Fable n°19 : Zèle
Fable n°19 : Zèle - Sam 23 Avr - 21:00
Fable n°19 : Zèle
Ojniøz était d'un dépaysement à toute épreuve. La simple vision de son satellite écorché, flottant dans le ciel, ses débris menaçant de tomber à tout moment, en valait le détour. Mais les Cavaliers de la Fin – actuels et en devenir – n'étaient pas là pour admirer la vue. Ce fut partit d'une convocation de Mort à l'adresse de ses compagnons d'armes pour une raison particulière : le Nihon n'était pas le seul monde rongé par les conflits internes. Contre toute attente, Ojniøz avait elle aussi besoin d'aide extérieure – et les hérauts de la Nuit s'étaient spécialisés dans cette tâche cruciale.
Accompagnant les deux parangons @Reisender et @Kusanagi Seigen, leurs renforts foulaient cette terre extrastellaire une nouvelle fois. Il y avait tout d'abord la sœur du ressuscité, @Shunji Aiyako, mais aussi deux shinigami ayant brillé lors de l'assaut de Premier Succès au Seireitei, @Takeshi Jomei et @Kagero Ryo, venus aider la Nuit contre le déchu Noryarus. Ainsi, tout ce beau petit monde traversa le portail du temple de Mort, et rejoignit le domaine en construction de Reisender pour y recevoir des précisions sur leur ordre de mission.
Très vite, les serviteurs humains, du Nihon comme d'Ojniøz, accueillirent leurs gardiens tutélaires avec respect et ferveur. Même si certains fidèles s'étaient trouvé des compétences de milicien pour s'assurer de la sécurité relative de leurs compatriotes, seuls les Cavaliers de la Fin pouvaient répondre aux grands enjeux. Et voici qu'ils arrivaient tous les cinq sur la planète violette.
Après avoir franchi la première rangée de fortification de ce fief à l'architecture très familière, le groupe de shinigami rejoignit le bâtiment principal, au cœur du complexe. Un chemin qu'ils avaient déjà pris des dizaines de fois sur leur temps libre. Mais... il y avait quelque chose d'étrange, dans toute cette affaire. Même si le lieu était connu et pratiqué par tous, la sensation qui pesait sur les cinq hérauts ce soir-là bouleversait leur habitude. Et ils en dénichèrent rapidement la source.
Conquête – Cavalier de la Fin
Il était de notoriété publique, du moins au sein de la coalition stellaire, qu'Ojniøz était le monde natal de Conquête, mais personne ne l'avait encore rencontré. Au gré des discussions, un portrait grossier de lui avait été dressé : beau parleur, tête brûlée, imbu de lui-même – des caractéristiques bien lointaines des êtres vides de la Nuit. Mais force était de constater, en un simple regard, qu'une partie de ces rumeurs devaient être vraies. Était-ce cet énergumène qui les avait convoqués ?
Un sourcil se dressa sur sa figure fière. Son expression narquoise se métamorphosa en une moue charmeuse – mais bien trop peu subtile pour conserver innocence, ou bénéfice du doute.
Tu concurrences Valwenys, dis-moi ? Je suis sûr que le galbe de tes ailes est à craquer d'envie. Hm...
Mais là n'est pas l'objet de votre présence ! Ça aurait été trop vulgaire. Indigne ! Voyez-vous, Cavaliers, mes frères, les nouveaux suicidaires de la Nuit... j'ai besoin d'aide. Ojniøz, la Balafrée, a besoin d'aide.
Évidemment, l'homme n'était pas bon diplomate. Sa personnalité brutale ne laissait personne indifférent – d'où le fait qu'il était dans le désarroi complet face à cette urgence. Même s'il essaya de jouer d'un effet de narration en jouant la montre, le Cavalier de la Fin n'arriva à effacer son allure fière de son visage, qui l'accompagna alors pendant toute la durée de ses explications.
⬩ ⬩ ⬩
Quinze minutes. Pendant quinze minutes, il avait expliqué tous les tenants et aboutissants de cette mission. Il avait d'abord commencé par parler du contexte politique historique d'Ojniøz, sous la tutelle du Havre des Esprits. Les autochtones vénéraient ces dieux ailés depuis la création de leur civilisation. Il avait ensuite mentionné l'Église, dont l'influence rivalisait avec celle du Conseil des Sept, au point de déborder sur la vie des fidèles. Il avait présenté maints accidents mis sous silence, non prouvés, causés par l'excès de foi de ces représentants religieux. Mais tout le monde n'était pas comme ça, évidemment. Il y avait des bons, et des monstres. Il y avait des élus, et des tyrans opportunistes. Plus le temps passait, plus le Vide gagnait du terrain, plus les Stern Ritters étaient affairés ailleurs, et plus les habitants d'Ojniøz étaient livrés à eux-mêmes. Alors, que faire contre ce mal latent ? Déclencher une purge des hommes de foi de la planète ? Renverser la balance pour fragiliser la place de l'Église ? Détruire ce lien précieux entre les Valkyrs et la Nuit ?
Deux jours plus tôt, un nouveau coup d'éclat avait marqué l'une des villes principales d'Ojniøz. Des hommes masqués, aux tenues cérémonielles, prétextant œuvrer pour la Nuit, avaient brûlé une maison pour cause d'hérésie. Ses locataires avaient été traînés dans la rue, puis attachés à un autel en pierre sur la place publique, les forçant ainsi à regarder la pleine lune. Un modus operandi répété des dizaines de fois, et acclamé par le peuple ainsi protégé. Un acte monstrueux ; zélé.
Complètement pétrifiés. Tous. Les deux parents, et leurs trois filles. Ce qui aurait été normal, dans un autre contexte, si vous m'avez bien suivi.
