Face à Lui, l'enchevêtrement des racines forme un sarcophage hermétique. Les ramifications végétales du cocon disparaissent dans le néant - infestant les autres dimensions. Les excroissances boisées pulsent au rythme de l'énergie spirituelle captée. Un myocarde battant la chamade ; L’Âme-Monde.

Offrande cramponnée, l’Invité entame sa marche funèbre. Pas après pas, son ombre devient huit ; l’anima est naturellement corrompu par le Fruit défendu. Le dos de sa main chasse la membrane poreuse. Ses doigts ensanglantés déposent le tribut dans un cruor ocré. Une délicatesse qui jure avec l’acte tribal. Le plasma de la Matrice enrobe le cœur, avant de l’assimiler.

Ses iris s'éveillent sur un horizon des événements ; la bordure d’un trou-noir. L’attraction naturelle du Kami, au centre de la déformation cosmique, soumet le Visiteur. Dénuée de membre supérieur ou de faciès, la créature protéiforme s’abaisse au niveau de l’Intrus. Un brin spirituel quitte son Hakusui ; le fil d’Ariane retraçant ses vies. Myriades de myriades de rameaux naissent dans le giron de l’objet céleste. Multitudes de filaments se rejoignent les uns les autres pour former une toile parfaite ; la Destinée.


La 憑拠 Hyōkyo (i.e Possession) se brise sous l’injonction de l’allégorie. Le cosmos se noie dans les queues de la bête relâchée ; titanesque, le mont Fuji devient brindille face à la grandeur du Deuxième. Hors du temps et de l’espace, la bulle vrombit sous la respiration de la monstruosité écailleuse. Spectateur de l’ère Jomon, le Seiryu retrouve, après des millénaires, le Pater.


Le front de l'entité cosmique scelle l’union.

Le proto-kami, galvanisé par le contact du Paternel, s’éveille en plein Nihon. Possession récupérée, sa main caresse son torse ; nul stigmate. Tenebrae, ou le Qilin protecteur de l’Âme-Monde, se met en quête des 三種の神器 Sanshu no jingi (i.e Trois Trésors Sacrés).