La brune, accompagnée de Naraku, s'en va assister à sa première véritable réunion auprès du culte tellurique. Elle n'est pas nerveuse comme elle avait pu l'être le jour où elle s'était présentée devant Shirushi Taiken, elle se questionne juste sur les raisons de cet appel. Les yeux de l'archère s'écarquillent lorsqu'en rejoignant les Élus, elle se rend finalement compte de la grandeur du culte et de l'importance de ses partisans. Elle salue respectueusement tous les héros du culte qu'elle a été amenée à rencontrer. Elle n'est plus la même femme qu'avant, la Kyoka naïve et plus ou moins innocente a disparue. Mais, elle apprécie toujours cette grande famille et respecte ces humains qui ont su s'élever au-dessus de la masse jusqu'à égaler les shinigamis et yokais -bien que cela ne puisse être possible que grâce aux deux Ouvriers-. Le seul regret de la femme est l'absence de Faber. Leur pari est plus ou moins tenu. Et puis, elle a des questions qu'elle aimerait lui poser.

Les sourcils de la pugiliste se froncent lorsqu'elle entend parler du ciel d'Edo. Elle serre les poings tandis que de mauvais souvenirs lui reviennent à l'esprit. Un sentiment d'impuissance et de frustration l'envahit de nouveau. Mais, son visage reste de marbre. Elle écoute de marbre le discours du chef du culte et de celui qu'elle identifie comme Ishizumi Shige. Les grandes factions qui pleuplent le Nihon se battent, même au travers des humains, tout bonnement désolant... La brune veut se battre au côté du culte et de ses Élus, mais pourquoi ? Pour avoir la main mise pour eux, dans l'espoir que cette collaboration bénéficie au Concile Blanc ? Ou embrasse-t-elle les idéaux de ces humains passionnés ? Elle-même l'ignore. Elle ne hurle pas ni ne sourit, mais son coeur est en cet instant avec les humains qui crient à la liberté, au Grand Order. Elle applaudit de toutes ses forces.

La paix n'est que trop éphémère. A peine les blessures de Kyoka ont-elles été refermées que la voilà déjà prête à partir sur un nouveau front. Elle n'aime pas se battre. Elle ne veut plus voir ses amis tomber au combat. Mais, elle est prête à combattre à leurs côtés dans l'espoir que chacun d'entre eux connaisse un jour nouveau. De toute façon, il est déjà trop tard pour qu'elle fasse demi-tour. Elle est déjà bien trop investie dans ces activités humaines.

L'ancienne officière du Troisième Oeil adresse un regard à son amant, à l'homme qui panse avec douceur et patience les plaies de son coeur. Elle va combattre, mais qu'en est-il de lui ? Lorsqu'elle lui a proposé de venir à cette réunion, lorsqu'elle lui a tendu ce pendentif, elle ne savait pas quel serait sa réaction, elle ne savait pas si c'était le bon choix... ni même s'il existait seulement un bon choix. Depuis peu, elle avait l'impression que l'amour était un fardeau de par la crainte que celui-ci générait dans son coeur. Et, depuis peu, elle avait l'impression qu'aucun des choix qu'elle effectuait était bon et avait l'impression que ceux qu'elle rejetait étaient eux aussi mauvais.

L'homme devait des excuses à sa compagne. Il avait sous-estimé ce groupe.
Il était venu, à sa demande, ainsi qu'à celle du Concile Blanc, afin de jauger ce ... culte, qu'était le Grand Order. Un culte qui, selon sa femme, était paisible, bien que préparant un armement féroce, donc son arc était l'exemple parfait. Toutefois, l'homme ne pouvait s'empêcher de songer que, si la Relique possédée par Kyoka était indéniablement d'une terrifiante efficacité, elle ne la rendait pas surhumaine. Enfin, cette dernière était déjà surhumaine, mais ce n'était pas le point.
Si un armement aussi dangereux était entre les mains de chaque personnes autour de cette table...
Il ne sut ce qui était le plus surprenant, à ce sujet, d'ailleurs. Revoir des visages de shinigami actifs, dont il n'avait eu nul vent par le Concile? Ou ressentir la remarquable Pression Spirituelle provenant de chacune des figures présentes sur place? Pour une bande d'humain, le lieu était étonnement saturé.
Il fallait s'y attendre, songea le jeune homme. Au vu de l'impact qu'ils avaient commencé à engendrer, autant de puissance était de mise, d'autant plus que la quantité semblait avoir laissé une grande place à la qualité.

