Vêtue de l'uniforme ninja protocolaire, surplombé d'un haori bleu, Kyoka a le visage masqué et porte une capuche qu'elle retire une fois sa place prise dans l'auditoire. Le sceau défait, elle découvre sans réelle surprise l'identité du nouveau shinigami le plus important de la Soul Society : Kichi Koshiro. Si elle n'est pas sûre de ce choix, cela ne change en rien ses plans ou sa détermination. Elle espère juste que la paix pourra perdurer et que chacun pourra s'épanouir sous le règne de ce nouvel ordre malgré les sentiments complexes qui la gagnent par le biais du lien qu'elle partage avec Naraku.

La femme fronce les sourcils à l'évocation de la première mesure que le nouvel élu compte prendre et se masse les tempes comme pour chasser ces émotions négatives. La fin des division a l'effet d'un coup de poignard. La femme baisse les yeux sur ses poings fermés pour regarder l'anneau qu'elle a hérité de son capitaine. Son rêve de lui succéder vient tout juste de s'envoler. C'est douloureux, mais elle aime à croire que ce changement sera bénéfique, qu'il permettra à l'Armée Invisible d'être plus soudée et plus efficace. La création de l'Académie est une bénédiction aux yeux de la brune, un réconfort suite aux nouvelles les moins appréciables et une avancée majeure selon elle.

Le moment des révélations est arrivé.

L'officière n'est pas surprise. Ce moment devait arriver. Elle est juste un peu déçue que des questions sans réponses soient apportées mais elle se dit qu'elle est peut être un peu trop exigeante envers le Nouvel Ordre.  La shinigami écarquille les yeux en monstre à l'apparence cristalline dressé sur le Temple de Kyutei. Elle agrippe instinctivement son zanpakuto, mais relâche l'emprise qu'elle a sur sa garde en entendant les mots du Kichi.

Echec du Sokyoku.
La terreur s'empare de Kyoka.
Le froid se déverse sur la foule.
Quatre corps s'interposent, les piliers du Nouvel Ordre.
Par ce mouvement, ils ont gagné respect et la reconnaissance de la femme.
Une réponse nette est offerte à l'oiseau de malheur.
Il disparaît.

Le ciel se craquelle et alors, une infinité de monstres pleut sur le Seireitei. L'officière est médusée. Mais, elle avait été prévenue. Nobunaga et Shikai l'avait mise en garde. Elle avait moins de raisons d'être étonnée et apeurée que de nombreuses personnes même si elle ne pouvait pas deviner que tout ce bazar arriverait si vite. Elle prend de la hauteur et s'adresse à ses confrères du Troisième Oeil.



Sur ces mots, la pugiliste fait signe à son disciple de la suivre puis, elle jette son haori avant de s'élancer dans la mêlée, dévoilant pour la première fois au grand public le Potentiel Libéré de son zanpakuto.


Elle effectue un shunpo pour initier le combat avec un premier yokai qu'elle pulvérise en un unique coup, mêlant le pouvoir de son zanpakuto à sa puissance écrasante. Un second ne tarde pas à le rejoindre dans le néant. Une acrobatie. Un nouveau coup. Les tessens de la femme se chargent petit à petit, au fur et à mesure qu'elle élimine des ennemis, les drainants de leur chaleur ou de la fraîcheur qui les habitent. Le don d'ubiquité de la pugiliste lui permet de rapidement venir à bout de tous les monstres qui l'approchent. Mais, elle n'a pas l'impression que sa place soit là...

Soudain, approche son amant, portant sur son dos le petit hybride qu'elle avait rencontré il y a quelques mois de cela et qui, semblerait-il, soit devenu quelqu'un de remarquable. Elle les salue d'un geste de la tête alors qu'elle broie  à mains nues le crâne d'un nouveau monstre.



La brune hoche la tête. Ses confrères de la Sanbanai devraient pouvoir tenir ce front et aider les civils situés dans les environs à se mettre en sécurité. Il ne lui reste alors plus qu'à avancer vers le Qilin et à assister les puissants dans leur tâche.



Elle se retourne et se concentre sur ses sens mystiques afin de retrouver Shikamaru puis elle s'élance dans sa direction en collant son pied dans la face d'un yokai qui s'était visiblement attribué le droit de s'en prendre à son protégé.


La pugiliste est consciente que son disciple n'est pas de taille face au Qilin, mais elle est également consciente que des shinigamis vont périr. Elle ne peut pas protéger tout le monde malgré son don d'ubiquité, malgré sa rapidité... Cependant, elle peut au moins protéger les personnes qui sont à sa portée alors, si elle veut protéger son élève, son meilleur choix est certainement de l'embarquer en enfer avec elle, n'est-ce pas ? Au pire, il sera toujours temps de le déposer dans un endroit moins dangereux si la situation devenait critique.

Elle s'agenouille afin qu'il puisse monter sur son dos, puis elle lui dit de bien s'approcher avant de prendre une grande impulsion. Kyoka survole le champ de bataille telle une étoile filante, ne descendant sur terre que pour abattre son pied ou son poing sur quelques vils yokais entravant le repli des civils, pendant que son partenaire envoie ses sortilèges à droite à gauche. Lors de son envol, la femme envoie ses tessens, tels des projectiles, en directions des bêtes qui se présentent à elle, les récupérant une fois les créatures pourfendues ou assez affaiblies pour que les shinigamis à terre puissent les achever.

Subitement, l'officière se stoppe dans les airs. Elle observe de loin un Suzaku. Elle perçoit le danger, les vies menacées. Elle décide alors de se poser sur la toiture d'un bâtiment afin d'y déposer son disciple à qui elle demande d'aider les civils à évacuer. Elle saute discrètement sur un toit et remet sa capuche, approchant lentement de la bête déchaînée. Pression Spirituelle camouflée. Pas inaudibles. Elle observe la créature telle un juge poserait son regard sur un accusé. Elle se prépare à agir, calcule sa trajectoire et simule dans sa tête l'échange de coups.

Jusqu'alors, elle n'a jamais affronté de Suzaku. Elle sait pas où situer leur puissance et où situer sa propre puissance. Elle est plus forte que jamais, c'est un fait. Mais est-ce seulement suffisant ? Le doute s'insuffle dans son esprit. Il n'y a pas le temps de réfléchir. Des vies dépendent de sa force, de son courage. Elle prend une impulsion avant de fuser en direction de l'ennemi pour lui assener un puissant coup de poing dans la face. Il rugit. Elle se laisse retomber à terre pour agripper des civils et les mettre en sécurité d'un shunpo. C'est là qu'une silhouette humaine se dessine. Elle approche. Une énergie familière se fait sentir. Puis, la puissante voix d'un du Joukan le plus incroyable qu'elle connaisse retentit.

Le Traqueur de Kami !

Un soupir de soulagement s'échappe des lèvres de la brune. Elle se sent comme galvanisée par la présence du Parle-Esprit. Eux qui exploitent deux styles de hakuda différents, réunis en un unique endroit pour combattre un ennemi commun. Elle accélère. Dix images rémanentes se forment. Elle est une et onze à la fois. Elle écarte les vulnérables du combat, tout en protégeant de son corps les structures qui entourent le colosse.

Le monstre hurle.
La femme aux yeux écarlates protège tant bien que mal ses oreilles du hurlement.
L'homme la rejoint.

Il est question d'une attaque combinée.
Il est question que deux âmes au style très différent s'allient pour lancer une technique nouvelle, dévastatrice. Et, pour abattre l'ennemi de la Soul Society.
Un sourire se forme sur les lèvres de la pugiliste.



Les muscles de la kunoichi se tendent. Elle effectue un pas, puis deux. Et, elle se laisse tomber depuis le haut du toit. Elle se sent chuter. Le temps se suspend. Les secondes semblent durer une éternité. Et pourtant, voilà que les yeux de Kyoka lui montrent le futur. Une voix s'élève "Maintenant !". Un futur qui parait si lointain mais qui pourtant est imminent. Quelques centimètres avant de toucher le sol, ses pieds prennent appui sur l'air. Elle se propulse en direction des membres inférieurs de la bête. Son corps laisse derrière lui dix images rémanentes. Les deux shinigamis sont parfaitement synchronisés. Ils tourbillonnent autour du gorille. La puissance écrasante du chasseur, associé avec la vitesse et la précision mortelle de la kunoichi font un ravage. L'air est chargé d'électricité. Les corps se rencontrent et se séparent. Les coups s'entremêlent. Des os se fracturent. Le zanpakuto double de la pugiliste achève de se charger, ardent comme la braise et glacial comme un blizzard. Elle tourbillonne autour de la bête, tantôt se focalisant sur ses appuis au sol; tantôt visant sa tête ou son buste, parfois frappant ses bras ou ses poings dans l'optique de parer une attaque maladroite de la créature.

Il n'y a pas besoin de parler. Les deux maîtres du hakuda se comprennent. Ils sont synchronisés et accordent parfaitement leurs mouvements, optimisant les dégâts occasionnés au monstre.


Une ultime frappe simultanée des Joukan est effectuée. Une onde de choc se répand. Le corps du colosse cesse de se mouvoir. L'odeur de la chair brûlée se fait ressentir. Les deux silhouettes baignent dans le sang de leur proie. Leur regard se croise. L'adrénaline redescend. La brune reste silencieuse mais indique d'un geste du menton la direction du Qilin comme pour signaler une invitation à une nouvelle partie de chasse. Plus grande. Plus dangereuse.

Elle se retourne sans un mot et commence à s'éloigner. Y a-t-il seulement besoin d'ajouter quelque chose ? Oui. Elle se stoppe. Elle doit le remercier, le remercier d'avoir chasser ses hésitations et ses craintes. Elle murmure donc, comme si elle craignait que ses mots soient entendus :



Ils se quittent aussi vite qu'ils se sont rejoins. Mais, la shinigami ne doute pas un instant que leur chemin se croisera de nouveau sur ce champ de bataille. Elle sourit tout en chassant du revers de sa main le sang impie venu souiller son visage.

Elle se sent soulagée, elle se réjouit même de sa performance. N'est-elle pas une personne horrible pour ainsi oser se satisfaire de la mort d'un être ? Un être qui, qui plus est, était censé lutter contre les plans machiavéliques de la Mère Nuit et de ses fidèles. Elle fronce les sourcils. Elle ne comprend pas. Pourquoi les yokais ont-ils attaqués la Soul Society ? Elle secoue la tête, montant sur une toiture pour se diriger vers l'endroit où elle a laissé Shikamaru.

Elle se stoppe.
Elle ne voit pas son disciple.
Elle regarde à droite, puis à gauche mais elle ne le voit toujours pas.
S'est-il éloigné pour venir en aide à quelques âme en péril ?
La pugiliste n'a d'autre choix que de s'en remettre à ses sens mystiques pour tenter de déceler au milieu de tout ce chaos la signature spirituelle de son protégé.
Elle l'a !
Cependant, elle détecte l'approche d'une énergie anormalement élevée.
Un autre Suzaku ?!

Elle bondit de tuile en tuile tel un félin, laissant des images rémanentes et des cadavres de yokais derrière elle. Elle n'a pas le temps de mettre l'homme complètement hors de danger. Elle n'a pas le temps de mettre en oeuvre une parade adéquate. Elle a juste le temps de le pousser pour prendre le coup à sa place. Son corps se retrouve transpercé par les griffes de la bête avant d'être jeté au loin contre le mur d'une habitation.

Shikamaru n'a pas l'air blessé. Elle est rassurée, même si la douleur qui parcoure son corps n'est pas de très bon augure... Elle croit reconnaître une silhouette... Mais, les rayons du soleil artificiel et les effets secondaires de l'usage de sa vision du futur l'empêche de déceler avec précision les traits du shinigami.

En toute franchise, je me moque que tel noble ou tel supérieur gagne position de capitaine commandant. Je me retrouve ici uniquement parce que la norme m’oblige à le faire, et que ainsi, je serais moins embêtée dans le futur. Que ce Kichi Koshiro devienne Sotaicho si ça l’amuse, cela amusera au moins son cousin de la sixième division, moi je n’en ai vraiment que faire. La chose plus intéressante à mes yeux est évidement de voir quels seraient les changements apportés par ce nouvel ordre, et si cela pouvait m’aider dans mes recherches. Nombres de choses liées à la nécromancie sont proscrites à cause de diverses raisons, et si ces chaînes peuvent être amenées à disparaître, je n’en serais que satisfaite.

Toutefois, si je pensais au premier abord que cette cérémonie serait des plus ennuyantes, les révélations qui suivirent l’annonce principale ne manque pas de me stupéfier un certain temps. Il y aurait donc des conflits stellaires qui se produisent autour de nous… Intéressant. Ces menaces semblent effrayer l’armée invisible, et pour être honnête c’est compréhensible. Mais, pour mon cas, je suis simplement curieuse. Sans doute est-ce ma nature de chercheuse, mais ces nouvelles possibilités de liaisons arrivent à m’apporter un large sourire. Ces factions méconnues possèdent-elles des sorts propres à leur populace ? Peut-être ont-ils une technologie mystérieuse que je pourrais étudier, ou encore un physique qui serait bon d’inspecter… ? Tant d’opportunité de progresser…

Je suis alors tirée de mes pensées par l’agitation de la plèbe qui ne s’amenuise pas après un long moment, me forçant à observer la source de cette turbulence. Un oiseau… Magnifique. Terriblement somptueuse… Cette créature capte toute mon attention, au point où je n’en décèle pas les mots qu’elle prononce. J’aimerai tant pouvoir communiquer avec elle…

Puis, une fois encore, je suis rappelé à l’ordre par l’attaque du Concile Blanc. Ce sortilège punissant les traîtres, d’une force inégalée, imparable et tout autant merveilleux que l’entité de gel… Sans doute l’unique chose que je me permets de respecter à propos de cette organisation du monde inverse.

Et pourtant.

Cela avait échoué. Comme beaucoup, je suis bouche bée. Ce spectacle improbable s’est passé sous mes yeux, mais je n’arrive toujours pas à y croire. Même si je suis de nature solitaire, j’ai déjà pu assister à des exécutions mettant en scène toute la gloire du Sokyoku, mais je n’aurais jamais, au grand jamais cru que cela échouerait un jour à purifier une menace…

Cette fois-ci, j’entends clairement les paroles à consonance féminine du phénix hivernal. Une ennemie, j’en suis désormais certaine.

Après l’apparition de quelques démons, une monstruosité use de sa pure force pour agrandir la faille qui laisse porter l’invasion cauchemardesque sur les lieux. Complètement abasourdie, je ne sais pas trop quoi faire dans toute cette agitation. Dois-je rejoindre mes camarades de la division, et ce même si celle-ci a été aboli plus tôt… ? Mes compétences au combat sont médiocres, au point que je ne veuille pas réellement me confronter aux Yokaïs de tiers deux… Je peux aider les civils, mais je ne suis pas sûre de pouvoir les protéger, d’autant plus que je me connais mieux que quiconque. Je ne vais pouvoir m’empêcher de penser à mal lorsque ma piètre fierté en sera touchée.

Ceci dit, je ne peux pas non plus rester là sans rien faire. Faisant apparaître mon sabre depuis sa rune située au centre de ma poitrine, je me mêle à la folie des lieux en aidant mes comparses Shinigamis comme je le peux, essayant toutefois de rester à distance des hommes étant donné que je n’arrive pas, malgré les circonstances, à négliger mon dégoût envers eux.

Mon attention tourne finalement vers la source de ce cri protecteur. Non réjouie de percevoir la voix d’un homme, je fais tout de même le constat que l’inspiration qu’a mené un tel rugissement retentit parmi les âmes présentes. Il m’est alors impossible d’ignorer un attroupement civil pareil, et ce malgré les dires de l’individu qui semble être assez qualifié pour hurler cette annonce. Si moi-même recherche protection, je reste tout de même assez compétente pour me défendre si je dois croiser un adversaire plus forte que moi. Cependant, comment un seul et unique Shinigami peut assurer la protection de multiples civils ? Qu’importe sa force, il lui faut des soldats pour l’épauler, et je réponds évidemment présente… Surtout s’il m’est possible de le compter comme un escla… Un allié solide.

Au milieu de l’attroupement, je me débats contre un ou deux Yokaïs qui parvient à percer la formation ainsi que la défense du leader. Ces démons de faible envergure ne posent pas de véritables problèmes, mais sont toujours un danger important pour les plus démunis et les plus faibles, et surtout pour les insectes ne sachant pas manier une arme ou prononcer des arias pour libérer un kido.