Les Valkyrs – la race principale d'Ojniøz – disposaient d'une connexion toute particulière avec l'Âme-Monde de la planète. Pour se donner la mort, ces entités fidèles rendaient leur énergie vitale au monde, leurs corps se tétanisant par l'occasion, dépouilles inertes. Il était courant de croiser ces statues d'ange, jalons bénis par l'Église. Surtout autour des Jardins – leurs sépultures.
Ça n'était pas un don de soi, mais un sacrifice humain... contre leur gré, donc. Et je doute que ces pauvres gens aient découvert leurs valkyrii avant le rituel.
Bordel. La situation nous échappe vraiment. Je ne peux pas accepter que mon peuple se fasse charcuter...
Il faut agir, qu'importe ce que les miens en penseront. Parfois, il faut brusquer ceux que l'on protège. Ça doit vous évoquer votre planète natale, hein ? Hm...
Enfin, la fierté de Conquête disparut. Il avait fallu une dose conséquente d'empathie. Le Cavalier croisa ses bras, et s'assit sur un coin de table de la salle de réunion. Intérieurement, il se décidait.
HRP. Vous avez carte blanche pour vous introduire, proposer vos idées, demander des précisions, établir un angle d'attaque, agir. En cas d'incompréhension (fuck la mise en scène), n'hésitez pas à me poser des questions sur Discord.
Grade : Mère-Nuit
Mère-Nuit
Voix de la Nuit
Re: Fable n°19 : Zèle - Dim 24 Avr - 10:25
Énergie Spirituelle : 42
Résistance : 98
Combat : 285
Dégâts : 342
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 82
Combat magique : 65
Kido : 0
Zanpakuto : 82
Psychée : 0
Résilience : 65
Sensorialité : 16
Camouflage : 16
Résistance : 98
Combat : 285
Dégâts : 342
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 82
Combat magique : 65
Kido : 0
Zanpakuto : 82
Psychée : 0
Résilience : 65
Sensorialité : 16
Camouflage : 16
42
98
285
342
0
0
82
65
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82
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0
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16
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Kagero Ryo
Re: Fable n°19 : Zèle - Dim 24 Avr - 18:48
Une mission de Routine
Je me tiens aux côtés de mes deux protégés ainsi que de mon frère de la première heure. Nous avons répondu à l’appel de Mort, nous sommes à présent sur Ojnioz où nous marchons jusqu’au bâtiment principal. Au cœur même des fortifications, le petit complexe que je me suis mis à cœur de créer pour honorer et vénérer Mère, ainsi que pour y établir un endroit assez confortable pour les hôtes qui y seraient les bienvenus. Que ce soit des Cavaliers ou des Chevaliers, tous ont leur place en ces lieux, sans exceptions.
L’objectif des lieux est simple, avoir un minimum de confort pour que les cavaliers en devenir et ceux déjà en place puissent s’entraîner dans les alentours en toute sécurité, pouvant revenir dans ce havre de paix pour s’y reposer, récupérer, prier Mère et surtout, repartir s’entraîner dès qu’il est possible de le faire.
Cependant, aujourd’hui, l’agitation des serviteurs est différente de d’habitude. Certes, il est rare que nous soyons aussi nombreux, mais qui plus est, nous sommes surtout chanceux, car aujourd’hui, nous avons la joie et le plaisir d’accueillir le maître de ces lieux, celui qui est né sur cette planète, le dénommé Conquête. Lorsque nous sommes arrivés jusqu’à lui, au cœur même du bâtiment principal, il s'est empressé de nous souhaiter la bienvenue chez nous.
Néanmoins, je ne peux m’empêcher de sentir cette gêne venant de mon âme-liée lorsque l’expression du Cavalier d’Ojnioz change, à l’égard de ma Sœur. Je ne comprends pas cela, cependant, comme par réflexe défensif, je fais un pas sur le côté afin de me placer entre elle et lui, tournant la tête pour échanger un sourire compatissant et ce qu’elle pourra définir comme étant un sourire chaleureux, même si les personnes autour ne voient qu’un être absent de toute émotion et de tout sentiment, sauf à l’égard d’un seul être.
Je fixe mon frère d’outre-monde lorsqu’il explique la situation qui affecte le peuple de ce monde. Un mal résidant au plus profond de ses racines. Un conflit entre hommes de foi, et politiques. Je ne me sens pas affecté par leurs soucis internes, qu’ils soient religieux ou d’idéaux. Je suis le Cavalier de Mère, je suis destiné à mener en déroute toute vile créature se mettant en travers de mon chemin, qui me mène tout droit vers Elle. Sauf que je suis également conscient, comme pour le cas de la créature s’étant emparé de Noryarus et de l’attaque du Seireitei, nous nous devons, Cavaliers de la Fin, étendre nos compétences pour parvenir à mettre un terme à de tels agissements. C’est en soit un blasphème qu’ils font envers Mère et pour cela, ils devront le payer de leur vie.
J’ai compris le fond du problème, bien qu’il n’y ait pas de solutions simples, je pense honnêtement que je ne serai utile que lorsque je devrai dégainer mon épée et occire ces profanateurs, ces hérétiques, ces mécréants. Était-ce une manigance du Vide, des Prophètes, ici, sur Ojnioz ? Cela étant dit, les humains du Nihon sont assez stupides pour se faire la guerre et s’entre-déchirer pour aucune raison particulière. Forcer les gens au suicide rituel pour faire passer cela comme un acte héroïque de l’Église… Quelle pitrerie. Soit, ils sont assez idiots, au point de tenter le tout pour le tout pour attirer l’attention des dieux protecteurs de cette planète, les Stern Ritter, et à défaut, leurs protégés, les Cavaliers de la Fin. Soit, à contrario, ils ne font pas partie de l’Église et commettent ces actes pour qu’un coupable soit tout désigné.
