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  • HOKA NO NIHON
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    Depuis les premières ères de l'Humanité, des esprits invisibles n'ont cessé de hanter les Hommes. Ces apparitions étranges, ces fantômes lancinants, ces créatures spirituelles, sont appelés « yōkai » – des âmes n'ayant pu rejoindre l'au-delà à cause des remords de leur vie passée, développant des attraits monstrueux pour combler le vide qui les définit. Les shinigami, émissaires à la solde de la Soul Society, une organisation dissimulée dans les coulisses du Nihon, ont pour but de purifier ces démons, mais aussi les âmes humaines ancrées au monde réel, par le biais de leur zanpakutō (斬魄刀, litt. : épée trancheuse d'âme). Hélas, les conflits des Hommes engendrent le drame, et le drame engendre les remords ; d'où le cercle vicieux qui donne tant de travail aux passeurs de l'au-delà. La récente guerre civile de 150 ans baptisée Sen'yuu Sensō (戦友戦争, litt. : la Guerre des Frères d’Armes), ayant opposé les parties méridionale et septentrionale de l'archipel, a été une période critique favorisant l'apparition des yōkai, réveillant de vieux débats sur le rôle de la Soul Society quant à la protection de l'Humanité. Faut-il abandonner toute idée d'intervention, comme il est de rigueur de faire depuis la création de l'organisation, ou est-il grand temps de réguler les âmes humaines pour couper le mal à la racine ? Même dans la sphère spirituelle, la politique est en proie au schisme. Malgré la volonté du Concile Blanc, quelques Divisions de son armée commencent à changer de cap. Entre les yōkai démoniaques, et les puissants shinigami en faveur du changement, qui seront les plus dangereux pour l'Humanité ?
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    Épisode n°9 : Vendetta
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    Épisode n°9 : Vendetta

    Il est bientôt l’heure, @Kō Higanbana, @Kō Sana et @Kō-Araiguma Mukuge.

    Voilà bien longtemps que vous êtes sœurs, peu de temps pourtant que vous connaissez la plus jeune du groupe. Des tensions existent entre vous : des départs mal expliqués et des absences peu justifiées. Des histoires de familles, des retrouvailles retardées. Beaucoup de lettres, bien peu des mots. La seule chose qui vous relie toutes c’est ce nom, le nom de Kō. Il y a aussi votre mère, morte dans d’étranges circonstances. Un suicide, d’après votre père. Une créatrice de kidos interdit, vous a-t-il raconté. Quelques notes retrouvées par Higanbana vont dans ce sens, mais pouvez vous être sûres qu’elles ont été écrites par votre génitrice, cette femme que vous avez si peu connue et dont vos rares souvenirs sont pervertis par des sortilèges ?

    @Kō Higanbana, tu es enceinte, impossible de le cacher. Rentrée il y a peu de tes pérégrinations à la recherche du Jiyuutaisha en compagnie de Yoh, tu as pu échapper au courroux de ton père grâce à ta condition. Sans la retenue imposée par ton ventre arrondit de nombreux mois, sa sanction n’aurait pas manquée de s’abattre. Même si tu as su lui fournir une excuse viable pour qu’il se couvre auprès des puissants du Concile, il est furieux contre toi. Furieux de ton choix de mari. Furieux de cet enfant troublant ses plans. Furieux de ton absence pour d’obscures raisons.

    @Kō Sana, te voilà de retour dans ta division d’origine, puis à la maison. Tu es honteuse, pataude. Ton père t’a rappelé à l’ordre avec une certaine hargne il y a peu - n’hésitant pas à proférer des menaces à peines voilées dans sa colère. Tes recherches n’ont rien données, mais tes excuses ont été acceptées. Grâce aux liens de ton géniteur, tu as pu garder ton poste d’officier malgré ce rapide ping-pong. Tu lui doit beaucoup, pourtant, tu l’as déçu.

    @Kō-Araiguma Mukuge, te voilà enfin Kō. Tu as accepté l’offre de ton père de rejoindre la famille et tu as été instruite pour remplacer tes sœurs disparues. Comme pour annoncer ce changement de vie et de destin, tes cheveux ont corrigés le défaut qui t'avait tant coûté. Mais maintenant qu’elles sont de retour ? Tu as su ton père furieux, tu l’as entendu maudire tes instables ainées et leurs piètres choix. Tu es celle qu’il avait repoussé mais au final, celle dont il a le moins honte.

    Toutes, vous êtes à la demeure familiale. Toutes, vous venez d’être rassemblées par les servantes du domaine dans une grande pièce que vous connaissez bien : l’antichambre du bureau de votre paternel. Une gêne s’installe probablement entre vous, à moins qu’une courageuse s’ose à de premiers mots pour briser ce silence pesant. Vous attendez votre père, qui ne tardera probablement pas à se montrer ? Pourquoi ce rassemblement. Que désire-t-il vous annoncer ?
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    Le Concile Blanc
    Vendetta
    復讐
    Les choses se sont enchaînées rapidement. Ton retour, ton arrivée à la dixième division, puis cette lettre qui avait tout changé. Lettre qui exigeait de toi que tu retournes à la seconde division, que tu cesses de te comporter comme une enfant et que tu acceptes finalement de te montrer digne de ce nom que tu portais. Grimace mécontente alors que tu t’approches du domaine familiale, l’esprit en vrac, les idées floues. Les mois furent difficiles, grandes remises en question qui étaient venues ébranler jusqu’à l’essence même de ton âme. Des départs t’arrachant une partie de toi, des secrets qui menaçaient de te rendre folle, des objectifs devenus échecs. Des retours que tu ne savais pas torp comment gérer, partagée entre un certain soulagement et l’amertume qui te prenait aux tripes.  

    Qui ?
    Quoi ?  
    Pourquoi ?

    Des questions qui passent en boucle dans ton esprit. Qui étais-tu ? Que voulais-tu ? Et pourquoi tous ces changements, cette incertitude perpétuelle dans la place que tu occupais dans ce monde trop grand pour toi ? Tu soupirs alors que tu franchis la porte, regard fatigué, ne sachant pas à quoi t’attendre de cette invitation, premier face à face avec ton paternel depuis ton retour. Depuis que tu étais partie pour la dixième division. Depuis qu’à nouveau, tu l’avais mis face au fait accompli, énième caprice de ta part.  

    De toutes, tu étais sûrement celle qui ressemblait le plus à votre mère. Esprit indiscipliné, en quête de liberté, refusant de te retrouver enchaînée. À frôler avec les limites, à chercher toujours plus, d’une curiosité maladive pouvant devenir dangereux. C’était ce qui t’avait mené à la seconde division, ce qui t’avait attiré loin de ton père et des responsabilités de ta famille, souhaitant te décharger du poids de ton héritage pour avoir droit à un peu plus de liberté. De légèreté.

    Tu te présentes la première. Tu t’attends à voir Mukuge, sentiment que tu as que tu ne seras pas seule face à ton père. Tu es prête à faire des efforts, l’accepter. Sans pour autant l’apprécier, tu as décidé qu’il était temps de cesser de te comporter comme une gamine. Et donc, de ce fait, faire ta part des choses semblait être le nécessaire. En ce qui concerne Higanbana... Tu n'en sais rien. Tu la sais de retour, mais, outre ça, outre les quelques mots de la part de Yoh, tu n'en sais rien. Et finalement, tu ne t'étais pas attendue à ça. À elle. Son état. Higanbana que tu revois pour la première fois depuis plusieurs mois. Pour la première fois depuis cette lettre qu’elle t’a adressé, comme si ce serait suffisant. Comme si tu ne méritais pas plus qu’une vulgaire lettre pour te signifier qu’elle t’abandonnait. Qu’elle te laissait seule.

    Seule avec le poids de ses secrets.
    Seule avec le poids de ta famille.

    Tu te figes, sans rien dire, inerte face à celle qui se présente avec le ventre arrondi. Tu aimerais dire quelque chose, n’importe quoi. Être heureuse de la revoir. Mais c’est la colère qui gronde, menace de s’exprimer, alors tu te contentes de rester silencieuse. De rester calme, comme on te le connait si bien. Parce que tu as promis quelque chose, au travers le peu de lignes adressées à ton père.

    Que tu commencerais peut-être enfin à faire des efforts.  
    Kō Sana
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    Kō Sana l'Impérieuse
    Vendetta
    復讐
    Il faut croire que ta mère gagnera toujours sur vous. Ces mots raisonnaient en toi comme une vérité absolue, incorrigible, qui avait jusque là mené chacune de tes décisions, de tes choix, malgré l'écrasante pression de la noblesse. Les souvenirs remontaient malgré tout, à force de temps, ayant forcé l'entrée de cette mémoire floue, verrouillée par la puissance d'une descendante du Conclave Noir - bien que cette appellation te soit encore inconnue.  Une telle force qui avait créé trop d'intérêt, une curiosité malsaine, une quête de pouvoir insatiable qui gangrénait ta raison.  Et tu savais que c'était  cette même condition qui avait mené la mort de ta mère, tu savais qu'en toi coulait son sang, ses idéaux et sa ferveur, que tu étais la parfaite création à ses yeux car tu remplirais un jour son plus grand désir : retrouver le Jiyuutaisha. C'est ta destinée.

