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  • HOKA NO NIHON
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    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4
    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    Carte du Seireitei:

    Zone 6
    Peu de renforts avaient rejoint la zone résidentielle, et pourtant, le chaos était de mise. À mesure que le temps passait, les flammes s'affolèrent, singeant le comportement d'un prédateur pour cerner ses proies faciles. Un incendie terrifiant, aux dimensions incommensurables, tant en largeur qu'en hauteur, prenant en otage la ceinture du Seireitei et ses habitants.

    La course contre la montre était lancée. La pièce virevoltait en plein air, et tous les regards s'impatientaient du résultat du pile ou face. Face à ce destin implacable, quatre acteurs avaient décidé de prendre les choses en main : les deux Lieutenantes des divisions de la Corneille et de la Panacée, déjà, mais aussi les shinigami Shin'ichi et Takeshi Jomei. Ensemble, à leur petite échelle, ils tentèrent le tout pour le tout pour sauver un maximum de civils dans le court temps imparti que ce contexte leur avait autorisé. Tandis qu'une horde de yōkai s'approchaient du carnage, attirés par la nécromancie de Taira Koya, Hasebe Mūran et l'Enfant-Nuit fusèrent dans tous les recoins de la zone condamnée pour arracher leurs citoyens des griffes de la Faucheuse. Un rythme haletant, épuisant, au sein duquel il était interdit de réfléchir aux conséquences de l'inaction, ou de l'échec.

    Alors, les deux éclairs continuèrent, encore et encore, brûlant leur réserve spirituelle par les deux bouts, accélérant leur pas, resquillant les étapes, pour dénicher toujours plus d'innocents, d'âmes apeurées. Sans prendre le temps de s'expliquer, ils privèrent ces condamnés de leur résignation, et les conduisirent en dehors de l'enceinte enflammée, aux côtés de leurs frères et sœurs épargnés.

    Le cyborg n'avait plus grand chose sous la dent, et pourtant, il persévérait. Imprimé dans son code génétique amélioré, un mot d'ordre impérieux : secourir ses prochains. Une douce voix l'invitait à se surpasser, à faire montre de son potentiel, à redoubler d'efforts pour accomplir l'impossible. Même sans portail ouvert en plein cœur du Seireitei, la présence de la Colombe ne l'avait pas quitté. Un fil invisible de Reishi le connectait toujours au Havre des Esprits, donnant à ses systèmes l'énergie nécessaire pour ne pas s'auto-saboter. Dans l'effort, l'Enfant-Nuit ne fit pas attention aux bâtiments en ruines dans son sillage, mais ceux-ci semblaient rejoindre en partie son combat, alors que des pans de décor se convertissaient en particules spirituelles – comburant élémentaire de l'Univers. Un second souffle crucial, guidant le nouveau champion de la Nuit au sein de cette horrible journée. Si seulement il avait été tenu au courant de la suite de son parcours. Si seulement on lui avait dit que ce dernier sprint n'était que l'entracte avant l'ultime acte...

    De l'autre côté du brasier, après une course effrénée au cœur de l'arène, le héraut du Père des animaux s'épanouit. Il s'empêchait certes d'utiliser son plein potentiel pour ne pas effrayer les âmes humaines, assiégées par des yōkai, mais ce détail ne l'arrêtait pas pour autant. L'hybride puisait dans les ressources de son Monde Intérieur en pleine effervescence pour annihiler ses ennemis : ces contrefaçons du Vide. Aucune peine ne s'installa dans son esprit. Au contraire : une pulsion primitive l'invitait à redoubler d'efforts pour éradiquer ces derniers.

    À l'instar du jeune oiseau métallique aux côtés de la Lieutenante de la Corneille, Shin'ichi s'abreuvait d'une puissance sans pareille, malgré une source bien différente. Sous ses pieds s'agitaient des racines libres : grâce à la percée de Premier Succès, une porte avait été ouverte directement à l'intérieur du Nihon. Ainsi, Ǒcŭlus en personne confiait à sa progéniture les moyens de faire pencher la balance du bon côté – et de prouver sa valeur auprès de ses anciens maîtres. Alors que l'imagination de l'homme-chat matérialisait une myriade d'armes contre ses centaines d'ennemis, davantage de formes hétéroclites se rajoutèrent à l'assaut. Des lapins, des loups, des tigres, des corbeaux ; que de projections spirituelles sortant de son Monde Intérieur pour accomplir sa vindicte, soutenue par un père plus présent que jamais.

    Nous perdons du temps à rester ici. C'est fini. Nous avons sauvé ceux qui pouvaient l'être.

    Toujours aussi pragmatique, Lieutenante Koya. Soldats, ouvrez la marche vers le Kyūtei. Emmenez ces civils loin de ce chaos, avant que la situation ne dégénère.

    La masse de civils terrorisés emboitèrent le pas de leurs deux guides, par peur de rester une seconde de trop dans une région pouvant sombrer instantanément dans le chaos.

    Shinigami, un instant.

    La Lieutenante de la Corneille prit l'Enfant-Nuit à part, saisissant son bras valide pour le conduire en retrait, à quelques pas d'écart du troupeau, lui imposant un moment d'intimité. Sa prise, comme sa voix, étaient douces ; des précautions nécessaires lorsqu'un tel déchaînement d'adrénaline fusait depuis tant de minutes. Il allait être difficile de reprendre son souffle et de baisser les armes.

    Nous avons combattu ensemble, alors nous garderons le silence quant à ton portail. Merci à toi d'avoir donné ton plein potentiel pour sauver ton peuple. Mais fais attention, veux-tu. Beaucoup d'esprits se sont perdus sur le chemin que tu empruntes.

    Il suffisait de posséder les bases de la sensorialité pour deviner le triste sort des laissés pour compte. Taira Koya promena son regard çà et là, en direction des flammes, et calcula froidement chaque flamme étouffée, chaque âme éteinte, rejoignant un silence effroyable. La compassion n'avait pas sa place en ces lieux. Il était trop tôt pour s'étendre en deuil et en remords. Trop de survivants comptaient sur l'aide de ces quatre militaires pour les conduire en sécurité. Les morts, eux, avaient déjà tout perdu. Alors il fallait avancer. Et ne jamais courber l'échine face au destin.

    Une page se tourne. Notre monde ne sera plus jamais comme avant. L'ère est maintenant teintée de sang.
    Vindicte du Maître
    Compte de Narration Grade : Prophète
    Compte de Narration Prophète
    Vindicte du Maître
    Zone 9
    Exempt de la tourmente mentale du Suzaku, et du poids moral d'attenter ou non à la vie de tant de civils contrôlés, Isshiki Muitsuki et Kagero Ryo disposaient de toutes les cartes en main pour vaincre l'adversité. De son côté, le Lieutenant se concentrait sur le parfait usage d'énergie spirituelle pour assommer la horde de zombies pénétrant la bâtisse, sans attenter à leur vie.

    Ainsi, un combat équitable – bien qu’en deux contre un – allait pouvoir avoir lieu.

    La couverture d'Ikeda Takumi n'immunisait pas pourtant les deux Membres du danger insidieux qu'ils affrontaient. Au sein de leurs Mondes Intérieurs, une terrible lutte intestine s'opérait, ces paysages intimes sacrifiant leur intégrité, assaut mental après assaut mental. À chaque frappe réussie, l'esprit des shinigami en subissaient le prix : de lourdes séquelles spirituelles. Pire : le yōkai semblait insister sur la faille béante de la femme pour rouvrir la plaie et y faufiler ses doigts.

    Prise de vertige interne, la samuraï de l'Étoile du Nihon fut complètement déboussolée. Par chance, elle pouvait compter sur la présence de son compagnon d'armes, mais également de celui de ce dernier : Hakai le renard. Une valse effrénée s'installa entre les quatre danseurs, mais deux d'entre eux sortirent aussitôt du lot. Le Marche-Faille oublia l'envoûtement de sa boisson pour faire montre d'une facette extraordinaire de sa personnalité : celle d'un guerrier à l'expérience certaine.

    Sa vitesse n'avait d'égal que sa puissance. D'une première frappe, il balaya la résistance ennemie, et examina sa sournoise régénération. D'une seconde frappe, il déverrouilla les valves de son énergie spirituelle pour annihiler toute chose devant lui, sur des dizaines de mètres. Le Suzaku put à peine prononcer la première syllabe de son art occulte – le tristement célèbre Cero – qu'il hérita dès lors d'un souffle coupé, la cage thoracique tranchée en deux, comme son corps tout entier.

    En un claquement de doigts, les civils s'effondrèrent au sol, inconscients. Tous étaient encore vivants, mais leurs esprits sous le joug n'avaient pu réagir à temps pour reprendre contrôle de leurs corps respectifs. Tandis que de nombreuses bâtisses s'écroulaient çà et là, notamment à cause de l'ultime assaut du Marche-Faille, quelques innocents perdirent la vie, sacrifiés sur l'autel du bien commun. Le Lieutenant Ikeda Takumi, pourtant, n'émit aucune remarque – vaine entreprise.

    J'espère que vous êtes prêts pour la suite, soldats.

    Aucun répit, aucune pause, aucun entracte. Ces fragments de confort étaient impossibles à concevoir pendant l'urgence du contexte. Le repos était repoussé à plus tard, à un moment où les blessés pourraient panser leurs plaies, et que les endeuillés pleureraient leurs morts.

    La société spirituelle a une dette à effacer.

    Ikeda Takumi se retourna, dévoilant le symbole de la division des Marche-Failles brodé sur son haori d'office, décoré des ornements propres aux Lieutenants de l'Armée Invisible.
    Vindicte du Maître
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    Zone 4
    Deux escouades évoluèrent au sein de la zone 4 : la première, terrestre, réunissait de valeureux shinigami, dont l'effort repoussait sans cesse les vagues interminables d'ennemis ; la seconde, maritime, peinait hélas à rivaliser avec sa consœur, trop peu d'âmes aventurières ayant décidé de se mouiller la nuque. Mais comment prévoir les conséquences de ce déséquilibre ? Il était trop tôt.

    Sous le commandement de Bayushi Kineko, hérité de l'Officier Daten Naraku ayant battu en retraite pour aider autre part, Hayabusa Hayate réquisitionna la première ligne de cette défense solide, prouvant à tous sa légitimité à récupérer son ancien grade honorifique. Usant du potentiel brutal de son arme-esprit, l'épéiste brutalisa la chair à canon sur son passage, et barra le passage de l'Abomination ayant foulé le Seireitei. À ses côtés, Aora Kokoro et Hagane Tatsuya se présentaient comme des alliés de taille, la première améliorant l'équipement de ses pairs, notamment de l'ex-Officier, tandis que le deuxième faisait usage de son Bankai pour éradiquer toute opposition – un spectacle qui aurait sans doute fait plaisir à son père, le nouveau Capitaine Kengen. Enfin, la Nécromancienne supervisa cette armée d'une poigne de fer, au rythme d'incantations et d'arias qui rencontrèrent des cibles faciles, mais aussi la terrifiante Abomination, aculée de toute part. Selon toute vraisemblance, ce combat était gagné. Malgré le surnombre des créatures émergeant de l'océan pour envahir la côté, les shinigami répondaient présents pour les repousser, vague après vague. À chaque assaut, à chaque salve, un sortilège ou une épée s'interposait sur ces envahisseurs démoniaques. Pour autant, le mal n'était pas arraché à la racine. Ça continuait, encore et encore...

    Ils ne sont pas assez nombreux...

    Doués d'expérience en matière d'exploration maritime, le couple Sagara accepta le cadeau de Lieutenant du Consortium, et n'hésita pas une seule seconde à se rendre dans les eaux froides du Seireitei. Tandis que Sojiro revêtit cette deuxième protection pour plonger et s'en prendre aux cocons, son âme-sœur Kameko emboîta son pas, dont l'aura bénéfique ne le quittait pas d'une semelle. Aussi, Yamaguchi Sakura rejoignit malgré elle l'opération – alors projetée par la force démesurée du fils de Kengen. S'il y avait plusieurs cocons, l'un d'eux surpassait tous les autres en taille. Naturellement, le plus gros du feu shinigami cibla ce dernier, l'endommageant, certes... mais comment pouvait-on être sûr de l'efficacité de l'assaut ? Au fond de l'eau, il était difficile d'y voir clair. Dès l'expulsion du sortilège de l'ex-Mande-Tempête, le sable du plateau marin se souleva, privant toutes les âmes de vision. L'initiative semblait risquée. Ratée. Si les efforts de la surface commençaient à porter leurs fruits, il était loin d'en être de même dans les profondeurs.

    Regardez, là-bas !

    Ando Suemoto pointa du doigt le port. La délimitation trempée des armatures en bois des pontons commençait à gagner en écart, signalant un anormal retrait des eaux. Okinawa Shun et Kudo Seiki, en retrait, à moitié inactifs, eurent tout le temps de constater cet évènement dramatique. Alors, le Lieutenant activa un appareil posé au contact de son oreille, et hurla ceci d'une voix paniquée :

    À toutes les unités ! Une lame de fond se prépare !

    Des agents du feu Consortium se retournèrent vers l'horizon. Les possesseurs de la tenue hermétique, notamment, entendirent sans problème le message du Lieutenant, découvrant la technologie intégrée ; et la crainte se confirma très vite pour eux, lorsque le niveau de l'eau fut suffisamment bas pour les rendre de nouveau émergés. Devant eux, le cocon principal s'était brisé. La coquille maritime avait laissé naître une créature ichthyenne, bien moins imposante que sa consœur l'ayant précédé, mais tout aussi laide. Aucune énergie spirituelle ne s'émanait de cette entité contre-nature, mais le retrait des eaux coïncidait de manière évidente avec son émergence...




    Soudain, un assaut mental se brisa contre l'expédition. Si les tenues hermétiques protégeaient ces derniers de la pression de l'eau et de certains chocs physiques, la lame vorpale qui s'immisçait dans leurs Mondes Intérieurs ne rencontrait aucune résistance. Aucun des trois ne disposait d'une formation adéquate, si ce n'est l'ex-représentant de l'Étoile du Nihon Sojiro, de part une affinité naturelle de la division avec la méditation. Ce fut, ainsi, ni plus ni moins un carnage.

    L'attaque mentale est d'une valeur de 89 de Psychée.

    Tandis que des bêtes horribles, semblables à la créature des profondeurs, envahirent les esprits des trois martyrs, leurs corps fut paralysé. Et, quand vint le retour des eaux, sous la forme d'une vague de plusieurs mètres de hauteur, ils ne pouvaient compter que sur leurs frères d'armes pour les sauver d'une mort certaine. Si tenté ces « héros » désiraient s'approcher de leurs cauchemars.

