parcourant le monde lointain d'Ojniøz.
AINSI SOIT-IL.
⬩ ⬩ ⬩
Un lieutenant, trois shinigami. Repoussant l’ange noir d’un trio de frappe, le nouveau Stern-Ritter se libéra un court instant pour jeter au plus gradé des arrivants deux gélules. Ce dernier les attrapa au vol et n’ayant besoin d’aucune explication, il s'élança au chevet des deux blessés pour leur glisser les SSS-pills en bouche. Ne tardant pas à faire effet, les produits alchimiques permirent aux deux blessés d’ouvrir les yeux, leur corps alors bien plus aptes à vivre avec les terribles meurtrissures qui ornaient leur corps - mais le contrecoup venait d’atrophier leurs membres inférieurs. Aucune importance, lorsque vous avez des ailes.
Se dessinant dans le dos des cavaliers à nouveau conscients, deux timides ailes semblables à celle de Tadaari se déployèrent pour les porter.
À présent, ils ne battaient plus à deux contre l’ange déchu. Désormais, ils étaient sept.
Vous pensez vraiment que votre nombre changera quelque chose ? Plus vous serez nombreux, plus lourdes seront vos pertes.
Je vais attirer son attention, aidez moi à le jeter dans la faille - Noryarus est omniscient mais il ne pourra pas gérer autant d’assauts en même temps. N’attaquez pas à tour de rôle, frappez tous de concert.
Il se jeta sur l'abomination ailée qui hantait les lieux, leurs armes s’entrechoquant, les secousses pulvérisant les bâtiments alentours. Avec les efforts de tous, les limites de l’ange furent dépassée. Avec le concour de tous, l’ange fut projeté dans le néant - Tadaari refermant la faille sur ce dernier.
Maudit soient-ils, s’ils pensent que je crains le Dangai…
Il tendit la main, mais une voix le coupa dans son élan.
Grade : Prophète
Prophète
Vindicte du Maître
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 1:03
Épilogue
後書
SCHISME
Une lance, pourvue de millions d’épines, blessant son porteur pour le simple parjure de la tenir. Mormaer avait pressenti le potentiel de cette arme prodigieuse. Alors que les innombrables marques posées en contrebas – grâce à la maîtrise de Daten Naraku – se transféraient dans le métal du zanpakuto, le Stern Ritter donna une tape à son frère déchu à l’aide de l’extrémité contondante du bâton. Une marque blanche, d’une lumière quasi divine, s’illumina sur le poitrail de Valar, ce dernier sans aucun mot le sens de l’artifice.
La pluie d’asauchi libérés se fracassa soudain contre l’oiseau de malheur, dont le pouvoir et l’affûtage étaient certes mortels pour le commun des shinigami, mais insignifiants pour un Prophète d’un tel niveau. Non ; ceci n’était que diversion pour permettre à la véritable frappe de toucher sa cible, et infecter son corps jusqu’à la racine, de quoi l’arrêter dans sa course. Déjà, l’aura néfaste qui circulait autour de Mormaer affectait sa proie : une aura noire, pestilentielle, réveillant les anciennes blessures de leur Némésis comme si elles ne s’étaient jamais refermées.
Calamité tenait déjà depuis bien longtemps, trop, pour un combat de cet ampleur. Le héraut du Maître n’était pas une guerrière de premier rang, mais les plans avaient changés. En conséquence, une porte ouverte vers l’énergie de son mécène lui avait été ouverte. Affronter deux adversaires pareils était un exploit que même entièrement sur la défensive, elle n’aurait pu accomplir seule. L’énergie noire et corrompue recouvrait ses chairs de cristal. Et malgré cela, d’épais pans de ses ailes étaient déjà brisés, la pierre précieuse meurtrie par les frappes dévastatrices d’un Noctifer déchainé, renforcé par Mormaer, au second plan, qui jouait avec de défuntes âmes pour l’affliger. L’oiseau de malheur était à bout, épuisé - mais depuis longtemps, elle avait consenti à tous les sacrifices pour que les plans du Maître s’accomplissent. Elle ne pouvait saigner, mais la douleur se ravivait sous les assauts pernicieux de l’ange des étoiles.
L’occasion de Noctifer fut inespérée. Sa cible unique affaiblie par le tour de passe-passe de son frère oublié, il n’y avait qu’à dégainer Kusanagi no Tsurugi (litt : Epée coupeuse d’herbe) afin de pourfendre l’abomination qui ne cessait de le fuir. Elle, « Calamité », cette conséquence d’un mal séculaire contre qui il luttait, et ce depuis sa création, dans cette vie comme dans l’ancienne. Le Trésor Sacré retenu dans son fourreau, il suffit d’une dixième de seconde pour retirer l’ongle d’Izanagi de sa prison, et déclencher une puissante onde de choc en direction de l’oiseau. De part et d’autre du Prophète, une brèche défigura les cieux du Seireitei, ouvrant davantage le royaume du Concile Blanc au reste du Nihon ; de l’Univers.
Les lois de la physique avaient perdu leur sens - dans l’état de ses ailes, se déployant de nouveau après avoir subit l’assaut d’un sacrement, elle n’était plus en état de voler. Pourtant, la magie qui lui avait toujours permis de voyager dans le dangai ne l’avait pas abandonné. Qu’importe la gravité de ses blessures, Calamité n’était pas une créature de la vie, et ne l’avait jamais été. Magistrale créature née du Dangai, voyageuse entre les mondes bien avant que les dieux entrent en conflit – elle ne craignait et n’avait jamais craint la mort. Le jour était arrivé. Après des siècles d’errance dans les infinités du Dangai, elle perdrait la vie sur un monde qu’elle voyait pour la première fois. Ses esquives de plus en plus maladroites la conduisait toujours plus prêt de Premier Succès – il était trop tard pour qu’il échappe à la puissance de l’homme, ce serait bientôt aussi le cas des trois belligérants célestes.
