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  • HOKA NO NIHON
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    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux
    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    L’étrange Monastère ...
    聞いて下さい
    Quelques jours plus tôt, dans la province de Miyazaki ...

    J’ignorais ce que je faisais ici. Tout ce chemin depuis le Seireitei, pour m’entretenir avec les guérisseurs de la Panacée. Cette division aussi raillée qu’indispensable par ses consœurs, rassemblait la fine fleur des soigneurs de la Soul Society. Et comme j’avais l’habitude de le dire, mieux valait éviter de courroucer son cuisinier et son médecin. Chacun d’eux a pouvoir de vie et de mort sur vous. J’admirais la Dixième division principalement pour la dextérité et surtout l’intelligence des membres qui la composaient. Sans elle, la Soul Society ne serait que l’ombre d’elle-même, avec un effectif qui aurait diminué de moitié depuis longtemps. La Dixième Division était notre rempart contre le trépas. Quelques jours de voyage à un rythme soutenu avait eu raison de moi aux portes du Shinryôsho, où j’avais rendez-vous. Après présentation de plusieurs documents de la Nanabantai, on me guida à l’intérieur du complexe hospitalier, où blessés de guerre et scientifiques-médecins aguerris se côtoyaient. Nombreux étaient les membres de la Première à finir entre ces murs. Mon guide, me fit passer par un dédale de couloirs blancs, me fit emprunter un escalier qui allait droit vers le sous-sol, et enfin, m’ouvrit les portes de ce qui semblait être une salle d’opération.

    A l’intérieur, un homme masqué et habillé d’une tenue de chirurgien était à l’oeuvre : sur sa table d’opération, était attaché un autre homme. Plus jeune. Son corps était recouvert de sang. Ses yeux révulsés roulaient dans ses orbites jaunâtres. De l’écume s’écoulait de sa bouche. Pris de violents spasmes il semblait être hors de contrôle. Pourtant, le chirurgien ne bronchait guère, son visage impassible exprimait l’intérêt scientifique. Je me demandais bien à quoi menait tout ce manège. Mon guide nous laissa tous les trois seuls. Le shinigami enfourna une gélule rouge dans la bouche du pauvre bougre qui sombra dans une léthargie bien étrange.


    Enfin le Seireitei se décide à m’envoyer un Kaiin de l’Ordre Mnémonique. Voilà des directives auxquelles je ne peux me déroger. Je suis Segara Otomi, Kaiin de la Panacée.



    Araï Migiwa, pour vous servir. Je ne comprends pas très bien ce qui se passe ici, ni la raison de ma présence ...



    C’est très simple : il est question d’un Contrat de la Corneille d’une grande importance. Ce type de mission est très dangereuse, et il semblerait que vous ayez été désigné, avec six autres shinigamis triés sur le volet pour l’accomplir. Si le Seireitei vous a fait venir ici, c’est pour qu’un membre officiel de la Septième Division entende les derniers mots de ce Kaiin. Ainsi vous pourrez confirmer notre rapport que nous avons transmis au Seireitei il y a deux jours.


    Segara Otomi me tendit les rapports en question. Ces derniers allaient m’éclairer. Des disparitions inquiétantes dans la province de Kôshinetsu … Notamment de moines-soldats … Enquête menée par des forces d’élite humaines … Début de rumeurs sur un Yôkai très puissant … Envoi de quatre Keihai de la Première Division … Un seul survivant … C’était le shinigami blessé sur la table d’opération. Il était dans un piteux état.


    Depuis avant-hier je tente de le maintenir en vie artificiellement pour qu’il vous livre son témoignage. Sans quoi il sera invalidé et le contrat annulé. Le Seireitei ne veut pas mener une croisade contre des rumeurs et de simples disparitions de mortels … Avec un membre de la Nanabantai, au moins, la mission sera effective et prendra immédiatement forme : les ordres de mission seront envoyés à chaque membre qui participe.


    Je commençai à comprendre … Je venais tout simplement apporter un gage d’authenticité à ce témoignage pour enclencher la bureaucratie de la Nanabantai, les services de la Corneille, et commencer à distribuer les affectations aux shinigamis concernés. Après tout, il s’agissait d’un Troisième Cercle. Mine de rien, une petite voix à l’intérieur de ma tête implorait le ciel pour que j’échappasse à un tel guêpier … Je ne tenais pas à mourir si rapidement. J’avais trop de choses à accomplir … Et toujours pas de trace de ma douce en ce monde … Le Kaiin Segara réveilla le blessé en vidant le contenu d’une seringue dans son bras. De nouveau alerte et incontrôlable, notre interlocuteur commun lui pria de répéter exactement ce qu’il avait déjà dit tantôt, après quoi il lui offrirait la délivrance. Je m’approchai de la table. Il tourna la tête vers moi et articula laborieusement :

    Le temple … Enryaku-Ji … Kabuki …

    Il vomit du sang et mourut. Trois mots. Trois mots avaient suffi pour que le Seireitei lançât les hostilité. J’avais hoché lentement la tête, et Segara envoya un papillon infernal pour en informer ses supérieurs. Enryaku-Ji était un monastère assez réputé dans la province de Kôshinetsu, perché sur la montagne Ogawa. Nombre de Sôhei débutaient leur entraînement là-bas.  Il semblait que le théâtre du Kabuki était lié de près ou de loin à ces disparitions de moines-soldats de la région, selon les dernières rumeurs. Et peut-être aussi à ce Yôkai qui nourrissait les rumeurs les plus abracadabrantesques, selon Segara. Je quittai l’hôpital et le shinigami-chirurgien pour me promener dans la luxuriante forêt du Shinryôsho … Un bel endroit que je jalousais un peu. Trois heures plus tard, un messager de la Corneille me donna l’ordre de mission officiel. Parmi tous mes compagnons d’armes pour ce contrat, seul Kamui Zen’ichiro était Joukan. Nous serions donc placé sous ses ordres. Dans le lot, le nom de Midori Oto me revint en mémoire. Justement membre de la Dixième Division, elle n’avait pas tenu longtemps face au Yôkai à la mandoline de la province de Tottori dans une précédente mission que nous avions accompli avec deux autres shinigamis. Nous n’avions pas eu l’occasion d’échanger beaucoup, à l’époque. Ainsi donc j’étais prêt. Je pouvais partir pour Kôshinetsu, un lieu plutôt familier pour moi, puisque j’y avais eu des déboires avec un Yôkai-parasite ...


    ……. A présent ……






    Il n’était pas aisé de se rendre à Enryaku-Ji. Imaginez une espèce de montagne au relief tranchant et accidenté. Des précipices, des gouffres qui jalonnent votre pénible parcours, un sentier dont la trace se perd dans la forêt ou dans des reliefs diablement escarpés … Avec tout de même une flore à couper le souffle. De grands conifères côtoyaient les arbustes à épines, des bosquets feuillus et des mares qui croassaient lorsque le soleil achevait sa course vers le crépuscule. Pour un shinigami aguerri dans l’art de se mouvoir, la montagne Ogawa pouvait se révéler être un parfait terrain de jeu. Dans mon cas, j’étais loin d’être la caricature pataude des membres de la Nanabantai. Assez à l’aise dans mes déplacements, je pouvais accomplir des bonds dignes des espions graciles du Troisième Oeil en modifiant mon propre poids. L’ascension vers le fameux monastère se fit sans encombre. La nuit s’apprêtait à tomber, et une ambiance pesante se fit sentir sur l’ensemble d’Ogawa. Au terme d’une demi-journée de grimpette, j’étais enfin devant Enryaku-Ji.

    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  Gpyo

    Le bâtiment religieux baignait dans une atmosphère malveillante. Seules quelques points de lumière rougeoyante permettaient de distinguer la silhouette massive et intimidante de l’édifice. Il y avait un bassin à l’eau trouble, situé devant l’entrée. Visiblement, il n'y avait aucune trace d'activité mortelle, ce qui n'augurait rien de bon ... Les directives de la missive étaient clairs : attendre que tous les shinigamis fussent présents, et suivre les ordres du Joukan Kamui Zen’ichiro. Pour l’instant, j’étais le premier arrivé.


    C’est donc l’heure du thé.


    Je pris place sur le sol, et disposai des quatre gobelets de bois pour les remplir de thé. Puis je me souvins que nous étions sept au total. Mh... Pas question de me sacrifier pour un inconnu. Le thé, c’est sacré. Je rangeai trois récipients pour n’en garder qu’un seul, pour ma pomme. Je fis couler le liquide frais depuis le bec de ma théière portative avant de la ranger à sa place dans les pans de mon uniforme. Puis je bus de bon coeur, me régalant seul, et m’auto-congratulant pour les saveurs de groseille qui se dégageaient du succulent breuvage. Les autres ne tarderaient plus ...



    Post-scriptum:
    Araï Migiwa
    Source de l'avatar Grade : Membre
    Source de l'avatar Membre
    Araï Migiwa
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    Elle ne comprenait pas pourquoi c'était spécifiquement elle qui devait participer à cette mission, des officier plus compètent aurait pu remplir son rôle, mais d'un autre côté, elle ne cèderait sa place à personne d'autre.

    C'était une occasion rêvée, une guillotine à la lame faite d'or massive que tu peux obtenir si tu survis  sa tentative à séparer ta tête de ton corps. Réussir un contrat du troisième siècle lorsque l'on était une recrue c'était presque signe de promotion instantanée si tu te démarquais. Déjà survivre était un bon moyen de se démarquer dans ce genre de situation.

    Se préparant pour partir, elle se devait de dire aurevoir à ses plus proches amis, et donc avait passé une bonne heure à serrer chacune de ses peluches. Une bonne chose qu'elle s'était levé avec une heure d'avance, mais maintenant elle ne sera plus que "à l'heure".

    ...

    Elle penchait la tête sur le côté. Aussi joli cet éclairage rendait l'entière battisse, Midori ne pouvait s'empêcher de se dire que mettre des lanternes aussi proches d'un bâtiment en bois était risqué. Peut-être que ce bois ne brulait pas aussi facilement, ou qu'une flammèche ne suffisait pas à l'embraser. Elle n'avait pas étudié la question, même si le résultat devrait être un sacrément beau feu d'artifice.

    Balayant les alentours du regard, elle trouvait rapidement la silhouette d'un autre shinigami, bien plus massive que la sienne, probablement l'un des autres membres de ce contrat. Il serait donc courtois d'aller se présenter. S'asseyant sur ses talons, elle plaçait ses mains sur ses genoux et regardait le dieu de la mort avant de s'exprimer.

    "Bonjour, monsieur Migawa."


    Elle n'était pas tant étonnée de le trouver ici, la dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était dans une situation étrangement similaire, bien que sa vie n'avait tenu qu'à un fil à ce moment là. Souriante, elle regardait un instant la tasse qu'il tenait entre les mains avant de continuer.

    "Il semblerait que l'on soit de nouveau membre d'une équipe d'intervention. Cette fois, je ne serais pas un boulet."


    Après s'être entrainer comme une folle, il y avait intérêt à ce qu'elle ne soit pas séchée d'un coup de poing comme la dernière fois. Ce souvenir l'irritait, énormément même, et elle comptait bien s'en débarrasser aujourd'hui.

    "J'aimerais le penser complètement, mais j'ai vu l'état du shinigami étant entre le néant et notre monde, ce n'est pas une vision si étrangère lorsque l'on a l'habitude de soigner des blessés, mais autant de blessures sur un seul corps, cela frôle l'impossible."


    Oto aurait aimé en apprendre bien plus sur la mystérieuse cause de leur présence ici en ayant accès aux autopsies, mais un yokai avait tant de moyen de causer des dégâts qu'au final, elle n'aurait pas pu tirer de supposition utile en le faisant. Elle ne pouvait qu'espérer que ses compétences polies depuis sa dernière confrontation avec un yokai plus fort lui servent.

    "Je m'en remet à vous."
    Midori Oto
    Source de l'avatar Grade : Officier
    Source de l'avatar Officier
    Midori Oto la Magelame
    Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    La Journée Sanglante avait précipité la soul society dans une ère nouvelle, où ni Capitaine, ni Capitaine-Commandant n'étaient présents. Deux maillons cruciaux pour une armée aussi imposante, tenant dans ses rangs les élus capable de littéralement empêcher le monde de sombrer dans les flammes et le chaos. Deux maillons qui avaient forcé les divers lieutenants à prendre une place qui n'était pas la leurs, et ce, de façon officieuse. Un tel chaos se répercutait ainsi naturellement sur les autres maillons, tels que vous autres, officiers.

    Si autrefois les Lieutenants avaient la lourde tâche de traquer les Yokaï les plus dangereux, c'était là désormais le rôle des Officiers... Pourtant, tu étais le seul embarqué dans cette mission, en compagnie de membres et recrues triés sur le volet. Ton poing rageur frappait ton bureau, laissant une énième trace de ta colère. Tu avais la sensation d'être sacrifié pour le bien de la soul society et de mener une escouade à la mort, dans le simple espoir que sur un coup de chance, vous parveniez à défaire la menace. Combien tomberez sous les coups de ce Yokaï ? Combien reviendrez entier ?