    Non ! Pas encore une fois ! RÉVEILLEZ-VOUS !
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    Zone 5 (bis)
    Des nombreux shinigami ayant assisté à la mort de leurs camarades face à Premier Succès, peu étaient restés sur les lieux du drame. Peut-être était-ce là par nécessité de sauvetage, ou par simple crainte,  mais en un claquement de doigts, le quartier résidentiel n'était peuplé que de yōkai transformés et de Blattes. D'un côté, le binôme Shunji Aiyako et Suzuki Aika rejoignit la zone 2, bientôt suivi par le Panacéen Leo, ayant toutefois pris la voie des airs pour gagner en vitesse et praticité. De l'autre côté, les Fenihara Rina et Shiva avaient pour but de porter secours à leur frère Shaporo, incinéré, et en état vital critique. Alors, qui restait-il sur place ? Des yōkai et des Blattes.

    Au moins, j'ai pu leur faire gagner du temps.

    La zone de combat était maudite. Balafrée par les conséquences du Cero de Première Succès, des rivières de lave zigzaguant çà et là, il fallait être masochiste, ou très courageux, pour rester sur place. Ainsi, l'Officier des ex-Premiers-nés ne les jugeaient pas pour cette débandade. Mieux : il préférait féliciter le comportement de ceux encore présents sur place, plutôt que de rabaisser la seconde catégorie. Et dans la première, notamment, se trouvait Yōsuke Haga, tout juste transformé par le masque de Flammĕŏlus. Après avoir reçu la bénédiction de son compagnon Leo, Officier, l'homme n'avait plus aucune chaîne ni contrainte, sinon la volonté latente du démon en lui. Alors qu'il combattait intérieurement la présence du « Boucher » pour éviter d'écraser les Blattes, il abattit son courroux sur ces cibles juteuses à portée de glaive, disponibles par centaines.

    Soudain, une présence apparut aux côtés du Fossoyeur. Sa présence spirituelle écrasa sa piètre sensorialité, lui faisant faire un bond qui perturba les Blattes durant une seconde de latence.

    L-Lieutenant Kengen ?

    Quitte ce champ de bataille.

    Puis le nouveau Capitaine disparut du champ de vision de son subalterne de la même intensité. Il réapparut plus loin, à quelques mètres de Haga, pour lui donner – d'une simple projection – un Suzaku sur lequel frapper, avant de fuser en direction de Premier Succès.

    Je vous ai compris, Capitaine.

    Le Fossoyeur se plongea à nouveau dans sa transe méditative. Comme un seul homme, les Blattes ignorèrent les yōkai pour se dresser entre Premier Succès et les shinigami restés là, formant un début de rempart fragile, mais pas non plus insignifiant. Il fallait au moins cette précaution pour épargner les âmes courageuses de cette zone. Un combat dantesque allait tout dévaster.
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    Zone 8
    L'impression d'impuissance. L'interminable cycle s'enchaînant sans cesse. Échouer ; recommencer ; effleurer la victoire ; repartir à zéro. Comment l'esprit pourrait-il appréhender cette anomalie métaphysique, cette brèche de l'espace-temps ? Comment pourrait-il ignorer des blessures que le corps a jadis enduré ? Dans cet océan d'interrogations pêle-mêles nageaient des shinigami prisonniers. À l'intérieur de cette bulle temporelle, qui gagnait davantage en taille à mesure des itérations, deux groupes s'étaient naturellement façonnés, traquant deux ancres différentes, et pourtant toutes deux responsables du mauvais sort.

    D'un côté de cette arène éthérée se trouvaient Yamaeikō Ren et son nouveau renfort Kichi Yûgo, venant de pénétrer la bulle à cause de ses sens déroutés. En effet, s'il maintenait jusque-là son Omniscience bien ouverte pour surveiller tout le monde, grand mal lui fit lorsqu'il se rendit compte que le phénomène brouillait sa vision divine. Malheureusement pour les deux shinigami, leur cible commune n'était autre qu'un enfant. Le simple fait de s'imaginer d'assassin pareille innocence les frappait en plein cœur, mais les deux arrivèrent toutefois à commettre l'impensable, et ainsi détruire l'une des ancres autorisant l'ouverture de cette prison à ciel ouvert.

    De l'autre côté l'arène, trois figures se distinguaient du reste des prisonniers : Hiroshi Gekko, Makkou Kishin, et Shigetsuke Gozen. Face à eux, un asauchi recouvert de sang bleu, dont la cohésion incongrue l'avait rendu instable, et dangereux. Alors que Gekko perdit son zanpakutō par la traction céleste de Mormaer, pouvant certainement commencer le deuil de sa possession, lui et ses deux compères commencèrent une danse mortelle face à leur cible.

    Au cours de leur entreprise, Gozen fut assassiné. Bien sûr, il réapparut très vite, dès le prochain cycle de la bulle temporelle – mais à quel prix ? Son corps avait déjà oublié la douleur, oui ; mais pas l'esprit. Un stigmate permanent le lancinait, comme le racontent parfois les manchots à propos de leurs membres fantômes. Malgré le retour à zéro de l'anomalie de l'espace-temps, le Monde Intérieur de Gozen avait été irrémédiablement balafré. Il savait, au fond de lui, que cela n'était rien de superflu. Il suffisait d'ailleurs de s'y plonger, via une simple méditation, pour constater les dégâts : de nets dégâts structurels faits à ce qui représentait son subconscient.

    Puis, la deuxième ancre fut détruite ; finalisant l'éclatement de la bulle, qui disparut dans un fracas étrange, tirant les corps de tous les acteurs de cette prison en arrière, à leur position temporelle initiale. Ils gardèrent, chacun, les souvenirs de ces aventures par dizaines – et se rendirent compte, au vu de la position des trois dieux, ayant à peine eu le temps de quitter la zone, que presque aucune seconde ne s'était écoulé dans cette réalité-là. Ces moments passés à l'intérieur de l'anomalie avaient-ils existé ? La douleur fantôme de Gozen, persistante, criait que oui.

    Vous avez l'air sains et saufs... dans l'ensemble.

    Les paupières closes du Lieutenant fixèrent Gozen. Il savait.

    Ne parlez de ceci à personne. Tous. C'est un ordre. Nous aurons à discuter plus tard, lorsque les foudres du chaos se seront tues. En attendant...

    Sakai Fusahira se retourna vers le ballet aérien de Mormaer, Noctifer et Calamité. Une myriade de zanpakutō les accompagnait dans leur sillage, sur le point de se libérer en des armes au potentiel fatal. D'abord, la première libération sacrifia l'apparence classique de ces katana, tantō, nodachi, wakizashi, en énormes faux, éventails de guerre, hallebardes, cimeterres, pour autant de pouvoirs spéciaux ; enfin, leur libération finale, pour chacun de ces sabres empruntés, occulta le firmament lors d'un spectacle bruyant, et aveuglant. Les proches de Daten Naraku purent ainsi, en levant les yeux au ciel, reconnaître le pouvoir particulier de Jimetsuinshi à l'œuvre. Retournerait-elle un jour dans les mains de son tendre ami, et amant ? Gekko, quant à lui, ressentait la présence de son Togenone, son zanpakutō, et ce malgré la distance. Et, tout juste libéré de cette bulle temporelle, put voir en avant-première tout le pouvoir de son sabre arraché... et potentiellement disparu.

    Prenez refuge, je vous en prie. Loin de cette créature nous ayant assiégé. Le San'in est sur le point de prouver sa légitimité. Des dégâts collatéraux sont prévus.

    Survivez, et vous serez mis dans le Secret. D'autres malchanceux, comme vous, ont été impliqués dans cette tâche extra-divisionnelle, et pourtant cruciale.
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    Zone 2
    Un exode massif de shinigami se dirigea vers cette zone limitrophe du champ de guerre qu'était le territoire proche de Premier Succès. Tous recherchaient un refuge ; certains membres, comme Suzuki Aika et Shunji Aiyako, fuyaient tout simplement le conflit, tandis que d'autres essayaient tant bien que mal de refermer leurs plaies, et faire le deuil de leurs amis – Daten Naraku et Hayate Kyoka. D'aucuns, toutefois, rejoignit ce nouveau champ de bataille en toute connaissance de cause, car le conflit auquel participait l'ex-Lieutenant des Premiers-nés était visible à cents bornes.

    Les renforts arrivent.

    Des voyants de toute sorte s'illuminèrent sur l'interface du cyborg. Son énergie spirituelle, brûlée par les deux bouts, menaçait de se taire à jamais. De même, la majorité de ses munitions avaient été dilapidées, comme ses pierres d'énergie, nécessaires à l'activation du mode « OverClock » de ses nombreuses prothèses. Il allait devoir transmettre le flambeau du devoir. Par chance, ces nouveaux arrivants rejoignirent aussitôt le conflit, sans le moindre état d'âme. Oji Tadamoto, sur le point de flancher, se rapprocha de Koshimizu Akoru, lâchant du lest sur ses efforts surhumains pour que la shinigami en récupère une partie. Pendant une passe d'armes, le regard du cyborg croisa celui de l'admiratrice de la robotique ; un moment fugace, au paraître pourtant si long dans les yeux du Lieutenant. Sa mâchoire inférieure métallique se détacha pour laisser échapper ce simple mot :

    ... Merci.

    Daten Naraku, en l'absence de son arme-esprit qu'il avait abandonné à la traction céleste de Mormaer, emprunta ceux de ses proches. À l'aide de ces seuls asauchi, il trancha, découpa, brutalisa tout ce qui se trouvait sur son passage, d'une férocité admirable. Tous les renforts trouvèrent leur place au sein du chaos, que ce fut Akoru, Chiyo, ou même Tomohiro Takagi, en plein débâcle.

    Hélas, cette avalanche de victoire ne pouvait demeurer sans contrecoup. Après un déferlement de puissance, les premiers signes de fatigue se firent ressentir. Togame Chiyo, épuisée par la dépense de son précieux sang autour d'elle, dont la haute toxicité impactait la vitalité de la horde de yōkai, ressentit le besoin de se reposer. Elle prit refuge dans un coin en trait, au chevet de Kyoka, et se permit de lui appliquer des premiers soins. Malgré tout, refuge ne rimait pas avec invulnérabilité. Au moment où l'ex-Panacéenne relâcha sa garde, se faisant percuter par un insecte volant, l'ombre d'un second Suzaku la menaça. Kyoka, impuissante, écarquilla faiblement des yeux avant l'impact du Cero se dirigeant vers sa sauveuse.

    Le bras d'Oji Tadamoto s'écroula. Des étincelles sauvages partaient dans tous les sens ; du poignet à l'épaule, une couche de carbone jurait avec la beauté innée de l'acier spirituel. Son propriétaire, quant à lui, tenait toujours bon, debout, bien que faible. Par défaut, sa vision sensorielle se posa sur son nouvel adversaire ; sa technologie lui délivra alors un terrifiant signal : le niveau élevé de ce Suzaku sur le point de devenir Shiryu. Une épreuve de trop – pour lui comme pour ses renforts.

    Mais n'avait-il pas oublié les Réplicants, dans son calcul mental ?

    Sablier retourné...
    — Leokijō

    ... empires mis en péril...
    — Leojissenteki

    ... les dégénérés embrassent...
    — Leoyūshi

    Dès que Leo était arrivé, telle une comète, sur la cohorte de yōkai, une invitation lui avait été envoyée : celle de rejoindre le réseau télépathique privé de ses trois copies parfaites. Alors qu'il rejoignit la Ruche, du moins cette intime Alvéole, un plan s'imprima dans sa tête : la coopération. Même s'il ne connaissait pas l'incantation de ce sortilège surpuissant, les mots s'écoulèrent en lui comme l'eau dans un moulin. Il faisait partie du Tout ; et ce Tout existait grâce à eux.

    ... leurs unions explosives.
    — Leo


    Image non représentative de l'escouade des Leo :

    Hadō n°86 : Sekai no Hashira no Kossetsu !

    L'antimatière s'imposa face à la régénération accélérée de sa cible vivante. D'une décharge de puissance sans pareille, les quatre Leo avaient joint leur énergie spirituelle en un assaut mortel destiné à annihiler le Suzaku-Shiryu. Après l'incantation, il eut comme un boule noire, de la taille d'un poing, s'étant formée au niveau du ventre de la chose ; et puis, lorsque l'anomalie gagna en ampleur enfin se rétracter, elle emporta sa proie du bassin à la tête, ne laissant qu'une paire de jambes traîner là, vaines. Le choc de puissance coucha tous les yōkai survivants – très vite, ceux-ci succombèrent à leur tour face aux assauts appuyés des shinigami, ne faisant qu'une bouchée de pain de cette chair à canon sans chef. La zone, et la vie d'Oji Tadamoto, venaient d'être sauvées.

    J'ai besoin de reprendre mon souffle. Vous n'auriez pas une pierre d'énergie sur vous, par hasard ?

    Tandis que l'ambiance s'allégeait, là-haut, un tout autre niveau de danger s'embrasait. Au milieu de la valse de zanpakutō, l'un d'eux intéressa tout particulièrement le Stern Ritter : Jimetsuinshi. D'une grâce surnaturelle, l'asauchi de Naraku, sous sa forme finale, glissa dans la paume de Mormaer. Mais pourquoi choisir ce sabre, parmi tant d'autres adoptant la même libération, en masse ?

    Pourquoi m'as-tu abandonnée...

    Je te remercie sincèrement, Jimetsuinshi. Sache que je suis désolé pour ce qui va t'arriver. Je veillerai à ce que ton esprit retrouve l'ataraxie qui lui est due.

    Calamité, si proche du San'in, n'avait plus d'endroit où se cacher. Il était certain qu'elle n'allait plus pouvoir échapper à la poursuite de ses deux oppresseurs plus longtemps.

    Shinryokai.
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    Fable n°16 : Floraison - Partie 4

    ZONE 5 - Deuil

    Le sort frappe, incapable ne serait-ce que de seulement effleurer l’armure de la bête - elle ne sent même pas l’assaut magique frapper son corps. Pourtant, le colossale Titan se retourne l’espace d’un instant et d’un regard, Junko, il fait basculer ton monde.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Animal-clouds-flowers-grass-wallpaper-preview

    Un jardin de fleur, un ciel étoilé, une lune parfaite - une vue imprenable sur un océan verdoyant bercé par une légère brise. Contemplatif devant l’astre nocturne, mains jointes dans le dos, un homme masqué te tourne le dos.

    Dénouant ses doigts, il t’invite à approcher d’un geste bienveillant.

    Tu ne reconnais probablement pas cet endroit, vous n’avez pas encore eu l’occasion d’y couler des jours heureux dans cette réalité.

    Qui est donc cet étranger, et où es-tu ? Incapable de parler, tu ne peux qu'être spectatrice de cet irréel spectacle.

    Je savais que mon intervention dans ce monde bouleverserait le cours des choses - je regrette sincèrement que vous fassiez partie des premières victimes.

    De quoi parle-t-il donc ? Les mots de l’étrangers n’ont aucun sens à tes yeux. Il semblait te connaître, connaître Ryujin. Mais quand l’aviez vous donc rencontré ?