Un mauvais pressentiment s’empara du Stern Ritter. Une impression de déjà-vu. Un don de prescience. Ou simplement le fruit d’une longue série de calculs effectuée en une demi-seconde, du fait de son esprit analytique surhumain. Pourquoi Calamité fuyait-elle autant ? Pourquoi ce comportement erratique, à tourner autour du San’in, à jouer contre le temps, dans une course perdue d’avance ? Mormaer voulut restreindre l’action de son frère, mais cette entreprise était vaine – caduque. Valar avait déjà cru en sa victoire.
Des racines d’ambre et d’anima perforèrent les fondations du Seireitei çà et là. En connexion directe avec le Nihon, Noctifer puisait dans l’énergie tellurique de l’ me-Monde, à profusion, pour mener à bien cet ultime assaut. Calamité était toujours affaiblie ; Calamité avait déjà subi un premier assaut, prouvant son incapacité à esquiver la vitesse de cette attaque ; alors Calamité allait définitivement mourir. Infusé d’un anima illimité, Noctifer devint autre chose. L’apothéose de sa nouvelle nature d’Exarchus. Un horrible revêtement noir vint teinter sa peau de nacre, crachant au visage de la Mère-Nuit ; une fumée noire prit la place de son ancienne paire d’ailes de Reishi, sacrifiant son affinité naturelle à jamais ; et surtout, deux cornes massives ornèrent son front démoniaque, faisant de lui le Diable de toutes les fables.
Pendant un court instant, Mormaer ne reconnut plus son frère. Pendant des milliers d’années, et ce depuis la Première Marche, il avait essayé de le récupérer, de le sauver, de le rapatrier au Silbern, afin d’effacer les drames du passé. Mais tous ces espoirs se volatilisèrent en un claquement de doigts. Enfin, le Stern Ritter avait compris : il était idiot de rester si ancré à une histoire vieille de tant de temps. Il était idiot de réfuter l’état actuel de l’Univers, répétant sans cesse les non-faits des siens. Il était idiot d’errer sans but, sinon en possession d’une quête à l’issue impossible. Ce jour-là, lors de l’attaque du cœur de l’Arbre-Monde, Valar avait chu. Et de ses cendres était né Noctifer - Père de la Nécromancie.
Kusanagi no Tsurugi brilla d’une puissance indéfinissable, au-delà de toute notion, au-delà d’Exarchus, de Stern Ritter, de Prophète et de Néphilim. Là était tout le danger d’un Trésor Sacré. Là était tout son intérêt. Dans sa main, Noctifer possédait la clé de la Prison ; le bélier capable d’enfoncer toutes les portes ; la lame sacrée pouvant juger et purifier toute âme. Et le fil de cette lame était adressé à Calamité.
Sentant l’ultime coup arriver, Calamité prit brutalement de la hauteur. Cette fois, ses forces étaient trop faibles pour encaisser un pareil assaut. Ses défenses cédèrent, soufflées par la tempête d’énergie de l’épée déchaînée. Mais n’était-ce pas exactement son plan ? La continuité de la frappe déchira pour de bon le ciel du Nihon – et en plein jour, les étoiles furent visibles au travers de cette balafre. Si certains doutaient encore que le ciel puisse être une manifestation physique de l’âme de Susano, la preuve en était faite. Abattu, le héraut s’effondra, commençant une lente chute vers le sol – mais le pire était encore à venir. Alors que les derniers fragments de sa conscience s’éludaient, l’oiseau du Dangai ne fut pris d’aucun regret.
⬩ ⬩ ⬩
FLORAISON
L’enfant, un peu perdu, errait au sein de la foule de civils abrités au Kyutei. Il savait que le temps était compté, le Maître l’avait averti : bientôt, tout serait terminé. Il porta maladroitement, hésitant, son pouce droit jusqu’à ses lèvres. Mordant dedans avec violence, il laissa échapper quelques larmes – il avait mal et n’avait jamais supporté la douleur. Heureusement, il serait bientôt en paix.
Puisant discrètement dans les sombres pouvoirs qui lui avaient été confiés, il manipula son sang pour le répandre dans l’air - les microscopiques gouttes de sa vie perçant l’épiderme des centaines de civils et shinigami alentours pour se glisser dans leurs âmes, leurs énergies spirituelles. Puis, il reproduisit le même schéma après s’être déplacé, passant ainsi le mal que l’on avait inoculé à son âme à toutes celles alentour.
Puisant discrètement dans les sombres pouvoirs qui lui avaient été confiés, il manipula son sang pour le répandre dans l’air - les microscopiques gouttes de sa vie perçant l’épiderme des centaines de civils et shinigami alentours pour se glisser dans leurs âmes, leurs énergies spirituelles. Puis, il reproduisit le même schéma après s’être déplacé, passant ainsi le mal que l’on avait inoculé à son âme à toutes celles alentour.
⬩ ⬩ ⬩
VINDICTE
Un homme apparut au sommet du pilier de nacre, porté par l’esprit de ses pairs, fier et droit malgré son corps écrasé par l’infinie quantité d’énergie dont il était le vaisseau. Au bord du précipice, les bras levés vers le ciel, il déclenchait par sa simple présence une tempête : déformation de la réalité et du temps. Visage dévoilé, il gratifia d’un bref sourire paternel le nouveau Favori de son ordre. Ce dernier pouvait contempler, de ses yeux, la déchéance des pères fondateurs – tanné par les années, le visage squelettique de l’Ancien, sa peau parchemineuse et ses yeux laiteux trahissait une réalité terrifiante : non, les shinigami n’étaient pas immortels – et les Pères Fondateurs étaient, pour les plus vénérables, sur le déclin. Sa présence rassurante, malgré tout, réchauffa le cœur du jeune Lieutenant. Fatigués, usés, raillés – les gardiens du San’in étaient encore présents. Et ils continuaient à protéger leurs ouailles jusqu’à ce que ces derniers soient prêts à se passer d’eux.