Enfin. Observons le chef de proue recevant tout le respect de sa compagne.
Au fond de son Gigai amélioré, un homme roux richement vêtu, avec comme seule arme apparente un no-dachi sur son dos -un détail, considérant que son équipement reposait au sein de son Monde Intérieur-, une pipe aux becs et un sourire patient.

Un oeil fermé accueilli le discours, alors qu'il soupesait dans son esprit les paroles du Héro humain. Ce dernier était... tel que Kyoka lui avait décrit, même si cette fougue et cette hargne vengeresse dont il faisait à présent preuve le dérangeait quelque peu.
Alors c'était cela, ce que Kyoka avait confirmé comme étant Grand Order, parlant au sujet de l'Armée des Ombres?
Ahahahah.

L'hilarité intérieur du jeune homme crût en même temps que la flamme de la volonté des autres. Si quelqu'un, ici présent, avait eu la capacité de lire dans les pensés, alors peut-être aurait-il perçu ce détail, sous la surface du sourire patient qu'affichait le gigai.
Quelle incroyable ramassis de merde.

Maintenant qu'il y songeait, Kyoka pouvait probablement ressentir le dégout qui emplissait le coeur de son compagnon. Teinté d'une pointe de déception, également.
Malheureusement , cette dernière siégeait à la table du Seigneur, et était pied et poing lié.
Il ne réagit pas de suite quand on lui demanda de se battre, hormis en grinçant un peu des dents.
Il n'avait pas signé pour cela. Il n'était pas la pour tuer des humains.
Il n'avait pas prit de zanpakutô pour abattre les siens, encore plus dans cette situation ou, loin de se souder, ils semblaient vouloir partir en guerre pour des spectres du passés, et des secrets dévoilés.
Comprendre et cautionner sont deux choses différentes. Naraku comprenait leur choix. Fut un temps, il le partageait. Les kamis de ce monde...
Etaient de bons salopards.
Mais cautionner cette folie?
Jamais.

Néanmoins, il n'avait pas le choix.
Son regard se planta dans les pupilles sombres de Kyoka, alors que d'autres se dressèrent aveuglément. Des humains, comme des shinigamis, désireux d'en découdre. Assoiffés de sang.
Sous le regard de sa compagne, le gigai roux poussa un profond soupir, avant de se dresser.




Il aurait adoré philosopher avec eux. Vraiment. Voir ce qui les avait amené à cette conclusion. A différencier "Dieu" des Kami, sans même savoir. Sans même réaliser que lui-même, en clamant la supériorité de ce Dieu, n'était en rien différent.
A réaliser que ce qu'ils provoquaient la... N'était en rien une libération, mais une nouvelle subjugation, celle sous le joug d'un nouveau Tyran, voilée du drap blanc de la sainteté.
Il se déplaça à coté de Kyoka, un peu derrière elle.
Inspirant dans sa pipe, il finit par donner sa réponse.

A Kyoka, même si cela pouvait également servir à d'autres.



... Vous rendant par trop semblable à eux.
Des paroles qu'il conserva pour lui, même si par le lien mental, Kyoka auraient probablement pu les entendre dans son esprit.
Ils parlaient de peuple, mais de son discours, Naraku n'avait entendu à aucun moment du traitement du peuple. D'un prix à payer en vie, cela oui, mais en rien du peuple qu'il entendait pourtant "libérer". Ni de comment il comptait le faire après avoir abattu les têtes, d'ailleurs.
Un bête conflit politique. les anciens de la septième aurait adoré.

En revanche, une chose était sur.
Il commençait doucement mais surement à exécrer le mot Vérité. Ce simple mot commençait à lui taquiner lentement le système, appuyant de plus en plus sur ces nerfs.
Et il commençait à se dire que ceux qui employaient ce mot n'avait juste aucune idée de son utilisation. De son sens. Le dénigrant sans le savoir. Il l'entendait juste à chaque bouche, à présent.
Un peu comme le mot Justice, là.
Il n'y avait nul justice.
Il n'y avait de peuple que les gens présents.
Il n'y avait que des humains prêt à tuer leur semblable pour...
...
Pour quoi, d'ailleurs? Ne plus être écraser? Etre maître de son Destin?