    Toutes ses années sacrifiées à protéger autrui, à remplir les désirs des autres, convenir au monde, au peuple, à ton père mais jamais à toi. Pliée, rangée, froissée, repassée. Sans cesse, sans pause, sans reprendre ton souffle, comme une parfaite photocopie de ce que l'on voulait de toi. Les épaules lourdes de responsabilités, étouffées apr els convenances, les faux semblants, le sentiment de devoir toujours s'excuser pour les autres, de souffrir pour eux. Mais jamais pour toi. Et parce que tu le porte si bien, sans jamais te plaindre, ils abusent et pensent pouvoir en demander davantage, sans retour, sans équivalence. Ils te doivent tous un juste retour, tout le monde dans cette putain de pièce te doit la vie, d'une quelconque manière. Et il est temps que chacun d'entre eux paient pour se droit, pour avoir piétiné tes espoirs et rêves pour sauver leur monde, au nom du bien commun.

    Ce long voyage de six mois avait créé en toi une certaine rancune, apaisé tes peurs et encensé tes envies, tes obstinations, ton besoin viscérale de comprendre, savoir. Peu ou presque rien te semblait impossible et à présent que le monde semble se modifier, contraint à changer pour le pire - ou le meilleur - il fallait prendre peu à peu position ; et tu savais où aller. Jouer la comédie ne serait pas un problème, tant qu'elle te permet d'atteindre tes buts. Et il était temps d'entrer en scène. Sana. Voilà un long moment. Une pause, un regard accusateur, s'atténuant pour s'enticher de candeur se pose à présent sur Mukuge. Elle ressemblait énormément à ta mère, bien plus que Sana ne le pouvait, une beauté froide, couverte d'expériences de vie qui l'avaient changé, affecté, sans nul doute. Mukuge, enchantée. Un silence, voilà que les hostilités sont lancées. Et ce serait sans compromis.

    Kō Higanbana
    patate douce Grade : Officier
    patate douce Officier
    Kō Higanbana
    Vendetta
    復讐
    Mes sœurs. Ces deux femmes que je croyais avoir perdu avant même d'avoir pu les retrouver, ces deux femmes au nom desquelles - en plus de notre mère - j'ai défié notre père, les yeux dans les yeux. Ces femmes pour lesquelles j'ai accepté d'endosser ce nom et ces responsabilités, dans l'espoir et l'objectif d'honorer celle que le noble patriarche a privées de vies normales. Et, soudainement, les voilà toutes deux devant moi, là, à quelques mètres, à portée d'un contact physique interdit que mon corps réclame malgré tout au plus profond de lui.

    Au moment même où nous nous sommes toutes trois retrouvées dans cette même pièce, un frisson a parcouru mon échine le temps d'une longue seconde. Peut-être est-ce la faute de près d'un siècle passé à côtoyer les Parle-Esprit mais, durant cet instant pendant lequel mes yeux se sont instinctivement fermés, j'ai eu l'impression que mon âme elle-même retrouvait deux fragments perdus qui l'empêchaient jusqu'alors d'être complète. En cet instant, je me fais la promesse silencieuse de ne plus les perdre à nouveau. Tout naturellement, je m'approche tout d'abord de celle des deux dont le ventre est fortement arrondi par une grossesse déjà bien avancée.

    Un sourire bienveillant et sincère étire mes lèvres alors que je m'incline respectueusement une première fois devant elle. Une marque honnête d'honneur et de politesse qui, je l'espère, ne sera pas interprétée comme exagérée ou, pire, comprise comme un sarcasme insultant. Bien que j'ignore tout d'elles, les deux femmes en ma compagnie sont mes aînées et ont été élevées comme de vraies Kō, en plus de toute deux avoir le grade de Joukan. Il me semble donc tout naturel que je leur présente mon respect, en tant que dernière arrivée, intruse qui vient prendre une partie de leur place.

    Higanbana, toutes mes félicitations. Savez-vous déjà comment le nommer ?

    Je me redresse alors, mon sourire toujours sur le visage. Après m'être retenue d'avancer une main en direction du vendre plein de ma sœur, je me détourne vers Sana, que je salue également en m'inclinant respectueusement. En bonne Parle-Esprits, j'essaie de me faire diplomate et médiatrice, d'accorder autant d'attention à l'une qu'à l'autre et à me montrer ouverte à de plus amples présentations. Je suis après tout la dernière arrivée et il ne me choquerait absolument pas qu'elles soient réticentes à m'accepter facilement au sein de leur famille, je tente donc de me montrer sous mon meilleur jour.

    Sana, heureuse que l'on se voit à nouveau.

    De ces salutations somme toute relativement simple, j'essaie de détendre l'atmosphère un brin pesante qui commençait jusqu'alors à s'installer. Il n'y a pas si longtemps, celle que j'étais se serait montrée fort arrogante en cet instant ; j'aurais défié notre père et j'en aurais voulu au monde entier, sans doute au point de me confronter avec mes sœurs jusqu'à en venir aux mains. Mais, fort heureusement, les événements récents m'ont changée, tout particulièrement depuis que mon âme a fusionné avec celle de Shina, modifiant légèrement ma psychée. Je suis aujourd'hui une femme apaisée, prête à soutenir mes sœurs face aux nouvelles qui nous attendent et ont justifié notre présence à toutes les trois.
    Kō Mukuge
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Grade : Officier
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Officier
    Kō Mukuge la Thanatonaute
    Épisode n°9 : Vendetta

    L’ambiance est lourde mais heureusement, la cadette se comporte comme si vous aviez la chance de vous rencontrer dans de bonnes circonstances, ce qui est peut-être le cas, après tout. Vous êtes enfin en famille, toutes réunies après plus d’un siècle. Avec de la chance, Mukuge, tes attentions vont porter leurs fruits. Tu arriveras peut-être à réconcilier tes deux soeurs, toi qui n’as pas baignée dans les problèmes familiaux à cause de ton exclusion - actrice nouvelle et neutre de la sororité.

    La porte du bureau s’ouvre doucement vers l’extérieur de la pièce où vous vous trouvez, comme happée par un courant d’air. Léger grincement, votre attention est attirée par le mouvement et le bruit. Higanbana, tes sens éthérés plus développés te permettent de reconnaitre une présence que tu as déjà sentis il y a plusieurs mois - un mauvais souvenir. Une porte vers le Dangai ou pire, ce dernier qui s’invite dans votre monde. Tu n’as cependant pas le temps de prévenir tes soeurs que déjà une voix brise le silence forcé par l’instant :

    Entrez, entrez, toutes les trois.

    Un mauvais préssentiment, une sombre nouvelle. Ce n’est pas votre père qui est dans son bureau, mais quelqu’un d’autre. Mukuge, tu as bien moins fréquenté l’endroit que tes deux ainées et peut-être que le fait t’échappe. Sana, Higanbana, impossible pour vous de ne pas tout de suite penser à un problème, probablement grave. Votre père ne laisse jamais personne entrer dans son bureau et il n’aurait pas non plus laissé quelqu’un vous appeler à sa place. Une seule autorité peut lui forcer la main de la sorte : le Concile Blanc. Et s’il ne s’agit pas d’une manœuvre de vos dirigeants, il lui est peut-être arrivé malheur.

    Un nouveau courant d’air, provoqué cette fois. Le bureau s’offre à vos yeux, dévoilant une silhouette installée à la traditionnelle place de travail de votre géniteur. Une silhouette qui n’est pas la sienne. Les pieds croisés sur le bureau, affalé sur le confortable siège avec une lettre entre les mains, l'étranger semble plongé en pleine lecture. Ses longs cheveux blancs cascadent sur ses épaules, cachant en grande partie son visage alors impossible à définir depuis l'endroit où vous vous trouvez. Son long manteau atypique et ses bottes en cuir ne vous inspire rien de connu - aucune d'entre vous ne se souvient avoir déjà vu une aussi étrange tenue.
    Le Concile Blanc
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    Le Concile Blanc
    Vendetta
    復讐
    Le froid. Cette sensation morbide, déchirant tes tripes, ravivant un souvenir douloureux et effrayant. Cet autre monde, univers, qu'en sais-tu au fond, qui a longuement hanté tes nuits et joué avec ton saint esprit. Là, à cet instant, tu le ressens ; ça ne t'est pas inconnu. Au-delà de cette aura que tu sembles assimiler au Dangai, ta sensorialité s'éveille, prête à entrevoir le moindre soupçon d'énergie. Tu t'en rends compte à présent, plus rien n'est familier, plus aucun endroit ne te sera sûr. Une main vient se loger sur ton ventre, instinctivement - et si lui était en danger plus que toi ? C'est à prendre en compte et tu le sais depuis le jour où la vie s'est formée en toi. Kazuto n'est pas de ceux que le Concile Blanc considéra comme un allié, à terme... À terme, un choix fatidique sera à faire.

    Dans un millième de seconde après que cet inconnu eut à prononcer ces mots, une vague de théories brouillaient ton esprit, retenant un pas que tu devras faire. Il revient de droit à l'ainée de montrer l'exemple, de prendre des risques pour ce qui doit être protégé. Un regard s'échange avec Sana, ce regard que seules elles deux comprendraient : attention. Il y a toujours eu cette complicité entre elles, ces codes, ces langages qu'elles seules comprenaient pour que personne ne puisse les juger, les punir, les séparer. Jusqu'au regard. Sana comprendrait, elle passera le mot à Mukuge lorsque tu cacheras la vue à cet inconnu.