De fait, les soldats sont insuffisants pour totalement protéger les habitants sans défenses, et je me dois de faire quelque chose pour améliorer leur capacité de survie. Bien que ma maîtrise n’est que partielle, je peux me permettre d’enchanter les alliés se trouvant autour de moi, augmentant leur défense en renforçant leurs habits, et améliorant par la même occasion leurs armes, leurs formes physiques, pour leur permettre d’infliger des dégâts accrues. Bien que je pressens qu’il manque de puissance à cet enchantement global, cette magie bien que incomplète selon peut déjà aider tout le monde sans me coûter énormément d’énergie.

Lorsque le Shinigami abat un puissant démon sur le pont, je me dirige naturellement vers lui pour soigner ses blessures à l’aide du pouvoir de mon Zanpakuto, sous forme libérée. Peut-être n’avait-il guère besoin de mon acte de générosité, mais je sais pertinemment que cet homme est plus fort que la plupart des autres guerriers que j’ai pu percevoir par le passé. Ainsi, si je préserve sa vie, je préserve aussi la mienne, et celles des autres à proximité.

Par ailleurs, il m’est possible de tolérer l’homme sans grande difficulté grâce à ses actes qu’il a pu précédemment démontrer. Il est l’un des rares personnages à sortir des stéréotypes que j’ai pu rencontrer, démontrant la facette noble que je n’ai jamais pu percevoir chez un homme.

Pointant alors la lame de ma Naginata dans son dos, sans vraiment le prévenir, j’active les propriétés de soin de mon arme, implantant un sceau de régénération sur l’homme avant de finalement ouvrir mes lèvres pour lui parler.



Dis-je avec respect. Bien que les phrases peuvent avoir cette consonance faiblement condescendante dû à mon habitude, je respecte bel et bien l’homme face à moi, et je sais pertinemment que sa présence est bénéfique pour la survie de nombreuses personnes, dont ma propre essence.

Résumé:

« Le changement c’est maintenant. » dis-tu posément à l’attention de ton élève mais également de ta secrétaire.

Siégeant dans l’assemblée aux côtés des membres de ton escouade -celle formée avant la réforme- on pouvait notamment remarquer la présence de deux shinigamis non Parle-Esprits, être proche de ta personne. Ces deux individus n’étaient autre que Shunji Aiyako et Suzuki Aika. Certes, ces dernières ne partageaient pas le même engouement pour cette cérémonie, mais acceptaient tout de même de faire cet effort, pour te faire plaisir ni plus ni moins. 

Les révélations allaient de bon train entre la nouvelle gestion du Goteijutai -pour laisser place à un autre type d’organisation-  et le point le plus important selon toi : l’annonce de l’existence des différentes factions. Un véritable raz de marée pour les personnes longtemps laissées dans l’ignorance. Fervent fidèle de la première heure, tu comprenais les raisons de  cette rétention d'information, à tes yeux elle était justifiée. Une armée aussi divisée que celle-ci n’aurait fait que vaciller, jusqu’à connaître le déclin, si cette donnée avait été connue de tous dès le départ. Chose que les Pères Fondateurs voulaient irrémédiablement éviter.

Une décision respectée et respectable mais il y avait certainement une contrepartie. En partant du postulat que le Concile détenait la vérité sur tout ceci. Cela voulait probablement dire qu’une poignée de shinigamis avaient été mis dans la confidence, et personne ne pouvait prédire avec certitude leur réaction, ni même leur appartenance. Dans les temps les plus difficiles et les plus sombres, il était bien plus aisé de quitter le navire avant qu’il ne coule, un sentiment de lâcheté propre à l’espèce humaine, du moins à ceux qui ont connu une première existence avant celle-ci. 

Rien qu’en imaginant cette possibilité, tu en avais la gerbe. Oui, tu méprisais tous les individus qui ne se conformaient pas aux règles de la Soul Society, et il n’y avait aucune pitié à accorder à ces gens-là. Une sentence à la hauteur de leur trahison, voilà ce que tu réservais à quiconque désirant quitter les rangs de l’armée invisible. Aucune clémence pour les ingrats. 

Cette journée qui s’annonçait festive prenait de plus en plus les allures de la Journée Sanglante. L’état d’alerte venait d’être prononcé par le nouvellement promu à la fonction de Sotaicho : Kichi Koshiro. L’auditoire commençait à se vider pour faire face à cette intervention d’urgence.

« Avant d’y aller, j’aurais quelque chose à vous transmettre. Sous aucun prétexte vous ne devez quitter mon champ visuel. C’est pour votre sécurité. » 

Un conseil vague mais qui pourrait leur être bénéfique plus tard. Par la même occasion, tu plaçais trois sceaux Shijima, un sur chacune d’elles et le dernier était pour toi-même.

Un marquage permettant de passer inaperçu  auprès des monstruosités qui envahissait le Seireitei, du moins ne pas apparaître dans leur radar sensoriel, tels de véritables fantômes. Un luxe que la majorité des effectifs ne pouvait pas bénéficier, en tout cas pas à ta connaissance. 

Une voix familière raisonna dans ton esprit, celle du Lieutenant Genichiro, avec pour unique motivation : l’encouragement des troupes. Le temps de son allocution, tu gardais les poings serrés, l’envie de massacrer du Yokai prenait le pas. Le Kichi Yûgo attentionné et indulgent n’était plus, il avait laissé place à une autre personne, plus brutale. Évidemment, il était possible pour un Parle-Esprits de se montrer tout aussi rude qu’un Premier-né. Dans une situation comme celle-ci, tu n’avais rien à leur envier.

« Esprit qui saisit le destin de toute chose : les cieux, la terre, et les gens. Prends ma main. Bakudō n°77 : Tenteikūra »

Sans plus attendre,  tu entras en communication mentale avec tous ceux qui furent dans la Sixième division, en plus de ton élève, de la secrétaire et de l’âme-liée du Joukan Shinzo.

« Anciens frères et sœurs de divisions, je me permets de vous contacter par ce moyen de communication, afin de regrouper au mieux les éléments que les uns et les autres pourraient détenir sur ce qu’il se passe. Au besoin, je serais votre phare, pour faciliter vos incursions dans certaines zones de batailles. »

Tu laissais tout de même sous-entendre que chacune de leur position pouvait être connue par ta personne. Tu faisais partie des rares dieux de la mort à exceller dans le domaine de la perception et tout bon Parle-Esprits connaissait ta réputation pour cette maîtrise. 

Sur ces belles paroles, toujours accompagnés d’Aiyako, d’Aika et de ton escouade, tu prends la direction du front. Sur le chemin, à aucun moment tu ne sortis ton arme spirituelle, ou même incanté le moindre kido pour défaire les créatures qui se baladaient ici et là. Ton unité s’en chargeait avec un immense plaisir. Une partie d’entre eux était missionné d’aider les civils, pendant que le reste abattait avec rage  ces Yokais. L’arsenal du Codex était mis en valeur par ce groupe, notamment par l'utilisation de sortilèges avancés. Si l'environnement était apocalyptique, les flammes engendrées par les érudits de la Sixième ne faisaient qu’amplifier ce chaos. 

« Nous allons donc nous reposer sur votre expertise, Joukan Shinzo. Connaître la raison de cette anomalie est malheureusement le cadet de nos soucis à l’heure actuelle… Activons sans plus tarder le plan Hachiman. Attendez-nous, nous ne tarderons pas à vous rejoindre. »

L’officier Ryujin connaissait pertinemment la signification de cette manœuvre, et celle-ci ne devait être activée qu’en cas de force majeure. En ce jour chaotique, c’était l’occasion parfaite d’observer la synergie entre les deux unités les plus guerrières chez les dévots. Comme quoi, il n’y avait pas que des âmes tranquilles dans cette prestigieuse division. 

A la suite de la demande de ton homologue, tu poussais davantage tes capacités sensorielles, pour le guider jusqu’à cette chose qui dégageait une quantité effroyable d’énergie spirituelle. Tout bon senseur ne pouvait manquer la localisation de ce titan et il serait assez fou de s’y diriger. Et pourtant c’était bien la direction que ton équipe et toi étiez en train de suivre, avec l’unité de Shinzo en tête de file. 



Arrivant sur le front intermédiaire, tu repris la communication pour t’adresser de nouveaux à ceux qui étaient connectés.

« Ce que l’on fait dans sa vie. Résonne dans l’éternité. Alors, aujourd’hui nous combattrons! Pour tout ce qui nous est cher sur cette bonne terre. Je vous demande de tenir ! Shinigami de la Sixième ! » 

Alliant les actes à la paroles, tu fis enfin appel à ton Zanpakuto. 

« Déverse ton courroux, Masayoshi ! » 

Le katana prit par la suite la forme d’un arc. Sans même porter le moindre regard sur les cibles, tel un tireur d’élite tu décochais une pluie de flèches sur chacun d’eux, sur une cadence élevée. Cette prouesse n’était possible que pour une raison : tu avais au préalable enregistré leur position, ce qui facilitait grandement cet enchaînement. Dans le lot des victimes, un Yokai qui malmenait l’Officier Leo, et ceux qui barraient la route aux troupes de Ryujin.  Et la démonstration ne s'arrêta pas là…

« La voix du déchu résonne. Enma, Izanami, Yama; le roi des flammes prêche les sigils. Hadō n°67 : Musabori Hi. » 

D’une main pour tenir l’arc et de l’autre pour expulser la colonne de flammes sur le parasite qui s’en prenait à l’âme liée du Joukan Shinzo -la Kaiin Junko- en somme de tel moyen n’était pas nécessaire mais tu avais une envie irrépressible de faire flamber ces nuisibles. Et c’était sans retenue que tu le faisais. 

« Navré pour le retard Kaiin, nous avons eu quelques embûches sur le chemin. » dis-tu à Junko. 

Dans un élan de générosité, tu plaçais également un sceau Shijima sur la demoiselle, afin de lui offrir les mêmes bénéfices d’invisibilité spirituelle que Aiyako et Aika. Puis, tu restas dans cette zone de front intermédiaire, pour prendre en joug les Yokais qui trainaient encore dans les parages. Et comme précédemment, tu laissais ton équipe se charger du sauvetage des civils. 

Résumé:

Sous les cieux immaculés, sous la splendeur des sommets sylvestres dorés, des blasons de l’honneur et de la gloire …

Jour de fête, hommages, sérénité après les affres de la société spirituelle. Les foules remplies de figures connues, de parures resplendissantes, du calme absolu. Celui apaisant l’âme, celui du repos après tant de dangers et batailles. Ryujin lui-même, défait de l’emprise de son Zanpakuto, s’éprenait d’une paix nouvelle. Pas seulement. Celle d’avoir retrouvé saine et sauve son âme liée, de ce lien retrouvé après la barrière que représentaient les Cercles.

Elle était là, accrochée à son bras replié, d’une proximité qui alimentait l’écho de leurs âmes. Un regard évasif porté vers la rose, puis vers la cérémonie, suivie de la mélodie d’un léger soupir presque mélancolique. Il savait, connaissait son rapport à la Soul Society et la hiérarchie, mais s’en faisait seulement de l’amusement. Car la maigre trêve au gré de ces changements s’avérait inestimable pour le Traqueur.

Un geste silencieux mais affermi, coude rapproché de lui-même ; Et la tirait vers lui, demeurait toujours dans sa posture militaire, mais lui intimait un certain message. De nouveau un regard, léger sourire, sans rien dire. Comme s’il s’y attendait, capable de ressentir des choses profondes bien au-delà de ce plan de réalité en son âme.





Il écoutait sa réaction, ne contredisait pas vraiment ses paroles, pas au vue de la discussion qu’ils avaient eu sur la considération de la hiérarchie et la vie en tant que Shinigami. Paupières closes, sourire en coin, visage se levant en l’air. Une idée lui venait en tête, un élan inspiré mais nullement dans l’intention de l’arrêter, bien que cela en fusse la conséquence. Vif comme l’éclair, au détours d’exclamations zélé, ce fut des plumeaux de son dextre que notre homme saisit délicatement le menton de sa partenaire, sans prévenir, l’amenant à se tourner vers lui. Regard contre Regard.

Sans lui laisser le temps, sans faire comprendre quoi que ce soit. Lèvres contre lèvres, valse des senteurs sucrées du charme féminin, tourbillon de sensations exaltées de cette communion onirique. Prise ferme, présence masculine palpable, la dominait le chasseur de sa taille, de cet élan conquérant, se voulant clair sur sa signification. Longueur passionnel de la lyre de l’amour, confirmation de ce que l’histoire avait forgé en ces myocardes de batailles et de complicités. Et l'éloigna enfin, d’un souffle à peine, caresse délicate du pouce sur la surface cramoisie de ce faciès.





De loin anodin, mais entre eux, une promesse confirmée, une incertitude comblée quant à son statut de maraudeur. Car bien des sorts funestes les attendaient … Là, juste au-dessus d’eux.

… Paradis déchu, ciel embrasé des cendres de l'annihilation, figure du démon rieur au firmament. De l’Eden brûlé au désespoir, de l'idylle à la fin des temps …





Révélations, déclarations et enfin l’arrivée des funestes présages. Le Phénix de givre suivi par le démon infernal. Les commandants n’étaient plus, mis hors de combat par l’ultime acte. La journée sanglante se répétait. Un Qilin ? L'effroi s’empara de Ryujin un instant. Un frisson des plus viscéral. Après l’Hydre … Pas ça. Le chaos tomba littéralement du ciel. Au milieu des foules, Junko à ses côtés, Ryujin ne comprenait pas. Au diable la raison. Les voici déjà entourés de Yokai primaires …





Asauchis dégainés subitement, des membres de son escouades présents ici. Les armures sortaient des runes, les lames empoignées à deux mains, postures de chasse de part et d’autre. Ryujin lui se trouvait pris au piège, dos à dos avec Junko.





Deux âmes liées, deux maîtres d’armes. La fureur sourde du Traqueur de Kami grondait. Ce même penchant que Kamish à vouloir conquérir et dominer son territoire. Alors ces pauvres petits Yokaïs … Rien de mieux pour l’exulter. Elle comme lui pouvaient lire en leurs âmes mutuelles, de mouvements à chorégraphie, de style martial à style martial, myocarde à myocarde. Et s'élançait dans le massacre le chasseur, filant d’une harmonie parfaite avec sa moitié. Gerbe de sang, Yokaïs fauchés du marteau, flanc couvert pendant que venaient des coups de sabres de son dos, comme d’un bouclier mutuel pour chacun.






Lame d’air happant en diagonale, Yokai volant éclaté pour couvrir Junko, retour au dos à dos, esquive acrobatique, gueule empoignée à deux main et déchiré en deux. Le rythme frénétique ne cessait de croître, victime après victime, empilant les cadavres sans aucune forme de pitié. Ses iris azurés en semblaient même être le reflet scintillant, glaive impitoyable dévorant la moindre chose qui pourrait s’en prendre à elle … Tout, même ce dernier être voilant de son ombre la zone où ils se trouvaient. Il ressentait l’écho de son âme, sans même avoir besoin de parler. Simplement se mettre en posture, du marteau ornant son poing.





Râle simultané en écho, avant de pourfendre la bête ...





Tranché en deux, à vif, sans aucune forme de concession. En plusieurs endroits même, pour l’annihiler. La pression retombait, le duo se reprenait peu à peu, autant que les soldats. Du néant arrivait des liens spirituels imposant, de voix reconnaissables. Discours galvanisant du Lieutenant Genichiro et la sagacité de l’Officier Yugo. Ils le comprenaient tous. En ce jour, l’avenir de la Soul Society se jouait littéralement.





Il faisait directement référence à ses capacités extraordinaires d’omnisciences. Seul lui pouvait avoir un visuel suffisant sur le champ de bataille pour les guider tous, son escouade et la sienne.





Explications brèves mais importantes. Cela impliquait aussi un grand risque de mort … Mais ils n’avaient pas le choix. Ryujin se retournait une ultime fois vers Junko.





Sous les consignes de Yugo, l’ordre de rassemblement était subitement exécuté. Chacun convergeait comme il le pouvait vers un même point pour lancer une offensive commune. Véritable cortège de deux escouades de Parle-Esprit, réunissant les rencontres improvisées sur le chemin. Les derniers préparatifs opéraient, des insignes et autres sigils placés sur ceux qui le désiraient. Ryujin lui se plaçait en tête de file, pour sommer le départ …

Quand subitement, de multiples ombres couvrèrent le ciel, seconde vague incessante de ces créatures interminables. Avant même toute forme d’intervention de leur part, seulement d’une posture en recul devant ce qui arrivait, l’escouade partielle ne put que tenir ses positions. L’ensemble des visages se retournérent d’un coup, suivant du regard des volés de flèches sifflants de derrière d’eux, faisant s’échouer ces monstres sans aucune concession. La colère montait, la raison s’en allait peu à peu. Imaginer tous les civils dévorés, les cris, les bains de sang. C’était un signal avant même les paroles.