Mon protégé, à ma grande surprise, Ryo s’exprima pour exposer un plan sortant tout droit de l’imaginaire d’un autre être. Je ne le savais pas aussi astucieux, réfléchit et tout simplement, avoir la capacité cognitive pour assurer un tel argumentaire. Ce n’est pas bête ce qu’il dit, bien au contraire, ce qui me surprend d’autant plus. Je décide de prendre la parole, d’un calme habituel, d’un sang-froid à toute épreuve, inexpressif, je m’exprime à mon tour. Je me dois également, par politesse pour le propriétaire des lieux et principal concerné par toute cette histoire, de me présenter.
« Je suis fier de te rencontrer enfin, mon frère, j’ai beaucoup entendu de choses te gratifiant. Je me nomme Reisender, je suis un Cavalier de la Fin également… Voici Ryo, l’un de mes deux protégés, et voici Aiyako, la seconde, tous deux, je l’espère, de futurs Cavaliers. Je suis d’accord avec ce qu’il a dit… Nous allons t’aider. Cependant, il me semble que ce serait trop simple d’accuser l’Église de commettre ces actes, car ce seraient les premières personnes que nous accuserions. C’est une bonne idée de nous infiltrer dans une de ces villes, incognito. Nous ne devrions pas tarder, afin d’éviter de plus amples victimes. N’est-ce pas ? »
Je n’ai pas grand-chose d’autres à dire, mis à part la présentation respectueuse de moi-même et de mes deux protégés. Nous aurons plusieurs pistes à parcourir une fois sur place, nous ne pourrons rien faire si nous restons ici plus longtemps. Qui sont-ils pour se faire juge et bourreau ? Se croient-ils dignes de forcer le sacrifice ultime d’honnêtes citoyens dans un but plus grand qu’eux ou tout, simplement, veulent-ils amener discorde et conflits au sein de ce paisible monde ? Je ne sais pas leurs motivations, ni leurs objectifs, mais ce que je sais, c’est qu’oser faire cela au nom de Mère, c’est risquer les foudres de ses enfants. Ils seront punis.
Codage par Libella sur Graphiorum
Énergie Spirituelle : 66
Résistance : 289
Combat : 217
Dégâts : 296
Résilience : 87
Sensorialité : 14
Camouflage : 14
Grade : Cavalier
Résistance : 289
Combat : 217
Dégâts : 296
Résilience : 87
Sensorialité : 14
Camouflage : 14
Grade : Cavalier
66
289
217
296
87
14
14
Cavalier
289
217
296
87
14
14
Cavalier
Reisender le Cavalier de la Fin
Re: Fable n°19 : Zèle - Mar 26 Avr - 2:08
Énergie Spirituelle : 55
Résistance : 409
Combat : 370
Dégâts : 316
Combat hybride : 370
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 0
Kido : 0
Zanpakuto : 0
Psychée : 0
Résilience : 128
Sensorialité : 55
Camouflage : 18
Grade : Cavalier
Résistance : 409
Combat : 370
Dégâts : 316
Combat hybride : 370
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 0
Kido : 0
Zanpakuto : 0
Psychée : 0
Résilience : 128
Sensorialité : 55
Camouflage : 18
Grade : Cavalier
55
409
370
316
370
0
0
0
0
0
0
128
55
18
Cavalier
409
370
316
370
0
0
0
0
0
0
128
55
18
Cavalier
Kusanagi Seigen le Cavalier de la Fin
Re: Fable n°19 : Zèle - Mar 26 Avr - 17:52
Fable n°19 : Zèle
Encore une fois, je pose un pied sur cette terre désolée. Deséchée de toute vie, recouverte d’un sable aussi immaculé que les arbustes sans feuilles. Une vision de désolation, à perte de vue… Qu’est-ce que j’ai ressenti, la première fois que j’ai été attiré ici ? Alors que j’enchaîne les pas silencieux sur le sable blanc, j’essaye de m’accrocher à mes souvenirs. Par le passé, je suivais inconsciemment la voix qui m’appelait sur cette planète inconnue. J’étais comme une poupée désarticulée, n’ayant que ses jambes pour le transporter à travers l’inconnu. Une âme en peine, déchirée en morceaux par les griffes tortueuses d’un démon effacé depuis longtemps. Aujourd’hui, je suis venu de mon propre chef, à sa recherche.
Je sais qu’elle est là, cachée entre ces dunes mortes. Dans cet endroit où le vent n’existe pas, où je sens chaque grain trouver sa voie entre mes rouages, je marche. Bientôt le long sentier, formé à travers mes pas, disparaissait derrière-moi. Avalé par l’immensité de cet endroit. Est-ce donc à ça que ressemble l’Univers, à travers le Dangai ? Un terrain de Mort sans fin, ni point de départ. Depuis combien de temps tu observes ce sable à perte de vue, est-ce que tu te sens aussi seule que moi, alors que je perds petit à petit mes sensations. Plus j’avance, plus j’ai l’impression de m’enfoncer dans un bourbier. Chaque pas devient plus lourd que le précédent, ma conscience mise à mal. Sûrement le prix à payer pour être venu de ma propre initiative, sans avoir reçu d’appel. Mais j’ai besoin de savoir.
Cet endroit, si mystérieux… Est-ce un rêve, ou bien une réalité que je n’ai pas encore intégré ? Tout semble si vrai, et pourtant l’absence de sensation me fait remettre en question tout à propos de moi. Que penser de mon corps, fait de métal, alors que je cache le moindre bout de peau des regards indiscrets ? Est-ce que je fais ça par fierté, souhaitant montrer au monde que je suis devenu une arme, ou bien par honte ? La conséquence flagrante d’un échec, d’un passé douloureux, d’une blessure qui ne se refermera pas avec le temps… mais avec le fer. Pourquoi, après tant de sacrifices, je me sens toujours aussi faible. Toujours aussi incapable face à la détresse des autres. Face à ma propre détresse.