    Une fois entrée, le constat est flagrant : père n'est pas là. N'est-il plus ? Au fond cette idée noire t'enchante presque, soulageant ce moment troublant où les dernières révélations se feraient à demi-mot, sur son lit de mort. Mais une peine s'enlise en ton être : si tes sœurs n'y sont pas attachées, ton père reste un pilier dans ce tumulte fracassant qu'est la vie, la noblesse, les responsabilités. Il était malgré tout ce qu'il te reste de votre mère, les dernières réponses à tes questions et la bouclier inébranlable entre vous et le Concile Blanc. Aujourd'hui... Aujourd'hui plus rien ne serait pareil. Père n'est pas là.

    Enfin face à ce bougre insolent, tous tes sens en éveil, tu restes sur tes gardes, usant de chacune de tes compétences te permettant de prévenir le moindre mouvement, le moindre éclat d'énergie. Un maintien de cette posture que tu ne relâcheras pas tant que tu ne sauras pas ce qu'il en est. Cette lettre semble de si mauvaise augure. Vous n'êtes pas familier de cet endroit mais vous posez vos pieds sur le bureau de notre géniteur. Quel assez haut rang vous permet de prendre de telles libertés ? Courtoise mais revêche.

    Kō Higanbana
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    Kō Higanbana
    Vendetta
    復讐
    L’accusation d’Higan, son regard, brèves paroles qu’elle t’accorde suivit d’un sourire plus chaleureux pour l’intruse, cette soeur que tous avaient ignoré depuis près d’un siècle… Elle vient jeter de l’huile sur le feu, sans même le savoir. Première fois que tu la revois depuis qu’elle est partie et c’est tout ce dont tu as droit ? Et si tu peux concevoir que l’endroit n’est peut-être pas le meilleur pour des retrouvailles, tu te retrouves à nouveau confrontée à ces blessures qui ne se sont pas refermées, ce déchirement qu’elle t’a imposé à toi, à ton âme, lorsqu’elle est partie. Au-dessus de tous, gouvernant presque ton monde, elle était celle que tu admirais, celle pour qui tu aurais pu tout faire. Tout sacrifier. Et elle était partie, ne laissant derrière elle qu’une lettre. N’aurais-tu pas mérité plus ? Plus qu’une simple lettre ? D’avoir au moins le droit de lui faire face une dernière fois, avant qu’elle ne parte ?

    Tu t’efforces de rester calme malgré la tempête qui fait rage dans ton esprit, ces flammes qui se reflètent dans ton regard. - En effet. Comme seule réponse, mâchoire serrée, avant que ton regard ne vienne se poser sur celle qui reprend la parole, celle que tu n’as toujours pas réussi à apprécier. Injuste, tu l’es, mais tu n’y peux rien. Ces derniers mois ont été difficiles, ont secoué jusqu’aux fondations mêmes de ta personne, les abandons répétés t’amenant à en vouloir de plus en plus à tous ceux qui étaient partis. Ceux qui t’avaient tout pris. - C’est partagé. Sourire faux, hypocrite, voix étouffée alors que tu passes rapidement à autre chose, ne souhaite pas rester plus longtemps dans cette situation qui te met mal à l’aise tout autant qu’elle attise ta colère bien malgré toi.

    Une voix se fait entendre. Une voix qui n’est pas celle de votre père, vous invitant dans son bureau. Tu fronces légèrement des sourcils, par instinct cherchant le regard d’Higanbana, comme tu l’as toujours fait. Parce que c’est toujours vers elle que tu te tournes, lorsqu’un problème survient. Toujours vers elle que tu te tournais, du moins. Tu comprends que quelque chose cloche sans pour autant l’identifier, la laisse s’avancer avant de tourner un regard vers Mukuge.

    Lui faisant un bref signe de la main, l’incitant presque à attendre, à se montrer prudente surtout, tu suis ton aînée pour arriver dans le bureau, tes prunelles carmins cherchant ton père sans l’y trouver. Non, à la place, quelqu’un se trouvait derrière son bureau, pieds posés sur ce dernier, comme si cette pièce lui appartenait. Qui, alors ? C’est Higan qui ouvre les hostilités tandis que tu t’approches d’elle, ne souhaitant pas non plus te contenter de te cacher derrière elle. Tu ne veux plus. Tu t’étais faite à l’idée de son départ, faite à l’idée qu’elle n’était plus là pour te protéger et, compte tenu de son état… Tu préfères te tenir à ses côtés. - Et si je peux me permettre d’ajouter… Est-ce que père va nous rejoindre ? N’était-ce pas lui qui vous avait toutes réunies ici ?
    Kō Sana
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    Kō Sana l'Impérieuse
    Vendetta
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    Je m'y attendais : l'ambiance n'est pas à la fête. Malgré mes piètres tentatives de briser la glace et d'établir un contact avec celles qui sont mes sœurs, celles-ci ne s'y montrent pas particulièrement réceptive. Pire encore, je me sens une nouvelle fois rejetée, comme je l'ai été à mon insu durant plus d'un siècle. Tant pis, je ne m'imaginais de toute façon pas beaucoup mieux ; ça viendra avec le temps, j'espère. Je m'y attendais, oui.

    Ce à quoi je ne m'attendais cependant pas, c'est d'être accueillie par quelqu'un d'autre que notre père qui, je le croyais jusqu'alors, est pourtant celui qui nous a demandé de nous rassembler toutes les trois en ces lieux. Une voix que je ne reconnais pas émane du bureau ordinairement réservé au patriarche de la famille. Tout naturellement, les deux femmes que j'accompagne semble tout aussi surprise que moi, et s'échange un regard dont je devine sans peine l'inquiétude.

    Je n'aime pas ça..

    De simples paroles prononcées à voix basse, plus pour moi-même que pour alerter mes sœurs en réalité déjà sur leur garde. Tandis que notre aînée s'avance, Sana me fait silencieusement signe de rester en retrait, et surtout à rester prudente. Un conseil que je choisis bien évidemment d'ignorer consciemment, pour faire quelques pas afin de me placer devant Higanbana, bien que légèrement décalée pour ne pas impoliment lui cacher la vue sur l'étranger.

    Une position téméraire que l'on pourrait croire irréfléchie même s'il s'agit en réalité de l'inverse : je ne laisserai pas une femme enceinte prendre les devants et les risques, encore moins ma sœur. Qui que soit cet étrange individu qui s'est invité chez nous, et se permet en plus de se comporter d'une manière bien impolie : on ne met pas ainsi ses pied sur le bureau !

    Ce que vous lisez a l'air fort intéressant. Cela nous concerne-t-il ?

    La question, je m'en doute un peu, brûle toutes les lèvres. Bien des lettres furent échangées au sein de cette famille dernièrement, et aucune d'entre elle n'était porteuse de bonnes nouvelles. Il ne serait donc pas surprenant que celle-ci, une nouvelle fois, soit de bien mauvais augure pour les Kō.
    Kō Mukuge
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Grade : Officier
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Officier
    Kō Mukuge la Thanatonaute
    Épisode n°9 : Vendetta

    L’homme redresse la tête et vous toise, ses yeux luisants d’énergie spirituelle. Sa peau d'albâtre, à l’image de ses cheveux, répond à ses iris sans teint - l’étranger pourrait vous sembler aveugle. Un rictus déforme son visage alors qu’il vous détaille une à une, un jugement à peine masqué. Il dépose la fameuse lettre sur la table, puis ses pieds viennent regagner le sol. Usant d’une épaisse canne en bois noir, l’homme se redresse avec aisance. Difficile de lui donner un âge, il semble si vieux que tous les pigments de son corps l’ont abandonné et pourtant, ses traits et ses mouvements assurés vous hurlent le contraire. D’une voix calme mais autoritaire, il s’exprime finalement.

    En préambule… Inutile d’être sur la défensive. Si je vous voulais du mal, vous n’auriez aucune chance et si je ne tenais pas à vous donner des réponses, je n’aurais pas pris la peine de vous rencontrer. Je n’ai aucun rang ici. Je n’en ai plus. Plus depuis bien longtemps. Concernant votre père, n’escomptez pas le revoir un jour. Si les maladies n’existent pas dans notre monde, on trouve quelques rares cas de dégénérescence. Le destin aura sans doute décidé de le punir pour ses crimes - ma vengeance aura un amer goût de pitié.

    Égal et conservant son fin sourire en coin, il détaille la cadette.

    Oui, cette lettre vous concerne. Les dernières volontés que votre père comptait transmettre au Concile Blanc. Il semblerait que vous ayez été de continuelles déceptions. Mais, permettez moi de me présenter.

    Il ne s’incline pas, pas même un mouvement de tête - le port altier, il vous regarde cependant avec une affection qui ne peut que vous troubler.