Ryujin leva alors le tranchant de son Asauchi en l’air, d’un élan méconnaissable face à son calme usuel.

Suivant le cri de guerre, ce qui avait pu être réuni des deux escouades s’élançait dans la bataille, mélange de protection des civils et de purification frénétique de tous les Yokais qui passaient entre leurs lames. Un véritable chaos, de quartiers en quartiers, avec pour seul but d’arriver à temps vers le gigantesque créature. Un départ facile, razzia des premières créatures primaires qui avaient eu le temps de foncer tel de la chair à canon. Mais là, sur le front intermédiaire, se dévoilaient les leaders improvisés de cette invasion, de ces Cercles de la désolation supérieurs. Pas seuls. Cette fois, leur armée semblait plus coordonnée, plus stratégique.





Une nuée de Yokai avait profité d’un moment d'inattention pour se concentrer sur un flanc unique. Ils arrivaient massivement, dévorant chaque victime sans concession. Contraint par cette mauvaise posture, Ryujin se défit de la prise d’un des Yokaïs sur lui pour se diriger vers ce front. Mais plus ce dernier avançait, plus de petites créatures s'agglutinaient autour de lui pour le ralentir. Il ne pouvait rien faire. Allaient-ils se faire déborder maintenant et ne pas pouvoir atteindre le front ?





Encore une salve de Yokaï ? Un bruit sourd semblait s’approcher d’eux, mélange entre cris barbares, pas lourds et chaos sanguinolent de rugissement agonisant. Une ruée de Shinigamis s'entrechoquaient aux Yokais primaires, les dézinguant à tour de bras comme des démons. Et parmi eux, pu reconnaître le chasseur le symbole d’un masque tribal, de ce fameux Suzaku du Mont Aso.





Mais à peine ce visage reconnu, ce fut d’une seconde d'inadvertance qu’un poing gigantesque vint faucher et envoyer Ryujin dans le décor, ce dernier ayant juste eu le temps d’activer sa barrière spirituelle. Il traversa poussières et obstacles, s’encastrant dedans avant d’en ressortir plus furieux que jamais, de ses deux iris nimbés peu à peu d’une aura foudroyante.





Nul besoin de s’étaler en discussion. Le remerciement était implicite, du regard et de la situation. Peu à peu, Ryujin avançait pour se placer jusqu’au même niveau que le Premier Nés, aura electrique commençant à naître.








Aussi silencieux que enhardie, le chasseur commençait à contracter l’ensemble de ses muscles, d’un râle guerrier puissant, face à cette chose d’envergure qui les menaçait. La phare spirituel dévoilait toute sa puissance à côté du Premier Nés, de cette aura similaire, aux arcs électriques tempétueux. Pas une aura mais deux, côte à côte. Il ne fallut alors que de quelques secondes pour entamer quelques premiers pas lourds et d’appuie ferme. Puis une course, d’abord normale, en parallèle et d’une vitesse calibrée entre eux. Telle deux lance lumineux, fonçaient les deux officiers, partant du sol vers une charge aérienne.





Course folle, escalade de vitesse jusqu’à atteindre une pointe limite sur la derniere impulsion, l’expression terrible sur le visage. Ryujin tendait son marteau au poing, chargé de toute l'énergie spirituelle possible, accélérant toujours plus jusqu’au dernier impact unique. L’objectif ? Littéralement transpercer la bête de tout leur corps, sans concession. Une intention qui ne manqua pas de marquer tout l’environ d’une onde de choc palpable, des deux shinigamis s’entrechoquant avec la chose.

Étripé, vidé, ils ressortaient de l’autre côté, la masse croulant au sol. Derrière, le champ de bataille n’était pas en reste. Soudain, une ombre couvrait leur position, d’un Suzaku volant apparu de nul part. Ce ne fut cependant pas destiné à eux, mais à une silhouette mystérieuse présente en arrière. Ce même officier de la Panacée avec qui le Traqueur avait débuté un partenariat pour les Spills. Le ciel se couvrait d’artifices inconnus, d’arcanes que le chasseur ne maîtrisait pas, mais tout aussi spectaculaire, de quoi faire flancher le Suzaku d’un bruit sourd sur le sol.





Mais le répit ne fut que de courte durée. Déjà les Suzaku se relevaient, d’autres seconds cercles apparaissaient. Posture de nouveau en garde, Ryujin allait de nouveau foncer dessus. Cependant, à l’entente même de cette voix et cet aria inconnu et pourtant à la fureur reconnaissable, le chasseur prit un élan de recul.





Massacrés, transpercés de tout part et annihilés par des jets de flammes azurés dévorantes, les créatures furent subitement purifiées d’un seul coup. C’était … Le Lieutenant Genichiro. Visiblement ils n’étaient pas les seuls à aller sur le front. Mais mieux, ce dernier semblait posséder un plan concret. Visage levé, adressé directement au Tueur du Boucher.





Jusqu’ici protocolaire, pour une fois, Ryujin lançais un souhait amical. Car ce qui se dressait devant eux et son plan risquait fort d’en emporter certains. Il faisait confiance au Lieutenant après avoir vu ses prouesses. Serait-ce cependant suffisant … ? Pas le choix. Ryujin se redressa, rengaina son Asauchi et se retourna vers les membres qui les accompagnaient.

Voile funeste de l’apocalypse, chute embrasée des corps célestes ; Un à un ployaient sous le glaive des Traqueurs de Kamis, leur leader en tête. L’ultime front était devant, ombragé de ces imposantes silhouettes dominant l’ensemble des Shinigamis. Course effrénée, deux coups de poigne enragés, et l'arrêt brutal. Premier succès était à portée de vue ; Si proche et si loin. Mais ce n’était pas encore lui. Un rugissement brutal issu d’un monstre déchaîné, martelant son torse de deux poings gigantesques.

Suzaku C3:

Colosse parmi les colosses, le simulacre de gorille monstrueux obstrua tout champ de vision ; Ses seuls deux poings devenaient peu à peu tempête de foudre et de chaos. Le rictus sur le faciès de Ryujin évoquait clairement l’urgence de la situation. Pas le temps de réfléchir. L’aura un temps diminué éclata, course athlétique s'enivrant d’une posture plus zélé encore. Sprint déchaîné, vrille sur la droite levant roches et poussières avant de se propulser dans les airs. Impact sur impact, bras croisés sous l’égide de sa peau renforcée, l'éphèbe se dressait contre le titan, d’une joute de force terrible. Une véritable tempête d’éclair sans foi ni loi. Mais il n’était pas le seul … Non, demeurait encore l’autre côté. Qui ? Comment ?





Propulsé à travers la scène, en appuie sur des hauteurs, le chasseur entama une ruée vers la position de la jeune femme, d’une présence inespéré. Inondé de cris, de galvanisation et de derniers soupirs, la cité ne laissait guère le temps de respirer … Si bien que déjà les iris azurés de notre homme fustigeaient furieusement le Suzaku, d’un élan intriguant. La bête grandissait sa position au plus haut, entamait un hurlement long et puissant, et surtout, semblait comme se charger de foudre. De la rage, pure et dure. Il n’y avait pas de temps à perdre …









Sourire amical, pas de longueur dans ces retrouvailles … Bien que sa demande recouvrait l’ensemble des capacités partagées lors de leur précédente rencontre, la chasse improvisée en urgence. Mais cette fois, c’était bien plus sérieux. Il avait besoin d’elle en particulier, de ses talents de Hakkuda incomparables avec le reste du Seireitei.





Une seule et unique fois, le summum de leurs techniques martiales. Un regard, des paroles acquiescées ne nécessitant guère de réponse ; Ils se comprenaient par ces instincts de guerres implicites. Ombres parmi les ombres, étoiles filantes autour du titan démoniaque, les deux silhouettes valsaient, empli de cette hargne retenue pour être relâchée au bon moment, telle la morsure froide d’un serpent avide de sang. De tuiles en tuiles volaient les pas du chasseur, comme épris d’un instant de flottement, alors que se croisaient de temps à autre leurs deux présences, en des placements coordonnées prêt à abattre la chose.

Tension au firmament, secondes s’écoulant au ralentit, fureur ancrée dans les iris des deux guerriers ; Silence total. Seul l’air vrombissait sous l’élan du gorille gigantesque, de la foudre s’échappant de sa fourrure, passant à quelques centimètres de notre homme. Maintenant.

L’image rémanente de Ryujin s'évanouissaient, celle de Kyoka se décuplaient, avant que des premières salves ne déstabilisent déjà le colosse. Et sous des râles de guerres impitoyables se déchainaient des coups faramineux, d’une rapidité et d’une harmonie si précise que de loin, l’ensemble prenait la figure d’une tempête de feu, de glace et de foudre. Le nom de la technique scandée en un écho martial perceptible le traduisait parfaitement …

Ondes de choc sur onde de choc, vague de coup et silhouette s’évanouissant pour apparaître ici et là, doubles frappes, retournés du pied, slash contondant du marteau de droite à gauche, de gauche à droite. Tantôt seuls, tantôt à deux, d’impact en impact, ils broyaient autant que déchiraient la bête sous ses cris de fureur et d’horreur, sans lui laisser aucun répit, d’un départ frénétique du sol jusqu’à son sommet.

Ouragan tournoyant, ballet de deux écoles du Hakkuda, ils arrachaient la moindre tripe de la créature pour la faire céder. Points arrachés, fourrure estropiée, gueule encastrée, dos en morceaux. De loin, les deux Shinigamis n’avaient plus rien de silhouettes humaines ; Leur déplacements incessant et la lueur laissée par leur rapidité donnaient littéralement l’impression de voir des coups tranchant de lames gigantesques sur chaque parcelle du Titan, sans répit.

Et là, du duo retrouvé au firmament, le glas d’un coup simultané pour l’achever définitivement. Remplir la scène d’une pluie d’hémoglobine à n’en plus pouvoir, à en vomir. Les voici ressortant de ce chaos, véritable démons frénétiques aux appuies ornées des flaques de sang sans fin de leur proie déchirée.


Le Suzaku n’était plus, si ce ne fut qu’une carcasse défigurée rejoignant les damnés échoués sur le fer des Shinigamis. Sous l’impact faisant vrombir le sol, Ryujin se redressa, d’une posture un peu plus calme et retenue, de la tête de relevant vers le colosse qui menaçait tout le monde. Au loin, d’autres silhouettes paraissaient ; Les plus téméraires et les derniers remparts de la Soul Society étaient tous venus. Une ligne de front à priori circulaire convergeant en un même, avec derrière une seconde ligne plus reculés au cas où. Qu’importe le nombre de Yokai, le nombre de menace, il fallait que le Sokyoku fonctionne …

Ryujin lança un dernier regard à Kyoka, en arrière, comprenant qu’elle lui indiquait aussi la cible résidant dans ses pensées. Elle s’en allait momentanément … D’un mot qu’il avait entendu en dépit du brouhaha environnant. Il n’arrivait pourtant pas à sourire … Chacun d’eux pouvant mourir à tout instant. Aujourd’hui plus que jamais. Même lui ne semblait plus y croire. Léger soupir. Sa main se porta alors sur la rune à son torse, d’une lueur relâchant son armure de Traqueur et d’un mot filant dans le vent, destiné à Kyoka.

Résumé:

Le voilà enfin, ce grand jour tant attendu. Tout le Sereitei s'était rassemblé pour cet avènement spécial, bien que politique, Junko n'avait d'autre choix que de s'y rendre malgré ce qu'elle en pensait franchement et ce n'était pas seul qu'elle s'y était rendue. Enroulée au bras du traqueur de kami, la jeune femme ne se gênait pas pour se montrer fière d'être aussi bien accompagnée dans cette foule. Levant les yeux vers les siens et échangeant de petits regards, un sourire même. Ils n'étaient pas seuls, mais il était doux de pouvoir profiter d'un tel instant de paix ensemble… La jeune femme retournait son attention vers la cérémonie en venant poser sa tête contre l'épaule de Ryujin en serrant son bras contre elle. Il y avait tellement de gens, des soldats et des civils, tous étaient présents pour accueillir le nouveau Sotaicho et rendre hommages aux sacrifiés… « Morts en héros... » Grognait-elle intérieurement.

La tirant vers lui pour la ramener à l'ordre, ou bien tenter. Junko s'était doucement redressée en sentant le coude de Ryujin se serrer légèrement autour de son bras. Mais ça lui démangeait… Bien entendue qu'ils énuméraient les nouvelles menaces qui s'opposaient à eux… Ils ne pouvaient plus se taire maintenant ou garder cela encore secret, trop de gens étaient impliqués, trop de morts… ‘'Junko''. La voix du traqueur n'avait pas suffi à la museler et elle s'exprimait dans son coin d'un ton arrogant et non pas à voix basse question qu'on l'entende bien autour d'elle.



Coupée dans son élan pour cracher sur les décisions du concile, le menton de Junko se retrouvait coincée entre les doigts du parle-esprit qui venait l'embrasser pour la faire taire. Figée, les yeux grands ouverts, la shinigami se mit à rougir. Ses lèvres s'embrasaient sous les siennes, une douce surprise qui ne la laissait pas indifférente, mais qui l'avait beaucoup trop surprise pour pouvoir en profiter. « T… Tu… Devant tout le monde. » Paniquait-elle intérieurement en le regardant rompre son baiser. Il l'avait fait, déjà que de se tenir à son bras était pour elle était déjà un grand pas, voilà que ce dernier venait estomper le moindre doute, elle était à lui. Ryujin s'éloignait à peine, juste assez pour séparer ses lèvres des siennes balayer cette gêne de ses joues d'une caresse du pouce.

Junko posait sa main sur le dos de la sienne, tournait légèrement la tête en détournant le regard. Timide, celle-ci cachait ses lèvres dans le creux de la main du traqueur et y déposait un baiser en guise de réponse. Un petit baisé un peu frustré pour accompagner ce petit grognement en levant de nouveau les yeux vers la cérémonie pour réfléchir. Partagée entre l'envie de fondre devant lui après ce qu'il venait de lui dire et celle de bouder parce qu'il l'avait empêchée de terminer sa phrase. De toute façon, il n'avait pas besoin qu'elle lui réponde, il pouvait le ressentir. Cette chaleur, l'écho de son cœur amoureux et la direction de ses pensées à l'instant.


Balayant cet air insouciant de son visage, voilà que le chaos tombait du ciel, glaçant, figeant le temps et l'espace sous une bourrasque glaciale qui poussait Junko à se blottir contre le traqueur pour ne pas tomber. Tout se déroulait tellement vite, ce grand oiseau menaçant s'était débarrassé des capitaines comme s'il n'en était rien… Voilà qu'un monstre gigantesque faisait son entré de l'autre côté. Les yeux de la shinigami s'écarquillaient, il était peut-être loin… Mais sa taille donnait l'impression qu'il était tout près. Ses doigts se serraient autour du bras de Ryujin. Une pluie de yokais déferlait sur l'armée invisible. Des coureurs, d'autres rampant et même volant. La place se retrouvait très rapidement submergé de ces abominations. Qui aurait pu prédire un tel retournement de situation ? Personne.

Le ton autoritaire de Ryujin ramenait Junko à la réalité. Bien qu'il s'adressait surtout à son escouade, celle-ci en profitait pour regarder autour d'eux et se placer derrière lui, la main portée sur le manche de son asauchi. Sous ses ordres, la jeune femme répondait d'un hochement de tête avant de dégainer et se joindre à lui. Tentacule libérant, fouettant de gauche à droite, entraînant un yokai par-ci par là pour le déstabiliser et l'achever en ramenant son asauchi sous sa forme primaire. L'acier pourfendait du yokai tout autour d'eux, des carcasses s'effondraient au sol baignant dans des marres d'hémoglobine douteuse.


Se penchant d'instinct, celle-ci se relevait lorsque son avait fait disparaître l'une de ces créatures volantes au-dessus d'elle. Levant d'un coup son zanpakuto, celle-ci envoyait le tentacule sur la lame du traqueur pour la trancher se retrouvant finalement avec deux tentacules. Fouettant violemment, lacérant jusqu'à sectionner des membres. À peine eurent-ils quelques secondes de répit dans ce combat, les amants levaient les yeux vers ce grand yokai qui les survolaient. Cette fois côte à côte, les deux maîtres d'armes savaient ce qu'ils avaient à faire. Empoignant bien fermement le manche de son zanpakuto et faisait glisser l'un de ses pieds vers l'arrière.