    Si certains voient cela comme une chance de se démarquer, toi, tu le voyais comme une exécution déguisé. Récupérant tes affaires, tu quittas ton bureau, emmenant avec toi les six dossiers que te confia le Concile Blanc. Six profils déjà choisis pour t'assister dans cette quête légendaire. Traversant les immenses couloirs du Bonsho-Jo, tu agrippas par le col Shijou Ujisuke, un membre émérite des Mande-Tempêtes qui fut lui aussi, choisit pour se rendre à l'abattoir. Sans vraiment prendre le temps de lui glisser un mot, tu l'emmenas jusqu'à ses quartiers, lui ordonnant de réunir ses affaires et de se préparer pour partir rencontrer la grande faucheuse.

    Un lieu, un rendez-vous et vous prenaient finalement la route. Tu avais confiance en cet homme qui derrière son caractère exécrable se révélait être un talentueux nécromancien... Par chance, le Concile ne s'était au moins pas trompé sur ce compte. Qu'en serait-il de tes autres frères d'armes ? Tu allais devoir composer avec une équipe inexpérimentée qui n'avait aucune idée de comment travailler les uns avec les autres…

    La force de la Shishigari Butai reposait sur la confiance de ses membres et les habitudes... Ici, rien de tout cela alors que la situation aurait exigé une escouade spécialisée. Soupirant à tout bout de champ, tu traversas le Nihon avec ton confrère, jusqu'à atteindre durant la nuit le temple d'Enryaku-Ji. Tu fis alors signe à Ujisuke de se taire, tout d'abord pour ton propre confort, ne supportant guère ses paroles, mais également pour ne pas attirer trop l'attention. Traversant les fourrés cerclant le temple, vous arrivez finalement face à un homme que tu reconnaissais formellement : Araï Migiwa, accompagnée de l'envoyée de la dixième division, Midori Oto. Tu avais mémorisé leurs visages sur les dossiers qui te furent confié.

    "Araï-san, Midori-san. Juukan Kamui."

    D'un signe de tête, tu avanças en sa direction avant de poser un genou à terre pour te retrouver à sa hauteur alors qu'il semblait... Prendre le thé ?

    "Oh, et voici le Kaiin Shijou. Il n'y a que vous pour l'instant ?"

    Faisant signe à Ujisuke de se rapprocher, tu entamas une discussion de fortune avec l'homme de l'ordre mnémonique, essayant de regrouper un maximum d'informations dans l'attente des prochains sacrifiés... Tu avais déjà un plan en tête, mais il était inutile de te répéter ; tu attendrais dès lors l'arrivée de chacun pour entamer une discussion stratégique.

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    Invité Invité
    延暦寺


    Forteresse imprenable aux séculaires gonds scellés. Enryaku-ji. Berceau des arts martiaux. Autel de savoirs thésaurisés. Expression du désir ardent d’une population civile à prendre les armes. Stigmate jonchant la plaine d’Ogawa. Au sommet du mont, trône le sanctuaire des moines-guerriers. Un complexe jalousé des cités environnantes tant le domaine impose son hégémonie sur les alentours. L’édifice s'extirpe du sol à plus d’une centaine de coudées. Pierres polies et bois vernis s’assemblent de concert pour former ce château que même le temps ne peut faire plier. L’adage guerrier “qui contrôle l’Enryaku-ji, contrôle Chubu” corrobore l’idée que le monastère est le garant de l’équilibre de la province.

    En réalité, plus qu’une forteresse, l’Enryaku est village.

    Derrière les hautes murailles déchirant la voûte céleste se terre une civilisation proactive. Moines, marchands et dévots s’unissent en une société hors du temps et de l’espace. Loin des travers et des péchés, la population locale attache une grande importance à la spiritualité - en plus de l’art de la guerre ancré dans les mœurs. En somme, le qualificatif de cité correspond à merveille. Hélas, les grands jours sont derrière. Portes scellées depuis l’intérieur, aucune lumière ni bruit ne s’échappent des contreforts. Une nécropole, à n’en point douter.

    Missionné comme ses homologues, le dos argenté représente les forces armées de l’Ichibantai à lui seul. Un pied est posé au sol, comme s’il avait franchi la montagne d’un bond. Crinière albinos au vent. Iris noyés dans le courroux de son anima. Traits impérieux fusillant ses alliés de fortune. Quatre têtes. Vous attendez quoi ? Agissons. Impose le primate. Et, sans attendre la réaction de ses confrères lymphatiques, un premier pas s’effectue vers l’avant. Le belliciste disparaît du champ de vision des témoins oculaires de sa toute-puissance. Sa célérité irréelle, au-delà de la perception humaine, le mène aux pieds d’un des pans de la muraille haute de cinquante mètres.

    Un unique pas lui suffit pour dévorer cette distance.

    Le coude du va-t-en-guerre recule ; le coup est armé. Une image rémanente, fragment du passé, témoigne d’une action déjà effectuée. Ses métacarpes pénètrent dans la roche et y libèrent toute la force cinétique emmagasinée par sa puissance. Une explosion sonore grandiloquente. Le sol tremble. Le pan de la muraille absorbe le choc, myriades de fissures zèbrent la pierre centenaire. Peu s’en faut que la défense ne s’effondre sur elle-même pour laisser un passage au groupe d'exorcistes. Le décor se découvre avec peine des quelques fissures offertes par l’hôte de la barbarie. Une ville fantôme, à première vue.

    Sous cette impulsion de fougue, une voix entrecoupée de gloussements s’exclame.

    Ô héros de votre propre vie ! Joignez-vous à la danse infernale de l’Enryaku ! Rejoignez mon ballet mortifère ! Vous êtes des spectateurs privilégiés… Pénétrez donc ma demeure. Je vous attends. DIVERTISSEZ MOI.

    Par miracle - ou par magie - les portes titanesques du village-temple s’entrouvrent de quelques centimètres. De quoi laisser passer, un par un, la cohorte de Dieux de la Mort… À moins que la troupe n’est autre chose en tête. Au loin, perché au sommet de la bâtisse centrale, le brasero du monastère illumine l’horizon.

    HRP:
    Shijou Hachiman
    Feat Avatar Grade : Recrue
    Feat Avatar Recrue
    Shijou Hachiman
    Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    Tu avais horreur du manque d'organisation. Tu étais de ces hommes favorisant une discipline de fer à une puissance brute : selon toi, un bon soldat se distinguait par ses capacités à se conformer aux ordres et non à ses capacités personnelles... Aujourd'hui serait un véritable baptême du feu, puisque tu allais devoir faire l'impasse sur l'ordre et mettre en avant les prouesses individuelles des hommes qui venait de t'être confié.

    À peine commençais-tu à réfléchir à un plan, à un semblant d'organisation, qu'une ombre traversa le camp improvisé. Membre de la première division, tu avais reconnu son visage, la force brute du groupe et sans doute lié par le sang à ton confrère Ujisuke, répondant au nom de Hachiman. Sans même prendre le temps de se présenter ou de demander la moindre information sur la marche à suivre qu'il se déroba à tes yeux, chargeant directement en direction de l'entrée du Sanctuaire. Au sein de tes veines, tu sentis une tension se former, faisant palpiter ton cœur d'une rage sanglante : si la mission n'était pas aussi importante, tu lui aurais sans doute déjà planté ton zanpakuto dans le dos.

    "Faites moi le plaisir d'être un peu plus discipliné que lui si vous voulez vous en sortir vivant. Ceux qui se jettent à corps perdu dans l'action ne comptez pas sur moi pour vous sortir de là. On a autre chose à faire."

    Replaçant ton katana à ta taille et ajustant ton armure, tu avanças à ton tour pour rejoindre le Premier-né. Sans dépenser ton énergie, tu te contentas de marcher jusqu'aux portes du domaine. Dans un fracas monumental parfait pour attirer l'attention et l'ennemi, tu observas les dégâts de l'impact sur la bâtisse, créant ainsi une brèche qui allait vous servir à gagner l'enceinte des lieux. Alors que tu arrivas à sa hauteur, prêt à lui lâcher un bakudo de plein fouet pour le calmer, tu entendis une voix s'extirper des décombres.

    "Hey, demeuré. Tu comptes avancer tout seul ou tu vas attendre deux minutes qu'on s'organise ? Si tu entres, je te le promets, j'attendrais ta mort avant de lancer l'opération. Libre à toi de jouer les héros."

    Tu avais en horreur ceux agissant en cavalier seul. Il n'était ici pas question de grade, mais de cohésion. La force de ce dernier serait un atout de taille, tu n'avais simplement pas envie de perdre une recrue avant même que le match ne soit lancé. Patientant quelques instants que chacun se réunisse, tu t'éloignas de quelques mètres de l'entrée pour ainsi commencer à parlementer, cette fois-ci avec l'équipe au complet.

    "Vous l'avez compris, comme l'a annoncé le Yokaï, il s'agit de sa demeure. On est donc naturellement désavantagé et au moment où on franchira l'ouverture, ce sera le début de la descente aux enfers, nous serons dans ses griffes. Puisque certains n'aiment pas vraiment les discussions à rallonge, on va faire simple : je passerais devant avec Hachiman. Ceux qui sont à l'aise avec le kido." Dis-tu en portant ton regard à la fois sur Ujisuke et Midori "Vous passerez en dernier. Surtout toi, Midori, on aura besoin de tes capacités de Panacée en cas d'urgence, je compte sur vous pour la sécuriser. Ujisuke, je te fais confiance, nous t'offrirons autant de temps que possible pour que tu puisses incanter."

    Tu n'avais foi qu'en une seule personne ici : ton frère Mande-Tempête. Tu espérais découvrir de nouveaux visages et que tout ne tourne pas à la catastrophe.

    "Déchainez-vous, crachez vos tripes, vos vies sont en jeu alors ne vous retenez pas. N'écoutez que le son de ma voix et ne soyez pas trop téméraire : la peur est un moteur, alors écoutez là et ne courrez pas au suicide. Aujourd'hui, nous sortirons victorieux."

    Tu avanças au-devant de l'édifice, dégainant ta lame et inspirant une dernière fois.

    "Mes frères, les hostilités commencent. Hachiman, couvre notre flanc gauche, je prendrais le flanc droit."

    Tu fis le premier pas, ta lame toujours prête à trancher le moindre adversaire se présentant à toi. D'un signe de main, tu fis comprendre au groupe de ne pas avancer plus, de rester ici, à la lisière entre la vie et la mort. Il était important de prendre ses précautions et à ne pas avancer à l'aveugle.

    "Assemblée démoniaque. Parade nocturne. Que les charmes retiennent mon âme de sombrer."

    Une aura semblable à la couleur du ciel s'enroula autour de ton corps, apparaissant comme une lueur au milieu de la nuit. L'œil fermé, tu achevas ton incantation, avant de forme une envolée de flocons de neige se dispersant dans les airs. Aimanté par le reiatsu, tu avais espoir qu'ils te guident jusqu'à votre adversaire ou du moins, vous donne une idée de sa position.

    "Hadō n°26 : Shunsetsu !"

    L'aura s'envola, laissant la neige recouvrir la zone, tandis que les flocons commencèrent à bouger...

    Résumé:


    avatar
    Invité Invité
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    La jeune recrue relevait les yeux, il semblerait que le reste des dieux soient arrivés. Midori se levait donc, c'était avec eux qu'elle allait se battre, le minimum était de ne pas se les mettre à dos aujourd'hui. Ce serait donc lui l'officier, il semblait agressif, mais quand était-il de sa force ? Était-il aussi fort que Segata, sa référence en terme d'officier ? Ou que Sana peut-être ? Cela serait rassurant, mais lui ne semblait pas rassuré.

    "Midori Oto, recrue de la panacée, mais vous le savez déjà peut-être."


    Je me fais peut-être des idées, mais ce Shijou semble proche de mon niveau actuel. Elle devrait peut-être travailler sur la capacité à percevoir le reihatsu des autres, ou demander juste sèchement. Peut-être attendre les autres avant de se lancer dans le concours de taille de zanpakuto. Elle perdrait de toute façon, Bunkai est un très petit sabre.

    Elle n'a pas le temps de ricaner à sa propre pensée qu'un autre personnage entré dans le tableau, ou plutôt saute littéralement dedans. Midori écarquillée les yeux, elle en avait vu des corps forgés, mais si on lui disait que celui là pouvait rompre un sabre à la pression de ses doigts, elle répondrait que c'était une évidence. D'un coup, plus qu'en ayant revu Araï, elle était rassurée, puis surprise lorsqu'il s'était déplacé si vite que ses yeux n'avaient pas pu le suivre.

    Elle reprenait bien vite ses esprits, essayant de lui dire d'attendre encore un peu les autres, mais s'il l'avait entendu, il n'en prenait pas compte et frappait comme un sourd le bâtiment. Un sanguin, d'accord. Elle ne pouvait s'empêcher de rire légèrement en se relevant, elle ne devait pas prendre au sérieux la situation et trouvait l'enthousiasme, ou la fierté, de ce shinigami captivante.