    On me surnomme l’Apocryphe, Seigneur du Jiyuutaisha. Pour les habitants d’ici, je fut le premier nécromancien et un éminent bras droit du Concile Blanc. Je suis le créateur du Codex que vous utilisez tous. On m’appelait Kichi Kazuki. Père de Kichi Shirahime, graciée par vos dirigeants après mon exil. Dans le cadre de sa nouvelle vie, elle fut baptisée Oto Himawari. Je crois que deux d’entres vous ont eu l’occasion de la connaitre avant son assassinat.

    Se murant dans un lourd silence, l’être que vous pouvez à présent estimer pluricentenaire laisse son regard passer de l’une à l’autre, vous laissant le temps d’assimiler le lourd sous entendu de la révélation de ses deux identités.
    L'Apocryphe
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    L'Apocryphe , Seigneur du Jiyuutaisha
    Vendetta
    復讐
    Ma douce, la vie sera une punition pour toi, car depuis toujours tu es destinée à reprendre le divin héritage qui est le mien. Les souvenirs remontent et se fracassent, heurtant à nouveau ta sensible mémoire alors effacée par celle qui a rongé ta raison, créant en toi un malsain intérêt pour l'interdit, pour l'infini. Tout ce temps à te sentir vide, ôtée d'une chose qui t'étais dû comme-ci depuis tout ce temps l'on te privait d'être entière, d'être toi ; est-ce cela ? Est-ce ça qui te manquait ? La vérité. Mais aussi pesant soit le moment, un moment de calme survint ; cette sensation étrange où l'on pense avoir déjà vécu la scène alors qu'il est simplement question d'analyser la scène pour mieux la comprendre, davantage la chérir ou accepter l'impensable.

    Lorsque ta main vint à prendre celle de Mukuge, alors devant toi, pour ramener un moment de douceur dans cette tempête de sentiments contraires. Oto Himawari, est notre défunte mère. Posant ton regard dans le sien, avec une candeur infinie, une peine et un amour qu'elle aurait aimé que tu lui transmettes.  Elle fut condamnée à mort par le Concile Blanc, mais elle a usé de ses derniers moments de liberté pour effacer nos mémoires, à Sana et moi, afin que l'on ne souffre pas,  puis s'est laissée mourir dans mes bras.  Inutile de pointer du doigt les raisons de sa condamnation, ne connaissant pas encore ta petite sœur, elle pourrait s'en sentir coupable, alors qu'il n'est rien. Avec un sort interdit, créé par ses soins ou alors.. Tes yeux se posent à présent sur celui qui semble donc ton grand-père. Oh ma douce enfant… Voilà une énième figure paternelle, te décevra-t-elle comme ton père a pu le faire ?

    A nouveau, un échange de regard avec Sana ; tu ne peux plus la protéger, c'est hors de ta portée et l'exclure à présent serait impossible. Tout ce pour quoi tu t'es battu n'a plus de sens, toutes les responsabilités ne pèsent plus sur tes seules épaules, vous êtes trois. Et à nouveau tu fixes cet être d'une incroyable présence, fixant tantôt ses yeux, tantôt la blancheur de sa peau, jusqu'à apercevoir en lui les traits communs à votre mère. Vous l'avez laissé aux mains d'hommes cherchant en tout point à la briser, pourquoi ne pas l'avoir emmené avec vous ? Au fond, c'est ton amour incommensurable pour cette femme qui avait toujours eu une place trop importante dans ton cœur d'enfant, à présent dans ton cœur de future mère. Les questions d'ordre intellectuelles viendront après.  Mukuge semblerait plus à même de le faire : toi, tu veux des réponses à cet enfer que tu as vécu pendant de trop nombreuses années.

    Kō Higanbana
    patate douce Grade : Officier
    patate douce Officier
    Kō Higanbana
    Vendetta
    復讐
    C’est difficile à exprimer, ce sentiment qui te prend aux tripes. Qui vient te bousculer, ravive ces flammes que tu t’efforces de calmer pour ne pas t’embraser. Tu la vois prendre la main de Mukuge, votre soeur cadette, alors que, tout ce dont tu as eu le droit, depuis tes retrouvailles avec ton aînée, c’est un regard accusateur de ta part. Ça t’en donne la nausée, l’impression que tu vas en être malade, que les larmes te montent aux yeux bien malgré toi. Tu t’efforces toutefois de garder la face, impose cependant une distance entre elles et toi. Sentiment d’être exclue, de ne pas avoir ta place parmi elles. Ici. Peut-être était-ce là les conséquences de ton éloignement, ce nom qui n’avait toujours été qu’un poids, condamnée à un héritage dont tu ne voulais pas.

    Tu t’étais excluse toute seule, finalement.

    L’homme prend la parole et tu lui accordes toute ton attention, fuyant du regard celles qui semblent te mettre de côté. Ou alors ce n’est qu’une impression, venue de la haine que tu pouvais avoir pour celle vous ayant pris votre mère et l’amertume pour celle t’ayant abandonné, laissé derrière elle sans un regard vers l’arrière. Vous ne reverrez pas votre père. Première information qui tombe, qui vient tout de même t’ébranler malgré la relation conflictuelle que tu avais pu avoir avec lui. Malgré ton absence de ces dernières années, quelques mots à peine échangés en plusieurs décennies.

    Mais ce n’est pas le plus important. Non, ce qui l’est, c’est ce qui suit. Seigneur du Jiyuutaisha. Un mot que tu reconnais, dont tu as entendu parlé de la part d’Higanbana. Les recherches de Yoh, aussi. Endroit que tu ne connaissais pas et qui, à tes yeux, jusqu’à maintenant, t’avait semblé n’être qu’une fable. Une quête menée en vain. Comme quoi il avait eu raison de partir à sa recherche. Ou alors peut-être aurait-il été préférable pour lui de rester à tes côtés, si tu en crois ton ascendance ? Kichi Shirahime. Oto Himawari. Ta mère. Votre mère.

    - Parce qu’elle te croyait morte. Que tu ajoutes aux paroles d’Higanbana, ton regard se portant vers Mukuge. - Elle a sacrifié sa vie dans l’espoir de te ramener toi. Ce n’est même pas tant à elle que tu en veux, finalement. C’est à ta mère d’avoir voulu la sauver elle, plutôt que de rester auprès d’Higan et toi. Que vous n’ayez pas été assez important pour la faire rester. Parce qu’au final, il s’agit bien là de la racine de tous tes problèmes : l’abandon. Celui que tu ne supportes pas. Que tu ne sais pas comment vivre. L’exprimant avec colère plutôt que de te montrer plus réfléchie, plus posée sur la question. - Qu’est-ce que ça aurait changé ? À Higanbana, suite à sa question. - Dans tous les cas elle serait partie. Et si vraiment elle l’avait suivi… Aucune de vous ne serait présente dans cette pièce pour avoir cette discussion.

    - Qu’est-ce que le Jiyuutaisha ? Comme pour attirer ton attention ailleurs, tes pensées sur autre chose que sur ce que vous aviez perdu, désormais orpheline face à un homme se targuant d’être votre grand-père. - Et pourquoi vous présenter à nous aujourd’hui ? Ni sur la défensive, ni ne cherchant à l’attaquer, il s’agit-là d’une question posée avec curiosité, regard levé vers lui et sourcil légèrement relevé. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Pourquoi lui ?

    Pourquoi vous révéler tout ça ?
    Kō Sana
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    Kō Sana l'Impérieuse
    Épisode n°9 : Vendetta

    Votre grand-père se fend d’un sourire triste l’espace d’un bref instant, avant de retrouver son noble air impassible que rien ne semble pouvoir atteindre. Court soupir, mais il daigne répondre à vos légitimes questions.

    J’ai été paria avant d’être seigneur. Moi et les nécromanciens qui ont pris la décision de me suivre avons été des exilés et les assassins du Concile Blanc n’étaient jamais loin. J’avais encore de puissants amis en ville et une famille influente, ils ont pu négocier avec les maîtres de ces lieux - une enfant ne pouvait pas souffrir des convictions de son père. Ici, ma fille était plus en sécurité qu’à mes côtés, à l’époque.

    Son regard se perd dans le vide un bref instant, de toute évidence, les faits lui auront donné tord.

    Quand j’ai enfin pu créer mon havre, un lieu où elle serait en sécurité, j'ai rapidement réalisé qu'il m'était impossible d'entrer en contact avec elle sans mettre nos vies en péril. Le Concile savait que je tenterais de venir la chercher un jour, leurs gardiens me recherchaient encore activement. J'ignorais les détails personnels de sa vie d'ici, je n'avais que les grandes lignes par mes informateurs, les faits publics - à savoir qu'elle était mariée avec un Kō. Il était trop jeune pour que je l'ai bien connu, à l'époque, je ne savais de lui que ce l'on pouvait m'en dire. Je suis puissant mais malheureusement, pas omniscient.

    Un bref silence, puis l’Apocryphe reprend.

    J'ignorais que les choses tourneraient ainsi, mes ennemis avaient un otage de marque pour me dissuader de revenir et je pensais qu'ils ne la blesseraient pas. Se téléporter dans le Seireitei n'est pas un mince exploit et j'en étais incapable à l'époque. Tenter de l'arracher à cet endroit de force aurait déclenché une bataille perdue d'avance.

    Son regard se porte vers Sana, un fin rictus balafrant son visage.