Râle simultané en écho, avant de pourfendre la bête ...




L'harmonie de leurs attaques avait porté fruit. Tranchant, déchirant la créature pour l'arrêter. Bouche mi-close, souffle haletant, la corneille fut brièvement surprise et déconcentrée par les voix qui se mirent à résonner dans sa tête. Ces voix s'adressaient à Ryujin, ce lien télépathique s'étendait donc même sur elle ? Il lui sera sans doute pratique d'écouter ce qui se passe devant si elle doit aller ailleurs… Comme ça peut-être qu'elle pourrait aider à un moment ou à un autre sur un autre front. Junko se mit à fusionner avec son arme esprit pour profiter de la liberté de ses mains pour assister le traqueur alors qu'il s'occupait de communiquer. Les deux tentacules déchiraient de la peau de yokai, pas encore assez puissants pour les décapiter d'un seul coup, Junko devait répéter ses assauts et s'aider avec un peu de corps à corps en venant aux poings et aux pieds.

Se redressant enfin pour se retourner vers son amant qui lui demandait de se préparer pour la suite… La suite qui s'annonçait… « Immense » Pensait-elle en levant les yeux vers cette créature infernale. Détournant le regard vers lui, Junko hochait la tête avant de foncer vers l'approvisionnement des traqueurs pour enfiler l'armure qu'il lui avait forgé, pendant ce temps, Junko invoquait shokushu dont l'avatar apparaissait tout près d'elle.



Un petit haussement de sourcil et l'avatar prenait les jambes à son cou pour retrouver sa meilleure amie. Pour cette déduction, Junko s'était appuyée sur les paroles de Ryujin quant au comportement inhabituel des yokais. Si ça se trouve, ils n'étaient pas du tout de ce monde et représentaient un plus grand danger et si Sano avait donné sa vie pour eux cela voulait forcément dire que le vide avait gagné du terrain…


Pendant ce temps, Shokushu courait, passait entre les jambes des shinigamis et les gueules des yokais en tenant son chapeau sur sa tête. Ses petites jambes se faisaient aller si rapidement qu'on ne les voyait plus. « Rina, Rina, Rina, montagnes de mes rêves, où te caches-tu ? » N'ayant retenu qu'une seule information ou presque à son sujet, c'était bien cela. Poursuivit par l'une de ces créatures, le pauvre Shokushu se mit à hurler pour sa vie, les yeux grands ouverts et à sa plus grande vitesse. Un grand marteau écrasait le crâne du yokai qui l'avait prit en chasse, quelle chance. « MONTAGNES À L'HORIZOOOOOONNNN ! » S'écriait-il avant de foncer et de glisser en mode beau-gosse sur la place devant cette délicieuse samouraï.



Disait-il en se perdant un peu sur la silhouette de la seconde demoiselle. Mais pour le faire grimacer voilà qu'un jeune homme se joignait à eux. « Génial, voilà de quoi casser mon coup... » Se plaignait-il en le regardant les bras croisés d'un air boudeur. Il recevait les informations de Junko et de Ryujin et se permettait d'en informer le petit groupe… Après s'être cachée derrière le genou de Rina lorsque Shiva anéantissait le yokai qu'ils avaient en face d'eux.



La petite créature levait son regard vers Sôma et plissant les yeux. Mécontent de devoir partager ces demoiselles avec lui. Puis il sentait le sol sous ses pattes trembler.



Il s'éloignait des shinigamis après les avoir alertés. Un ver immense sortait de terre. Un nouveau yokai. Ce dernier avait deux têtes et trois queues, moche et puant, Shokushu préférait rester loin de cette immonde créature et laisser les soldats de l'armée invisible s'en occuper. Il ne voulait tout de même pas finir dévoré par un ver solitaire démoniaque… Une bien triste fin pour un… Si grand homme...




Ayant suivi Ryujin vers le *front intermédiaire* ceux-ci se retrouvaient séparées lors du débarquement stratégique des yokais. Ils ne se voyaient plus, mais pouvaient toujours se sentir, s'entendre et se retrouver. De son côté, Junko est arrêtée dans sa course, un ruban blanc s'enroule à ses chevilles, l'immobile et la fait tomber. Le ruban s'enroule à ses jambes jusqu'à sa taille assez rapidement.



Disait-elle rapidement avant de prendre un souffle profond. Le ruban arrivé à son cou, celle-ci levait la tête en espérant avoir le temps de concentrer assez d'énergie. Le ruban commence à recourir son casque. Un choc d'énergie surpuissant déchirant les cieux dans un cri violant, venait rompre sur le coup l'entrave qui s'était prise à elle. Se redressant sur ses genoux et ses bras, Junko levait la tête vers le Yokai qui l'avait entravé. Grognant à la vue de cette créature qui traînait d'autres rubans à ses bras, la ronin voulait foncer sur lui, mais l'un de ses tentacules se tranchait en bloquant une nouvelle attaque. L'esquivant au dernier instant, celle-ci eut un drôle de frisson… Son zanpakuto qui se décuplait sous sa peau pour en sortir plus nombre n'était pas des plus agréable, même écœurant.

Maintenant munie de quatre tentacules, la shinigami se redressait. Un autre soldat avait emporté avec lui celui qui avait tranché l'un de ses tentacules alors il n'y avait que le yokai aux rubans qui l'énervait pour l'instant. Il les envoyait vers elle, mais cette fois, il ne la condamnerait pas aussi facilement. Les tentacules s'écartent pour fouetter et repousser les rubans alors que Junko rapproche son pouce de son index en levant le bras, ses yeux rivés sur la créature.



Entre ses doigts, se créait un cordon orangé avec des spirales à motifs jaunes qui fonçait droit sur la cible pour l'enrouler et l'immobiliser assez longtemps pour que la femme s'en approche sans craindre la moindre attaque de ses rubans. Le cordon cédait au bout de quelques secondes permettant ainsi à Junko d'attraper la créature aux quatre membres à l'aide de son zanpakuto. Les tentacules s'enroulait à ses chevilles et poignets, et tiraient de part et d'autre pour l'écarteler. La créature hurlait, on pouvait entendre les os se déboîter, la chaire se déchirer.



Disait-elle en plantant les doigts de ses gants d'acier dans la fissure de son thorax, elle s'y enfonçait jusqu'à sentir les côtes qu'elle agrippait pour ensuite les écarter en hurlant. Avec la force de son arme esprit, le yokai se déchirait et sa carcasse était dispersée au loin. Secouant ses mains sanglantes pour se débarrasser des restes, la femme regardait autour d'elle… Plus loin, sur le front final où se trouvait Ryujin. Impossible d'y accéder et surtout, il ne voulait pas qu'elle s'y retrouve. Quelques images de Rina lui apparaissait, ainsi que deux autres shinigamis qu'elle ne connaissait pas… « Parfait, tu l'as retrouvée... » Puis l'image d'un ver géant. « Si tu te sens en danger, disparaît. J'ai besoin de toi, ne te laisse pas attraper. » Un peu distraite par les images envoyées par Shokushu, celle-ci se faisait attraper à la jambe, puis à l'autre. Des mains sorties du sol… Mais pas que deux, plusieurs.

Deux de ses tentacules revenaient en elle pour descendre et sortir dans l’ouverture au-dessus de ses bottes, fouetter les doigts et tenter de les broyer pendant que Junko se débattait pour que ces horribles et longs doigts la lâche. Une ombre s’agrandit rapidement autour d’elle. « Non. » Levant la tête pour regarder derrière elle, un énorme yokai ressemblant à une chouette fonçait sur elle, serres en avant, ailes déployées. Coincée dans ce cercle de mains impies, la seule chose la shinigami eut le temps de faire, fut de lever ses bras devant son visage et croiser les tentacules juste au-dessus bloquant sa vue. Une vive lumière, une chaleur intense. Le yokai criait d’agonie. Ce n’était qu’une cendre épaisse qui retombait sur la corneille. Celle-ci baissait les bras pour voir qui l’avait aidé. Rien de moins que la noblesse, Kichi Yûgo.

Lorsque l’une de ses jambes pouvait enfin se dégager des mains, Junko la reculait pour fléchir les genoux et venir violemment frapper son poing au sol écrasant une paire de bras. Ceci laissait même plus d’accès à ses tentacules pour déchiqueter autour d’elles les mains restantes. Se redressant, enfin libre, celle-ci hochait la tête dans sa direction en témoignage de respect.



Répondait-elle simplement au noble qui avait volé à son secours. Ce dernier s’excusait du temps qu’il avait mit pour arriver avant d’apposer son sceau d’invisibilité sur l’ex corneille. Quelque chose qui s’avérerait sans doute bien utile pour la suite des choses. Pour l’instant, elle resterait sans doute près de lui et son équipe le temps de tomber sur des civils ou blesser à escorter en lieu sûr.

Jour de fête ? Jour de deuil ? Cérémonie triomphante ou formalité ? Il ne le saurait dire. Tomohiro était comme tant d'autres, la pour voir le nouveau visage des armées de la Soul Society, quel choc se fut d'apprendre la refonte totale des corps armées. Et pourtant le médecin avait les yeux emplis d'une lueur que quelques personnes pouvaient voir en lui à diverses occasions : La découverte d'une plante rare, un Yokai anormal en proportion physique ou encore un remède alternatif aux maux des mortels. Les nouvelles divisions, les axes de l'armée allaient lui offrir l'opportunité de converser avec les grands esprits du Consortium et plus encore, quel homme aimant à ce point apprendre ne rêverait pas d'une opportunité aussi belle ?

Mais cela se termina d'une manière bien trop brutale pour qu'il pousse en apprécier la pleine mesure. La révélation des Stern Ritters, les Exarchi, la fin des Fins que les Prophètes amenaient et les humains supérieurs, une myriade de peuples millénaires qu'il ne connaissait pas jusqu'à maintenant. Qui étaient-ils en vérité ? Détruire le monde, l'infester, glacer l'univers à tout jamais, trop de choses se bousculaient dans la tête du docteur Takagi.

Et l'arrivée d'un oiseau unique en son genre ne rendit pas la réflexion plus aisé, la menace fut clairement défini et ce qui s'en suivit fit gronder tout les quartiers entourant Kyuutei. Le Sokyoku, arme exécutrice du Concile,  la nécromancie dans toute sa splendeur frappant l'entité du vide. Pire encore, elle n'eu rien et les représentants du tout franchement formé Nouvel Ordre s'interposèrent face à la menace de glace, arborant un masque pour le moins atypique qui fit vibrer l'âme de Tomohiro.

En un instant, il avait vu plus d'actions et d'idées sur les grands pouvoirs que toutes ses années de Shinigami ne lui avaient jamais offertes. Le retrait de l'oiseau au froid absolu le fit souffler de soulagement... Un court instant, le ciel se déchirant dans le Seireitei médusé, observant l''arrivée monstrueuse d'un Yokai comme personne n'en avait jamais vu.

Mélange de peur, d'admiration et de fascination, Takagi arbora un sourire radieux alors que ses yeux criaient qu'il voulait fuir, tous ses héros autour de lui, sans craintes et remords faisaient un bien meilleur tableau que l'homme qu'il était, craignant naturellement pour son existence qu'il avait déjà trop souvent sacrifié pour d'autres. Il se mit donc à se mettre en mouvement, le monstre ne pouvait être tué par des moyens standards, le Sokyoku était le seul espoir visible.

Que pouvait faire Tomohiro ? Guider, soigner, encaisser. Il savait ce qu'il avait à faire et se mit à la tâche, l'ancienne 7ème division ouvrait les portes de son temple pour les réfugiés mais plusieurs groupes étaient dispersés. Il n'avait que son apparence, sa voix et ses talents pour convaincre ceux l'entourant de le suivre en lieu sûr avant que les Yokai n'affluent en trop grand nombre :



A ses mots, quelques Yokai arrivèrent, trop nombreux pour qu'aucun soldat en ce jour n'ai pas en à en tuer. Heureusement assez svelte, apparence d'insecte semblable à une mante religieuse, légère bien que dangereuse comme toute créature dignement nommé "Ame en peine". Un poing couvert d'énergie spirituelle l'envoya valser sur plusieurs mètres avant que d'autres créatures n'arrivent pour lacérer le médecin. Ses protections le rendaient provoquant et il se faisait remarquer par l'amplitude de ses coups, seul moyen qu'il avait pour y mettre suffisamment de force pour faire face.


Il n'était guère un combattant, il encaissait pour ne pas avoir à se soigner, se préoccupant d'autres avant sa personne et cela au détriment de sa force brut, de ses capacités au sabre, son Zanpakuto ne pipant mot depuis quelques heures déjà, comme endormi. Il allait devoir se débrouiller seul, une nouveauté...Une nouveauté terrifiante.

Capacités Personnage ::

Résumé:

L’élection du nouveau Sotaicho était arrivé. Toute cette effervescence, toute cette agitation avait creusé mon appétit. La voix du grand Koshiro avait pénétré mon âme de bien des manières ouh Lala qu’il était sexy quand il s’y mettait ce fichu nouveau capitaine balais dans le cul. Il irait bien avec Vieille peau Kyoka. Depuis l’enterrement les différentes visions des officiers et lieutenant était plus claire dans ma tête. Mon esprit tentait de percer les différentes intentions de chacun. Les cookies que j’avais dans ma petite poche, j’en attrapais un que je mis dans ma bouche. Alors que je savourais délicatement ce met d’un goût exquis et cacaoté. Ah lala l’extase oubliez le Koshiro trou du cul. Le goût de ce précieux gâteau avait ravi mes papilles factices.

Soudain une information étrange vint sortir de l’âme du nouveau Capitaine. Une réforme, un truc étrange qui semblait mettre en place une hiérarchisation qui à son sommet possédait un quatuor. Une élection qui était basé sur un renouveau total, mais d’un autre côté la situation qui aurait dû être une magnifique fête venait de se transformer en une fraction de seconde une véritable horreur. Alors qu’il avait cité les différentes informations des derniers mois, les enfers, les différentes factions, les humains, l’armée des ombres… Un sentiment d’effroi se mit à chatouiller mon épine dorsale. Je les haïssais, je souhaitais de toutes les manières les tuer.

Un bruit vint apparaître, une immense bête d’une beauté sans pareille vint apparaître sur le toit d’une maison. Mon air complètement ébahi à la limite de l’incrédule qui ouvrait la bouche d’une manière stupide. Puis un autre se mit à apparaître en ramenant une tripotée de monstres avec lui. SUPER on se retrouve dans une porcherie de Yokai… S.U.P.E.R… Je regardais autour de moi, alors que j’attrapais mon zanpakuto et le nouveau que j’avais obtenu suite à ma descente aux enfers. La suite, le Sokyoku se mit en mouvement alors qu’il tentait de détruire une des bêtes, celui-ci échoua… 

Le ciel se craquelait de plus en plus à mesure qu’une pluie de monstre se mit à tomber du ciel. Le nouvel ordre des capitaines avaient limités les dégâts d’un voile de puissance envoyer par les ennemis. Un léger goût de déjà-vu qui rappelait la dernière attaque qu’on avait reçu dans les enfers. Mon visage se mit à exprimer la peur et l’incongru de cette situation qui semblait se figer un instant. J’attrapais Yume dans un geste qui ressemblait à un réflexe corporel.



Activant mon Shikai je me mis à me projeter vers un petit Yokai tournoyant mon sceptre le mélangeant à ma force acquise récemment le choc projetait le yokai qui se fit exploser sur un mur. Soudain sur la route je vis Nobunaga se diriger vers un endroit. Il était un des rares têtes que j’appréciais. Je me mis à le suivre en restant à distance. On arrivait sur un pont et une sorte d’immense bestiole d’une puissance écrasante. Un nom dans les bestiaires me vint en esprit, le nom était Suzaku.

Alors que Nobunaga semblait différent depuis la dernière fois que je l’avais vu. Plusieurs Yokais se mirent à apparaître derrière pendant que le gradé allait combattre le démon d’un autre niveau. Je me devais de combattre les autres. Je me mis à sautiller au milieu de la pile des Yokai, il était temps de faire en sorte que mon pouvoir soit enfin utile.



Le sceptre laissait place à un halo lumineux, mon corps vint se faire pomper de mes principales forces. Une immense silhouette bleuté canin vint apparaître. Je me positionnais sur le dos de mon bankai.