    Junko...?

    Alors que tu te retourne, un sourire que tu serais capable de reconnaitre entre mille s’illumine : celui de ton âme sœur. Ainsi, tout cela n’était donc bien qu’un mauvais rêve. Un mauvais rêve dont tu pouvais enfin te réveiller. Ses bras s’écartent pour accueillir ton étreinte, il semble tout aussi soulagé que toi. Vos yeux se ferment, sa présence est bien trop réelle et tangible pour n’être qu’illusoire. Sa chaleur, son odeur, les battements de son cœur - rien de tout cela n’est faux.

    Après un bref regard dans votre direction, l’attention de l’Être aux Mille Vies se perd à nouveau vers les étoiles. Levant sa main droite avec lenteur, il se résout finalement à claquer des doigts. Vos deux âmes s’évaporent, leurs énergies se liant une dernière fois avant de se perdre, balayées par le vent.

    Nous voilà quitte, Traqueur. Il y a des liens que même la Fin ne saurait briser, puisse vos âmes se retrouver dans le prochain monde.

    Un bref instant de silence, flottement impossible déchiffrer.

    Bien, reprenons...

    Premier Succès porte à nouveau son attention sur le grand pilier blanc, reprenant son inexorable avancée. Dans un premier temps immobile, comme paralysé, le corps de Junko s’effondre à l’image d’une marionnette dont tous les fils auraient été coupés. Vide de toute âme, de toute énergie spirituelle.
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    ZONE 5 - Premier Succès


    Le titan reprend son inéluctable marche. Les maisons cèdent sous ses pieds massifs alors qu’il n’a de regard que pour le pilier blanc, but final de toute sa courte existence. Quelques dizaines de mètres encore. Sous les yeux du Lieutenant Ryuzoji, le démon arme son poing massif, puis déclenche sa frappe. Le temps semble s’arrêter l’espace d’un instant - et alors que la monstrueuse patte de la bête s’apprête à heurter l’ivoire, un cri de rage résonne dans les alentours du San’In, ponctué d’un ton reconnaissable entre milles.

    FORCE ET HONNEUR ! JE SUIS LÀ, PREMIER SUCCÈS.

    L’uppercut de l’être volant vient refermer la gueule hurlante du démon, qui claque avec violence, le son résonnant à des centaines de mètres à la ronde. À une vitesse qui semble diffuse à cause de sa masse irréelle, la bête s’écroule en arrière, s'affaissant sur les nombreux bâtiments encore intact derrière elle.

    Rugissement de rage et de haine, le colosse se redresse péniblement - plus lent mais aux poings couvrant une large surface, il bondit sur ses pieds pour riposter. En quelques sauts gracieux, le capitaine s’écarte du San’In pour lui épargner une frappe perdue. Première esquive, un puissant coup de queue vient cependant faucher sa route. Hurlant sa rage, poing chargé, il frappe en retour et repousse l’appendice du monstre.

    Un coup de tonnerre - le ciel se charge d'énergie, la foudre s'abat sur lui. Levant sa nouvelle arme, il murmure son nom : Ragnarök.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Vpycdd

    Le pilier pulse d’une brève lumière blanche, les yeux de l’enragé répondant de concert - comme dévoré par une énergie extérieure, sa peau rongée dévoile ses muscles à vif. Kengen balaye d'une violente frappe la mâchoire du titan. Craquement caractéristique, la foudre bondit et ravage la chitine autant que les alentours. Un bond aérien pour gagner de la hauteur et, arme brandie, il déchaine la colère des cieux sur le crane de son adversaire. Si le coup tenté quelques minutes plus tôt n’avait eu aucun effet, cette fois, la bête est obligée de poser une main au sol pour se retenir alors que la puissance de l'impact souffle les bâtiments alentours. Mais il en faut plus pour qu’elle ne s’effondre.

    Projetant une puissante décharge de lave sur le capitaine qui est contraint d’encaisser l’explosion - sa peau déjà décharnée le brulant sans même le faire réagir, Premier Succès fauche Kengen, accompagnant le geste pour l’écraser au sol. Son adversaire enfin bloqué, le titan s’acharne, brisant le sol de ses poings, frénétique. Le Seireitei tout entier tremble, un séisme résultant des frappes qui dénaturent le sol sur des centaines de mètres à la ronde.

    Quand enfin, la rage du Titan s’apaise, il ne reste qu’un Kengen ensanglanté au sol, aux os brisés. Son masque glisse à terre, vidé - mais une lueur illumine le ciel, arrachant un sourire au cadavre en sursis. Toussant une gerbe de sang et levant un majeur provocateur en direction de la bête, il murmure avant de sombrer dans l’inconscience :

    Sayonara, enfoiré.

    Le duel est perdu mais la mission est accomplie : les Fondateurs sont prêts.
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    ZONE 7 - Noryarus


    L’ange regarda les créatures du vide rôder, fuir ses cavaliers et séléniens. Mais rien ne lui échappait, il n’a jamais abandonné une traque - heureusement, ces stupides créatures avides d’énergie revenaient toujours vers le repas le plus intéressant. Et Noryarus savait être un met de choix.

    Son visage se déforma légèrement, agacé de voir ses suivants éliminés par pareils insectes - tant pis, il se trouverait d’autres jouets. Cette pensée l’étonna, le rendant interdit un bref instant. Qu’importe, il n’avait pas le temps d’y réfléchir. En rentrant, il confierait ses doutes à sa douce soeur, si prompte à interpréter ces rares pulsions qui traversaient parfois leurs âmes artificielles.

    Une provocation, insulte à la Mère-Nuit, sa tendre génitrice. Ainsi, les rares créatures intelligentes éructées de la nauséabonde prison d’Izanami n’était pas capables de faire mieux ? L’élu décida de jouer le jeu, génie du combat - il savait manipuler ses adversaires et retourner leurs plans contre eux. Chargeant en hurlant de rage, il combla la distance avec le piètre acteur - avisant sans peine son allié qui tentait de le pousser dans le portail, droit dans les bras de leur putride génitrice. Pensaient-ils vraiment qu’il n’avait pas compris quel était leur plan ? Pathétiques créatures…

    Déployant ses larges ailes, l’ange s’éleva de quelques mètres et l’assaut de Reisender, explosion d’énergie, souffla les environs. Battement inversé, il retomba brutalement sur ce dernier, lui écrasant le visage dans les pavés déjà déchirés par les combats.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Unknown

    Ses ailes balayèrent de nouveau l’air, chassant les faux bras qui tentaient de le retenir alors que sa sénestre griffue saisissait la gorge de Myoken. De son autre main, il lâcha son arme pour venir s’emparer du crâne de la seconde abomination. Le petit jeu avec ces patins du Vide s’arrêtait là. Son épée, manipulée par la pensée, embrocha le premier qu’il chassa ensuite du pied - le coup résonnant dans toute la place alors que le corps s’écrasa dans l’épais mur d’un bâtiment. Aidé des cadeaux de sa mère, Noryarus pris de la vitesse, plongeant le visage de Reisender dans le sol - il le tracta sur plusieurs dizaines de mètres avant de le jeter à son tour aux côtés de son compère.

    Les deux engeances respiraient encore ? Soit, il ne pouvait qu’éprouver une pointe de respect face à temps de résilience, cadeau d’une énergie pourrissante et putride. Reprenant son arme en main, il canalisa une gigantesque quantité d’énergie. Puis, Noryarus frappa dans leur direction.

    Mais une main enserra son poignet, arrêtant le coup en plein élan.

    Noryarus, il est temps d’ouvrir les yeux.

    Toi… Qui es-tu ?

    L’ange n’avait jamais vu cet étranger, mes ses traits lui disaient malgré tout quelque chose : un cavalier. Il fronça les sourcils, les choses lui revenaient enfin.

    Cavalier… Ainsi, tu as sombré ?

    Je ne suis plus aux ordres de Valwenys.

    Deux fines ailes de reishi, incomplètes mais bien réelles apparurent dans le dos de Tadaari, prenant par surprise l’ange qui se dégagea brutalement, oubliant ses cibles initiales pour déchainer sa frappe sur le traitre qui osait s’opposer à lui.

    Bloquant le coup et déviant l’énergie qui lui était destinée, Mort avisa les renforts qui affluaient dans le secteur.

    ⬩ ⬩ ⬩

    Une page se tourne. Notre monde ne sera plus jamais comme avant. L'ère est maintenant teintée de sang.

    Soudain, une perturbation s'immisça dans le radar spirituel de la Lieutenante. Entre elle et les civils, les contours d'un portail se dessinèrent. Une énième anomalie dont il était facile de deviner le responsable. Pourtant, les deux femmes ne bronchèrent pas. À leur niveau, elles comprenaient.

    Les Preux ne chassent pas le repos.

    Une voix, si féminine, si familière, trouva écho dans l'esprit seul de l'Enfant-Nuit. Le souvenir enivrant d'un rêve jugé trop réel. La muse de ces songes humides ayant poussé le shinigami à commettre le parjure d'invoquer une brèche vers le Dangai. Alors, la connexion s'amplifia ; l'organisme mécanisé du cyborg reprit forme, alimenté par une source d'énergie improbable.

    Au travers du portail, Jomei et ses compagnons hybrides pouvaient reconnaître les silhouettes des Cavaliers de la Fin en plein débâcle. Des éléments envers lesquels le Seireitei était hostile, malgré la présence de ces hérauts de la Nuit. Des acteurs œuvrant sur les planches d'un affrontement violent, sourd, au rythme de psalmodies zélées et de violence fratricide. Encore un chaos se superposant au chaos. Encore une bataille. Encore un combat. Encore et encore, sans jamais le moindre répit.

    L'invitation avait été ainsi confiée. Mais qu'allaient répondre les témoins de ce signe divin ?

    ⬩ ⬩ ⬩

    Ikeda Takumi se retourna, dévoilant le symbole de la division des Marche-Failles brodé sur son haori d'office, décoré des ornements propres aux Lieutenants de l'Armée Invisible. Dès lors, l'Œil de Démon écarta les bras, priant le firmament d'entendre sa prière, la voix haute, dérangeant sa sobriété naturelle. Il fallait au moins un tel effort pour s'assurer de Sa réponse.

    Je sais que tu m'écoutes. Tu m'épies depuis des décennies, attendant la moindre faille pour tenter de me lanciner. Emmène-nous près de tes Enfants.

    Ouvre-nous la voie, et je me battrais, aujourd'hui, pour ceux que tu as décidé d'envelopper. Ils luttent, en ce moment même, contre une menace improbable.

    Un courant d'air frais balaya la zone morte, que le silence avait réquisitionné. L'âme abîmée de la femme ne put rester indifférente face à cette présence dangereuse, intangible, omniprésente, ayant visité son Monde Intérieur à la première dixième de seconde. Son compagnon d'arme, quant à lui, avait déjà connu pareille aura mystique, en parcourant le monde lointain d'Ojniøz.



    AINSI SOIT-IL.



    ⬩ ⬩ ⬩


    Un lieutenant, trois shinigami. Repoussant l’ange noir d’un trio de frappe, le nouveau Stern-Ritter se libéra un court instant pour jeter au plus gradé des arrivants deux gélules. Ce dernier les attrapa au vol et n’ayant besoin d’aucune explication, il s'élança au chevet des deux blessés pour leur glisser les SSS-pills en bouche. Ne tardant pas à faire effet, les produits alchimiques permirent aux deux blessés d’ouvrir les yeux, leur corps alors bien plus aptes à vivre avec les terribles meurtrissures qui ornaient leur corps - mais le contrecoup venait d’atrophier leurs membres inférieurs. Aucune importance, lorsque vous avez des ailes.

    Se dessinant dans le dos des cavaliers à nouveau conscients, deux timides ailes semblables à celle de Tadaari se déployèrent pour les porter.

    À présent, ils ne battaient plus à deux contre l’ange déchu. Désormais, ils étaient sept.

    Vous pensez vraiment que votre nombre changera quelque chose ? Plus vous serez nombreux, plus lourdes seront vos pertes.

    Je vais attirer son attention, aidez moi à le jeter dans la faille - Noryarus est omniscient mais il ne pourra pas gérer autant d’assauts en même temps. N’attaquez pas à tour de rôle, frappez tous de concert.

    Il se jeta sur l'abomination ailée qui hantait les lieux, leurs armes s’entrechoquant, les secousses pulvérisant les bâtiments alentours. Avec les efforts de tous, les limites de l’ange furent dépassée. Avec le concour de tous, l’ange fut projeté dans le néant - Tadaari refermant la faille sur ce dernier.

    Maudit soient-ils, s’ils pensent que je crains le Dangai…

    Il tendit la main, mais une voix le coupa dans son élan.

    Le cauchemar est terminé, mon frère.
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    Épilogue
    後書

    SCHISME

    Une lance, pourvue de millions d’épines, blessant son porteur pour le simple parjure de la tenir. Mormaer avait pressenti le potentiel de cette arme prodigieuse. Alors que les innombrables marques posées en contrebas – grâce à la maîtrise de Daten Naraku – se transféraient dans le métal du zanpakuto, le Stern Ritter donna une tape à son frère déchu à l’aide de l’extrémité contondante du bâton. Une marque blanche, d’une lumière quasi divine, s’illumina sur le poitrail de Valar, ce dernier sans aucun mot le sens de l’artifice.

    La pluie d’asauchi libérés se fracassa soudain contre l’oiseau de malheur, dont le pouvoir et l’affûtage étaient certes mortels pour le commun des shinigami, mais insignifiants pour un Prophète d’un tel niveau. Non ; ceci n’était que diversion pour permettre à la véritable frappe de toucher sa cible, et infecter son corps jusqu’à la racine, de quoi l’arrêter dans sa course. Déjà, l’aura néfaste qui circulait autour de Mormaer affectait sa proie : une aura noire, pestilentielle, réveillant les anciennes blessures de leur Némésis comme si elles ne s’étaient jamais refermées.

    Calamité tenait déjà depuis bien longtemps, trop, pour un combat de cet ampleur. Le héraut du Maître n’était pas une guerrière de premier rang, mais les plans avaient changés. En conséquence, une porte ouverte vers l’énergie de son mécène lui avait été ouverte. Affronter deux adversaires pareils était un exploit que même entièrement sur la défensive, elle n’aurait pu accomplir seule. L’énergie noire et corrompue recouvrait ses chairs de cristal. Et malgré cela, d’épais pans de ses ailes étaient déjà brisés, la pierre précieuse meurtrie par les frappes dévastatrices d’un Noctifer déchainé, renforcé par Mormaer, au second plan, qui jouait avec de défuntes âmes pour l’affliger. L’oiseau de malheur était à bout, épuisé - mais depuis longtemps, elle avait consenti à tous les sacrifices pour que les plans du Maître s’accomplissent. Elle ne pouvait saigner, mais la douleur se ravivait sous les assauts pernicieux de l’ange des étoiles.