    Le Destin, j’imagine, a décidé de me jouer ce tour. Je ne venais pas pour vous, mais pour votre père. Un évènement a attiré l'attention des puissants senseurs du Concile vers le nord, donc j'ai profité de l'occasion pour passer les barrières de la ville. Quand j’ai sentis votre présence dans la pièce au moment de partir, j’ai décidé de me saisir de l’occasion. Quant au Jiyuutaisha, il s’agit de mon domaine, mon arche, mon jardin. Ce sanctuaire ne se trouve pas sur le Nihon, il est hors de portée du Concile Blanc et n’est accessible qu’à mes élus. J’ai cependant laissé derrière moi, par le biais d'intermédiaires, quelques moyens de s'y rendre.

    L’être se redresse, abandonnant ses élans sentimentaux pour retrouver sa superbe hautaine et son excès de confiance naturel - n’ayant que trop laissé entrevoir une faiblesse dans ses barrières, une vieille plaie impossible à guérir, la perte d’un enfant.

    J’estime que vous avez le droit de savoir la vérité. La vérité sur ce fameux soir, vérité dont on vous a privé. Comme vous le savez peut-être maintenant, votre père a fait croire à la mort de Mukuge, ce qui a dévasté ma fille, persuadée que l'on avait mis à mort sa dernière enfant pour quelques stupides pigments. Shirahime a tenté de me contacter mais je n’étais pas au Jiyuutaisha à ce moment. Désespérée, elle n’a cependant pas créé de sortilège. Elle en a utilisé un qui existait déjà, un gravé dans les gênes de son mari, le secret des Ko. J’ignore la façon dont elle a pu procéder mais ce n’était pas ma fille pour rien. Je soupçonne d’ailleurs son acte d’être à l’origine de la lente mort de votre père.

    Un brin de fierté dans la voix, dans le sourire. Puis l’Apocryphe enchaine :

    Et contrairement à ce que vous pensez, Shirahime n’a pas fait qu'essayer. Elle a réussi. Mais son exploit lui a beaucoup coûté et elle n'était plus en mesure de se défendre ou de me contacter à nouveau. J’ignore comment le Concile Blanc a eu vent de tout ça mais elle a été assassinée, autant pour son acte désespéré que pour sa tentative de me joindre. Et vous étiez là. Ce sont eux qui ont altérés vos souvenirs, pas votre mère. Quant à l’enfant, Yamamoto n’a pas eu le courage de la tuer. Malgré tout, je suppose qu’il aimait encore votre mère, à sa façon. Quand un conseiller à moi à eu vent de l’affaire, il a mis à l’abri votre quatrième sœur au Jiyuutaisha. Je n'ai appris tout ça que des années plus tard, à mon retour sur mes terres. J'imagine qu'ils ont préféré se débarrasser d'elle plutôt que d'avoir à affronter plus tard la colère de deux Kichi. Il est même possible qu'après tout ce temps, j'ai été considéré comme mort - ils ne craignaient donc plus une vengeance de ma part et votre furie de mère était devenue trop gênante.

    Puis le silence, son histoire est terminée. S'il vous faut un peu de temps pour tout assimiler, l'homme, lui, est au fait depuis bien longtemps. Nonchalamment appuyé sur sa canne de ses deux mains, l'Apocryphe toise votre trio, sa descendance, inexpressif. Il vous jauge, se demande-t-il si vous avez plus pris de votre père, ou de votre mère ?
    L'Apocryphe
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    L'Apocryphe , Seigneur du Jiyuutaisha
    Vendetta
    復讐
    J'ai la tête qui tourne. Mes mains tremblent légèrement tandis que mon cœur tambourine dans ma poitrine.  Je m'étais mise en avant dans l'espérer de protéger mon aînée enceinte et, pourtant, je suis celle qui a besoin de trouver un appui sur le dossier d'une chaise située non loin pour continuer à tenir debout. Je suis abasourdie par ce que j'apprend des bouches des trois autres protagonistes, au point qu'une partie de la conversation continue à se dérouler sans moi : je suis là, mais mon esprit est ailleurs.

    Mais cela n'empêche en aucun cas mes sœurs et leur grand-père de continuer à échanger. Le flot continu de nouvelles informations, toutes plus dramatiques et assommantes que les autres, ne manque pas de m'étourdir encore davantage. Nous descendons de deux familles nobles et du premier nécromancien ; notre mère est morte par ma faute, abattue par le chagrin au point de tenter l'impossible ; notre père est mort par ma faute, une lente et douloureuse agonie causée par l'acte de notre mère ; son acte désespéré a engendré une copie de moi qui a du vivre sans famille, dans un monde distant et inconnu.

    J'ai la tête qui tourne. Mes mains se serrent davantage encore sur le bois de la chaise qui me retient, non plus par besoin mais par colère. Une colère que je ne sais même pas vers qui diriger et que je garde alors enfermée en moi, au risque qu'elle explose. Les jointures de mes doigts blanchissent quelque peu, ainsi crispées, tandis que ma mâchoire jusqu'à serrée à m'en faire grincer des dents se détend enfin un rien, juste de quoi me laisser prononcer quelques mots à l'attention de ceux qui m'entourent.

    Je... désolée. J'ignorais avoir causé tout cela. J'ignorais avoir causé tant de tort, tant de souffrance.

    J'ai la tête qui tourne. Si seulement j'étais née avec une pigmentation correcte, rien de tout cela ne serait arrivé. J'aurais été acceptée par les miens, j'aurais grandi avec ma famille et tous seraient encore en vie, sans grand drame pour faire éclater le lien qui nous unit. Tout ceci part de moi, de ma différence, de mon étrangeté ; de ma monstruosité, même, à leurs yeux. De simples couleurs ont ébranlé notre noble famille comme jamais et je manque de fléchir sous ce poids injuste qui repose sur mes épaules, cela de la culpabilité.

    Est-il.. possible de la rencontrer ? Notre sœur, j'entends.

    Si seulement je n'étais pas née du tout. J'en viens à regretter ma simple existence, à espérer que rien de tout ça ne soit produit. À espérer pouvoir changer le passé et m'effacer pour que mes sœurs et notre mère aient une vie à peu près normale, loin des tourments qu'elles ont dû subir et affronter depuis l'erreur qu'est ma naissance. Si seulement mes sœurs, toutes, avaient pu goûter au bonheur et vivre une vie paisible...

    J'ai la tête qui tourne.
    Kō Mukuge
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Grade : Officier
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Officier
    Kō Mukuge la Thanatonaute
    Vendetta
    復讐
    Tu regardes l’homme. Celui dont tu es la descendante. Toi qui n’as jamais trop eu l’impression d’appartenir à cette famille, gamine dissidente aux yeux de ton père, avec des envies de grandeur, de faire autre chose que jouer ce rôle imposé par la noblesse. Créer. Inventer. De façon un peu plus sécuritaire que ta mère, certes, mais d’apporter quelque chose de nouveau à ce monde, et ce, de tes propres mains. Tu l’écoutes. Tu l’écoutes parler de ce qu’il a vécu, de sa fuite. De ce qu’il a laissé derrière lui. Sa fille. Votre mère. Mais ce n’était pas tout. Il vous parle de son havre, la Jiyuutaisha. Cette quête qu’avait mené Higanbana et Yoh avant de revenir ici. Cet endroit qui avait manqué de t’arracher les deux êtres les plus importants à ta vie. Tu restes silencieuse, tentes de bien assimiler toute l’information.

    Jusqu’à ce qu’il en rajoute. Encore.
    Comme si tout ça n’était pas déjà difficile à encaisser. Comprendre. Accepter.

    Une soeur. Était-ce réellement ce qu’elle était ? Qu’était-elle réellement, cette quatrième Ko créée par les mains de votre mère ? Et ce sortilège, gravé dans les gênes de votre père : se trouvait-il aussi dans les vôtres ? Le tiens ? - Drôle de coïncidence. Qu’il soit arrivé ici alors que vous y aviez été réunie. - Je n’ai pas remis les pieds ici depuis des décennies. Mukuge vient à peine d’arriver. Quant à Higanbana… Elle vient tout juste de rentrer. Première fois que tu la voyais depuis son départ, depuis que tu avais cru à des adieux de sa part. - Donc… Ouai, drôle de coïncidence. Sans apparaître particulièrement méfiante, l’homme ne semblant pas représenter une menace pour vous, tu ne peux toutefois pas t’empêcher de ne pas totalement croire cette excuse qu’il ne s’agit-là que d’un coup du destin. La chance qui vous a mis sur la route de l’autre. Pas que tu comptes non plus t’attarder réellement sur cette question : qu’est-ce que ça changerait ? Il était là, disposé à discuter avec vous, pas la peine de s’embêter avec des broutilles.

    - Le Jiyuutaisha… Toi qui as tant haïs cet endroit que tu ne connaissais que de nom, semblable à une fable à tes yeux, voilà que tu t’y intéressais. - Est-il possible de s’y rendre ? Tu es une scientifique, naturellement curieuse, parfois un peu trop pour ton propre bien. - Vous avez dit qu’il se trouvait là-bas la quatrième de notre fratrie… Difficile à articuler, ces quelques mots, alors que, jusqu’à tout dernièrement, tu avais été convaincue qu’il n’y avait qu’Higanbana et toi.