L’énergie monta vers le ciel, se déchargeant soudainement depuis le corps du Père avant de retomber directement sur le colosse qui réalisait enfin d’où viendrait sa fin. La lumière frappa, pulvérisant toutes les particules de son corps. Puis, un flash blanc. L’énergie emplit l’air, recouvrant tout le nord du Seireitei. Elle balaya Kengen, Genichiro, et tous les malheureux qui étaient trop près – sans pourtant leur infliger la moindre blessure. Le titan, lui, n’eut pas cette chance, et fut anéantit. L’onde de choc frappa de plein fouet les restes déchiquetés de l’oiseau de malheur, qui furent soufflés. Mormaer et Noctifer tentèrent de se protéger, en vain. La lumière les frappa – comme tout ce qui n’était pas humain – et les balaya. Tous les yokai présents dans le Seireitei s’arrêtèrent un instant, secoués par la puissance relâchée. Enfin, Second Succès s’effondra brutalement, fauché et purifié.
Jinrui, le septième trésor sacré, celui de l’humanité, venait d’être révélé au grand jour. Création des Fondateurs pour affronter les dieux, source de puissance sans pareille dans l’Univers, il était maintenant une pièce majeure dévoilée sur l'échiquier. Si toutes les puissances respectaient les Gardiens du San’in, ces derniers venaient de prouver qu’ils étaient capables d’être bien plus que des spectateurs du balai céleste – et qu’ils ne seraient les esclaves de personne. Lorsque la lumière se dissipa, il ne restait plus aucune trace du vaisseau, sacrifié pour canaliser pareil pouvoir. Toutes les engeances dans la zone avaient été purgées, puis absorbées.
Plusieurs personnes sentirent un certain malaise : Nobunaga, Shin’ichi, Reisender, Myoken… Si leur part d’humanité avait sauvé leur corps et leur âme du souffle de l’arme, elle avait rongé les bordures de leur nouvelle nature.
L’énergie monta vers le ciel, se déchargeant soudainement depuis le corps du Père avant de retomber directement sur le colosse qui réalisait enfin d’où viendrait sa fin. La lumière frappa, pulvérisant toutes les particules de son corps. Puis, un flash blanc. L’énergie emplit l’air, recouvrant tout le nord du Seireitei. Elle balaya Kengen, Genichiro, et tous les malheureux qui étaient trop près – sans pourtant leur infliger la moindre blessure. Le titan, lui, n’eut pas cette chance, et fut anéantit. L’onde de choc frappa de plein fouet les restes déchiquetés de l’oiseau de malheur, qui furent soufflés. Mormaer et Noctifer tentèrent de se protéger, en vain. La lumière les frappa – comme tout ce qui n’était pas humain – et les balaya. Tous les yokai présents dans le Seireitei s’arrêtèrent un instant, secoués par la puissance relâchée. Enfin, Second Succès s’effondra brutalement, fauché et purifié.
Jinrui, le septième trésor sacré, celui de l’humanité, venait d’être révélé au grand jour. Création des Fondateurs pour affronter les dieux, source de puissance sans pareille dans l’Univers, il était maintenant une pièce majeure dévoilée sur l'échiquier. Si toutes les puissances respectaient les Gardiens du San’in, ces derniers venaient de prouver qu’ils étaient capables d’être bien plus que des spectateurs du balai céleste – et qu’ils ne seraient les esclaves de personne. Lorsque la lumière se dissipa, il ne restait plus aucune trace du vaisseau, sacrifié pour canaliser pareil pouvoir. Toutes les engeances dans la zone avaient été purgées, puis absorbées.
Plusieurs personnes sentirent un certain malaise : Nobunaga, Shin’ichi, Reisender, Myoken… Si leur part d’humanité avait sauvé leur corps et leur âme du souffle de l’arme, elle avait rongé les bordures de leur nouvelle nature.
⬩ ⬩ ⬩
REPRÉSAILLES
De toutes les prédictions de Mormaer, jamais pareille puissance n’avait effleuré son esprit. Comment les hommes avaient-ils glané tant d’énergie spirituelle, en si peu de temps ? Deux cents cinquante ans de récolte, contre plusieurs millénaires d’existence du Havre des Esprits, et voilà le règlement de comptes, au bout du chemin. Il se souvint de la beauté luxuriante de son monde ; des jardins suspendus du Silbern, et de ses quartiers résidentiels juxtaposés ; de la vie certes artificielle, mais pourtant véritable, du Peuple-Nuit y ayant élu domicile ; de cette chaleur humaine entre frères, sœurs, et Mère ; ces fragments du passé, dorénavant caduques, ayant été dévorés par le libre-arbitre du Nihon et de ses parasites.
Un Trésor Sacré… artificiel. Comme ils l’avaient été, autrefois. Des fragments de Trésor Sacré cherchant leur voie, leur but, leur chemin. Un miracle né du chaos, et de l’improbabilité.
Noctifer régénérait déjà – mais difficilement – de la vindicte qu’il venait d’encaisser pour deux. Son frère hébété n’avait pas encore saisi ce sacrifice, mais même sa peau de diamant n’aurait pas fait le poids contre un tel déferlement. S’aidant de Kusanagi no Tsurugi pour se relever, il promena son regard aux alentours, et chercha Calamité… jusqu’à la trouver. Là, déchue, en morceaux, elle tombait, morte, enfin morte, après tant d’efforts pour arracher cette racine du mal, cet ennemi de l’univers, cet ennemi du Nihon, berceau de la Vie. À moins que…
Le Père de la Nécromancie plissa des yeux. Quelque chose l’avait soudain dérangé. Un mauvais pressentiment - comme son frère en avait eu un, quelques minutes auparavant. Calamité n’était-elle pas en train de se… recomposer ?
Ozevkar fit irruption derrière les frères ennemis. Mains tendues, il terminait du bout des lèvres un aria - jamais il n’aurait osé s’attaquer à de pareils monstres en temps normal. Mais les plans du Maître avaient changés. De la pointe de ses doigts, des fils tissèrent des dizaines de portes autour des deux envoyés divins. Ils ne craignaient pas le Dangai, non. Et aucune planète ou Prophète ne pouvait les retenir. Mais il existait un sort, un sort unique pour se débarrasser de n’importe quel être - à condition de pouvoir le surprendre, ou de profiter d’un moment de faiblesse. Les gueules des abysses laissèrent apparaitre des tentacules noirâtres qui se saisirent des blessés pour la trainer au pire endroit du cosmos : la prison d’Izanami la folle.