    L’occasion de Noctifer fut inespérée. Sa cible unique affaiblie par le tour de passe-passe de son frère oublié, il n’y avait qu’à dégainer Kusanagi no Tsurugi (litt : Epée coupeuse d’herbe) afin de pourfendre l’abomination qui ne cessait de le fuir. Elle, « Calamité », cette conséquence d’un mal séculaire contre qui il luttait, et ce depuis sa création, dans cette vie comme dans l’ancienne. Le Trésor Sacré retenu dans son fourreau, il suffit d’une dixième de seconde pour retirer l’ongle d’Izanagi de sa prison, et déclencher une puissante onde de choc en direction de l’oiseau. De part et d’autre du Prophète, une brèche défigura les cieux du Seireitei, ouvrant davantage le royaume du Concile Blanc au reste du Nihon ; de l’Univers.

    Les lois de la physique avaient perdu leur sens - dans l’état de ses ailes, se déployant de nouveau après avoir subit l’assaut d’un sacrement, elle n’était plus en état de voler. Pourtant, la magie qui lui avait toujours permis de voyager dans le dangai ne l’avait pas abandonné. Qu’importe la gravité de ses blessures, Calamité n’était pas une créature de la vie, et ne l’avait jamais été. Magistrale créature née du Dangai, voyageuse entre les mondes bien avant que les dieux entrent en conflit – elle ne craignait et n’avait jamais craint la mort. Le jour était arrivé. Après des siècles d’errance dans les infinités du Dangai, elle perdrait la vie sur un monde qu’elle voyait pour la première fois. Ses esquives de plus en plus maladroites la conduisait toujours plus prêt de Premier Succès – il était trop tard pour qu’il échappe à la puissance de l’homme, ce serait bientôt aussi le cas des trois belligérants célestes.

    Un mauvais pressentiment s’empara du Stern Ritter. Une impression de déjà-vu. Un don de prescience. Ou simplement le fruit d’une longue série de calculs effectuée en une demi-seconde, du fait de son esprit analytique surhumain. Pourquoi Calamité fuyait-elle autant ? Pourquoi ce comportement erratique, à tourner autour du San’in, à jouer contre le temps, dans une course perdue d’avance ? Mormaer voulut restreindre l’action de son frère, mais cette entreprise était vaine – caduque. Valar avait déjà cru en sa victoire.

    Des racines d’ambre et d’anima perforèrent les fondations du Seireitei çà et là. En connexion directe avec le Nihon, Noctifer puisait dans l’énergie tellurique de l’ me-Monde, à profusion, pour mener à bien cet ultime assaut. Calamité était toujours affaiblie ; Calamité avait déjà subi un premier assaut, prouvant son incapacité à esquiver la vitesse de cette attaque ; alors Calamité allait définitivement mourir. Infusé d’un anima illimité, Noctifer devint autre chose. L’apothéose de sa nouvelle nature d’Exarchus. Un horrible revêtement noir vint teinter sa peau de nacre, crachant au visage de la Mère-Nuit ; une fumée noire prit la place de son ancienne paire d’ailes de Reishi, sacrifiant son affinité naturelle à jamais ; et surtout, deux cornes massives ornèrent son front démoniaque, faisant de lui le Diable de toutes les fables.


    Pendant un court instant, Mormaer ne reconnut plus son frère. Pendant des milliers d’années, et ce depuis la Première Marche, il avait essayé de le récupérer, de le sauver, de le rapatrier au Silbern, afin d’effacer les drames du passé. Mais tous ces espoirs se volatilisèrent en un claquement de doigts. Enfin, le Stern Ritter avait compris : il était idiot de rester si ancré à une histoire vieille de tant de temps. Il était idiot de réfuter l’état actuel de l’Univers, répétant sans cesse les non-faits des siens. Il était idiot d’errer sans but, sinon en possession d’une quête à l’issue impossible. Ce jour-là, lors de l’attaque du cœur de l’Arbre-Monde, Valar avait chu. Et de ses cendres était né Noctifer - Père de la Nécromancie.

    Kusanagi no Tsurugi brilla d’une puissance indéfinissable, au-delà de toute notion, au-delà d’Exarchus, de Stern Ritter, de Prophète et de Néphilim. Là était tout le danger d’un Trésor Sacré. Là était tout son intérêt. Dans sa main, Noctifer possédait la clé de la Prison ; le bélier capable d’enfoncer toutes les portes ; la lame sacrée pouvant juger et purifier toute âme. Et le fil de cette lame était adressé à Calamité.

    Sentant l’ultime coup arriver, Calamité prit brutalement de la hauteur. Cette fois, ses forces étaient trop faibles pour encaisser un pareil assaut. Ses défenses cédèrent, soufflées par la tempête d’énergie de l’épée déchaînée. Mais n’était-ce pas exactement son plan ? La continuité de la frappe déchira pour de bon le ciel du Nihon – et en plein jour, les étoiles furent visibles au travers de cette balafre. Si certains doutaient encore que le ciel puisse être une manifestation physique de l’âme de Susano, la preuve en était faite. Abattu, le héraut s’effondra, commençant une lente chute vers le sol – mais le pire était encore à venir. Alors que les derniers fragments de sa conscience s’éludaient, l’oiseau du Dangai ne fut pris d’aucun regret.


    ⬩ ⬩ ⬩

    FLORAISON

    L’enfant, un peu perdu, errait au sein de la foule de civils abrités au Kyutei. Il savait que le temps était compté, le Maître l’avait averti : bientôt, tout serait terminé. Il porta maladroitement, hésitant, son pouce droit jusqu’à ses lèvres. Mordant dedans avec violence, il laissa échapper quelques larmes – il avait mal et n’avait jamais supporté la douleur. Heureusement, il serait bientôt en paix.

    Puisant discrètement dans les sombres pouvoirs qui lui avaient été confiés, il manipula son sang pour le répandre dans l’air - les microscopiques gouttes de sa vie perçant l’épiderme des centaines de civils et shinigami alentours pour se glisser dans leurs âmes, leurs énergies spirituelles. Puis, il reproduisit le même schéma après s’être déplacé, passant ainsi le mal que l’on avait inoculé à son âme à toutes celles alentour.

    ⬩ ⬩ ⬩

    VINDICTE

    Un homme apparut au sommet du pilier de nacre, porté par l’esprit de ses pairs, fier et droit malgré son corps écrasé par l’infinie quantité d’énergie dont il était le vaisseau. Au bord du précipice, les bras levés vers le ciel, il déclenchait par sa simple présence une tempête : déformation de la réalité et du temps. Visage dévoilé, il gratifia d’un bref sourire paternel le nouveau Favori de son ordre. Ce dernier pouvait contempler, de ses yeux, la déchéance des pères fondateurs – tanné par les années, le visage squelettique de l’Ancien, sa peau parchemineuse et ses yeux laiteux trahissait une réalité terrifiante : non, les shinigami n’étaient pas immortels – et les Pères Fondateurs étaient, pour les plus vénérables, sur le déclin. Sa présence rassurante, malgré tout, réchauffa le cœur du jeune Lieutenant. Fatigués, usés, raillés – les gardiens du San’in étaient encore présents. Et ils continuaient à protéger leurs ouailles jusqu’à ce que ces derniers soient prêts à se passer d’eux.

    L’énergie monta vers le ciel, se déchargeant soudainement depuis le corps du Père avant de retomber directement sur le colosse qui réalisait enfin d’où viendrait sa fin. La lumière frappa, pulvérisant toutes les particules de son corps. Puis, un flash blanc. L’énergie emplit l’air, recouvrant tout le nord du Seireitei. Elle balaya Kengen, Genichiro, et tous les malheureux qui étaient trop près – sans pourtant leur infliger la moindre blessure. Le titan, lui, n’eut pas cette chance, et fut anéantit. L’onde de choc frappa de plein fouet les restes déchiquetés de l’oiseau de malheur, qui furent soufflés. Mormaer et Noctifer tentèrent de se protéger, en vain. La lumière les frappa – comme tout ce qui n’était pas humain – et les balaya. Tous les yokai présents dans le Seireitei s’arrêtèrent un instant, secoués par la puissance relâchée. Enfin, Second Succès s’effondra brutalement, fauché et purifié.

    Jinrui, le septième trésor sacré, celui de l’humanité, venait d’être révélé au grand jour. Création des Fondateurs pour affronter les dieux, source de puissance sans pareille dans l’Univers, il était maintenant une pièce majeure dévoilée sur l'échiquier. Si toutes les puissances respectaient les Gardiens du San’in, ces derniers venaient de prouver qu’ils étaient capables d’être bien plus que des spectateurs du balai céleste – et qu’ils ne seraient les esclaves de personne. Lorsque la lumière se dissipa, il ne restait plus aucune trace du vaisseau, sacrifié pour canaliser pareil pouvoir. Toutes les engeances dans la zone avaient été purgées, puis absorbées.

    Plusieurs personnes sentirent un certain malaise : Nobunaga, Shin’ichi, Reisender, Myoken… Si leur part d’humanité avait sauvé leur corps et leur âme du souffle de l’arme, elle avait rongé les bordures de leur nouvelle nature.

    ⬩ ⬩ ⬩

    REPRÉSAILLES



    De toutes les prédictions de Mormaer, jamais pareille puissance n’avait effleuré son esprit. Comment les hommes avaient-ils glané tant d’énergie spirituelle, en si peu de temps ? Deux cents cinquante ans de récolte, contre plusieurs millénaires d’existence du Havre des Esprits, et voilà le règlement de comptes, au bout du chemin. Il se souvint de la beauté luxuriante de son monde ; des jardins suspendus du Silbern, et de ses quartiers résidentiels juxtaposés ; de la vie certes artificielle, mais pourtant véritable, du Peuple-Nuit y ayant élu domicile ; de cette chaleur humaine entre frères, sœurs, et Mère ; ces fragments du passé, dorénavant caduques, ayant été dévorés par le libre-arbitre du Nihon et de ses parasites.

    Un Trésor Sacré… artificiel. Comme ils l’avaient été, autrefois. Des fragments de Trésor Sacré cherchant leur voie, leur but, leur chemin. Un miracle né du chaos, et de l’improbabilité.

    Noctifer régénérait déjà – mais difficilement – de la vindicte qu’il venait d’encaisser pour deux. Son frère hébété n’avait pas encore saisi ce sacrifice, mais même sa peau de diamant n’aurait pas fait le poids contre un tel déferlement. S’aidant de Kusanagi no Tsurugi pour se relever, il promena son regard aux alentours, et chercha Calamité… jusqu’à la trouver. Là, déchue, en morceaux, elle tombait, morte, enfin morte, après tant d’efforts pour arracher cette racine du mal, cet ennemi de l’univers, cet ennemi du Nihon, berceau de la Vie. À moins que…

    Le Père de la Nécromancie plissa des yeux. Quelque chose l’avait soudain dérangé. Un mauvais pressentiment - comme son frère en avait eu un, quelques minutes auparavant. Calamité n’était-elle pas en train de se… recomposer ?

    Ozevkar fit irruption derrière les frères ennemis. Mains tendues, il terminait du bout des lèvres un aria - jamais il n’aurait osé s’attaquer à de pareils monstres en temps normal. Mais les plans du Maître avaient changés. De la pointe de ses doigts, des fils tissèrent des dizaines de portes autour des deux envoyés divins. Ils ne craignaient pas le Dangai, non. Et aucune planète ou Prophète ne pouvait les retenir. Mais il existait un sort, un sort unique pour se débarrasser de n’importe quel être - à condition de pouvoir le surprendre, ou de profiter d’un moment de faiblesse. Les gueules des abysses laissèrent apparaitre des tentacules noirâtres qui se saisirent des blessés pour la trainer au pire endroit du cosmos : la prison d’Izanami la folle.

    S’attaquer à des monstres n’est jamais sans conséquence. Même de dos, même paralysé, même vaincu, un Stern Ritter demeurait une arme vivante, prête à tuer pour sa Mère. Des fils de Reishi apparurent aussitôt sur ses membres ; tel un pantin dont il était le propre marionnettiste, Mormaer se retourna et leva ses mains vers Ozevkar. D’une vitesse absolue, Jimetsuinshi empala l’Apôtre sournois, et répandit sa mauvaise toxine dans un organisme emplit de Vide, jusqu’à s’imposer à lui. Une blessure qui ne se refermerait jamais pleinement.

    L’Apôtre cracha une gerbe de sang, la puissance du sacrement ne l’avait pas laissé de marbre - et malgré ses liens encore modestes avec le Vide, il n’était pas humain. Aussi, il avait été incapable de tenter quoi que ce soit face à l’assaut vengeur du Stern-Ritter. Impossible pour lui de traîner plus longtemps ici, il n’avait pas le temps de la chercher pour la mettre en sécurité. Une faille dans leur plan, le futur était incertain – mais parfois aussi plein de surprise. Jamais il n’aurait pensé ramener à Parangon son arme fétiche de cette façon. Rester ici plus longtemps l’exposait trop, aussi, il se replia sans attendre.

    ⬩ ⬩ ⬩

    ATARAXIE

    Une bruine d’énergie spirituelle s’abattit sur le Seireitei en deuil. Rien de menaçant - mais un spectacle d’ampleur que chaque survivant pouvait admirer, enfin, après la tempête. Chaque particule, semblable à un pétale, reflétait les vestiges de la Lumière du San’in, créant des arcs-en-ciel aux couleurs chatoyantes. Et puis, enfin, des objets plus massifs commencèrent leur chute. Il s’agissait des asauchi, brisés en morceaux, dont la trajectoire les menait irrémédiablement au sol. Brisés en deux, oui ; et absolument vide, les esprits qui les habitaient ayant été consommés. Des débris sans âme : des prisons ouvertes, aux barreaux limés.

    Du côté du port de Hankagai, le tsunami avait été arrêté par les nécromanciens présents sur le rivage, et la véritable menace n’était plus. Avait-elle été abattue par le déferlement de puissance venu du San’in ? Ses ennemis voulurent le croire, le prier même, mais il n’en était rien. Sa transformation effectuée, la créature ichtyenne s’était enquis à fuir ce combat vain, délaissant les trois shinigami dans une détresse absolue. Heureusement rescapés, ils étaient pourtant inconscients, l’esprit violé. Leur Monde Intérieur – un champ de ruines aux nombreux hôtes envahissants, qu’il leur fallait combattre coût que coût pour espérer un jour se réveiller. Déjà, les anciens Parle-Esprits leur portaient secours, en attendant davantage de renforts, mais l’absence de la Lieutenante Tsukasa Aiko se faisait cruellement ressentir.