Voila qui rendra le fermier soucieux du coin ravi, tiens. Ne plus avoir de Destin. Ne plus être écraser , et par la même extension ne plus être protéger.
Le peuple, disait-il?
Enfin.

Avec un signe de tête envers le maitre de maison, il n'en dit pas plus. Honnêtement, il pourrait.
Pointer les failles du discours. Les conséquences à venir.
Mais cela risquait fort de briser leur volonté. Peu avait envie de savoir que il y aurait viol, pillage, abus, et encore moins de savoir que l'on pourrait être le camps d'origine.
Cela faisait tâche, quand on prétendait à la Justice.
Sans même parler d'en être la cible.
Mais ceux qui l'écouteraient verraient leur volonté faillir, et très honnêtement... Ce n'était pas son but de briser les objectifs du Héro en chef. D'autant plus que Kyoka l'appréciait énormément.
Et c'était sans compter sur les autres menaces... les yokai mis à part, les entités extraplanétaires... et les "anges"...
La ou l'humanité devrait s'unifier, elle s'apprêtait à rentrer dans dans un conflit effroyable.

D'ailleurs, il se demandait bien une chose.
Si les chefs d'états, comme ils disaient, puisaient leur force en des puissances impies, les Exarchi...
D'ou puisaient-il leur sienne?
...
Ah, oui. Il se souvenait.
Un certain Faber, c'est cela?
Oh, l'ironie.

Le corps roux qui lui servait de réceptacle tiqua légèrement. Il était évident que son refus de se battre pour 'la cause' avait été tout bonnement ignoré, comme s'ils considéraient que sa simple présence ici même était une preuve quelconque que il se battrait dans tout les cas.
Mais cela, en soit, ne le dérangeait pas tant que cela. Les actes parleraient mieux, et de toute façon, si le conflit devait atteindre Kyoka, il était vrai que il finirait dans la mêlée. En revanche, il n'était vraiment, mais VRAIMENT pas sur d'apprécier la proximité du Héro du Culte avec sa femme.
Prenant une inspiration dans sa longue pipe, son regard se plissa un instant en fixant l'homme aux cheveux noirs, alors qu'il suivit la troupe. Il était beaucoup, BEAUCOUP trop proche d'elle à son gout, et il n'était pas forcément sur d'apprécier.
Pendant l'espace d'un instant, il songea à plonger sa lame dans la gorge du héro, avant d'être hêler par quelqu'un.

Son regard, reprenant un air moins intense, se tourna vers son interlocutrice, une charmante jeune femme aux yeux sombres et cernés, à la tenue en apparence négligée, une pièce jouant adroitement entre ses doigts.
...
Jolie.
Son attention se fit un peu plus intense, mû par l'interêt et la curiosité. Elle ressemblait fortement à Kyoka.
une Kyoka après une semaine entière passée à pleurer, et semblant tellement sur les nerfs que un simple dépôt de main sur l'épaule était , selon toute probabilité, un déclin favoris au décès prématuré.
Si tel était le cas, elle n'en demeurait pas moins, du point de vue de Naraku, extrêmement belle.
Son regard la jaugea quelque peu, glissant de ses cheveux à son visage, puis à ses courbes, avant de terminer sur ses chaussures.
Se rappelant de la retenue, ces derniers temps, de Kyoka sur les contacts intimes, il ne put s'empêcher de comparer les deux, et de ressentir sa libido lui donner envie. Si seulement il se retrouvait en privé avec Kyoka... rrmmm...

L'espace d'un instant, l'image de Kyoka et elle côte à côté paru comme une magnifique vision de rêve, un petit fantasme personnel qu'il garda dans un coin de sa tête.
Il sourit, décidant de répondre à la jeune femme avec un certains amusement. Au vu de la nature, connue des humains, de Kyoka, et des autres shinigamis présents en ces lieux, sa nature devait couler de source pour quelqu'un dans la confidence.




Il ponctua sa phrase d'un clin d'oeil, clairement amusé par son accroche. Il était vrai que sa véritable apparence n'était pas la même que celle de son Gigai, mais tout de même... Niveau phrase d'engagement dans un bar de la Première Division, c'était le genre de phrase de drague qui aurait un certains succès.
Ce fut cependant en écoutant la suite qu'il plissa les yeux. En quoi cela pouvait-il la concerner?