    "S'il a la courtoisie de nous laisser entrer."


    Elle regardait la réaction de l'officier, posant sa main sur bunkai  et étant pendue à ses lèvres, figurativement. Elle assumait que la crinière argentée venant de réveiller les morts de ce temple de son coup était un expert en pugillat, peut-être plus que Keigan. Elle était contente de ne pas l'affronter là tout de suite.

    "Si cela peut aider à établir une stratégie, je suis une experte du Kaido et du Hado. Je connais les sort allant jusqu'au 89ème kido, je suis également une magelame et sait me battre au sabre."


    Elle se demandait si elle avait été trop vague, mais est-ce qu'insister ne ferait pas que décrédibiliser son cv  ? Ils s'en rendront bien vite compte de toutes manières, lorsqu'elle fera pleuvoir les sorts. À cet effet, elle dégainait son zanpakuto en murmurant son aria.



    "Kagi, Terreau fertile. Nuage de cendres. Chaos planifié. Exil. Traverse les mondes, et massacre ! Hadō n°25 : Tsuzuri Raiden "


    Le sceau quittant sa main, se place sur sa lame et, elle pourrait le jurer, a entendu quelqu'un ricaner dans un coin de sa tête. Toujours étant, elle n'arrive pas à se séparer de ce sort avant de prendre part à un combat, ce serait comme partir sans ses enchantements, elle se sentirait nue.

    "Si possible avant de suivre notre collègue, voulez-vous bien que je puisses équiper vos armes du hado des foudres liées ? Sans garantir que cela détruira notre ennemi, si cela ne serait-ce que le frôle, cela pourrait au mieux paralyser, au pire engourdir ses mouvements. C'est toujours ça de pris non ?"


    Elle aurait également aimer les enchanter tous de la tête au pieds, mais cela serait extrêmement couteux en temps, en énergie et tout cela sans qu'elle ait une garantie que cela soit efficace.

    "Si pour x raisons vous êtes blessés au cours de la mission, réfugiez vous derrière moi. Je resterais en retrait pour avoir une vue dégager sur tout le monde et pouvoir utiliser mes hados avec l'esprit tranquille. Bunkai – mon zanpakuto – pourra vous recoudre instantanément le temps que l'on puisse se débarasser de la cible. Même si un de vos membres est coupé, gardez le près de vous et je ferais mon possible pour qu'il retourne à sa place légitime."


    Sa petite présentation terminée, elle porte une main à son visage, puis à son front en se tournant.

    "Terres traversées, royaumes renversés. Neuf sceptres reforgés en deux, puis un. Kaidō n°48  Nikugan"


    Son troisième oeil apparaissait sur son front, elle y était tellement habitué maintenant que la nausée des premières fois que son champ de vision s'était élargit, puis scindé, avait complétement disparu. Elle en était bien contente, mais ne pouvait s'empêcher de ricaner encore.

    "Voyons, je ne comptais pas entrer en première ligne avec un corps aussi frêle que le mien. J'aimerais bien avoir des occasions de pouvoir incanter le rayon infrarouge si possible également, mais je me focaliserais sur le kaido en attendant."


    Elle regardait le gorille à l'apparence de dieu de la mort, est-ce qu'un homme comme lui ressentait la peur, ou la balayait-il tout simplement.

    "Hooy !"



    Résumé:
    Midori Oto
    Source de l'avatar Grade : Officier
    Source de l'avatar Officier
    Midori Oto la Magelame


    Le Bushin tourne ses poignets sur eux-mêmes ; il ne s’agissait là que d’un échauffement. Ébréché, le mausolée religieux s’ouvrit à la suite d’un discours des plus… nébuleux. L’entité maîtresse de ce royaume ne les craint pas, au contraire, elle leur ouvre ses bras pour mieux les embrasser. La première mission du Nivéen, depuis sa récente affectation dans le corps de l’empire invisible.

    Hélas, son groupe n’a de Dieu de la Mort que le nom.

    Le présumé chef des opérations rejoint les flancs du simien, crachant son venin tel l’être pathétique qu’il incarne. Les pupilles nacrées du Shijou se plongent dans celles sanguines. Je reconnais ça, une parole de faible ; tu pues la défaite. Aucune raillerie. Aucune empathie. Un simple constat, pur et dur. Risible, est celui qui s’attaque au grand singe. Est d’autant plus risible, celui qui pense pouvoir le confronter.

    La cohorte de Shinigami se réunit autour des deux hommes. Le général en chef, à la chevelure elle aussi ivoirinne, prend les devants et abreuve de conseils son assemblée muette. Peur, suicide et victoire Avoir peur ? Le gorille se tape le front de sa paume et explose de rire. Son corps se tord dans tous les sens, face à de pareilles inepties. Comme le disait un très célèbre poète : J'ai le courage qui emmerde ma peur.

    Zen’ichiro pénètre le domaine en premier, derrière lui, ses troupes se faufilent une à une. Malgré ce goulot d’étranglement, aucune menace ne s’offre à eux dans un premier temps. Tels des aventuriers pénétrant une grotte sacrée, nimbée dans l’obscurité, l’escouade découvre peu à peu les lieux. Aucune trace de sang n’est visible. Aucune odeur putride n’est flairée. Au contraire, la vie bat son plein : face à eux, les Shinigami tombent sur une situation tout ce qu’il y a de plus normal dans un village. Autrement dit, les gamins jouent et courent dans les ruelles ; les familles se réunissent autour d’échoppes mobiles ; les temples sont remplis.

    Tout ceci jure avec leur aperçue antérieure. Que diable, peut-il bien se passer ici ?

    Au vu du manque de réaction quant à leur arrivée brutale, les moines-guerriers sont dénués de perception spirituelle. Tout ce qu’il y a de plus humain, en somme. Le Mande-Tempête ordonne à l’hominidé de couvrir le flanc gauche. Héhéhé… Non. Débrouille-toi, pleutre. Ne l’avait-il pas menacé ? L’homme en paiera le prix fort. De sa vitesse surhumaine, dépassant la perception humaine, le dos argenté se dérobe de la vision de ses congénères et ne laisse qu’une image rémanente de sa position précédente.

    Le Héros des Couchants et des Levants fait cavalier seul, à la recherche d’une proie.

    Face à la cohorte, un boulevard, long d’un peu plus d’un kilomètre et bondé de civils, mène au château central d’où émanait la présence. Une information corroborée par la nuée de flocons de neige : si cette dernière hésita quelques instants, ne sachant vers où se diriger, elle est désormais naturellement attirée vers l’édifice démesuré. En outre, deux voies se rajoutent à la principale, une menant dans les quartiers à l’ouest, l’autre à l’est. Toutes deux étant désertes et pouvant mener, elles aussi, à la demeure du Suzaku en échange d’un peu plus de temps.

    Rien ne saurait briser cette harmonie parfaite… N’est-ce pas ?
    HRP:
    Shijou Hachiman
    Feat Avatar Grade : Recrue
    Feat Avatar Recrue
    Shijou Hachiman

    Kabuki Montagneux

    Il s’était récemment remis de sa mésaventure spiritique. À un détail près, un détail que personne n’avait remarqué, car sa présence même était effacée par son silence. Un silence typique des Parle-Esprits certes, mais un silence involontaire. En effet, depuis son réveil, il se trouvait incapable de parler. Il avait, pendant son temps passé dans la grotte mystique où la température avait chuté jusqu’au zéro absolu, achevé sa maîtrise du Furuimingo, la langue du peuple ancien. Mais, en contrepartie, il avait perdu sa maîtrise de la langue du Nihon. Une langue lui était devenue familière, et sa langue originelle lui était devenue… étrangère.


    En retrait depuis le départ, muet, Shinka s’était approché lors de la concertation des troupes orchestrée par leur supérieur hiérarchique, le Jûkan Kamui. Parmi ses confrères, seule sa consœur Midori lui était connue. Ainsi, ne pouvant pas interpeller son attention verbalement, il posa une main sur son épaule en guise de signal de sa présence.

    Midori…

    Il pouvait prononcer son nom, mais avait un mal fou à trouver ses mots pour exprimer ses pensées. Elle devrait donc se contenter de cela, ainsi que d’un refus de la tête lorsqu’elle proposa à tous les shinigamis d’enchanter leurs armes grâce au Kidô ; elle connaissait déjà sa position sur la question. Évidemment, elle n’avait pas cessé d’user de nécromancie en raison de leur courte discussion sur son utilité lors de leur dernière rencontre.

    Ainsi, il était incapable de décliner son identité. Il était le cavalier masqué, le soldat inconnu au bataillon. Mais il n’était pas le seul dans ce cas. Que cela soit le Membre qui s’était servi tranquillement un thé devant l’antre du démon ou l’indiscipliné qui avait répondu aux invitations provocatrices de l’esprit malin hantant ce monastère. Lorsque les portes sacrées s’ouvrirent sur la cité monastique, celui-là n’attendit pas les ordres pour y pénétrer.

    Cette insubordination avait provoqué la discorde au sein des rangs, alors que le combat était encore à venir. Ou l’était-il ? En bon pacifiste, Shinka prônait toujours une approche non violente. Il était certainement le seul shinigami du groupe à nourrir de tels idéaux. Les mots du guerrier albinos étaient acerbes, crus et rustres. Il exprimait clairement son mépris pour l’Officier des Mande-Tempêtes. Ce dernier, voulant asseoir son autorité, s’était une nouvelle fois vu manqué de respect lorsque le shinigami au physique de gorille s’évinça à une vitesse ahurissante semblable à une téléportation. Seul un mot vint aux lèvres du Parle-Esprits.

    Primate…


    J’aime cette attitude… Tu devrais prendre exemple, Shinka. Ce ne sont pas tes pathétiques idéaux pacifistes qui te mèneront à la gloire !

    L’inconvénient avec cette faculté nouvelle de communication avec les esprits des zanpakutôs était les commentaires incessants de Seiryûrô sur ses actions.

    Les moines les entourant lui firent penser aux moines qui voyageaient régulièrement en pèlerinage jusqu’aux temples de la région de Chûgoku. L’atmosphère était rassurante. Mais ce monastère était plus grand que tous les temples qu’il connaissait jusqu’alors. Il était difficile de croire que derrière les grands murs résidait tant de vie. Ils furent guidés par le sortilège incanté par le Mande-Tempête à la tête de l’opération. Ces particules spirituelles se dispersèrent dans l’air, certaines permettant de deviner une direction. Mais était-ce fiable ?

    Et voilà qu’ils faisaient face à leur premier obstacle. Cette grandeur leur compliquait la tâche, car ils devaient maintenant choisir un chemin. L’Est ou l’Ouest. Bien que les deux chemins semblaient vides, Shinka se concentra pour révéler à ses équipiers une éventuelle présence d’énergie spirituelle qui révélerait par où était passé le cavalier solitaire. Il n’avait pas confiance en la nécromancie, ces particules spirituelles pourraient aisément être manipulées par l’être supérieur qui les avait invités. Après tout c’était ici son théâtre…

    Primate…

    Indiqua-t-il sommairement en pointant du doigt la direction où il sent une énergie spirituelle.

    Résumé:
    Kō Shinka
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  8NGK0 Grade : Membre
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  8NGK0 Membre
    Kō Shinka le Clairvoyant
    Le château dans la montagne ...
    聞いて下さい
    Tonnerre de merde. Les choses s’accéléraient bien vite pour moi. A peine étais-je en train de déguster mon thé, que je vis débarquer Midori Oto, une shinigami que j’avais déjà rencontré. Cette membre de la Panacée, si je me souvenais bien, avait été mise hors d’état de nuire par le Yôkai de Deuxième Cercle Genzu, un fieffé gredin, lors d’une précédente aventure. Certes, elle ne s’était pas révélée très utile lors de cette terrible bataille, mais elle n’avait nullement à ougir d’avoir été défaite par un Deuxième Cercle aussi puissant. Elle me salua poliment, avec une amabilité grandement appréciable, en promettant d’être un atout pour cette mission.


    Oh, je suis également heureux de vous retrouver ici, Dame Oto. Je n’ai aucun doute sur vos compétences de guérisseuse. Patientons encore un peu ensemble, nos comparses ne tarderons pas à arriver.


    Et en effet, juste après la Keihai, ce fut le Joukan Kamui qui fit son apparition, accompagné par Kaiin nommé Shijou. Le premier, aux cheveux argentés, vêtu de noir et au regard incisif, semblait prendre avec le plus grand sérieux son rôle d’Officier. Quant à l’autre, un shinigami aux cheveux longs et sombre, arborant un long kimono et une robe de samouraï d’une grande finesse, semblait davantage réservé et taciturne. Déjà quatre sur place, nous aurions pu tailler une bavette avant que le cinquième ostrogoth ne fît une entrée pour le moins fracassante sur les lieux.