    Vous deux contre le monde.

    - Serait-il possible de la rencontrer ? Tu lèves la main pour ramener l’une de tes mèches immaculées, trait partagé par tous ceux de cette pièce, derrière ton oreille. - Et de découvrir votre domaine ? Et l’intérêt n’est pas que le tiens. Une part de toi a envie d’en apprendre plus pour un autre. Pour celui que tu désires plus que tout garder à tes côtés, malgré tout le ressentiment que tu peux encore éprouver à son égard. D’en apprendre plus, pour lui, et ce, même si c’est de lui offrir sur un plateau d’argent une raison, une nouvelle occasion, de t’abandonner. Encore. - Ah et… Je suis désolée, pour mes questions, c’est juste… Que c’est beaucoup, tout ça. Beaucoup trop, même. - Et il y a tellement de choses à tenter de comprendre et d’assimiler. Comme le secret des Ko, par exemple. Parce que s’il y avait bien un point commun à vous trois, présentes dans cette pièce, c’est qu’avant d’être Kichi, avant d’être les descendantes d’un renégat, et aussi difficile c’était pour toi de l’admettre : vous étiez des Ko.

    Et rien n'était moins sûre concernant celle que votre mère, une Kichi, avait créé de toute pièce.
    Kō Sana
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    Kō Sana l'Impérieuse
    Vendetta
    復讐
    Sana. Le ton ferme, impitoyable, pourtant serein mais cruellement antipathique, comme celui ton père pouvait employer à son égard. Un dédain tuant pour cette douce fleur arrachée à sa candeur par les exigences d'un homme qui n'avait que faire de son existence, elle qui n'était pas aussi puissante que sa mère, pas même aussi rigoureuse et parfaite que la famille Ko l'exigeait… On lui offrait tous les maux de la famille sans retenue, sans compassion et on continuait de le faire alors que plus rien n'avait de sens. Et la voilà à reproduire le même schéma sur Mukuge, cette sœur d'une autre vie, d'un autre temps, à qui on venait de tout prendre, bousculant jusqu'à sa propre raison de vivre, son utilité dans ce monde, l'accusant d'un crime qu'elle n'a pas commis. Un mot de plus. Tu t'avances, la fixe d'un regard plus noir que la rancœur qu'elle pouvait à ton égard pour l'avoir abandonné. Et tu ne vaudras pas mieux que lui. Tantôt approchant ta main brusquement vers la sienne pour la secouer, tu réprimas tout acte de violence.  Ne lui fait pas subir ce que tu as subis, sous prétexte que mère a fait ses choix, ne lui ôte pas sa culpabilité en accusant ainsi Mukuge. Ferme, impériale, voilà un traitement qu'elle ne recevra, tu l'espères, qu'une fois.

    C'est aussi ça, ton rôle de mère. Une aparté qui laisse de côté votre grand-père dont au final tout l'intérêt s'est éteint par seule démonstration de faiblesse et ses excuses pitoyables pour avoir abandonné ta mère. Quand bien même elles puissent être légitimes, tu n'aimes ni les faibles, ni les lâches. Et c'est ainsi que tu le découvres enfin… Le Jiyuutaisha n'a finalement plus tant d'intérêt, quoi que… Quant à vous. Tes yeux changent ainsi de cible, se posant avec la même rigueur sur celui qui n'a d'autres raisons d'être là que pour sa démonstration de puissance. Et ton temps est compté, tu as trop de choses à retrouver, reconstruire, tu as besoin de réponses sans le mystère qu'on trouve aux contes et légendes comme-ci sa présence seule s'estimait comme plus importante que les horreurs que vous avez pu vivre. Qui considérez vous comme des élus et comment le devient-on ? Le Dangai mène pourtant au Jiyuutaisha... Voilà une information qui risquera de créer de lourds questionnements à ton encontre et le regard effaré de tes deux sœurs.

    Une pause, un moment de réflexion et tes yeux se posent à nouveau sur Sana, puis Mukuge. L'intérêt pour ce clône t'exaspère. Te révulse. Toi, toi oui, tu te souviens de ce que tu as vu petite, de ce que Yume t'a fait voir, du sang et des cadavres qu'elle avait accumulé pour ressusciter Mukuge. Et même cent ans plus tard, ces images te hantent, créant en toi du dégoût et le besoin insatiable de comprendre comment l'on peut devenir si fou, si fort, si puissant pour commettre de telles atrocités tout en continuant de regarder avec candeur sa propre chair, son sang… Son enfant. Tes deux mains se posent à présent sur ton ventre, repensant à toutes les réponses et questions existentielles que tu as pu échanger avec Kazuto la veille. Et cela ne cesse pas, cela ne s'arrêtera jamais. Comment peut-elle exister sans jamais n'avoir été créé par l'union de deux êtres ? Ce n'est pas un être vivant, c'est une pure aberration de l'existence. Encore une fois, un silence macabre s'installe. Comme nous les dieux de la mort, qui influent sur le cycle des âmes et le détraque pour enfermer des âmes dans nos lames afin de pervertir l'univers à nos exigences les plus folles ? Et si bien que le sujet se montre houleux, tu te démarques par ton calme, le ton serein que tu emploies, le manque total de considération pour tes sœurs qui ne comprendront sûrement pas.

    Protéger ton fils semble à présent ta seule et unique priorité, d'eux tous, mais avant tout de ceux qui tenteraient de contraindre son existence par le poids de tes ancêtres. Et cela n'arrivera pas. Ni voyez aucune hostilité, je suis du genre pragmatique, un trait commun avec ma mère que vous semblez lui avoir cultivé malgré votre abandon. Comprendrait-il ta sourde colère ? Cette rancune qui est malheureusement gangrené par le manque d'un être cher, de la présence malsaine d'une autre, de la vie qui sommeille en toi et de ton amour impossible avec un être plus proche des divinités que tu n'as pu l'être dans ta fausse existence, menée par des faux semblants, des fausses contradictions. J'ai le poids de vos actes, à elle et vous, sur mes épaules depuis cent vingt et une années, j'aimerai qu'on m'offre des réponses à la hauteur de cette haine qui vous porte contre ceux qui ont détruit l'être que nous avons tous deux aimés plus que de raison. Un homme de puissance, mais un père avant tout.
    Kō Higanbana
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    Kō Higanbana
    Épisode n°9 : Vendetta

    L’ancien vous regarde à tour de rôle, neutre à souhait. S’il ressent une quelconque affection à votre égard de par vos liens familiaux, il n’en exprime plus rien. Dans un premier temps, son regard se pose sur votre cadette - du moins, celle que vous pensiez être votre cadette.

    Elle était avec moi dans ce bureau il y a quelques minutes. Si elle avait souhaité vous voir, elle me l’aurait fait savoir. C’est une jeune fille très réservée, je suppose qu’elle n’osait pas vous rencontrer toutes les trois en même temps dans un pareil contexte. À ton image, Mukuge, elle se sent coupable.

    Sur son visage se dessine un sourire sincère trahissant son attachement pour cette petite fille dont il a supervisé l’éducation. Une pointe de fierté transpire de sa posture, droite et hautaine. Son regard passe ensuite à Sana, son esquisse devenant une grimace amusée.

    Et bien, disons que les évènements font qu’il y a beaucoup de shinigamis en ville et que c’était un atout pour me fondre dans la masse. Il y avait donc de bonnes chances que vous soyez ici. Quant à dire que j’ai bien choisi mon jour...

    Rictus indéchiffrable, il ne répondra probablement pas à tes interrogations concernant ses plans.

    Il est possible de le visiter, oui, tout le monde a sa chance en réalité. Il suffit de trouver comment. Actuellement, trois moyens de s’y rendre existent. On m’a rapporté que des shinigamis trainaient non loin il y a quelques temps mais sachez que mon domaine se déplace dans le Dangai - inutile d’espérer le retrouver sans les balises.

    Rapidement, tu comprends que vous n’aurez pas de privilège. Le premier nécromancien est impartial sur qui mérite sa protection et ses secrets, à n’en pas douter. Ou peut-être qu'il ne vous fait tout simplement pas confiance. Votre nouvelle sœur n’aura probablement pas eu une vie facile avec ce maître très exigeant.

    Et les trois sont actuellement entre les mains de membres du Goteijūtai. Et comme je vois que certains sont plus informés que d'autres...

    Son regard file ensuite vers l’aîné, ses yeux balayant un court instant son ventre arrondi avant de retrouver leurs homologues. Il observe en silence la petite scène de famille se faire, impartial.

    Si vous connaissez des nécromanciens talentueux et qui sortent du rang, faites le moi savoir. Peut-être que je m'y intéresserais un jour. Pour vous répondre, le Dangai ne mène pas au Jyuutaisha. Le Jyuutaisha est dans le Dangai. La nuance est subtile mais bien présente. Tenter d’entrer depuis un chemin après une trouvaille par hasard revient à un suicide : mon refuge est protégé, il y a bien plus dangereux que quelques shinigamis en vadrouille dans les profondeurs de l’espace entre les mondes. Quant aux élus, ce sont les gens que je juge digne, rien de plus. Et trouver mon domaine n'est qu'une première étape. Mais sachez qu’il y a tout une vie là-bas, j’ai accueilli des réfugiés qui ne viennent pas pour mon enseignement mais pour leur survie - ce sont rarement des shinigamis en revanche, je n’ai qu’une confiance limité dans les serviteurs du Concile Blanc, comme vous l’imaginez.