Ce genre d’idées noires fourmillent mes pensées, et je n’entends pas sa voix pour les chasser. Non, je ne peux pas me reposer uniquement sur elle pour supporter ma propre pathétique existence. Je suis un sac à merde, et de ce fait je dois apprendre à me gérer comme tel. Ouvre le sac, la personnification de mon esprit. Plonge ta main, cette capacité à prendre sur soi-même, ce recul indispensable. Attrape le moindre déchet, incarnation malaisante de mes noires pensées. Jette-les au loin, vide le sac. Un processus long, pénible, fait d’embûches. Cet endroit me met à l’épreuve. Je ne sais pas combien de temps cela me prend, quelques minutes, quelques heures ? Peut-être des mois. Peut-être des années.
Et pourtant, au bout de cette épreuve longue et pénible, me forçant à creuser de plus en plus profondément dans les tréfonds de ma personne anecdotique en surface, complétement dérangée de l’intérieur, je finis par balancer le plus loin possible la dernière de ces idées futiles. Je m’arrête de marcher, au bout d’un voyage qui semblait interminable, à bout de souffle. Et je décide de me retourner, pour la première fois. Je vois l’Obélisque me toiser depuis sa toute suprême hauteur, tandis qu’une silhouette se démarque de l’édifice pour me regarder. Un sentiment de plénitude m’envahit, remplacer l’air dans mes poumons alors que j’en tremble légèrement des doigts, ce qu’il restait d’humain en moi dégageant une chaleur que j’avais alors complètement oublié.
L’Acceptation.
La femme a une très légère esquisse d’un petit sourire se dessine sur son visage, alors qu’elle me regarde galérer à faire un pas après l’autre.
... ça aurait été plus rapide si tu étais venue me chercher.
________________
Une main ferme se pose sur mon épaule, me sortant de ma transe alors que le visage de marbre de celui qui mena la charge contre l’Ange Déchu me fixait. J’ai accepté de répondre à son appel par pure curiosité, après tout je ne connaissais rien de ces gens-là en particulier, seulement ce qu’a pu me dire Daeqirelle durant un songe. Même si je ne prenais pas au sérieux ces histoires de protection de l’Univers, ou autre bizarrerie dans le genre, j’avais enfin l’occasion d’explorer ce mystère qui m’accompagne depuis des années maintenant. Si ce que m’a dit la patronne depuis tout ce temps est vrai… alors on est sacrement dans la merde. Et je ne pense pas que ça me plaise.
Quelle est ta réponse, Takeshi Jomei ?
J’accepte de suivre ta boys band, à une condition : je veux me rendre dans le Havre. Encore en vie, si possible. C’est pénible d’y passer par les rêves. Elle est d’accord… je crois ?
Tu crois ?
Elle n’a pas dit non, en tout cas.
Un fin sourire craque son masque avant qu’il ne retire sa main, me faisant signe de le suivre. Celui qui se fait appeler Mort réunit une belle équipe de bras cassés, mon regard scannant notre escouade et quel heureux hasard de constaté qu’on a tous été plus ou moins membres de la 4ème Division. Dans d’autres circonstances, j’aurais tellement pointé ma lame vers eux, mais bon de nos jours les maîtres des Yokai existent et ne sont pas menacés par le Seireitei… Il faut bien que j’aille trouver des épées assez malhonnêtes pour pratiquer ce genre de boucherie. Je reconnais quelques têtes, notamment celles avec qui on a fait front commun contre le Déchu. À ce moment je ne voyais que rouge, je n’étais pas l’esprit tranquille. Il fallait que je tape sur quelque chose, que je balance toute ma frustration et ma colère envers moi-même contre la moindre cible. Peu importe si j’en crevais.
Daeqirelle m’a guidé. Et à travers ce dernier rêve… j’ai appris à me calmer. Sans plus tarder, tout ce beau monde emprunte le portail généré par Mort, et pour la première fois de ma vie je posais les pieds dans un nouveau monde… Un véritable monde, différent du Nihon. Je reste stoïque quelques secondes, laissant mes yeux enregistrer la vue, si belle, si exotique. J’ai l’impression que l’air est plus léger, et que si je ne fais pas attention quand je marche je pourrais m’envoler. C’est assez incroyable comme expérience, bien plus intéressant que de marcher dans un désert de ses morts. Sans dire un mot, je suivais les belles gueules qui savaient déjà s’orienter par ici, mon regard se baladant sur quelques détails, comme l’attitude des gens, leurs réactions etc.
Je sens une énergie spirituelle dénoter avec le reste, qui nous attendait dans une pièce. En entrant, je vois un homme qui possède quelques points communs avec Mort, ne serait-ce que pour le style vestimentaire. Mais il paraissait bien plus bavard, et décoincé que son comparse Cavalier. Pas pour me déplaire, alors que je m’installais sur une chaise en bord de table. De longues, longues explications s’en suivaient, alors que je soupirais derrière mes bandages. Détendu, je posais mes pieds sur la table et laissais ma chaise balancer en arrière, laissant la voix de Conquête remplacer mes pensées. Pas de démon à tuer, je note. Fin des explications, et tous s’avancent pour y mettre leurs propositions. Même ce cancre de Ryo, la tête de cactus qui prouvait de temps en temps qu’il restait quelques neurones en fonction dans son crâne. Même si un jour quelqu’un allait devoir lui apprendre à parler.
Chacun parle de s’infiltrer, de récolter des informations, de traquer des fidèles zélés… C’est donc pour ça que je suis ici ? Sérieusement ? J’ai l’impression d’avoir sauté une étape dans le processus, mais peut-être que Daeqirelle avait une bonne raison de m’envoyer ici. Ou alors elle avait juste envie de m’envoyer balader, c’est probablement le plus proche de la réalité. En tout cas, toute cette histoire sentait mauvais, très mauvais…
Tout ça, ça ressemble à un joli conflit d’intérêts. Entre l’Église, votre Conseil des Sept et ceux de la Nuit. Pour qu’autant d’accidents aient été mis sous silence comme ça, sans aucune répercussion, je pense que ceux qui assurent la sécurité du peuple sont de mèche avec les fouteurs de merde. Après comme t’as dit Conquête, tous ne sont pas pourris… mais ça empêchera pas les pourris dans chaque institution de se serrer la pince et de mettre le feu au peuple.