    Telle une comète blanche, il passa sous nos yeux pour éventrer le mur d’enceinte de l’Enryaku. Absurde ! Hérésie ! Qui en avait donné l’ordre ? Je lisais le visage de mes camarades, constatant l’effarement général. L’énergumène nous poserait des problèmes, conclus-je. L’individu, laissant son corps parfaitement entretenu à la vue de tous, à la chevelure d’argent, était vraisemblablement animé d’une énergie bestiale. S’ensuivit de bien sombres paroles : celle du maître de l’Enryaku. Difficile de ne pas en déduire la présence d’un Yôkai ...  D’ailleurs, les réprimandes ne tardaient pas à fuser à son encontre, de la bouche-même de notre officier. Messire Kamui nous expliqua son plan : avancer avec Hachiman (le primate fou furieux) et laisser les Nécromanciens en arrière, dont Midori et Shijou connaissaient la pratique. Les autres étaient libres de rejoindre tel ou tel groupe. Une fois ses instructions données, notre shinigami supérieur lança un sortilège. Son aura se divisa en une myriade de flocons chargés d’énergie spirituelle dont leur fonction était de repérer les signatures énergétiques. Midori Oto prit le relai en prenant un grand soin à détailler ses compétences qui nous seraient grandement indispensables pour tout le groupe. Elle proposa d’enchanter nos Zanpakuto, j’acceptai avec un sourire gêné.


    Mh … C’est mieux que rien mais je ne sais pas me servir d’une arme …


    Mon Zanpakuto à l’apparence d’un shirasaya de bois se mit à irradier d’une lumière électrique. C’était bien la première fois que je le voyais ainsi sujet à un sortilège. La recrue utilisa à son tour un nouveau sortilège qui lui fit apparaître un troisième œil sur le front. Décidément, la Nécromancie avait encore de grands secrets pour moi. Nous passâmes tous à travers la cavité faite par Hachiman, avant de nous retrouver dans une petite cité religieuse où la vie battait son plein. Les humains ne semblaient nullement troublés par la présence néfaste du démon qui s’était approprié le temple. Fidèle à lui-même, le shinigami rebelle se précipita vers l’édifice principal, là où les lucioles du Joukan convergeaient. Je soupirai, quelque peu décontenancé par ce comportement … C’est alors que je remarquai la présence d’un autre shinigami : un drôle de bonhomme celui-là, une fois de plus. Il portait un drôle de masque et son apparence m’évoquait celle d’un guerrier tribal plutôt primitif. Visiblement, il pouvait difficilement tenir des propos cohérents.


    Nom d’une saucisse ! Depuis quand êtes-vous là, messire ?? 


    Il indiqua la direction que venaient de prendre plus en avant Hachiman, en se contentant de dire « Primate ».


    Oui, certes c’est un primate, mais je gonflerais volontiers les qualificatifs qui le définissent … En commençant par « prétentieux » et « désobéissant ». Et à force de foncer tête baissée, il finira par se faire des bobos. Mais quel est votre nom d’ailleurs, messire ?


    Je ne m’étais pas encore prononcé quant à mon choix d’escouade. J’étais peu emballé à l’idée de laisser Midori entre le mains d’un déficient mental et un taciturne introverti. Alors que la conversation allait battre son plein, un espèce d’énorme maillet, digne d’un outil pour géant, apparut au-dessus de notre groupe. Pas le temps de dire ouf, il fracassa le pauvre Shijou par le flanc gauche, qui fut propulsé droit sur moi. Ensemble, nous roulâmes-boulâmes pour finalement finir encastrés dans un énorme tas de sacs d’avoine qui avaient été disposés par les marchands du coin pour nourrir les chevaux. Le Kaiin était visiblement K.O et inconscient à cause du coup porté par l’objet contondant. D’ailleurs, il avait tout bonnement disparu. Je me relevai et dégainai mon shirasaya qui était parcouru par des étincelles foudroyantes. Aussi vite que je pus, en allégeant mon poids, je retournai auprès de Midori et de l’autre muet, observant les alentours.


    Par ma barbe que je n’ai pas … Méfiance est de mise, messires shinigamis. Nous voilà déjà accueillis !


    Entre temps, les mortels avaient déserté l’endroit, dans un mystère absolu. Ne restait qu’une silhouette blanchâtre, positionné à une trentaine de mètres de nous. L’hôte des lieux ? Tout cela restait à déterminer … Des dizaines de flocons virevoltaient autour d’elle (ou de lui). De l’énergie spirituelle. Et l’inconnu n’avait clairement pas l’air d’être un shinigami. C’était donc un ennemi.

    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  Czs3

    Le supposé Yôkai était de petite taille, et fin. D’ailleurs, ses formes pouvaient presque être celles d’une femme. Visiblement, la créature avait choisi de garder une enveloppe humaine pour le moment. Un Deuxième Cercle, donc … Ses cheveux longs et blancs étaient parés de plumes de cygnes. Vêtu de tissus amples, et de pièces légères, une grande partie de son anatomie était visible. Un petit sourire en coin révéla ses dents d’une blancheur nacrée.


    Quelle belle brochette que voilà ! Mon maître m’avait promis un copieux quatre-heures, je ne suis guère déçu. Voyons voir, de qui vais-je me repaître du reiatsu, aujourd’hui ? Toi, le vieux décati ? Ou toi, la jeune fille frêle et fragile ? Ou encore toi, l’étrange shinigami masqué ? Jalouses-tu le masque d’albâtre de mes frères et sœurs ? De nombreuses questions me viennent à l’esprit ! Survivrez-vous avant la fin du premier acte ? Profiterez-vous de l’entracte ? Oh mais j’y pense ! Nous n’avons pas de public !


    Il claqua des doigts, et tout autour de nous, apparurent des dizaines et des dizaines de … civils ? Femmes, hommes enfants et vieillards, debout, organisés par rangées, rivés sur le spectacle qui allait suivre …




    Hrp:
    Araï Migiwa
    Source de l'avatar Grade : Membre
    Source de l'avatar Membre
    Araï Migiwa
    Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    Sans grande surprise, l'homme qui vous avez devancé semblait être encore bloqué à la période néandertalienne. Encore trop primitif pour pouvoir communiquer avec ses congénères de façon civilisée, il était semble t-il peine perdue de chercher à établir un dialogue avec un tel individu. Favorisant la réussite du groupe, tu pris ainsi la décision, aussi dur, soit-elle, de ne pas répondre à de telles provocations. Vous étiez censé être un groupé soudée ayant comme objectif d'éliminer une menace grandissante et il n'y avait pas de place pour de telles imbécilités.

    Par chance, les autres membres de la troupe semblaient plus enclins à la coopération. Acceptant l'enchantement de la jeune Midori, tu profitas de l'occasion pour t'adresser non pas à tes hommes, mais à tes frères d'armes.

    "Migiwa-san, je vous laisse en charge du flanc gauche. Oubliez Hachiman, la survie du groupe prime. Nous n'avons pas de temps à perdre avec des dégénérés comme lui. Je refuse que quiconque sous mon commandement subisse les répercussions de ses enfantillages. Si vous voulez le suivre, faites donc, mais je ne viendrais pas vous chercher."

    Bien qu'observant les flocons se séparant en deux chemins distincts, ton attention fut retenue par le plus silencieux de la troupe. Shinka, un parle esprit peu enclin à la discussion qui d'un geste simple et d'un unique mot parvint à te faire comprendre dans quelle direction s'était envolé Hachiman.

    "Bien, si tu dis vrai, nous emprunterons l'autre direction. Diviser nos forces ne servirait à rien, si ce n'est à nous affaiblir."

    Ce n'était peut-être pas une décision évidente, mais tu l'avais prise. Peut-être aurais-tu réagis autrement avec un collègue capable de discuter et d'établir une stratégie, mais en tout état de cause, il ne ferait que se dérober à vos yeux : et un homme ainsi représenté autant un danger pour lui-même que pour ses confrères.

    À peine venais-tu d'achever tes palabres, qu'un homme fit immersion sur votre route. Un maillet géant frappa le sol, tombant depuis le ciel comme un éclair frappant la terre. Sous ton œil interloqué, tu vis ton frère mande-tempête se faire éjecter et perdre rapidement connaissance. Migiwa quant à lui parvint à se redresser, rejoignant rapidement votre groupe. Il n'était maintenant plus question de rejoindre le temple, mais plutôt de se frayer un chemin. Écoutant attentivement ses mots, tu parvins à comprendre qu'il ne s'agissait pas là de votre ennemi principal.

    "Un maître ? Tu n'es donc qu'un sous-fifre. Ce n'est pas toi qui nous intéresses. Et ta foule illusoire ne suffira pas à nous avoir."

    Ton regard se tourna en direction de tes confrères et sans dire un mot, tu dégainas ta lame. "Apaise, Hyoutenka.". Le givre s'empara de l'acier de ton katana, avant de renaître sous la forme d'une lame de glace parfaite. À voix basse, tu fis passer une information au groupe.

    "Laissez Ujisuke pour l'instant, le plus important, c'est le Yokaï."

    Il n'était pas question de se mettre un handicap avec Ujisuke, l'essentiel était de se défaire de l'ennemi sans perdre trop d'énergie. Avec un peu de chance, Hachiman gagnerait du temps de son côté... Qui sait.

    "Hadō n°12 : Setsu Byakurai !"

    Un premier éclair se forma du bout de ton index, crépitant au travers des atomes d'oxygène pour engager directement les hostilités. Tu n'avais pas de temps à perdre, alors que ton œil se tourna vers le maillet qui venait de frapper Ujisuke.

    "Bakudō n°37 : Setsu Tsuriboshi"

    Une toile gluante prit alors forme, engloutissant dans une boule de caoutchouc le Yokaï. Tu savais que tu ne ferais que gagner du temps, mais un temp précieux pour que tes alliés se préparent pour la suite à venir.

    résumé:

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    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    Midori tournait la tête en direction du shinigami l'ayant appelé. Drôle de masque, mais est-ce qu'elle le connait ? En fouillant légèrement sa mémoire, son prénom lui revint en tête, et elle se tournait entièrement vers lui, souriante.

    "Shinka, quelle belle surprise. J'aurais manqué votre réveil ?"


    Il était arrivé à la jeune shinigami de rendre visite à son ancien camarade, intriguée par l'état dans lequel se trouvait son âme et les potentiels séquelles que cela soulevait. Elle était donc particulièrement en joie de le voir debout. Toujours aussi reluctant sur l'usage de kido, à ce qu'elle voyait. Cela lui arrachait un soupir, alors elle se concentrait sur l'enchantement du sabre d'Araï et de Zen

    "Ce n'est pas bien important, du moment que vous touchez l'adversaire le sort fera le reste."


    Néanmoins, elle était soulagée de ne pas avoir utilisé magelame sur sa tenue, vu que shinka avait posé sa main dessus, il aurait gâché un sort et se serait blessé au passage. Personne ne sait qu'il ne faut pas toucher une magelame se préparant au combat ? D'ailleurs, pourquoi le masque ? Midori observait le Parle-Esprit, il aurait pu choisir quelque chose faisant bien plus penser aux shinigami.

    Elle tendait la main vers le masque, mais se restreint en mi-chemin, voyant qu'il fallait se mettre en route.  C'était donc elle qui allait être protégée. Cela la changerait, elle ne se ferait pas dégager hors du paysage en un coup comme cela. Parlant de ce dernier, que faisaient tout ces humains ici ? Elle devait rester en retrait, elle ne pouvait donc pas se permettre autre chose que des observations, mais ils semblaient tout ce qu'il y a de plus humain.

    "Du calme du calme, Shinka. Ce n'est pas à nous de dire si son attitude est bonne ou non, de toutes manières, il est fort. Qu'il y meurt ou pas, il aura au moins rendu notre tache plus facile. Nous ne serions probablement que des boulets pour lui et vice-versa."


    Certaines personnes étaient juste faite pour travailler seules. Les personnes fortes devraient même travailler seule en son sens. Ce n'est pas une attitude de personne forte que de s'allier à d'autre, surtout plus faible.

    "M'est avis qu'il faisait parti du règne animal avant de devenir shinigami. C'est juste comme ça que cela fonctionne dans la nature, on ne prends pas ordre de plus faible que soi."


    Et suivant cette logique, Midori aurait probablement du le suivre. Mais elle n'était pas faite pour le combat mano à mano. Elle était à sa place en temps que support, sans doutes. Une mauvaise intuition la parcourait, son regard assez doux jusque la perdit son éclat et se focalisait sur quelque chose devant eux.

    "Araï att-"


    Trop tard, le coup de maillet l'avait déjà envoyé voler. Quelle vitesse fulgurante. Aussitôt le coup était tombé qu'aucun humain n'était présent. Cela dépassait clairement le cadre de l'illusion. Elle n'avait pas le temps de se poser la question, la présence du yokai se faisait déjà ressentir.



    "En voilà une drôle de manière de parler à une demoiselle."


    Elle reculait, se plaçant un peu plus loin pour avoir une certaine marge de réaction, et surtout une ligne de tir claire. Pour l'heure, il fallait suivre l'initiative du chef. Comment allait-elle l'attaquer. Non, il était plus sage de ne pas l'attaquer. Si il était capable de crée des illusions, alors il fallait s'assurer d'une chose.

    "Shinka, tu peux me confirmer si ce n'est pas une illusion en face de nous ?"