Je fis apparaître un bouclier de cookie en activant le Shikai de mon autre zanpakuto. Je devais encore apprendre à le maîtriser et apprendre à le comprendre. Il n’était pas chose aisée, bien au contraire. Le bouclier me permettait de me couvrir sur le dos de mon bankai. L’Anubis bankai se mit à frapper plusieurs fois à l’aide de sa grande puissance de frappe.

J’expliquais à mon Yume qu’il fallait soutenir le grand Nobunaga, enfin ce qu’il en restait, car on avait l’impression qu’il était passé dans un caniveau. Il était passé de bg à vieux mal coiffé.



Le loup humanoïde se mit à se mouvoir et à frapper de toutes ses forces les yokai qui se trouvait sur sa route. Certaines bestioles se mirent à frapper le pauvre esprit, qui se protégeait au travers de sa condition musculaire. Les dégâts étaient amoindris, mais certains de ces monstres possédaient des forces particulièrement impressionnantes. Le bankai continuait de frapper alors que les monstres se succédaient, une véritable marée de monstre se trouvait un peu partout. Bordel, c’était clairement pas évident dans ma cachette de cookie, je laissais mon camarade zanpakuto frapper pour moi. La lance et le bouclier. Un peu d’aide ne serait pas de trop.

Aujourd’hui est un magnifique jour pour montrer que. . . je ne suis toujours pas du côté de ceux qui dirigent, écoutant d’une oreille la cérémonie, je respecte cependant les shinigamis présents. Je ne fais ni bruits ni remous. J’attends patiemment que tout cela se termine, j’ai à faire, à m’entraîner, à entraîner. Mais je ne suis pas non plus quelqu’un de mauvais et sait apprécier les belles choses, le paquet à été mis pour l’élection. Un souvenir des sacrifiés, des martyrs que j’ai faillis rejoindre sans avoir fait le tier de ce qu’ils ont proposé. Un soldat de la nuit que je ne connaissais pas, présent que depuis peu en tant qu’âme, je n’ai pas connu cet homme en Shinigami. Mes pensées lui vont tout de même, un tel sacrifice est une chose magnifique. Repose en paix, Reisender. Repose en paix, Lieutenante des parles-esprit, vos morts seront honorées chaque jour, même si ce n’est pas moi, chaque shinigami souhaitant protéger ce pour quoi vous vous êtes sacrifiés vous fait et fera honneur.

Le nouveau dirigeant annoncé, la majorité de la foule se réjouit et acclame son nouveau chef, une nouvelle ère de la soul society. Je reste de marbre, je n’arrive pas à me réjouir. Pourquoi cela ? Parce que s’il y a bien un sentiment qui me tourne autour depuis mon retour, c’est que quelque chose ne va pas. J’ai oublié quelque chose de très important. Je me sens restreint. Alors que je ne me sentais déjà pas chez moi, cela ajoute à l'inconfort. Je ferai avec jusqu’à ce que je trouve solution au problème. Je ne sais ni quand ni comment, mais une éternité se place devant moi, bras grands ouverts. Comme un rappel que je n’aurai pas de suite le repos millénaire que mon âme recherche.

Les nouvelles mesures sont annoncées et les nouveaux dirigeants se placent devant leurs enfants, devant leurs pions, devant leur famille, devant du bétail prêt à être cultivé, prêt à être fauché. On ne peut m’empêcher de penser, que je n’ai pas l’impression qu’ils sont réellement des dirigeants à proprement parler. Ils ont beau tirer nos ficelles, je ne peux que les voir en pantins de l’autorité blanche, groupe silencieux à l’influence impossible à évaluer. Ceux qui choisissent qui rejoint, ceux qui envoient recruter. Ceux qui m’ont sorti de mon éternelle torpeur. J’ai beau essayer, je ne peux arrêter ce goût amer dans ma bouche à chaque fois que je pense à mon éveil en tant que shinigami.

Je viendrai rapidement à penser à autre chose, écoutant les réformes et les changements radicaux, le fait de quitter la petite famille qu’était la 4ème me déplait, notre ambiance est très certainement à part des autres divisions. Un endroit où nous sommes acceptés peu importe notre passé et nos convictions. C’était un endroit fait pour un solitaire comme moi. Même si je semble malgré moi attirer certains esprits étriqués et uniques, je me suis toujours senti plus à l’aise avec des gars de ma division.

La partie la plus intéressante ne faisait qu’arriver, parlant des menaces qui planent sur le Nihon et le seireitei. Des anges corrupteurs, des Kami manipulant vie et mort, le grand froid. Je tique à l’entente de la mention du vide. Mon cerveau essaie de faire un lien qui m’est hors de portée. Je serre les dents. Ils parlent de toutes ces factions que la majorité ignore. J’ai vu ce qu’ils préparent depuis le dangai. Pour moi, seul une fin simple et cruelle nous approche. Une épée de Damoclès qui ne laisserait pas le choix aux purificateurs d’âme. Le terreau de notre fin laissé intouché par les hauts dignitaires, on apparaît impuissants à tant de menaces. Comment pourrions nous résister à tout cela ? Les dirigeants ne laissèrent pas le doute s’installer, leur discours se voulait rassurant.


Petit à petit quelques bruits et chuchotements se firent entendre dans le public, d’épaules en épaules, le public se tournait vers une silhouette azurée qui ne rentrait pas dans les standards shinigami. Je me tourne.


Alors que je contemple cette forme céleste, un autre oiseau vient réclamer son dû. Et ce qui devait arriver arriva, cet oiseau n’était pas n’importe qui. Ouvrant le bec, je. . . . . je tombe au sol. . . Je hurle, ma tête me fait mal, il y a scission en moi même. Ce froid, ce vide spatial, ces couleurs, ce discours. CE CHANT. Ma tête me fait mal, quelque chose m’est tenu loin de moi, caché de ma vue et de ma mémoire. Que s’est il passé ?

Je me relève, reprenant mes esprits, l’oiseau est parti, un certain temps semble être passé, mais une autre menace semble se profiler. Pire qu’une menace, un ultimatum même à la soul society entière. Un Yokai d’une puissance que je n’aurais jamais pu imaginer, même en tant que senseur, il est au-delà de ce que serait un quatrième cercle. Pour la première fois, la peur se profile dans mon corps. La peur se profile dans les rangs des shinigamis, des hurlements de partout, mais il n’y avait ici pas que des shinigamis. Nous étions entourés de civils. Et c’est à l’entente du vaillant Koshiro que je me réveille réellement. Même si je ne le voulais pas, malgré ma propre rancoeur, il y avait une chose que je devais à la soul society. La protection des innocents contre une fin prématurée.

Moi qui allait me lancer, je vois un visage qui m’est connu s’approcher. Un sourire se dessine sur mon visage. Il me connait très bien et je n’ai même pas le temps de parler qu’il lit en moi comme dans un livre ouvert. Ce n’est peut être pas la bonne ambiance, mais il faudrait que j' aie quelque chose à faire, il avait trouvé un moyen de s’amuser dans ces conditions et j’allais bien gagner ce petit jeu. Je me craque le cou et lui répond, d’un ton des plus sérieux, la situation le veut.




Je lui tourne le dos et m’illumine littéralement, je fais ce que j’ai toujours voulu déchaîner, mon corps entier frissonne alors que je relâche mon potentiel tout entier. Mon premier Yokai en vue, je fonce telle la bobine Tesla que je suis, missile portatif anti Yokai ma cible est choisie et je vais lui rappeler que venir se pointer ici c’est choisir sa place en enfer à forfait express.


Un Yokai humanoïde de flammes, la chaleur autour de lui est absolument intenable. Pour un enculé qui ne s’est pas physiquement préparé, je viens ici en tant que Gardien. Et Exécuteur. Entouré de la propre énergie spirituelle que j’attire, mon corps est protégé et vient pour abattre. Arrivant dans son dos alors qu’il s'apprêtait à faucher quelques pauvres âmes, je le fauche de ma main droite et amène son palais à goûter les délices rocheux du parterre shinigami.

Yokai c2 +?:

Sa tête dans le sol et son corps partiellement enterré je le mitraille de coups à pleine puissance, tentant au maximum de l’empêcher de faire quoi que ce soit face à mes rafales. Au plus je peux acheter de temps pour les gens autour de moi et au mieux c’est. Seulement il n’est pas qu’un petit bébé Yokai et depuis son corps, une immense salve de flammes est expulsée, mes réflexes sont présents, mais je n’ai pas la vitesse de tout esquiver, la moitié de mon corps a été touchée.



La moitié de mon corps encore fumant, je titube, je vois flou.Mais ce n’est pas assez pour me faire arrêter. Je dois en finir avec maintenant. J’ai d’autres personnes à aider. Je lui fonce à nouveau dessus, mais cette fois avec l’intention d’en finir. Il m'envoie une nouvelle rafale de flammes, mais je suis mieux préparé et il ne me surprendra pas à nouveau. L’un de mes coups les plus violents. Une frappe faite pour percer les monstres de son gabarit.




Démon des flammes éteint et troué, je reprends mes esprits et fonce vers un autre shinigami non loin, les cheveux rouge foncés, je détruis quelques plus petits Yokai sans rencontrer le même niveau. Mes combats ne me prennent heureusement pas autant de temps que juste avant, mais l'avancée est pénible, ils sont une chiées d'enfants du Nihon et semblent galvanisés à l'idée de combattre au côté d'un tel monstre. Je ne veux même pas savoir comment les autres shinigamis de plus haut niveau vont combattre une telle entité. Je m’arrête aux côtés d'Akari, un ange? Je me mets en position défensive sans même savoir si je pourrais résiter à un assaut de cette chose, attendant de voir ce qu'on devait faire. C'est mystique. Je n'ai pas les mots. Comment ce genre d'être peu exister ?

Résumé:

Tu n'as pas vraiment envie d'être ici. Tu te moques un peu de qui deviendra le prochain Sotaicho et qui seront ses capitaines. De toute façon, on vous a déjà dit que c'était plus ou moins truqué. Alors, tu t'es subtilement éclipsé de la foule pour aller t'installer dans un coin du quartier marchand et te commander une bonne petite coupe de saké. Sans doute passes-tu pour un malpoli et un alcoolique, mais tu t'en moques. De toute façon, tu n'es pas comme eux. Tu n'es qu'une poupée à qui on a implanté un semblant d'âme et quelques souvenirs factices. Tu as appris que tu es une création de la Panacée et l'une des rares personnes que tu respectais vraiment parmi tes supérieurs hiérarchiques, Tsukasa Aiko, est morte. As-tu seulement une raison de rester ici ? Un soupir s'échappe de tes lèvres alors que tu plonges une partie de ta conscience dans ton Monde Intérieur



L'eau des ruisseaux est devenue lave. La lumière est devenue ténèbres. Les arbres sont devenus roche. Plus rien n'est comme avant. Ce qui était une terre fertile est maintenant desséché. Et pourtant, étrangement, tu continues à te sentir apaisé lorsque tu rejoins cette autre dimension, ta dimension. Ici, ce maudis squelette ne peut t'embêter. Ici, aucun de tes ennemis existe. Il y a juste ton zanpakuto, muet comme une tombe et toi. Des échos du discours de Koshiro parviennent jusqu'à tes oreilles. Il parle de choses que tu ne comprends pas. Précipiter la fin ? Cela ne fait pas sens dans ton esprit. Pas plus que l'existence d'anges venus d'ailleurs qui viendraient corrompre l'esprit des shinigamis. Il n'y a que les kamis mystiques et les humains supérieurs qui fassent sens à tes yeux. Et encore, c'est un bien grand mot.

Un nouveau soupir s'échappe de tes lèvres et tu fermes les yeux. Tu es décidé à t'endormir. Tu n'as pas envie d'en entendre plus. Cependant, quelques minutes plus tard, de l'énergie spirituelle s'enflamme et des voix s'élèvent. Peu à peu, la panique gagne ceux qui t'entourent. Tu n'y prêtes pas attention. Tu as décidé qu'aujourd'hui tu t'en ficherais. Cependant, une personne te bouscule et une autre te marche dessus, t'obligeant à ouvrir les yeux et à regarder autour de toi.

Tu songes alors que tu es aux premières loges de la fin de la Soul Society.

Une voix s'élève dans ta tête. Tu t'empresses de rejoindre les gens de ta division.

Puis, une seconde voix s'élève dans ton esprit, celle d'un gradé de l'Ordre Mnémonique -enfin de ce qui fut l'Ordre-. Et enfin, une troisième, celle d'un membre de ta division, un nobliau que tu n'aimes pas vraiment. Tu jures. Les gens ne peuvent-ils pas laisser ton crâne tranquille ? Tu n'aimes pas que l'on s'immisce ainsi dans ton esprit et que l'on t'impose ses pensées, même si tu es toi-même capable de ce genre de chose. Tu t'approches de Kichi Yugo et t'assois à ses pieds avant de te mettre à incanter.



Ton corps s'effondre par terre tandis que ton esprit, libéré de ses attaches physiques, parcoure le champ de bataille à la recherche de Nobunaga ou de Daisuke. Tu ne parviens pas à trouver le Kaiin de l'Ordre Mnémonique, mais c'est sans trop grande difficulté que tu localises le Kaiin de la Panacée. Il ressemblerait presque à un démon.

Tu t'empresses de regagner ton corps, que tu avais laissé aux bons soins de tes collègues Parle-Esprit, puis tu t'éloignes de ta division pour retrouver ton ami. Cependant, il y a beaucoup de yokais sur ton chemin. Tu grimaces. Tu aurais du demander à quelqu'un de t'accompagner. Tu te serais senti plus en sécurité. Mais, il est trop tard pour faire demi-tour.
Tu libères un miasme maladif de ta concoction au beau milieu des yokais afin de les affaiblir. Ton sort fétiche, tu maîtrise chaque mot, chaque syllabe de l'incantation à la perfection. Ta maîtrise est telle que, même si ce n'est pas un hado, ce sort est de loin ton plus puissant. Et l'un de ses plus vils. C'est que tu en serais presque fier. Evidemment, ta préférence va pour les sorts de ta concoction même s'ils sont pour le moment encore "instable", selon toi.

Plusieurs C1 s'approchent de toi. Il semblerait que les effets de ton sortilège fonctionnent. Cependant, c'est encore insuffisant pour venir à bout de ces monstres. Tu poses alors une main sur la garde de ton zanpakuto en soupirant. Cela fait bien longtemps que tu ne l'as pas utilisé et, que tu n'as pas transpiré. Tu n'aimes pas transpirer, mais parfois tu n'as pas vraiment le choix.
Maintenant, tu es en colère. Tu n'es pas le meilleur combattant au corps à corps, mais ce n'est pas grave. Si tu les touches une fois, c'en est fini d'eux. Et, comme ils t'ont mis en colère, tu ne vas certainement pas les louper.  Tu répand le sang de ces créatures sans sourciller. La communication avec les yokais, ce sera pour une première fois. Tu poursuis ton chemin en gardant ton bankai libéré.

Il te faut encore quelques minutes de courses pour parvenir à rejoindre ton ami, qui escorte vaillamment quelques civils en lieu "sûr". Shun est là, lui aussi. Tu rengaines ta lame. A leurs côtés, tu ne penses pas avoir besoin de ton Bankai. Tu tournes vers le Marche-Faille, puis vers le Panacéen, les saluant à tour de rôle. Si tu n'as pas de lien véritable avec Shun, vous avez tout de même traversé une sacré expérience ensembles, en enfer...



Tu as l'impression que quelque chose a changé, chez ton ami. Surement a-t-il vécu quelques expériences difficiles. Mais peut-être n'a-t-il pas envie d'en parler et puis, ce n'est pas vraiment le moment pour faire la conversation. A défaut que ton zanpakuto et ta maîtrise du kenjutsu puisse être d'une quelconque utilité, tu penses que tes kidos pourraient bien être utiles.



C'est la première fois que tu t'essaies en situation réelle à amplifier la puissance d'un sortilège. C'est d'ailleurs également la première fois que tu blasphèmes en public, dévoilant une de tes créations. Mais, ne s'agit-il pas d'une situation particulière ? Une situation de danger imminent ? Cela ne justifie-t-il pas ton emploie de ce genre de kido ? Un sourire Triomphant se dessine sur ton visage lorsque tu vois des yokais reculer.

Résumé:

De l'errance à la jungle, du somptueux château de son père, théâtre d'une diplomatie aussi galante qu'acérée, à la grande place du Sereitei, le chaton abandonné en avait fait du chemin. Adieu l'apitoiement. Cape de l'officier sur ses épaules, il se tenait parmi ceux du rang. Kimono blanc, Asauchi à la ceinture, il n'avait pas tout à fait retrouvé sa précédente légèreté, mais au moins l'assurance remplaçait la tristesse.