Inconsciemment, ses paroles avaient été dites avec une certaine tristesse, devant le conflit qui s'apprêtait à faire rage, et face auquel les humains se battaient entre eux.
Il avait juré qu'il protègerait l'humanité. Pas qu'ils les aideraient à s'entre-déchirer. Ce n'était pas son but. ce n'était pas ce pourquoi il se battrait.

Ce ne fut que quand elle commença à marcher à ses côtés, et en voyant d'autres faire de même en paire, qu'il plissa les yeux, se rendant compte du manège.
Un travail en duo. Et la jeune femme l'avait désigné d'emblée comme son partenaire.
...
Hey bien.
A défaut d'être surveillé, au moins sa partenaire serait un véritable régal oculaire. A défaut d'avoir Kyoka, il aurait une satisfaction personnel en ce... travail.
En revanche, qui travaillerait avec Kyoka?... oh.
Le grand chef en personne?

Son regard s'assombrit quelque peu, alors qu'une pensée sombre passa en lui.
Si jamais Kyoka mourrait en sa présence, Naraku traquerait cet homme et l'abattrait sans aucun état d'âme. Si il arrivait quelque chose à Kyoka durant cette merde, puisque ils avaient décidé que IL ne serait pas son partenaire, il ferait payer le responsable de sa fin. De sa vie.
Le vent se leva en son monde intérieur, alors même qu'une décision fut prise.

Voir les cartes de tarot dévoilé en face d'eux, toutefois, le ramena un peu à la raison.
L'idée était amusante.
Et il était un des rares à connaitre le symbolisme des cartes présentes sur place.

Percevant le regard de l'inconnue, toujours, sur lui, il lui adressa un petit sourire.
The Fool, hein?
Il répondrait adéquatement.

S'approchant des cartes, il prit en main celle qui lui revenait, celle qui lui convenait le plus.


Et combiné à The Fool... Le sens était... fort amusant. Il ignorait si sa femme en connaissait le sens, cela dit.
Si elle le connaissait, nul doute que il aurait droit à une magnifique crise de jalousie.



Fit-il, fixant Kyoka du regard un instant, avant de montrer sa carte de tarot aux autres.
L'aisance avec laquelle il l'avait prise, fort étrangement, n'était en rien due à l'égo.
Cette carte lui convenait juste à la perfection.
C'était tout.

Kyoka ne ressent pas de déception ou de colère face au choix de son amant. Non, elle le comprend. Elle-même aurait surement refusé de se battre si elle n'avait pas rencontré des membres de l'Armée des Ombres auparavant. De véritables monstres. Elle ne sait même pas comment elle avait pu être assez folle pour tenter d'en affronter un -certes elle était alors accompagnée par d'autres shinigamis, mais cela en avait été pas moins terrifiant.



Sur ces mots, la brune s'avance, suivant le mouvement de foule. Elle n'attend pas la réponse de Naraku, elle craint que celle-ci puisse faire s'écrouler la détermination qui lui reste. Elle sait qu'elle s'apprête à amener la guerre aux humains. Mais, elle sait aussi que c'est quelque chose d'inévitable et espère, avec sa participation, limiter un maximum le nombre de victimes. Sans doute est-ce là de la naïveté, mais elle continue d'espérer. Arrivée au niveau de Shirushi Taiken, la pugiliste courbe l'échine pour lui témoigner son respect.



Elle écarquille les yeux face à la requête du chef du culte tellurique. Aussi téméraire puisse-t-elle être, elle n'avait jamais songé ôter la vie à un humain, même à un humain pourri jusqu'à la moelle. C'est un acte grave pour un shinigami. Le Concile Blanc est au courant du fait que Kyoka est en contact étroit avec des humains du culte, il tolère ses activités, pour l'instant. Mais saura-t-il se montrer si tolérant avec la jeune femme si celle-ci venait à tuer un shogun ? Surement pas. Encore une fois, la voilà tiraillée entre son devoir de shinigami et son lien, indestructible avec l'humanité.