S’attaquer à des monstres n’est jamais sans conséquence. Même de dos, même paralysé, même vaincu, un Stern Ritter demeurait une arme vivante, prête à tuer pour sa Mère. Des fils de Reishi apparurent aussitôt sur ses membres ; tel un pantin dont il était le propre marionnettiste, Mormaer se retourna et leva ses mains vers Ozevkar. D’une vitesse absolue, Jimetsuinshi empala l’Apôtre sournois, et répandit sa mauvaise toxine dans un organisme emplit de Vide, jusqu’à s’imposer à lui. Une blessure qui ne se refermerait jamais pleinement.
L’Apôtre cracha une gerbe de sang, la puissance du sacrement ne l’avait pas laissé de marbre - et malgré ses liens encore modestes avec le Vide, il n’était pas humain. Aussi, il avait été incapable de tenter quoi que ce soit face à l’assaut vengeur du Stern-Ritter. Impossible pour lui de traîner plus longtemps ici, il n’avait pas le temps de la chercher pour la mettre en sécurité. Une faille dans leur plan, le futur était incertain – mais parfois aussi plein de surprise. Jamais il n’aurait pensé ramener à Parangon son arme fétiche de cette façon. Rester ici plus longtemps l’exposait trop, aussi, il se replia sans attendre.
⬩ ⬩ ⬩
ATARAXIE
Une bruine d’énergie spirituelle s’abattit sur le Seireitei en deuil. Rien de menaçant - mais un spectacle d’ampleur que chaque survivant pouvait admirer, enfin, après la tempête. Chaque particule, semblable à un pétale, reflétait les vestiges de la Lumière du San’in, créant des arcs-en-ciel aux couleurs chatoyantes. Et puis, enfin, des objets plus massifs commencèrent leur chute. Il s’agissait des asauchi, brisés en morceaux, dont la trajectoire les menait irrémédiablement au sol. Brisés en deux, oui ; et absolument vide, les esprits qui les habitaient ayant été consommés. Des débris sans âme : des prisons ouvertes, aux barreaux limés.
Du côté du port de Hankagai, le tsunami avait été arrêté par les nécromanciens présents sur le rivage, et la véritable menace n’était plus. Avait-elle été abattue par le déferlement de puissance venu du San’in ? Ses ennemis voulurent le croire, le prier même, mais il n’en était rien. Sa transformation effectuée, la créature ichtyenne s’était enquis à fuir ce combat vain, délaissant les trois shinigami dans une détresse absolue. Heureusement rescapés, ils étaient pourtant inconscients, l’esprit violé. Leur Monde Intérieur – un champ de ruines aux nombreux hôtes envahissants, qu’il leur fallait combattre coût que coût pour espérer un jour se réveiller. Déjà, les anciens Parle-Esprits leur portaient secours, en attendant davantage de renforts, mais l’absence de la Lieutenante Tsukasa Aiko se faisait cruellement ressentir.
Comme l’espérait le Fossoyeur, ses Blattes avaient encaissé la déflagration de puissance du combat entre Hagane Kengen et Premier Succès. Ces asauchi animés n’étaient évidemment plus là pour recevoir des honneurs, mais au moins, les shinigami sur place, notamment Haga et la fratrie Fenihara, n’avaient été qu’assommés. Ainsi, les trois Fenihara étaient en vie. L’ancien Premier-né, quant à lui, perdit son masque, qui glissa à ses côtés. Il perdit en taille, et redevint le soldat bourru qu’il avait toujours été. Le Fossoyeur, hélas, s’était privé de toute protection pour porter secours à ses confrères. Et son état vital était gravement engagé.
De part et d’autre du Seireitei, par chance, les différents problèmes avaient été résolus. La bulle temporelle de Machihazure avait cessé d’exister ; la horde de yōkai de Kyojūku n’était plus aussi menaçante, surtout après l’action du San’in ; les civils avaient été conduits en sécurité au Kyūtei ; le Suzaku manipulateur de Karyūkai avait cessé de chanter. Autant de problèmes effacés qui, dans le cas contraire, auraient condamné définitivement la capitale spirituelle. Pour ces efforts, les valeureux champions ayant combattu allaient être récompensés. Des noms circulaient déjà ; il suffisait simplement d’un moment de calme, après ou pendant la reconstruction, pour que tous soient récompensés.
Deux enfants ouvrirent les yeux, main dans la main. Deux frères, un léger sourire au lèvres. Ils n’avaient aucun souvenir de leur arrivée ici, pourtant, ils s’y sentaient bien. Les lieux avaient l’air dévastés, qu’avait-il bien pu se passer ici ?
Un nom s’imposa à l’esprit de l’ainé, un nom qui lui semblait ancien, une rencontre d’une autre vie : Ryuzoji Genichiro.
Un nom s’imposa à l’esprit de l’ainé, un nom qui lui semblait ancien, une rencontre d’une autre vie : Ryuzoji Genichiro.
Grade : Prophète
Prophète
Vindicte du Maître
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 20:58
- Résumé:
- Les Yokaï dans la zone qui ont pu voir le shikaï de Shiva ont pris la fuite et doucement, l'ambiance commence à devenir calme.
Les médecins ont appliqué des premiers soins à Shaporo avant de s'évanouir à cause de l'énergie projetée par le combat de Premier Succès.
Shiva finit par lâcher sa vigilance et s'évanouit à son tour en voyant Rina qui les rejoint.
Énergie Spirituelle : 21
Résistance : 26
Combat : 72
Dégâts : 39
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 59
Kido : 46
Zanpakuto : 46
Psychée : 53
Résilience : 53
Sensorialité : 26
Camouflage : 13
Résistance : 26
Combat : 72
Dégâts : 39
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 59
Kido : 46
Zanpakuto : 46
Psychée : 53
Résilience : 53
Sensorialité : 26
Camouflage : 13
21
26
72
39
0
0
0
59
46
46
53
53
26
13
26
72
39
0
0
0
59
46
46
53
53
26
13
Fenihara Shiva
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 22:11
- Résumé:
- Suite et fin de la baston pour libérer le chemin à Shiva, puis retour aux côtés de Shaporo et Shiva, puis révélation juste avant de tomber inconsciente.