    Comme l’espérait le Fossoyeur, ses Blattes avaient encaissé la déflagration de puissance du combat entre Hagane Kengen et Premier Succès. Ces asauchi animés n’étaient évidemment plus là pour recevoir des honneurs, mais au moins, les shinigami sur place, notamment Haga et la fratrie Fenihara, n’avaient été qu’assommés. Ainsi, les trois Fenihara étaient en vie. L’ancien Premier-né, quant à lui, perdit son masque, qui glissa à ses côtés. Il perdit en taille, et redevint le soldat bourru qu’il avait toujours été. Le Fossoyeur, hélas, s’était privé de toute protection pour porter secours à ses confrères. Et son état vital était gravement engagé.

    De part et d’autre du Seireitei, par chance, les différents problèmes avaient été résolus. La bulle temporelle de Machihazure avait cessé d’exister ; la horde de yōkai de Kyojūku n’était plus aussi menaçante, surtout après l’action du San’in ; les civils avaient été conduits en sécurité au Kyūtei ; le Suzaku manipulateur de Karyūkai avait cessé de chanter. Autant de problèmes effacés qui, dans le cas contraire, auraient condamné définitivement la capitale spirituelle. Pour ces efforts, les valeureux champions ayant combattu allaient être récompensés. Des noms circulaient déjà ; il suffisait simplement d’un moment de calme, après ou pendant la reconstruction, pour que tous soient récompensés.

    Deux enfants ouvrirent les yeux, main dans la main. Deux frères, un léger sourire au lèvres. Ils n’avaient aucun souvenir de leur arrivée ici, pourtant, ils s’y sentaient bien. Les lieux avaient l’air dévastés, qu’avait-il bien pu se passer ici ?

    Un nom s’imposa à l’esprit de l’ainé, un nom qui lui semblait ancien, une rencontre d’une autre vie : Ryuzoji Genichiro.

    Vindicte du Maître
    Compte de Narration Grade : Prophète
    Compte de Narration Prophète
    Vindicte du Maître
    Fable Part.4
    शिव


    Faible. C'est un mot qui avait été utilisé pour me définir.
    Je suppose que c'est vrai. Si cela se trouve, je l'était déjà avant la mort. Peut-être que si je me voyais avant, je me nommerais aussi ainsi.
    Ou peut-être pas. Après tout, pourquoi jugerais-je mes pensées passées? Bien que je ne sais plus rien, je suis toujours et éternellement moi. qu'importe ce qui pourra arriver.

    Un nom. C'est tellement et si peu de chose. C'est une contradiction naturelle d'un même état. La désignation d'une chose pour un ensemble; tout ce qui fait que je suis moi. Ce qui fait que Fenihara Shaporo est celui qu'il est. Ce qui fait que Fenihara Rina est ce qu'elle est.

    Rudra est le nom de mon Zanpakuto. Désigné par deux sabres différents, mais partagent ce nom en commun. C'est surement cela, qui me rapproche le plus de l'âme qui vit à l'intérieur de l'arme. La dichotomie de nos esprits. Il m'est en de nombreux point lié, mais impossible à accepter.

    "Je sens que je n'ai pas encore tout appris sur toi, mais maintenant que nous nous sommes rapproché, je peux désormais me focalisé sur des choses qui m'intrigue encore beaucoup, comme ma famille. Mais ne pense pas que je te tourne le dos."


    Les réponses ne sont pas à portée de main. Je dois toujours poser des questions, mais je dois aussi trouver les réponses de par moi-même.

    Souffle lacéré, les yokaï ont fui et ne semblaient plus aussi nombreux. Les bruits de combat s'estompent mais la pression de tous les combats me fatigue. Et l'énergie spirituelle semble m'écraser au sol maintenant que je semble relâcher la pression.

    Un demi-tour gauche, je me rapproche de Shaporo... Quelques blessures avaient été soignées ont dirait, mais le groupe de médecins semble avoir été assommé par l'énergie écrasante des lieux...

    Je n'ai plus vraiment la force de porter mon frère... Bien qu'il soit léger à cause de ses blessures, ce serait bien trop dur et dangereux de le déplacer, d'autant que je laisserais des gens sans défense à la merci de n'importe quelque chose étrange et inconnue qui pourrait survenir...

    Je m'assois à même le sol en soufflant un instant, toujours l'un de mes sabres en main, le même utilisé pour faire fuir les yokaïs... On ne sait jamais après tout.
    Le calme arrive étrangement à être présent dans les lieux qui était il y a un instant rongé par le combat... Je tourne légèrement la tête vers mon frère, fronçant les yeux, prise d'une légère fatigue...

    "Quelque chose en moi me dit de le protéger. Comme un ordre ultime. Lui, mais aussi le reste de ma famille. Je me demande bien pourquoi nous sommes tous ici, après les portes de la mort... Il faudrait que je demande à Shaporo ou Rina... Pourquoi est-ce que nous sommes mort?"


    Mes deux mains tenant la paume de mon sabre, la pointe plantée dans le sol pour être bien apparente, Je remarque alors une silhouette qui s'approche doucement de nous, cela ne ressemble pas à un Yokaï.
    C'est Rina. C'est une déduction par la chaleur qu'elle dégage en s'approchant et par sa carrure. C'est vrai qu'elle a pris cette forme quand je me suis mise à courir au loin. Si elle est là, c'est donc que tout va bien, non?

    Un petit sourire léger de victoire, je laisse mon sabre reprendre sa forme normale alors que je donne une dernière parole à mon petit frère pour le rassurer au travers de son sommeil.

    "Ha...Te voilà sain et sauf petit frère ..."



    Résumé:
    Fenihara Shiva
    Énergie Spirituelle : 21
    Résistance : 26
    Combat : 72
    Dégâts : 39
    Combat hybride : 0
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 59
    Kido : 46
    Zanpakuto : 46
    Psychée : 53
    Résilience : 53
    Sensorialité : 26
    Camouflage : 13
    Feat Avatar
    21
    26
    72
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    26
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    Feat Avatar
    Fenihara Shiva
    Un punch, une tranche, un coup de pied, de poing, de crâne. J’étais déchainée, enragée. La peur de perdre à nouveau mon petit frère me donnait une quantité folle d’énergie et d’adrénaline. Nul doute ça allait se payer plus tard, il n’était jamais bon de pousser son corps au-delà de ses limites. Malgré tout je ne m’en préoccupais pas un seul instant, toute mon attention et mes efforts étaient focalisés sur un seul et unique objectif : protéger Shiva et Shaporo en attirant le plus possible l’attention sur moi. Ainsi si je courais partout, sautais dans tous les sens, hurlant des flammes de plusieurs mètres à chaque impact afin d’être sûr d’avoir tous les regards et que surtout chaque ennemi en vienne à ignorer le duo qui courait maintenant à toute vitesse à travers le champ de bataille.

    A distance je parvenais à les suivre, esquivant tantôt, accusant les coups sinon, mais je tentais au mieux de rester à la même distance et d’attirer toujours plus d’ennemis sur moi. Heureusement que Yugo participait à la manœuvre, j’aurais été parfaitement incapable de survivre plus de quelques minutes dans cet enfer. Ses kido se révélaient être immensément efficace et redoutables, de quoi me faire hésiter à reprendre les cours sur cet art très particulier. Une frappe brusque me ramena à la raison, en même temps que me projeter sur plusieurs mètres et me stopper contre l’un de ses congénères, visiblement plus que ravie de parvenir enfin à me mettre la main dessus.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Fire_g10

    Un dernier effort, un dernier souffle, une dernière brusque déflagration. Des cris, des hurlements. Les environs se teintèrent soudainement de jaune et d’orange, l’incendie décupla d’intensité, cela devenait impossible de discerner les nombreuses entités présentes au milieu des flammes. Même le son provoqué par tant de crépitement devenait assourdissant.
    Au fond de moi, et toujours sans parvenir à y coller une explication correcte, je sentais les douleurs de Shaporo, son souffle court et saccadé, ses blessures, et une présence. Une présence douce, chaleureuse mais essoufflée et épuisée, puis brusquement puissante et assurée. Qui ? Où ? Au milieu de cet enfer incandescent, une sensation me donna la direction à suivre. Sans crier gare et profitant totalement du chaos provoqué pour filer à l’anglaise, les plus vifs purent apercevoir une étincelle rousse sortir des flammes et courir, courir, courir encore. Ne suivant que mon instinct j’ignorais totalement les supplications de mon propre corps, j’avais de toute façon largement dépassé mes capacités et ça allait se payer.

    Puis devant moi une jeune femme assise au sol, un sabre planté à ses côtés et autour d’elle plusieurs Yokaï inanimés. Shiva. Cette sensation venait donc d’elle ? Derrière, Shaporo était lui aussi au sol, accompagné et plusieurs personnes aux allures de médecins. Ma course s’arrêta à son chevet alors que dans un murmure, la voix de la jeune femme aux cheveux d’argent interrompit mon bankai.

    "Ha...Te voilà sain et sauf petit frère ..."


    Pardon ? Je me précipitai à ses côtés alors qu’elle perdait connaissance. De mon bras unique je la rattrapai pour accompagner sa chute au sol, interloquée et perdue. L’épuisement ne prit pas longtemps pour me submerger alors que je passai mes doigts sur la joue de la jeune femme. Une caresse tremblante, une hésitation, un doute, puis un regard sur Shaporo avant de revenir sur elle.

    « Petite sœur ? »


    Après quoi je sombrais également dans l’inconscience, entourée de deux des membres de ma famille.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 F38f66aeef05f0f31af0d154ac812e873adfbed8




    Résumé:
    Fenihara Rina
    Énergie Spirituelle : 0
    Résistance : 337
    Combat : 205
    Dégâts : 222
    Combat hybride : 205
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 187
    Kido : 212
    Zanpakuto : 160
    Psychée : 0
    Résilience : 104
    Sensorialité : 35
    Camouflage : 35
    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Cmkd Grade : Membre
    0
    337
    205
    222
    205
    0
    0
    187
    212
    160
    0
    104
    35
    35
    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Cmkd Membre
    Fenihara Rina la Guerrière Ultime
    L’odeur iodé qui caressait le nez avec une très forte insistance. Je posais ma main dans le ciel d’un air un brin perdu, il y avait quelque chose qui clochait. Une puissance s’était évanoui, comme un petit pincement dans le coeur venait de se réaliser. Quelqu’un que je connaissais serait-il perdu dans le monde de la mort… Un souffle spirituel venait de se charger dans mon esprit, une sorte de wizz de l’esprit. Yume venait de me ramener à la réalité. Il était toujours avec Sakura, enfin c’était ce que je croyais. Le canidé avait senti mon absence, il s’était stoppé sans réel action. L’esprit qui voguait dans la recherche du mien, mais alors que mes yeux se mirent à cligner dans un simple mouvement de cil. Le bruit d’un autre esprit se mit à résonner dans ma psyché. Le bouclier qui s’était formé devant Kineko et moi-même se mit à me parler:

    «- Une grande chose arrive, moi le bouclier du héros est à votre service. »

    Mon corps se mit à se tendre dans une énorme tension. Il semblait recouvert d’un ensemble de fer en barbelé qui faisait que mon corps n’avait jamais été aussi droit. Le nom de ce nouveau zanpakuto serait celui du bouclier du héros: « Tate no Yuusha ». Alors que j’étais encore légèrement ébranlé par cette révélation et que j’aurais avoir eu le temps de pouvoir discuter avec ce nouvel allié et futur ami. Mon regard se portait à l’horizon. Une sorte de grande vague se formait, un monstre qui ressemblait à un céphalopode raté se mit à surgir des profondeurs de plus en plus monstrueuse. 

Une chose se mit à retentir, une attaque psychique qui résonnait encore dans les tréfonds de mon âme. Un vieux stress post-traumatique bien présent surtout depuis l’expédition dans les enfers.

    Mon âme se mit à résonner au travers de mon bankai qui se mit à comprendre sa mission. Il était un être spirituel. Il fallait aider les personnes qui allaient se retrouver soumis à l’attaque spirituelle. Surtout qu’une horde de monstres s’abattaient sur les rivages de la plage. Le Canidé prit une forte impulsion et se mit à marteler ses poings contre les ennemis tout en tentant de pouvoir se frayer un passage jusqu’au rebord de l’eau afin de pouvoir récupérer les personnes et les aider à évacuer. Le zanpakuto avait déjà subit un assaut de ce genre, mais il savait qu’il ne pourrait pas s’approcher trop près. Le monstre Spirituel se mit à se précipiter vers l’immense vague. Il tentait d’attraper Sojiro Kameko et Sakura à l’aide de sa grande taille et il espérait tenir assez longtemps contre un assaut psychique pour les mettre hors du danger, mais rien n’était gagné… 

Je me retrouvais à contempler de ma position la suite des évènements. Mon bankai luttait, mais moi qui me retrouvait faible, je ne pouvais que servir de protection pour les nécromanciens avec l’aide de mon deuxième zanpakuto. J’avais tout fait pour renforcer mon énergie spirituelle, mais je n’étais pas sur que ce soit suffisant finalement.


    


Résumé:
    

-Shun arrive à parler avec son nouveau zanpakuto et apprend enfin son nouveau nom. Le héros au bouclier. 

    - Son bankai tente d’aller aider les trois guguss qui sont dans la mierda. En espérant qu’il y arrive.
    
- Voilà voilà.
    Okinawa Shun
    Feat Avatar Grade : Membre
    Feat Avatar Membre
    Okinawa Shun

    la Fin d'un Monde
    聞いて下さい


    ....



    L’abandon. J’avais été abandonné. En cet instant, alors même que ce sale chien se permettait de faire preuve de compassion, mes pensées se nimbèrent d’une fugace colère. Justifié, à bien des égard.
    Encore une fois, Naraku avait échoué a évalué la dangerosité de ce qu’il avait fait. Ou plutôt, il n’en avait pas mesurer sa pleine mesure. Pour lui, revenir dans les Enfers était une étape. Pour lui, braver bien des dangers étaient possible. Pour lui, périr avait été une possibilité, un risque que j’étais prête à prendre. Que j’avais prit, ce jour où l’ire des Exarchi auraient pu s’abattre sur ma personne.
    L’idiotie, la naïveté, l’innocence et la générosité de mon porteur avait été sans égal, à bien des égards. Quand à moi-même, il était évident que mon erreur m’avait mit dans une situation misérable. Assez misérable pour me voir promettre l’Ataraxie…

    L’Ataraxie. La tranquillité de l’âme. Un état de sérénité , absent de tout trouble, de toute douleur. L’antithèse totale de ce qu’était les Enfers. L’opposé totale de ce qu’était la possibilité d’un futur. Un autre terme me vint en tête. Une bribe de souvenir de mon  ancienne vie, probablement. Un mot définissant un concept.
    Le Moksha.
    La Libération de l’âme du Cycle.