    Pendant qu'elle attendait sa réponse, elle préparait un projectile en joignant ses poings et en incantant.

    ""Excroissances rompues, conscience avalée. Le manteau hivernal devient chronique implacable. Hadō n°22 : Hyoushou"


    Son javelot matérialisé dans ses mains, elle prenait position pour le lancer, le bras derrière elle, parallèle au sol et son pied opposé dans la direction qu'elle voulait tirer. Le problème était l'officier se tenant en tête de file, mais cela devrait aller.

    Elle lançait son javelot de glace, cachée par Zen et ses attaques, le projectile pivotait à la manière d'une balle et irait cueillir le Yokai s'il avait la mauvaise idée d'esquiver le kido de son supérieur. L'effet qu'elle avait mit dans le lancé, maitrisé après de nombreux et gratifiants efforts, évitera les obstacles devant elle pour atteindre sa cible, du moment qu'il ne dépassait pas la largeur d'une personne.

    "En attendant que vous vous blessiez, je vais m'assurer qu'il n'ait pas une liberté de mouvement totale"


    Disant cela, elle incantait un nouveau javelot de glace, se contentant de sort bas niveau pour ne pas gâcher son reihatsu avant le grand boss, mais cette fois, prenant le temps de l'enchanter.

    "Terreau fertile. Nuage de cendres. Chaos planifié. Exil. Traverse les mondes, et massacre ! Hadō n°25 : Kagi Tsuzuri Raiden"




    Spoiler:
    Midori Oto
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    Midori Oto la Magelame

    Contrat de Troisième Cercle : Kabuki Montagneux

    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  Bixw

    L’amateur de thé de l’Ordre Mnémonique était-il un pacifiste à l’image du Parle-Esprits ? Il avait tout de même accepté l’enchantement de sa lame, bien qu’il attesta ne pas savoir s’en servir au combat. C’était un drôle de bonhomme qui semblait également connaître Midori Oto, l’infirmière interloquante de la Panacée. Celle-ci le reconnut justement, et se rendit compte par la même occasion qu’elle avait manqué son réveil. Il se contenta d’hausser les épaules, ne se rappelant pas des possibles visites qu’il avait pu recevoir dans son état comateux.

    Son apparition presque fantomatique au sein des troupes causa une petite frayeur à Sire Migiwa, était-ce à cause de son masque ? Celui-ci aiderait peut-être à stimuler ou à déstabiliser la troupe de Yôkaï qu’ils auraient à défaire afin de libérer l’Enryaku-Ji de ce fléau. D’ailleurs, peut-être parce qu’il s’était permis de lui poser une main sur l’épaule, la shinigami aux cheveux d’or et de blé sembla tenter de lui retirer son masque, mais fut interrompue dans son geste. Que cela signifiait-il ? S’intéressait-elle à son histoire ? Conserver le masque de son premier yôkaï purifié ou un argile ivoirien d’un esthétisme rare était une pratique connue des shinigamis. Comme tout le monde, elle dut penser que la façon dont il avait nommé Hachiman était une forme d’insulte, mais c’était le seul mot qu’il pouvait utiliser pour le décrire et se faire comprendre.

    L’Araï, lui, appuya son propos, étoffant même cette description sommaire. Le masqué se tourna vers lui d’un air intrigué, les mots ne lui venaient pas. Il était absolument incapable de se présenter à lui. Mais, heureusement, dame Midori prononça bientôt son nom.

    Le Jûkan Kamui lui-même ne s’était pas abaissé à de telles niaiseries, se contentant de qualifier son subordonné désobéissant de “dégénéré” et sommant toute l’unité d’oublier jusqu’à son existence, ne tolérant pas ce genre de mutineries dans ses rangs. De ce fait, il répondit à l’information que le shinigami masqué lui avait délivré sur le chemin que leur condescendant compagnon avait emprunté en décidant que leur groupe prendrait la direction inverse, réaffirmant ainsi sa position. Jusqu’à l’arrivée théâtrale d’un antagoniste…

    La présence humaine et monastique si réconfortante disparaît. La bourrasque d’une massue imposante met au tapis deux des shinigamis, dont un seul se relève. L’artiste derrière cette performance révèle sa présence : il s’agit d’un yôkaï qui semble avoir perdu son masque. Est-il jaloux du sien ? Il dit être aux ordres d’un maître, ce qui explique l’ampleur de cette malédiction. Ils étaient plusieurs. Ou est-ce une supercherie ? Les spectateurs qui apparaissent en un claquement de doigt sont-ils humains ou de simples illusions ? C’est une information que lui demande Midori, et il ne peut faire autrement que lui confirmer ses doutes.

    Non…

    Non. L’être maléfique à l’apparence angélique de par ses plumes de cygne semblait bien pourvu d’une signature spirituelle visible. Rien ne clochait, c’était un yôkai bien réel, et de surcroît doté d’intelligence pour tenter de les provoquer ainsi. Une tactique absolument inefficace sur le Parle-Esprits à moitié muet. Quant aux spectateurs, il était impossible de savoir s’ils étaient réels ou non. Dans tous les cas, cela n’avait pas d’importance tant qu’ils ne devenaient pas des victimes collatérales de la scène de combat qui s’apprêtait à être jouée.

    Sous les ordres de leur commandant, les shinigamis se mirent à suivre son exemple et à attaquer. Imitant l’utilisation d’un sortilège de kidô du Mande-Tempête, Midori lança une lance de glace qu’elle matérialisa en un aria et qu’elle électrifia à l’aide d’un autre sort. Elle visa avec une précision accrue par la présence d’un troisième œil au milieu du front. Les pouvoirs de la nécromancie étaient donc sans limite… C’était effrayant. Quoi qu’il en soit, maintenant que ses confrères avaient attaqué, il devait suivre le mouvement, ou ils perdraient peut-être l’occasion de défaire la menace — en était-ce même une ? — qui se dressait sur leur chemin. Ainsi, il dut, pour la première fois depuis son réveil, coopérer avec Seiryûrô.

    L’intelligence de ce yôkaï dépasse tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici. Si cela ne tenait qu’à moi, j’aurais tenté de converser avec cet être plus longtemps, mais je ne suis pas en mesure de converser avec qui que ce soit…

    Ta curiosité et ta passivité te perdront, Shinka. Je ne t’ai pas pardonné d’avoir gelé ma rivière, mais toute cette violence m’excite… J’accepte donc de t’aider pour cette fois. Il serait dommage que tu disparaisse avant d’avoir rencontré son maître… Je veux absolument être témoin de la puissance d’un Yôkaï de Troisième Cercle.

    Bien…

    Fais déborder la rivière, Seiryûrô

    À ces mots pensés et non murmurés derrière son masque, la lame de son zanpakutô forma un grand dragon d’eau qui fonça majestueusement sur l’ennemi pour enfin venir le mordre et restreindre ses mouvements jusqu’à — éventuellement — l’immobiliser. Un tel déferlement d’attaques suivies ne devait pas être pour déplaire à l’esprit draconique impétueux…

    Résumé:
    Kō Shinka
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  8NGK0 Grade : Membre
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  8NGK0 Membre
    Kō Shinka le Clairvoyant
    rfait
    La malédiction de l’Enryaku-Jin
    聞いて下さい
    Les premiers coups plurent. Le drôle de Mononoke ne put se dérober au courroux de notre Joukan. Après nous avoir intimé l’ordre de rester soudés et de laisser le dénommé Hachiman se mener tout seul à sa propre perte, il lança les hostilités. Un Nécromancien. Mais diablement rapide. Il utilisa deux sortilèges à une vitesse hallucinante, qui prirent de court le démon. Le rayon d’énergie transperça l’épaule gauche de notre adversaire commun, tandis que le Tsuribushi enlaçait entièrement son corps. Pris par la douleur causée par le Byakurai, la créature se débattait dans tous les sens pour se défaire des anneaux gluants du piège de Kamui. Le maléfice avait été lancé rapidement, certes, mais sa puissance en avait certainement pâti, ce qui expliquait pourquoi le Yôkai pouvait lutter contre la texture collante. De son côté, Dame Midori avait d’ores et déjà préparé ses sortilèges à son tour.


    Sales shinigamis … ARF ! Vous ne l’emporterez pas au paradis … nnnnnngh ...


    Pendant que le Deuxième Cercle s’évertuait à se dépatouiller de l’entrave inconfortable de l’Officier, la recrue de la Panacée lança de toutes ses forces un javelot de givre, destiné à embrocher le mauvais esprit. La visée était juste, et l’attaque aurait pu être dévastatrice. Si un des humains de l’assistance ne s’était pas jeté sur la trajectoire du projectile. Oui. Un de ces humains qui étaient soudainement apparus comme par enchantement, d’un claquement de doigts du Yôkai, quelques instants plus tôt. Ces humains, qui avaient été accusés d’être de simples illusions, de la part de Messire Kamui. En tout cas, le mortel, une vieillarde qui venait de faire une prouesse en se positionnant en un temps record entre le Deuxième Cercle et le pieu de glace, se retrouva empalée en pleine poitrine, avant de cracher une énorme gerbe de sang. Pendant ce laps de temps, le Yôkai s’était d’ores et déjà défait de ses liens.


    Gnihihihihi ! Une « foule illusoire », disais-tu, l’albinos ? Penses-tu que sa douleur est illusoire ? Sache que derrière la scène, se trouve généralement toute une machinerie … Bouger les décors, gérer le juste éclairage … Mais néophytes que vous êtes, vous insultez l’artiste que je suis !  Regarde donc ce que tu as fait de moi … Regarde mon épaule. Quant à toi, la truie de service, ça t’apprendra à sous-estimer le tragédien que je suis. J’espère que tu auras la mort de cette vieille mite jusqu’à la fin de tes jours ... Oh, c’est bien triste … D’auta...


    Pas le temps d’en dire plus, le taiseux Shinka était passé à l’action. J’aurais cru que cet étrange Parle-Esprit masqué ne fût qu’un boulet pour cette opération, mais ayant senti le danger, il avait pris la décision de libérer son Zanpakuto. Et quelle majesté ! Un dragon constitué d’eau serpenta dans les airs, direction le Yôkai. La gueule béante de la bête le happa et ne manqua pas de l’avaler. Pris dans un tunnel aqueux et privé d’eau, le spectacle que nous avait donné Shinka était à proprement parler jouissif. Maintenant immobilisé, le Yôkai était à notre merci.


    Hadō n°12 : Byakurai ! « Volute de soufre dans le paradis des gardiens. Les parasites luttent contre les parasites. Meurs ! »



    CERO !!


    Mon éclair blanc était certes moins rapide à incanter que celui de Messire Kamui, mais il avait le mérite d’être un peu plus puissant. Quant au Yôkai, il ne se priva pas rétorquer à son tour, libérant un reiatsu si intense qu’il en était devenu visible, sous forme d’une aura épileptique, comme une flamme de ténèbres autour de lui. Son Cero avait décapité le dragon aqueux, le libérant momentanément de sa prison. Le rayon rencontra le mien et les deux s’entrechoquèrent dans une explosion d’énergie spirituelle redoutable. Et une voix familière résonna dans ma tête.


    Quelle déception, mon petit Migiwa. Tu croyais qu’un malheureux sortilège de Kido viendrait à bout de ce monstre ? La petite shinigami m’a donné le don de la foudre, tantôt. Pourquoi ne pas s’en servir ?



    Tu me casses les oreilles, Shokushu ...


    Au moment où la fumée se dissipa, l’ensemble de la foule de mortels avait déjà disparue une nouvelle fois. Et peu à peu, un grognement profond, guttural et inquiétant monta dans les airs. Nous nous retrouvâmes encerclés par une toute nouvelle assemblée.


    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  My6x


    Des tigres, mais étonnamment difformes et repoussants. Ils baignaient tous dans une espèce de brume étrange, qui s’était installée subrepticement à notre insu. Tous poussaient un gargouillement menaçant, qui signifiait rien d’autre que : « J’veux vous bouffer ». J’avouais être complètement perdu. D’abord des supposées illusions, puis un humain qui s’était comporté en bouclier vivant, et maintenant des tigres ? Quelles étaient donc les aptitudes de ce Deuxième Cercle ? D’ailleurs, où était passé la vieillarde transpercée par le javelot de Dame Midori ? Le pieu de glace était là, par terre. Sa victime s’était volatilisée elle aussi. Avec son sang, visiblement … C’était à n’y plus rien comprendre. Il n’y avait plus aucune trace de la malheureuse. Mais plus le temps de tergiverser.


    Emerge des flots, Shokushu !


    Mon shirasaya de bois devint un katana ruisselant d’eau de mer, et recouvert d’algues et de coraux. Toujours enchanté par les foudres de la Keihai, j’empoignai le manche de mon arme-esprit, dévoilant à tous l’immense tentacule sombre de 2m30 qui frétillait et qui remplaçait la lame ordinaire. Je me mis en position, et fis face à trois des six fauves dont les babines écumaient de salive.


    Jigoku no tora Kasojo ! La Danse Crématoire des Tigres infernaux !!!