Énergie Spirituelle : 0
Résistance : 337
Combat : 205
Dégâts : 222
Combat hybride : 205
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 187
Kido : 212
Zanpakuto : 160
Psychée : 0
Résilience : 104
Sensorialité : 35
Camouflage : 35
Grade : Membre
Résistance : 337
Combat : 205
Dégâts : 222
Combat hybride : 205
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 187
Kido : 212
Zanpakuto : 160
Psychée : 0
Résilience : 104
Sensorialité : 35
Camouflage : 35
Grade : Membre
0
337
205
222
205
0
0
187
212
160
0
104
35
35
Membre
337
205
222
205
0
0
187
212
160
0
104
35
35
Membre
Fenihara Rina la Guerrière Ultime
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mer 30 Mar - 22:41
L’odeur iodé qui caressait le nez avec une très forte insistance. Je posais ma main dans le ciel d’un air un brin perdu, il y avait quelque chose qui clochait. Une puissance s’était évanoui, comme un petit pincement dans le coeur venait de se réaliser. Quelqu’un que je connaissais serait-il perdu dans le monde de la mort… Un souffle spirituel venait de se charger dans mon esprit, une sorte de wizz de l’esprit. Yume venait de me ramener à la réalité. Il était toujours avec Sakura, enfin c’était ce que je croyais. Le canidé avait senti mon absence, il s’était stoppé sans réel action. L’esprit qui voguait dans la recherche du mien, mais alors que mes yeux se mirent à cligner dans un simple mouvement de cil. Le bruit d’un autre esprit se mit à résonner dans ma psyché. Le bouclier qui s’était formé devant Kineko et moi-même se mit à me parler:
«- Une grande chose arrive, moi le bouclier du héros est à votre service. »
Mon corps se mit à se tendre dans une énorme tension. Il semblait recouvert d’un ensemble de fer en barbelé qui faisait que mon corps n’avait jamais été aussi droit. Le nom de ce nouveau zanpakuto serait celui du bouclier du héros: « Tate no Yuusha ». Alors que j’étais encore légèrement ébranlé par cette révélation et que j’aurais avoir eu le temps de pouvoir discuter avec ce nouvel allié et futur ami. Mon regard se portait à l’horizon. Une sorte de grande vague se formait, un monstre qui ressemblait à un céphalopode raté se mit à surgir des profondeurs de plus en plus monstrueuse. Une chose se mit à retentir, une attaque psychique qui résonnait encore dans les tréfonds de mon âme. Un vieux stress post-traumatique bien présent surtout depuis l’expédition dans les enfers.
Mon âme se mit à résonner au travers de mon bankai qui se mit à comprendre sa mission. Il était un être spirituel. Il fallait aider les personnes qui allaient se retrouver soumis à l’attaque spirituelle. Surtout qu’une horde de monstres s’abattaient sur les rivages de la plage. Le Canidé prit une forte impulsion et se mit à marteler ses poings contre les ennemis tout en tentant de pouvoir se frayer un passage jusqu’au rebord de l’eau afin de pouvoir récupérer les personnes et les aider à évacuer. Le zanpakuto avait déjà subit un assaut de ce genre, mais il savait qu’il ne pourrait pas s’approcher trop près. Le monstre Spirituel se mit à se précipiter vers l’immense vague. Il tentait d’attraper Sojiro Kameko et Sakura à l’aide de sa grande taille et il espérait tenir assez longtemps contre un assaut psychique pour les mettre hors du danger, mais rien n’était gagné… Je me retrouvais à contempler de ma position la suite des évènements. Mon bankai luttait, mais moi qui me retrouvait faible, je ne pouvais que servir de protection pour les nécromanciens avec l’aide de mon deuxième zanpakuto. J’avais tout fait pour renforcer mon énergie spirituelle, mais je n’étais pas sur que ce soit suffisant finalement.
Résumé:
-Shun arrive à parler avec son nouveau zanpakuto et apprend enfin son nouveau nom. Le héros au bouclier.
- Son bankai tente d’aller aider les trois guguss qui sont dans la mierda. En espérant qu’il y arrive.
- Voilà voilà.
Grade : Membre
Membre
Okinawa Shun
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Jeu 31 Mar - 1:49
Énergie Spirituelle : 47
Résistance : 152
Combat : 279
Dégâts : 295
Zanpakuto : 25
Résilience : 64
Sensorialité : 31
Camouflage : 16
Grade : Officier
Résistance : 152
Combat : 279
Dégâts : 295
Zanpakuto : 25
Résilience : 64
Sensorialité : 31
Camouflage : 16
Grade : Officier
47
152
279
295
25
64
31
16
Officier
152
279
295
25
64
31
16
Officier
Daten Naraku
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Ven 1 Avr - 1:21
Énergie Spirituelle : 52
Résistance : 193
Combat : 42
Dégâts : 25
Combat magique : 185
Kido : 369
Zanpakuto : 394
Résilience : 17
Sensorialité : 34
Grade : Lieutenant
Résistance : 193
Combat : 42
Dégâts : 25
Combat magique : 185
Kido : 369
Zanpakuto : 394
Résilience : 17
Sensorialité : 34
Grade : Lieutenant
52
193
42
25
185
369
394
17
34
Lieutenant
193
42
25
185
369
394
17
34
Lieutenant
Ryuzoji Genichiro le Surarchimaîtremage
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Sam 2 Avr - 16:09
«Floraison»
Avec Aika, nous nous éloignons de la zone dangereuse, une décision permettant d’éviter une mort prématurée. L’ampleur du phénomène, est bien trop importante, et connaissant mes propres limites, je préfère m’éloigner, pour ne pas finir six pieds sous terre. C’est beaucoup trop tôt, si les circonstances avaient été différentes, peut-être que je me serais laissé trépasser, sans aucun remord, sans réelle conviction. Cependant, les choses ont changé, de tel manière, que je cherche à l’échapper, car mon nouveau chemin est bien plus important que tout désormais… Lui qui est ma lumière, il m’a montré la voie qui m’est destiné.