    Ce mot, et tout ce qu’il impliquait, s’était présenté à moi au même instant ou Mormaer avait déployé le Shinryokai…
    L’union d’un zanpakutô et de son utilisateur était une chose fascinante. Des bribes de connaissances, de savoir, des fragments du passées se présentèrent à mon esprit, comme si j’avais connu cette… chose tout du long. Comme si j’avais parcouru un chemin encore plus long, en sa compagnie, que l’homme que j’avais moi-même choisi.
    Et la réalisation de ce qu’il était en train de faire également. La réalisation que je ne reviendrai pas entre ses mains. Que je ne retournerai jamais en enfer. Que il n’y aurait plus rien après mon passage. Que je ne pourrais plus jamais lui revenir.
    … Pourquoi était-ce de cette stupidité, de cette naïveté et de cette compassion, dont j’étais tombé amoureuse ?

    Le bident perfora le ventre de l’Apôtre du Vide. Devant cette conclusion, il ne me restait plus qu’une seule chose à faire. Naraku avait réalisé l’effort de me permettre de, pendant un instant, me projeter dans le monde réel. Bien que Mormaer ai prit le contrôle de mon existence… Ce n’était pas un trick qui en devenait impossible.
    Faisant sortir mon esprit du Monde Intérieur en passant par l’arme, la première chose qui apparu devant mon Troisième Œil fut le corps du compagnon de Parangon. De cet enfoiré qui avait changé la vie de mon Porteur pour le pire.
    Pourtant, aucune jouissance ne parvenait à atteindre mon cœur devant sa situation. Nul haine non plus.
    Pourquoi ressentir du ressentiment envers un suicidaire? De la jouissance devant son désir ainsi accompli ?
    Un profond soupir dépassa mes lèvres. Le temps m’était compté, à en juger par les particules spirituels commençant déjà à s’envoler de mon apparence.
    Autant rendre cela constructif.

    Dit à Parangon...


    L’hésitation me prit pendant quelques nanosecondes, avant de me décider.
    Naraku était indécis. Déchiré idéologiquement, alors que au fond, il était si simple d’obtenir son support.
    Mais personne ne semblait enclin à le faire. Tous, autant qu’ils étaient, cette bande de con.
    Alors, autant offrir une possibilité. Une ouverture. Une porte. Aux hommes de l’apocalypse de l’ouvrir… ou pas.


    … Qu’une étincelle d’espoir vaut plus que un univers de désespoir. Il comprendra.


    Ils comprendront tous. Mais un seul d’entre eux savait à qui il avait donné véritablement cette lance. Avec qui il avait parlé.
    Que cela soit lui, ou Shikai, les deux avaient tenus un discours suicidaire, presque… dénué de vie.
    Dénué d’espoir.
    C’était une erreur, je le savais. Même dans son état le plus anéanti, même au bord de la mort, Naraku réagissait à l’espoir, pas à la déchéance. C’était ce pourquoi il s’était dressé contre Parangon quand il l’avait quitté. Ce pourquoi il avait abandonné le futur pour le présent.
    C’était ce pourquoi je l’aimais tant, après tout, moi qui n’était de désespérance et destruction ? Mort en marche.

    Venais-je de conseiller leur ennemi sur comment rallier mon ancien maître ? Probablement.
    Le regard se posant vers les deux entités luttant contre les tentacules venant d’un lieu effroyablement sombre, je me désintéressa de leur existence pour plonger vers mon aimé. Mes temps étaient comptés.
    Et entre eux et mon ancien porteur, j’avais ma priorité. Ce n’était pas comme si je pouvais les aider, de toute façon, mon corps manquant de substance à leur actuel.
    Ma jambe gauche s’estompa dans le trajet, tombant en poussière avant d’être emporté par les vents. Mon bras droit, sous la vitesse de mouvement probablement, se divisa en de nombreux résidus demeurant sur place.

    Autour de moi, des lames s’écroulèrent, vidés de leur essence. La puissance du Shinryokai arrivait bientôt à son terme.
    Lorsque mon ancien porteur fut dans mon angle de vue, j’en fus partiellement soulagé, voyant qu’il n’avait rien, et que l’action devait avoir probablement refroidit son sang.
    Cela, ou le fait de sentir mon existence disparaître, allez savoir.

    L’esprit du zanpakutô que j’étais se déposa doucement sur le sol, ou le chaos prenait place à la tranquillité site au relâchement de la vague d’énergie de la Tour Blanche. En cet instant, un peu de reconnaissance s’empara de moi. La possibilité d’un peu de calme pour une fin.
    Le regard de Naraku se porta sur mon bras, puis ma jambe, avant de tiquer sur les particules spirituels qui s’échappèrent de moi. Réalisant sans nul doute que ses craintes étaient fondés, il ouvrir la bouche le premier.


    … je suis désolé… Je demanderai au Concile de te ramener, je te le jure… J’irai en enfer pour, s'il le f...


    Sacré Naraku. Si innocent.
    Comment le haïr ? Le détester, lui qui avait égayer mes dernières années ? Lui qui m’avait abandonné, mais que je ne reverrais plus jamais , parce que il n’avait pas songé aux choses jusqu’au bout ? Comment le haïr , lui qui m’avait déjà sauvé une fois ?
    Ma voix l’interrompit sans que je n’y songe, beaucoup plus douce que je le croyais.


    C’est inutile, Naraku…. Nous ne nous reverrons plus.


    Par un jeu vicieux de l’univers, mes paroles furent entériné de la pire manière possible : mon aile gauche, s’extirpant de mon corps tel une nécrose aggravé, alors que une craquelure apparu sur mon troisième œil. Une fissure dans le champs visuel, songeai-je, avait une touche d’originalité, pour une fin.


    Il paraît que les zanpakutô oublient, oui, mais je ne peux me résoudre à...


    Nara.
    Je ne retourne pas en Enfer.

    Mon existence touche à sa Fin.


    Des mots dans le calme olympien de l’après combat. Nul doute, ceux auprès de lui avait réalisé, peut-être même plus vite que lui, ce que son acte puéril lui avait coûté.
    Le porteur ne sut quoi répondre. Devant son manque de mot, mon regard glissa pour se porter sur son âme lié.
    Sauvée de la fin. J’étais incapable de juger si cela était bien ou pas, si je l’avais apprécié ou pas, mais en cet instant… je pouvais bien me permettre une certaine liberté, non ?


    Sale pute… Si seulement j’avais été à ta place...


    Instant d’égoïsme. De jalousie longuement refoulé.  D’une affection inavouée pendant trop longtemps.

    Non… Dis moi que ce n’est pas vrai… dis-moi que tu ne vas pas...  


    Ah. Il semblerait que l’information monte au cerveau de ce tendre blondinet, au final.
    Ma seconde aile tomba au sol, avant de se désagréger à son tour. Je ne disparaissait pas, de toute évidence. Pas vraiment.
    Je me désagrégeais, consumé par ma nouvelle existence, par ma condition de Shinryokai. Par les limites surpassés par Mormaer. Cela était une évidence.
    Je ne partais pas.
    Je me dissolvais dans l’Univers.


    Je… Je suis si désolé, Jimetsuinshi… je ne voulais pas.... Je comprendrais si tu m’en veuilles… Mais ne… ne… Ne me quitte pas… Pas toi aussi…
    Gueule moi dessus… frappe moi si tu veux… déteste moi… Mais ne...  


    Comment le pourrais-je ?
    C’est précisément pour cette raison que je ne déteste pas, idiot. Abruti fini. Pour moi qui suis né pour détruire, tu as été un rayon de soleil désirant protéger toute vie. Tu m’as offert la lumière quand d’autres m’auraient juste utilisé pour ce  dont j’étais capable.
    Et ma disparition, je le sais, tu ne l’oublieras jamais.

    Je t’interdis de l’oublier.
    Tu seras hanté, constamment, par cette image de moi s’estompant. Par le temps effaçant tes souvenirs, par le fait que, comme je te l’avais dit, ce n’était pas rentable.
    Dominé par le regret pour l'éternité.

    Le guerrier en armure, l’ancien premier-né, succomba et chuta à genou.
    Une partie de ma vision s’estompa. Ah, mon visage, de toute évidence, sombrait également. Consumé à son tour, lentement, par le cours inexorable du temps.
    Il ne me restait tout au plus que quelque seconde. Seul les résidus de l’utilisateur m’ayant utilisé pour se battre me maintenait à présent en vie, le bénéfice éphémère d’avoir été manuellement utilisé.

    Mon emprise sur le Monde Intérieur de mon Compagnon n’ayant plus lieu, certains problèmes que j’avais prit soin de retenir semblait également également refaire surface.
    Il n’avait pas perdu son âme sœur, mais il avait perdu une partie intégrante de lui tout de même. Un trou béant qui ne se refermerait probablement jamais entièrement. Un deuil éternel.
    Mon corps, disparaissant sur place, ne m’empêcha néanmoins point de transmettre à son porteur mes dernières paroles.
    Il l’avait abandonné, c’était vrai. Mais au final… elle-même l’abandonnait en cet instant.
    Un juste retour des choses, diraient certains.


    J’aurai tant voulu… que tu m’aimes à sa place. Être ton âme sœur... Tu ne m'aurais jamais abandonné.

    Et c’est pour cela, que je te Pardonne.

    Adieu.


    Aaaah, c’était donc cela qu’il avait ressenti, quand son frère l’avais abattu ?
    Ce sentiment de paix, de plénitude, d’accomplissement ?
    Cette conscience que ces simples mots, seraient sans doute plus douloureux que du fer forgé au rouge, dans cette situation?
    Pas mal.


    JIMETSUKAIKI !!!!!! NON !

    NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !


    ****Monde Intérieur****


    A la disparition de l’esprit, le monde de Naraku se mit en branle.

    Les restrictions que le zanpakutô avait instauré sautèrent tous. L’eau sombre, supportant les Lotus de son monde intérieur, s’évapora dans l’air, dans sa totalité, laissant à la place un sol meuble, et une brume sans fin dans le monde entier.
    Un gel intense parcourut l’âme, alors que la lune, dans le ciel, se craquela. Les fleurs furent prit de gel, et d’une scène de printemps paisible, auréolé par une lune bienveillante, sous la beauté stellaire, un hiver intense prit place.

    Qualifier cela de blizzard ne lui ferait sans nul doute pas honneur. Un blizzard était une violence, une force en mouvement pour dévaster tout sur son passage. Un torrent dévastateur.
    Mais là, c’était une brume. Une brume auréolant les lieux, coupant la lumière du soleil.
    Une brume de souvenir, une brume de sentiment, une brume de mort.
    La vie verdoyante de son Monde Intérieur, bien que ne perdant en rien son apparence majestueuse, finit recouvert de glace.
    Cette brume, toutefois, ce n’était pas tant qu’elle était froide. Oh, elle l’était, mais pas plus que les eaux auparavant. Le véritable problème… C’était qu’elle semblait absorber toute chaleur.

    Pourtant, dans ce décor apocalyptique, cette source de chaleur ne se tarissait guerre, permettant à ce qui était autrefois verdoyante de garder sa beauté, son énergie, et sa lumière intérieur.
    Le désir de vengeance.
    La colère.
    La haine.
    Le respect.
    L’affection.
    L’amour.

    Des sentiments divers qui n’étaient pas les siens. Mais qui n’étaient autre que ce que les siens ressentaient pour lui. Le reflet de ses perceptions, et tel un miroir, il le leur rendait.
    Une lune, se reflétant sur la surface de l’eau.
    Une fleur, se reflétant dans la brume.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 0013729e44e10f2de6490b

    Sa vengeance avait été accompli... mais à quel prix?

    ****

    C'est la première fois que tu m'appelle par mon vrai nom. J'en suis heureuse.

    Adieu, Naraku.

    Merci.
    Daten Naraku
    Énergie Spirituelle : 47
    Résistance : 152
    Combat : 279
    Dégâts : 295
    Zanpakuto : 25
    Résilience : 64
    Sensorialité : 31
    Camouflage : 16
    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Uyxv Grade : Officier
    47
    152
    279
    295
    25
    64
    31
    16
    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Uyxv Officier
    Daten Naraku

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Intro_47

    Battement d’aile après battement d’aile, l’avatar fait de plumes que tu empruntes survole l’empyrée morcelé de ce berceau de désolation. Emulsion magmatique ressenti de ta position surélevée, tu constates amèrement que seul la Mort dans son incarnation la plus perfide trône sur cette glèbe rougie par les affres. Les quelques inconscients déambulent encore pour repêcher ce qu’il reste d’une probable escadron maintenant éteinte, réduit au néant qu’on lui avait promis. Heureusement, un cri, sauvage, rageur, vengeur s’abat sur ce silence perturbé par le crépitement des flammes.

    FORCE ET HONNEUR ! JE SUIS LÀ, PREMIER SUCCÈS.


    Titan parmi les titans. Golgoth émérite. Glaive pourfendeur des Primordiaux, le fraîchement Capitaine ne lésine pas sur son entrée aussi fracassante qu’impressionnante. Uppercut asséner avec hargne, l’amalgame vacille sous le fracas de sa gueule refermée de force par le belliqueux. Pris dans l’inertie inébranlable d’un tel assaut, l’immondice s'affaisse de tout son être, laissant entrevoir un affrontement perdant de son unilatéralité face à l'Humanité. Hélas, la contre-attaque ne se fait pas attendre. Dans un rugissement macabre, l’abomination se redresse et balaye de ses membres chitineux l’impérieux bretteur osant affronter la Bête en solitaire. Un prêté pour un rendu. Firmament nimbé d’énergie étincelante, la foudre se manifeste à travers ce ciel factice avant de rejoindre son catalyseur. La deuxième trancheuse d’âme du Capitaine ; la fin de l’entracte. Myocarde d'albâtre pulsant à travers l’espace, l’appel du Gardien se fait entendre. Carcasse squelettique accentuée, l’inébranlable colosse du Seireitei ponctionne l’énergie de ses Pères pour défendre son refuge, brûlant par les bouts sa vitalité restante. La joute frôlant le divin s’engage. Pêle-mêle de foudre et de magma se rencontre à l’instar de la chair des deux entités ayant troqué leur humanité contre la puissance d’accomplir leur devoir respectif. Une valse qui ne te laisse pas indifférent. Une beauté dans la monstruosité de la guerre. Le Champion se défend bec et ongle contre un ennemi qui le surpasse, mais l’inévitable se produit. A terre, martelé par Premier Succès, ton abnégation te rattrape.

    Je dois aller le secourir. Le Capitaine Kengen ne doit, sous aucun prétexte, tomber. Sa vie est plus importante que celle d’un jeune Lieutenant.


    Inutile Genichiro. Reviens dans ton corps originel, nos aïeux sont prêts.