    Maniant mon zanpakuto comme un fouet, le faisant tournoyer, je frappai à plusieurs reprises les animaux. Le tentacule s’était transformé en un vigoureux fléau parcouru d’éclairs bleutés capables de les paralyser. Je pouvais remercier la Keihai, au moins ça nous permettrait de nous débarrasser des … rien du tout. Les tigres n’avaient pas bronché. D’ailleurs ils étaient restés parfaitement de marbre, et il était vrai que je n’avais même pas senti mon tentacule leur porter les coups. Etrange … Juste au-dessus de nos têtes, à environ six mètres de haut, flottait le Yôkai, comme assis sur un fauteuil invisible. Il malaxait son épaule visiblement douloureuse, dans laquelle un trou béant laissait s’échapper un filet de sang abondant.


    C’est ce qu’on appelle une « foule illusoire », non ? Je vous laisse le soin de la savourer, mes chers figurants. Le Premier Acte prend fin ici-même !


    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  95l5

    Les tigres semblèrent pris d’une furie soudaine, et bondirent ensemble vers leurs cibles respectives. Trois d’entre eux chargèrent vers moi, avec crocs et griffes dehors, et les trois autres se ruèrent chacun sur un shinigami. Que cherchait ce maudit Yôkai en envoyant de front de simples mirages ? Avec Shokushu à mes côtés, prêt à frapper mes adversaires, je me préparai …



    HRP:
    Araï Migiwa
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    Araï Migiwa
    Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    Vous n'étiez encore que l'embryon d'une équipe soudée, mais pourtant, vous aviez un véritable potentiel. Offrant une ouverture au membre de la Panacée, tu lui avais permis d'incanter son kido, tenant en respect le Yokai par ta vitesse d'incantation. Tu compris rapidement ton rôle dans cette bataille : tu ne serais pas celui qui causerait le plus de mal, mais tu offrirais autant d'opportunité que possible à tes alliés. Par malchance, le javelot de glace fut interrompu par une vielle dame aux réflexes aiguisés. Tu étais pourtant sûr de toi, mais comment une illusion pouvait-elle interrompre quelque chose de tangible ?

    Tu n'avais malheureusement pas le temps de réfléchir, que tes deux autres confrères firent étalage de leurs zanpakuto respectifs. Une tentacule et un dragon d'eau... Tournant la tête en direction de ta lame, tu te rendis compte que tu avais désormais un atout supplémentaire de ta manche à jouer, le moment venu. Ce Shinka allait s'avérer redoutable d'ici peu de temps.

    "Quelle crève, cette vielle peau, tu finiras bien par la rejoindre toi et ton mauvais goût pour les tragédies."

    Un éclair blanc se confronta au cero du Yokaï, dévoilant ainsi toute sa puissance brute dans ce rayon d'énergie. Le dragon du parle-esprit explosa de sa moitié, libérant ainsi le yokaï de sa prison aqueuse. Te rapprochant alors du parle-esprit, tu te mis à parler à voix basse en sa direction, profitant du chaos soudain pour l'informer de ton idée.

    "Hyoutenka peut geler tout ce qu'elle touche au contact et y laisser une marque de givre. Cette marque possède les mêmes propriétés et gèle à son tours au contact."

    Ta lame fleureta ainsi légèrement avec le dragon formé d'eau de shinka, étalant ainsi une marque de glace au travers de l'eau.

    "Combiné avec ton shikai, tu vas pouvoir geler à distance. Je te fais confiance."

    Tu n'avais pas vraiment le temps de chercher son accord, de savoir si l'idée lui plaisait ou non. Au cœur d'une bataille, il était important de prendre des décisions rapides, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Tu espérais ainsi offrir un potentiel supplémentaire au dragon.

    Malheureusement, tu n'avais guère le temps de discuter plus longtemps avec tes confrères, qu'une vague de tigres... Illusoires, sans doute, se ruèrent sur vos positions respectives. Ce fut au tour de Migiwa de faire étalage de ses capacités, balayant à lui seul trois des six tigres. Tu avais cependant un sentiment étrange qui s'installait dans ton esprit... La veille dame avait disparu, prouvant son illusion... Mais le javelot de glace, lui, avait malgré tout été dévié de sa trajectoire initiale. Tu ne parvenais pas à l'expliquer, ce qui t'agaçait profondément. Des illusions pouvant devenir tangible sur commande ? Tu n'avais pas le temps d'y penser, que l'un des fauves se jeta sur ta position.

    Ton jeu de jambes te permit de faire un pas en arrière, mais malheureusement, l'ampleur et la rage de la créature avait de quoi te mettre en déroute. Plaçant ta lame en travers de sa gueule, tu te retrouvas ainsi rapidement dans une position désavantageuse, ne pouvant lutter eternellement contre une créature aussi imposante qui n'avait rien d'un mirage.

    "Tu commences... À m'emmerder... Sérieusement."

    Alors que le gel commençait à recouvrir les canines et les machoîres de la créature, ton regard se porta sur le Mononoké vous observant depuis les cieux. Tu avais une idée, mais fonctionnerait-elle vraiment ? Reprenant ta respiration, luttant encore contre la créature, tu fixas ton œil sur ce dernier.

    "Landes désertes. Corbeaux agglutinés... De mes arcanes... Jaillis la vie ; et la mort fuit. Bakudō n°49 : Shizuien !"

    Tu vins alors mordre ta main, de toutes tes forces, provoquant une giclée de sang qui nimba ton propre zanpakuto, encore enfoncé dans la gueule du tigre. Tu n'espérais qu'une seule chose désormais : que chacun des tigres se retourne contre leur maître, sans quoi, tu passerais sans doute un moment délicat.



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    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    Un lourd silence s'abattait dans la tête de Midori, alors que les paroles prononcées par le byakko avaient attisé la couleur du sabre de la petite shinigami. Les paroles d'une bête la laissait indifférente, mais son zanpakuto ne semblait pas de cet avis, aussi sa colère débordait sur les pages du livre interne de Midori, lui donnant l'illusion d'une rage folle.

    Pourquoi pensent-ils tous que la mort m'affecte ? Je suis une déesse de la mort, commencez à me considérer comme tel. Elle soupirait, Bunkai ne laisserait pas passer cet affront, ce byakko avait donc signé son arrêt de mort.

    En observant les actions entreprises par ses compères, par le yokai et par sa foule, la jeune shinigami avait envie de s'arracher d'ici pour les laisser dans leurs singeries et rejoindre un combat plus palpitant, mais elle n'en fit rien. Il n'y avait pas d'énigme à résoudre par rapport à ses techniques, elles étaient impressionnantes, mais ce n'était qu'une mise en scène.

    "Hey, le byakko."


    Midori rompait la formation une fois l'attaque d'Araï terminée, avec un résultat des plus insignifiants. Elle le dépassait, tapotant son épaule, ne lui adressant qu'un bref regard alors qu'elle voyait la meute de tigre, intacte, foncer sur eux. Elle devrait ériger une barrière, mais est-ce qu'ils seraient capable de la traverser comme si de rien n'était ? Cela serait gaspiller son temps et son énergie, restait qu'à faire confiance à la faculté de survivre de ses alliés ...

    Elle se doutait que la tangibilité ou non des invocations dépendaient de l'invocateur, mais un combat contre un yokai, avant d'être un combat de physique ou de mental, était un combat de reihatsu. Le plus grand reihatsu l'emportait.



    "Les innombrables lames ..."


    Elle s'attendait à un choc en rencontrant les tigres, mais rien ne se passait, il la traversait littéralement. Elle souriait donc, un sourire qui aurait plus de place sur le visage du yokai que le sien, son esprit ayant omis un instant que si les tigres pouvaient la traverser, ils pouvaient sans doute traverser son mur.

    Prenant de l'élan, elle se mettait à courir vers les tigres. S'ils étaient tangibles, les prendre de court pourrait lui éviter qu'ils sautent tout en même temps sur elle, s'ils ne l'étaient pas, tant mieux. À quelques pas des tigre, elle plantait son pieds droits dans le sol, se mettant en position de tir de javelot de profil, puis lançait son projectile avec cette fois de l'élan.

    "Sont une infinité de sentiments."


    Devant son index gauche une orbe rouge se chargeait, alors que la panacéenne se rapprochait du yokai, son attaque n'ayant même pas provoqué la réaction de ses enchantements, elle gagnait un temps précieux sur lui. Son projectile avait du attendre a cible maintenant, libérant à l'impact les foudres qu'elle y avait scellés et leurs propriétés paralysante.

    Un sourire tendre, d'une mère à son enfant, tel était l'expression qu'arborait l'infirmière en regardant le yokai, mais ses yeux arboraient toute la froideur d'un jour blanc, où le froid faisait communier le ciel et la terre en les drapant d'un seul et même voile blanc.

    "Je te libères de tes souffrances."


    Midori, qui pointait le corps du yokai de son index, au bout du quel l'orbe rouge avait pris une taille ridiculement petite, presque inoffensive...

    "Hado n°56 : Sekigaisen."


    ... Avant d'éclater en un rayon large de plusieurs mètres, d'un rouge morbide, ayant pour unique cible le yokai à la langue pendue.


    "Voici ce que devrait être un cero, l'artiste."



    Spoiler:
    Midori Oto
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    Midori Oto la Magelame

    Contrat de Troisième Cercle : Kabuki Montagneux


    Leur premier assaut était réussi. Mais il ne suffirait pas. Le yôkai, de nature joueuse, semblait s’amuser de son apparence féminine et séductrice pour tenter de les déstabiliser, une tactique qui ne fonctionnerait pas non plus sur l’ascète qu’était Shinka. Véritable parangon de vertu, il ne brisera jamais ses préceptes pour s’épanouir dans la luxure. En revanche, le sacrifice humain qui s’était joué devant ses yeux afin de protéger leur adversaire de la lance de glace de Midori Oto aurait pu jouer ce rôle avec brio, car il était sensible à la souffrance de toute âme.

    Une fois le combat engagé, tout allait très vite. Une fois la vieille dame sacrifiée par son vil manipulateur, Shinka doutait, contrairement à son supérieur qui n’hésita à la maudire avec le yôkai à l’âme d’artiste. Il avait là fait preuve d’une violence verbale intrigante, impropre aux Mandes-Tempête. Son cœur se serra. Et si ses craintes se confirmaient, que ces humains n’étaient pas illusoires ? Pas le temps d’y penser, car Seiryûrô avait mordu sa cible. Mais, alors que le yôkai se libéra de la prison du dragon aqueux grâce à une poussée de colère, son Cero tout puissant vint exploser contre le rayon d’énergie incanté par l’Araï. Et alors, derrière l’écran de fumée, plus aucun humain n’était présent. Ils s’étaient tous volatilisés, dont le corps de la vieillarde. Était-ce donc une illusion ? Ce yôkai se jouait clairement des shinigamis.

    Dans le silence qui leur accordait un bref répit — bien qu’avec l’appréhension de ce qui se cachait derrière la fumée — l’albinos au cache-œil vint lui souffler quelques mots pour lui fournir une information stratégique, lui démontrant celle-ci juste après. Ainsi, il vint plonger la lame de son zanpakutô dans le courant d’eau formé par le corps sans tête de Seiryûrô pour le voir geler progressivement. Alliant les forces de Sieryûrô et de Hyoutenka, l’expérience du Jûkan avait parlé, augmentant de la sorte leurs chances face à leur adversaire. Mais, pour Shinka, ce gain en puissance était effroyable. Pris par le temps, son vecteur de glace ne lui avait pas laissé le choix. En conséquence, Seiryûrô se retrouvait à nouveau gelé contre son gré.

    Les humains avaient été changés en tigres chimériques, à moitié camouflés dans une brume mystérieuse. Les créatures rugissaient et semblaient affamées. Alors, une autre créature aquatique émerge des eaux salines matérialisées par le zanpakutô de Migiwa et vient les battre à coups de tentacule. En vain. Le tentacule gargantuesque insufflé d’un rayon électrifiant n’avait fait que les traverser, mais quelle était cette supercherie ? Des illusions également ? Tout n’était donc que décor dans cette scène ? Cette fin d’acte, pour paraphraser le metteur en scène de cette mascarade. Et la fin, il allait bientôt la connaître lui aussi.

    Concentré afin de reformer la tête de son dragon aqueux, Shinka n’eut pas le temps de réagir lorsqu’un tigre se jeta sur lui. Il ferma les yeux, se préparant à être projeté au sol. Pourtant, lorsqu’il les rouvrit, rien ne s’était passé. Les bêtes fantomatiques l’avaient bêtement traversé. Se pouvait-il que seuls certains étaient réels, à l’image du leurre intangible laissé par le primate lorsqu’il les avait laissés derrière ? Expérimentant la même supercherie qu’elle, il détecta la ferme intention de Midori de s’en prendre au yôkaï qui flottait dans les airs au-dessus d’eux. C’est alors qu’il se retournait vers Zen’Ichiro, qui lui n’avait pas été traversé par la créature, mais bien projeté au sol. Il luttait maintenant contre celle-ci afin de ne pas finir dans sa gueule. De l’autre côté, le Membre de l’Ordre Mnémonique faisait face aux trois derniers félins.