    Un léger haussement d’épaule après les durs mots visant sa descendance, il enchaine.

    Considérez là comme vous le souhaitez, quant aux quelques âmes que vos maîtres tirent de l’Enfer… Ce n’est rien en comparaison avec l’existence même du Seireitei. Et de tous les mondes qui se sont déjà éteints. Milles âmes dans des sabres ne privent guère l’univers, Higanbana. Une goutte d’eau dans l’océan des pertes de ce dernier siècle. Tous les camps se servent au buffet pour préparer l’avenir - et il promet beaucoup de larmes.

    L’étranger hausse un sourcil, piqué par ta complainte.

    La seule chose que vous portez sur vos épaules, ma chère enfant, c’est le poids de la stupidité de votre père et de sa famille de dégénérés. Ces imbéciles qui se pensent au dessus de tous avec leurs préceptes hérités d’une vie humaine déjà sordide et clanique. En plus de ne pas être capable de penser par eux même, ils n’aspirent qu’à un pseudo héritage fantasmé, à former des bons pions pour qu’un jour, un sorte du lot. Et de ce que j’ai pu lire sur ce bureau, vous êtes un bien piètre cru. Vos anciens espère déjà sans doute que la prochaine génération donnera un résultat plus satisfaisant. Nous accuser avec votre mère serait oublier que la raison de tout, c’est qu’une simple couleur de cheveux a détruit votre famille et que Yamamoto n’a pas eu le courage de se dresser contre les siens pour éviter ce drame, alors qu’il en avait les moyens. Le Concile respecte votre père et ils auraient pu interférer à la source mais ce lâche a préféré baisser la tête devant les vieillards qui l’ont éduqués.

    Son air est mauvais, sa haine pour les Kō n’est en rien masqué, trahit par son ton acerbe et une agressivité perceptible. D'un calme qui semblait imperturbable, il vient pourtant de s'emporter, haussant le ton.

    Quant à cet abandon que vous évoquez, j'ai exploré assez d'univers pour savoir qu'il n'y avait aucun bon choix. J'ai tenté de la ramener, il n'existe aucune existence où sa vie est épargnée. Pour une raison que j'ignore, elle était destinée à mourir au plus tard ce jour là.

    Il soupire, secoue la tête. Tendant sa canne, il fend d'un geste brusque la réalité, ouvrant de fait une porte vers l'ailleurs : un chemin vers le Dangai. Il n'a pas besoin de mots, vous comprenez qu'il est sur le départ - bien qu'il ne fasse encore de mouvement pour s'aventurer hors de votre monde.
    L'Apocryphe
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    Vendetta
    復讐
    Ça n'en termine donc jamais. Le flot intarissable d'informations déversé par celui qui se réclame être notre grand-père ne semble pas avoir de fin tant il continue, encore et encore, de nos raconter son passé d'exilé voyageur. De part et d'autre, les mots fusent et les paroles sont échangées tandis que je reprendre petit à petit ma contenance, me retenant tant bien que mal de toutes ces nouvelles, de toutes ces informations qui viennent de me frapper.

    Je comprends, tant pis. Ça aurait été avec plaisir. Qu'elle sache que je l'accueillairai toujours comme quelqu'un de ma famille.

    Des mots choisis avec soins, une invitation fort précise : le vieux nécromancien qui se tient devant nous n'est absolument pas concerné par cette proposition, puisqu'il semble de toute façon être fort capable de venir s'imposer dans les réunions de famille alors qu'absolument personne ne l'attendait. Tandis que l'ancien s'emporte quelque peu, je ne peux m'empêcher de repenser à un point de détail relevé par l'une de mes aînées : sacré coïncidence, en effet. Et le fait que ça en soit réellement une rend en réalité les choses encore pires.

    Vous avez dit que notre rencontre est un hasard. C'est donc bien notre père qui voulait que nous soyons tous rassemblés, pour la première fois de nos vies, et vous nous avez privées de ça avec votre venue.

    Et je ne parle même pas de cette quatrième sœur, dont nous ignorons encore tout et avec laquelle nous ne pourrons probablement jamais être réunies, soit par son propre choix soit par celui de notre grand-père, qui a l'air de bien apprécier pouvoir tout contrôler derrière ses belles paroles de liberté. Juger les gens qui ont le droit d'accéder à son petit coin de paradis idyllique sur des critères aussi subjectifs que les siens, je n'appelle pas ça offrir la liberté à ceux qui ne veulent ou ne peuvent plus vivre ici. Si les pratiques du Concile Blanc sont parfois critiquables, les siennes ne sont, malgré ce qu'il essaie de faire croire, guères meilleures.

    J'aurais de bien nombreuses questions à poser à celui qui se targue d'être le premier utilisateur du Kidō, mais puisque vos propres petites-filles ne semblent pas vous intéresser plus que ça – malgré tout l'amour que vous dites avoir porté à notre mère, et après avoir fait disparaître notre père – je vous souhaite un bien bon retour au sommet de votre bele tour d'ivoire.

    Venin cette fois craché sans retenue. Pourquoi mâcher ses mots à l'encontre de celui qui vient de déverser toute sa haine envers notre famille, prenant bien soin d'illustrer son propos de quelques exemples, avant de reproduire exactement le même schéma ? Lui qui se targue d'avoir créé un endroit où il peut se couper de tous, en est venu à se couper de tous sentiments, de toute humanité, jusqu'à perdre la moindre considération pour sa propre famille. Exactement comme nos aïeux Kō qu'il dénonce pourtant si promptement.

    Je ne comprends même pas pourquoi il nous révèle tout ceci avant de nous planter là, si ce n'est pour nous rajouter un fardeau sur les épaules par simple envie de ne plus être seul à en porter, par jalousie au final. C'est donc ça, notre ascendance ? Je secoue alors légèrement la tête et me dirige vers la sortie du bureau, à moitié par colère et à moitié par égo : je ne veux pas lui laisser le plaisir d'être celui qui quitte l'endroit et nous laisse seules avec tout ça. J'ouvre la porte et, juste avant de la franchir d'un pas décidé, lui balance quelques derniers mots :

    Vous n'êtes, en réalité, pas moins égoïste que ceux que vous dénoncez.
    Kō Mukuge
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Grade : Officier
    Épisode n°9 : Vendetta UHy42tj Officier
    Kō Mukuge la Thanatonaute
    Vendetta
    復讐
    Les choses dérapent. Un peu. C’est, tout du moins, ce que tu en déduis. Face à l’homme, aux côtés de tes soeurs, tu ne t’es jamais sentie si seule. Rappelée à l’ordre par Higanbana, tu as envie de t’opposer à ses paroles, de lui faire entendre ta façon de penser : de quel droit se comportait-elle de la sorte, t’offrant un regard aussi noir, alors qu’elle venait tout juste de revenir ? Pensait-elle avoir encore de l’autorité sur toi ? Qu’elle pouvait encore prendre ce rôle de mère qu’elle avait eu à tes yeux, toutes ces années ? Au moins, elle répétait les mêmes schémas que la première : t’avait abandonné pour plus important à ses yeux. Alors tu n’en dis rien mais n’en penses pas moins, ses paroles s’enfonçant directement dans ton coeur, les lames rejoignant celles s’y trouvant déjà. Et la seule raison pour laquelle tu gardes le silence, cette fois-ci, ce n’est pas pour elle. Pas parce qu’elle a encore de l’autorité pour toi. Mais bien parce que tu ne veux pas offrir ce piètre spectacle à votre visiteur. Il n’a pas besoin d’être témoin de tous vos conflits familiaux.

    Tu écoutes tout ce qui se raconte, d’un côté comme de l’autre. Les attaques de ton aînée, les réponses plus agacées de votre grand-père. Ta cadette qui prend aussi la parole alors que, finalement, tandis que tu en étais encore à assimiler tout ce qui s’était dit, triant les informations dans ton esprit, te concentrant sur ce qui était important, tu te retrouves seule dans cette pièce en compagnie de ton grand-père, lui aussi semblant prêt à partir. Sans doute n’avait-il pas apprécié l’accueil de ses petites-filles.

    - Je suis désolée, pour elles. Sincère dans tes paroles, les excusant alors que, pourtant, la rancoeur était toujours aussi présente. Tu en voulais à l’aînée, celle qui avait toujours tout fait pour être la parfaite petite Ko. Tu en voulais à la cadette, celle qui venait tout juste de prendre le nom. En cet instant précis, tu te sentais terriblement seule. Seule dans une famille que tu ne connaissais pas, ne reconnaissais plus. Seule face à tous ces changements et révélations, face à un désir grandissant que de te débarrasser de ce nom qui pesait sur tes épaules. Ko. Noblesse t’ayant offert quelques avantages et dont tu ne voulais pourtant plus rien savoir. Car avec les avantages venaient les obligations et quand bien même avais-tu promis de te montrer plus sage, d’être l’adulte que tu te devais d’être, ces chaînes pesaient lourds sur tes poignets et tu n’avais qu’une envie, les briser.