Cérémonie délicieuse, frisson d'excitation lorsqu'un certain Hybride rejoignit les côtés de Koshiro, traits canidés fièrement exposés. Le début d'une nouvelle ère pour la globalité, un vent de changement pour les Animus. Shin'ichi ne se souciait pas vraiment de ce Nouvel ordre, et même s'il n'avait plus ce besoin de trouver sa place dans l'Armée invisible, un sourire éclaira malgré tout son visage.
Informations partagées, pièces finales pour le félin d'un puzzle qu'il n'avait que trop fréquenté. L'instinct de chasseur s'éveilla soudainement. Oiseau de mauvais augure, victoire de la glace sur les flammes, même lui eut le souffle court. Il avait gouté la puissance des Exarchus, la supériorité d'un Prophète, le rideau se levait désormais sur la force cachée du mystérieux Concile.
Brasier d'espoir contre le froid stellaire, des masques certes, mais différents, étrangers, et surtout bien plus effrayants que les atours de Fabula. Pas le temps d'enquêter. Le ciel éventré dévoila un nouvel invité. Un yokaï, en apparence tout du moins…



Iris dorés pleinement déployés, stupeur de l'animal face à l'anomalie. Stupeur tournant à l'effroi lorsque l'individu devint armée, et que son nouveau don ne trouva aucun écho. Quel enfer avaient ils subit pour arriver à pareil état ? Séparer une cellule de son corps, crime ignoble, désarroi d'un Animus se tournant en colère.
Colère galvanisée par le cri du nouveau Sotaisho. Défendre les civils, ergo, détruire l'ennemi. Abattre les bêtes torturées, de la compassion exprimée par la violence. Frappant ses mains contre son visage, le petit être renoua avec l'instinct : l'urgence du présent.


Pas de discours, il commandait par l'exemple. S'extirper du rang d'un bond céleste, petit corps défiant la gravité. Inspiration profonde, l'énergie naissait au centre. Cristallisation d'un pouvoir étrange, car avec l'expiration la magie s'écoula. Une aura discrète, fantomatique, qui pourtant réchauffait les cœurs. Chaleur du soleil, chaleur du Nihon, chaleur qui se propageait sans cesse, illuminant les armes des guerriers, enlaçant les armures des braves.



Concentration interrompue par une voix familière. Regard surpris de Shin'ichi, petite pause, puis finalement une réponse teinté d'un sourire. Un ami, pas tout à fait, mais un compagnon de confiance, un cœur si lumineux que même lui ne pouvait détourner le regard, oui. Une alliance avec Daten Naraku, une opportunité qu'il saisissait dans l'alégresse.
Duo fraîchement formé, ils s'envolèrent vers l'effort de guerre. Entièrement guidé par le Premier né, une appellation désormais désuète, le félin propageait son aura, bénédiction pour ceux ayant le courage de combattre. Sa main droite se leva toutefois vers le ciel. Magie des runes sublimées, au diable les flammes de la forge, l'insipidité du fer fut remplacée par l'imagination cristallisée. Une rune énorme scintilla brusquement au dessus de sa tête, des lueurs bleutés s'extirpaient d'un Monde intérieur. Lances, épées, marteau de guerres, arsenal du combattant transformé en pluie, délivrance venue du ciel pour les yokaïs torturés.

Ils s'acharnaient à la tâche. Leur coordination grandissant à chaque crâne perforé, les deux Officiers faisaient honneur à leur rang. L'adversité jalouse leur opposa un miroir, l'alliance d'un Ange et d'un loups, deux Suzakus qu'encore une fois, Shin'ichi ne pouvait contacter.
Frustration ravalée, la valse mortelle se termina en leur faveur, mais à quel prix ? Les sens aigus du prédateur l'aperçurent in extremis, un rayon d'anima d'un calibre supérieur, ou du moins les prémices.



Il ne criait pas souvent le gamin, mais cette fois l'urgence explosa sa posture. Réaction céleste de son compagnon, une ruée qui força le félin à fermer les yeux. Coup de maître de Naraku, l'Animus quand à lui profita de ce répit pour descendre de ce destrier. L'explosion du coup détourné parlait d'elle-même, cet ennemi ne leur permettrait pas de demi-mesure. Echange entre les deux combattants, Shin'ichi lui garda son mutisme.
Géant de chair face aux esprits guerriers. De quatre pattes à une, le centaure cabra, sabots meurtriers prêts à aplatir. En tout juste un clin d'oeil, l'unité devint dizaine, le Daten déploya sa célérité pour encercler la cible, tandis que les gesticulations balourdes s'écrasaient sur des ombres. Morsures de la lance sur le cuir épais, apogée d'une danse macabre.
Le félin lui abaissa ses appuis. Main posée au sol, une rune bleutée envahit les pavés blanchâtres. Une dizaine, une vingtaine, une multitude de pointes acérés s'extirpaient de cette fenêtre, terminaison de chaînes à la texture fantomatique. Hurlement du colosse, Naraku apparaissant dans son dos, une lance d'un autre monde s'enfonça profondément dans les muscles. Coordination du duo, les chaînes patientes fusèrent vers le démon, métal dans la pierre, métal dans la chair, enlacer plutôt que détruire, les membres gigantesques s'empêtrant dans cette toile d'araignée. Ce n'était pourtant pas suffisant. Explosion soudaine, un rayon rougeâtre s'extirpa de la gueule. Esquive latérale du chaton, insuffisante, le souffle de l'explosion l'envoyant embrasser la terre. Ou presque, car le Daten agile l'attrapa en plein air, lui évitant la rencontré du pavement.



Requête de l'Animus, acquiescement doublé d'un sourire. Replongeant dans la mêlée, le Premier né enfonça son arme dans un énorme biceps, le bras droit du géant venant tout juste de briser quelques chaines. Laissant un instant son arme glaciale, l'acrobate fit parler son Bankaï. Multiples coupures, marques funestes englobant petit à petit le démon, tandis que Shin'ichi lui ouvrait de nouveau son monde intérieur. Concentrer la multitude, il se remémora son affrontement contre un certain officier, Sano. Une lame capable de percer l'écorce la plus dure, un assaut digne de son héritage.



Intonation calme du petit être, bondissant hors du sol, il emmena avec lui un déluge d'acier. Chaînes aux pointes effilées, elles volèrent un instant aux côtés du créateur, avant de tourbillonner sous l'impulsion d'un poing fermé. Arme géante aux reflets d'argent, l'aura du Reliquaire l'ornant de flammes fantômes, elle n'attendait que d'être abattue.


Répondant à l'ardeur de son camarade, Naraku récupéra sa lance, bondissant hors du champs d'action, ses mains dirigées vers le condamné. Marques subitement mise en mouvement, la bête enchaînée fut couronnée d'une cible parfaite. Force combinée d'un duo de fortune, la lance spectrale s'écrasa sur le crâne du Suzaku, pénétrant la marque maudite pour le transpercer de part en part.
Notes finales d'un meurtre réussi, Shin'ichi retomba aux côtés de son complice, observant l'écroulement d'un titan. Souffle court, il s'approcha du monstre agonisant, sa petite patte caressant la peau épaisse. Aucune émotion, aucune connexion, un sacrilège.



Oui, était ce possible ? Si les Yokaï pouvaient être coupés du Nihon, quand était-il des Animus ? Pas le temps de douter toutefois, car déjà des ombres menaçantes s'approchaient. Les civils se ruaient toujours vers le Temple ouvert, les horreurs ne cessaient d'arriver. Il était temps de reprendre les armes.
 

L ’élection du nouveau Sotaicho est imminente. La grand place publique brillait par ses décorations et nous envahissait d’espoir. A l’instar de tous mes camarades shinigamis, je voyais un renouveau dans ces élections. Sans compter notre entière restructuration qui n'ajoute qu’un peu plus de vent frais et d’attente pour le futur. Néanmoins, il n’est pas question d’oublier ni nos erreurs passées ni les âmes perdus au cours de toutes ces batailles. Encore aujourd’hui, mes blessures invisibles sont présentes et rien ne me fera oublier cette dernière expédition dans les tréfonds du Dangai. Une expérience amer qui me provoque des cauchemars insupportables. Et même si je désire me soigner ce mal être intérieur, nos ordres nous obligent à nous terrer dans le silence. Que peut bien signifier un tel lieu ? Pourquoi cette ancre était-elle si différente ? C’est la raison pour laquelle je ne choisirais pas, cette fois-ci, la même voie que mon éternel maître. Accompagné par ce dernier, je me tiens devant lui, le dos tourné. Les bras croisés, je fixe également les deux autels sur lesquels se tenaient les innombrables discours. Sans plus laisser aucun suspense, le résultat des votes élit Kishi Koshiro comme nouveau Sotaicho. Une élection largement saluée par la foule qui jubilait face à une telle annonce. Très rapidement, c’est ici que le Nouvel Ordre nous était proclamé et que nous découvrons cette restriction non négociable, mais largement applaudi.



Annonçais-je comme si nos chemins se séparaient définitivement.

Gardant la même attitude que depuis le début des discours, je voyais en Kanzetsu Shikai le père de ma renaissance. Depuis le début, j’ai suivi chacun de ses pas sans jamais déroger à loyauté et ma fidélité. Aujourd’hui, il est temps pour moi de découvrir ce monde par mes propres moyens et en choisissant la voie qui me convient. Comme à son habitude, mon maître me dévoilait ses expériences. Sans réellement dévoiler la totalité de ses connaissances, il choisissait ses mots pour que la compréhension de ce monde vienne de moi, et moi seul. Ce froid… je l’ai côtoyé après ma mort, une mort d’une fraction de seconde, mais dont la souffrance semblait si réelle. Sans répondre, je me remémore cette bataille dans ces corps humains puis au fond de cette grotte couverte par les voix et le froid du Vide. Plusieurs frissons parcouraient l'entièreté de mon corps de haut en bas. Une sensation désagréable que je dissimulais aux yeux de mon maître.

Ce n’était pourtant rien face à la révélation de tant d’histoires incroyables. La transparence du nouveau Sotaicho nous offrait une autre vision de ce monde et, à mon grand regret, nous confronte aux véritables dangers qui nous entourent. J’étais loin d’imaginer de telles choses. Suis-je capable de tenir mon rôle ? Je n’en suis plus si sûr…

Cette question ne trouve aucune réponse, largement balayée par l’apparition d’une silhouette cristalline sur le toit du temple de Kyūtei. Une créature étrange qui ne faisait qu’accroître mes nombreuses questions sur cet univers. L’oiseau que représentait cette créature ne laissait aucune signature spirituelle prouvant toute l’infinie puissance qui se trouvait en elle. Alors que le Sotaicho refusait toute action de notre part, la voix de l’oiseau résonne dans nos têtes sous un seul et unique ultimatum : “Le Maître condamne ce bastion de fol espoir à la Fin des Fins. Soumettez-vous, ou récoltez votre dû anéantissement.”

Soudainement, le Sokyoku s’abat sur la bête ailée, mais échoue sous les battements de son aile. Alors que Shikai m’ordonne de rester sur mes gardes, la température chute brutalement, un froid glacial que je reconnais et qui me paralyse pendant quelques secondes. Cette fois-ci, nous sommes tous concerné par l’horreur du Vide et bien plus encore. Plus encore, se sentant menacé, l’oiseau bat des ailes pour prendre son envol. Dans cette même action se produit une énorme bourrasque qui faillit me faire perdre pied comme la totalité des civils du Seireitei.



Dis-je les bras devant moi pour résister à la bourrasque.

Les yeux écarquillés, je regardais l’oiseau disparaître considérant que nous avions fait le choix de la destruction. Nous y sommes, l’ultime combat, le danger dont nous parlait le Sotaicho… il nous est parvenu. L’espace temps se distord, s’étire puis laisse apparaître de gigantesques griffes. Sans aucun répit, l’apparition de milliers de yokais ne laissait guère de temps pour souffler après une telle apparition. L’heure n’est plus aux questionnements, mais bien à la guerre. Pris au piège, plusieurs groupes se forment instinctivement et mes premiers pas suivent ceux de mon shinigami paternel : le grand Kanzetsu Shikai.

Un yokai se confronte très vite à nous, mais l’homme masqué ne lui laisse aucun répit, jouant de sa faiblesse pour tester ma vision. Même dans le danger, Shikai se plaisait à tester les gens qui l’entouraient et affichait une assurance à couper le souffle. Invisible face à cette bête, mon expérience dans l’art du sabre me permettait de voir les moindres mouvements de mon maître. C’est ironique et courageusement que je lui réponds après s’être défait de son ennemi :



Mais cela ne m’empêchait pas d’écouter attentivement ses précieux conseils qui m’aideront à tenir cette longue et énorme bataille. Puis, vient l’heure des séparations car, malgré ce que je pourrais croire, Kanzetsu Shikai est de ceux qui devront se confronter aux pires dangers. Tel est la mission de ces hommes grands et puissants.



Déguisée derrière un défi, cette phrase était remplie d’inquiétude à l’égard de l’homme qui m’a permis de vivre dans ce monde. Je dois lui faire confiance et c’est ainsi que nos chemins se séparent.


Les yokais afflux et il ne se passe pas une minute pour que je croise l’un d’entre eux sur mon chemin. Si les premiers démons rencontrés ne présentaient aucune réelle menace face à ma lame, il en était tout autre lorsque j’approchais de certaine zone. Leurs puissances étaient telle que je devais user de toute ma rapidité et parfois même du pouvoir d’Hakushi. Ma lame s’entrechoque soudainement contre la pince acérée d’un démon. Je l'entend rugir et ses dents pointues sont prêtes à me croquer n’importe quel membre de mon corps. Puis, alors guidé par sa soif, il baisse sa garde. Ma lame le touche faiblement, mais suffisamment pour l’enfermer dans un bloc de glace. Non loin de là, j’entends les cris de civil attaqués par un démon similaire. Aussitôt, la pointe de mon zanpakuto transperce le bloc de glace pour l’envoyer propulser sur le yokai. La glace explose à son contact et le met KO sans aucun souci. Les civils à l’abri, je quitte les lieux, m’éloignant le plus possible de ce que je suis incapable d’affronter. Le courage et la détermination ne font pas tout et je serais bien plus utile ailleurs.

Mon arme rengainée à l’intérieur de son fourreau, je cours à vive allure pour me rapprocher du quartier pauvre. Ces personnes défavorisées n’ont aucun moyen de se protéger et peut-être même aucun guerrier pour prendre les armes. C’est avec un profond désir de les aider que je me rue vers leurs positions. Sur mon chemin, je croise quelques shinigamis dont leurs affrontements s’éternisent, mais dont ils semblent enclin à s’en sortir. A ce rythme, ce n’est pas la faiblesse qui nous tuera, mais bien notre capacité à endurer une bataille soutenue. A l’approche du quartier résidentielle, c’est deux nouveaux démons qui m'accueillent. Leurs énergies spirituelles ne semblent pas élevées comme celles précédemment rencontrées. Une chance qui pourrait bien changer à l’avenir, mais heureusement pour moi, je ne suis pas le seul à avoir emprunté le chemin du quartier défavorisé.

Tout à coup, envahi par ma colère, je sors mon arme de son fourreau tout en faisant appel à Hakushi. Alors que la lame brille dans les airs, une énergie spirituelle en sort et impacte les démons. Sous cette énergie, ces derniers se retrouvent immobilisés au niveau des jambes. Sans attendre, je profite de cela pour leur trancher la tête. Le souffle court, je me rappelle des conseils de mon maître. Je dois économiser mes forces et attaquer de façon radicale seulement si cela est nécessaire. Balayant du regard la zone où je me trouvais, je cherchais éperdument un groupe de shinigami à rejoindre. Seul, je risquerais de perdre rapidement la vie. C’est en frottant mon visage que je remarque une légère blessure au niveau du front. Je dois être plus prudent!

Installé sur un toit, j’observais de loin le moment de vérité. La tête qui allait devoir endosser sur ses épaules la responsabilité de diriger les shinigamis. J’avoue en avoir un peu rien à foutre de toutes ces parures politiques, si le peuple veut connaître le visage de leur nouveau patron, grand bien leur fasse. Je n’avais même pas assisté aux épreuves ayant amené à cette situation, de base, trop occupé à écumer les routes pour maintenir un semblant de sécurité dans ce monde. Même si on savait très bien que tant que la vie existerait, il n’y aura jamais de fin à la mort. Du moins, c’est ce que je pensais.