Sortant ma machette de son fourreau, j’inspectais la lame et utilisais mes bras métalliques pour l’aiguiser, lentement. Tronche d’ange numéro 2 parle de traquer les détracteurs au nom de la Nuit, mais ça me paraît être une action risquée.
Même si ont chasse ces zélés et qu’on les puni nous-même, ça risque d’envoyer le mauvais message au peuple. Les victimes ont été accusées d’hérésie, et le peuple a accepté de mettre sous silence la punition expéditive. Peu importe si l’accusation est vraie ou fausse, c’est devenu leur vérité à présent. Si on commence à creuser de ce côté-là, on va tomber sur des choses pas belles… Ça risque même de retourner l’avis général contre vous, puisque ça mettra en opposition leur vision de la foi avec la vôtre.
Pas question qu’on me mette dans le même panier que les religieux, alors là… Je suis pas là pour révérer un dieu, mais pour devenir assez fort pour chasser des démons. Le léchage de cul de la Mère Nuit on verra plus tard.
Je ne crois pas en l’excès de foi. Peut-être que les péons qui décident de suivre les ordres sont aveuglés, mais pas la tête du serpent. J’ai plus l’impression qu’on se sert de la foi pour éliminer ce qui les dérange… Reste plus qu’à trouver pourquoi. Je propose que Conquête, et nos belles têtes d’ange ici présentes, aillent voir les dirigeants de monde et essayent de tremper leurs doigts de pieds dans ce bain de requins. Faites du remous, essayez de deviner qui cherche la peau de qui… pendant que tête de cactus et cheveux roses m’accompagnent dans les cités de la planète. On a pas vos beaux visages, et avec les bons vêtements on peut se fondre dans le décor. On pourra même assister à la conséquence en direct de votre visite dans la haute…
Retirant mes pieds de la table un après l’autre, je plantais fermement ma machette sur le bois alors que je regardais directement Conquête dans les yeux. Malgré mes bandages et mes traits masqués, mes yeux restaient éclatants d’intensité.
Par contre je vais être clair sur quelque chose, et j’en démordrai pas : je suis pas venu ici pour tuer des gens. Si j’ai accepté de prendre les armes, c’est pour tuer des démons, ou toute autre saloperie dont l’instinct premier c’est de bouffer ce qui se trouve à côté de lui. Si je dois attraper des attardés croyants pour la mission, OK, mais comptez pas sur moi pour participer à une purge. Je suis pas sorti de ma planète remplie de monstres pour en devenir un ailleurs.
Si on est d’accord sur ce point, je suis prêt à te suivre Conquête.
Si on est d’accord sur ce point, je suis prêt à te suivre Conquête.
Stats Cyborg +20 Explosivité ; +20 Sensorialité
Énergie Spirituelle : 39
Résistance : 117
Combat : 250
Dégâts : 187
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 0
Kido : 0
Zanpakuto : 0
Psychée : 0
Résilience : 95
Sensorialité : 48
Camouflage : 38
Résistance : 117
Combat : 250
Dégâts : 187
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 0
Combat magique : 0
Kido : 0
Zanpakuto : 0
Psychée : 0
Résilience : 95
Sensorialité : 48
Camouflage : 38
39
117
250
187
0
0
0
0
0
0
0
95
48
38
117
250
187
0
0
0
0
0
0
0
95
48
38
Takeshi Jomei
Re: Fable n°19 : Zèle - Mer 27 Avr - 21:03
«Fable N°19 - Zèle»
Toujours près de lui, un peu comme son ombre, sous un silence mortuaire, avec ce faible tintement de clochette trahissant ma présence. Un visage probablement moins crispé, le changement prend du temps, l’on évolue doucement.
Peut-être suis-je trop proche de cet être que je nomme Lié… Peut-être est-ce dû à la peur de le voir disparaître, ou alors une autre raison dont je ne connais pas le sens et que je ne connaîtrais probablement jamais…
Il est le risque que je souhaite prendre, cette lumière qui me guide, et plus j’avance, plus j’arrive à percevoir ce que je suis réellement. Ma voie se trace naturellement, comme si tout ceci était déjà écrit, inscrit à travers le temps.
De ce fait, si j’ai suivi mon frère jusqu’à Ojnioz, ce n’est pas qu’à cause de l’appel de Mort, mais aussi parce qu’il est présent. Sans aucun mot, je le suis, restant un peu à l’arrière, le regard peut être perdu, mes pensées se réduisent doucement dans un silence funéraire.
La distance jusqu’au lieu de rencontre se réduit, et la tranquillité qui régnait lors de ma première visite était anéantis, il y avait cette sensation dans l’air, le comportement de ceux vivant sur le lieu. Peut-être une coïncidence…
A l’intérieur du bâtiment, nous fûmes accueillis par un soi-disant Conquête, qui au premier abord semble déborder d’énergie, mais dont le changement physionomique me mit peut-être un peu dans un certain ennui… Un sentiment que je pensais bien cacher, mais qui se percuta chez ma moitié. Instinct de protection, ou alors une simple logique compte tenu de notre lien, il se déplaça légèrement, de manière, à ce que je sois un peu plus à l’écart, dans une sorte de bulle sécuritaire invisible. Un sourire se dessine sur son visage, son geste me touche, et malgré son manque d’émotion, je peux y voir de la douceur et cette chaleur que nous seuls pouvons ressentir. Rendant cette marque d’affection, pour le remercier silencieusement.
Plus apaisé, mon regard se tourne, vers le fameux Conquête, dont la visibilité à grandement changé par l’acte de mon frère, mais cela ne m’empêche pas d’écouter. La situation se dessine doucement dans mon esprit, et la complexité de la chose prend forme.