    Un petit soupir s’échappe finalement de tes lèvres tandis que tes prunelles carmins reviennent vers l’homme. - J’aurais encore quelques questions. Une main se lève pour passer dans tes cheveux, tombant derrière ta tête, comme si tu étais un peu mal à l’aise. C’était le cas de te dire, parce que tu ne savais pas trop te comporter avec lui. La famille n’avait jamais été un sujet évident, te concernant.

    - Est-ce que vous êtes en mesure de m’en dire plus sur le secret des Ko ? Première question qui avait été écartée, tu ignorais s’il s’agissait-là d’une volonté de sa part à ne pas vous en parler ou alors seulement qu’elle s’était perdue au travers du conflit éclatant. - Je n’ai jamais été très proche de me famille. Que tu commences. - C’est la première fois depuis des décennies que je mets les pieds ici, pour tout dire. Que je n’ai pas vu mon père, donc. Brève histoire qui ne cherche pas à faire plaider ta cause, il n’y a rien d’émotionnel dans ce que tu dis, énonçant des faits sur un ton semblable à comme tu lui ferais part de la pluie à l’extérieur de ce bureau. - Et donc, tout ce que je sais des Ko, c’est ce qu’Higan a bien accepté de me partager. En savait-elle plus ? Tu ne savais pas, ne savais plus, la concernant. - Et elle n’est pas très connue pour son honnêteté. Pique à peine dissimulée vis-à-vis de celle qui, finalement, à tes yeux, t’avait trop souvent menti. Pour te protéger ou pas, tu n’en avais que faire. Elle t’avait menti.

    Tu marques une pause, l’observant toujours, alors qu’un poids se fait sur ton coeur. Poids que tu ne peux pas ignorer, malgré que tu n’en laisses rien paraître, faisant simplement mine de réfléchir. - Pour ce qui est des nécromanciens talentueux qui sortent des rangs. Tu reprends ses mots alors que les tiens t’en coûtent. Tu sais ce que tu fais, et pourtant, ça ne rend pas la chose plus facile. - J’en connais un. L’élève d’Himawari. Ou plutôt, Shirahime ? Le nom qu’il avait donné à sa fille, ta mère. - Il s’agit d’un Mande-Tempêtes qui a passé quelques décennies à ses côtés. C’est lui qui m’a appris tout ce que je sais, concernant le Kido, lorsque j'ai eu envie de me rapprocher un peu de ma mère. Comme ta mère n’avait pas été là pour s’occuper de ton apprentissage, tu t'étais tournée vers celui qui avait appris d'elle.

    - Mais… Ce pourquoi je vous en parle, ce n’est pas que parce que je le connais à vouloir jouer avec les limites, restant dans les rangs seulement pour sa propre sécurité. Chose qu’il pourrait sans doute comprendre, lui qui offrait un havre de paix à des Shinigamis exilés, traqués, en danger. - C’est parce qu’il a passé les derniers mois à vous chercher. Parce qu'il sait que le Jiyuutaisha existe. Et tu ignores comment il a entendu parler d’un tel endroit, tout ce que tu sais, c’est que tu comprends désormais pourquoi. Un endroit où il serait libre de faire ce qu’il veut, d’exprimer ce qu’il veut au travers ses kidos. Petit sourire qui étire tes lèvres alors que tu sais que c’est de peut-être bien lui donner l’occasion de te quitter une nouvelle fois. - Il s’appelle Higure Yoh. Si jamais il avait besoin d’un nom pour peut-être voir ce qu’il en retournait réellement, le concernant.
    Kō Sana
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    Kō Sana l'Impérieuse
    Épisode n°9 : Vendetta

    Le départ de tes deux soeurs est complètement ignoré par l’ancien, qui n’accorde même pas un regard à sa descendance - un manque d’intérêt sincère, penses-tu. D’un petit geste de main, il balaye tes excuses, se fendant d’un léger sourire amical.

    Ne prends pas la peine de t’excuser pour elles, Sana. Il ne faut guère être omniscient pour comprendre que ma venue à ce moment précis était un test - je voulais savoir qui était plus Kichi que Kō. Félicitation, tu es la seule élue. Pardonne-moi, je me suis peut-être un peu emporté mais j’ai peine à voir des étrangères ayant grandit dans le luxe accuser des gens dont ils ne savent presque rien. Quant à Mukuge… Si elle savait sur quoi portait vos “retrouvailles”, je ne suis pas sûr qu’elle aurait autant détesté mon arrivée. Enfin, c’est sans importance. Je ne m’attendais pas à grand chose en vous rencontrant, j’aurais au moins eu une bonne surprise.

    L’ancien semble soudain bien plus paisible alors que vous n’êtes plus que tous les deux, dans un cadre plus intime. Tu devines qu’avec ses dons, il aurait aisément pu faire taire tes pairs. Pourtant, il semble n’avoir cure des derniers échanges - le lion s’intéresse peu à l’avis des fourmis.

    Sur le secret des Kō… Oui, je pourrais. Cependant, m’attarder ici va être difficile, Sana. Plus je reste, plus les limiers du Concile ont une chance de sentir que je suis passé ici. Je pourrais aussi t’en dire plus sur ta famille si tu le souhaite, mais le temps manque.

    Il indique du bout de son épaisse canne le portail ouvert dans la pièce, une invitation ? À travers ce dernier, tu devines un ciel clair, de l’herbe, un sentier… Non, ton aïeul n’a pas ouvert une faille vers le Dangai, mais bien un chemin direct vers ce que tu imagines être son domaine - un exploit.

    J’ignorais que Shirahime avait eu un élève et tout autant qu’il avait tenté de me trouver. C'est elle qui a du lui parler de moi, j'imagine. Une pareille volonté mérite au moins mon intérêt. Il a l'air de compter à tes yeux, je prendrais le temps de le rencontrer à l’occasion, tu as ma parole.

    Il se détourne et s’approche du portail de quelques pas distraits.

    Je n’invite jamais deux fois quelqu’un. La voie restera ouverte une maigre dizaine de secondes après mon passage. Tu peux venir avec moi si tu le souhaite.

    Sans un mot de plus, sans un regard, il quitte ce monde, te laissant seule dans la pièce. Saisiras tu la main qu’il te tend ?
    L'Apocryphe
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    L'Apocryphe , Seigneur du Jiyuutaisha
    Vendetta
    復讐
    Tu ne sais pas trop pourquoi est-ce que tu les excuses. Peut-être parce que tu n’as pas envie de trop faire mauvaise impression ? Parce que tu n’as pas envie d’être à nouveau bridée par ta famille, que celle-ci t’empêche d’obtenir les réponses que tu souhaites obtenir ? Parce que des questions, tu en as. Beaucoup. Trop nombreuses, finalement, pour qu’elles puissent être abordées ici, maintenant, son temps étant compté entre ces murs. C’est ce qu’il te dit, obtenant par la suite une réponse silencieuse de ta part, petit sourire triste qui se veut tout de même compréhensif.

    Peut-être voyais-tu en cet homme un fragment de cette famille que tu n’as jamais vraiment eu ? Des promesses de liberté auxquelles tu n’as jamais eu droit ? Et s’il ne servait à rien de te faire trop d’attente, cette brève rencontre s’avérant peut-être être la dernière, tu ne peux pas t’empêcher de ressentir une pointe de regret : ce que ta réalité aurait pu être sans la mort de ta mère.

    - Merci. Et dire qu’il était important serait sans doute un euphémisme. Il était plus qu’important pour toi, chose que tu avais eu du mal à admettre, à laquelle il avait été difficile de passer par-dessus. Et maintenant qu’il était revenu, l’ignorer était d’autant plus difficile, si ce n’était pas pire. C’était peut-être ce qui rendait cette promesse plus amère encore. La crainte de le perdre à nouveau, cette fois-ci peut-être définitivement. Tu n’as toutefois pas le temps de t’y attarder davantage, ni sur ce test qu’il avait dit vous faire passer, ni sur ces questions que tu avais, ni sur cette parole qu’il venait de te donner.

    Parce que l’invitation est là. Une main tendue qu’il te suffirait de prendre pour en apprendre un peu plus sur lui. Sur son monde. Et peut-être qu’il s’agit-là de naïveté. D’un désir naïf, ignorant, d’une jeune enfant s’étant trop souvent sentie étrangère à ce monde trop grand pour elle. Et peut-être qu’il s’agissait-là d’une erreur. D’une trahison pour laquelle tu ne serais jamais pardonnée. Par tes paires. Par tes supérieurs.

    Par le Concile Blanc.

    Mais le portail est là, devant toi.
    Et tu n’as qu’une dizaine de secondes pour prendre ta décision. Moins encore alors que tu dois traverser la pièce.

    Alors tu ne réfléchis pas. Ne réfléchis plus. Pour l’une des rares fois dans ta vie, tu évites de peser le pour et le contre, de passer mille et une heures pour t’assurer de ne pas te tromper. Parce que tu temps, tu n’en as pas. Et des questions, tu en as encore beaucoup trop. Trop pour ne pas le suivre. Alors c'est donc ce que tu te décides de faire, en une fraction de seconde : traverser ce portail, le suivant au travers ce dernier.
    Kō Sana
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