Alors que l'archère se retrouve en proie à des sentiments contradictoires relativement puissant et que sa culpabilité ne cesse d'augmenter, elle perçoit un changement dans l'état d'esprit de son amant qui l'interpelle. Et, très vite, la voilà qui se retrouve submergée par un sentiment de jalousie, le même qu'elle avait crû percevoir chez Naraku un peu plus tôt. Mais, très certainement plus fort étant donnée sa relative instabilité psychologique et émotionnelle. A cause de cela, elle est distraite lors du discours de Shirushi Taiken bien qu'elle veille à en capter l'essentiel et, lorsque celui-ci s'achève, elle s'empresse de retourner auprès de Naraku. Pour la première fois depuis ce qui semblait être une éternité, elle enroule ses bras autour de la nuque de son amant et se blottit contre lui avant de lui voler un baiser. Puis, elle approche ses lèvres de l'une de ses oreilles pour le mordre, au point qu'il en saigne légèrement.



La menace de la jeune femme est réelle bien qu'elle n'en est pas préciser la nature exacte. Elle préfère en garder le secret. Elle se doute d'ailleurs que son amant n'aura pas de difficulté à trouver plusieurs idées susceptibles de se concrétiser s'il venait à faire quoi que ce soit avec l'humaine. Eliminer la concurrence, même si c'était quelque chose qu'elle préférait éviter cela n'était pas pour autant impossible, surtout lorsque l'on sait que Naraku est un pilier central de sa personne. Une autre possibilité était qu'elle lui fasse une voire plusieurs infidélités pour se venger, elle pourrait même essayer avec Taiken puisqu'il ne semblait pas apprécier leur proximité et que le chef du culte avait une aura qui ne laissait pas la jeune femme de marbre. Il y avait aussi la possibilité qu'elle s'éloigne du Concile ou qu'elle entrave la progression de l'homme au sein de l'Académie. Et, ça, ce n'était que les idées qui lui venaient sans réfléchir outre mesure alors, si elle y mettait du sien, sans doute trouverait-elle quelques idées supplémentaires tout à fait plaisante pour malmener son homme. Sans ajouter un mot, elle retourne auprès de Shirushi Taiken, en foudroyant du regard The Fool.

Une réponse douce, même alors que la jeune femme continuait son chemin.
Il n’avait nul besoin d’en dire plus. Il n avait pas employé le conditionnel, mais bien le futur. L’avenir.
Il savait ce qu’il voulait faire, ce qu’il comptait faire, et ne comptait certes pas changer ses plans. Humain, Le reste était certes un passée, ou un conditionnel.  Mais cet avenir ? Il était gravé dans le marbre, à ses yeux.
Même si le sérieux de sa réponse ne l’empêcha pas un léger flirt, amenant un résultat inattendu.
Mais bienvenu.

Sentir le corps de Kyoka contre lui, même au travers de Gigai, lui faisait toujours autant frissonner son âme. La pauvre The Fool ne semblait guère comprendre pourquoi, d’ailleurs.  Mais sa menace tomba malheureusement à l’eau.
En effet, si il recevait une telle marque d’affection pour cela, il était prêt à flirter tout les jours avec des inconnus. Surtout que ces derniers temps, la jeune femme avait énormément de mal à assumer ses blessures face au Kirin. Le jeune homme avait beau lui assurer mordicus que ce n’était rien et qu’elle n’était en rien plus laide, rien n’y faisait.
Une petite provocation avait un effet diablement plus efficace que des encouragements, apparemment.

…

Bon, après, le fait que la cible dudit flirt ressemble fortement à sa compagne avec des cheveux plus courts devait probablement jouer encore plus. Mais quand même…
Qu’est-ce qu’elle était mignonne, quand elle était jalouse.
Mignonne et magnifique en même temps, un curieux mélange qui n’était pas pour lui déplaire.
Bon, par contre, si elle pouvait éviter d’abîmer son gigai...



Bien que le début avait été énoncé avec une certaine légèreté, le dernier mot était donné avec un ton radicalement différent. Un ton sans appel.
Si elle lui refaisait le coup de sauter sur un truc aussi dangereux qu’un Kirin… En temps normal, il aurait négligé cette menace, vu que ils allaient techniquement se mêler à un conflit humain.
Sauf que voila, Naraku avait encore avec une grande fraîcheur  dans l’esprit la rencontre avec un certains prophète s’étant fait autrefois passé pour un humain, et il n’était pas pressé de recroiser une autre entité de son envergure aussi tôt.
Il n’était pas encore prêt. S’il le devenait un jour.