Si le périple de toutes ses années n’ont été qu’un profond gouffre sans fond, aujourd’hui, je suis remontée à la surface, une personnalité qui évolue doucement, je me laisse peut-être un peu plus aller dans mes émotions, laissant de côté ce jugement qui est censé être impartiale. Moi qui aie juré en silence une fidélité sans faille à ce que je croyais être une chose tout à a fait logique, et même qui a été gravé dans le marbre…
Tout a basculé, mes croyances et ma dévotion. C’est si simple, lorsqu’une seule voie s’ouvre à nous… Car l’erreur est une chose presque inexistante, l’on suit la route qui nous a été donnée, sans se poser plus de questions… Tout change, et la peur de l’inconnu nous oblige à freiner des quatre fers… Alors pourquoi pas tout simple l’oublier, et se laisser tomber dans le vide ? J’ignore si j’ai bien fait, mais j’ai voulu tenter ce saut angélique, même si pour cela, je risque de m’écraser sans pouvoir me relever…
Ce n’est encore qu’une forme éphémère dans mon esprit, qu’une chose que je ne parviens pas vraiment à comprendre, car ce n’est que le début, mais je peux ressentir ce besoin en lui… Elle est mon chemin, et pour elle, je dois survivre… Elle est le risque que je désire prendre…
Une fuite légitime, et sur le chemin, mon corps s’arrête net, dans un élan qui me freine brutalement, me faisant tomber sur le sol. Le regard vide, alors que ma main se pose naturellement sur ma poitrine, dans un cri de douleur étouffé, mordant mes lèvres si fortement, pour ne pas montrer cette sensation mortelle. C’était comme si je l’avais senti passer à travers mon corps, cette chose intangible, qui nous épis jour et nuit, attendons que nous fassions le mauvais pas pour nous emporter à tout jamais…
Mon corps tremble légèrement, et je ne peux m’empêcher d’observer ma main, sans qu’il n’y ait rien dessus, et pourtant, c’est comme si j’ai été touché… Ce sang invisible, j’ai le sentiment de le sentir couler… C’est… La peur grimpe en flèche, même si sa robustesse est bien supérieure à ce que je peux imaginer, l’effroi reste présent. Je dois me ressaisir, mais cette émotion est bien trop vive… Je parviens difficilement, à me relever, voulant croire en lui. Mon cœur bat si fortement, et l’envie de le rejoindre me prend en finalité… Je sais que je ne devrais pas, alors que j’effectue quelques pas, dans l’autre direction, le regard légèrement perdu. Mais je m’arrête après ces quelques pas. Hésitation ?
Bien évidemment… Lui qui met sa vie en danger, je refuse d’être un poids mort pour lui. Ma confiance doit être plus grande… Mon corps pivote finalement, tournant le dos à cet être, c’est instinctif, et même si nous sommes dans une zone nous mettant à l’abri de toute cette agitation, je continue d’avancer, et lorsque le danger semble éloigné. Mes paupières se ferment, laissant cette prière silencieuse à notre Mère… Protège-le… Lui qui est ma voie lactée…
A cet instant, plus rien ne semble avoir d'importance autour de moi, c'est si étrange, lorsque l'inquiétude est à son summum. J'essaie d'apaiser les battements de cet organe palpitant, cette connexion qui nous lie, nous affecte ensemble, la seule chose que je puisse faire, et de contenir cette angoisse, et de la rendre invisible, même si le vide l'habitude, que ses émotions ont disparu, ce côté humain, existe par notre lien, et pour l'heure, je me dois de l'effacer...
Puis ce fut la disparition... Un soulagement, qui me fit presque trembler, alors qu’un faible sourire se dessine sur mon visage, tout en gardant ma main au niveau de mon buste. Le regard rivé sur l’horizon, un sentiment de soulagement. L’atmosphère semble se détendre, c’est étrange comme tout peut s’évanouir aussi rapidement…
Je me laisse tomber sur le sol, étrangement rassurée, est confiante… Laissant mes dernières pensée à cette entitée unique… Mère-Nuit…
Code by Laxy
Énergie Spirituelle : 0
Résistance : 67
Combat : 60
Dégâts : 67
Combat hybride : 60
Sorcelame : 105
Trésor intérieur : 47
Combat magique : 27
Kido : 20
Zanpakuto : 7
Psychée : 0
Résilience : 80
Sensorialité : 13
Camouflage : 13
Grade : Membre
Résistance : 67
Combat : 60
Dégâts : 67
Combat hybride : 60
Sorcelame : 105
Trésor intérieur : 47
Combat magique : 27
Kido : 20
Zanpakuto : 7
Psychée : 0
Résilience : 80
Sensorialité : 13
Camouflage : 13
Grade : Membre
0
67
60
67
60
105
47
27
20
7
0
80
13
13
Membre
67
60
67
60
105
47
27
20
7
0
80
13
13
Membre
Shunji Aiyako
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Sam 2 Avr - 19:28
Énergie Spirituelle : 26
Résistance : 70
Combat : 35
Dégâts : 70
Sorcelame : 118
Combat magique : 21
Kido : 104
Zanpakuto : 63
Résilience : 14
Sensorialité : 14
Résistance : 70
Combat : 35
Dégâts : 70
Sorcelame : 118
Combat magique : 21
Kido : 104
Zanpakuto : 63
Résilience : 14
Sensorialité : 14
26
70
35
70
118
21
104
63
14
14
70
35
70
118
21
104
63
14
14
Aora Kokoro
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Dim 3 Avr - 21:17
Des changements
Des frappes faisant trembler l’air, une intensité que nos corps ne peuvent supporter. Je sens un poids sur mes épaules, sur ma tête, réellement. Ce n’est pas une image, je suis en train de me faire écraser. J’entends les ralles de mon compagnon d’armes qui se fait balader comme je viens de me faire stopper net dans mon élan. Je reste confiant, car c’est pour moi, la seule et unique option que nous avions pour tenter notre chance contre cette créature si puissante, comparée à nous. Alors que mon corps se fait écraser au sol, je sens quelque chose au fond de moi, au-delà de la douleur qui me fait lâcher un rugissement bestial, à mesure que la violence de cette créature me heurte, je sens quelque chose de plus grand, de chaleureux, s’emparer de tout mon être.