Au plus les nouveaux capitaines parlaient, au plus je me tenais droit alors que j’ouvrais grand les yeux. Qu’est-ce qu’ils sont en train de raconter là ? Stern Ritter ? Exarchi ?... Je serre le poing jusqu’à en trembler, ayant vraiment du mal à en croire mes oreilles. Les Yokais au final ne serait pas des âmes damnées, mais les soldats du Nihon ? La chair à canon de ces choses qui se terrent sous nos pieds… La première chose qui m’est venu en tête c’est de ne pas accepter cette merde. Ils se rendent compte de ce qu’ils nous sortent là ?! Ca voudrait dire que depuis le début on a sacrifié nos corps et nos âmes à sauver des monstres qui depuis le début ont été conçues pour nous buter ! Les démons ne sont pas un malheureux accident de la nature, mais bel et bien des créations avec un but précis en tête !

Ça voudrait dire que notre monde, cette terre qui nous a vu naître… chercherait à nous tuer… Je sens mes oreilles siffler alors que j’ai du mal à me tenir droit, pour la première fois depuis je ne sais pas combien d’années je sens la situation me glisser entre les doigts. J’ai une migraine monstrueuse dans la tête alors que tout est remis en question, mais j’étais pas au bout de mes surprises alors qu’un gigantesque oiseau sorti de nulle part se montre aux yeux de tous, son existence défiant toute logique s’imposant sur nous. Mes capteurs ne ressentent rien face à la créature, comme si elle n’existait pas… Impossible… C’est toute la terre qui tremble alors que le choc entre l’arme du Concile Blanc et l’ennemi bouscule tout le Seireitei, avant qu’un froid unique ne nous fige tous.

Grâce à l’intervention des élites shinigamis, l’oiseau est repoussé, mais quelque chose de plus terrible encore se présente à nous… Horrifié, je vois de mes propres yeux la bulle spirituelle se briser, un titan démoniaque posant un pied dans l’enceinte du Seireitei et laissant une armée de yokais corrompus se disperser dans la ville. Qu’est-ce c’est que ce BORDEL ? Une ombre passe au-dessus de moi, me forçant à lever les yeux pour apercevoir la silhouette de la Mort avec des ailes, fonçant dans ma direction pour faucher en deux le bâtiment sous mes pieds. J’en perds mon équilibre alors que je m’accroche à une tuile, qui se tord sous mon poids tandis que le bâtiment bascule, tombant lourdement contre un second bâtiment qui se brise à cause de l’impact. Je perds ma prise et je tombe, ayant l’impression que c’est la fin…


Cette sensation, je la connais… C’est cette douleur qui revient, elle me hante à nouveau. J’ai du mal à respirer et j’ai l’impression d’être écrasé, de nouveau piégé sous un tas de cadavres. J’essaye de parler mais il n’y a que du sang qui passe à travers mes lèvres, alors que je commence à trembler. Pourquoi est-ce que ça nous arrive ? Pourquoi est-ce que je suis forcé de subir tout ça une seconde fois… Je pensais qu’en retirant les parties faibles de mon corps, je pourrais devenir un meilleur soldat. Puis qu’en devenant un chasseur de faille, je pourrais obtenir ma vengeance. Est-ce que tout ça ne serait qu’une punition ?... Pourquoi ce monde de merde est-il aussi injuste… alors que je n’ai même pas la force de leur rendre la pareille ! Si seulement j’étais assez fort… Si seulement…



J’étais au bord de l’inconscience, alors que j’entends un murmure qui semble venir de très loin. J’ai un frisson qui me parcourt l’échine alors que j’ai l’impression que quelque chose est là, près de moi… Je reconnais cette sensation, jamais je ne pourrais l’oublier. Ma Colombe… est-ce que c’est toi ? Est-ce que tu es venue me voir une dernière fois, alors que je vais mourir ?... Ce ne serait même pas si déplaisant, en réalité. Je suis prêt à accepter un tel dénouement…



Alors que la voix devient légèrement plus claire, j’ai comme l’impression d’avoir un coup de poignard dans le coeur. Ce serait tellement plus simple de lâcher prise, d’abandonner, et de me laisser crever. De mettre fin à tout ça, une bonne fois pour toute. Alors pourquoi… pourquoi est-ce que tu cherches à m’encourager ? Si tout ce qu’il m’arrive est une véritable punition des cieux, alors comment est-ce que je pourrais avoir la force d’y faire face ? C’est… impossible.



La force de vivre… Comme un déclic, j’ai l’impression d’avoir une illumination. Le but de chaque être vivant c’est de Vivre. Personne n’a décidé de naître, et même si le monde cherche à nous tuer à travers tous les moyens qui existent - guerre, prédateurs, maladies, famine… - ça ne veut pas dire pour autant qu’on mérite de crever la gueule ouverte sans se défendre. Une punition venue des cieux ? Quelle BLAGUE ! Je suis un Survivant ! Je suis un connard prêt à faire les pires saloperies pour rendre la monnaie de leur pièce à ces enfoirés de démons ! Rien à foutre qu’ils soient les esclaves décérébrés des Exarchi, ou bien que le Seireitei cherche à trouver un moyen de vivre malgré cette planète de merde qui cherche à nous buter. S’ils sont pas capables de faire ce qu’il faut pour régler le problème à la racine…

C’est moi qui le ferais.


Le chaos et la destruction se répandent à travers tout le Seireitei, alors que soldats comme civils se battent pour survivre. Un titan démoniaque, une armée de yokais étranges, une créature du Vide qui observe le massacre… Tout semblait pointer la condamnation de l’Armée invisible, et de son peuple. Et pourtant, au centre du quartier résidentiel, une fracture se forme dans l’air. La terre commence légèrement à trembler alors qu’un courant d’énergie spirituel contourne les gravats, les civils en fuite, les démons en chasse… Un flux d’énergie qui caresse le sol pour remonter dans les airs, rejoignant cette fissure qui grandit, donnant l’impression que l’air lui-même était sur le point de se briser. En dessous de cette fissure, une main métallique piégée sous les débris se referme, serrant le poing fermement alors que les gravats commençaient à briller d’une certaine lueur, et que la fissure dans l’air n’éclate soudainement en morceaux !

Une Faille se forme sous les yeux de tous, les anciens Marche failles reconnaissant immédiatement cette sensation à travers le champ de bataille, tandis que la terre se met à trembler davantage. Les débris commencent à disparaître, changeant de forme pour devenir l’énergie la plus pure qui soit, dansant autour de la Faille qui attend l’ascension de son Champion… Cet homme fait de métal et de chair qui se relève, qui arrache le morceau de pierre qui s’est planté dans son épaule et qui laisse le Reishi d’un bleu si profond l’entourer, avant de se poser contre son armure et sur la lame qu’il dégaine. Takeshi Jomei inspire profondément, ayant l’impression de n’avoir jamais respiré un air aussi pur, cet acte si banal prenant un tout nouveau sens pour lui… Alors que d’un geste brusque du bras, une lame d’air couverte de Reishi venait à décapiter plusieurs petits démons qui commençaient à encercler l’endroit.

Plusieurs murmures se glissent dans ses oreilles alors qu’il a l’impression qu’une paire de bras chaleureux l’enlacent par-derrière, alors que son manteau de lumière fait de Reishi resplendissait dans ce lieu devenu l’antre de la mort et du massacre. Une machette en main, et un pistolet dans l’autre, le cyborg observe le monde sous un nouveau regard, tandis qu’il n’a qu’une seule pensée en tête…

Buter en premier tous les enfoirés de démons qui chercheront à le tuer. Puis pourquoi pas faire péter le monde entier.

Équipement :

Il y avait un temps pour tout, se disait-il. Il y avait un temps pour s’entraîner et polir ses talents, un temps pour éprouver ces derniers au combat et, enfin, un temps pour laisser son corps se reposer, avant que le cycle ne recommence à nouveau. C’était sans doute la dernière partie avec laquelle Sojiro avait le plus de mal, car l’immobilité n’était pas dans ses habitudes, mais force était de constater que son combat contre ce puissant kraken l’avait poussé à revoir ses priorités, surtout depuis que Kameko n’était pas passée très loin de mourir une seconde fois. Alors oui, il avait pleinement eu le temps de recharger ses batteries et était prêt à combattre, à nouveau, mais il fut contraint de se forcer à retenir cette envie, pour se diriger vers une estrade d’où il pourrait voir le discours qui allait avoir lieu.
Oh certes Kameko n’était jamais très loin, il préférait l’avoir à l’œil, mais Sojiro demeura tout de même silencieux et concentré, alors que le nom du Sotaicho parvenait enfin à ses oreilles. Il se mit donc à applaudir poliment, discrètement, plus en retrait par rapport à la foule en liesse, mais il ne fut pas au bout de ses surprises. La fin des divisions ? Cette nouvelle vint figer son visage en une froide expression glaciale, faisant de son mieux pour masquer son mécontentement face à l’annonce de cette nouvelle. Oh certes il reconnaissait l’intérêt logique et stratégique de ce regroupement, à n’en pas douter, mais il avait simplement du mal à accepter de renoncer à l’identité de sa division, pour être empaqueté avec d’autres shinigamis bien moins honorables que lui. Enfin bon, les ordres étaient les ordres et, comme face à l’annonce de la création de l’Académie, le Sagara demeura parfaitement silencieux, faisant de son mieux pour digérer toutes ces nouvelles, l’une après l’autre.

Puis enfin vint le sujet le plus épineux. Il savait que l’armée invisible avait beaucoup d’ennemis mais, à présent, le colosse aux yeux de braise pouvait enfin mettre des noms sur ces ennemis, certains évoluant dans les ombres et d’autres, non. Il savait qu’il allait se diriger vers la section d’intervention, aucun doute là-dessus, mais serait-il d’une quelconque utilité, au beau milieu de tous ces officiers et shinigamis de renom ? Le doute commença à s’installer à nouveau, forçant le guerrier à serrer les poings pour faire taire ce serpent venimeux…jusqu’à ce que son monde ne se mette à trembler, à nouveau. Un ennemi était apparu, une voix se faisait entendre et, si la première attaque sur cette étrange créature s’était révélée infructueuse, Sojiro ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, pour voir une faille s’ouvrir et un immense démon se frayer un chemin à travers.




S’il faisait de son mieux pour calmer sa surprise et retrouver le contrôle de son corps, Sojiro pensa pendant un instant qu’ils s’en tiraient assez bien. Deux adversaires, contre tous les membres de l’armée invisible ? Ils pouvaient y arriver,  ils pouvaient le faire, ou tout de même était-ce l’idée qu’il eut en tête, jusqu’à ce qu’une myriade de yokais ne fasse son apparition, répandant le chaos à travers la population rassemblée ici.  Sa main portée à son sabre, Sojiro chercha alors Kameko du regard, pour lui souffler :




Il avait son propre devoir à remplir, sa propre mission, mais il ne serait pas séparé d’elle à nouveau. Pas ici. Pas maintenant. Il avait une nouvelle puissance entre ses mains et, même si cette bataille chaotique ne faisait que s’engager, Sojiro ferait tout pour protéger les civils. Après tout, n’était-ce pas la raison même de son existence ?




Ce n’était vraiment pas le même de recevoir une leçon de la part de son compagnon, surtout pas ici. Croyait-il que le Sagara n’avait rien appris, depuis leur précédent et terrible combat ? Bien sûr qu’il savait que la demi-mesure n’avait pas sa place ici, surtout avec tout ce qui était en jeu ! Invitant Kameko à le suivre, le colosse quitta donc l’estrade pour se diriger vers le quartier commerçant, le point stratégique le plus crucial à défendre. En chemin, s’attelant à avaler les distances aussi rapidement que possible sans perdre sa moitié de vue, son regard se posa sur deux yokais de moindre menace, se ruant sur un couple et leur enfin, en proie à la panique. Une impulsion en avant, une main refermée sur le manche de son arme et, en un instant, les deux bêtes furent tranchées en deux, pour ne plus être qu’un lointain souvenir. Ce n’était que le début, il le savait bien mais, dans la foule de guerriers et de civils présents, il y en avait deux qu’il cherchait, tout particulièrement. Fort heureusement, avec la colossale énergie dégagée par l’un, et l’autre ayant décidé de prendre la voie des airs, le samouraï n’eut aucun mal à les repérer, et à s’approcher d’eux en s’annonçant d’un :




D’habitude il aurait aimé se battre avec d’autres membres de sa div…de son ancienne division, mais cette équipe triée sur le volet s’était montrée suffisamment efficace, pour qu’il décide de s’en remettre aux trois personnes, à présent proches de lui. Ils étaient assez bien rodés et complémentaires, ce qui poussa le jeune homme à présenter une stratégie simple, d’un :




Tatsuya et Sojiro devant. Kineko avec sa maîtrise du codex et Kameko en soutien, comme la dernière fois. Certes les menaces étaient plus nombreuses, bien plus nombreuses, mais ce n’était surtout pas le moment de flancher. Il se doutait bien que certains shinigamis, plus jeunes et influençables, seraient bientôt en proie à la peur, à la panique, au stress, mais ils ne devaient en aucun cas oublier qui ils étaient, surtout maintenant qu’un groupe assez important de yokais se dirigeait dans leur direction. Empoignant fermement son arme, l’extirpant de son fourreau avec vitesse et expertise, le Sagra balaya la foule – et les quelques shinigamis à portée – de son regard, avant de lancer à pleins poumons, d’une voix forte et teintée d’autorité :




Ses ordres étaient évidents, impérieux dans une situation où chaque individu devait être mis à contribution. Lui-même ne pouvait pas y aller avec le dos de la cuillère. Pas avec autant de menaces tout autour. Pas avec autant de civils ayant besoin de fuir, vers une sécurité relative. Il ne pouvait agir comme contre le kraken, il ne pouvait attendre le dernier moment, avant de dévoiler la pleine puissance de son pouvoir. Ainsi, armé de sa volonté de protéger ce peuple, désireux de ne plus cacher son pouvoir, Sojiro pointa sa lame en direction du groupe de yokais, en approche, avant de libérer sa pleine puissance en hurlant :




Il était puissant et il le savait, mais il était simplement bien trop modeste pour son propre bien. Combien de temps encore pourrait-il cacher le pouvoir qui résidait en lui ? Non, il devait assumer son rôle au sein de cette armée, en dépit des apparences et de la place qui était la sienne. Ainsi, acceptant enfin de se dévoiler sous son jour le plus terrible, le plus implacable, Sojiro libéra sa pleine puissance, l’énergie s’extirpa de sn corps tel un voile écarlate prêt à masquer le soleil, prêt à l’englober totalement comme cela le fit la fois précédente.
L’heure n’était plus à la retenue, le temps était venu pour le fier samouraï de lever la tête. Fort et fier, engoncé dans une armure terrible et sombre, l’incarnation même des deux pans de sa personnalité, le Sagara s’avança d’une démarche lourde et implacable vers le groupe de yokais, en beuglant à plein poumons le nom du pouvoir qui était à présent le sien.

Le discours, la folie, le bruit sourd d’un cri, le puissant rauque d’un colosse démoniaque, le froissement cristallin des ailes d’une bestiole irisée. Un attroupement, un mouvement de foule, des combats terribles qui ceux sont enchaînés. Le sang, le bruit du fer contre les démons qui avaient pullulé de toute part. 

Le corps un brin ingénu et complètement perdu dans cette situation rocambolesque et incongru. Shikamaru se perdait dans son esprit un instant, il tournait la tête dans un mouvement panoramique à la limite de la stupéfaction. La situation avait changé sous différents plans séquences à une vitesse bien trop grande. Le film avait vu l’élection d’un nouveau roi, un discours, une suite d’évènements totalement discontinue et incompréhensible. La formation d’un carré, la création d’un nouvel organigramme, une puissante déchirure dans le ciel, dans le sol, dans tout ce qui pouvait se définir la réalité.