Le chemin sur le navire se passa sans trop d’encombre, même si Naraku se cala rapidement sur l’un des mât pour observer le paysage, et les membres qui seraient durant cette expédition .
Quatre duo entre un shinigami et un humain. Durant le trajet, il se permit même de chantonner une petite chanson, même si personne ne saurait l’entendre.
Hormis les ouïes les plus aiguisés pourraient l’écouter chantonner, mais comparé à leur arrivé…
Cela ne fut rien.

Disons que l’arrivée de Strength fut… Plus que remarqué.
Le coté étonnant, c’était que personne, parmi  Grand Order, ne semblait se soucier davantage des dégâts causés par l’individu.
Le regard de Naraku s’assombrit, l’amenant à quitter sa vigie pour rejoindre les autres avec un tic prononcé.
Un tic qui fut répété lors de l’annonce de The Fool de devoir prendre le pont. Un point stratégique important. Pourtant…

Le regard de l’homme se posa sur les soldats aux os brisés et aux corps à présent en partie déformés, et le son de ses grincements de dents résonnèrent sur le bastingage, manifestant un désaccord clair. En situation de guerre, il était normal d’être un démon. Parfaitement normal.
Mais dans un conflit comme celui-ci, ils ne sauvaient rien. Ils se contentaient de jouer leur jeu. Et les civils hurlant pour leur vie étaient parlant également.
Puisque le chef de Grand Order avait donné ses instructions…
Naraku ne put s’empêcher de noter que, malgré son charisme, l’homme manquait de toute évidence d’expérience dans le domaine de la guerre, et surtout des dérives. Ou il cautionnait entièrement ce qui allait suivre.
Le mal se drapant du voile de la vertu.



Presque naturellement, la voix de The World s’éleva sur le bateau, sa nature d’ancien officier reprenant le dessus.
Ne serait-ce que pour limiter le nombre de mort, en fait.
Certains diraient qu’il avait du culot, de donner ainsi des instructions, mais chassez le naturel, il revenait à galop, et avec aisance, qui plus est.
Aussi, Kyoka était dans la panade, donc si ils refusaient d’obéir, ils ne pourraient pas dire qu’il ne les avaient pas prévenu.

La seule à qui il ne donna pas d’instruction fut The Fool. Tout simplement parce que cela n’était pas nécessaire. Sa carte de tarot parlait pour elle, et de toute façon,




Il ne termina pas sa phrase…
Prit une inspiration sur son calumet, avant de, tranquillement, s’élever dans les airs.
Tenant son calumet fumant d’une main, alors même que les colonnes militaires commencèrent à avancer vers eux, Naraku chanta.
Et cette fois-ci, avec son corps ascendant, non seulement était-il parfaitement visible, même de loin, mais en plus, il était entendu.



Un chant à double message.
Un message d’avertissement pour ceux se drapant du voile de la vertu. Un message de menace pour ceux s’opposant à eux.
Le manque de différence malgré un ‘manteau’ différent, le défi s’avérant meurtrier. Et le vainqueur récupérant tout les éloges.
Et aussi une menace. La menace que le premier qui abuserait de son pouvoir se retrouverait probablement face à lui, directement.

Durant son chant, une pluie de flèche le prit pour cible, lui qui était parfaitement visible, proie rêvé pour la majorité. Dégainant son Nodachi en fer, il se contenta de le faire tournoyer devant lui, frappant et parant les armes humaines l’atteignant tel un bouclier improvisé.
Il nota cependant que la force des flèches lancés avaient surpassé ses expectations, l’amenant à s’interroger sur les capacités de la troupe s’ amoncelant.

Marchant dans l’air, son no-dachi dégainé afin de se tenir aussi proche que possible de sa partenaire, son regard se fixa sur le champs de bataille.
Il avait dit qu’il se battrait pas, donc il tiendrait parole.
En revanche...

Une lame d’air s’envola sur le côté, frappant juste devant des soldats s’apprêtant à attaquer The Fool, les amenant à se bloquer sur place par instinct de survie…
… Ou se le prendre de plein fouet, le faisant grimacer légèrement. Décidément, si ils avaient prit un quelconque filtre, ils allaient être agaçant à garder en vie.

Qui plus est, il n'avait rien dit sur le fait de ne pas le cibler lui. Il se plaçait donc au meilleur endroit pour cela: seul dans les cieux.