La première idée vient de la personne dont je n’aurais jamais cru cela possible. Peut-être ai-je exprimé mon étonnement trop rapidement, mais il semblerait que je ne sois pas la seule à penser d’une telle manière. D’autres propositions se font autour de la table, les opinions se succèdent, et j’ignore quoi pensée en toute réalité… Chaque action, provoquera une réaction en chaîne, et bien souvent, elle devient rapidement incontrôlable… Même si prendre des précautions atténue le risque, l’imprévu reste un facteur capital…
« Tout est faisable, mais que faire en finalité ? Chaque croyance est importante pour la personne qui la pratique. Chaque camp pense avoir raison, et que sa manière de l’exprimer et la meilleure. Nous pensons faire le bien, tout comme eux. C’est un sujet délicat, c’est pour cette raison, que personne ne peut comprendre ce que l’autre souhaite démontrer. Peut importe ce que nous dirons, ferons, nous passerons pour les intrus… Peut-être qu’aller au cœur de la gangrène sera nécessaire. Comme l’on dit souvent, "Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis”… »
Je ne sais pas vraiment comment tourner mes mots, ce n’est pas évident d’expliquer ce qui se trame dans notre esprit, l’on se comprend, mais retranscrire ce que nous imaginons, est souvent compliqué. Dans tous les cas, il n’y aura pas de solution miracle, et il ne faut pas hésiter à se salir les mains pour aller au bout de son objectif…
Code by Laxy
Énergie Spirituelle : 0
Résistance : 67
Combat : 60
Dégâts : 67
Combat hybride : 60
Sorcelame : 105
Trésor intérieur : 47
Combat magique : 27
Kido : 20
Zanpakuto : 7
Psychée : 0
Résilience : 80
Sensorialité : 13
Camouflage : 13
Grade : Membre
Résistance : 67
Combat : 60
Dégâts : 67
Combat hybride : 60
Sorcelame : 105
Trésor intérieur : 47
Combat magique : 27
Kido : 20
Zanpakuto : 7
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Résilience : 80
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Shunji Aiyako
Re: Fable n°19 : Zèle - Ven 29 Avr - 15:35
Fable n°19 : Zèle
Le plan expliqué, les protagonistes convoqués par Conquête établirent un premier plan d'action, entre menace d'une action brutale et espoir diplomatique. Si la plupart de ces Cavaliers de la Fin n'avaient aucune expérience en matière de finesse, force était de constater qu'ils essayaient de jouer le jeu devant leur confrère attristé. Suite à sa résurrection, symbole de la confiance des Stern Ritters en son égard, @Reisender trancha la poire en deux pour diriger son escouade, établissant un ordre de priorités sur la campagne à venir. Malgré les oppositions silencieuses, la majorité du groupe accepta, scellant cette première partie des négociations quant au sort d'Ojniøz.
⬩ ⬩ ⬩
La dernière vague de sacrifices avait souillé la capitale régionale Valären. Assez grosse pour être considérée comme le centre névralgique des territoires alentours, il s'agissait en bien des égards d'une seconde capitale pour les Valkyrs. Selon la religion de ce monde, les premiers croyants ayant développé leurs valkyrii, des millénaires en arrière, eurent été originaires de cette terre sacrée, bénie et irriguée par les cours d'eau du lac Valär. Souvent, des pèlerinages étaient effectués jusqu'à la cathédrale de Valären, conjointement avec la visite de Västerås – la capitale où siège le Conseil des Sept – au début de la saison hivernale. Ce qui justifiait l'essor de population que connaissait la cité de Valären lors du passage des hérauts de la Nuit, à l'entrée de ses hautes fortifications.
Outre le dépaysement, Valären était d'une beauté remarquable. Son ciel mystique se reflétait sur les parois de ses bâtiments à l'architecture extraterrestre – aux yeux des Nihonjin – et la végétation du monde s'unissait avec les merveilles des Valkyrs. Des volutes de lumière et d'énergie, semblant envelopper l'entière cité d'une aura protectrice, faisaient partie intégrante avec le décor. Enfin, la vision de cette gigantesque lune brisée ne manquait à personne, toujours présente à l'horizon, géante et tutélaire, rappelant l'histoire d'une Ojniøz martyr. Les Valkyrs, eux, ne juraient pas tant avec les hommes du Nihon. Nés en partie du sang bleu de leurs colons de la Nuit, l'apparence "normale" des « Chevaliers de l'Étoile » se retrouvait dans chaque population de leur empire.
Rapidement, cinq zones privilégiées s'offrirent aux sens des missionnaires, où ils purent y laisser traîner leur loupe d'enquêteur. Il y avait le centre-ville (1) en ébullition, incluant la place du marché et les résidences du peuple ; les Jardins (2) mortuaires, où étaient entreposées les statues de Valkyrs de tout temps ; le Capitole (3), centre politique où siégeaient les administratifs du Conseil des Sept ; la Cathédrale (4), où se déroulait de plus en plus de processions religieuses, surtout en ces jours sacrés ; et enfin, le système de souterrains (5), où se mélangeait égouts et conduits de service.
Grade : Mère-Nuit
Mère-Nuit
Voix de la Nuit
Re: Fable n°19 : Zèle - Sam 11 Juin - 14:51
Fable n°19 : Zèle
Le groupe d'étrangers s'était donc séparé pour exploiter un plus grand champ de possibilités, en fonction de leurs présomptions quant à cette affaire, et leurs propres capacités. Sans trop savoir ce qui allait leur tomber dessus, les Cavaliers de la Fin en devenir échangèrent des dernières paroles, puis divergèrent de chemin pour explorer la grande Valären, l'une des capitales régionales.
Commencez à réfléchir à votre nom de Cavalier de la Fin. Dès qu'Ojniøz est sortie d'affaire, je me porterais garant pour votre ascension. Vous avez ma parole.