    Âme ciselée, projetée à travers la matière et le temps pour regagner son enveloppe. Tes sens humanoÏdes te reviennent, lentement, alors que tu lèves les yeux ciels pour observer ce triumvirat régnant sur les cieux. Cercle fermé des divinités, le monde dans son essence gronde. Balafré à même ses fondations, le porteur d’une épée grandiose déchire le voile artificiel, mettant à nue la coupole de Susano’o. Vide cosmique apparant, le Dangai s’offre à tes prunelles inquisitrices, comme lors des minutes précédant ta rencontre avec Premier Succès. Pourtant, ce n’est pas pour cela que Saibankan t’a demandé de revenir à toi.

    Détournant tes pupilles, tu observes le sacro-saint pillier nivéen scintiller d’une lumière si singulière. Une énergie douce, chaleureuse, accueillante étreint ton corps, relâchant le moindre de tes muscles. La délicate essence des Patriarches se mêle à l’air ambiant tel un baume aposer à même une blessure lancinante. Enfin, la réponse se manifeste. Enfin, la stase rachitique est brisée. Tourné vers le Nord du Seireitei, galvanisé par la puissance de tes devanciers, tu ne peux retenir ce que ton cœur ne cesse de te dicter.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Mur_no11

    Mettez-vous bien en rang, amalgames viciés. Venez mesurer votre risible destin à celui de l’Humanité. Venez constater la navrante insignifiance de votre existence. Vous pensiez enfin donner au monde le spectacle de votre avénement ? Vous n’êtes rien. RIEN ! Vous qui avez souillé notre refuge, préparez-vous à en payer le tribut. Mettez un genoux en terre, baissez vos odieux regards et acceptez votre châtiment. Du ciel à l’insulte, la réponse de l’Humanité et ses Gardiens !


    Contemplez notre ultime riposte !


    Pointant tes iris au sommet du pylône, enfin tu observes l’incarnation de toute cette puissance proliférant autour de toi. Carcasse accablée par le poids d’une telle énergie, une véritable tempête se déverse sur la parcelle, bouleversant tangible comme intangible. De son visage érodé par les années et les affres, l’un des Primordiaux t’adresse un sourire fugace, mais sincère. Le constat froid et amère s’impose à tes rétines subjuguées. Le mythe de l’immortalité de vos âmes s’effondre. Le temps est de ses divinités dont nul ne peut s’affranchir. Tous subissent son joug, d’une manière ou d’une autre. Pourtant, face à cette réalité macabre, tu restes apaisé. Malgré toutes les années, malgré tous les affronts, malgré tous les conflits, les médiations, les Anciens répondent encore et toujours présent pour poursuivre leur mission séculaire. Face à un tel dévouement, face au paroxysme de l’abnégation, tu élèves ta voix pour accompagner ce maître émancipé dans ce que tu estimes être, le dernier voyage.

    Partez le cœur en paix, Père. Votre cadet le plus dévoué reprendra le flambeau que vous avez jadis embrasé !


    Laissant la toute puissance t’envahir, tu observes de tes deux billes la réponse de l’Humanité se manifester, te donnant corps et âme. Faisceau immaculé grimpant au ciel, symbole parfait de l’humain siégeant à terre, partant toisé le divin sur son trône céleste. L’agrégat d’énergie retomba en un éclair sur l’esclave du Maître, pulvérisant la moindre cellule le composant en une fraction de seconde. Un assaut si vif, si prépotent, imparable, impensable. Conséquence directe. Éblouissement énergétique nivéen balayant tout sur son passage. La déflagration immatérielle te projeta sur toute la longueur du mur du San’In, sans pour autant te blesser. Au contraire, une sensation étrange se glissait sur ton épiderme. Comme si le poids de ses femmes et hommes que vous étiez jadis se déposait délicatement, vous rappelant votre condition et votre devoir. Tes sens s'affolent lorsque dans le paysage énergétique, des dizaines et des dizaines d’âmes viciées s’éteignent. Tu comprends, peu à peu, la quintessence même de cette ultime carte maîtresse que le Concile gardait précieusement. Un pouvoir capable de rivaliser avec les dieux, bien au-delà de toute création humaine. L'apothéose de ces gardiens émancipés.

    Pierre de l’antichambre du Conclave contre ton dos. Iris rivés sur le ciel balafré, tu te tournes vers le sommet du pilier de nacre pour observer ce que tu savais déjà. Dextre placée comme pour colmater cette brèche cosmique, tu respires une grande bouffée de cet air imbibé par l’énergie merveilleuse des Primordiaux.

    Merci Père. Votre sacrifice ne sera pas vain, je vous le promets.


    L’Humanité est capable d’interférer dans ces luttes sidérales. Tu en étais persuadé depuis des dizaines d'années. Maintenant, Shinigamis, Stern-Ritters, Exarchis et légions catalyseurs de la Fin ont enfin compris.

    L’Humanité prévaudra, qu’importe ses détracteurs.

    Notre vindicte ne fait que débuter.

    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Cb_s310
    Ryuzoji Genichiro
    Énergie Spirituelle : 52
    Résistance : 193
    Combat : 42
    Dégâts : 25
    Combat magique : 185
    Kido : 369
    Zanpakuto : 394
    Résilience : 17
    Sensorialité : 34
    Vergil - Devil May Cry Grade : Lieutenant
    52
    193
    42
    25
    185
    369
    394
    17
    34
    Vergil - Devil May Cry Lieutenant
    Ryuzoji Genichiro le Surarchimaîtremage


    «Floraison»


    Sous les pétales de cendre

    Avec Aika, nous nous éloignons de la zone dangereuse, une décision permettant d’éviter une mort prématurée. L’ampleur du phénomène, est bien trop importante, et connaissant mes propres limites, je préfère m’éloigner, pour ne pas finir six pieds sous terre. C’est beaucoup trop tôt, si les circonstances avaient été différentes, peut-être que je me serais laissé trépasser, sans aucun remord, sans réelle conviction. Cependant, les choses ont changé, de tel manière, que je cherche à l’échapper, car mon nouveau chemin est bien plus important que tout désormais… Lui qui est ma lumière, il m’a montré la voie qui m’est destiné.

    Si le périple de toutes ses années n’ont été qu’un profond gouffre sans fond, aujourd’hui, je suis remontée à la surface, une personnalité qui évolue doucement, je me laisse peut-être un peu plus aller dans mes émotions, laissant de côté ce jugement qui est censé être impartiale. Moi qui aie juré en silence une fidélité sans faille à ce que je croyais être une chose tout à a fait logique, et même qui a été gravé dans le marbre…

    Tout a basculé, mes croyances et ma dévotion. C’est si simple, lorsqu’une seule voie s’ouvre à nous… Car l’erreur est une chose presque inexistante, l’on suit la route qui nous a été donnée, sans se poser plus de questions… Tout change, et la peur de l’inconnu nous oblige à freiner des quatre fers… Alors pourquoi pas tout simple l’oublier, et se laisser tomber dans le vide ? J’ignore si j’ai bien fait, mais j’ai voulu tenter ce saut angélique, même si pour cela, je risque de m’écraser sans pouvoir me relever…

    Ce n’est encore qu’une forme éphémère dans mon esprit, qu’une chose que je ne parviens pas vraiment à comprendre, car ce n’est que le début, mais je peux ressentir ce besoin en lui… Elle est mon chemin, et pour elle, je dois survivre… Elle est le risque que je désire prendre…

    Une fuite légitime, et sur le chemin, mon corps s’arrête net, dans un élan qui me freine brutalement, me faisant tomber sur le sol. Le regard vide, alors que ma main se pose naturellement sur ma poitrine, dans un cri de douleur étouffé, mordant mes lèvres si fortement, pour ne pas montrer cette sensation mortelle. C’était comme si je l’avais senti passer à travers mon corps, cette chose intangible, qui nous épis jour et nuit, attendons que nous fassions le mauvais pas pour nous emporter à tout jamais…

    Mon corps tremble légèrement, et je ne peux m’empêcher d’observer ma main, sans qu’il n’y ait rien dessus, et pourtant, c’est comme si j’ai été touché… Ce sang invisible, j’ai le sentiment de le sentir couler… C’est… La peur grimpe en flèche, même si sa robustesse est bien supérieure à ce que je peux imaginer, l’effroi reste présent. Je dois me ressaisir, mais cette émotion est bien trop vive… Je parviens difficilement, à me relever, voulant croire en lui. Mon cœur bat si fortement, et l’envie de le rejoindre me prend en finalité… Je sais que je ne devrais pas, alors que j’effectue quelques pas, dans l’autre direction, le regard légèrement perdu. Mais je m’arrête après ces quelques pas. Hésitation ?

    Bien évidemment… Lui qui met sa vie en danger, je refuse d’être un poids mort pour lui. Ma confiance doit être plus grande… Mon corps pivote finalement, tournant le dos à cet être, c’est instinctif, et même si nous sommes dans une zone nous mettant à l’abri de toute cette agitation, je continue d’avancer, et lorsque le danger semble éloigné. Mes paupières se ferment, laissant cette prière silencieuse à notre Mère… Protège-le… Lui qui est ma voie lactée…

    A cet instant, plus rien ne semble avoir d'importance autour de moi, c'est si étrange, lorsque l'inquiétude est à son summum. J'essaie d'apaiser les battements de cet organe palpitant, cette connexion qui nous lie, nous affecte ensemble, la seule chose que je puisse faire, et de contenir cette angoisse, et de la rendre invisible, même si le vide l'habitude, que ses émotions ont disparu, ce côté humain, existe par notre lien, et pour l'heure, je me dois de l'effacer...

    Puis ce fut la disparition... Un soulagement, qui me fit presque trembler, alors qu’un faible sourire se dessine sur mon visage, tout en gardant ma main au niveau de mon buste. Le regard rivé sur l’horizon, un sentiment de soulagement. L’atmosphère semble se détendre, c’est étrange comme tout peut s’évanouir aussi rapidement…
    Je me laisse tomber sur le sol, étrangement rassurée, est confiante… Laissant mes dernières pensée à cette entitée unique… Mère-Nuit…



    Code by Laxy
    Shunji Aiyako
    Énergie Spirituelle : 0
    Résistance : 67
    Combat : 60
    Dégâts : 67
    Combat hybride : 60
    Sorcelame : 105
    Trésor intérieur : 47
    Combat magique : 27
    Kido : 20
    Zanpakuto : 7
    Psychée : 0
    Résilience : 80
    Sensorialité : 13
    Camouflage : 13
    Feat Avatar Grade : Membre
    0
    67
    60
    67
    60
    105
    47
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    20
    7
    0
    80
    13
    13
    Feat Avatar Membre
    Shunji Aiyako
    Fable 16 : Floraison - Partie 4
    こころ
    Porte-rune. Cette pratique n’est pas des plus répandus, mais je me suis plongée dans la recherche de ces capacités à titre personnel. Je pense qu’il y a quelques pistes à examiner par rapport à l’évolution de ce domaine, mais je n’en suis même pas aux phases primaires… Pour mieux comprendre la technique, il fallait d’abord que j’en connaisse les bases, et ainsi j’en viens à ma maîtrise actuelle.

    Il est vrai que mes forces combatives sont limitées, mais je palis cela avec d’autres compétences, et un entourage assez talentueux pour profiter pleinement de mes dons. Ceci étant, il est aussi vrai que mon renforcement n’affecte pas uniquement les bons soldats, mais offre aussi une survie non négligeable à ceux étant les moins endurcis… En somme, la force d’attaque ainsi que les capacités de survie sont vues à la hausse grâce à mon soutien, et ce encore plus grâce à ma position d’augmentation.

    De fait, Kineko a pu déverser un sort à l’impact aussi impressionnant que redoutable, tentant d’immobiliser au possible l’immondice créature qui sort des mers après avoir éliminé plusieurs autres ennemis. Ma posture m’empêche tout mouvement, ce qui est autant risqué que récompensé. L’effort de chacun a permis de repousser une nouvelle vague de bestioles maritimes, mais surtout d’acculer la bête à un point de quasi-non retour. L’armée invisible arrive donc à repousser les démons qui envahissent les lieux. Lentement, certes… Avec des pertes, certes… Mais tout de même, l’assaut est contenu peu à peu, et un signe de calme peut presque se faire ressentir malgré la répétition des vagues de monstres.

    L’impression est cependant volatilisée lorsque des représailles se présentent depuis les flots, un véritable raz-de-marée se déferlant depuis les côtes pour se rabattre sur la terre. En temps normal, je me serais tout simplement reculée de sorte à être hors de portée de l’impact, mais le problème étant que je ne suis point seule face à ce lourd danger. Si tous est en capacité de se mouvoir, je n’aurais probablement pas tenté le diable, mais il est simple de percevoir les cas les moins à l’aise face à la situation… Notamment les trois soldats qui ont décidé de prendre l’équipement sous-marin afin de plonger et de libérer davantage de civils. Face à ce bouleversement, je ne peux pas compter sur l’enchantement seul, il fallait que j’aide plus directement les individus aux alentours.

    Stoppant alors les effets de porte-rune, je me précipite pour aider spécifiquement les compatriotes en danger, apportant aussi mon soutient pour les personnages héroïques qui ne reculent pas face à l’adversité pour aider leurs camarades. Qu’importe combien je suis froide, je ne laisserai pas un allié tomber devant moi, et ce même si celui-ci figure être un homme. Je ne suis pas particulièrement aimante des convictions du Concile Blanc envers la restriction concernant la nécromancie. Je n’apprécie pas réellement le fait qu’ils nous ont caché des choses pendant de longues années… Mais. Je reste une guerrière de l’armée invisible ! Je ne suis peut-être pas la plus reconnaissante… Mais cela ne m’empêche nullement d’être fidèle. Je dédie mes recherches ainsi que mon pouvoir pour ceux qui m’ont offert une seconde chance ! Pour le Concile Blanc !

    Spoiler:
    Aora Kokoro
    Énergie Spirituelle : 26
    Résistance : 70
    Combat : 35
    Dégâts : 70
    Sorcelame : 118
    Combat magique : 21
    Kido : 104
    Zanpakuto : 63
    Résilience : 14
    Sensorialité : 14
    Shogun Raiden - Genshin Impact
    26
    70
    35
    70
    118
    21
    104
    63
    14
    14
    Shogun Raiden - Genshin Impact
    Aora Kokoro

    Des changements


    Des frappes faisant trembler l’air, une intensité que nos corps ne peuvent supporter. Je sens un poids sur mes épaules, sur ma tête, réellement. Ce n’est pas une image, je suis en train de me faire écraser. J’entends les ralles de mon compagnon d’armes qui se fait balader comme je viens de me faire stopper net dans mon élan. Je reste confiant, car c’est pour moi, la seule et unique option que nous avions pour tenter notre chance contre cette créature si puissante, comparée à nous. Alors que mon corps se fait écraser au sol, je sens quelque chose au fond de moi, au-delà de la douleur qui me fait lâcher un rugissement bestial, à mesure que la violence de cette créature me heurte, je sens quelque chose de plus grand, de chaleureux, s’emparer de tout mon être.