Le voile était tombé, la réalité avait succombé à un chaos sans nom. L’Inuwashi avait cherché après avoir subi l’ensemble des évènements dans son inconscient. Le déni avait été rejeté pour devenir une nouvelle vision des choses. Il cherchait du regard son maître, sa tutrice celle qui considérait comme son senpai. Le discours de cette reine, permit à certains esprits de prendre confiance en eux et de sentir un regain de vigueur pour affronter ce futur combat. Suite à ce discours Kyoka s’approchait de son disciple, pour lui intimer l’ordre de la suivre. Elle enlevait son pardessus pour se préparer au combat. Un saut dans l’espace avant de détruire un Yokai. Le blondinet ne pouvait pas rester sans rien faire. Il pointait sa main vers un des Yokai et ses mots sortirent dans un aria musical:




L’herbe et les arbres qui décoraient les côtés de l’allée ceux sont fait absorber devant l’index du jeune garçon, une forte puissance se mit à voler de son index vers le yokai qui se fit projeter au loin. Un ange était passée dans le ciel accompagnée d’une loutre bizarre sur son dos. Kyoka semblait connaître cette chose dorée. La suite, elle réapparu pour récupérer le simple membre shinigami Shikamaru et lui demander de monter sur son dos. L’ordre est simple il devait couvrir les arrières à l’aide de ses kilos pour permettre à Kyoka de progresser


De ses index mis en avant il allait utilisé un kido simple, mais efficace pour l’utiliser plusieurs fois. Il répétait plusieurs fois l’aria nécessaire pour créer des salves nécéssaire à sa mission principale:





Il lançait plusieurs salve d’énergie spirituelles vers différents ennemis de manière à pouvoir libérer le passage. Le duo du blond et de sa monture arrivait à un nouvel endroit. La femme sentit une présence écrasante même le petit shinigami avait ressenti cette aura écrasante… Il se trouvait à trembler de peur. Elle le déposa sur un toit quelconque. Sa mission aider les civils à évacuer. Il acquiesçait d’un simple mouvement de tête, car il avait compris qu’il ne pourrait pas être assez efficace contre un ennemi de cette envergure. Pour aider les civils, il aurait sûrement besoin de son Shikai. Il l’appelait, un simple mot sorti de son larynx. « Danse les ombres du corps! ». Une marionette vint apparaître du sol.


Les deux se mirent à employés des myriades de kidos novices en duo, afin de pouvoir protéger les civils. Soudain, une sorte de bestiole immense vint apparaître.


Les longs bois étaient somptueux, les longues jambes épaisses à la base on pouvait dénoter des sabots qui faisaient apparaître des gerbes d’étincelles. Le pouvoir de ce démon était extrêmement fort. Le monstre lançait une sorte d’éclair qui fonçait à toute allure vers le corps complètement abasourdi du jeune ange de la mort. Le choc fut atténué par la protection de son Shikai, mais le corps se fit valdinguer contre le mur. Il se relevait rapidement, son corps était ankylosé d’un millier de fourmillement. Il époussetait son obi, avant de remarquer l’inertie de son zanpakuto qui se trouvait devant lui. Il était clairement abîmé. Il l’attrapait pour le ranger au niveau du ruban qui lui servait de ceinture, tout en le remerciant de sa protection. La bestiole se mit à charger vers le pauvre shinigami. Il commençait à vouloir réciter un aria défensif, mais il n’allait pas avoir le temps. Une déesse vint apparaître pour le défendre. Le corps vint apparaître projetant la tête dorée sur le côté. Le choc émis un son métallique et le pantin du corps de la déesse Kyoka se mit à heurter un mur.



Un officier vint apparaître comme le messie. Il se mit à soigner les deux pauvres shinigamis. L’ennemi était toujours présent. Il remerciait l’officier. Il se posait en tentant sa hanche pour se préparer à protéger les deux officiers et faire en sorte d’être le moins gros fardeau. L’ennemi avait subit une forte attaque de boule de feu. La situation allait devenir particulièrement tendue, car au loin une étrange silhouette d’un véritable ange pouvait être visible…

Chaos Total.. Impossible de comprendre comment cela a pu se passer, une situation qui passe du rire au larme en un rien de temps, les cris de joies qui se muent en hurlements d'effroi et au milieu de tout ça, il est là. Incapable d'assimiler le déchainement d'informations qui venait de se produire sous ses yeux. En l'espace d'un instant, le ciel s'était tordu, déchiré suite à l'apparition d'un colosse titanesque, grotesque et terrifiant. Le phoenix ardent avait échoué, et dans tout ce capharnaüm il ne restait plus qu'une poignée d'âmes, a même de prendre les mesures nécessaires.

Il les observa s'agiter en conséquences, réagissant au quart de tour alors que les informations circulaient aussi vite qu'en temps de guerre et en ce moment même, c'était tout comme. C'était dans ce genre de moment que l'on pouvait discerner les véritables héros... alors, pourquoi était-il incapable de bouger ? Pourquoi était-il pétrifié par une telle vision ? La peur. Une sensation propre à chacun, qui agit différemment selon l'individu qui y est confronté. Sa confiance avait récemment était ébranlée, lorsqu'il eut appris pour feu Murashigi Roku, si l'on ajoutais Monsieur Jinkei, cela faisait désormais deux personne dont le destin tragique n'avait pu être évité, alors, que pouvait-il faire dans une telle situation ? Les ennemis sillonnaient le ciel en nombre important, c'était plus qu'il n'en avait jamais vu jusqu'ici !

« Eh, qu'est-ce que tu fous, gamin? » Résonne une voix, dans son fort intérieur. « Tu vois pas que tout tes potes ont commencé à bouger ? Tu nous fait quoi là ? J'pensais que t'étais un dur à cuire ! »
▬ « Ils sont trop nombreux, tu le sais ! » Lui réponds le jeune Hoshizora, la voix tremblante.

Un violent coup d'électricité traverse le corps de la jeune corneille, qui se raidit immédiatement. Décidément, c'était au tour de Kuchizuke de jouer le role de support émotionnel cette fois-ci. Bien que l'intervention avait plus réussi à le mettre sur les nerfs qu'autre chose. Il réalisa néanmoins le rôle qu'il avait choisit d'endosser, en rejoignant l'armée du Goteijutai. C'était pour ce genre de situation qu'il avait été formé, son devoir était le suivant : protéger la société des âmes et son ensemble, le même que ses pairs et les leurs avant lui.

Quand intervint la communication généralisée et que les voix des supérieurs se mirent à résonner au creux de son esprit, il se concentra, pour tenter d'assimiler le maximum d'informations avant de se rendre aux endroits mentionner. L'objectif était simple : Protéger les habitants et faire en sorte de se rapprocher des zones à conflit le plus tôt possible.

Il acquiesça dès lors que la communication se rompu et se rendit dès lors dans une direction indiquée. Accompagné d'une petite escouade de shinigamis, il avait pour ordre de s'enfoncer dans les quartiers résidentiels de la bordure afin de secourir le maximum de civils possible. Restant en renfort, dans le cas où son contingent serait appelé pour apporter de l'aide à d'autres groupes en difficulté.

Le regard détaché, j'observais la foule attentive aux parénèses de ses membres les plus éminents. Joie, désapprobation, appréhension et excitation virevoltaient au sein de cette forêt spirituelle au gré du discours tandis que je me tenais au devant de l'autel réservé à la commémoration de mon frère, héros du Nihon.

Puis vînt l'annonce principale. Fin des divisions, avènement du Nouvel Ordre et renouveau de l'Armée du Concile Blanc, avec leurs serviteurs les plus fidèles en fer de lance. Fut un temps, j'aurais peut-être accueilli la nouvelle comme moult de ces shinigami impatients de tourner la page de la tragédie que fut la Journée Sanglante, des âmes en peine d'une partielle catharsis.

Étonnement, l'acteur du renouveau qu'était le Nouvel Ordre semblait moins subreptice que leurs maîtres terrés aux confins du San'in. Réveil des Exarchis, Fin imminente, Troisième Marche et tumulte chez les humains. Il y a quelque temps, ces informations auraient sans doute pu coûter la vie à ceux qui détenaient la vérité, aujourd'hui elles appartenaient à tout un chacun. Mais n'était-il pas déjà trop tard ?

Murmures, craintes et regards mauvais furent les réactions attendues à mon encontre après ces révélations. Je ne leur en voulais pas, ou plutôt, je ne leur en tenais pas rigueur, pas à cette masse apeurée qui venait à peine d'ouvrir les yeux. Ils pouvaient me haïr autant qu'ils le souhaitaient, traîner mon nom et celui de mes frères et sœurs dans la boue s'ils en sentaient l'envie. Cela n'avait aucune importance, la Fin était proche et nous avions déjà juré de l'empêcher peu importe les conséquences. Et puis, Mère veillait...

Alors que la cérémonie s'éternisait, une odeur dérangeante pris d'assaut mes narines. Je l'avais déjà sentie par le passé mais je ne saurais dire où ni quand. Il ne s'agissait pas d'une fragrance particulièrement nauséabonde, cependant je ne pouvais empêcher mon cœur de s'emplir d'une crainte si primitive qu'elle en est presque bestiale. C'est à ce moment que les trompettes finales, cristallines et vides, entreprirent leur dernier chant,

Le Héraut était là, l'Apocalypse était là.





Le Concile Blanc avait échoué, le symbole même de leur puissance n'étant pas de taille face à la Folie de l'Univers. Au-dessus de nous, la bulle de protection qui assurait la pérennité de la Soul Society était tombée sous les coups d'une engeance viciée du Chaos. Le serpent s'était enfin glissé dans le jardin sacré.

Feu, fer et sang. Tels seraient donc les maîtres-mots de ce jour maudit. Pourquoi n'avaient-ils pas agi plus rapidement au lieu d'attendre que le Vide se fraye un chemin jusqu'à eux ? Le Concile Blanc mérite amplement les conséquences de leurs actions, ou plutôt, de leur inaction maladive. Mais malheureusement, la vie de personnes innocentes était en jeu. Je ne pouvais pas abandonner la Soul Society dans ce moment critique.

Autour de moi, une foule de shinigami misérables s'était formée, leurs regards mêlant hantise et crainte à mon égard. Même en ce moment fatidique de leur société, certains ne pouvaient se défaire de leurs instincts les plus pitoyables alors que des innocents sans défense se font exterminer par les vermines des entrailles de cette terre. Conséquence de l'annonce de la Troisième Marche ? Fort probable. Néanmoins, mon statut de traître devait sans doute leur suffire. Était-ce là l'humanité dont je faisais les louanges devant Valwenys ? Mère prend pitié de ces brebis ingrates...



Silence total, les regards de la foule en colère se porta sur le sol, la morsure cinglante de la honte encore fraîche sur leur cœur. Soudain, une lumière vive traversa mon épiderme, un lien indestructible entre mon monde intérieur et notre réalité s'établissant. Autrefois à découvert, mon corps était à présent recouvert d'une mystique protection, un écho des cuirasses cosmiques de mes aînés tandis que de ma paume sortait Mikazuki.












Étoile filante au beau milieu d'un cosmos de désolation, ma lame glaciale mit fin à la lumière viciée du fauve démoniaque d'une seule frappe de maître. Sa victime, encore fumante, rampait tant bien que mal vers une fillette apeurée, dont le regard traumatisé gardera à jamais cette vision d'horreur. Feu, fer et sang... Mère, je t'en prie, protège ceux qui ne peuvent pas l'être par tes enfants, épargne-leur le destin de ces deux âmes en peine.

Soucieux de son état et surtout de sa survie, je fis un pas vers la gamine qui en réponse sursauta avant de reculer d'un pas, puis de deux, son instinct prenant le dessus sur sa conscience.

– Pou... Pourquoi... pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant d'arriver ?!! Pourquoi elle et pas vous !!!

Surpris par cette nouvelle fougue, ce fut moi qui me stoppai net dans ma course. Je... Je n'avais pas des mots à lui offrir, aucune réponse digne de son nom. Devrais-je lui dire que le Concile Blanc était la source de tout ceci ? Le destin ? L'incompétence de cette shinigami ou simplement la malchance ? Non, aucune de ces choses ne pourrait la satisfaire, pas maintenant.



Sur ces paroles quelque peu cryptiques, les seules qu'il m'était possible de prononcer, je repris ma course, laissant derrière moi une image rémanente.






Telle une force implacable de l'existence, je déchaînais le potentiel inexploré de mon arme stellaire sur des hordes de yokai de bas niveaux, mon sang angélique m'épargnant des contraintes des hommes lambdas. Pas léger, sens aux aguets et potentiel martial à son paroxysme, je sautais d'engeances en engeances dans une course effrénée et mortelle. Mon sillon était semblable à une constellation, un dragon courroucé abattant le châtiment d'Amaterasu sur ces horreurs ignorant tout de Sa lumière divine.


Sans fin, les vagues viciées s'écrasaient brutalement contre moi, trouvant sur leur chemin un torrent ésotérique de ma propre création, les valves de mon énergie spirituelle laissées grandes ouvertes pour faciliter le déferlement de lames d'air renforcées. Chaque mouvement répété presque à l'infini. Rengainer, frapper, rengainer, frapper. Si les misérables agents du chaos pensaient pouvoir venir à bout de moi de cette manière, il faisait fausse route.

Soudain, alors que mon attention était portée ailleurs, une puissante décharge d'énergie fulgurante heurta mon flanc, mon corps se voyant projeté à travers un bon nombre d'habitations avant que je ne puisse reprendre le contrôle. Théâtral, mon assaillant, de ses sombres ailes tannées se posa à quelques mètres de moi, avant d'ériger autour de nous une semblance d'arène avec l'éruption soudaine de flammes souterraines venant chatouiller ses élytres. Véritable démon, le Yokai me regardait avec une expression à mi-chemin entre la plus sombre colère et la joie la plus immonde. Son sourire carnassier fièrement déployé, il prit la parole d'une voix grave et distordue, symbole de sa dangerosité élevée.







Apophtegme perdu dans une mer de sang, l'être maléfique et moi-même nous élancions dans ce qui allait devenir très vite une danse mortelle, chaque participant donnant le plein potentiel de lui-même pour réduire l'autre à néant, une autre tâche sanguinolente sur la nécrologie de cette terrible journée.

Griffes acérées venaient se heurter avec fracas contre lame affutée dans une cacophonie terrible rendue presque magnifique tant ses enjeux étaient transcendants à tout être vivant. Tuer ou être tué. Un déluge inarrêtable de coups trouvait sur son chemin une répercussion tout aussi sévère. Bien assez tôt, le décor de cette scène belliciste vînt lui aussi à subir les conséquences du choc des âmes, les sillons de lames d'air, de coups brutaux et de dilacérations repeignant le paysage de leur teintes funestes.

Puis vînt l'accalmie, la séparation de deux être liés par l'étreinte de la Mort, seule juge de cet échange. Myocarde enflammé, la cage thoracique lacérée ci et là du courroucé se gonflait tant bien que mal du souffle de sa terre natale. Sur son visage, son éternel sourire trahissait la folie qui l'animait, la folie que je partageais. En effet, sur mon visage se trouvait aussi cette expression déviante, l'appel du Thanatos profond qui prenait la forme d'un engouement exacerbé pour le combat. Mais je n'avais pas le temps de m'y perdre, non il fallait mettre un terme à ce combat au plus v-...



Condensé de l'ire tellurique du Nihon, mon adversaire déchaîna sur moi sa pleine puissance dans un torrent démentielle d'énergie spirituelle. Le Cero, attaque caractéristique des êtres infernaux était invraisemblablement un arcane spectaculaire. Toutefois, la technique l'emportait toujours sur la force brute.

Mes jambes bien fléchies et mes pieds ancrés sur le sol souillé, je portais ma main à mon tsuba tandis que ma respiration ralentissait, prix à payer pour une concentration sans pareille. Mon épée n'est qu'une extension de mon être, je ne suis que l'extension de mon épée. Je ne suis qu'un, je suis le bras armé de la Nuit.

Explosion de puissance sous mes pieds, je me propulsais en direction de la vague d'énergie, laissant une simple image rémanente dans mon sillage. D'un mouvement du dextre, je sortis le croc glacial de sa tanière, le tranchant élégant de l'arme venant épouser la brutalité de nécromancie primitive. Puis l'impossible se produisit.


Telle une carpe accomplissant sa destinée, mon arme se fendit un chemin au milieu des flots frénétiques, la mer ésotérique et sauvage n'oubliant pas de m'arracher des morceaux d'armure ci et là. Enfin, comme une jeune dragon, impétueux et affamé, ma lame se fraya un chemin jusqu'aux entrailles du malin, tranchant tout ce qui pouvait se trouver sur son chemin en deux. L'enragé n'était plus.





Chaos enfin ordonné, je parvenais m'approcher du quartier où une étrange silhouette se posait. Au fond de moi, une sensation étrange tiraillait mes entrailles comme si une part de moi était liée à ce mystérieux ange.

Non loin, j'aperçus quelques shinigami sur la défensive, soucieux de l'identité et surtout de l'affiliation de ce curieux invité. Me posant en hauteur, à quelques mètres du groupe, je m'adressai directement à l'inconnu.