⬩ ⬩ ⬩
Centre-ville (1) / Kagero Ryo
Du fait de ses penchants de consommateur avéré de concoctions macérées, Kagero Ryo se rendit au centre-ville en pleine ébullition, où un marché se déroulait – entraînant des masses conséquentes de monde. Il était difficile d'y trouver son petit, mais la réciproque était toutefois vraie : personne ne pouvait reconnaître l'étranger Nihonjin parmi la foule. Ainsi, le shinigami s'acoquina aux produits locaux, déambulant d'étal en étal, tandis qu'il remarqua du coin de l'œil une collection savoureuse de liqueurs de fruit à plusieurs dizaines de degré d'alcool. Par chance, le tenancier était bon commerçant, et avait l'échange facile ; ainsi, il proposa au Marche-Faille de goûter une gorgée de ses précieux produits, en espérant le convaincre d'acheter l'entière bouteille.
Les minutes passèrent, l'ambiance semblait être au rendez-vous, quand soudain, un évènement perturbateur se ligua contre la soif du passeur d'âme. Un « vieil » homme, d'une quarantaine d'années, alertait son entourage d'une pleine détresse quant aux moyens dangereux du Clergé. Rapidement, son discours se faisait comprendre, entre deux cris de désespoir : sa famille au complet avait été sacrifiée plus tôt, sous prétexte de corruption de leur esprit, comme tant d'autres civils avant eux. Difficile d'y trouver du mensonge, dans ces paroles pleines de drame, mais était-il néanmoins dans le vrai ? Tandis que l'émotion gagna du terrain, une seule aile poussa dans son dos, noire, aux plumes abîmées, certaines manquant à l'appel. Et, de concert avec l'évocation de ce membre irrationnel, lié à la spiritualité du peuple d'Ojniøz, une soudaine explosion d'énergie envahit les environs. La source ? Le père de famille ayant tout perdu. Et ça n'était que le début.
- Information supplémentaire :
L'Hérétique livrera cette information au sujet de l'enquête.
« [Enragé, le souffle haletant, parfois incompréhensible.] Je souffre. Quelque chose me dévore le cœur depuis leur sacrifice. Je ne suis plus rien. S'il-vous-plaît, achevez-moi. J'ai envie de tout détruire. J'ai peur de ne pas pouvoir les rejoindre. »
⬩ ⬩ ⬩
Jardins (2) / Reisender et Aiyako
Les deux frère et sœur s'aventurèrent seuls au sein des « Jardins » de Valären. Un nom atypique, au vu de la réalité de ce quartier, où les plantes n'étaient pas au centre de l'intérêt. Çà et là, de multiples statues d'ange décoraient les environs, mais ce n'était certainement pas le fruit de l'instinct artistique des Valkyrs. Selon la tradition, et le témoignage de Conquête lui-même, ces anges étaient d'anciens Valkyrs, dont la fin de vie les avait emmené jusqu'ici. Un cimetière où chacun se laissait mourir – du moins, se laissaient entreposer après leur mort désirée – pour ne refaire plus qu'un avec le monde – Ojniøz. Il était tentant de faire la comparaison entre ce monde et le Nihon, et de surcroît avec son Âme-Monde. Les Valkyrs étaient-ils des sortes d'Exarchi ? Ou alors, d'Ebisu ? Au travers de ces statues, on voyait des visages apaisés, mais parfois crispés, dévoilant la dernière émotion de chacun lors de leur dernier souffle. De nombreux artifices décoraient ces structures mythiques, signes que la population se recueillait souvent devant ces témoins ancestraux. Hélas, certaines statues orphelines, abandonnées, en étaient exempts.
— Vous, vous n'êtes pas d'ici.
Un vieil homme, s'appuyant sur un bâton à la teinte violette étrange – taillé depuis un arbre local – s'adressa aux deux étrangers. Au vu de ses joues creusées, et de ses longues oreilles commençant à choir, il était évident qu'il habitait les lieux. Il était même possible d'affirmer qu'il en était le gardien – le « Fossoyeur ». Sans aucune once de frayeur, il se dirigea vers les deux, serein.
— Désirez-vous en apprendre plus sur notre religion ? Je devine vos regards curieux derrière ces visages familiers. Surtout le vôtre, monsieur...
Il s'aida, difficilement, de son appui, et s'enquit à poser un genou à terre – une coutume bien particulière pour un Valkyr. Mais cela n'était pas une coutume d'Ojniøz.
— Stern Ritter.
- Information supplémentaire :
Le Fossoyeur livrera cette information au sujet de l'enquête.
« Des dizaines de statues ont été rajoutées dans les Jardins en très peu de jours. Un nombre croissant, bien plus élevé qu'à son habitude. Et ça va de paire avec les cérémonies d'obsèques. Le vieil homme n'a pas le temps de se reposer, ces temps-ci. Il avoue enfin qu'il est en contact indirect avec les "Zélotes", ces derniers aidant anonymement les familles des victimes pour organiser le sacre final du Valkyr. »
⬩ ⬩ ⬩
Capitole (3) / Conquête
Les administratifs sont concernés par le problème, et font tout leur possible pour dédommager les victimes. Ils expliquent qu'il n'y a pas d'autre solution pour le moment. Ils ont déjà essayé de capturer une victime (cf. un « Hérétique ») dans une autre ville, mais la personne s'est transformée et a provoqué le chaos. Ils hésitent sur le choix à faire. Pour l'instant le problème est mineur. À leurs yeux, du moins.