    Ce qui me semble être, de longues minutes, interminable n'est en réalités que d’infimes secondes de torture où mon corps se fait balader à travers les décombrent, pour finir par servir de projectile, m’en allant m’écraser aux côtés de Myoken déjà là, immobile. Nous sommes impuissants, face à une telle créature, et pourtant, j’aurai presque envie de sourire. Ma vue est trouble, je suis au bord de l’inconscience, je sens l’énergie corrompue de notre bourreau se canaliser, prêt à s’abattre une ultime fois sur nous, mais je sens Sa présence également, je le sais, Elle est là. Alors que je suis prêt à accueillir une nouvelle fois la mort, le sourire aux lèvres, les yeux fermés, je sens Sa chaleur s’emparer de moi à nouveau.

    Le coup fatal ne vient pas, Elle est toujours là, à mes côtés, Elle me sourit, je comprends que tout va bien aller. Nous avons réussi notre mission, nous l’avons retardé assez longtemps pour qu’il puisse nous rejoindre. Notre mentor, notre référent, celui qui nous a intégré officiellement au sein de l’armée de la Nuit, Mort. Heureux soient les ignorants, néanmoins, nous ne le sommes plus, depuis longtemps. Nous avons rejoint une famille, assez nombreuse pour se battre face à de telles menaces. Je sens d’autres présences apparaître et la douce voix de notre Mère qui me caresse le visage. Je ne crois pas que ce soit mon imagination ou une hallucination, car pour moi, Elle est vraiment là, juste à mes côtés, dans mon cœur et dans mon âme.

    Ouvrant les yeux de nouveaux, je reconnais un Shinigami, un des derniers visages que j’ai vu avant ma seconde mort, un Lieutenant. À ses côtés, il y a Ryo, ma fidèle recrue, que je ne peux trahir, pas encore. Une jeune Shinigami, juste assez forte pour ne pas se faire balayer en un revers de manche par l’immondice qui se trouve face à nous. Le remède fait effet rapidement, je me sens revivre, une énergie nouvelle afflue en moi, je me relève difficilement, tandis que Mort et les renforts présents sur place arrivent tant bien que mal à contenir l’unique adversaire, une version putride d’un Stern Ritter. Une version ratée, puisque nous arriverons à le battre, si nous y allons ensemble, avec toute notre force.

    Sentant une force nouvelle battre au rythme de mon cœur. Je vois le sang qui n’est pas si rouge que dans mes souvenirs, au contraire, il possède désormais une teinte plus bleu, comme si mon sang coulant dans mes veines n’est plus le même. De plus, lorsque de timides ailes éthérées apparaissent, à l’instar de notre frère Mort, je sens autre chose bouillir en moi, comme si un déblocage avait eu lieu. Mon énergie explosant, je saisis mon sabre en fer spirituel, la terre tremble sous mes pas, et d’un bond explosif, une détonation sonique se fait entendre et juste guidée par la compassion de Mère, mon sabre amélioré au Reishi frappe avec vigueur, rapidité et violence notre adversaire commun.


    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 3f4l


    Je déploie mes ailes au sens littéral et biblique du terme, puisque l’énergie, la fougue et la puissance dont je fais preuve n’est plus le même qu’auparavant. Sans nul doute, cela doit au moins déstabiliser et perturber assez notre ennemi pour que je puisse à l’aide de mes équipiers le pousser dans cette fameuse faille. De l’énergie spirituelle améliorée au Reishi est projetée de ma lame lorsque je me retrouve à distance. Mes nouvelles ailes, mes nouvelles capacités et ma force ayant presque doublé par rapport à quelques instants auparavant, je me rapproche de notre adversaire et je m’en éloigne, le harcelant de coups d’épées au corps à corps, comme à distance, ne lui laissant aucun répit. Je me bats sans armure, mais je n’en ai pas besoin, il n’est plus en capacité de me toucher, plus maintenant.

    La finalité étant prévue d’avance au vu du surnombre et de mes capacités retrouvés en plus de celles découvertes lors de mon affrontement contre cet être corrompu. Néanmoins, il disparaît à travers une faille depuis laquelle je peux ressentir Sa présence et celle de ma sœur et âme-liée, Valwenys, ainsi que d’autres de nos frères. Il n’est plus seul désormais. Même si sa survie n’est pas à espérer, il faut dire qu’il a été sauvé d’une autre manière, il a été purgé de cette corruption, de ce mal vicié.

    Le combat étant fini, je fais disparaître le reste de mon armure, ainsi que mon sabre, dans mes runes spirituelles. J’observe les alentours, au cas où il y aurait une autre menace dont nous devrions nous occuper. Soudain, un immense flash blanc, une puissance bien au-delà de notre imagination s’empara de toute la zone, éliminant sur place toute trace impure, non-humaine. Que ce soient des créatures du Vide ou des Yokai, il n’y avait plus aucune menace aux alentours et à l’intérieur du Seireitei.

    Je ne dis rien, le contrecoup du combat se faisant ressentir de plein fouet. Je fis un signe de tête à Mort. Je me tiens à ses côtés au moment où il ouvre une faille et tels les Stern Ritter étoilés que j’ai pu rencontrer, il en décide pleinement sa destination, Awa. Accompagné de Myoken, tous les trois, nous nous enfonçons dans cette faille et nous disparaissons bien vite du théâtre macabre qu’est devenu le Seireitei. Nous avons rempli notre rôle, notre mission. Nous avons débarrassé l’univers d’une arme dont le Vide aurait bien pu se servir pour faire plus de dégâts dans d’autres circonstances. Nous n’avons plus qu’à nous en aller.

    Pourtant, je m’arrête quelques secondes et je détourne le regard de la faille. Je regarde par là où se trouve mon âme sœur, mon lien indéfectible avec cette personne qui me fait souffrir à l’idée de me séparer d’elle une fois encore. Mais je sais… Je sens qu’elle est en sécurité, au plus profond de moi, je ressens qu’elle est protégée là où elle est. Et surtout, je sais qu’Elle veille sur ma moitié, sur celle grâce à qui je ne fais qu’un. Depuis que je suis revenu à la vie, je vois les choses différemment, je ressens les choses d’une façon différente et je sais, qu’Aiyako, ma bien-aimée sœur, en est pour beaucoup, grâce à notre lien, notamment, mais parce que de ses yeux, je vois le monde et ce qui nous entoure autrement.



    FABLE N°16 : FLORAISON - PARTIE 4 Un38


    Finalement, je rejoins mes deux frères de la nuit, après un rapide coup d’œil sur ceux qui nous ont aidés à venir à bout de ce qu’il reste de Noryarus, du fragment de son âme et de ce qu’il aurait dû devenir. J’espère ne pas à devoir revenir de si tôt au Seireitei, terre d’accueil de l’humanité.


    Codage par Libella sur Graphiorum
    Reisender
    Énergie Spirituelle : 66
    Résistance : 289
    Combat : 217
    Dégâts : 296
    Résilience : 87
    Sensorialité : 14
    Camouflage : 14
    Sephiroth FF7 Grade : Cavalier
    66
    289
    217
    296
    87
    14
    14
    Sephiroth FF7 Cavalier
    Reisender le Cavalier de la Fin
    Floraison (partie 4)
    聞いて下さい
    Le souffle court, il regardait autour de lui. Une véritable scène de guerre, un chaos sans nom. Et quand tout semblait enfin terminé… La fin n’était que le début. Les monstres marins se retiraient, mais pas sans laisser derrière eux un souvenir, le genre que le berserker de la première division aurait bien voulu ne pas recevoir. Une vague d’une taille imposante, et à la force suffisante pour détruire des bâtiments sur son chemin. Le regard du shinigami se refermait alors qu’il concentrait son énergie dans son poing. Il y avait encore des gens sous l’eau, et il le ressentait, ils étaient encore en vie, mais au vue de la pression spirituelle vacillante, ça ne serait pas pour longtemps s’il ne se dépêchait pas. Enfin, pour l’heure, il devait faire quelque chose concernant cette vague.

    Y as eu bien assez de casse comme ça.


    Se précipitant de sorte à passer devant toute personne s’interposant face à la vague monstrueuse, le membre de la première division se dressa face à elle, son Vecteur de Puissance le transformant en véritable puit d'énergie, son reatsu irradiant la zone sous la forme d’une imposante colonne d’énergie rouge qui semblait presque rugir comme un dragon, alors qu’il armait son poing droit, frappant ensuite dans la masse d’eau, un coup puissant, dévastateur, faisant exploser le mur aqueuse qui se dissipait alors sous la force de l'impact, créant à la place une pluie torrentielle. Il grognait par la suite, déposant un genou au sol en haletant fortement sous le heaume de son armure, se redressant ensuite pour se diriger vers la surface de l’eau qui reprenait peu à peu son calme, avant de plonger dedans afin de repêcher les personnes inconscientes sous sa surface. il devait faire vite, avant que la fatigue ne le rattrape. Avant qu’il n’ai plus la force de venir en aide à ses camarades.

    Fait chier…



    Il grognait, forçant sur ses membres ses muscles, plongeant dans l’eau et nageant vers les corps tombant peu à peu vers l’abyss. il fallait qu’il fasse vite, et qu’il fasse bien les choses. S’il se ratait, tous ne survivraient pas. Une personne sous le coude, les deux autres tenues par le col, il remontait vers la surface. Il devait se grouiller, peut-être qu'après tout le calme n’était que temporaire, que l’armée de Yokaï se rassemblait simplement pour un nouvel assaut qui signerait sûrement la fin des shinigamis, vu le nombre de pertes déjà bien trop importantes à son goût. Enfin à la surface, il laissa les corps sur la berge, alors que son armure disparaissait sous la forme de flammes rouges, laissant de nouveau Tatsuya avec son kimono ouvert et son zanpakuto à sa ceinture. Il regardait le ciel en soupirant, fermant lentement les yeux avant de sombrer dans l’inconscience due au manque de reatsu cumulé à la fatigue. Au moins, il était encore en vie, et ses camarades aussi, pour le moment en tout cas. il pouvait bien se contenter de ça, pour l’instant, mais une chose était certaine cependant… Il devait devenir plus fort, bien plus fort, et porter cette guerre chez l'ennemi, rendre la monnaie de sa pièce aux enflures derrière tout ça.
    Hagane Tatsuya
    Énergie Spirituelle : 45
    Résistance : 191
    Combat : 156
    Dégâts : 374
    Combat hybride : 156
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 131
    Kido : 330
    Zanpakuto : 313
    Psychée : 0
    Résilience : 67
    Sensorialité : 17
    Camouflage : 17
    Why so serious ?
    45
    191
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    374
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    17
    17
    Why so serious ?
    Hagane Tatsuya le Titan
    EPILOGUE - Zone 8

    C'était la fin de l'invasion.

    Il n'y avait plus rien, les hurlements et les excès de rage s'étaient volatilisés. La température ambiante s'était stabilisée, installant un étrange climat de mélancolie. La recrue était en compagnie de ses deux acolytes, essoufflés et en appui sur des monticules de cadavres. Gekko se rapprocha d'eux, il pansa les plaies de ces deux guerriers, décousues par l'atrocité de la bataille. Il n'avait que quelques notions en premiers secours, mais cela suffisait à repousser les assauts de la faucheuse et du temps ; chaque bandage retardait l'écoulement du liquide pourpre, les points de pression faisaient office de garrot de fortune.

    Gekko observa l'apparence de l'homme aux multiples bras, assistant à l'éveil de son âme. Il pouvait percevoir ce lien, cette quasi-parfaite synchronisation entre les deux entités. C'était un évènement surprenant et riche d'enseignement. Si Kishin reflétait les affres de son âme, Gozen lui, représentait un certain effacement. La lame de son asauchi, invisible, semblait en retrait. Plantée dans un corps inerte, elle faisait contraste entre un tranchant assassin et une forme aux atours inoffensifs.

    Du côté de la recrue, le vol de son asauchi fut terrible, il s'efforçait de ne pas y penser à chaque instant. Néanmoins, l'impact psychologique était désastreux, sa résilience mentale se forgeait dans les plus durs des métaux : l'esprit et les souvenirs. Il s'imaginait la sensation qu'il avait perçu en boucle, désirant nouer le contact avec la représentation de son âme ; la vue de l'exaltation de son esprit, entre les doigts de Mormaer, n'avait qu'accentué cette envie irrépressible de retrouver son double.

    Spoiler:

    Brusquement, et sous les yeux envoutés de Gekko, une gigantesque mangrove se matérialisa et éclipsa les vestiges de la bataille. La résonnance de ses pensées ouvrirent les portes de son monde intérieur : une dimension luxuriante et enracinée au plus profond de son être. Quant à ses deux camarades, ils avaient disparu, laissant place à des poussées de ronces qui enveloppaient des stèles en ruine.

    "Qu'est-ce que..." s'interrogea-t-il, les pieds immergés dans l'eau trouble du marais.

    La pousse aventureuse explora progressivement les lieux, effleurant chaque sensation boisée qui s'émanait des ramifications ligneuses. Cette découverte l'amena à entrevoir deux grandes portes, largement ouvertes, invitant quiconque à poursuivre la visite ; l'éclaireur emprunta le chemin, à la recherche d'un soupçon de vie. Seulement, au niveau de l'entrée même de la conscience, un souffle chaud et humide vint à le déséquilibrer.

    Spoiler:

    Cette émanation provenait d'un incendie au beau milieu de son esprit, les flammes ravageaient l'intérieur des terres, elles produisaient une barrière naturelle qui empêchait qui que ce soit de pénétrer dans le sanctuaire. Était-ce la manifestation de son asauchi, était-ce de la rancoeur ou de la colère, était-ce un signe de fin ? Gekko ne pouvait en rester là, s'arrachant les derniers fragments de son âme pour braver monts et tempêtes.

    Ce n'était pas possible, pas tout de suite.

    La recrue fut attrapé soudainement et violemment par de fines excroissances sylvestres, le plongeant avec panache dans l'eau marécageuse. Son monde s'écroula, laissant place à une vue sur l'aide humanitaire apportée aux survivants du quartier populaire. L'endroit était en effervescence, tentant de résorber cette blessure qu'il venait de subir. L'estafette n'était plus en compagnie de ses sauveurs, elle était à quatre pattes, au sol, les pupilles plongées dans le reflet de son image : un asauchi édenté.

    Spoiler:
    Hiroshi Gekko
    Énergie Spirituelle : 0
    Résistance : 11
    Combat : 99
    Dégâts : 36
    Combat hybride : 112
    Sorcelame : 0
    Trésor intérieur : 0
    Combat magique : 99
    Kido : 47
    Zanpakuto : 34
    Psychée : 0
    Résilience : 64
    Sensorialité : 25
    Camouflage : 51
    Feat Avatar Grade : Recrue
    0
    11
    99
    36
    112
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    99
    47
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    64
    25
    51
    Feat Avatar Recrue
    Hiroshi Gekko
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