Ce qui me semble être, de longues minutes, interminable n'est en réalités que d’infimes secondes de torture où mon corps se fait balader à travers les décombrent, pour finir par servir de projectile, m’en allant m’écraser aux côtés de Myoken déjà là, immobile. Nous sommes impuissants, face à une telle créature, et pourtant, j’aurai presque envie de sourire. Ma vue est trouble, je suis au bord de l’inconscience, je sens l’énergie corrompue de notre bourreau se canaliser, prêt à s’abattre une ultime fois sur nous, mais je sens Sa présence également, je le sais, Elle est là. Alors que je suis prêt à accueillir une nouvelle fois la mort, le sourire aux lèvres, les yeux fermés, je sens Sa chaleur s’emparer de moi à nouveau.
Le coup fatal ne vient pas, Elle est toujours là, à mes côtés, Elle me sourit, je comprends que tout va bien aller. Nous avons réussi notre mission, nous l’avons retardé assez longtemps pour qu’il puisse nous rejoindre. Notre mentor, notre référent, celui qui nous a intégré officiellement au sein de l’armée de la Nuit, Mort. Heureux soient les ignorants, néanmoins, nous ne le sommes plus, depuis longtemps. Nous avons rejoint une famille, assez nombreuse pour se battre face à de telles menaces. Je sens d’autres présences apparaître et la douce voix de notre Mère qui me caresse le visage. Je ne crois pas que ce soit mon imagination ou une hallucination, car pour moi, Elle est vraiment là, juste à mes côtés, dans mon cœur et dans mon âme.
Ouvrant les yeux de nouveaux, je reconnais un Shinigami, un des derniers visages que j’ai vu avant ma seconde mort, un Lieutenant. À ses côtés, il y a Ryo, ma fidèle recrue, que je ne peux trahir, pas encore. Une jeune Shinigami, juste assez forte pour ne pas se faire balayer en un revers de manche par l’immondice qui se trouve face à nous. Le remède fait effet rapidement, je me sens revivre, une énergie nouvelle afflue en moi, je me relève difficilement, tandis que Mort et les renforts présents sur place arrivent tant bien que mal à contenir l’unique adversaire, une version putride d’un Stern Ritter. Une version ratée, puisque nous arriverons à le battre, si nous y allons ensemble, avec toute notre force.
Sentant une force nouvelle battre au rythme de mon cœur. Je vois le sang qui n’est pas si rouge que dans mes souvenirs, au contraire, il possède désormais une teinte plus bleu, comme si mon sang coulant dans mes veines n’est plus le même. De plus, lorsque de timides ailes éthérées apparaissent, à l’instar de notre frère Mort, je sens autre chose bouillir en moi, comme si un déblocage avait eu lieu. Mon énergie explosant, je saisis mon sabre en fer spirituel, la terre tremble sous mes pas, et d’un bond explosif, une détonation sonique se fait entendre et juste guidée par la compassion de Mère, mon sabre amélioré au Reishi frappe avec vigueur, rapidité et violence notre adversaire commun.
Je déploie mes ailes au sens littéral et biblique du terme, puisque l’énergie, la fougue et la puissance dont je fais preuve n’est plus le même qu’auparavant. Sans nul doute, cela doit au moins déstabiliser et perturber assez notre ennemi pour que je puisse à l’aide de mes équipiers le pousser dans cette fameuse faille. De l’énergie spirituelle améliorée au Reishi est projetée de ma lame lorsque je me retrouve à distance. Mes nouvelles ailes, mes nouvelles capacités et ma force ayant presque doublé par rapport à quelques instants auparavant, je me rapproche de notre adversaire et je m’en éloigne, le harcelant de coups d’épées au corps à corps, comme à distance, ne lui laissant aucun répit. Je me bats sans armure, mais je n’en ai pas besoin, il n’est plus en capacité de me toucher, plus maintenant.
La finalité étant prévue d’avance au vu du surnombre et de mes capacités retrouvés en plus de celles découvertes lors de mon affrontement contre cet être corrompu. Néanmoins, il disparaît à travers une faille depuis laquelle je peux ressentir Sa présence et celle de ma sœur et âme-liée, Valwenys, ainsi que d’autres de nos frères. Il n’est plus seul désormais. Même si sa survie n’est pas à espérer, il faut dire qu’il a été sauvé d’une autre manière, il a été purgé de cette corruption, de ce mal vicié.
Le combat étant fini, je fais disparaître le reste de mon armure, ainsi que mon sabre, dans mes runes spirituelles. J’observe les alentours, au cas où il y aurait une autre menace dont nous devrions nous occuper. Soudain, un immense flash blanc, une puissance bien au-delà de notre imagination s’empara de toute la zone, éliminant sur place toute trace impure, non-humaine. Que ce soient des créatures du Vide ou des Yokai, il n’y avait plus aucune menace aux alentours et à l’intérieur du Seireitei.
Je ne dis rien, le contrecoup du combat se faisant ressentir de plein fouet. Je fis un signe de tête à Mort. Je me tiens à ses côtés au moment où il ouvre une faille et tels les Stern Ritter étoilés que j’ai pu rencontrer, il en décide pleinement sa destination, Awa. Accompagné de Myoken, tous les trois, nous nous enfonçons dans cette faille et nous disparaissons bien vite du théâtre macabre qu’est devenu le Seireitei. Nous avons rempli notre rôle, notre mission. Nous avons débarrassé l’univers d’une arme dont le Vide aurait bien pu se servir pour faire plus de dégâts dans d’autres circonstances. Nous n’avons plus qu’à nous en aller.
Pourtant, je m’arrête quelques secondes et je détourne le regard de la faille. Je regarde par là où se trouve mon âme sœur, mon lien indéfectible avec cette personne qui me fait souffrir à l’idée de me séparer d’elle une fois encore. Mais je sais… Je sens qu’elle est en sécurité, au plus profond de moi, je ressens qu’elle est protégée là où elle est. Et surtout, je sais qu’Elle veille sur ma moitié, sur celle grâce à qui je ne fais qu’un. Depuis que je suis revenu à la vie, je vois les choses différemment, je ressens les choses d’une façon différente et je sais, qu’Aiyako, ma bien-aimée sœur, en est pour beaucoup, grâce à notre lien, notamment, mais parce que de ses yeux, je vois le monde et ce qui nous entoure autrement.