⬩ ⬩ ⬩
Cathédrale (4) / Kusanagi Seigen
Myoken pénétra le complexe religieux, avide de réponses. Vêtu de son plus beau visage d'Engel, il était parfaitement décidé à rencontrer les représentants du Clergé pour leur arracher des réponses, alors que tout les indiquait comme coupables de ces sacrifices. Aucun garde ne l'avait empêché de marcher sur le parterre sacré de la capitale ; et le surnombre de pèlerins, en ces jours de fête et de rassemblement, donnait davantage de manœuvre au passeur d'âme. Des silhouettes encapuchonnées, tout de rouge vêtues, déambulaient avec des encens au sein du gigantesque hall, bénissant leurs fidèles avec de cryptiques psalmodies. Par chance, le corps de Myoken résistait aux effets des substances psychotropes les plus légères. Ces effluves en émanaient certainement, selon le comportement de certains Valkyrs, végétant dans une profonde méditation.
Au loin, une statue exemplaire trônait sur tout le monde, représentant un ange, à l'instar des Valkyrs sacrifiés. En écoutant les prières des uns et des autres, l'ange semblait être Ojniøz – la représentation matérielle de leur monde sacré. Une figure féminine, une matriarche, une mère, dont les oreilles pointues évoquaient sans problèmes celles de ses nombreux enfants dévolus.
— Stern Ritter.
À voix basse, un prêtre en robe rouge interpella le bel étranger. Il désigna aussitôt une porte dérobée, derrière les colonnes du hall principal, tout à droite, où attendait un second prêtre missionné pour l'occasion, prêt à ouvrir la marche. Une invitation secrète, au nez et à la barbe du peuple entier, pour rejoindre une succursale où était tirée les ficelles de Valären. Enfin, peut-être. Évidemment, le passeur d'âme accepta, et emboita le pas de ses hôtes – non sans baisser sa vigilance. Ce lieu n'était pas un enclos de brebis. Quels loups s'y cachaient ?
Après une longue minute, les deux prêtres et leur hôte rejoignirent enfin la pièce intime où attendaient cinq autres hommes de foi. Mais seul celui au centre, au visage découvert, attirait l'attention de l'Engel. Et quel visage était-ce... À des années-lumière de la normalité.
— Je suis Esbelii. Évêque de la Cathédrale de Valären. Que vient faire ton groupe en cette ville sacrée, envoyé du Paradis ? Je ne vois en vous que de maladroites intentions.
- Information supplémentaire :
Esbelii livrera cette information au sujet de l'enquête.
« La branche extrémiste des "Zélotes" œuvre selon les préceptes de leur religion. Ils font ça de manière autonome, indépendante, et ne revendiquent rien d'autre. Ils sont tolérés par l'Église (du fait de leur respect des textes sacrés), comme le Conseil des Sept. Les "Hérétiques" (cf. les victimes des rituels sacrificiels) se transforment en créatures, d'où la nécessité des sacrifices. »
⬩ ⬩ ⬩
Souterrains (5) / Takeshi Jomei
Les souterrains... Source de mystère, d'aventure, de secrets, de complots. Une planque parfaite pour la pourriture d'une société menacée. L'endroit idéal pour commencer une enquête, avant de plonger ses mains dans la merde et dans le sang. L'entrée des égouts avait été facile à trouver, et son réseau serpentait dans toute la ville, tel un labyrinthe moderne aux innombrables racines. Et c'est dans cette configuration que Takeshi Jomei avait décidé, seul, de s'y aventurer. Était-ce un choix judicieux ? Peut-être. Lui seul était responsable de sa destinée. Et s'il tombait face à des dizaines de meurtriers sanguinaires, alors ? Seul contre dix ? Serait-il capable de se dresser contre eux ? Ou un portail vers le Dangai le sauverait-il d'une mort imminente, dans une froide et réelle solitude ?
Les minutes s'étaient écoulées rapidement, mais aucun élément palpable ne s'offrit à la curiosité du shinigami. Toujours les mêmes virages. Toujours la même architecture. Toujours la même odeur. Toujours les mêmes décors... Mais pas le moindre signe de Zélotes, d'Hérétiques, de sombres complotistes ou autres roublards. Il n'y avait que Takeshi Jomei. Et la Patronne des âmes.
Au début de ce mal, avant l'intervention de l'Église d'Ojniøz, j'ai reçu des âmes tourmentées par un mal inconnu. Depuis, les défunts Valkyrs ne quittent plus leur monde. Les acteurs de ces drames ont décidé d'enfreindre le cycle des âmes. Pourquoi ?
Aide tes cousins d'Ojniøz, et je t'ouvrirai les portes de mon royaume. Sache que la vérité porte toujours plusieurs visages. Ce n'est qu'au dernier moment de la vie d'un être que le recul est enfin accessible.
L'Univers souffre. Et ce point de détail, Ojniøz, ce monde dérisoire perdu dans la mer étoilée, n'est qu'un mal de côté. Quitte ce dédale. Il n'y a aucune vérité.
Un portail apparut soudain face au passeur d'âme. L'éclat du Reishi réchauffa la pièce de sa froide lumière, effrayant un rongeur difforme à deux queues – selon le point de vue d'un Nihonjin – qui longea la fange pour fuir. Au travers du portail, la silhouette de Conquête était parfaitement visible, tout juste sorti du Capitole. Celui-ci reconnut le visage faiblement éclairé de Jomei ; et lui fit signe.
Grade : Mère-Nuit
Mère-Nuit
Voix de la Nuit
Re: Fable n°19 : Zèle - Sam 11 Juin - 22:49
Énergie Spirituelle : 42
Résistance : 98
Combat : 285
Dégâts : 342
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 82
Combat magique : 65
Kido : 0
Zanpakuto : 82
Psychée : 0
Résilience : 65
Sensorialité : 16
Camouflage : 16
Résistance : 98
Combat : 285
Dégâts : 342
Combat hybride : 0
Sorcelame : 0
Trésor intérieur : 82
Combat magique : 65
Kido : 0
Zanpakuto : 82
Psychée : 0
Résilience : 65
Sensorialité : 16
Camouflage : 16
42
98
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Kagero Ryo
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