    Que faire ? Grâce à son pouvoir magnifié, il avait en main une arme redoutable qu’il avait l’occasion d’envoyer droit sur leur ennemi déjà blessé ; et de l’autre, ses compagnons avaient besoin de son aide. La question ne se posa qu’un temps, et son dragon d’eau et de glace se changea en vulgaire flaque éclatée sur le sol l’instant d’après. Il avait en effet cédé aux remontrances de Seiryûrô, qui était entré dans une colère noire, mécontent de n’avoir point été consulté avant d’être changé en dragon de glace — une sensation qu’il avait déjà connue à ses dépens et qu’il n’appréciait guère.

    Shinka… Tu vas encore oser geler mon eau ? Recommence et tu le regretteras amèrement.

    Je regrette… Je promets de n’user de cette tactique qu’en dernier recours… En attendant, aide-moi à dresser un piège, tu ne veux pas finir dans la gueule d’un de ces animaux, pas vrai ?

    D’après sa déduction, il y avait au moins une chimère réelle, et cinq potentiellement illusoires, dont deux seulement pour sûr. Profitant de cette ouverture, Shinka élabora un plan dans le silence. C’est ainsi qu’il sortit une corde de son équipement qu’il entailla au centre avec sa lame, de façon à ce que la corde ne tienne littéralement plus qu’à un fil. À peine cette tâche accomplie, il envoya son esprit draconique sous une forme à moindre prestance — mais néanmoins physique — attacher un bout de la corde au sommet d’un pilier porteur de toit d’un côté de la ruelle, puis récolter quelques lanternes éclairant les lieux et les enfiler sur celle-ci avant d’en nouer l’autre côté au poteau parallèle, suspendant ainsi les lanternes au-dessus de la ruelle.

    Pendant ce temps, placées entre les phalanges des deux mains du Parle-Esprits, six aiguilles furent lancées. Trois visèrent la bête qui plaquait le Kamui au sol, et les trois restantes furent pour chacun des trois monstres menaçant le détenteur de Shokushu. Il savait évidemment que ces simples aiguilles ne feraient que piquer les tigres, mais sa véritable intention était de les attirer à lui. Il était incapable de communiquer verbalement avec ses compagnons, mais si son plan fonctionnait, il pourrait leur faire gagner du temps, voire éradiquer cette menace. Refusant d’user de Kidô, il fallait bien qu’il trouve une alternative ; son manque de parole était compensé par son sens aigu de l’observation. Ainsi, il lui restait une aiguille entre son index et son majeur, et il n’aurait qu’à la lancer sur la partie fragilisée de la corde pour la couper, ce qui ferait tomber les lanternes, formant une barrière de feu entre lui et les bêtes.

    Lorsque les Hommes sont en proie aux bêtes sauvages, ils font un feu.

    Se remémora-t-il une tirade d’une vieille pièce de théâtre, lui qui était grand amateur de kabuki.

    Résumé:
    Kō Shinka
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    Kō Shinka le Clairvoyant
    L’Archange
    聞いて下さい
    Quelque part, à l’intérieur de l’ Enryaku-Ji.



    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  5jnq

    Un montagne de cadavres. Sous cette architecture somptueuse, une abomination. Au milieu des dizaines et des dizaines de corps, la silhouette triomphante de Shijou Hachiman. Ses pas foulaient les cadavres encore chauds des moines-guerriers disparus, la cause directe de l’ordonnance de ce contrat de Troisième Cercle. Ses poings ruisselaient de sang, et un rictus victorieux se dessinait sur son visage d’ordinaire si fermé. Il savourait cet instant. Cet instant où il avait passé l’épreuve que son ennemi lui avait imposé. Son ennemi, une bête voilée dans l’obscurité du monastère, le toisait de ses yeux brillants. Sa forme que le Kaiin cernait avec difficulté, et immense, se léchait les babines. Celui qui se croyait vainqueur avait été en fait le grand perdant. Et les deux antagonistes frissonnaient de plaisir. Mais l’un d’eux barbotait déjà dans son propre échec.


    Tes intimidations ne prennent pas avec moi, Yôkai, comme tu viens de le constater. Je ne viens pas pour jouer, mais pour te détruire.



    Tu es dans l’erreur, shinigami. Constate ton propre échec. « Il te sera fait la démonstration de la barbarie de votre caste, qui massacre à tour de bras. Si tu cèdes à ta propre nature violente, tu connaîtras les tourments. » N’est-ce pas là ce que je t’ai dit ? Il aurait suffit que tu partes, pour qu’aucun supplice ne te soit infligé, et que les moines-guerriers s’en sortent encore en vie. Et voilà le résultat de ton entêtement. Tu n’as pas écouté les règles. Tu as perdu.



    Quelle défaite ?


    Shijou Hachiman disparut de nouveau, laissant une image rémanente derrière lui, témoin de sa célérité arrogante. Lorsqu’il réapparut, il se trouvait maintenant à quelques centimètres du démon, qui n’avait pas bougé d’un poil. Hachiman luttait. Luttait pour que son poing surchargé en reiatsu déversât sa force toute puissante sur le Yôkai. Mais rien n’y fit. Le long doigt crochu du monstre indiqua une bien étrange marque en forme de fleur, à l’instar d’un tatouage, présente sur un des bras du gorille. Cette marque … le kaiin l’avait déjà vue quelque part … Son esprit s’anima. Ses yeux se posèrent sur ses précédentes victimes, qui étaient elles aussi affublées du même stigmate. Shijou Hachiman compris. Mais il était trop tard. Le Yôkai souriait de toutes ses dents …

    …………………………………………………………………………….

    Mes yeux ne pouvaient pas être partout ! J’avais déjà fort à faire contre les trois tigres qui se précipitaient vers moi, prêts à me broyer de leurs crocs. Me roulant en boule, ne pouvant échapper à la furie des fauves, je m’apprêtai à subir leurs affres, lorsque des projectiles scintillants traversèrent les trois bestiaux. Ces aiguilles, ne connurent aucune résistance, et aucune d’entre elles ne se planta dans la peau de ces maudits félins. C’étaient donc des mirages, eux aussi. Soulagé, je me relevai et jetai un œil sur le spectacle du combat qui continuait. Le Joukan Kamui, lui, semblait être aux prises avec un des tigres illusoires. Sauf que ce dernier avait l’air d’être en chair et en os ! Un jevelot de glace parcouru d’étincelles transperça l’air et vint se loger dans le thorax du Yôkai, qui flottait au-dessus de Kamui. Crachant une gerbe de sang, il maudit la Keihai, ce qui l’empêcha d’esquiver le sortilège de l’Officier, dont le tigre avait perdu sa tangibilité, revenant à l’état de mirage. C’est alors que l’ensemble des animaux se précipitèrent vers leur maître en rugissant. Le démon claqua des doigts, et les félins s’effacèrent du monde, comme s’ils n’avaient jamais existé. Drôle de pouvoir, pensai-je. Ses illusions pouvaient devenir belles et bien réelles, mais tout ceci cachait autre chose.



    Mais surgit de nulle part, animée par une colère insoupçonnée, Dame Midori, la main chargée de reiatsu, condensant un Kido de haute voltige. Le Sekigaisen, porté à bout portant sur notre ennemi illumina tout l’Enryaku-Ji dans un halo malfaisant et écarlate, tandis que l’immense rayon laser rouge irradiait l’illusionniste. La Keihai ne manquait pas de ressources, et j’assistai à ce déferlement malgré moi. Shokushu s’agitait tout seul, lui aussi réclamant du sang. Une fois le Sekigaisen dissipé, notre adversaire se révéla sous une toute autre forme. Sa taille était celle d’un humanoïde de deux mètres et demi de haut, sa peau était devenue nacrée, et le haut de son visage était recouvert d’un casque qui avait plutôt l’allure d’un instrument de torture. Dans son dos trois paires d’ailes blanches battaient l’air, accompagnée de la longue chevelure d’or du Yôkai.


    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  Tdt7


    Désormais armé d’un bâton, Sa Majesté l’Ange faisait forte impression. Il ôta de son corps l’énorme pal de glace qui le faisait souffrir, laissant ainsi du sang s’échapper de l’orifice ainsi créé. Cette deuxième blessure semblait d’ores et déjà l’épuiser. Il ne prit pas le temps de souffler qu’il murmura :


    Sen no Sekai Osu : La Frappe des mille Mondes.


    Il déversa sa rage sur la cible la plus proche de lui : à savoir Midori. Son bâton doré s’irradia d’une énergie spirituelle flamboyante, et devint le temps de quelques secondes, l’instrument de douleur de la recrue de la Panacée. Les coups plurent comme des dizaines et des dizaines de petits météores de métal, renforcés par un reiatsu brûlant. On avait l’impression qu’il donnait cent coups à la seconde. Une fois l’attaque faite, il prit son envol de ses puissantes ailes, repoussant Midori Oto et notre Joukan à plusieurs mètres. Mais sa course vers les cieux fut empêchée par un drôle de piège … Une corde à lanternes, qui avait été posé là, s’enroula autour des ailes de l’Ange. les lanternes s’enflammèrent, immolant le démon qui hurla à la mort tout en poursuivant son ascension, comme une luciole incandescente. Il tournoya dans les airs, à toute vitesse, le temps que les flammes s’éteignent.

    Tandis que Messire Kamui s’était précipité sur Midori pour constater son état, mes yeux restaient rivés sur la créature. Il ne lui fallut pas longtemps pour exécuter un plongeon formidable vers le sol. Le Yôkai leva son bâton vers le ciel, son extrémité se chargea d’une boule d’énergie.


    CERO LOCO !!


    Une nouvelle forme de Cero ? Je saisis alors à quel point elle était redoutable. La boule se divisa en quatre rayons d’énergie qui fusèrent sur chacune de nos positions, jusqu’à un certain points. Puis chaque rayon dévia de sa trajectoire, formant ainsi des zébrures, des éclairs. Ces trajectoires erratiques n’avaient qu’un seul but : nous toucher coûte que coûte ! Le missile énergétique chargé de me réduire en poussière me contourna habilement pour m’attaquer par derrière. J’entamai une fuite désespéré en augmentant ma propre vitesse, poursuivi par le rayon fou qui tentait toutes sortes d’opportunités pour me toucher : attaques par le flanc, par le haut etc … Restait à savoir si mes camarades avaient trouvé la bonne parade … D’autant plus que la manœuvre du Yôkai était peut-être plus retorse : il voulait nous séparer les uns des autres.



    HRP:
    Araï Migiwa
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    Araï Migiwa
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux
    聞いて下さい
    Quelle témérité. Après un sort si puissant, ressortir avec une forme des plus angélique ? Cherchait-il à moquer les dieux de la mort ? En tout cas, même sans voir la moitié de son visage, Midori pouvait ressentir sa rage apparente et devait réagir en accord avec cela.

    "Sublime, Bunkai !"


    Le zanpakuto changeait de forme, et en ce même temps, la bête relâchait sa fureur sur l'origine de sa douleur. Midori n'arrivait pas à suivre tout ses coups, elle avait l'impression de chercher à esquiver la pluie elle même. L'espace d'un instant, elle regrettait avoir libéré bunkai, elle aurait aimait avoir une plus grande surface pour parer le plus de coup possible, mais tout ce qu'elle pouvait faire actuellement, c'était protéger ses organes les plus vitaux.

    "Tsk!"


    Bientôt à la pluie de métal se mêlait une pluie rouge, du sang de l'infirmière qui se retrouvait à a devoir poser un les genoux au sol, ses jambes étant coupée par la douleur irradiant son corps et les zones que le bâton avait rendu bleu. Il m'a déboité l'épaule, pensait-elle, mais en vérité il y avaient bien plus que son épaule qui étaient endommagés. Deux de ses doigts ne se pliaient plus dans la bonne position, des brûlures au seconds et premiers degrés couvraient sa peau et son arcade gauche était fissurée.

    Elle regardait légèrement son compagnon venu prendre des nouvelles, cherchant à cacher sa douleur, mais son incapacité à se relever pour l'instant en disait long. Je ne serais pas contre qu'on s'inquiète comme ça de moi plus souvent, pensait-elle.

    "Je vais bien, ne vous inquiétez pas pour moi et essayez de le toucher !"


    Profite temps que tu le peux, l'artiste. Pestait-elle intérieurement en le regardant s'envoler. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en le voyant se faire embraser par le piège d'un de ses camarade. Midori souriait déjà beaucoup moins lorsqu'elle le voyait regrouper son énergie spirituelle. Elle ne pourrait rien pour ses camarades, mais ce bâton, est-ce que son pouvoir en émanait ?

    Elle se redressait, tremblante légèrement car les muscles de ses jambes lui criaient de se reposer. Elle levait légèrement son bras valide, faisant une entaille sur le sol grâce à lui, et regardant son zanpakuto briller. Midori ne fermait pas les yeux en voyant le cero arriver sur elle. Encore une fois, ce n'était qu'un mirage, elle ne devait pas être la cible prioritaire du yokai.