Plus il chantait, plus son regard, cependant, se perdit dans l’espace. Oh, il voyait toujours ce qui était en face de lui, et gardait ses sens attentifs pour veiller sur les shinigami présent, ainsi que The Fool. Mais…
mais dans le ton de sa voix, dans sa façon d’être, de bouger, il semblait tellement absorber par son chant que il semblait le vivre. Une voix forte, claire, et un pas étonnamment… zen.
Le pont était sa cible. Veiller sur ses deux partenaires, sa condition.
Son attention était donc focus sur cela.
Qu’on entende son chant, ou pas… Qu’on comprenne son chant, ou pas…
Il chantait avant tout pour lui-même. Pour le vivre.
Et, peut-être pour cette raison, cela n’en était que plus intense encore.

La brune rougit en entendant les paroles du blond. Ses mots atteignent son coeur et le fragilisent. Comment pourrait-elle résister à une telle déclaration d'amour qui défie l'espace temps ? Elle hoche la tête. Elle se bat pour rembourser sa dette, suivant son coeur, mais aussi pour permettre à l'amour qu'elle porte pour le Premier-Né de connaître un dénouement heureux. Cette pensée l'emplit de vigueur, sa motivation est maintenant au plus haut.

Jalousie dévoilée, Kyoka fait une moue boudeuse en ressentant les émotions de Naraku au travers du lien qui les unie. Elle n'aime pas ça, elle a comme le sentiment que cela ne va pas le dissuader de flirter avec des inconnues. Elle fronce les sourcils lorsque son amant lui dit de ne pas faire de bêtise puis, hausse un sourcil lorsqu'il menace de l'enchaîner.

"Comme s'il pouvait restreindre tes mouvements avec de vulgaires chaînes."

"Il me connait aussi bien que toi, si ce n'est plus. Il est parfaitement conscient de ce dont je suis capable"

Quitter son homme pour le laisser entre les mains d'une humaine dont elle ignore tout ne plait pas à l'archère, mais elle espère que The Fool aura compris le message et qu'elle évitera de se conduire de façon inappropriée car Kyoka elle-même ignore jusqu'où elle serait capable d'aller pour éloigner de potentielles rivales.

"Kyoka... s'il te plait, ne fait rien de stupide... évite de t'attirer davantage d'ennuis..."

"Je sais..."

Comme toujours, Hakujou essaie de raisonné sa shinigami mais les résultats qu'il obtient sont toujours mitigés. Tantôt elle écoute ses conseils, tantôt elle les ignore royalement. Il lui avait dit de ne pas participer à cette guerre "insensée" mais elle a décidé de ne pas l'écouter et de suivre son coeur ainsi que ce qu'elle considère être l'un de ses devoirs. Cela ne l'empêche cependant pas d'appréhender les combats à venir et son zanpakuto le ressent, raison pour laquelle il décide de ne pas se montrer trop insistant. Depuis le combat avec le Kirin, leur relation a passé un certain seuil. Ils se comprennent mieux, se disputent moins. Kyoka songe que sa maîtrise de la Voie de l'Âme ne sera que renforcée avec cette avancée dans sa relation avec son zanpakuto.

D'un geste de la main et du bras, The Emperor invite ses compagnons d'armes et ses partisans à lancer le début des hostilités. C'est The Strength qui s'élance en premier dans les lignes ennemies. L'archère lâche un soupir de mécontentement alors que son amant se lance dans le commandement, donnant des ordres à droite à gauche avant de se mettre à chanter. Entendre sa voix lui arrache un sourire, l'apaisant.



Kyoka fonça au travers des lignes ennemis grâce à sa vitesse et son explosivité inhumaine. Elle n'avait pas vraiment envie d'utiliser ça parce que cela ne faisait pas la distinction entre alliés et ennemis, mais elle n'avait pas trop le choix si elle souhaitait éviter des morts inutiles. L'ancienne Joukan de la Sanbantai libère son énergie spirituelle et soumet toutes les personnes aux alentours à sa pression asphyxiante. Les plus faibles tomberont ainsi inconscients tandis que les autres seront affaiblis.

La pugiliste active ensuite sa relique qui prend la forme d'un arc et libère le Potentiel Libéré de son zanpakuto pour tirer sur les ennemis encore debout qui ressentent toujours l'envie de se battre. La shinigami se refuse à blesser ou tuer quelqu'un qui n'a plus l'envie de poursuivre le combat, même si cela pourrait potentiellement se retourner contre elle. Elle en profite pour commencer à charger son arme de chaleur.