Finalement, je rejoins mes deux frères de la nuit, après un rapide coup d’œil sur ceux qui nous ont aidés à venir à bout de ce qu’il reste de Noryarus, du fragment de son âme et de ce qu’il aurait dû devenir. J’espère ne pas à devoir revenir de si tôt au Seireitei, terre d’accueil de l’humanité.
Codage par Libella sur Graphiorum
Énergie Spirituelle : 66
Résistance : 289
Combat : 217
Dégâts : 296
Résilience : 87
Sensorialité : 14
Camouflage : 14
Grade : Cavalier
Résistance : 289
Combat : 217
Dégâts : 296
Résilience : 87
Sensorialité : 14
Camouflage : 14
Grade : Cavalier
66
289
217
296
87
14
14
Cavalier
289
217
296
87
14
14
Cavalier
Reisender le Cavalier de la Fin
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Lun 4 Avr - 13:52
Énergie Spirituelle : 45
Résistance : 191
Combat : 156
Dégâts : 374
Combat hybride : 156
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 131
Kido : 330
Zanpakuto : 313
Psychée : 0
Résilience : 67
Sensorialité : 17
Camouflage : 17
Résistance : 191
Combat : 156
Dégâts : 374
Combat hybride : 156
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 131
Kido : 330
Zanpakuto : 313
Psychée : 0
Résilience : 67
Sensorialité : 17
Camouflage : 17
45
191
156
374
156
0
0
131
330
313
0
67
17
17
191
156
374
156
0
0
131
330
313
0
67
17
17
Hagane Tatsuya le Titan
Re: FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 - Mar 5 Avr - 9:50
EPILOGUE - Zone 8
C'était la fin de l'invasion.
Il n'y avait plus rien, les hurlements et les excès de rage s'étaient volatilisés. La température ambiante s'était stabilisée, installant un étrange climat de mélancolie. La recrue était en compagnie de ses deux acolytes, essoufflés et en appui sur des monticules de cadavres. Gekko se rapprocha d'eux, il pansa les plaies de ces deux guerriers, décousues par l'atrocité de la bataille. Il n'avait que quelques notions en premiers secours, mais cela suffisait à repousser les assauts de la faucheuse et du temps ; chaque bandage retardait l'écoulement du liquide pourpre, les points de pression faisaient office de garrot de fortune.
Gekko observa l'apparence de l'homme aux multiples bras, assistant à l'éveil de son âme. Il pouvait percevoir ce lien, cette quasi-parfaite synchronisation entre les deux entités. C'était un évènement surprenant et riche d'enseignement. Si Kishin reflétait les affres de son âme, Gozen lui, représentait un certain effacement. La lame de son asauchi, invisible, semblait en retrait. Plantée dans un corps inerte, elle faisait contraste entre un tranchant assassin et une forme aux atours inoffensifs.
Du côté de la recrue, le vol de son asauchi fut terrible, il s'efforçait de ne pas y penser à chaque instant. Néanmoins, l'impact psychologique était désastreux, sa résilience mentale se forgeait dans les plus durs des métaux : l'esprit et les souvenirs. Il s'imaginait la sensation qu'il avait perçu en boucle, désirant nouer le contact avec la représentation de son âme ; la vue de l'exaltation de son esprit, entre les doigts de Mormaer, n'avait qu'accentué cette envie irrépressible de retrouver son double.
- Spoiler:
Brusquement, et sous les yeux envoutés de Gekko, une gigantesque mangrove se matérialisa et éclipsa les vestiges de la bataille. La résonnance de ses pensées ouvrirent les portes de son monde intérieur : une dimension luxuriante et enracinée au plus profond de son être. Quant à ses deux camarades, ils avaient disparu, laissant place à des poussées de ronces qui enveloppaient des stèles en ruine.
"Qu'est-ce que..." s'interrogea-t-il, les pieds immergés dans l'eau trouble du marais.
La pousse aventureuse explora progressivement les lieux, effleurant chaque sensation boisée qui s'émanait des ramifications ligneuses. Cette découverte l'amena à entrevoir deux grandes portes, largement ouvertes, invitant quiconque à poursuivre la visite ; l'éclaireur emprunta le chemin, à la recherche d'un soupçon de vie. Seulement, au niveau de l'entrée même de la conscience, un souffle chaud et humide vint à le déséquilibrer.
- Spoiler:
Cette émanation provenait d'un incendie au beau milieu de son esprit, les flammes ravageaient l'intérieur des terres, elles produisaient une barrière naturelle qui empêchait qui que ce soit de pénétrer dans le sanctuaire. Était-ce la manifestation de son asauchi, était-ce de la rancoeur ou de la colère, était-ce un signe de fin ? Gekko ne pouvait en rester là, s'arrachant les derniers fragments de son âme pour braver monts et tempêtes.
Ce n'était pas possible, pas tout de suite.
La recrue fut attrapé soudainement et violemment par de fines excroissances sylvestres, le plongeant avec panache dans l'eau marécageuse. Son monde s'écroula, laissant place à une vue sur l'aide humanitaire apportée aux survivants du quartier populaire. L'endroit était en effervescence, tentant de résorber cette blessure qu'il venait de subir. L'estafette n'était plus en compagnie de ses sauveurs, elle était à quatre pattes, au sol, les pupilles plongées dans le reflet de son image : un asauchi édenté.
- Spoiler:
Énergie Spirituelle : 0
Résistance : 11
Combat : 99
Dégâts : 36
Combat hybride : 112
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 99
Kido : 47
Zanpakuto : 34
Psychée : 0
Résilience : 64
Sensorialité : 25
Camouflage : 51
Grade : Recrue
Résistance : 11
Combat : 99
Dégâts : 36
Combat hybride : 112
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 99
Kido : 47
Zanpakuto : 34
Psychée : 0
Résilience : 64
Sensorialité : 25
Camouflage : 51
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Recrue
Hiroshi Gekko
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