    "Clou le au sol, bunkai !"


    Le bâton dont le yokai s'était servi pour attaquer la shinigami avait été plus d'une fois en contact avec le zanpakuto de cette dernière, et pour chaque coup fois où il l'avait ne serait-ce que frôler, un fil de reihatsu le relié à l'entaille que la shinigami venait juste de faire. Tournant la lame sur elle même, elle resserrait ces fils qu'elle venait de créer, tentant d'arracher le bâton de la main du yokai. Ce dernier ne devrait pas comprendre comment sa main pouvait lâcher si facilement son arme.

    "Les foudres liées. Dès ton premier coup sur mon arme, mon hado s'est propagé dans les muscles de ton bras et de ta main. Si je tiens encore debout, c'est grâce à ça."


    Cela lui avait quand même esquinté le bras gauche, mais elle devait être dans un meilleur état que le yokai, déjà. Celui-ci n'avait plus d'arme, et elle si. Elle n'allait pas prendre le risque de l'approcher, si cela en venait aux poings, il gagnerait. Elle allait le tenir à distance.

    Elle plantait son arme dans le sol, cherchant des yeux un de ses deux javelots, et en trouvant un bien spécifique. L'ironie, n'était-il pas ? C'était le premier javelot qu'elle avait tiré, celui intercepté par la vieille illusion. Elle tapait dedans pour le faire remonter jusqu'à sa main. Celui-là, il l'esquivera pas aussi facilement, elle en était sûre.

    Prenant position, elle jetait de toute ses forces le projectile de glace. Le faisant tourner comme une balle et ayant pour objectif non le torse du yokai, mais sa tête. Qu'on en soit débarrasser.

    "Dit bonjour à la vieille de ma part !"



    [résumé]
    Spoiler:
    Midori Oto
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    Source de l'avatar Officier
    Midori Oto la Magelame

    Contrat de Troisième Cercle : Kabuki Montagneux

    Des mirages. Bêtes illusoires, hallucinatoires. De même, la bête qui s’en prenait au Jûkan Kamui, devient illusoire à son tour. Un claquement de doigts, et ils avaient disparu. C’était à ne plus rien y comprendre. De son côté, Midori arriva à mettre à nouveau à mal ce yôkaï par son talent nécromant. Celui-là se révéla alors sous une autre forme. Ailé, il avait en sa possession une arme ; un sceptre, véritable bâton cantoral. Ange il était. Et son premier jugement fut celui de la shinigami qui lui avait causé tant de maux. Son bâton sembla asséner des milliers de coups, un châtiment des baguettes infligé par un seul homme, en une seule fois.

    C’est en reprenant son envol suite à son attaque qui emporta la Panacéenne et le Mande-Tempête dans son sillage, que l’Ange se brûla les ailes ; un spectacle lumineux des plus poignants. Mais Midori, elle, souriait. Le sol tâché de sang à ses pieds, il y avait de quoi s’inquiéter de son état, mais elle resta forte et rappela au groupe la priorité : leur adversaire. Il était maintenant Ange Déchu. Redescendu sur terre dans un périlleux et imposant atterrissage, l’heure du jugement dernier avait sonné, et il infligerait maintenant son châtiment suprême. Il brandit son sceptre vers le ciel, et se forma alors un concentré d’énergie : le Cero Loco. Divisée en quatre rayons, la source d’énergie prit tous les acteurs pour cible.

    De loin, Shinka put voir son confrère tenter de prendre son rayon de vitesse. Lui était incapable de rivaliser avec la vitesse du rayon. Alors, il ne pouvait que l’esquiver. Mais c’était sans compter sur le caractère loufoque du rayon, qui le dépassa et revint à la charge par derrière ! Cette fois-ci, il ne l’avait pas vu venir et le rayon transperça son corps en plein cœur. Il s’attendait à la mort, rapide et abrupte. Pourtant, il était encore là, en Reishi et en Reiryoku. Une illusion, encore. C’est alors qu’il le comprit ; le yôkaï était scintillant, loin de la discrétion de la tenue d’un kuroko qui vise à se camoufler dans le décor, mais il endossait pourtant le même rôle. À la manière de ces machinistes, il contrôlait les décors, les costumes et les accessoires de la pièce.

    Kuroko…

    Shinka… Appelle-le par un terme sorti de ton fichu kabuki si ça te chante, mais je ne vais pas te laisser nous faire perdre face à un usurpateur de la sorte… Quelle humiliation ce serait pour moi…


    Malgré le retour de bâton, Midori tentait encore d’affronter leur ennemi. Une preuve de sa vaillance au combat, mais elle était sûrement plus en peine qu’elle ne voulait bien le dire. Le plan initial était pourtant de protéger au maximum les praticiens de Kidô et plus spécialement la panacéenne afin qu’elle puisse soigner les blessés, mais la perte de deux forces de frappe avait tout chamboulé. Et maintenant, le balafré avait également été séparé du groupe. Toute cette ruse cachait certainement un manque de puissance, il fallait faire cesser cela avant que ce démon ne parvienne à ses fins en éliminant les shinigamis un à un. Shinka ferma les yeux.

    Fais déborder la rivière, Seiryûrô

    Une nouvelle fois, sa lame se liquéfia et prit vie pour former un nouveau dragon d’eau qui ondoyait dans les airs à la recherche d’une cible à mordre. Un bras ou une jambe suffirait, et permettrait de progresser pour avaler la cible et l’immerger lentement dans sa gorge d’eau. Rouvrant les yeux, il parla dans une langue étrange pour communiquer avec le zanpakutô de l’Officier des Mande-Tempêtes, à défaut de communiquer directement avec son porteur.

    Hyoutenka… J’ai besoin de ton pouvoir… Immobilisons-le par le froid.

    L’eau et la glace. Ces deux pouvoirs étaient complémentaires, au grand dam de l’esprit draconique impétueux qui était sur le point de se changer en sculpture de glace grandeur nature, ce qui n’était pas sans rappeler le mauvais souvenir d’une grotte maudite.

    Pardonne-moi… Seiryûrô.


    Résumé:
    Kō Shinka
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  8NGK0 Grade : Membre
    Troisième Cercle : Kabuki Montagneux  8NGK0 Membre
    Kō Shinka le Clairvoyant
    La chute de Yutani
    聞いて下さい
    Comme pour une dernière danse, Midori Oto laissa une fois de plus ses ressources démontrer son incroyable ténacité. La libération de son Zanpakuto, permit de désarmer habilement l’Archange blessé, qui suffoquait de douleur. Dans mon cas, les choses de se passèrent guère comme prévu. Voyant Shinka, Midori Oto, et le Joukan Kamui subir le Cero Loco sans subir le moindre dégâts, je compris en mon for intérieur qu’il ne s’agissait encore que d’une morbide illusion, destinée à nous séparer. Je me laissai prendre par le rayon d’énergie spirituelle. Très mauvais calcul. Le laser explosa au contact de mon épiderme, dans une détonation aussi sèche que puissante. La peau dégoulinante de sang et brûlée, ma carcasse encore animée, prise dans sa gestuelle de course, effectua un atterrissage des plus violents, avec roulé-boulé et tout le reste. Je restai un instant au sol, à reprendre mes esprits, devenu simple spectateur.

    Le Yôkai était désarmé, et pris d’une nouvelle rage, il se propulsa comme un éclair blanc, déployant ses six ailes monstrueuses pour lui fournir une puissance de frappe incomparable. Il fusait en direction de la recrue, déterminé à l’écharper vivante. La guérisseuse, en guise de bienvenue, lança de toute son âme un autre javelot de glace en direction de son adversaire. Avec habileté, l’illusionniste balaya le projectile à l’aide de quatre de ses immenses ailes.


    Ainsi s’achève notre tragédie : « Massacre pour l’Enryaku-Ji ! » Applaudissez mes mignons ! Applaudissez le dramaturge qui vient vous cueillir vers la mort ! Accueillez dans vos bras le séraphin de la mort : Yutani ! Le rideau tombe ! Vous voici...


    Fini de fanfaronner. Une fois encore, Shinka avait réussi à prendre le démon par surprise. La mâchoire du dragon-torrent venait de saisir le dénommé Yutani, comme un python prenait un oiseau au vol. Son pouvoir était assez bluffant. La seconde d’après, le Joukan Kamui venait de surgir de nulle part. En déposant le bout de sa lame contre le courant surpuissant, il dit :


    Tes bouffonneries ont assez duré, « séraphin ». Dors pour toujours.


    Le givre se libéra, et le dragon aqueux devint un dragon de glace. Pris dans l’oesophage  de la bête serpentine, le Yokai se retrouva tétanisé, immobile. Le Joukan décida de ne pas admirer plus longtemps ce spectacle. Sa lame empala la paroi glaciale, transperça les chairs du démon, et d’un mouvement vertical, il fut découpé en deux dans un flot de sang noir, et dans une véritable tempête d’étincelles brillantes que formaient les centaines de copeaux de givre qui s’étaient éparpillés dans l’atmosphère. C’en était fini de ce monstre de malheur. La pression retomba, et je pus me relever pour admirer le cadavre. Non loin de là, encore épargné, Shijou Ujisuke était encore profondément plongé dans un coma. Après avoir constaté que mes blessures étaient heureusement légères, je rejoignis Midori Oto. Dans les vapes pour le moment, elle semblait être sur le point de sombrer dans un profond sommeil. Ses yeux étaient encore entrouverts. Elle n’avait pas encore perdu pleinement conscience. Je pris la décision de la porter dans mes bras, tandis que le Joukan s’approchait de moi, son arme-esprit rengainé.


    Messire Kamui … Je suis navré de n’avoir pu...



    C’est bon, Araï. On vous appellera lorsqu’il faudra remplir des papiers. Il nous reste du travail à accomplir, shinigamis. On doit entrer dans le temple.


    Vexé par sa réflexion, je ne pus m’empêcher de garder mes yeux rivés sur mes pieds. Honteux, j’avais été indigne de la Septième Division pour l’instant. Shinka n’étant pas très loin, je me demandais bien ce qu’il pensait de tout cela, lui qui était si discret quand il s’agissait de parler.
    Un météore blanc sembla se déplacer sous mes yeux. Il passa devant moi comme un coup de vent. Cette vitesse. Cette puissance. Il apparut au milieu de nous, l’air se décompressa à son arrivée, la détonation rejeta des volutes de poussière dans l’air. Shijou Hachiman. Ses yeux transpiraient de haine. Jusqu’à présent, ils inspiraient seulement le dédain et le mépris. Mais quelque chose avait changé. Le gorille blanc fixait le Joukan.




    Toi. Moi. Maintenant.



    On a pas le temps pour ça, espèce de récalcitrant. Tu étais passé où pendant tout ce temps ?


    Un nouveau mouvement éclair. Il apparut à mes côtés. Ses deux mains puissantes maintenaient le crâne de Midori, qui petit à petit émergeait de son état de choc. Le shinigami fit mine d’écraser par la force la tête de la Keihai, jusqu’à ce que Kamui intervînt. Et lors du non-dialogue qui suivit, Shijou arborait un sourire satisfait du coin des lèvres.


    STOP ! Bon sang mais qu’est-ce qui te prend ? Arrête immédiatement ! Lâche-la ! Tu m’entends ? C’est un ordre !



    Je doute qu’il obéisse, messire … Concédez à sa requête. Nous avançons, ne vous en faites pas pour nous, et rejoignez-nous lorsqu’il aura pris sa correction. J’espère que Dame Midori ne tardera pas à se réveiller. Et avec le Kaiin Shinka, nous réussirons notre mission, j’en fais le serment. Les moines-guerriers sont derrière ces murs, j’en suis certain.


    Le Joukan acquiesça. En vérité il n’avait pas le choix. Shijou Hachiman était bien décidé à en découdre avec lui sur-le-champ. Je ne donnais pas cher de sa peau lorsque nous rentrerions au Seireitei. Les actes de séditions sont généralement puni avec une grande sévérité. Je fis un signe de tête à Shinka, il nous fallait avancer sans notre chef d’équipe. J’avais toujours Midori dans les bras. Il était tout de même fort dommage que notre guérisseuse fût dans un état pareil. Trois explosions retentirent derrière nous. L’affrontement entre les deux shinigamis venait de commencer, les deux hommes se livraient à une danse meurtrière dans les airs, comme des funambules de l’outre-tombe. Autre fait étrange, les habitations commencèrent à se vider. Des files infinies d’hommes et femmes humains, convergèrent vers le temple de l’Enryaku-Ji. De nouveaux mirages ? Non. Ils étaient bien réels. Sur mes gardes, je glissai un regard inquiet à Shinka. A quoi pouvait bien rimer tout cela ? Quelques instants plus tard, je me retrouvai sur le perron de l’édifice religieux, au milieu de cette rivière de mortels qui se pressaient à l’intérieur du bâtiment. Il n’y avait pas l’ombre d’une lumière à l’intérieur. Et seule une douce voix parvint jusqu’à nos oreilles.


    Shinigamis, prenez place. La pièce va pouvoir débuter.




    HRP:
    Araï Migiwa
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